lundi, 11 avril 2011
Avec son nouveau numéro consacré au déclin de l'Occident, notre confrère Eléments fait peau neuve...
En réalité, il n’existe pas plus d’« Occident » unitaire que d’« Orient » homogène. Quant à la notion d’« Occident chrétien » elle a perdu toute signification depuis que l’Europe a majoritairement versé dans l’indifférentisme et que la religion y est devenue une affaire privée. L’Europe et l’Occident se sont totalement disjoints – au point que défendre l’Europe implique bien souvent de combattre l’Occident. Ne se rapportant plus à aucune aire géographique ni même culturelle particulière, le mot « Occident » devrait en fait être oublié.
Parlons donc plutôt de l’Europe.(...) L’Europe paraît aujourd’hui en déclin sur tous les plans. L’Europe n’est pas seulement l’« homme malade de la planète économique » (Marcel Gauchet). Elle connaît une crise sans précédent de l’intelligence et de la volonté politique. Elle aspire à sortir de l’histoire, portée par l’idée que l’état présent des choses est appelé à se maintenir indéfiniment, qu’il n’en est pas d’autre possible, et surtout qu’il n’en est pas de meilleur.(...)
Quand une culture s’achève, une autre peut toujours la remplacer. L’Europe a déjà été le lieu de plusieurs cultures, il n’y a pas de raison qu’elle ne puisse pas être encore le foyer d’une culture nouvelle, dont il s’agit alors de déceler les signes avant-coureurs. Cette nouvelle culture fera suite à la précédente, mais n’en sera pas le prolongement. Plutôt que de verser dans des lamentations inutiles, il vaut mieux avoir le regard assez aigu pour voir où – dans quelles marges – croît ce qui permet de garder espoir.
Au sommaire :
Dossier : Le déclin de l'Occident
Par Dominique Venner, Hervé Juvin, Jean-François Mattéi, Georges Corm, Costanzo Preve.
Et aussi...
• Immigration, l’armée de réserve du capital, par Alain de Benoist
• Beyrouth-sur-Loire : guerre civile au prochain épisode ? Entretien avec Pierrick Guittaut
• Céline, le casseur de vitres, par Robin Turgis
• Saint Malaparte, comédien et martyr, par François Bousquet
• Wagner uber alles, par Frédéric Guchemand
• Wagner et Berlioz: la mésentente cordiale, par Jean-François Gautier
• Le grand retour de l'ordre moral néo-bourgeois, par Thibault Isabel
5.50 euros, chez votre marchand de journaux...
Site d'Eléments cliquez ici
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dimanche, 10 avril 2011
La réunion de Synthèse nationale vue par Rue 89...
L'analyse de la situation vue et interprétée par Rue 89 : cliquez ici
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vendredi, 08 avril 2011
Vendredi, c'est le jour de Rivarol...
Chez votre marchand de journaux (3,50 €).
Sommaire : cliquez ici
Pour information :
Amis lecteurs de Synthèse nationale de la Région Languedoc-Roussillon, sachez que Jérôme Bourbon, directeur de Rivarol, prendra la parole au cours d'un déjeûner-débat à Perpignan le samedi 16 avril prochain à 12 h 30. (Réservation : 20,00 € par personne à l'ordre de Mlle Galéto, à retourner à SCI Vincoeur Rivarol, 23 bd Jacques Albert 66200 Eune).
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jeudi, 07 avril 2011
Revue de presse : L’hypocrisie de la laïcité...
Par Chantal Delsol, de l'Institut
Le débat est surréaliste pour savoir si nous devons affirmer ou infirmer nos racines chrétiennes. Comme si cela n’était pas tout simplement de l’Histoire, pour commencer ! Se pose-t-on la question de savoir si on affirme ou si on infirme l’existence de César Auguste ? La vérité historique ne dépend pas de nous, c’est nous qui dépendons d’elle. Naturellement, à nous de l’interpréter. Les racines chrétiennes de l’Europe ne laissent aucun doute historique. On peut refuser d’en parler.
On peut tenter de les noyer (ainsi un ancien président avait prétendu que l’Europe était aussi musulmane que chrétienne). Mais on ne peut empêcher que nous en soyons pétris. Or mieux vaut être conscients de ce dont nous sommes pétris : cela nous rend plus intelligents et plus prêts à affronter l’avenir.
A-t-on inventé ailleurs qu’en Europe la séparation de la religion et du pouvoir ? Bien sûr que non, et c’est là l’ironie de l’histoire : il n’y aurait pas de sécularisation si le christianisme n’était pas aux racines.
La laïcité est une forme bien française de sécularisation. Elle consiste moins à “séparer les glaives” qu’à confiner la religion. En ce sens, elle participe d’un espoir de déracinement général, visant à faire des individus des citoyens à l’état pur, nourris exclusivement d’universel. Il faut que les enfants des provinces cessent de parler le patois et il faut aussi taire l’appartenance religieuse. Comme si nous pouvions n’appartenir qu’à la République, une et indivisible ; comme si nous n’avions pas (et en premier lieu !) des origines familiales, un lieu de naissance, une province sur terre et peutêtre une autre au ciel. Il faut être idéologue comme un Français pour défendre un rêve si loufoque, qu’aucun peuple ne nous envie, même si naturellement nous souhaiterions l’exporter partout. Ainsi, les problèmes que rencontre la République avec les musulmans signifient seulement que, pour la première fois, la laïcité se heurte à des gens qui refusent d’abandonner sans murmurer leurs particularités. La République, devant cette résistance, demeure tout étonnée : elle avait l’habitude des chrétiens qui, par peur d’être traités d’inquisiteurs, acceptaient tout ce qu’on voulait.
Il n’y a pas d’homme neutre, fils en ligne directe de la république nourricière. Quand Sade écrit : « Français, encore un effort pour être républicains », il le développe ainsi : encore un effort pour vous déraciner – de vos attaches affectives, filiales, que sais-je. Pour être de vrais citoyens, il nous faut nous débarrasser de nos appartenances particulières ou faire comme si elles n’existaient pas – ce qui revient à les étouffer, car une appartenance se vit au-dehors et avec d’autres, elle ne peut survivre confinée dans la conscience muette. En arrachant les signes visibles d’appartenance, la laïcité mène un combat contre les enracinements qu’ils expriment. Il n’est pas du tout étonnant que la France ait été le seul pays à refuser radicalement la mention des racines chrétiennes dans la Constitution européenne. Les autres pays d’Europe sont sécularisés : ils distinguent les domaines, mais ne nourrissent pas le projet d’étouffer l’un au profit de l’autre.
La neutralité laïque fleure l’hypocrisie. Le théâtre public de la société laïque étalée sous nos yeux n’est pas du tout neutre. Être un vrai citoyen signifie sacrifier aux rites et aux croyances républicaines, nouvel enracinement auquel, sans le dire, on nous astreint. Il ne faut pas prononcer certains mots. Il ne faut pas compter certains groupes. Il faut faire l’éloge de certaines normes et en détester d’autres, bien précisées au catalogue. Celui dont la langue dérape reçoit un blâme collectif. Celui qui réitère va au procès. Plutôt qu’une neutralité, n’avonsnous pas suscité une religion d’État ?
Le citoyen laïque et neutre est un fils de la raison sèche. Il a laissé tomber les superstitions avec les bondieuseries. Et pourtant le voilà qui fait à ses adversaires (ceux qui refusent d’utiliser la langue de bois) des procès en sorcellerie. Enfin libéré des religions, il déploie une logorrhée moralisatrice dont les préceptes valent non par des arguments, mais par la seule incantation et par l’air inspiré de leurs grands prêtres. On lui a appris qu’on ne peut raisonner que sans Dieu, et qu’il faut désenchanter le monde pour être libre. Pourtant, il n’a jamais autant couru les voyantes, il craint les fantômes et vénère sur sa cheminée les cendres de son grand-père incinéré. Il ne porte plus une croix au cou, mais un signe du zodiaque. Se débarrasser de Dieu ne signifie pas s’affranchir des superstitions. Cependant, la République se satisfait de ces citoyens habités par les superstitions les plus diverses et les plus farfelues, parce qu’au moins elles ne forment pas un système, elles se superposent et se contredisent : elles ne sont donc pas dangereuses pour l’État. Ce que veut la laïcité, ce ne sont pas des citoyens libres, ce sont des citoyens dociles, non inféodés à un autre système que le sien.
Source Valeurs actuelles cliquez ici
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mercredi, 06 avril 2011
La chronique de la France asservie et résistante...
Par Robert Spieler
Publié dans Rivarol
N°2993 du 31 mars 2011
Le linguiste nord-américain Noam Chomsky a élaboré une liste des « Dix Stratégies de Manipulation » à travers les média. Juif, de sensibilité anarchiste, il avait signé une pétition pour défendre la liberté d’expression de Robert Faurisson. Pour Chomsky, « la liberté d'expression est plus importante que n'importe quelle version des faits soutenue par l'ordre établi, quel que soit le rapport qu'elle puisse entretenir avec la vérité factuelle ». Il évoque les différentes techniques de manipulation, et en premier, la stratégie de la diversion.
La stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes. Chomsky analyse les différentes techniques de lavage de cerveau que subit notre peuple.
Dix stratégies de manipulation de notre Peuple
1 « Garder l’attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser » écrit Chomsky.
2 Créer des problèmes, puis offrir des solutions
Cette méthode est aussi appelée "problème-réaction-solution". On crée d’abord un problème, une "situation" prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter. Par exemple: laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, si possible pseudo-antisémites, afin que le public soit demandeur de lois répressives au détriment de la liberté.
3 La stratégie du ‘dégradé’
Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en "dégradé", sur une durée de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, immigration-invasion, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.
4 La stratégie du différé
Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme "douloureuse mais nécessaire", en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’effort n’est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que "tout ira mieux demain" et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu.
Exemple récent: le passage à l’Euro et la perte de la souveraineté monétaire et économique ont été acceptés par les pays Européens en 1994-95 pour une application en 2001.
5 S’adresser au public comme à des enfants en bas-âge
La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-âge ou un handicapé mental. Pourquoi?
"Si on s’adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celles d’une personne de 12 ans" analyse Chomsky.
6 Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion
Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements…
7 Maintenir le peuple dans l’ignorance et la bêtise
Faire en sorte que le peuple soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage.
"La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être de la plus pauvre sorte, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures."
8 Encourager le public à se complaire dans la médiocrité
Encourager le public à trouver "cool" le fait d’être bête, vulgaire, et inculte… L’abreuver de séries américaines et de « reality shows » : Secret story, Star Academy, l’île de la tentation,…de monstrueuses crétineries….
9 Remplacer la révolte par la culpabilité
Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système, l’individu s’auto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action, pas de révolution!…
Et puis, dernier point, connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes. Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, le "système" est parvenu à une connaissance avancée de l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l’individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes
Bref, connaitre l’adversaire, connaitre ses techniques de manipulation est indispensable pour que nous nous libérions de notre esclavage… Merci, Chomsky.
Le grand rabbin fait encore des siennes…
Le grand rabbin de France, Gilles Bernheim, fait encore des siennes. Dans une interview au Monde parue samedi dernier, il larmoie sur le triste sort des musulmans en France, mettant sur un pied d’égalité juifs et pratiquants de l’islam. Ses propos n’ont pas vraiment fait l’unanimité dans « la rue juive ». Une « Lettre ouverte au grand rabbin », furibarde, circule.
Que déclare le grand rabbin ?
"Je sais qu'il est souvent difficile d'être musulman en France. Cette difficulté s'alourdit aujourd'hui dans un climat malsain, aggravé par un discours en vogue qui divise au lieu de rassembler. Je veux donc saisir l’occasion de dire à mes compatriotes musulmans que, précisément, ils sont d’abord mes compatriotes, et que ce qui nous rassemble en France, c’est la République qui nous est commune. »
Et il rajoute, très ému, "Quand une société en est à chercher des boucs émissaires, c'est qu'elle est très malade".
"L'islam étant récent en France, l'harmonie peut être plus longue à venir. Cela dépendra aussi de l'Etat. Il ne doit pas oublier que, si la laïcité exige que les pouvoirs publics ne reconnaissent aucun culte, elle leur impose dans le même temps de n'en méconnaître aucun. Mais le véritable enjeu est ailleurs, plus pervers et plus grave : c'est, hélas, la place des juifs et des musulmans dans la société française"….Merci, camarade rabbin, de la leçon… Mais tu ne te foutrais pas un peu de notre gueule ?
Arielle Lewitt lui répond, au nom d’une partie non négligeable de la communauté juive ; « Votre posture est d’autant plus maladroite qu’elle incite les lecteurs de cet article à regarder « d’un même œil » les Juifs et les Musulmans. »
« Elle risque de reporter sur les Juifs les mêmes sentiments négatifs que certains Musulmans provoquent parfois chez nos concitoyens. En posant publiquement la question de la place des Juifs et des Musulmans en France, alors que nos ennemis n’ont pas encore voulu ni osé le faire, vous légitimez leur questionnement ». Ah bon ?
« Nous partageons les mêmes valeurs que l’UMP »
Françoise Grolet, candidate FN - aux élections cantonales de 2011 en Moselle- est arrivée en tête au premier tour sur le canton de Metz 1 avec un score de 26,36 % devançant le maire de Metz. Félicitations.
"J'invite tous les électeurs de l’UMP à me rejoindre au deuxième tour, dimanche 27 mars prochain, car nous partageons les mêmes valeurs", déclare-t-elle, le soir de l’élection. Les mêmes valeurs, où est-elle allée chercher cela ?
Alors qu’elle était candidate pour le FN dans le canton de Saint-Dié, dans les Vosges, Chantal Odile, secrétaire départementale du FN dans les Vosges, et conseillère régionale, candidate sur le canton de Saint Dié Est dans les Vosges, a quant à elle déclaré, interrogée par une radio régionale : Je ne sais pas ce que je vais pouvoir dire". Pas de problème, on va lui expliquer…
Lire la suite sur le blog de Robert Spieler cliquez ici
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Ces professeurs sacrifiés sur l'autel du prêt-à-penser...
![vero[1].jpg](http://synthesenationale.hautetfort.com/media/00/02/1249101541.jpg)
Pour ma part, j'ai visionné cette vidéo et n'ai pas tenu plus de deux minutes. Je dois bien avouer que je n'aurais jamais cru possible l'existence de telles pratiques barbares ! Une fois de plus, j'ai l'impression d'avoir été flouée sur un sujet que l'on ne m'a "servi" depuis mon adolescence que sous un angle positif. Ce film a bousculé mes certitudes et je comprends les élèves qui ont quitté précipitamment la classe avant la fin de la projection.
Néanmoins, on peut légitimement s'interroger sur le bien-fondé de certaines pratiques de cet enseignant. Devait-il obliger les élèves à regarder la vidéo dans son intégralité sous peine d'être notés absents ? Je ne le pense pas. La cruauté qui transparaît à travers ces images est d'une telle intensité que nul ne peut forcer quiconque à les visionner, à moins de se prendre pour l'un des tortionnaires d'Orange mécanique...
D'autre part, le professeur a-t-il précisé à ses élèves que les scènes n’avaient pas été filmées en France, mais en Espagne - peut-être dans des cliniques illégales - où les délais pour avorter dépassent largement les 12 semaines légales pratiquées en France ?
Enfin, l’enseignant a sans nul doute outrepassé ses droits en distribuant à ses élèves des tracts d’une association anti-avortement, ajoutant qu’il ne fallait utiliser ni la pilule ni le préservatif. Dans de telles conditions, qu’un enseignant puisse être rappelé à l’ordre par sa hiérarchie ne me choque pas.
Mais fallait-il pour autant le suspendre, comme l’a fait le ministre de l’Éducation nationale ? Il me semble que Luc Chatel aurait été bien plus inspiré d’exiger du professeur qu’il invitât des partisans à l'avortement (personnes du planning familial, médecins...) pour présenter aux élèves une autre approche du sujet et susciter ainsi un vrai débat dans la classe (NB : Selon les dires du professeur qui s'est depuis exprimé sur le sujet, un vrai débat a eu lieu).
Enfin, concernant le « principe de neutralité », ce n’est pas la première fois qu’il est avancé. Dans mon blog, j’avais déjà pris la défense d’une autre enseignante, elle aussi abandonnée par les syndicats et accusée par sa hiérarchie de manquer à ses obligations de « neutralité et de laïcité » pour avoir fait visiter chaque année à des lycéens le camp de concentration d’Auschwitz. Elle a depuis été réintégrée, notamment grâce au CRIF.
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Dans le prochain numéro de Rivarol (vendredi prochain dans les kiosques) : un grand entretien avec Vincent Reynouard à sa sortie de prison...
Le mardi 5 avril, à 8 heures 30 du matin, après neuf mois et trente-neuf semaines de detention, Vincent Reynouard a enfin été relâché de la Maison d’arrêt de Valenciennes. L’attendaient devant la prison son épouse Marina et son fils Pierre (les sept autres enfants étant restés au chaud dans un café à quelques centaines de mètres de l’établissement pénitentiaire, les petits confectionnant de jolis dessins pour leur père). René et Yvonne Schleiter, Siegfried Verbeke et sa femme Edna, Mariette Paschoud, rédacteur responsible du périodique Le Pamphlet de Lausanne avaient tenu à être présents, ainsi que de jeunes révisionnistes belges et allemands. L’ambiance a été très amicale et chaleureuse et s’est prolongée jusqu’au déjeuner pris en commun dans une agréable brasserie du centre-ville.
Las, dans l’après-midi, Vincent a dû se séparer à nouveau de sa femme et de ses enfants qui rentraient à Bruxelles. Car le militant révisionniste âgé de 42ans est sous contrôle judiciaire et a l’interdiction de quitter la France. Il était d’ailleurs convoqué dès le lendemain de sa libération, le 6avril, chez un juge de’instruction d’Amiens pour une autre affaire: il est en effet soupçonné d’avoir envoyé en 2009 à 120 lycées de France des CD révisionnistes.
Nous avons pu interroger en exclusivité Vincent Reynouard le jour même de sa sortie de prison. Voici son témoignage comme toujours sans langue de bois.
RIVAROL : Quelle est votre première réaction après neuf mois d’enfermement ?
Vincent REYNOUARD : C’est d’abord de de remercier et de féliciter mon épouse Marina qui a été héroïque tout au long de ces neuf mois de captivité. Deuxièmement c’est d’exprimer ma gratitude à tous ceux qui m’ont aidé et soutenu dans cette épreuve, à Paul-Eric Blanrue, le courageux auteur de la pétition demandant ma libération et l’abrogation de la loi Gayssot, à Bocage qui a transmis régulièrement par Internet tous mes messages, à RIVAROL qui donnait souvent de mes nouvelles, a publié mes différents courriers et rappelait chaque semaine, par un bandeau en première page du journal, que j’étais toujours derrière les barreaux. Je remercie aussi tous ceux qui m’ont écrit, donné de l’argent et dont je ne connaissais même pas, pour certains d’entre eux, les noms. Je recevais en moyenne huit à dix lettres par jour à tel point que les surveillants me disaient: «On commence par ta cellule. Comme ça, on est pratiquement débarrassé.» J’ai répondu à tous mes correspondants. Ces échanges épistolaires ont été un grand réconfort.
R. : Avez-vous beaucoup souffert de cet isolement forcé depuis le 9 juillet 2010 ?
V. R. : Honnêtement non. En prison les autorités s’arrangent pour que tout se passe bien et se montrent compréhensives. D’août à mars, j’ai été seul en cellule. J’ai pu tranquillement dessiner, lire, prier. Cela ne m’a donc posé aucun problème. Il faut savoir être positif, se dire qu’on est là pour de longs mois, que l’on n’y peut rien changer et qu’il faut donc organiser le mieux possible son temps de détention, entretenir de bonnes relations tant avec les détenus qu’avec les surveillants, ne pas hésiter à s’entraider. J’ai écrit des lettres pour des détenus qui ne savaient pas écrire. A leur demande je rédigeais leur lettre d’amour, j’essayais de régler leurs problèmes administratifs, je faisais pour eux des dessins, des poèmes. Tout le monde m’aimait beaucoup. Je n’ai eu aucun problème relationnel.
Les surveillants étaient également très sympathiques avec moi. Je ne dirais pas qu’ils étaient sympathisants mais beaucoup me disaient qu’ils allaient consulter mon site Internet. Même un jour l’un d’entre eux m’a dit: «Tiens, je t’ai vu dans une émission de télévision.» J’ai dit: «Ah bon, une émission sur quoi ?». «Sur des gens qui pensent un peu bizarrement.» J’ai dit : «Des fachos?» Il m’a dit: «Oui, c’est ça.» Il y en a même un qui m’a dit: «Tu ne t’es pas renié. Tu pourras sortir la tête haute». Il faut avouer que les surveillants de prison sont en première ligne avec certains détenus qui ne se comportent pas très bien.
Une psychologue m’a convoqué une fois. Elle m’a demandé si j’avais conscience de faire de la peine à des gens en écrivant ce que j’écris. J’ai répondu : «c’est possible que je leur fasse de la peine mais je ne fais que dire la vérité». Inutile de dire qu’elle ne m’a jamais reconvoqué !
R. : Avez-vous quelques anecdotes à raconter à nos lecteurs ?
V. R. : La plupart des détenus de Valenciennes étaient condamnés pour escroquerie. J’ai discuté avec des Gitans qui m’ont raconté comment ils s’y prenaient pour pénétrer dans les maisons bourgeoises et y voler les bijoux et objets de valeur. Ils m’ont appris que les gens cachaient toujours leurs objets précieux dans leur chambre à coucher, ce qui rend le butin assez facile à trouver. J’ai conversé aussi avec un Noir condamné pour vente de fausses statuettes africaines. Il vendait à des antiquaires pour près de dixmille euros des statuettes sans valeur en faisant croire qu’elles dataient de plusieurs siècles. L’astuce: les confectioner avec de vieux bois que l’on trouve facilement dans les très anciennes maisons africaines, les laisser tremper dans l’eau plusieurs semaines de sorte que les experts n’y voient que du feu. Un autre détenu m’a raconté comment il avait escroqué des clients dans un magasin en s’habillant en tenue de policier et en procédant avec un faux détecteur au contrôle des billets de 50euros. Faisant croire que les billets étaient des faux, il les dérobait aux clients sans difficulté. Il m’a raconté aussi comment il escroquait les gens lors des courses de chevaux en leur assurant qu’ils doubleraient leur mise. Au début c’était vrai: on lui donnait 100euros, il en rendait 200. Si bien que les demandes se sont fait nombreuses. Et à chaque fois il augmentait la somme de départ: 200, 500. Et le jour où il a demandé aux clients de lui donner 1 000 euros chacun et qu’il se faisait fort de leur en faire gagner 10 000, il a naturellement disparu dans la nature avec plusieurs dizaines de milliers d’euros en poche! Le même détenu m’a également raconté comment il s’était fait passer pour un notaire pour obtenir un chèque bancaire à son ordre, produit de la vente d’une maison. Hélas pour lui, au dernier moment le vrai notaire est arrivé (l’escroc avait seulement réussi à se faire embaucher comme clerc de notaire) et il a été confondu. C’est incroyable le nombre de combines que l’esprit humain peut inventer pour duper ses semblables. Je pourrai raconter des anecdotes pendant des nuits entières! J’ai beaucoup appris en prison sur la nature humaine, ce n’est pas toujours très édifiant !
L’on dit souvent qu’il ne faut pas traiter les Gitans de voleurs. N’empêche que le Gitan avec qui je discutais me disait ouvertement qu’il aimait voler, qu’il avait cela dans le sang et qu’il avait fait cela toute sa vie. On est donc loin des discours Politiquement Corrects !
R. : Comment les détenus ont-ils réagi en apprenant les raisons de votre incarcération ?
V. R. : La plupart étaient complètement écœurés. Comme il y a beaucoup d’Arabes, je leur disais que j’étais en prison car j’avais écrit des choses qui déplaisaient aux juifs. J’étais aussitôt leur grand pote! Mais aucun ne comprenait qu’en France l’on pût être mis en prison pour de simples écrits. Au départ ils ne me croyaient pas !
R.: Vous avez dessiné une bande dessinée pendant votre détention. Les planches sont vraiment magnifiques. On voit que vous avez fait du dessin industriel et du cinéma dans votre jeunesse. Pouvez-vous nous en dire davantage ?
V.R. : Cette bande dessinée n’est pas encore tout à fait terminée. C’est une histoire à ranger dans la catégorie du fantastique. Dans un orphelinat de jeunes filles à une époque indéterminée, l’héroïne Tatiana, accompagnée de son amie Lucie, mène une enquête tant elle est intriguée par toute une série de faits anormaux dans cet établissement, la directrice et un professeur ayant un comportement particulièrement étrange. Il est question de fontaine ensorcelée, de fantôme, de poupée piquée avec des aiguilles. C’est bien volontiers que j’enverrai cette BD à toutes les personnes qui m’ont soutenu et que cela intéresse lorsque je l’aurai achevée.
R. : Vous avez été à la prison de Forest en Belgique près de Bruxelles du 9 juillet au 19août puis à Valenciennes du 19 août au 5avril, les conditions de détention sont-elles différentes entre la France et la Belgique ?
V. R. : Oui, les règlements généraux des prisons en France sont plus sévères qu’en Belgique. En France ne peut venir vous visiter que votre famille ou une personne utile à votre réinsertion. Tous les amis qui ont demandé à venir me voir n’ont pas été autorisés à se rendre à la prison. Les temps de parloir sont également plus courts. Ma femme n’a pu apporter autant de livres que je voulais alors qu’outre-Quiévrain cela ne posait aucune difficulté. Il a été impossible à mon épouse de m’apporter de la peinture ou même de simples crayons de papier. Il me fallait les commander à la prison. Le courier est lu dans les deux sens alors qu’en Belgique les lettres que j’envoyais n’étaient même pas ouvertes. Toutes les conversations téléphoniques sont écoutées. Il faut annoncer à l’avance le numéro que l’on compte composer alors qu’en Belgique l’on peut téléphoner à qui l’on veut.
R. : Quelles sont les conditions qui vous sont posées maintenant que vous êtes libre ?
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dimanche, 03 avril 2011
Libye et Côte d’Ivoire : « bons » démocrates contre « méchants » dictateurs ?
Par Bernard Lugan
En Côte d’Ivoire comme en Libye, ce ne sont pas de « bons » démocrates qui combattent de « méchants » dictateurs, mais des tribus ou des ethnies qui s’opposent en raison de fractures inscrites dans la longue durée.
La Libye est essentiellement constituée de deux provinces désertiques, la Tripolitaine et la Cyrénaïque reliées par une route côtière le long de laquelle ont lieu des escarmouches sans contact direct que les journalistes qualifient pompeusement de « combats ». Dans chacune des deux provinces domine une coalition tribale. De l’indépendance acquise en 1951 jusqu’à la prise du pouvoir par le colonel Kadhafi en 1969, ce fut la Cyrénaïque qui exerça le pouvoir. La Tripolitaine domina ensuite.
La révolte est un soulèvement ancré en Cyrénaïque, plus particulièrement autour des villes de Benghazi et de Dernah. Les autorités françaises ont reconnu ses dirigeants comme les seuls représentants du « peuple de Libye ». Un peu comme si la Catalogne s’étant soulevée contre Madrid, Paris reconnaissait les délégués de Barcelone comme seuls représentants du peuple espagnol…
Réduits à leurs seules forces, les rebelles de Cyrénaïque ont montré qu’ils sont incapables de conquérir la Tripolitaine et même de tenir leurs positions. Il n’y a donc que deux solutions à cette guerre :
1) La « coalition » intervient en force, jusqu’à terre, comme le font actuellement les forces spéciales américaines et cela pour permettre aux rebelles d’avancer afin d’en finir avec le colonel Kadhafi. Le problème est que le mandat de l’ONU n’autorise pas les « puissances du bien et de la morale » à s’immiscer aussi profondément dans la guerre civile libyenne.
2) Comme le demande l’Union africaine depuis le premier jour, une négociation devra débuter car l’aviation de l’Otan interdira de toutes les façons aux forces du colonel Kadhafi de reconquérir la Cyrénaïque.
En Côte d’Ivoire où l’affrontement n’est pas tribal mais ethnique, le pays est plus que jamais coupé en deux et, comme il fallait hélas s’y attendre, les massacres y prennent une ampleur cataclysmique. Une offensive éclair dont on connaîtra bientôt les détails et les parrains a permis aux forces nordistes d’arriver jusqu’à Abidjan. Cependant, même si l’avantage militaire des partisans d’Alassane Ouattara était confirmé, la crise ivoirienne n’en serait pas réglée pour autant. En effet, si pour la presse occidentale cette victoire annoncée est vue comme celle du président « démocratiquement élu » contre le président illégitime, pour les 46% de la population ayant voté Laurent Gbagbo, l’explication est autre : aidé par la France et les Etats-Unis, l’ensemble nordiste musulman a repris vers l’océan une expansion bloquée durant la parenthèse coloniale.
De fait, la coupure Nord-Sud entre le monde sahélien, ouvert et traditionnellement structuré en chefferies d’une part, et le monde littoral, forestier à l’Ouest, lagunaire à l’Est, peuplé d’ethnies politiquement cloisonnées d’autre part, est la grande donnée géopolitique régionale. L’actualité confirmant la géographie et l’histoire, les solutions qui ne prendraient pas en compte cette réalité ne sauraient régler la crise en profondeur.
Source L'Afrique réelle cliquez ici
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samedi, 02 avril 2011
L'éditorial du n°47 de Terre et peuple : La guerre civile en France ? Multiculturalisme ou multiracialisme ?
Par Pierre Vial
L’hebdomadaire Marianne a publié un « Hors-série » (février-mars 2011) intitulé « La guerre civile en France ». Où il s’agit de passer en revue les conflits qui ont opposé les Français entre eux, depuis la guerre de Cent Ans jusqu’en mai 68 (il est affirmé, au passage, qu’ « il n’y a pas eu de génocide en Vendée »…on sait que le concept de génocide doit être réservé à certains) . Mais avec un prolongement jusqu’à nos jours, qui éclaire l’objectif réel de la publication. Dans un « Avant-propos » intitulé « Le spectre », il s’agit de mettre en garde les « citoyens » contre les tentations qui pourraient les guetter : « Aujourd’hui, c’est d’une forte minorité musulmane qu’une partie de l’opinion, aiguillonnée par les démagogues, s’effraie. Les émeutes urbaines, des faits divers sordides, les ratés d’une insertion sociale malade du chômage créent un climat d’appréhension dangereux ». Moralité : « La France est défiée de reconstruire avec tous ses citoyens les principes d’un vouloir vivre ensemble sans esprit d’exclusion ». Car, bien sûr, on évite de poser la seule bonne question : ces « émeutes urbaines », ces « faits divers sordides », la faute à qui ? A quels « citoyens » ?
De l’extrême gauche à une ex-Nouvelle Droite qui, si j’ai bien compris, veut être aujourd’hui classée à gauche, en passant par toutes les nuances de la gauche et de la droite parlementaires, c’est à dire alimentaires, on nous sert la tarte à la crème du « vivre ensemble ». Mais, pour « vivre ensemble », encore faut-il en avoir envie.
On connaît la chanson. Il y a « des problèmes » ? La raison en est « sociale ». Il faut donc accélérer la mixité. Mixité sociale, dit-on officiellement. En fait mixité raciale, comme tout le monde le sait mais n’ose le dire de peur d’être « pris en charge » par les nouveaux Inquisiteurs. Pas un mot, bien sûr, quant à la seule et vraie raison des « dysfonctionnements », comme on dit pudiquement, de la société « française » : une société multiraciale est, inévitablement, une société multiraciste. Parler de « guerre civile » évite de parler de la seule guerre, inévitable, qui vient : la guerre raciale. Et les apprentis-sorciers qui rêvent que « la République » va, grâce à ses « valeurs » (la « laïcité », cheval de bataille de Sarkozy…et de Marine Le Pen) , pouvoir mettre tout le monde d’accord, vont se réveiller dans un cauchemar sanglant. Ils auront tout fait pour.
Cependant des politiciens, qui ont les yeux vissés en permanence sur les chiffres des instituts de sondage, commencent à s’inquiéter. Au sujet de la seule question qui compte vraiment pour eux : leur réélection. Qui semble menacée par une évolution de l’état d’esprit des populations dans divers pays d’Europe, où l’immigration est enfin perçue pour ce qu’elle est, c’est à dire une invasion. Aussi faut-il jeter du lest. Le multiculturalisme, adopté comme recette miracle du « vivre ensemble » dans les pays confrontés à une forte immigration, est aujourd’hui répudié par nombre de politiciens de premier plan. La première, la chancelière allemande Angela Merkel a brisé le tabou, en déclarant le 16 octobre 2010 que « le multikulti a complètement échoué ». En Grande-Bretagne, le premier ministre David Cameron a embrayé le 5 février en dénonçant un multiculturalisme d’Etat » qui amené la Grande-Bretagne à tolérer des comportements « en contradiction complète avec nos valeurs ». Bon dernier, Sarkozy déclare à son tour, le 10 février, sur TF1 : « La vérité, c’est que dans toutes nos démocraties, on s’est trop préoccupé de l’identité de celui qui arrivait et pas assez de l’identité du pays qui accueillait ». Bel exemple de retournement de veste de la part de celui qui, il n’y a pas si longtemps, n’avait que la « discrimination positive » à la bouche, tout le monde sachant bien qu’il s’agissait, avec cette belle formule, de favoriser systématiquement et sur tous les plans les envahisseurs au détriment des Européens.
A l’heure où les vagues d’invasion en provenance du sud de la Méditerranée prennent des proportions cataclysmiques, les débats oiseux sur l’intérêt du multiculturalisme sont proprement criminels et ceux qui, d’une façon ou d’une autre, s’y prêtent, sont coupables de haute trahison à l’égard de nos peuples européens. Qu’ils y réfléchissent : l’accélération de l’Histoire que nous sommes en train de vivre peut provoquer l’apparition d’une légitime justice populaire qui n’aura nul besoin d’un quelconque Tribunal Pénal International.
Vous pourrez vous procurer ce numéro au stand de Terre et peuple samedi prochain 9 avril lors du colloque de Synthèse nationale sur les 35 ans du regroupement familial à Paris (cliquez ici).
19:17 Publié dans Les Nouvelles du Front de Pierre Vial, Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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vendredi, 01 avril 2011
Un diplôme sur la laïcité pour apprendre à «vivre ensemble» : tout un programme !
![vero[1].jpg](http://synthesenationale.hautetfort.com/media/01/01/1249101541.jpg)
Cette formation «pourrait s'adresser et aider à la fois toutes les personnes qui sont en charge des cultes, mais aussi les directeurs de ressources humaines dans les entreprises ou bien les agents du service public qui se retrouvent au quotidien en charge de gérer cette question du vivre ensemble de communautés de citoyens qui ne pensent pas la même chose, qui n'ont pas les mêmes croyances ». Selon elle, cette proposition « permettrait de régler des problèmes qui se posent au quotidien dans les écoles, dans les services publics».
Encore une fois, pourquoi vouloir à tout prix s'adapter aux exigences communautaires de certains qui non seulement se montrent incapables d'assimiler les valeurs républicaines de la France (parmi lesquelles la laïcité) mais surtout crachent systématiquement sur notre identité nationale ? J'invite les futurs diplômés ès laïcité à méditer sur l'adage suivant : «chacun chez soi et les vaches seront bien gardées» !
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jeudi, 31 mars 2011
Vendredi, c'est le jour de Rivarol...
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LE RÉGIME ET LE SYSTÈME À BOUT DE SOUFFLE...
L'éditorial de Militant (cliquez ici) de ce mois :
L’on fait grand bruit au sujet de la future élection présidentielle de 2012. En revanche, les "cantonales" passent totalement inaperçues. Le nationalisme social que défend MILITANT affirme depuis toujours que le suffrage universel tel qu’il se pratique n’est qu’un leurre entièrement manipulé et totalement "dévoué" au régime pseudo démocratique qui régit la France depuis la fondation de la IIIème République. Quand se produisit la débâcle de 1940, la partitocratie parlementaire, dans sa grande majorité, s'était empressée de remettre le pouvoir au vainqueur de Verdun.
Le propos de cet "édito" n'est pas de porter un jugement de valeur sur l'État français du gouvernement de Vichy qui eut le "tort", malgré les nouvelles perspectives qu'il aurait pu ouvrir, de se déployer à une époque où le vainqueur allemand épisodique avait principalement étanché, à l'égard de la France, sa revanche de la déroute de la Première Guerre mondiale.
Nous ne reviendrons pas ici non plus sur la victoire des Alliés en 1945. Certes, le refus du général De Gaulle d'accepter la défaite de 1940 est devenu un fait historique incontestable, mais il est non moins évident que ce sont les démocraties capitalistes anglo-saxonnes qui gagnèrent la guerre et, s'il y eut en France d'authentiques résistants, ils ne purent tenir tête à l'occupant que grâce aux grands événements militaires effectués par les troupes anglo-saxonnes. En outre, n'oublions pas non plus que l'URSS tint, dans cette guerre, le rôle que la France avait tenu durant celle de 14-18. Ce sont les Soviétiques qui firent le principal sacrifice sanglant de tenir tête, de 1942 à 1943, jusqu'à Stalingrad de même que les Français s'étaient sacrifiés à Verdun en 1916 après avoir tenu tête durant les deux premières années de guerre.
À chaque fois, la démocratie internationaliste anglo-saxonne et apatride a volé au secours, à l'ultime moment, des démocraties défaillantes européennes.
En 1945, De Gaulle fut bien accueilli en triomphateur par ses compatriotes, ce qui n'empêche pas ce dernier de se voir évincé le 13 octobre 1946 par les anciens politiciens d'avant-guerre. Ce fut ainsi que la IVème République reprit cette partitocratie qui avait ruiné la France. Il fallut que surviennent les événements d'Algérie pour que De Gaulle reprenne le pouvoir comme président de la République en 1958.
Là encore De Gaulle, qui était un Français patriote mais pas politicien, démontre une fois de plus, comme il l'avait fait pendant la guerre, qu'il était bien souvent en opposition avec le capitalisme apatride. Lorsqu'en 1968, il qualifia Israël d'être "un peuple sûr de lui et dominateur", les internationalistes apatrides déclenchèrent mai 1968 et le contraignirent à quitter la carrière politique jusqu'à sa mort prochaine.
La Vème République, taillée sur mesure pour De Gaulle, vit arriver le bourgeois Giscard d'Estaing, le pseudo socialiste Mitterrand, l'inconséquent Chirac et l'inénarrable Sarkozy dans des costumes où ils ont flotté sans que la France puisse se dégager à la fois du capitalisme pervers et pourrissant de la fausse droite et de l'idéologie périmée d'un socialisme économique qui ne tient pas la route.
En général, il se trouve, à droite comme à gauche du régime, d'honnêtes citoyens qui sont maires ou conseillers généraux en qualité d'homme de terrain, proches de leurs administrés et confrontés aux problèmes quotidiens de la vie de leurs compatriotes.
S'il devait y avoir une VIème République, elle ne pourra être que profondément patriote, protectrice, affirmée de l'identité nationale et convaincue d'une transformation sociale impérative pour que le peuple français redevienne maître d'une économie à la portée de ses légitimes besoins. Oui ! Le peuple doit être souverain pour être sûr que la France survive.
Ce ne sont pas les partis actuels, de l'extrême gauche à l'extrême droite du système, qui seront capables de gouverner. Ils ne sont plus l'expression légitime de la grande inquiétude de nos compatriotes sur leur avenir et celui de leurs enfants.
Un jour proche, et le plus vite possible, doivent se regrouper d'authentiques patriotes, profondément sociaux, capables de démystifier la partitocratie actuelle.
C'est le nationalisme social qui se trouve garant du salut de la France.
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lundi, 28 mars 2011
Cantonales : le PS en tête, le FN obtient deux élus
Source lefigaro.fr (cliquez ici)
Au second tour des élections cantonales, le PS a recueilli 36,2% des voix devant l'UMP, à 18,6%. Avec 11% des suffrages, le FN gagne deux sièges de conseillers généraux. Le PS remporte au moins quatre départements.
• Les résultats nationaux
Le PS a recueilli 36,2% des voix devant l'UMP (18,6%), tandis que le Front national en a récolté 11,56%, selon des estimations du ministère de l'Intérieur. Les candidats divers droite ont recueilli 11,78% des voix et les candidats divers gauche 5,83%.
Le bloc de gauche - PS, les divers gauche, le Front de gauche, les Radicaux de gauche, Europe Ecologie - obtient 49,9% des voix, celui de droite 35,87%, selon Claude Guéant, qui précise que 386 cantons sur 2.026 changent de couleur politique.
Selon un décompte provisoire, le PS récolte 625 sièges, l'UMP 241, les divers droite 180, les divers gauche 109, les communistes 72, les radicaux de gauche 34, les écologistes 21 et le MoDem 14.
• Deux sièges pour le FN
Le FN remporte un siège dans le canton de Carpentras : le candidat frontiste, Patrick Bassot, a été face élu face au socialiste sortant.
Le candidat du FN Jean-Paul Dispard a été élu dans le canton de Brignoles (Var) face au conseiller général communiste sortant Claude Gilardo, avec 50,03% des suffrages contre 49,97%, soit un écart de 5 voix.
Le FN n'avait actuellement pas de conseiller général. Il avait déjà emporté un siège de conseillers généraux en 2004 et trois en 1998.
• Les résultats dans les départements-clés
La droite conserve la Sarthe, fief de François Fillon, et l'Aveyron. L'UMP, alliée au Nouveau centre, perd toutefois la majorité à Mayotte. Le parti majoritaire gagne en revanche le Val d'Oise, terre d'élection de Dominique Strauss-Kahn.
La gauche dépasse son objectif des 60 conseils généraux en remportant quatre départements : le nouvellement créé Mayotte, ainsi que le Jura, la Réunion et les Pyrénées-Atlantiques. La Loire et la Savoie restent pour l'heure incertains. La gauche conserve en outre la Seine-et-Marne et la Corrèze.
Avant ce scrutin, la gauche était majoritaire dans 58 départements, la droite dirigeant les 42 autres.
• Les grands perdants :
Isabelle Balkany, proche du président Nicolas Sarkozy, est battue au second tour des élections cantonales dans le canton de Levallois-sud (Hauts-de-Seine) par le candidat divers droite Arnaud de Courson. A Lyon, l'ancien ministre UMP Dominique Perben est battu par le divers droite Jean-Jacques David.
Le député communiste Maxime Gremetz, qui a été sanctionné mercredi dernier pour avoir provoqué un incident à l'Assemblée, a été battu dans la Somme.
Le secrétaire général du Front national, Steeve Briois, a été battu dans le canton de Montigny-en-Gohelle et Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais). Idem pour Louis Aliot, le numéro 2 du parti frontiste, battu à Perpignan.
• Les grands gagnants :
Réélu en Corrèze, François Hollande, avait fait de cette victoire une condition pour sa prochaine candidature à la primaire de 2012. «Je ferai connaître bientôt ma décision, je n'entends pas me précipiter, pas davantage tergiverser», a déclaré l'ancien secrétaire national du PS.
Patrick Devedjian, président sortant du conseil général, est réélu dans les Hauts-de-Seine, le fief électoral du président Nicolas Sarkozy.
L'ancien secrétaire d'Etat aux Transports UMP Dominique Bussereau a été réélu en Charente-Maritime et devrait donc conserver la présidence du conseil général.
Le député villepiniste François Goulard a été élu dans le Morbihan de même que le socialiste Jean Glavany dans les Hautes-Pyrénées.
• Une abstention toujours élevée
Malgré la percée du parti frontiste au premier tour, gauche et droite n'auront pas réussi à mobiliser les électeurs pour ce second tour. Avec sa ligne du «ni FN, ni front républicain», l'UMP a ouvert la voie à une forte abstention dans les cantons où s'affrontaient le PS et le FN. En outre, les électeurs semblent avoir rechigné à se déplacer pour élire leurs conseillers généraux, voués à disparaître en 2014 au profit des conseillers territoriaux.
D'après deux sondages sortis des urnes, l'abstention est équivalente à celle du premier tour, autour de 55%. Un record pour des élections cantonales.
Pour faire face à l'abstention, «il faudra changer les règles des scrutins pour les élections territoriales», a estimé François Hollande à Tulle. Le président PS du conseil général de la Corrèze propose de «regrouper le même jour tous les scrutins : municipal, départemental et régional».
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vendredi, 25 mars 2011
L'actualité vue par Chard : chaque semaine dans Rivarol...
Les dessins de Chard : cliquez ici
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Libye : le médiamensonge arme suprême...
5 remarques sur l'intervention en Lybie :
1. Humanitaire, mon œil ! 2. Qui a le droit de «changer un régime» ? 3. Les buts cachés. 4. La «communauté internationale» existe-t-elle ? 5. Apprendre des précédents médiamensonges.
1. Humanitaire, mon œil !
Vous croyez aux raisons humanitaires ? Obama, Cameron et Sarko sauveurs des Libyens alors qu’ils envoient des troupes saoudiennes massacrer les démocrates du Bahrein ? L’Occident soucieux de démocratie alors qu’il protège la répression du dictateur au Yemen ?
Vous croyez que Bernard-Henri Lévy se soucie vraiment de « sauver des Arabes », lui qui applaudissait aux bombardements sur les civils de Gaza ? « Le plus remarquable dans l’affaire, le vrai sujet d’étonnement, ce n’est pas la « brutalité » d’Israël. C’est, à la lettre, sa longue retenue » avait-il affirmé.
2. Qui a le droit de « changer de régime » ?
Le peuple libyen mérite certainement un meilleur leader qu’un dictateur qui a rempli les comptes suisses de toute sa famille. Kadhafi a aussi soutenu quelques dictateurs africains détestés.
D’un autre côté, il a fermement soutenu les Palestiniens et nationalisé le pétrole pour assurer des services sociaux à sa population. Le contraire de Moubarak et Ben Ali. Et c’est pour ça que l’Empire voudrait le remplacer par une parfaite marionnette.
Si demain, les Libyens étaient dirigés par un Chavez ou un Evo Morales, pour une véritable démocratie avec une justice sociale, qui n’applaudirait pas ? Mais si c’est pour le remplacer par des agents US comme Karzaï ou Al-Maliki et plonger ce pays dans le chaos pour des décennies comme l’Irak et l’Afghanistan... Comment appeler ça un progrès ?
Chaque peuple a le droit de se débarrasser de dirigeants qui ne lui conviennent pas, mais ce droit n’appartient pas aux grandes puissances impériales : USA, France et Grande-Bretagne. Celles-ci ne poursuivent que leurs intérêts propres. En fait, les intérêts de leurs multinationales.
3. Les buts cachés.
S’il n’y avait pas de pétrole en Libye, jamais l’Occident ne serait intervenu. Il faut quand même rappeler que la plupart des dictateurs africains ont été mis en place et sont protégés par les Etats-Unis ou la France, ou les deux ensemble.
Le véritable but de cette guerre, comme en Irak, c’est de conserver le contrôle du pétrole. A la fois source de profits énormes et instrument de chantage pour contrôler toutes les économies. En fait, les USA n’utilisent pas eux-mêmes le pétrole du Moyen-Orient, mais veulent contrôler l’or noir dans le monde entier. Comme instrument d’hégémonie.
Pour garder ce contrôle, il leur faut absolument sauver Israël. Et pour ça, lui assurer un cordon protecteur de régimes arabes corrompus mais présentant trois qualités :
- Dociles envers Washington
- Conciliants avec Tel-Aviv
- Refusant d’appliquer la volonté de leurs peuples de faire respecter les droits des Palestiniens.
4. La « communauté internationale » existe-t-elle ?
Manipulé par l’argent et les chantages des USA, l’ONU n’est pas démocratique et ne représente pas les peuples. Les grandes puissances (néo)coloniales - USA, France et Grande-Bretagne - prétendent parler au nom de la « communauté internationale ».
Mais leur agression n’est soutenue ni par l’Allemagne, ni par la Russie, ni par la Chine. De plus, le Conseil de l’Europe avait exigé que l’Union africaine donne son acord, pour une intervention en Libye ; or, celle-ci a rejeté l’intervention.
Et toute l’Amérique latine a soutenu l’idée d’une médiation lancée par Hugo Chavez. Pourquoi les Occidentaux ont-ils refusé ? Parce que ce qui les intéressait n’était pas de sauver des gens, mais de s’emparer du pétrole.
En fait, les agresseurs sont une minorité. Comme par hasard, il s’agit des puissances les plus riches et les plus coloniales, et le terme « communauté internationale » est juste un terme de marketing. Car la politique des multinationales (vol des matières premières, surexploitation de la main d’œuvre, destruction de l’agriculture locale et des ressources naturelles, maintien de dictatures, provocation de guerres civiles) maintient dans la pauvreté une grande partie de l’humanité. Les intérêts sont donc entièrement opposés. Parler de « communauté internationale » est donc une imposture politique. Quand les médias reprennent cette expression, ils se rendent complices.
Si un peuple est uni et déterminé contre un dictateur, il trouvera la force de le renverser. Mais s’il s’agit d’une guerre civile (et personne ne nie que Kadhafi a également des soutiens importants), la solution de ce conflit n’est pas dans l’agression par les grandes puissances. Partout où elles sont intervenues (Irak, Afghanistan, Yougoslavie), la situation s’est aggravée. Elles ne poursuivent que leurs intérêts indignes, et s’ils l’emportent, le peuple libyen sera appauvri et plus exploité.
Dans le tiers monde, on comprend tout ceci beaucoup plus facilement. Mais dans les pays riches, non. Pourquoi ?
5. Chaque guerre est précédée d’un grand médiamensonge.
Même dans la gauche européenne, on constate une certaine confusion : intervenir ou pas ? L’argument – massue « Kadhafi bombarde les civils » a pourtant été démenti par des sources occidentales et des sources de l’opposition libyenne. Mais répété des centaines de fois, il finit par s’imposer.
Etes-vous certains de savoir ce qui se passe vraiment en Libye ? Quand l’Empire décide une guerre, l’info qui provient de ses médias est-elle neutre ? N’est-il pas utile de se rappeler que chaque grande guerre a été précédée d’un grand médiamensonge pour faire basculer l’opinion ? Quand les USA ont attaqué le Vietnam, ils ont prétendu que celui-ci avait attaqué deux navires US. Faux, ont-ils reconnu des années plus tard. Quand ils ont attaqué l’Irak, ils ont invoqué le vol des couveuses, la présence d’Al-Qaida, les armes de destruction massive. Tout faux. Quand ils ont bombardé la Yougoslavie, ils ont parlé d’un génocide. Faux également. Quand ils ont envahi l’Afghanistan, ce fut en prétendant qu’il était responsable des attentats du 11 septembre. Bidon aussi.
Source Investig'action (cliquez ici) via Polémia (cliquez là)
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Vendredi, c'est le jour de Rivarol :
N°2992, 16 pages,
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Le père Michel Lelong : en soutane et en babouches...
Par Robert Spieler
Article publié dans Rivarol n°2991 du 18 mars 2011 :
Le père Michel Lelong est ce prêtre catholique, proche de la sensibilité traditionaliste, qui témoigna en faveur de Maurice Papon, dont il célébra les obsèques et qui apporta son soutien, aux côtés de l’abbé Pierre, à Roger Garaudy lors du scandale qui suivit la parution de l’ouvrage Les Mythes fondateurs de la politique israélienne. Ce curieux personnage est aussi devenu une cheville ouvrière du dialogue entre Rome et la Fraternité Saint Pie X.
Né en 1925 dans une famille de sensibilité traditionaliste et résistante, il découvre sa vocation en 1940 après avoir vu l’Appel du silence, un film relatant la vie de Charles de Foucault. Ordonné prêtre à Carthage en 1948, il devient père blanc, obtient une licence d’arabe et vit près de vingt ans en Tunisie. Il est chargé en 1975 du dialogue islamo-chrétien, dans le cadre du conseil pontifical pour les dialogues interreligieux et fait paraître plusieurs livres dont J’ai rencontré l’islam et L’islam et l’Occident. Il fut chroniqueur régulier de l’hebdomadaire Famille chrétienne, dans les années 1985, dénonçant le relativisme doctrinal, le laxisme moral et les abus liturgiques, citant régulièrement Joseph Ratzinger. Il intervient aujourd’hui régulièrement sur Radio Courtoisie.
Un étrange prêtre
Son interview, parue dans le bimensuel Flash du 10 février, laisse pantois. Voilà ses propos : « Si dans les prochains mois, l’islam politique arrive au pouvoir (dans les pays musulmans), cela ne sera pas une difficulté pour les chrétiens. Il faut, comme au temps du Prophète, que les chrétiens jouissent d’une liberté religieuse complète (…). Chrétiens et musulmans peuvent vivre ensemble, mais à la seule condition que le gouvernement se réclamant de l’islam soit fidèle aux principes islamiques ». Poursuivons : « Les chrétiens ont tout avantage à des gouvernements islamo-conservateurs. Les chrétiens ne peuvent que se réjouir d’un gouvernement se référant à la foi en Dieu. Un gouvernement musulman peut apporter avec les minorités chrétiennes, plus de justice… » Et de citer en exemple le Hezbollah au Liban, le Hamas en Palestine et l’AKP d’Erdogan, au pouvoir en Turquie, sans oublier le Hamas algérien, qui participe au pouvoir. Les chrétiens persécutés ou massacrés en Irak, en Indonésie, en Egypte ou au mieux traités en dhimmis apprécieront la hauteur de vue du père Lelong.
Mais lisez attentivement la suite : « Quant à ceux qui prétendent que le Coran est un message de haine, cela veut tout simplement dire qu’ils ne le connaissent pas ou l’ont lu de travers. Les versets « violents » du Coran sont liés à un contexte historique très particulier, comme ceux de la Bible, dont les Prophètes ne prêchaient pourtant pas la violence. Le Coran, comme le disait Benoît XVI, est un recueil de valeurs appelant à la justice, à la miséricorde, comme les Ecritures saints pour les chrétiens ». Le Coran ne véhiculerait pas des appels à la haine ? Haine à l’encontre des juifs, des chrétiens et des athées. Les versets tels « Tuez les tous » ne seraient pas des appels à la haine ? Et où est la place de la femme en terre d’islam ? Quant à comparer les contextes dans lesquels apparurent la Bible et le Coran pour « expliquer » les versets violents, il s’agit soit d’une profonde méconnaissance de la réalité du Coran, soit d’une colossale malhonnêteté. Or, il est impossible que le père Lelong ignore que le Coran est sensé être la Parole de Dieu apportée directement sur terre par l’ange Gabriel (nous y reviendrons en conclusion). A ce titre, son interprétation, contrairement à celle de la Bible, est rigoureusement interdite et punie de mort, de même que l’apostasie.
Le père Lelong reste sur une ligne constante : la défense déférente et même admirative de l’islamisme. Il affiche son admiration pour Tarik Ramadan, se prononce contre l’interdiction de diffusion en France de la chaîne libanaise al-Manar, proche du Hezbollah, s’en prend aux « prédicateurs du nouvel esprit de croisade » qui dénoncent le « péril musulman », fait l’apologie de la « tolérance » (???) des premiers califes vis-à-vis des minorités religieuses, et s’est bien entendu rendu au Congrès de l’UOIF. Il estime, en 1995, dans les colonnes du Monde, que les islamistes algériens sont des interlocuteurs dignes de confiance. Il salue comme « un signe de vitalité de la religion musulmane (?) l’existence de l’ « organisation de la conférence Islamiste », qui regroupe les pays islamiques les plus radicaux… On pourrait multiplier les exemples de propos qui dépassent l’entendement. La violence terroriste, les atteintes à la dignité humaine ? Aucun rapport avec l’Islam ! « La violence terroriste, les prises d’otages, les atteintes à la dignité humaine, sous quelque forme que ce soit, sont des actes absolument contraires à l’éthique coranique : celle-ci, en effet, appelle le croyant à l’équité, à la miséricorde, au respect envers tout homme –et toute femme- ainsi qu’à la fraternité entre les races ». Sic…
Le père Lelong tente, avec une perversité totale, de faire l’amalgame entre les trois religions monothéistes, expliquant que « comme le christianisme et le judaïsme », l’islam ne s’identifie pas à une dimension politique, et que « comme eux, il est un message religieux ». Monstrueuse absurdité, puisque chacun sait que l’Islam est une religion totalitaire, une Weltanschaung, une vision du Monde qui englobe aussi le champ du Politique. Le père Lelong ne recule devant aucune forgerie. Il ira jusqu’à écrire : « …Si les Européens avaient mieux connu le message coranique et la personnalité du prophète Mahomet, les traditions et les valeurs de la communauté musulmane, ils auraient découvert que le patrimoine éthique et spirituel de l’islam était une réalité très proche de la civilisation chrétienne… » !!!
L’invasion musulmane de notre terre est bien entendu, pour lui, une chance. C’est l’occasion « d’accueillir les évènements comme un appel à mieux se connaître et à se comprendre ». Il sait se retrancher habilement derrière la déclaration conciliaire « Nostra Aetate » de Vatican II qui comportait l’appel suivant : « L’Eglise regarde avec estime les musulmans qui adorent le Dieu un, vivant , miséricordieux, tout puissant qui a parlé aux hommes (…) Si, au cours des siècles, de nombreuses dissensions et inimitiés se sont manifestées entre les chrétiens et les musulmans, le Concile les exhorte tous à oublier le passé, et à s’efforcer sincèrement à la compréhension mutuelle, ainsi qu’ à protéger et à promouvoir ensemble, pour tous les hommes, la justice sociale, les valeurs morales, la paix et la liberté ». Il parcourt la France pour « aider les Français à dépasser les réactions de peur, adopter une attitude sereine et juste à l’égard des musulmans : leur relation à Dieu, les rites et les prières, les coutumes et les croyances, leur patrimoine éthique, culturel et spirituel… ». On croirait lire un extrait du Camp des Saints de Jean Raspail, où les collabos qui avaient encouragé et aidé l’invasion furent, au demeurant, les premiers à être abattus par l’envahisseur.
Quelles peuvent être les motivations du père Lelong ? On est en droit de se poser sérieusement la question. Est-ce sa haine d’Israël qui l’amène à se retrouver aux côtés des pires islamistes ? Est-ce une sorte de masochisme pervers ? Il est impossible, comme nous l’écrivions, qu’il ne connaisse pas la réalité de ce qu’est le Coran. Le père Lelong se comporte comme un agent d’influence islamiste en France. Conscient ou inconscient ? Est-il fou ou s’est-il secrètement converti à l’islam ? La question mérite d’être posée très sérieusement.
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lundi, 21 mars 2011
Semaine de la presse à l'école : l'enfumage continue...
Par Véronique Bouzou
La Semaine de la presse à l'école devrait normalement permettre aux élèves de développer une approche critique du traitement de l'information par le biais d'analyse d'images et de coupures de presse, de débats avec des journalistes...
Mais dans la pratique, les thèmes proposés sont tellement orientés que cette initiative s'apparente à une énième tentative de manipulation et d'enfumage de la jeunesse que je dénonce régulièrement sur mon blog (contenu des manuels d'histoire géographie, littérature jeunesse...).
Le débat sera animé par Audrey Pulvar à la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration.
En guise de hors-d'oeuvre interviendront Jacques Toubon, Président du CA de la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration, France Renucci, Directrice du CLEMI et Hervé Bourges, Président du Comité pour la Diversité, France Télévisions.
Cerise sur le gateau : le CLEMI organise en partenariat avec ARTE un concours destiné aux lycéens sur le thème des... Roms ! Les élèves devront proposer leur propre montage à partir des rushes d’un reportage diffusé sur ARTE. L'an dernier, ils avaient dû plancher à partir d'images du reportage Afghans à Paris : demandeurs d'asile (cliquez là).
On ne change pas une équipe qui gagne !
Source : Ces profs qu'on assassine
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dimanche, 20 mars 2011
Revue de presse : Pour une géopolitique des risques...
Un entretien entre Xavier Raufer (photo) et Jean-François Fiorina, directeur de l'ESC Grenoble :
A l’heure où les menaces contemporaines sont en pleine expansion, le criminologue Xavier Raufer dissèque leurs différentes facettes et explique comment elles peuvent être contrées. Appréhender correctement cette face noire de la mondialisation exige prioritairement une approche réaliste de la criminalité organisée. Un écheveau complexe où s’enchevêtrent terrorisme, mafias, cartels et voyous en col blanc … A la veille du troisième Festival de géopolitique et de géoéconomie qui se tiendra à Grenoble du 24 au 27 mars (programme et inscriptions sur www.grenoble-em.com), Xavier Raufer a accordé un long entretien à Jean-François Fiorina, directeur de l’ESC Grenoble.
JFF. D’une manière générale, peut-on dire que l’on assiste à une authentique expansion de la criminalité, ou cette perception est-elle biaisée par le fait qu’internet la rend tout simplement plus visible qu’auparavant ?
XR. Préalablement, il convient de préciser le travail des criminologues que nous sommes. Depuis vingt ans, nous travaillons essentiellement sur ce que nous avons baptisé la face noire de la mondialisation. Sur 100 phénomènes relevant du négatif, de l’illicite, de l’hostilité entre les hommes, entre 95 et 98% sont attribuables à la face noire de la mondialisation. Elle correspond au déchaînement, depuis ces 20 dernières années, de toutes les formes de violence absolument inouïes que nous observons à la surface de la planète. Dans les années 80, l’ETA, les Brigades rouges ou la Fraction armée rouge représentaient le terrorisme. Ils communiquaient dans leur langue d’origine et assassinaient des représentants politiques. Aujourd’hui, la nébuleuse Al Qaeda est constituée d’individus de 80 nationalités différentes, capturés dans plus de 70 pays, et la manne financière dont ils bénéficient provient de 130 pays différents ! Cette évolution s’est aussi accompagnée de trafics mondialisés et de nouvelles formes de criminalité. N’oublions pas non plus ces autres aspects de la face noire financière de la mondialisation que sont les acrobaties criminogènes à la Lehman Brothers et à la Goldman Sachs…
Lire la suite cliquez ici
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vendredi, 18 mars 2011
Lybie : l'éditorial de Bernard Lugan dans le nouveau numéro de l'Afrique réeelle...

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Vendredi, c'est le jour de Rivarol...
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dimanche, 13 mars 2011
Une comparaison édifiante...
Par Daniel Fédou (*)
On se préoccupe désormais de la divergence économique entre la France et l’Allemagne. A juste titre, car l’affaire est d’importance. Le plus préoccupant est la divergence des balances commerciales avec l’étranger, largement excédentaire en Allemagne, de plus en plus déficitaire en France. Elle annonce une croissance allemande soutenue car libérée de la contrainte extérieure, pendant que la France devra freiner son activité, déjà très faible, pour réduire ses déficits.
Cette divergence flagrante entre les deux pays contredit par elle-même la théorie dont on nous a abreuvés lors de l’instauration de l’euro, selon laquelle une monnaie unique entraînerait la convergence économique des pays qui l’ont adoptée. Cette théorie est totalement fausse, pour les raisons que nous avons données dans un précédent billet (cliquez ici) et comme le montrent les faits.
Mais le Président de la République, sans doute imprégné par cette idée comme le sont de nombreux Français, s’est demandé si le problème ne provenait pas de handicaps fiscaux de notre pays. Il a donc invité à la Cour des Comptes à examiner la question. Chou blanc : le rapport très détaillé qu’elle vient de publier [cliquez ici] montre que les systèmes fiscaux de nos deux pays se sont au contraire rapprochés au cours de ces dernières années. Mieux : ils sont désormais trop proches l’un de l’autre, nous semble-t-il, pour pouvoir expliquer une divergence sensible.
D’où vient alors le phénomène ? Quelques constats suffisent. Nos deux pays ont connu une croissance comparable lorsqu’ils avaient leur propre monnaie, donc adaptées à leurs situations respectives, et lorsque les salaires en Allemagne étaient nettement plus élevés qu’en France. Les 35 heures françaises puis la TVA sociale allemande ont eu raison de cet écart sur les salaires, écart nécessaire compte tenu des spécialisations respectives des deux pays.
C’est ainsi que l’intégration monétaire, le rapprochement des salaires et la convergence fiscale entre nos deux pays se traduit par l’envolée de l’Allemagne et l’effondrement de la France. Ceux qui voient dans l’harmonisation une solution commettent une grossière erreur. Cela vous étonne ? Permettez-moi alors une analogie avec cette belle école de vie qu’est le rugby. Si le petit gabarit de 75 kg essaye de jouer comme les avants de 120 kg, il ne servira à rien. Il ne finira même pas le match. Si au contraire il joue avec ses atouts, s’il exploite son agilité et sa vitesse, il sera peut-être l’artisan de la victoire.
Abandonnons le mythe de l’harmonisation et revenons-en au concret : nous devons impérativement retrouver une compétitivité prix par rapport à l’Allemagne – et par rapport à d’autres pays par la même occasion. Pour ce faire, nous disposons sur le papier de trois solutions: baisser les salaires, quitter l’euro ou réduire les charges de nos exportateurs.
La première solution est selon nous impraticable du point de vue politique. Par conséquent, si nous restons prisonniers d’un euro désormais allemand, et si nous refusons de nous doter d’une TVA sociale, il nous restera les yeux pour pleurer l’époque pas si lointaine où la France, qui s’appuyait sur des compétences techniques réelles et non sur les élucubrations des virtuoses du boniment, était promise au leadership européen, grâce aux positions éminentes acquises par note pays après la deuxième guerre mondiale dans l’énergie, l’aéronautique, le spatial, l’agriculture, la santé, le ferroviaire, l’automobile…
Qui est Daniel Fédou ? cliquez ici
Source, Entreprises emplois, cliquez là
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vendredi, 11 mars 2011
Sale temps pour les féministes !
Par Astrid Saint-Maur (*)
La course à l’Elysée est lancée. Elle passionne comme toujours, même si les notions de dignité et de gravité inhérentes à la fonction suprême ont été sensiblement écornées lors d’une promenade à Disneyland avec Carla Bruni, dès le début d’un quinquennat d’un genre nouveau que le monde entier nous envie.
La campagne qui s’engage a déjà pris l’apparence tapageuse d’un déversoir à potins, grosses bourdes, dérapages gratinés, phrases assassines et autres mesquineries croustillantes qui amusent la galerie et font le bonheur des folliculaires. C’est peut-être « concept », mais quid du débat d’idées (comme on dit sur les plateaux de télévision) et des grandes orientations politiques vitales en ces temps de tourmente civilisationnelle ?
Pour fignoler le tableau, arrêtons-nous un instant sur un phénomène qui n’arrange rien. La cuvée des présidentiables vire en effet à la piquette à la simple évocation d’un corps constitué omnipotent et jacassant : la gent féminine. Les candidates se bousculent au portillon, se bousculent entre elles, se font bousculer par ceux-là mêmes (les machos hypocrites) qui, avec une sincérité bouleversante, savent magnifier la place des femmes en politique, histoire de soigner leur image d’hommes d’ouverture et de progrès le temps d’une élection. Les « chiennes de garde ni je ne sais quoi ni soumises » ont du souci à se faire : ça va dépoter ! Et nous, on n’a pas fini de rigoler. De rire jaune en vérité si l’on considère légitimement que les femmes ont un rôle impérieux à jouer dans la vie politique.
Avec trois sous-secrétariats d’Etat dans le gouvernement de Léon Blum en 1936, le droit de vote et d’éligibilité accordé en 1944, les combats féministes enragés des « suffragettes aux souliers plats » (ainsi aimablement apostrophés par Jean Lartéguy) de la deuxième moitié du XXème siècle jusqu’à la loi sur la parité, la cause des femmes va faire les avancées fulgurantes que l’on connaît, avec pour corollaire l’accession de celles-ci aux plus hautes sphères du pouvoir. La disgrâce est parfois tout aussi fulgurante : Edith Cresson, les « jupettes » et, dans la dernière charrette les symboles de la diversité : Rama, Fadela et Rachida.
L’une d’entre elles échappera tout de même aux outrages : Simone Veil, Ministre de la santé, première femme présidente du Parlement Européen et désormais immortelle est intouchable. Normal, la légalisation de l’avortement (son bébé si j’ose dire) est l’auréole qui fait d’elle le symbole de la femme libérée, gardienne incontestée du Dogme. Qui s’y frotte s’y pique !
Il faut reconnaître que les postes ministériels qui leur sont généralement réservés ont un label un peu réducteur : affaires sociales, éducation, écologie, jusqu’à la nomination de Michèle Alliot-Marie à la Défense en 2002, qui ouvrira les portes des Ministères d’Etat à plusieurs d’entre elles à partir de cette date.
L’exercice, il faut bien le dire, est particulièrement casse-cou dans un univers politique encore empreint de prérogatives masculines jalousement gardées. Les goujateries sexistes n’ont pas fini de pleuvoir : « l’élu français type est un haut fonctionnaire mâle » (Jacques Chirac) ou encore « on a fait un placement » (Christian Estrosi parlant de Rama Yade). Quant on sait tout ça, l’ambition de la femme politique doit nécessairement s’accompagner d’une exigence comportementale redoublée.
Sentimentalisme, nerfs fragiles, caprices et grosses colères, frasques, passe-droits, show-biz et haute couture, gaffes et amateurisme sont synonymes de gros mots dévastateurs pour celles qui sont en quête d’excellence.
Les plus caricaturales d’entre elles ne craignent pas de se trémousser dans des rires de pécores devant les réflexions salaces des zozos du PAF, copinent utilement avec une première dame qui s’ennuie dans la monogamie et raffolent de défendre des causes dégoulinantes d’humanité moisie.
Pourrait-on reprocher à Ségolène sa nunucherie récurrente, à Marine ses velléités autocratiques héréditaires ou encore à Martine sa rigidité bornée agrémentée d’un caractère de cochon si leur parcours politique procédait de cette nécessaire abnégation qui force l’admiration du bon peuple ?
Un petit retour en arrière nous offre l’exemple de femmes que la loi salique prétendait écarter du pouvoir, qui ne régnaient pas mais qui gouvernaient ou savaient exercer leur influence : Clotilde exhortera Clovis à se convertir, Aliénor d’Aquitaine et sa petite fille Blanche de Castille, Catherine et Marie de Médicis ou encore Anne d’Autriche exerceront la régence du pouvoir dans des conditions acrobatiques, pour ne pas dire intenables, au regard des turbulences de notre histoire passée.
Si la situation est différente aujourd’hui, la période n’en n’est pas moins trouble, faite de dangerosités qui vont frapper durablement les générations futures si le laisser-aller ambiant reste la norme.
Que ce soit la statuaire allégorique du XIXème siècle qui exaltait les valeurs républicaines sous des traits féminins ou les figures emblématiques qui ont forgé notre mémoire collective, et il y a du monde, qu’elles soient guerrières, abbesses, reines, femmes de lettres ou Saintes patronnes, ces référents pourraient peut-être déclencher une impulsion pédagogique salutaire à certaines écervelées qui cassent le travail en desservant une cause qu’elles sont censées défendre.
Pour Benoite Groult « le féminisme n’a jamais tué personne ». Et le ridicule ?
Article paru dans Rivarol n°2988 du 25 02 2011
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jeudi, 10 mars 2011
FAUDRA EN RAJOUTER UNE BONNE LOUCHE...
Par Anne Kling
Elle est encore loin du compte. C’est vrai, ça. Elle croyait que c’était arrivé. Mais non, ce qu’elle a dit, c’est juste un bon début. Il faudra en faire plus, bien plus, encore bien des génuflexions et des protestations, et des repentances pour le passé, le présent et l’avenir, avant de pouvoir espérer faire partie du cercle magique des élus. De ceux qui sont admis aux fromages de la république.
Donc, Marine Le Pen a finalement vu son émission de dimanche prochain sur Radio J annulée. J’ai lu que cette décision avait été prise « sous la pression de la rue juive ». Elle a bon dos, la rue juive. En réalité, ce sont les officines habituelles, CRIF en tête, Union des patrons juifs de France, Union des étudiants juifs de France, etc. qui ont hurlé à la mort et imposé l’annulation.
Ils ont dû trouver que tout ça allait d’un coup trop vite et risquait de brouiller par trop le message. Certes, on peut et on doit faire bouger les lignes, l’intérêt bien compris de tous le commande, mais il convient de faire les choses subtilement. Finalement, ce premier pas raté est une bonne chose. On amorce le poisson et on attend la suite des événements.
Si elle est intelligente (enfin, si elle possède la sorte d’intelligence requise par le système, ce qui ne fait aucun doute), elle aura compris qu’il lui faut persévérer dans cette voie de bon sens : ce qu’elle a dit sur la shoah, c’était un bon début. Mais un début seulement.
En attendant l’escalade, qui ne saurait manquer, n’oublions pas que si les journaux, magazines, radios, télés « républicains » lui sont ouverts en grand, c’est bien parce que ça ne dérange pas trop la communauté officielle. On le saurait depuis belle lurette, sinon.
La France licratisée cliquez ici
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Vendredi, c'est le jour de Rivarol...
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mercredi, 09 mars 2011
MARINE LE PEN ADOUBEE PAR LA COMMUNAUTE JUIVE...
Par Anne Kling
Ca n’aura pas traîné. Le système avait déjà ouvert une voie royale à la fille de Le Pen qui avait pris soin de donner les gages nécessaires en se démarquant à plusieurs reprises des propos de papa. Et en laissant tomber assez lamentablement Gollnisch lors de ses ennuis à Lyon. Moyennant quoi, les colonnes des journaux et magazines, les radios, télés, etc, s’étaient ouvertes toutes grandes et avaient largement contribué à sa pub, et partant, à sa victoire. Puisque pour gagner, il paraît que c’est la forme qui compte, et plus le fond.
Se rendra-t-elle bientôt à Yad Vashem ?. Je vous rassure, c’est en bonne voie. En très bonne voie, même : elle est invitée dimanche prochain 13 mars à la radio communautaire Radio J. Comme le dit justement Le Monde : « Cette invitation est pour Marine Le Pen une très grosse étape dans la stratégie dite de “dédiabolisation”. Cela signifie en clair que pour Radio J, le FN de Marine Le Pen n’est plus perçu comme antisémite. ».
« Le FN de Marine Le Pen n’est plus perçu comme antisémite ». Cette phrase mérite qu’on s’y arrête et qu’on s’interroge une fois de plus sur le sens de ce mot, « antisémite », actuellement parmi les plus usités de la langue française.
Est « antisémite » celui qui s’interroge sur le sionisme, critique l’arrogance d’Israël, et se demande, - à la manière des juifs qui ne considèrent un événement que sous l’angle « Est-ce que c’est bon pour les juifs ? » - donc, se demande: « Est-ce que c’est bon pour les Français » ? Autrement dit, le soutien inconditionnel à Israël et ses corollaires obligés, notamment la repentance effrénée, coûteuse, et à tout jamais inextinguible face à la shoah, est-ce une bonne chose pour notre pays ?
Il s’agit là de questions éminemment politiques et à ce titre, elles doivent être évoquées durant la campagne. Plus qu’évoquées même, puisqu’elles finissent par occuper une place centrale dans la politique extérieure et intérieure du pays. Les candidats doivent se positionner clairement là-dessus.
De la même façon que le FN n’était pas à l’origine de la « diabolisation », il ne l’est pas davantage de la « dédiabolisation ». Ce n’est en rien une « stratégie » de sa part. Car ces mots d’ordre ne sont tributaires que des intérêts de ceux qui manipulent ce parti comme ils l’ont toujours fait depuis trente ans. Ce n’est pas nouveau.
Avant, l’intérêt de la gauche – et de la « communauté », laquelle était alors massivement à gauche – consistait à diaboliser à mort le FN pour arriver au pouvoir en neutralisant ses voix. Puisqu’il était interdit à la droite – pour les raisons hautement morales que l’on connaît – de s’entendre d’aucune façon avec le FN.
Aujourd’hui, les choses ont changé. Gauche, droite, c’est devenu du pareil au même. Les deux faces du même système de fric et d’oppression. On « dédiabolise » donc parce que le FN nouvelle version peut rendre encore bien des services : baptisé « voix de l’alternance », il va offrir une sacrée bonne soupape de sécurité en permettant aux gogos mécontents de déverser leur hargne en s’imaginant nuire aux intérêts en place. Le FN light est donc autorisé à parader dans les médias pour y déblatérer tout son soûl contre l’islam et les musulmans. Avant, c’était strictement interdit, mais maintenant c’est permis. Et même recommandé.
En fait de « voix de l’alternance », Marine Le Pen est juste La Voix de son Maître. Elle est autorisée à causer tant qu’elle veut et à montrer sa bobine partout à la télé à une seule condition, mais impérative, celle-là : surtout pas de questionnements gênants ni de remise en cause des vaches sacrées du système.
Elle a son périmètre, elle doit y rester. Les musulmans, tant qu’elle veut. Mais c’est tout, hein ! Il ne faut pas déborder, ni chercher du côté des pourquoi et des comment d'une situation qui a été délibérément voulue. C’est à ce prix qu’on lui permettra de grimper dans les sondages. Car si elle grimpe, n'oublions pas que c'est essentiellement par la grâce du système, qui l'invite dans ses médias matin, midi et soir.
Et qui considère qu'il sera toujours temps, une fois que la soupape de sécurité aura rempli son office, de recadrer les choses.
(J'ajoute à l'intention des naïfs qui imaginent déjà la fille de Le Pen à l'Elysée, hypothèse parfaitement surréaliste, qu'elle en serait la première bien embêtée: le FN light l'est dans tous les sens du terme. Il n'est guère plus aujourd'hui qu'une coquille quasi vide, il n'y a plus de cadres de valeur, plus beaucoup d'élus, très peu de relais. Le Pen père a parfaitement cassé l'outil. Après lui, le déluge ... il le disait, d'ailleurs. Le système connaît parfaitement cette situation et sait bien qu'il n'y a pas grand risque. Si un appareil puissant se profilait derrière, là, ce serait différent. Il y regarderait à deux fois avant de jouer à se faire peur.)
Source cliquez ici
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lundi, 07 mars 2011
La révolte dans les pays arabes vue par... un syndicat enseignant

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samedi, 05 mars 2011
Tour de passe passe fiscaliste...
Par Jean-Gilles Malliarakis
Inventeur du premier IGF en 1982, lorsqu'il faisait office de ministre du Budget dans le gouvernement Mauroy, le camarade Fabius défend naturellement son bébé. Certes l'enfant a été rebaptisé sous Rocard "impôt de solidarité sur la Fortune". Mais, au fond, depuis son âge tendre, il n'a guère changé. On s'inquiétait donc passablement en début de semaine, au parti socialiste, à propos de l'hypothèse d'une renonciation de la république à une si belle invention. Jacobins sans guillotine, ils se félicitent sans doute de cette usine à fabriquer des émigrés fiscaux.
Le 1er mars, l'ex-ministre de Mitterrand mettait en garde l'opinion (1). À l'entendre, confondant le pays et l'État, la France n'était "pas dans une situation financière lui permettant de perdre 4,5 milliards de ressources".
En effet, les jours précédents, François Baroin porte-parole du gouvernement laissait encore entendre, sur France 2, que l'on s'acheminait vers une transformation ou une suppression de l'ISF, les deux hypothèses étant supposées compenser la fin du bouclier fiscal.
"Nous sommes dans une situation financière qui est calamiteuse, proclamait le Fabius, avec près de 2 000 milliards d'euros de dette, un déficit qui, contrairement à ce qui dit le gouvernement, sera au-dessus de 6 % - c'est énorme -, et une croissance faible. Dans cette situation,il n'y a pas de place pour des libéralités, surtout à destination des personnes qui ont la chance d'être les plus fortunées", argumentait-il encore. "On peut critiquer tel ou tel aspect de l'ISF mais c'est comme dans un foyer privé, si vous êtes criblé de dettes, la première chose que vous faites, c'est quand même pas de diminuer vos ressources, surtout lorsque cette diminution de ressources est au profit des gens les plus fortunés".
Le gouvernement que le monde nous envie a donc tranché dans le sens désiré par les socialistes en procédant à un demi pas en avant assorti de deux pas en arrière.
L'erreur constante du fiscalisme hexagonal consiste à croire que l'on peut mettre en pratique le fameux slogan de Maurice Thorez et du parti communiste en 1936 "faire payer les riches". Techniquement imaginable aux yeux des fiscalistes de Bercy, une telle politique semble morale aux yeux de l'ensemble de la classe politique parisienne.
Comme il fallait s'y attendre, comme on nous avait préparé à l'entendre, la réforme conjointe de l'ISF et du bouclier fiscal nous rappelle donc de façon caricaturale cette constante de la dérive française.
Un demi-pas en avant vient de nous être annoncé de façon gourmande. La hausse du seuil d'imposition à l'ISF va faire sortir du nombre des assujettis quelque 300 000 Français, pénalisés depuis 10 ans par la hausse des valeurs nominales de l'immobilier. Ah dira-t-on les superchanceux, les voici qu'on leur "fait cadeau" de ce qu'ils devraient payer au nom de la solidarité nationale ! Les superprivilégiés, pense-t-on, ils se sont enrichis "en dormant". Cette expression utilisée naguère par Mitterrand ne visait bien sûr ni sa propre famille, ni ses proches.
Car eux, se sont constitué, entre 1981 et 1995, de solides petites fortunes, en restant tout éveillés.
On oublie quand même que l'ISF immobilier frappait des gens dont la maison à l'île de Ré ou l'appartement familial dans telle grande ville n'a pris de "valeur" que dans la perspective de leur déménagement...
La disparition de cette excroissance absurde de l'ISF ne relève donc que de la plus élémentaire justice.
Notons simplement que la résidence principale, et moins encore la maison à la campagne, ne semblent pas en voie d'exonération de principe.
Demi pas en avant donc, mais demi pas seulement.
Et d'ailleurs il s'agit également d'un faux pas. Si l'imposition du capital doit exister, – et elle fonctionne de toute manière, ne serait-ce que par la taxe foncière, par la taxe sur le foncier non bâti, et par toutes les formes de fiscalité du patrimoine, tels les droits de succession par exemple, – la seule manière d'en faire un impôt citoyen, si l'on désire le conserver, c'est de le faire payer par tout un chacun, de manière évidemment très modérée.
Revenons aussi sur la manière de présenter le dossier : "Fillon confirme la fin du bouclier fiscal" (2).
On se trouve donc en face du résultat d'un bien curieux débat. Il ne se déroule jamais qu'entre quelques grandes personnes, toutes bénéficiaires de la dépense publique. Le contribuable et plus encore l'électeur ne sont qu'appelés à payer.
Rappelons quand même que le "bouclier fiscal" a été inventé en 2006, par le gouvernement Villepin. Certes ceci pourrait en rendre le principe suspect. Mais il fut porté à 50 % en 2007 en vertu d'une promesse du candidat Sarkozy. La majorité parlementaire UMP avait été élue sur ce programme. Il ne fallait pas, au nom de la justice, au nom de l'équité, au nom de l'efficacité économique aussi, qu'on dépouillât de plus de la moitié de leurs revenus des gens qui investissent en France, qui créent des emplois, qui apportent leur savoir faire, leur sens de l'entreprise, etc. On a retenu l'argumentaire.
Depuis, la fameuse crise de 2008 a modifié comme on le sait les lois de la pesanteur. Deux plus deux ne font plus quatre. Ce qu'on appelle, bien à tort, le prix Nobel de l'Économie va reprendre son nom légitime de prix Staline de la planification. Dépassé le "tu ne voleras pas" du Décalogue : désormais c'est "tu prendras l'argent où il se trouve". On ne demande pas ce qu'en pense la majorité parlementaire : on décide, screugneugneu ! Et ceux qui penseraient que François Fillon fait surtout office de figurant vont apprendre de quel bois il se chauffe. Le gouvernement gouverne, que diable !
Et à ceux qui s'inquiéteraient de voir continuer l'émigration fiscale de quelques centaines d'inutiles affameurs du peuple on répondra sans difficulté que des millions d'excellents candidats à l'immigration se pressent aux frontières de l'Union européenne et ne demandent qu'à les remplacer, afin de payer, nous assure-t-on, les retraites du futur...
Notes
1. 1- Émission Matinale, de 8h20 à 9h, sur "France Inter" le 1er mars 2011.
2. 2 - cf. Libération le3 mars à 10 h 13
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vendredi, 04 mars 2011
Vendredi, c'est le jour de Rivarol...
Chez votre marchand de journaux (cliquez ici).
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jeudi, 03 mars 2011
Revue de presse : La guerre des mots...
par Xavier Raufer, Valeurs ActuellesLa France traverse une crise criminelle grave et, comme trop souvent, sa classe parlementaire fait comme si tout cela était quantité négligeable – voire n’existait pas. Exagération ? Faisons un test et cherchons “braquage” sur Google, en limitant notre recherche au dernier mois.
Nous y voyons bien sûr défiler une interminable litanie de vols à main armée, souvent commis dans des conditions proches de la guerre. Sur tout le territoire français, on constate, par le haut, une professionnalisation et une militarisation des hold-up ; par le bas, une multiplication des violences crapuleuses (« vols avec violence »). Nous trouvons encore sur Google des articles plus généraux, s’inquiétant de « l’explosion » (terme d’usage fréquent) des braquages dans une ville, ou dans une région. Exemple : un quasi-doublement en 2010 des vols à main armée dans les Alpes-Maritimes.
Notre recherche relève enfin de virulentes réactions à cette dégradation criminelle – provenant toutes de sites ou de médias… d’extrême droite. Sinon, dans toute la classe parlementaire, silence radio.
Or, dans l’année écoulée, des signes inquiétants ont démontré que la situation n’avait cessé de se dégrader. Exemple, la désertion croissante par les concierges et gardiens (signalée par l’Union sociale pour l’habitat, premier organisme HLM français) des quartiers hors contrôle, où ils sont « de plus en plus exposés à la violence » car ils « dérangent les trafiquants ». Ainsi, dit le Monde du 21 août 2010, 20 % des « cités sensibles » d’Île-de-France n’ont plus aucun gardien, « faute de pouvoir y assurer leur sécurité ».
Dans ces cités et quartiers rôdent nombre de malfaiteurs hyperactifs, du type défini comme « prédateurs violents » par la criminologie. La préfecture de police (Paris et petite couronne) en compte 19 000, ayant tous commis au moins 50 infractions – vols avec violence, outrages à dépositaire de l’autorité, trafics de stupéfiants, etc.
Des paumés ? Non, des professionnels du crime utilisant « d’innombrables alias ou pseudos, vivant sous de fausses identités et n’habitant évidemment jamais à l’adresse indiquée sur leurs papiers ».
Or la plupart devraient être incarcérés et sont libres, du fait de la non-exécution des peines – 82 000 peines de prison exécutoires, dont 7 500 de plus d’un an, ne sont pas exécutées ! Un fait regretté par la préfecture de police : « Nous arrêtons des braqueurs condamnés à cinq ans de prison ». Ceux-ci, libres comme l’air quoique condamnés – et parfois récidivistes –, déménagent et poursuivent paisiblement leur business illicite !*
Telle est, en France, l’évolution criminelle. Avec courage, policiers et gendarmes tentent d’inverser la tendance et de ramener l’ordre, mais semblent un peu dépassés par la situation, faute d’outils de renseignement performants pour cibler les bandes commettant la plupart des braquages et autres crimes graves dépeints plus haut.
Face à cela, que font les parlementaires – hélas, parfois de la majorité ? Usant à tort et à travers des termes inappropriés, ils empêchent que l’opinion publique réalise l’ampleur de cette crise criminelle, et sèment malheureusement la confusion.
D’abord, ils édulcorent en ne parlant que de « délinquants » et de « délits » – quand, par exemple, toutes les infractions ici évoquées sont des crimes, passibles de la cour d’assises. Ne pas savoir évaluer, dit la philosophie, condamne à dévaluer : comment s’alarmer de simples délits, aimables peccadilles du type chapardage dans un magasin ? Alors que, dit Le Monde qui n’est pas un brûlot sécuritaire, des policiers doivent désormais « répliquer à balles réelles à des tirs d’armes à feu » ? Pourquoi ne pas appeler les choses par leur nom, et un crime, un crime ?
Autre usage maladroit, celui du terme « émeutes ». Y a-t-il des « émeutes » dans les banlieues françaises ? Nullement. Une émeute (du mot « émouvoir », dit le Larousse) est un « soulèvement populaire ». Or dans les banlieues, seules agissent de petites bandes armées, quelques milliers d’individus en France en comptant leurs complices directs, ciblant d’usage des lieux sans défense : abribus, écoles, crèches, petites entreprises, casernes de pompiers, etc.
Et les « populations défavorisées » ? Tremblantes, elles attendent chez elles le retour du calme, conscientes ô combien ! qu’incendier des autobus accable seulement les plus pauvres.
On a récemment vu de vraies émeutes à Tunis, au Caire, à Tripoli – mais dans les banlieues françaises ? Jamais, dans les vingt ans écoulés. Aussi, user de ce terme pour qualifier les exactions de gangsters est-il un dangereux contresens.
Espérons donc que les élus de droite, usant des termes appropriés, reviendront bientôt sur le terrain de la violence criminelle. Sinon, d’autres le feront à leur place – pas forcément là où on l’imagine. Car, lues de près, les propositions de Martine Aubry sur la sécurité (Villepinte, novembre 2010) révèlent de discrètes évolutions sémantiques – « zones de non-droit… violences urbaines… » – vers un plus grand réalisme en matière criminelle.
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