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dimanche, 09 mars 2014

LES CHIENS ABOIENT, LA CARAVANE PASSE

index.jpgMichel Dantan

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Ce qui est excessif est dérisoire. Entraînés dans une surenchère de dénonciations verbales que la réalité ukrainienne ne justifie pas, les occidentaux dont les accusations ne parviennent pas à ébranler la détermination russe, se retrouvent aujourd’hui dans une impasse.

Comment en sortir sans perdre la face, la question se pose. Car de deux choses l’une, ou bien les occidentaux choisissent de mettre à exécutions leurs menaces et dés lors ouvrent la voix à la division de l’Ukraine, ou bien ils choisissent la désescalade, mais pour ce faire doivent se livrer à un exercice de rétropédalage qui en termes de notoriété risque de leur coûter cher sur la scène internationale. Aux échecs déjà essuyés en Irak, en Lybie et en Syrie, viendrait alors s’ajouter celui de l’Ukraine, une perspective indigeste pour les vat-en guerre étatsuniens.

Dans le premier cas de figure, l’UE se retrouverait avec sur les bras plusieurs dizaines de millions d’ukrainiens à nourrir, de quoi grever par des dettes supplémentaires des économies déjà exsangues. A moins bien évidemment de mettre l’Ukraine en coupe réglée par les institutions supranationales et lui faire découvrir comme la Grêce les joies du FMI. Pendant ce temps la partie industrialisée de l’Ukraine autrement dit sa partie riche et utile, devrait, ce qu’elle a commencé à faire d’ailleurs, se rapprocher encore plus de la Russie, la Crimée quant à elle renvoyant définitivement dans les poubelles de l’histoire les rêves de l’OTAN de régner en maître absolu sur les eaux de la Mer Noire.

Dans le second cas de figure, l’Ukraine préserverait son unité, mais à la condition de traiter sur un pied d’égalité sa population russophone, c’est-à-dire en ne la privant pas de ses droits historiques, et renoncer à partager le sort d’une vulgaire république bananière que les Obama, Hollande et autres Cameron lui réservaient. Autrement dit en tenant compte des intérêts géopolitiques de la Russie dans son étranger proche.

Quoiqu’il en soit, les USA et l’UE semblent bien avoir perdu la main sur une situation dont on peut espérer qu’elle se réglera par voix diplomatique, dés lors que les occidentaux auront compris que tous les peuples ne sont pas interchangeables ni manipulables tels de simples pions sur un échiquier.

12:25 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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