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vendredi, 19 avril 2013

"ILS" SONT ASSIGNES A RESIDENCES PAR LE PEUPLE FRANCAIS

C'est Europe1 qui le dit, le chahut des ministres porte ses fruits : le gouvernement se terre !

"Dans ce climat, rares sont les ministres qui osent encore sortir. Sous couvert d’anonymat, une ministre raconte qu’elle ne communique plus à l’avance ses déplacements. Par ailleurs, aucun déplacement n’est prévu à l’agenda cette semaine pour les membres du gouvernement très exposés que sont Christiane Taubira, ministre de la Justice, ou Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement.

Il faut dire qu’en la matière, l’exemple vient d’en haut. Depuis dix jours, François Hollande n’a pas mis le nez dehors. La dernière sortie du chef de l’Etat remonte au 6 avril, et c’était sur ses terres en Corrèze. A son agenda, pas un déplacement en région n’est programmé dans les 15 prochains jours. Officiellement, il s’agit d’une "pause assumée", affirme pudiquement un conseiller, interrogé par Europe 1. Mais un autre est beaucoup plus clair : "il faut laisser retomber la pression", glisse-t-il.

Conséquence, les ministres sont de moins au moins audibles, même quand il s’agit d’évoquer les sujets économiques et sociaux qui préoccupent les Français."

Source Civitas cliquez ici

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Vendredi, c'est le jour de Rivarol...

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jeudi, 18 avril 2013

73 % des Français n’aiment pas l’islam. On les comprend…

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Gabrielle Cluzel

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Harris Interactive a réalisé « une enquête auprès d’un chantillon représentatif de Français afin d’interroger leur regard sur la religion musulmane ». Tandis que les Français indiquent majoritairement avoir une bonne image d’autres religions (catholicisme, protestantisme, judaïsme, ou encore bouddhisme), ils portent de façon générale un regard largement critique sur la religion musulmane : moins de trois Français sur dix (26 %) déclarent avoir une bonne image globale de l’islam, pour 73 % indiquant en avoir une mauvaise image.

Vous savez quoi ? Les Français, parfois, donneraient envie à plus d’un journaliste et plus d’un homme politique de rendre leur tablier. Désespérants. Tant d’efforts pour arriver à ce résultat. Le bouddhisme, encore, tout le monde s’en fout un peu. La dernière fois que l’on en a entendu parler en France, c’était lorsque Davina (la gym tonic avec Véronique, vous la remettez ?) est devenue nonne. C’est vous dire comme ça passionne les foules. Le judaïsme, pourvu qu’il ne se mêle pas de donner son avis sur le mariage gay, on ne va pas lui chercher des poux dans la tête. Mais pour le reste, il y a de quoi être dégoûté.

Depuis le temps qu’on s’échine à démontrer que le seul problème de l’islam, c’est l’intégrisme, et que l’intégrisme, il y en a dans toutes les religions. Que d’ailleurs, tous les intégrismes se valent et que, par certains aspects, l’intégrisme catholique est même pire que l’intégrisme musulman parce qu’il n’a pas l’excuse de la pauvreté, de l’illettrisme et de l’envie de revanche après l’oppression coloniale… Ben non, les Français n’adhèrent pas. Comme s’ils avaient confusément compris que tout coincés, mal fagotés, psychorigides, faces de carêmes, blafards et tristounets que « les intégristes catholiques », comme on les appelle, ont l’air lorsqu’ils passent à la télé (membre de Civitas, si lors d’une manifestation vous êtes sélectionné parmi des centaines d’autres pour donner votre sentiment devant une caméra en prévision du 20 heures, peut-être est-il temps pour vous de changer de coupe de cheveux, de faire une cure de vitamines et de prendre des vacances au soleil), ils n’enquiquinent globalement pas grand monde. Les Français veulent bien être crédules, mais ils attendent encore qu’on leur montre un attentat-suicide, une fatwa, un crime d’honneur, un assassinat sauvage à la sortie d’une école perpétré au nom du catholicisme intégriste.

Depuis le temps qu’on s’échine à leur démontrer que, côté droits des femmes, le catholicisme ne vaut pas plus cher que l’islam — Najat Belkacem n’ayant pas hésité à affirmer qu’il y avait « aussi » des mariages forcés chez les catholiques — ben non, les Français s’entêtent à ne pas y croire. Sans doute la femme occidentale, l’entend-on assez, passe-t-elle plus de temps dans la cuisine que son conjoint, sans doute fait-elle même plus souvent le ménage, mais on ne peut pas faire prendre aux Français des vessies pour des lanternes, et le gant Mapa pour une burka. Vous savez ce qu’est la culture : ce qui reste lorsque l’on a tout oublié. Il faut croire que cette culture chrétienne qui demeure — sans qu’ils le sachent, à leur corps défendant parfois — au fond du cœur des Français, leur souffle cette conviction que le christianisme, au contraire, en instituant le mariage monogame et indissoluble, en donnant égale dignité spirituelle à l’homme et à la femme, a permis à cette dernière de relever la tête.

Alors non, pour les Français, toutes les religions ne se valent pas. Selon le sondage — tout en reconnaissant qu’ils la connaissent mal —, ils jugeraient même, pour une majorité d’entre eux, que la religion musulmane serait incompatible avec la société et la loi françaises. Un sondage, bien sûr, reste un sondage. Sujet à caution, donc. Mais révélateur d’un vrai malaise, un malaise profond que la politique de l’autruche et la mauvaise foi risquent de ne pas réussir à résoudre.

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mardi, 16 avril 2013

Fourest, Valls : un effort et ils ne mettront plus le nez dehors !

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Gabrielle Cluzel

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« Mariage pour tous : la guérilla des anti », titrait lundi Libération.fr. Et de faire le catalogue de toutes les actions menées dans le week-end, de l’accueil de Fourest samedi après-midi à celui de Valls dimanche soir, en passant par le pique-nique et le camping pour tous à Paris. Un article assez symptomatique du tournant que semblent avoir pris les grands médias : même si la plupart d’entre eux cherchent toujours à en minimiser les effectifs, ils ne peuvent plus ignorer les multiples et inlassables mobilisations. France Info elle-même n’a-t-elle pas qualifié, ce même jour, la loi dite du mariage pour tous de « pour le moins controversée » ?

Ils peuvent d’autant moins les ignorer que sont à chaque fois déployés des dispositifs policiers démesurés qui sont, à eux seuls, une reconnaissance implicite de ce que l’on cherche à cacher : le nombre et la détermination des opposants, la trouille diffuse du gouvernement de ne pas avoir le dessus dans cette affaire.

Trente cars de CRS pour permettre à Manuel Valls de quitter tranquillement son petit concert de la salle Pleyel, ce n’était pas un peu beaucoup ? S’ils angoissent terriblement et se sentent obligés de convoquer deux compagnies de gendarmes mobiles chaque fois qu’ils mettent un doigt de pied dehors, peut-être serait-il raisonnable, dans un esprit d’économie du denier public, de penser à se faire un plateau-télé le soir plutôt que de prendre des engagements mondains ?

Sont-ils croquignolets quand même, tous ces militants vaguement anars d’hier (Manuel Valls a fait ses premières armes à l’UNEF-ID, il faut voir là-bas comme on y adore l’armée et les flics), à aller se cacher dans les jupons des forces de l’ordre : « Là, monsieur l’agent, cette vilaine dame, avec ses enfants, qui agite son drapeau rose, elle ne fait rien que m’embêter ».

Interdit d’interdire, faites l’amour pas la guerre, flower power et les petites pâquerettes dans les cheveux, ce n’est plus trop à l’ordre du jour, on va attendre des temps meilleurs pour redire aux CRS qu’ils sont des SS. 67 jeunes du « camping pour tous » venus monter leur petite tente Decathlon derrière l’Assemblée nationale — sans faire de bruit et en prenant soin de laisser passer la circulation — ont été mis en garde à vue durant plus de de douze heures (rappelons que le DAL a organisé, quant à lui, une centaine de campements à Paris avant d’être poursuivi pour la première fois en 2008).

Non mais les gars, vous vous êtes vus ? Vous ne vous sentez pas un peu grotesques avec vos paniers à salade pleins de mères de famille et de chefs scouts qui chantent à pleins poumons (« C’est à bâbord qu’on gueule, qu’on gueule… c’est à tribord qu’on gueule le plus fort ! », se répondait-on gaiement de fourgon à fourgon dimanche après-midi boulevard Saint-Michel), vos dépôts dans lesquels règne une ambiance de kermesse paroissiale — ce sont les poivrots et les dealers qui doivent être vachement surpris —, vos P.-V. cérémonieux dignes d’un sketch de Fernand Raynaud, pour port de corsage fuchsia, vos gazages de poussettes et vos mobilisations pharaoniques de forces de l’ordre pour vous défendre contre des petits drapeaux, pendant que les délinquants de tous poils continuent de courir les rues ?

Et si ceux qui vous donnent de l’urticaire n’obtempèrent pas, c’est quoi l’étape suivante ? Vous les collez en taule ? Pour avoir commis un port de pull rose en réunion ? Vous avez conscience quand même qu’ils sont très, très nombreux ? Et bien que polis, extrêmement tenaces ? Et que parmi les forces de l’ordre, plus d’un, comme le rapportent de multiples témoignages concordants, commencent à en avoir leur claque de faire le sale boulot ? Il serait dommage que votre irrationnelle fuite en avant, pour un projet de loi « pour le moins controversé » comme dirait France Info, génère bêtement une révolution de fuchsia. Sous les pavés, y a le mariage. Note, François, que la vie à Baden-Baden ne doit pas être si désagréable.

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lundi, 15 avril 2013

Il ne faut pas céder l’îlot de Tromelin !

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François Jourdier

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La Constitution prévoit (article 53) que : « Les traités de paix,[…] ceux qui comportent cession, échange ou adjonction de territoire, ne peuvent être ratifiés ou approuvés qu’en vertu d’une loi. » Et pourtant, sans la vigilance d’un député, un morceau du territoire national aurait été partagé sans débat, un accord conclu en 2010 prévoyant le partage de souveraineté de Tromelin avec l’île Maurice.

Tromelin, c’est un minuscule îlot situé à l’est de Madagascar et au nord de la Réunion : inaccessible par la mer, 1 km2, point culminant
7 m, inhabité sauf par trois employés de la météo qui se relaient tous les deux mois… Pas vraiment le paradis. Il n’y pousse rien, pas d’arbre à cause des cyclones qui ravagent l’île périodiquement. On n’y rencontre que des oiseaux et des tortues qui viennent y pondre.

L’île a été découverte en 1722 par La Diane, navire français de la Compagnie des Indes. Elle porte le nom du chevalier de Tromelin, commandant la frégate La Dauphine qui, en 1776, récupéra sur ce territoire perdu sept femmes et un enfant de huit mois, survivants de 60 esclaves malgaches abandonnés à la suite d’un naufrage. Ils y « vivaient » depuis 15 ans.

Le traité de Paris, en 1814, stipule que la restitution à la France n’exclut que « l’isle de France et ses dépendances nommément Rodrigues et les Séchelles ». La France a toujours considéré que Tromelin lui appartenait sans que ce soit contesté par l’Angleterre. Maurice, depuis 1976, revendique l’îlot, se basant sur la version anglaise du traité de Paris, un peu ambiguë. Remarquons qu’en ces temps bénis, c’était toujours la version française des traités qui faisait foi.

Alors, pourquoi cet intérêt pour cet îlot perdu, sans aucune ressources ? Tromelin génère une zone économique exclusive (ZEE) couvrant environ 280.000 km2 dans des eaux très poissonneuses. Le 7 juin 2010, la France et Maurice signent à Port-Louis un accord de cogestion de l’îlot. L’accord prévoit, surtout, de partager la ZEE attachée à l’île, pour la pêche au thon.

Cet accord, qui avait échappé à la vigilance du Sénat qui l’avait ratifié sans débat, n’a pas échappé à Philippe Folliot, député du Tarn. Il s’est indigné devant ce bradage du territoire national. Il fallait que le Parlement en débatte et qu’une loi soit votée. Victoire pour M. Folliot : le texte a été reprogrammé en procédure régulière.

Oui, mais l’affaire ne se limite pas à Tromelin : l’îlot fait partie des « îles Éparses » regroupant cinq îlots appartenant à la France. Les quatre autres, Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassas da India – ce dernier ne découvrant qu’à marée basse -, se trouvent dans le canal du Mozambique entre Madagascar et l’Afrique. Ils génèrent aussi une ZEE énorme, couvrant à peu près la moitié du canal du Mozambique, zone très poissonneuse et où l’on parle de pétrole. Ces îlots sont, eux, revendiqués pas Madagascar et, depuis 1973, la France maintient, sur chacun, un groupe de 14 militaires et un gendarme pour affirmer sa souveraineté.

Céder à Maurice pour Tromelin relancerait les revendications de Madagascar sur les autres îles Éparses. Ajoutons Clipperton, dans le Pacifique, revendiqué par le Mexique.

Il ne faut pas céder sur Tromelin.

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dimanche, 14 avril 2013

Chaud, chaud, chaud, le printemps sera chaud !

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Gabrielle Cluzel

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Vous avez remarqué, comme actuellement les socialistes font assaut de pauvreté ? C’est à qui étalera mieux la misère. À les écouter, ils ont pris un emprunt sur 30 ans pour acheter leur brosse à dent électrique… Pour un peu, on retournerait nos poches pour leur filer deux balles et un ticket restaurant, histoire qu’ils puissent rester propres et dignes, scuzez-moi messieurs dames de vous déranger !

Mais je confirme, ils ne sont pas riches. Question neurones, notamment, ils sont irréprochables. On ne risque pas d’ouvrir un compte en Suisse avec leur matière grise, l’Impôt sur les Grandes Intelligences, ce n’est pas pour demain : les regarder gérer cette affaire de la Manif pour tous vaut le détour.

À son arrivée au conseil national du PS, Jean-Marc Ayrault, évoquant la manifestation qui a suivi le vote au Sénat vendredi et les incidents avec les forces de l’ordre qui l’ont émaillée, a déclaré sentencieusement que l’opposition était « otage de ses forces les plus réactionnaires ». Il a appelé « du fond du cœur » (sic) les responsables de l’UMP à ne pas se laisser « entraîner, comme ils le font, dans la voie de la radicalisation qui serait dangereuse pour la République ». Des responsables qui se laisseraient « diriger par une Mme Barjot » et par une « Mme Boutin » qui « profère les pires menaces sur la démocratie et la République ». Harlem Désir, premier secrétaire du PS, a quant à lui parlé de « groupes fanatisés, de groupes fascisants, devant être fermement condamnés ». Il faut se rendre à l’évidence, hein ? Ils n’ont décidément rien compris.

Inutile, chers messieurs, de placer vos espoirs dans un « sursaut » de l’UMP. Pour la simple raison que, nonobstant la participation active de certains de ses membres, il ne dirige en rien l’affaire. Consigne de vote en la matière n’a d’ailleurs jamais été donnée à ses parlementaires. Ce que vous avez face à vous n’est pas un parti, avec lequel vous pourriez trouver à la rigueur un petit arrangement entre amis, mais la rue, rien que la rue.

Dans le genre « pires menaces sur la démocratie et la République », Boutin et Barjot, c’était vraiment une trouvaille. On a super peur, la France frémit. Presque aussi convaincant que les « groupes fascisants ». Harlem Désir, voyez-vous, c’est la Julie Pietri de la politique : il a fait un tube il y a trente ans et, depuis, il rechante toujours son vieux truc. Sauf que Ève lève-toi, c’est sympa dans les karaokés, alors que lui avec ses groupes fascisants, il gonfle tout le monde. Trouve autre chose, bon sang, sinon tes copains vont finir par te coller dans une maison de retraite !

Oui, la tension monte. Oui, la radicalisation serait dangereuse. Oui, il y a des groupes fanatisés. Mais pas là où ils disent. Parce qu’alors qu’on entend urbi et orbi je ne sais quel député se plaindre d’avoir été réveillé par des livreurs de croissants en sweat-shirt rose dès potron-minet, qui s’inquiète des menaces que subissent les enfants de Frigide Barjot ? Qui s’inquiète de ces messages de joie qui circulent sur tweeter à la suite de l’agression à l’arme blanche du jeune étudiant Samuel Lafont, bien connu pour son engagement dans la Manif pour tous ? (Samuel Lafont avait d’ailleurs été menacé, même si, pour le moment, aucun lien n’a pu être établi entre ces menaces et son agression).

Oui, il y a des responsables. Ceux qui tentent obstinément, sourdement, sournoisement, de faire passer leur loi à la sauvette, par une petite porte dérobée, ni vu ni connu, comme Ayrault a quitté ce conseil national du PS pour échapper aux salariés de PSA Aulnay venus exprimer leur colère.

Et à Matignon, est-ce qu’il y a aussi des petites portes dérobées ? La semaine prochaine risque d’être un peu chaude…

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samedi, 13 avril 2013

Mariage gay : l’indignité des sénateurs !

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Gabrielle Cluzel

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Cette fois, c’est fait. Le Sénat a adopté le projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe. Et il faut voir comment. Oui, il faut que ceux qui ne l’ont pas vu en direct aillent contempler, sur le Net, le spectacle de ces deux minutes ubuesques, ces deux minutes invraisemblables entre précipitation et désinvolture, au cours desquelles s’est joué, vendredi matin, le sort de la loi dite « du mariage pour tous ».

L’hémicycle est quasi vide. Il est vrai, hein, que le sujet n’intéresse globalement pas grand-monde. Trois manifestations successives, un million et demi de personnes dans la rue, 700.000 pétitionnaires, des enfants, des adolescents, des vieillards gazés par des forces de l’ordre dépassées pèsent pour peanuts à côté de la perspective d’un beau week-end printanier. On attendait le soleil depuis tellement longtemps et il faut partir vite si l’on veut éviter les embouteillages…

Quant à ceux qui ont fait l’effort surhumain de venir, ils sont visiblement pressés comme des lavements : allez hop, fissa, on ne perd pas de temps ; et comme la question est, c’est sûr, assez secondaire, on va éviter de se casser la tête : votons donc à main levée, à la bonne franquette, comme à Nanterre dans le grand amphi pour reconduire une énième grève étudiante. L’avantage est que cela ne laisse pas de traces. Même une élection des délégués en CM2 revêt plus de solennité.

Pas plus de vingt secondes, j’ai chronométré : « Ceux qui sont favorables lèvent la main ? Merci. Ceux qui sont contre ? Merci. Abstention ? Merci. Mes chers amis, le Sénat a adopté le projet de loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe. » Applaudissements. Baissez le rideau.

Moi, je vous le dis, Jean-Pierre Bel, le président socialiste du Sénat qui menait l’affaire, a des superpouvoirs. Il est né, c’est sûr, des amours adultères de Super Jaimie et de Forrest Gump : comment, sinon, pourrait-il dans un laps de temps aussi court faire un décompte exact des mains en l’air qui se cachent les unes les autres dans les rangs ? À moins qu’il ait eu naguère le même instit’ que le préfet de police de Paris : invente toi-même le résultat de ton addition.

Dans la tête de Christine Taubira, d’ailleurs, les choses n’ont pas l’air très claires : dans un premier communiqué de presse, elle salue le vote qui a permis au Sénat d’adopter en première lecture, « à une très large majorité ». Quinze minutes, plus tard, arrive un autre communiqué, un communiqué rectificatif identique au précédent à un détail près : la « très large majorité » a disparu. Le flou artistique, c’est quand même plus prudent. Pas moyen, en somme, de savoir qui a voté quoi entre socialistes impatients d’en finir et UMP défaillants. Et cela arrange tout le monde.

Pas grand-chose sous le soleil, dites-vous. Un vote prévisible à l’image de toute la vie politique française : bâclé, foutoir, confus, inique. Une majorité (théorique) méprisante et une opposition parlementaire qui, trop souvent, ne brille pas par le courage…

Mais combien de coups les opposants de la rue seront-ils encore capables d’encaisser sans (trop) broncher ? Car à peine ce vote-mascarade expédié, un nouveau camouflet se profile : le texte repassera devant l’Assemblée dès mercredi, et non plus fin mai comme prévu. Le gouvernement veut en finir et fonce dans le tas. Et en pensant éteindre le feu, va souffler sur les braises. Plus que jamais.

Un analyste politique affirmait doctement il y a quelques jours que le gouvernement n’avait pas d’autre choix que de composer avec les opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, d’écouter a minima leurs revendications. Pour des raisons psychologiques simples. L’intransigeance absolue pousse au désespoir, et le désespoir à la radicalisation. La pire des stratégies politiques, la plus explosive, expliquait-il.

Mais si l’intransigeance d’un gouvernement face à quelques milliers de Français est explosive, que dire de celle, insultante, humiliante, que l’on oppose à plus d’un million et demi d’entre eux ?

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vendredi, 12 avril 2013

Du mensonge à la démission, la descente aux enfers du grand rabbin

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Les scandales ont eu raison du grand rabbin de France. Gilles Bernheim a annoncé sa démission au Consistoire central israélite, jeudi 11 avril. Il avait avoué plusieurs plagiats, la semaine précédente, et reconnu mardi sur Radio Shalom qu'il n'était pas agrégé de philosophie. Dans l'attente d'une nouvelle élection, l'intérim est assuré par le grand rabbin de Paris, Michel Gugenheim, et par le directeur du Séminaire israélite de France, le rabbin Olivier Kaufmann. Francetv info revient sur les révélations qui ont poussé le responsable religieux vers la sortie.

Acte 1 : l'affaire des plagiats

La tourmente, pour Gilles Bernheim, débute le 2 avril. Ce jour-là, l'Express publie un article dans lequel il accuse le grand rabbin de France d'avoir plagié le philosophe Jean-François Lyotard dans son dernier livre Quarante méditations juives (Stock). L'hebdomadaire s'est en fait appuyé sur les révélations du blog Strass de la philosophie, qui a mis en lumière des ressemblances troublantes entre les deux œuvres. Après avoir nié en bloc et insinué que c'est Jean-François Lyotard qui l'avait en fait copié, le responsable religieux avoue finalement les faits le 4 avril.

Acte 2 : le scandale de l'agrégation

Mais deux jours après les aveux de Gilles Bernheim, L'Express renchérit : le magazine indique que le grand rabbin n'a jamais été agrégé de philosophie, contrairement à ce qu'il prétend. Une version confirmée par les recherches de l'AFP dans 28 annuaires de la Société des agrégés d'université allant de 1972 à 2000 : le nom de Gilles Bernheim n'apparaît sur aucune liste des lauréats des concours d'agrégation de philosophie. Interrogé par l'agence vendredi, le porte-parole de Gilles Bernheim, le rabbin Moché Lewin, déclare que le grand rabbin, très affecté par ces attaques, ne souhaite pas s'exprimer.

Acte 3 : Bernheim poussé vers la sortie

Après une semaine de silence, Gilles Bernheim s'explique finalement, lundi soir, sur Radio Shalom. Le grand rabbin de France reconnaît quatre autres "emprunts" et avoue ne pas être détenteur d'une agrégation de philosophie. "Le fait, non pas de proclamer partout, mais de laisser dire qu'on est agrégé permet de mettre un pansement sur une blessure qui est très forte et de vivre longtemps après", se justifie-t-il, évoquant un "événement tragique" au moment du concours. Il exclut aussi toute démission, comparable selon lui à une "désertion".

Mais la pression, notamment du ministre de l'Intérieur, qui lui a conseillé de réfléchir à son avenir, a finalement amené Gilles Bernheim à quitter ses fonctions. Il a remis jeudi sa démission devant le Consistoire central israélite. Une décision "courageuse" saluée par le président et les membres du conseil du Consistoire dans un communiqué.

Source France TV info cliquez ici via Terre et peuple Poitiers cliquez là

Lire aussi Anne Kling cliquez là

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Des Roms font fermer le Louvre !

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Denis Cheyrouze

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Aujourd’hui, dans l’indifférence la plus totale, l’un des derniers atouts de la France dans le monde a été fermé. Aujourd’hui, suite à un mouvement de grève du personnel, exaspéré, le musée du Louvre a dû rester portes closes.Aujourd’hui, pour la première fois de ma vie, je me sens solidaire du syndicat SUD qui, s’il ne dit pas le nom du problème, ose quand même lever un voile et crie « ça suffit ! »

Au Louvre — dont l’entrée est gratuite pour les mineurs et pour les jeunes de 18 à 25 ans résidant dans l’un des pays de l’Espace économique européen (dont la Roumanie, donc…) — les pickpockets font rage. Et c’est devenu une telle plaie que les personnels indiquent venir travailler « la peur au ventre ». Et puisque les contrevenants sont mineurs, ils sont relâchés et remis dans la nature (et de retour au Louvre) le lendemain de leur(s) arrestation(s)…Que ce soit bien clair : fermer le Louvre n’est pas la solution. Ce n’est pas une solution acceptable par le peuple de France.

Notre pays se retrouve entre le marteau de l’invasion barbare et l’enclume de l’internationalisme béat. Or, je ne connais qu’une solution lorsque la pression devient trop importante de l’extérieur et que l’intérieur n’est fait que de trahisons et de lâchetés : l’explosion. Seule l’explosion citoyenne, populaire, garantit une redistribution complète des cartes. Seule l’explosion permettra de mettre à bas pour des décennies ces générations de collabos qui tiennent la France depuis 40 ans.

Deux France se haïssent : la collaborationniste internationaliste anti-souverainiste, celle de Hollande qui disait que le rôle de la France n’est « pas de protéger uniquement ses citoyens »… et la France éternelle, le pays réel, celui qui travaille et paie ses impôts qui sont ensuite dilapidés pour l’autre France, au bénéfice de nos ennemis les plus féroces.

Il ne faut pas se tromper, l’ennemi n’est pas le pickpocket venu de Craiova en Roumanie. L’ennemi — mortel — est celui, bien français, probablement même major de l’ENA, qui, détenant les clefs, ouvre grand les portes. C’est cet ennemi-là dont il faut se défaire. Et sans attendre.Mais que le pickpocket de Craiova sache aussi que s’il ose approcher la main de ma poche, je ne me laisserai pas faire…

Au Louvre, comme à Bordeaux, c’est à nous de nous protéger, puisque l’État y a failli. Aux armes, citoyens !

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Vendredi, c'est le jour de Rivarol...

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mardi, 09 avril 2013

L'Alsace restera une nation interdite...

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José Meidinger

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Malgré les idées reçues – et elles sont nombreuses –, il fait le plus souvent beau en Alsace et la météo était en ce dimanche l’alliée des adversaires du projet de fusion des assemblées départementales et régionale en un seul et unique Conseil d’Alsace. Certes, le temps printanier n’explique pas, à lui seul, l’échec de ce référendum marqué par une abstention importante qui n’aura pas permis au « oui » d’atteindre le seuil des 25 % des inscrits requis pour la ratification du projet.

Le Haut-Rhin, lui, a carrément dit « non » alors que le Bas-Rhin s’est largement prononcé pour le oui. On en revient au vieux clivage entre Alsaciens du Sud et ceux du Nord, les « sudistes » se méfiant depuis toujours de l’emprise de Strasbourg.

C’est aussi la victoire de Hansi, natif de Colmar, dont l’ultra-patriotisme semble avoir déteint sur le président du conseil général haut-rhinois : tout en ayant appelé à voter oui, il jubilait hier soir devant la victoire du non. Un échec qu’il espérait secrètement pour préserver son duché haut-rhinois…

L’Alsace, comme la Corse il y a dix ans, la Martinique et la Guyane en 2010, comme le Québec en 1980 et en 1995, n’a pas voulu saisir l’occasion de son autonomie face au pouvoir central. La Bretagne, la Normandie, les deux Savoies, qui comptaient sur l’exemple alsacien, en sont pour leurs frais. Le verdict des urnes est un désaveu et une humiliation pour le président du conseil régional d’Alsace, Philippe Richert qui, depuis dix ans, militait pour ce projet.

Quelque part, l’Alsace sera à n’en pas douter la risée de la France. Et les souverainistes de tout poil pourront s’en donner à cœur joie. Annexée en 1648 par la France, l’Alsace restera ce « beau jardin » salué par Louis XIV du haut du col de Saverne. Un beau jardin dont les « mauvaises herbes » régionalistes auront été extirpées.

L’Alsace restera une « nation interdite ».

NDLR SN : lire aussi la réaction du mouvement régionaliste Alsace d'abord cliquez ici

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FRIGIDE BARJOT FAIT-ELLE MARCHER LES ANTI MARIAGE POUR TOUS ?

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Michel Dantan

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Pour Frigide Barjot, l’égérie du mouvement contre le mariage homosexuel, l’UOIF n’a rien à voir avec les FM. « Non, pas proche des Frères Musulmans », a ainsi rétorqué Frigide Barjot sur BFMTV à la journaliste Ruth El Krief (1) qui au lendemain de sa prestation devant les musulmans rassemblés au Bourget à l’appel de l’UOIF, lui faisait remarquer que l’UOIF était proche des Frères Musulmans. A la question posée par la journaliste de savoir si le statut de la femme voilée, qui de surcroît « peut être soumise à une certaine loi rigoriste » la choquait autant que le mariage entre les homosexuels, Frigide Barjot a répondu avoir apprécié l’ambiance qui régnait au Bourget et s’être sentie en parfaite convergence d’opinion avec les discours qui s’y étaient tenus, précisant « Non… Tous les discours allaient dans le même sens qu’en France nous voulons la paix, la sécurité, le vivre ensemble, et ces femmes qui sont voilées aujourd’hui, c’est leur choix,… » , ajoutant, ce qui devrait résonner aux oreilles de ceux qui auront eu l’occasion de l’écouter sur BFMTV, comme un détournement de sens de leur engagement, « à la Manif Pour Tous, nous sommes en train de travailler au-delà de la loi Taubira, à ce que nous retrouvions tous ensemble en France, quelque soient nos origines culturelles, quelque soient nos opinions politiques, une façon de nous respecter et de savoir quel est la place pour chacun… Je vous assure, à l’UOIF, je suis venu délivrer un message de paix, d’accueil et justement de lutte contre l’homophobie… ». Se déclarant ainsi ouvertement favorable à l’avènement du communautarisme en tant que projet de société pour la France, Frigide Barjot est sorti des clous tout en donnant l’impression de se servir de la Manif Pour Tous comme marche pied pour assurer la promotion d’ambitions politiques personnelles. Il n’est pas certain dans ces conditions que les manifestants des 13 janvier et 24 mars se reconnaissent dans ce nouveau message que vient de délivrer la principale porte parole du mouvement contestataire de la Manif Pour Tous.

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dimanche, 07 avril 2013

Les politiciens ne sont que des parasites !

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Sylvain Banducci

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Le système parlementaire actuel a atteint ses limites. La quasi-totalité des « élites » de la politique, de la finance, de l’économie ou des médias sortent des mêmes écoles, se fréquentent, se mélangent et se cooptent entre elles.

Il serait d’ailleurs amusant de faire la liste des unions entre ces trois castes qui n’en forment qu’une… Untel, politique a épousé un(e) journaliste, untel, financier a épousé un(e) politique, etc. Il y a donc forcément conflit d’intérêts. Ceux-là même qui sont censés nous représenter ne représentent désormais plus qu’eux-mêmes, leur caste et leurs privilèges.

Pas étonnant qu’il y ait un tel décalage entre la souffrance d’un peuple et les déclarations des politiques, le lavage de cerveau médiatique et les actions des financiers.

Dès lors, un tel système représentatif est faussé et n’est plus à même de gouverner un peuple. Il est donc temps d’en changer. Avons-nous encore besoin de représentants ? Ne sommes-nous pas à même de prendre notre destin en main ? Sommes-nous incapables de prendre de bonnes décisions (et parfois, de mauvaises) ? Sommes-nous des enfants incapables d’assumer nos choix, bons ou mauvais ?

Et si la solution était une démocratie directe, à la mode helvétique, avec ses référendums d’initiative populaire qui peuvent intervenir pour tous les aspects de la res publica ?

Cela signifiera, à terme, la fin d’une profession parasite : le métier de politique.

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samedi, 06 avril 2013

Salut Public : le numéro d'avril (cliquez sur l'image)...

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Le vautour de Bruxelles lorgne sur notre fric...

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Eric Miné

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À Chypre, une vieille légende affirme qu’une main céleste arracha le haut d’une montagne de l’île pour le jeter à la mer, et que de l’écume projetée sur l’océan par la chute de cet énorme rocher naquit Aphrodite, la déesse de l’Amour.

Difficile de dire si l’amour prévaut toujours chez nos amis chypriotes, mais on peut prétendre sans trop se tromper que cette noble inclination est fort éloignée du sentiment qu’ils nourrissent dorénavant envers leurs partenaires européens.

« Nous n’avons plus d’amis en Europe », clamait récemment un homme d’affaires lésé sur France 2. Six ans pourtant que la moitié hellénique de l’île s’est mariée à l’euro. On dirait que les noces de Chypre tournent là-bas au vinaigre !

Notons que l’ingrat qui s’exprimait ainsi semblait plutôt d’aspect local, et qu’on aurait été bien en peine d’en établir quelque filiation avec le mafieux russe, paraît-il omniprésent à Chypre et dont on nous rebat les oreilles sur les ondes. Vous savez, ce grossier blanchisseur qui pollue de ses pattes grasses la belle lessiveuse high-tech des petits amis de Goldman Sachs, la géniale entreprise qui, avec ses Draghi et autres franchisés, lave plus blanc que blanc aux fins louables de nous rendre transparents. Transparents comme le vent qu’ils troquent contre le fruit du travail des Européens, sans doute.

Mais depuis que le tabou de la sécurité des avoirs bancaires a été levé, le vent vire maintenant à la tempête et l’écume du rocher de Chypre au tsunami.

Dans la même séquence de France 2, une brave insulaire se révoltait : « Je ne vais plus mettre un sou en banque, je n’ai plus confiance. » Las, il apparaîtrait que la bonne dame sur sa moitié d’île ne soit pas la seule à remâcher cette vilaine pensée. Rien qu’en France, 40 % de nos compatriotes sont déjà convaincus qu’on fondra sur leurs économies si la situation venait à s’aggraver. Et comme pour enfoncer le clou, le président de l’Eurogroupe, monsieur Dijsselbloem, s’applique à bien nous faire comprendre que la ponction directe sur les comptes des particuliers est un modèle à suivre pour les prochaines crises. Il est vrai qu’il s’est depuis rétracté et qu’on l’appelle maintenant « Dijssel-bourdes ».

Car c’est bien beau de fourguer son vent contre la dette des États. D’aucuns, parmi les petits génies de notre nouvelle hyper-classe, semblent se dire que la solvabilité de ces entités autrefois nationales commence sérieusement à battre de l’aile. Alors que le pactole qu’ils ont là sous leur nez, dispo, le vrai argent des Européens, ça pèse. Et pour ces prédateurs qui ratissent en meute, il y a belle lurette qu’ils savent que leur mauvaise monnaie chasse la bonne, celle des autres. Leur rabatteur stipendié ne leur ménagera pas non plus son aide, Marine Le Pen très lucidement nous met en garde : « Le vautour de Bruxelles lorgne désormais ouvertement sur l’épargne. »

Car l’épargne française est à portée de leurs griffes. Vous avez déjà essayé de vivre en France sans compte bancaire ? Dans la nasse donc, jusqu’au dernier picaillon. Suffit de remonter les casiers.

Mais le Président lui-même vient encore de nous le répéter : les avoirs en Europe sont garantis jusqu’à 100.000 euros ! Croix de bois, croix de fer…

Allo… Il y a encore quelqu’un ici qui croit en la parole de nos dirigeants ? Les premiers intéressés peut-être ? Avec tout cet argent qui n’existe pas se baladant vers Singapour, on finirait presque par avoir des doutes. Singapour, le temple de la finance internationale, pas un mauvais choix somme toute. Tant qu’à vivre la grande bastonnade qui s’annonce, autant être du côté du manche.

Ou alors, on la joue comme Depardieu. On place tout en roubles, on change en euros quand on a des petits achats à faire, par bonnes liasses de 15.000 parce qu’on est non-résident, on fait la nique aux banquiers, et le manche… on ne vous dira pas ce que Gégé pourrait en faire.

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mercredi, 03 avril 2013

Cahuzac et son pognon : la parole publique démonétisée

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Robert Ménard

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Jérôme Cahuzac a donc menti. Effrontément. Avec un culot sidérant. Il est bien détenteur d’un compte à l’étranger. Depuis une « vingtaine d’années », sur lequel « environ 600.000 euros » sont déposés. Rien que ça…

On a encore en mémoire, alors qu’il venait de démissionner, ses grandes déclarations, la main sur le cœur, sur son « innocence » et le « caractère calomniateur des accusations lancées ». Aujourd’hui, il explique qu’il a « été pris dans une spirale du mensonge » et s’y est « fourvoyé ». Ajoutant qu’il est « dévasté par le remords ». On l’espère bien.

Je dois l’avouer, j’en suis estomaqué. Peut-être encore naïf, j’ai toujours du mal à voir le mensonge partout, la cupidité chez chacun. Si j’accorde peu de crédit à nos politiciens, je tente de me garder de ce « tous pourris » qui me démange parfois. Cela va être de plus en plus difficile…

Mais, me répondra-t-on, cela n’enlève rien au sérieux, aux compétences, au talent de ministre de Monsieur Cahuzac. Qu’est-ce que j’en sais ? Pourquoi croirais-je l’homme public quand le même, concernant ses affaires privées, me raconte de tels bobards avec un tel aplomb ? C’est toute la parole politique qui s’en trouve dévaluée.

Celui-là même qui nous appelait à faire des sacrifices, à nous serrer la ceinture, faisait donc tranquillement prospérer son magot à l’étranger. Et en plus, dans un gouvernement de gauche, de cette gauche qui ne cesse de dire son dégoût pour l’argent, de témoigner son aversion pour les riches. Qui ne cesse de nous faire la morale, de se poser en donneuse de leçons. Ah oui ! Taper sur Depardieu, c’était facile… Mais on a quand même eu un exilé fiscal à la tête de Bercy !

Je sais, je suis injuste. À droite aussi, on a eu ses « affaires », ses « brebis galeuses ». Match nul donc ? Hors jeu général, plutôt ! Je n’ai plus confiance, je ne les crois plus. Ils sont disqualifiés. Les uns et les autres.

Je sors de cette histoire, comme sali, trompé. Ne sachant plus vers qui me tourner. Et la mise en examen de Jérôme Cahuzac pour « blanchiment de fraude fiscale » ne me console en rien.

Un mot encore. À l’adresse de Mediapart et d’Edwy Plenel. Bravo ! C’est vous qui aviez raison. Vous êtes suffisamment brocardé sur Boulevard Voltaire pour qu’on vous rende hommage quand vous faites – et bien – votre travail. Chapeau bas.

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Le nouveau numéro (n°55) de Terre et Peuple magazine est paru :

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vendredi, 29 mars 2013

Vincent Peillon, bonnet d’âne de l’Éducation…

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Gabrielle Cluzel

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Viens voir par là, Vincent Peillon, ton homologue de la communauté française de Belgique vient d’avoir une idée pour réformer l’école qui devrait drôlement te plaire. Elle est absurde, elle coûte du temps et de l’argent, elle n’améliore en rien l’enseignement, mais elle fait un doigt à la Belgique traditionnelle en mettant un grand coup de pied dévastateur dans l’héritage chrétien du pays. Je t’avais dit, mon chéri, que tu adorerais.

Attention…. Roulement de tambour… Le mode de fixation et la dénomination des vacances scolaires changent !

Les vacances de la Toussaint deviennent les vacances d’automne, celles de Noël les vacances d’hiver, les congés de carnaval se muent en vacances de « détente » (ah bon ? Parce que pendant les autres vacances, ils font quoi, les Belges ? Ils stressent en se rongeant les ongles ? ), et les vacances de printemps remplacent les vacances de Pâques.

D’autant que chez nous, la moitié du chemin est faite, les « vacances de Pâques » ayant été officiellement dégommées (même si, dans l’usage courant, le mot demeure), et surtout décorrélées, dans le calendrier, de la fête religieuse. Resterait bien sûr ensuite à rebaptiser (ce n’est pas le cas de le dire) ces jours fériés épars dans notre calendrier qui nous renvoient aux heures les plus obscurantistes de notre histoire. On pourrait prendre exemple sur les Belges, en déclinant le concept de « détente », autour de mots conviviaux évocateurs de farniente : exit la Pentecôte, on parlerait désormais de « lundi de glandouille », le jeudi de l’Ascension, qui marque vraiment le retour des beaux jours, pourrait s’appeler le « jeudi du barbecue », et l’Assomption, eu égard à son caractère estival, « la journée de la tong » (« Tu fais quoi, toi, pour le pont de la tong ? »).

L’excellente dame à l’origine du décret scellant cette nouvelle nomenclature des vacances en Belgique (même si elle prétend sur son blog ne faire qu’appliquer des dispositions prises depuis 2000) se nomme Marie-Dominique Simonet. Elle est membre du Centre démocrate humaniste et tient par ailleurs à ta disposition, dans le cas où tu en manquerais, tout un stock de vraies fausses bonnes idées qu’elle a tenté de mettre en place en Belgique : le décret « Robin des Bois », par exemple, forçant les écoles étiquetées « riches » à subventionner les écoles dites « pauvres » (si efficace qu’il a été abrogé), ou encore le décret « inscription », forçant chaque école secondaire à réserver 20 % de ses places à des enfants issus d’écoles primaires à indice socio-économique faible (ISEF) et prévoyant que ces « élèves ISEF » soient prioritaires dans l’établissement de leur choix (dispositif contre lequel 20.000 parents belges viennent de déposer une pétition…).

À dire vrai, elle et toi êtes comme ces cancres en échec scolaire dont vous prétendez venir à bout. Vous êtes les bonnets d’âne au fond de la classe, qui ont décroché depuis longtemps. Et, devant la somme de boulot qu’il faudrait abattre, le courage qu’il faudrait déployer pour permettre à l’Éducation nationale de sortir la tête de l’eau, vous baissez les bras par avance. Alors, quand vous ne faites pas mine de griffonner on ne sait quelle réforme inutile en prenant des airs sérieux pour tenter de donner le change, vous faites du boucan en parlant fort pour exister. Puis, vous persécutez les élèves du premier rang bien peignés qui ne font pas de bruit, vous leur piquez leurs feutres, leur rackettez leur goûter et arrachez leur médaille de baptême. Vous devriez pourtant savoir qu’à l’école, il y a toujours une justice immanente : à la fin, le bonnet d’âne se fait virer.

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Ah bon ! Salomon est juif ?

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Mélenchon s’inspire-t-il du De Funès de Rabbi Jacob ? En tout cas s’il n’existait pas il faudrait l’inventer. Ce trotskiste de formation aime jeter des pavés dans la mare. Son dernier pavé est de dimension grandiose : grâce à lui, nombre de Gaulois qui ignoraient que le ministre de l’économie est juif (comme le sont les ministres des Affaires étrangères et de l’Education, ainsi que l’épouse du ministre de l’Intérieur) le savent maintenant. Moscovici ayant été accusé par Mélenchon et ses copains d’avoir « le comportement de quelqu’un qui ne pense plus en français, qui pense dans la langue de la finance internationale », du Figaro à Harlem Désir (la potiche bronzée censée être premier secrétaire du PS) on s’en étrangle d’indignation, en criant à l’antisémitisme… Serait-ce parce qu’on pourrait supposer un lien entre « la finance internationale » et le peuple élu ?

Mais alors est sûrement aussi de l’antisémitisme le fait de mentionner, comme le fait Le Monde (26 mars), que Boris Abramovitch Berezovski, le richissime oligarque retrouvé mort en Angleterre où il s’était réfugié, était « issu de l’intelligentsia juive moscovite ». Ayant exercé un pouvoir exorbitant à la fin du règne d’un Eltsine imbibé de vodka, il avait pillé allègrement l’économie russe et bâti une fortune colossale, comme d’autres « hommes d’affaires » de même origine que lui. Il avait favorisé l’arrivée au pouvoir de Poutine, qu’il considérait comme un minus, car, déclarait-il, « miser sur Poutine, c’est un investissement » - ou encore « désormais, c’est l’argent qui donne le pouvoir en Russie, pas l’inverse ». Mais, patatras : Poutine ayant décidé de faire le ménage – pour la plus grande satisfaction des Russes – Berezovski et ses semblables furent vite confrontés à un choix simple : la prison ou la fuite. De son repaire anglais Berezovski inondait d’argent tous les opposants à Poutine, au nom, bien entendu, de la démocratie. Mais personne n’est à l’abri d’un accident de santé.

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jeudi, 28 mars 2013

VIOLENCES POLICIÈRES : UN COLLECTIF D’AVOCATS POUR SOUTENIR LES VICTIMES

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Un collectif d’avocats, s’est constitué afin d’engager des actions judiciaires à l’encontre des responsables des violences commises lors de la manifestation du 24 mars sur les Champs-Elysées.

Au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue, presque sur les lieux du crime, Place de l’Etoile, Me Frederic Pichon entouré de quelques confrères a annoncé la création d’un collectif d’avocats pour venir en aide aux personnes, victimes de la violence policière lors de la manifestation du 24 mars dernier.

A titre personnel, Me Pichon a indiqué avoir déjà été saisi d’une dizaine de cas.

Cette conférence de presse a été également l’occasion pour Béatrice Bourges d’officialiser la naissance du collectif "Printemps Français".

La création de ce collectif intervient après que des divergences sont apparues entre la très médiatique Frigide Barjot et la présidente du "Collectif pour l’enfant", Béatrice Bourges sur l’occupation des Champs Elysées par des participants de la "Manif pour tous".

Interrogée sur son éviction de porte-parole de la "Manif pour tous", par Mme Barjot, Béatrice Bourges a jugé que c’était un "épiphénomène" et que "Manif pour tous" et "Printemps Français" étaient complémentaires.

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mercredi, 27 mars 2013

Lille : Robert Ménard en liberté… surveillée !

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Robert Ménard n’est pas persona grata à la Skema, l’école de commerce de Lille. Alors que le cofondateur de Boulevard Voltaire devait y tenir, mardi 26 mars au soir, une conférence sur le thème de la liberté de la presse en France, la directrice du campus, Isabelle Morvan, a prévenu in extremis les organisateurs qu’ils devaient chercher ailleurs une autre salle.

La raison – ou le prétexte – de cette volte-face ? « Des appels de protestation », « des appels plus insistants » de personnes « qui disaient vouloir nous alerter sur des dérives sectaires probables », a déclaré Isabelle Morvan.

« Dérives sectaires » ? On ignorait que l’esprit voltairien de l’ancien président de Reporters sans frontières était justiciable de la Miviludes, cet organisme officiel chargé d’identifier et de dénoncer les adorateurs de Satan et autres lucifériens dangereux. Ce n’est donc pas seulement sur les ondes et les plateaux de France Inter que l’on s’emploie, sous la tutelle de Patrick Cohen, à traquer et à chasser les « cerveaux malades »

Plus sérieusement, on ne peut que regretter que la direction de la Skema ait cédé à la pression de censeurs anonymes alors même qu’elle avait donné son accord, connaissant le nom de l’intervenant, les organisateurs (le Cercle bourguignon a déjà tenu une conférence dans cette école) et le sujet retenu. La seule liberté que l’on enseigne à l’École de Lille serait-elle celle du commerce ?

L’histoire, heureusement, ne s’arrête pas là. Une autre salle a été trouvée. Robert Ménard pourra s’y exprimer. En toute liberté.

Source Boulevard Voltaire cliquez ici

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mardi, 26 mars 2013

Frigide Barjot a-t-elle atteint son seuil d’incompétence ?

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Pierre Van Ommeslaeghe
Professeur de philosophie
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Ma Chère Frigide,

Vous avez de nouveau réussi, avec et grâce à d’autres, une mobilisation exceptionnelle ce dimanche. Mais cette puissance, vous la rendez impuissante et inutile par votre comportement et vos propos. Je vous ai entendue renier et traiter de fascistes ceux qui se sont confrontés à la police en haut des Champs-Élysées. J’étais parmi ces fascistes. Certes, j’y ai bien vu une vingtaine de militants du GUD. Mais surtout plusieurs centaines, quelques milliers, de jeunes Français, de moins jeunes aussi, sans doute un peu plus exaspérés par le mépris gouvernemental, peut-être un peu plus courageux et plus déterminés à ne pas voir disparaître l’antique civilisation française qui leur a tant donné que ceux, plus sages, de l’autre côté de l’Arc de triomphe. Mais pas différents.


Vous avez permis à la contestation populaire à la loi Taubira de se manifester. Mais une puissance dont on refuse de se servir, qu’on n’actualise jamais, ne sert à rien. On vous a frappée sur la joue droite en vous recevant en catimini suite au 13 janvier : vous avez tendu la joue gauche. On vous a frappée sur la joue gauche en jetant au panier 700.000 pétitions : vous avez tendu la joue droite. On vous a frappée la joue droite en vous refusant les Champs-Élysées : vous tendez la joue gauche…


Il vous suffisait pourtant d’un mot pour que la puissance du 24 mars devienne une force balayant le mépris d’un pouvoir arrogant. Vous aviez les troupes prêtes à se sacrifier pour ouvrir la brèche ; vous les avez insultées. Vous aviez la masse pour la maintenir ouverte ; vous l’avez maintenue dans une immobilité décourageante. 
Vous voulez une mobilisation pacifique et vous avez raison. Mais même Gandhi n’hésitait pas à guider le peuple hors de la légalité lorsque c’était légitime.

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dimanche, 24 mars 2013

Manif pour tous : le mépris affiché du Monde !

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Nicolas Gauthier

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Chez Jean-Luc Godard, Le Mépris peut être classieux, croupe de BB oblige ; au Monde, il est juste méprisable. Ainsi, en apprentis entomologistes, les tâcherons du fameux quotidien vespéral ont-ils entrepris de dresser une sociologie des associations formant le collectif de La Manif pour tous. Mépris, donc, qui évoque « La Grande Illusion », pour continuer de filer la métaphore cinéphilique.

Ces associations seraient donc au nombre de 37. Sous d’autres lieux et d’autres latitudes, cela serait tenu pour indéniable succès ; là, non : « En apparence, la Manif pour tous représente de larges pans de la population. En apparence seulement. Car en réalité, nombre de ces mouvements sont des coquilles vides qui n’ont aucune existence. Quant aux autres, ils sont presque tous liés à l’Église, soit directement, soit par les engagements de leurs responsables. » Ils attendaient quoi, les mecs, des adeptes de Raël, du Grand Orient de France ou de Riposte laïque ?

Et Le Monde de s’étonner, dans un graphique en forme de camembert, de ce tiers de « coquilles vides », les deux autres tiers étant le fait d’associations « religieuses ». Soit. Et alors ? Oui, la plupart de ces associations ont été montées dans l’urgence. Leurs sites Internet ne sont pas forcément quotidiennement remis à jour et certaines ont sûrement dû oublier de se faire enregistrer à la préfecture. Et alors, une fois de plus ? C’est du happening… Fait à la ramasse. Soit tout ce que Le Monde devrait aimer. Ras l’front, bidule antilepéniste, n’a jamais vraiment eu non plus, ni raison sociale officielle, ni pas-de-porte soumis à patente. Pas plus que les Femen, collectif inattendu, mais dont la légitimité administrative se limite à une seule page Facebook. Pourtant, ces deux « organisations » ont toujours eu table ouverte et ronds de serviette allant avec, dans le journal jadis fondé par un Hubert Beuve-Méry qui doit depuis se retourner dans sa tombe, façon centrifugeuse.

Les Femen, au fait, petites chéries de l’inénarrable Caroline Fourest, qui est un peu à l’homophilie ce que Riposte laïque est à l’islamophobie, déclarent ainsi, en forme de carnet de route intellectuel : « Nos seins sont nos armes. Sors, déshabille-toi et gagne ! » Bravo. C’est beau comme une vidéo de chez Marc Dorcel ; sauf que chez le pornocrate en question, les donzelles sont moins farouches qui, non contentes de dévoiler le haut, exhibent également le bas, tout en n’hésitant pas à s’en servir.

Il n’empêche que, pour les limiers du Monde, plus d’un million de Français de toutes origines, de toutes confessions et de toutes opinions, ce n’est rien. Élémentaire charité chrétienne, il est de notre devoir de leur rappeler que LGBT, c’est, par grand vent, 1 300 adhérents et Act Up, 150 seulement…

Dialoguer avec des cons participe immanquablement de l’exercice périlleux, sachant qu’on prend aussi le risque de les instruire. Nonobstant, ne barguignons pas et allons-y franco, tel qu’aurait dit le défunt général. Le Monde, toujours lui, s’étonne donc de la présence d’associations catholiques, protestantes et même musulmanes dans le collectif en question. Et se hérisse ensuite de la participation des Fils de France, association de Français de confession musulmane très en pointe dans l’affaire ; voire d’un autre collectif, Homovox, paraît-il composé d’homosexuels qui seraient catholiques de tradition. Et alors, être à la fois pédé et catho, ce ne serait pas une grande première.

Il y a encore un fait qui aurait pu faire figure d’étonnement d’enfant pour ces gens : la position des Français ultramarins. En effet, revenant juste de vacances martiniquaises, j’ai pu voir plusieurs camionnettes arborant le logo de la Manif pour tous, assorti de ce slogan : « La Martinique contre le mariage pour tous ». Après discussion autour d’un rhum vieux avec ces militants, cette simple réponse de bon sens : « Chez nous, il y en a autant qu’en métropole. On les appelle juste les “messieurs-dames”. Ils sont comme ils sont, personne ne les embête. Mais jamais ils n’auraient l’idée de fonder une famille. Parce que chez nous, la famille, c’est important. C’est papa dans maman… » Rhétorique un brin sommaire, certes. Mais qui ramène aux fondamentaux de ce qu’on peut appeler une civilisation. Après, allez seulement expliquer tout cela aux « journalistes » du Monde

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samedi, 23 mars 2013

Cahu, ce n’est déjà pas bien beau, mais Sarko...

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Nicolas Gauthier

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En cas de doute existentiel, de crise de foie ou de foi, il est des matins plus ou moins joyeux où l’on sait que Dieu existe. Quand, par exemple, DSK se fait choper, slip à peine remonté des chevilles dans son avion. Ou quand M. Bruni se fait mettre en examen pour une autre histoire de filles.

Sauf que là, c’est encore moins glorieux, car à Nafissatou Bettencourt, ce n’est pas la vertu qu’il entendait ravir ; juste le coffiot. Bref, l’argent de la vieille, comme dans un film italien en noir et blanc, où l’on parle haut et où les portes claquent fort.

« Allez, maman, cherche pas, signe juste là…
« Oui, jeune homme, mais vous êtes qui, au fait ?
« Fais pas chier la vioque et signe !
« Ah ben, si c’est demandé gentiment… »

Liliane Bettencourt, la pauvre, c’était Lady Gaga. Trois minutes de lucidité par jour, entre le maréchal Pétain à Sigmaringen et Johnny au Cedars-Sinai de Los Angeles. On imagine le défilé des gigolpinces, de François-Marie Banier à Nicolas Sarkozy…

Pauvre Liliane… Que devait-elle penser devant ce cortège de gargouilles venu lui éponger son oseille ?

Est-ce qu’on lui faisait payer le passé d’extrême droite de la famille de son époux, qui ne barguigna pas à financer le CSAR, Comité secret d’action révolutionnaire, plus connu sous le sobriquet de Cagoule ? Mais dont le chef, Eugène Deloncle, assez proche de François Mitterrand, tomba néanmoins sous les balles de la Gestapo, quelques mois avant la Libération.

Aujourd’hui, ces questions sont finalement sans importance. En revanche, plus intéressant est de constater que, de Cahuzac en Sarkozy, l’hyper-classe aux commandes n’en finit plus d’édicter des règles qu’elle est la première à ne pas respecter. Cahu, ce n’est déjà pas bien beau, mais Sarko… Quand on sait les deux autres enquêtes qui lui collent au valseur : comptes de campagne présidentielle de Balladur plus que douteux et trafics à Karachi…

Dis donc, pépère, comme on assurait naguère dans la Coloniale, quand on veut grimper au cocotier, il faut avoir la culotte propre… Et dire que des couillons de droite – pléonasme – ont cru un instant que Nicolas Sarkozy avait vocation à incarner les valeurs de la vieille France, discours inspirés d’Henri Guaino et réception vaticane en compagnie du révérend père de Burnes, ou un cureton au nom approchant, obligent. Bien fait. Mort aux cons et clémence pour les éternels naïfs !

Il paraît que l’objet du délit risquerait dans les trois ans de zonzon. Fort bien. Carla pourra martyriser sa guitare, tandis que Nicolas continuera à nous jouer du pipeau. Je ne saurais dire pourquoi, mais j’ai une de ces pêches, aujourd’hui…

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jeudi, 21 mars 2013

Bobards d’or : cette année, il y avait du lourd…

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Gabrielle Cluzel

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Dans la catégorie mieux vaut en rire qu’en pleurer, salle comble et grosse partie de rigolade, mardi soir, rue d’Athènes, pour la quatrième édition des « Bobards d’or ». Pour cette cérémonie solennelle (organisée par le think tank Polémia, sous la houlette de Jean-Yves Le Gallou), qui vient décerner à un journaliste le trophée du plus gros mensonge médiatique, le jury — ambiance smoking et robe de soirée — a dû faire des arbitrages cornéliens. Parce que, cette année, chapeau bas, il y avait du lourd. Rien que des craques soignées, du pipeau de qualité, du bidon supérieur made in France.

Pour prétendre au titre de Mister Bobard 2013, les heureux nominés ne défilent pas sur l’estrade en maillot de bain et talons aiguille, mais ont le privilège de voir leur petite mystification (qui, pensaient-ils certainement, était passée, ni vu ni connu j’t’embrouille, comme une lettre à la poste) affichée sur grand écran, preuves du délit à l’appui. Énorme fou rire du public.

Las, Les Bobards d’or, comme tous les concours, sont bien injustes : quand il y a pléthore de candidats, il ne suffit pas d’être bon, il faut être excellent. Certains menteurs travailleurs et méritants ont été recalés, et il faut quand même reconnaître leurs efforts. Ainsi, par exemple, la copie « bobard du mythomane » de l’AFP qui, en troquant adroitement sa traduction, a tout bonnement inversé le sens d’une conversation entre Chávez et Ahmadinejad dont elle prétendait rendre compte, n’a pas trouvé grâce aux yeux du jury ; le « bobard par détournement d’image » (pourtant assez osé), de Morandini, illustrant le prétendu succès de la manifestation pour le mariage version Taubira par la photographie d’une foule compacte… prise le jour de la manifestation du camp adverse, n’a pas non plus remporté assez de suffrages pour prétendre au titre convoité. Pauvre Jean-Marc ! S’il s’accroche, persévère dans ses efforts, il pourra toujours se représenter l’an prochain, car il a du potentiel, le petit. Exit aussi, en même temps que quelques autres, le « bobard calculette » relatif aux décomptes respectifs de ces mêmes manifestations.

La barre est haute, les winners sont de vrais orfèvres. Le palmarès final ? Bobard de bronze pour Jean-Jacques Bourdin (RMC) qui, en traficotant quelques petits chiffres de l’INSEE, a pu prétendre qu’il y avait moins d’immigration en France en 2012 qu’en 1931, ce qui saute vraiment aux yeux.

Bobard d’argent pour Serge Le Luyer (Ouest France, Le Monde) qui, dans un article, a changé, comme il se doit, le prénom du meurtrier lui-même mineur d’un collégien. « Souleymane » est ainsi devenu sous sa plume… « Vladimir ». Un choix anodin qui ne peut être que le fruit du hasard, on s’en doute.

Mais la plus grosse des statuettes, le Pinocchio d’or, a été attribuée à Philippe Manière (France 3), dont la docte prestation dans l’émission « C dans l’air » a été littéralement plébiscitée par le public tant elle constitue un morceau d’anthologie digne d’être conservé dans votre cinémathèque pour égayer les dimanches pluvieux : « Nos flux migratoires en France sont extrêmement ténus », explique-t-il longuement, avec beaucoup de conviction. 200 000 arrivants par an, l’équivalent peu ou prou d’une ville comme Le Havre ou Reims, hein, pas de quoi en faire un fromage.

À cru exceptionnel, récompense exceptionnelle : cette année, eu égard à la très belle prestation occasionnée en mars 2012 par l’affaire Merah, un prix spécial du jury, un magnifique « mouton d’or » (en référence aux qualités d’indépendance et de réflexion bien connues de cet animal), a été attribué à l’ensemble des médias : Jean-Yves Le Gallou a ainsi rendu un vibrant hommage aux journalistes français qui sont sans doute les plus forts du monde, puisqu’ils sont capables de voir, malgré un casque intégral et une visière, le teint blanc et les yeux bleus d’un motard. D’où la « piste néonazie » privilégiée : quel flair mes amis ! Des qualités d’investigation et puis aussi des qualités de cœur : car sitôt la véritable identité du tueur connue, ces messieurs ont mis un point d’honneur à ne pas flétrir la mémoire de ce pauvre garçon. Une belle unité jusque dans le choix des mots (repris sans doute d’une dépêche AFP ?) : calme, gentil, respectueux, c’était ce qu’on disait de lui dans son quartier. Libération et Le Monde parlent même de « beauté sans nom », de « beauté fascinante », de « visage d’ange ». Une sorte de chérubin ?

À ce mouton d’or, s’est rajoutée in extremis une « muselière d’or », une distinction un peu hors concours pour une candidature arrivée très récemment, après la clôture officielle des dépôts. Mais le dossier justifie la dérogation : il s’agit de la réponse en trois lettres de Patrick Cohen (matinale de France Inter) face à Taddeï, à la question de l’animatrice « On a le droit de penser ce qu’on veut ? » : « Non ». Au moins, c’est clair. Celle-là, en dehors des films de science-fiction, aucun dictateur ne l’avait osée.

L’humour est l’ironie du désespoir dit-on, mais le discours d’accueil de Jean-Yves Le Gallou était pourtant plein d’espérance. Grâce à Internet et aux médias alternatifs, le mur érigé par « la tyrannie médiatique », comme il la nomme, est en train de se fissurer. Il finira, prédit-il, par s’effondrer d’un coup comme l’autre, à Berlin. Et l’heure est peut-être plus proche qu’on ne l’imagine.

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mercredi, 20 mars 2013

Attaque du RER : il est temps de remettre de l’ordre !

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Joris Karl

Boulevard Voltaire

Mes amis, je vous préviens tout de suite : ne stigmatisons pas ! Bon d’accord, une vingtaine de jeunes, sans doute en grande difficulté sociale, a attaqué le RER D à hauteur de Grigny, dans l’Essonne. Toute la presse affirme qu’ils sont « jeunes », ces encagoulés… Peut-être un groupe d’étudiants polonais, il faut se méfier de ceux-là. Ou des touristes norvégiens en mal de sensations ? En tout cas, sûrement pas des néo-nazis : des manifs auraient été organisées le soir même dans tout le pays, et dans nos écoles, on aurait observé une minute de silence…

Moi je penche plutôt pour des « sensibles » comme les appelle si joliment Renaud Camus. Des « sensibles » qui viennent des zones du même nom.

On imagine la scène, samedi soir vers 22 heures. Des loups dans une bergerie. Ils ont pour eux l’assurance de l’impunité, ils sont forts, agiles, vivent en meute. Face à eux, des individus isolés, la gorge nouée par la violence de l’assaut, paralysés dès les premières secondes. Des moutons sans réactions attendant que l’égorgement se passe le plus vite possible. Certains passagers lobotomisés par la télé ont, qui sait, pensé à ce que dit Aymeric Caron à longueur d’antenne : pas d’amalgames, surtout pas d’amalgames !!!

« Après ça, tout le monde avait peur de sortir, on ne savait pas s’ils étaient partis ou pas. Ils s’en sont pris à tout le monde. Un vieil homme pleurait. Ils lui avaient volé ses clés et il ne savait pas où dormir. J’ai aussi vu une étudiante qui avait la main en sang. » raconte un témoin.

Selon un policier, « Cela ressemble à une attaque de diligence de l’époque mo­derne. Mais de cette ampleur, ce n’est pas habituel. » Pas « habituel » ? T’inquiète, ça va le devenir. Et pour le moment, que les victimes ne la ramènent pas trop, elles ont survécu. Faut pas non plus faire sa chochotte, du gaz lacrymo dans les yeux, des pains dans la tronche, des arrachages d’iPhone ou de sacs, une ponction de pognon, c’est pas la fin du monde ! Les « agresseurs » — encore que je trouve que ce mot soit un peu stigmatisant — sont sûrement des jeunes qui ont beaucoup souffert, faut les comprendre, ces chérubins. Dans un futur « débat » télé, un curé comme Bruno Roger-Petit nous dira sans doute qu’il ne s’agissait pas d’un fait divers, mais d’un banal fait culturel. Faut pas stigmatiser je vous dis !

D’aucuns disent quand même que ça rappelle le Far-West. Sauf que, en ce temps-là, bien souvent, on retrouvait les voyous gigotant au bout d’un corde. Ce n’était pas encore l’époque de la réinsertion à répétition, de l’excuse à vie pour ces pauvres délinquants. Il y a quelques jours, deux crapules ont attaqué un bus au Guatemala. Ça a mal tourné pour un des deux lascars, lynché et brûlé vif par les passagers. Terrible retour de bâton. Stefan Zweig le disait en méditant sur le Berlin des années folles : au bout d’un moment, à force de laisser-aller, de déliquescence morale, le peuple voudra un retour à l’ordre….

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dimanche, 17 mars 2013

People : démission des collaborateurs de Taubira excédés ?

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Source 24 h actu cliquez ici

Selon L'Express (cliquez ici) plusieurs membres du cabinet de Christiane Taubira seraient sur le point de démissionner à cause du comportement de diva irresponsable de la garde des sceaux. Un membre du gouvernement socialiste qui s’intéresse d’avantage à son image et à sa communication qu’à son pays et à la politique, quelle surprise !

A force de squatter les plateaux de télévision et de se prendre pour la nouvelle égérie Chanel, Christiane Taubira en oublie qu’un poste de ministre implique un certain travaille assorti de quelques responsabilités.

C’est en tout cas ce qu’estime Christian Vigouroux, son directeur de cabinet, qui devrait donner sa démission cette semaine, tout comme plusieurs autres personnalités du cabinet de Christiane Taubira, selon les journalistes de l’Express, qui précisent que Vigouroux reproche à Taubira d’être « soucieuse en priorité de son image politique », de ne s’impliquer « plus assez dans le fonctionnement interne du ministère » et de le laisser « gérer des dossiers et des décisions incombant normalement à la garde des Sceaux ». Autrement dit, il en a marre de faire le travail de Taubira pendant que cette dernière fanfaronne et s’oublie dans les mondanités.

Une information confirmée par Le Figaro (cliquez là) pour qui « Vigouroux n’en pouvait plus » des ses relations « très ombrageuses » avec Taubira qui l’aurait « engueulé à plusieurs reprises et en public ».

Venant d’un parti pour qui toute forme de patriotisme est assimilée à l’extrême droite et au fascisme, c’est logique qu’ils n’aiment pas leur pays… Surtout Taubira qui restera (ou pas) dans l’histoire comme la femme ayant lutté pour que la France s’agenouille encore plus devant les communautarismes et s’auto-flagelle jusqu’à ce que les Français perdent la foi en la France.

On a pu éviter Joly, mais pas Taubira…

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samedi, 16 mars 2013

24 mars : et si on se retrouvait malgré tout sur les Champs ?

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Gabrielle Cluzel

Boulevard Voltaire cliquez là

Même s’il n’y a pas encore d’arrêté préfectoral signifiant officiellement l’interdiction, la préfecture de police de Paris a tenu à faire savoir par communiqué de presse aux « éventuels » (sic) participants à la manifestation contre le mariage pour tous qu’ils ne pourraient pas, pour des raisons tenant à la préservation de l’ordre public, emprunter un itinéraire passant par les Champs-Élysées.

Mais la préfecture s’est-elle interrogée deux minutes sur les « éventuelles » conséquences du ton hautain de son avertissement sur les « éventuels » manifestants ? N’a-t-elle pas envisagé l’éventualité que cette posture intransigeante pourrait avoir un effet anabolisant sur des manifestants déjà dans les starting-blocks ? Aurait-elle oublié que la passion n’est rien d’autre, comme le disait Beaumarchais, qu’un désir irrité par la contradiction, et que cette posture coercitive peut, éventuellement, au lieu de dépassionner le débat, décupler le désir d’être entendu ?

Et si éventuellement, les « éventuels » manifestants commençaient à prendre ombrage d’être traités comme un camp de roms indésirables que l’on chasse d’ici parce qu’il a dégradé les espaces verts et de là parce qu’il va effrayer les touristes et les bourgeois ? Et si éventuellement, ces « éventuels » manifestants refusaient d’aller manifester sur la planète Mars, seul lieu, ou presque, que le gouvernement peut encore leur proposer pour éviter tout risque majeur d’endommager le revêtement au sol, de nuire au commerce et de rencontrer une caméra de télévision ?

Et si éventuellement certains, voire beaucoup, décidaient quand même, en ce premier week-end de printemps, d’aller prendre l’air à Paris et de déambuler en famille dans la plus belle avenue du monde, ordonnerait-on aux forces de l’ordre de charger des poussettes, de balancer des gaz lacrymogènes sur des femmes enceintes et des élèves de CM2, de disperser à la matraque des grands-mères à chignon blanc et des pères de famille portant enfant sur les épaules, de provoquer affolement et bousculade avec tous les risques de piétinement que l’on imagine dans une foule aussi compacte ?

Et dans l’éventualité où la politique du bras de fer intégral dans laquelle le gouvernement s’est lancé se révélait être une gaffe monumentale, le plan B de Hollande, ce serait quoi ?

12:52 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Alain de Benoist : Ils préfèrent les people au peuple…

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Un entretien avec Alain de Benoist, réalisé par Nicolas Gauthier, publié sur Boulevard Voltaire (cliquez ici)

Le comique Beppe Grillo grand vainqueur des dernières élections législatives en Italie… Qu’est-ce que cela dit sur la réalité de la politique locale ? Peut-on le résumer à sa simple qualité de comique, tel un Coluche, chez nous, il y a quelques décennies ? Au fait, « populisme » est-il forcément un gros mot ?

Il y a longtemps que Beppe Grillo n’est plus un « comique », contrairement à ce que s’imaginent la plupart des journalistes français qui le traitent de « clown » ou d’« histrion » pour faire oublier qu’ils n’ont découvert son existence qu’au soir des élections. Il n’est pas plus comparable à Coluche qu’il ne l’est à Poujade ou à Dieudonné. Avec 25,5 % des voix et plus de 160 parlementaires, députés et sénateurs, sa formation, qui n’existait même pas lors du précédent scrutin, est devenue d’emblée le premier parti d’Italie. Cela donne la mesure de la vague de fond qui l’a portée. Et c’est sur celle-ci que doit porter la réflexion. L’Italie a certes été un pays pionnier en matière de « populisme » (on se souvient de l’« uomo qualunque » des années 1950), mais le populisme du Mouvement 5 Etoiles ne ressemble à rien de ce que l’on a vu. Ce n’est pas un populisme de la peur, mais un populisme de la colère et de la révolte. Ce n’est pas non plus, comme souvent en Europe, un populisme qui divise la droite, car il a surtout rassemblé des électeurs venus de la gauche. Enfin, c’est moins un populisme qui prétend parler au nom du peuple qu’un populisme qui s’efforce de créer les conditions dans lesquelles le peuple peut s’exprimer. Quant aux esprits paresseux qui pensent que Grillo n’a pas de programme, ils montrent par là même qu’ils ne l’ont pas lu.

Le « populisme » est aujourd’hui le terme péjoratif qu’utilise la Nouvelle Classe politico-médiatique, élue par la globalisation, pour désigner avec dédain ceux qui s’entêtent à penser que la démocratie repose sur la souveraineté du peuple. La Nouvelle Classe n’a que faire du peuple (elle lui préfère les « people ») et n’aspire qu’à gouverner sans lui. C’est ce qui la rend incapable de mesurer l’ampleur du fossé qui sépare désormais les classes populaires de l’oligarchie dominante. L’erreur classique que l’on fait à propos du populisme est d’y rechercher une idéologie, alors que le populisme n’a pas de contenu idéologique prédeterminé : ce n’est pas une doctrine, mais un style. L’autre erreur est de l’analyser simplement en termes de « démagogie ». C’est oublier que la démagogie des élites vaut bien celle des populistes. C’est surtout passer à côté de l’essentiel, qui est la notion même de peuple, défini comme un demos uni par une sociabilité commune. Vincent Coussedière n’a pas tort d’écrire que « l’être-ensemble populiste correspond à ce moment des démocraties où le peuple se met à contrecœur à faire de la politique parce qu’il désespère de l’attitude des gouvernants qui n’en font plus ».

Insubmersible Silvio Berlusconi. Détesté par nos médias – quoique nombre de ceux qui l’insultent aujourd’hui ont peut-être été ses salariés à l’époque de sa chaîne de télévision française, La Cinq, au siècle dernier –, mais manifestement pas si impopulaire que ça chez lui. Quelles réflexions un tel paradoxe peut-il vous inspirer ?

Berlusconi a principalement surfé sur le thème de la démagogie fiscale. Son populisme est un populisme droitier d’essence bourgeoise bien différent du populisme « chimiquement pur » de Beppe Grillo. En prenant position pour la décroissance, la démocratie participative et le mandat impératif, le Mouvement 5 Etoiles s’est aussi prononcé pour l’autonomie et le primat du politique vis-à-vis de la « gouvernance » économique, de la finance de marché et de l’expertocratie. Berlusconi est un grand « communicateur », mais Grillo a ouvert un nouveau chapitre de la communication politique en refusant d’apparaître à la télévision et en s’appuyant avant tout sur Internet (l’« incendie numérique ») et sur les meetings de rue. Berlusconi reste un homme de droite, quand le succès des « Grillini » montre que le clivage gauche-droite n’a plus de valeur opérationnelle pour analyser les phénomènes politiques nouveaux.

Dans ce scrutin, il y a trois disparus dont on a peu parlé. Mario Monti, l’ancien banquier de Goldman Sachs, et son allié Gianfranco Fini, de l’Alliance nationale. Sans oublier Umberto Bossi, de la Ligue du Nord, empêtré dans des scandales de corruption que lui, l’Italien du Nord, imputait aux seuls Italiens du Sud… Quel bilan tirer de tout cela ?

Le rejet de Monti par 90 % des Italiens montre à quel point l’arrogance des technocrates est devenue insupportable pour les classes populaires et les classes moyennes auxquelles la Forme-Capital veut faire payer le prix d’une crise provoquée par l’endettement public et la folle course à l’austérité engendrée par la désubstantialisation de la valeur et la suraccumulation du capital fictif. La Lega conserve quelques bastions, mais se trouve maintenant confrontée à une crise d’identité très profonde. Quant à Fini, il mérite plus que jamais son nom. Cela ne signifie pas que l’Italie est définitivement entrée dans l’« ère Grillo », mais que tout retour en arrière est exclu. Aux dernières élections, c’est toute la classe politique italienne qui s’est trouvée disqualifiée par une nouvelle secessio plebis. Un signe annonciateur pour d’autres pays européens ?

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La France veut armer les rebelles syriens le plus vite possible !

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La France et l’Angleterre ont décidé de faire un pas supplémentaire dans l’ingérence concernant la Syrie. Persuadées que leur grille de lecture idéologique doit s’imposer au monde entier, et sans considération poussée plus avant sur les enjeux géopolitiques et géostratégiques en présence, ni sur la fragile stabilité du Moyen Orient, Paris et Londres veulent armer les rebelles syriens contre l’État de droit d’un pays souverain et reconnu comme tel.

C’est ainsi que ces deux pays se sont accordés pour solliciter l’avancée de la prochaine réunion de l’Union européenne, afin de discuter de la levée de l’embargo sur les armes destinées la Syrie. Mais qu’à cela ne tienne, si l’Union européenne n’abondait pas dans leur sens, chacune des deux nations prendrait sur elle de livrer, à titre national, des armes aux rebelles. C’est ce qu’a annoncé en effet hier matin Laurent Fabius, chef de la diplomatie française -qui nourrit vraisemblablement une idée très singulière de la diplomatie.

La France et la Grande-Bretagne demandent « aux Européens, maintenant, de lever l’embargo pour que les résistants aient la possibilité de se défendre« , a ainsi déclaré le ministre français sur France Info. Et pour justifier la livraison d’armes, avec ou sans l’accord de l’Union, Laurent Fabius de déclarer que la France, de toute façon, « est une nation souveraine« . Grosse blague. Quand on sait que la quasi totalité de ses prérogatives régaliennes, expression de sa souveraineté, ont été abdiquées à Bruxelles.

« On ne peut pas accepter qu’il y ait ce déséquilibre actuel avec d’un côté l’Iran et la Russie qui livrent des armes à Bachar et de l’autre des résistants qui ne peuvent pas se défendre« , s’est défendu Laurent Fabius. « Lever l’embargo c’est un des seuls moyens qui restent pour faire bouger politiquement la situation« , a-t-il estimé. Il reste que l’idéologie, fut-elle couverte des meilleurs sentiments, est un critère de discernement un peu fragile dans le cas d’une déclaration de guerre : à quelle alternative aboutirait la victoire des rebelles ? Cette question a-t-elle seulement été posée ? Ont-ils donc déjà oublié l’épisode de la Libye ? N’ont-ils donc aucun écho, à Paris, sur la nature religieuse de la rébellion, sur ces massacres perpétrés par les islamistes armés par l’Occident contre les chrétiens ?

A l’idéologue, nous préférerons toujours l’homme prudent.

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