jeudi, 03 septembre 2015
"Salut public", le mensuel solidariste dirigé par Serge Ayoub reparait !
Salut public n°17
L'actualité vue par le courant solidariste français
Des articles de Serge Ayoub, Anthonin Lamoureux, Nicolas Tandler, Georges Feltin-Tracol, Pierre Hillard, Jean-Claude Rivière...
Après deux ans d'interruption, Salut public reparaît. La formule est différente mais les idées sont les mêmes. On se souvient de la vague de répression qui, lors de l'été 2013, s'était abattue sur les mouvements patriotiques. L'une des conséquences de cet allucinant été liberticide fut la mise en sommeil de ce journal militant original.
Mais le réveil vient de sonner...
Salut public n°17, septembre 2015, 88 pages,10,00 €
Vous pouvez le commander en ligne cliquez ici ou auprès de Synthèse nationale 116, rue de Charenton 75012 Paris (correspondance uniquement) pour la somme de 13,00 € (10,00 € + 3,00 € de port). Chèque à l'ogre de Synthèse nationale.
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Jeudi, c'est le jour de Rivarol
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mercredi, 02 septembre 2015
LA RENTRÉE SCOLAIRE Voyage dans une France en crise
Michel Lhomme
Métamag cliquez ici
C'est la rentrée des classes et chacun cette année y va de ses « dix propositions pour changer l'école ». On y retrouve les péda-gogos du désastre actuel, (François Dubet et Marie Durut Bellat - Les sociétés et leur école. Emprise du diplôme et cohésion sociale aux éditions du Seuil) mais aussi - il aura finalement tous les toupets ! - l'incompétent et prétentieux Alain Juppé . La liste de Dubet est caricaturale dans la langue de bois. On s'attendrait à des propositions chocs et on nous serine ses dix chapitres : « Transmettre et préparer à la vie ; faire, plus que jamais, l’éloge de la pédagogie ; choisir le métier d’enseigner ; éduquer ensemble ; construire l’égalité des sexes ;former des citoyens ; combattre l’hégémonie du diplôme ; bâtir une école plus juste ; réinventer l’institution scolaire ; rétablir la confiance démocratique ». C'est la petite voix de son maître, incapable de tirer les leçons de ses erreurs. C'est l'universitaire besogneux aux mots creux servant la caste syndicale.
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mercredi, 26 août 2015
Vous avez dit Le Pen ?
Gabriel Matzneff Le Point cliquez ici
J'allume la radio. Jean-Marie Le Pen parle. Une heure et demie d'entretien où sont abordés les sujets les plus sérieux. Jusque-là, rien que de très banal, tous les hommes politiques font ça, c'est leur métier.
Ce qui n'est pas banal, c'est qu'à la fin de l'interview, en grande forme, Jean-Marie Le Pen a, impromptu, récité un poème de Charles d'Orléans, puis, dans la foulée, chanté une chanson de corsaires. L'écoutant, je songeais : qui, parmi les hommes politiques de sa notoriété, serait capable d'une telle liberté, d'une pareille spontanéité ? En Italie, Berlusconi et Pepe Grillo. En France, je n'en vois guère. On n'imagine pas Hollande ou Sarkozy, ou encore Juppé, dans un tel exercice. Peut-être Mélenchon.
Le Pen en maillot de bain
J'apprécie Mélenchon, je l'ai voté en 2012, mais je ne le connais pas. En revanche, je connais bien Le Pen, depuis l'époque où, publiant mes premiers livres, je buvais force whisky au bar du Pont-Royal en compagnie d'Antoine Blondin, de Jacques Laurent, de Roland Laudenbach, de Jacques de Ricaumont, de Jean-Marc Varaut et, parfois, de Jean-Marie Le Pen qui, à l'époque, directeur d'une maison de disques, la Serp, située rue de Beaune, à côté donc de Gallimard et de La Table ronde, était, lui aussi, un habitué de ce célèbre bar aujourd'hui disparu. J'avais même, le 29 décembre 1966, à la une de Combat, écrit un article enthousiaste intitulé « Vive l'Empereur, monsieur ! » sur l'un des disques de la Serp, consacré aux marches militaires de la Russie impériale.
Les journalistes qui écrivent des biographies de Jean-Marie Le Pen ne me consultent jamais. Ils ont tort. Le président d'honneur du Front national et moi, outre nos nombreux amis communs, morts ou, grâce à Dieu, bien vivants, nous avons eu la même manucure, une jolie Finlandaise prénommée Margareta, le même diététicien, et peu d'écrivains français peuvent se flatter d'avoir, comme moi, dans une piscine, en maillot de bain, chanté en chœur avec Jean-Marie Le Pen « Étoile des neiges, mon cœur amoureux » à une jolie blonde qui, au bord de ladite piscine, admirait nos évolutions aquatiques.
Le Saint-Graal
Vous me l'accorderez, une telle complicité, ça crée des liens. Un jour, à la fin des années 1970, mon ami Christian Cambuzat, le célèbre nutritionniste qui, en Suisse, faisait perdre ses kilos surnuméraires à la chanson – de Johnny Hallyday à Guy Béart – et à la littérature – de Frédéric Dard à Bibi, m'avait dit :
« Vous qui connaissez Jean-Marie Le Pen, conseillez-lui de venir chez moi. Il doit mincir, changer de style, d'allure, à la télévision il apparaît col ouvert, débraillé, cela déplaît aux femmes. » Je n'étais pas assez intime avec Le Pen pour lui dire directement que Cambuzat le jugeait trop gros, mais je confiai le message à deux des amis nommés ci-devant et, quelques semaines plus tard, Le Pen suivait sa première cure dans ce haut lieu du bien-être que, dans mes romans, je nomme Saint-Graal, et dont il allait devenir, comme moi, l'un des plus fidèles pénitents.
Tout le monde se souvient de l'apparition publique de Le Pen après cette fameuse première cure chez Cambuzat. Mince, élégant, il était comme métamorphosé.
Les infréquentables
Parfois, après notre frugal dîner dans notre monastère du Mont-Pélerin, nous étions, Jean-Marie Le Pen et moi invités à passer la soirée chez les Cambuzat, Christian et son adorable jeune femme, Dominique. Nous causions, cela va de soi, des bienfaits des protéines et des méfaits du sucre, de la stratégie de la minceur (titre du livre que Cambuzat publiera en 1994 chez Lattès), mais aussi de bons vins, d'art, de voyage et même de politique.
Je me souviens d'une de nos soirées à l'époque du traité de Maastricht. Les propos que nous tint Jean-Marie Le Pen étaient la raison même, la justesse même, l'avenir allait nous le prouver, et ce soir-là je pris conscience à quel point était absurde l'image d'excité extrémiste que la presse purée de droite et de gauche s'appliquait à donner de lui.
Dans la vie française, en littérature comme en politique, il y a les gens qui sont blanc-bleu, les bien-pensants, les vertueux ; et puis il y a les sulfureux, les infréquentables. Jean-Marie Le Pen fait partie de ces derniers. Même si je n'avais pas déjà des raisons personnelles d'avoir de l'amitié pour cet homme, son éternel statut d'excommunié suffirait à me donner l'envie de le défendre, et quand il a raison (en ce moment sur la Russie, par exemple), de l'applaudir.
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mardi, 25 août 2015
LE FN REPENTI ET SON GRAND REMPLACEMENT Le chêne et le roseau ou le loup et le chien !
Raoul Fougax Métamag cliquez ici
Marine Le Pen ne croit pas au grand remplacement, un fantasme, selon elle, de l’extrême droite raciste. Le grand remplacement, cependant, elle le pratique au sein même du FN en commençant par exclure son père qui en est le fondateur.
C’est politiquement dangereux et éthiquement inexcusable. Dans les états africains décolonisés trop hâtivement, les putschs se sont multipliés à partir des années 60… Mais les militaires qui renversaient le président répugnaient à porter la main sur le père de la nation, celui qui était là à sa fondation lors de l’indépendance.
Marine Le Pen n’a pas cette retenue et le nouveau Fn non plus. Florian Philippot, petit chouchou des médias, a donné libre cours à une haine accumulée au fil des petites phrases assassines du menhir sur ses préférences sexuelles. Nicolas Bay, sans doute un des véritables espoirs du nouveau FN, tient enfin sa vengeance de l’épuration mégrétiste. Quant aux autres, ils sacrifient sans états d’âmes, l’ancien à l’air du temps.
Car le Fn de Marine est un Fn de repentis. Ils sont de leur époque et veulent en être acceptés. Ils acceptent donc la vision du monde de ceux qu’ils prétendent remplacer. Le Fn se rêve d’être une nouvelle Ump plus droitière et sociale. Il ne s agit pas de remplacement mais de substitution, calife à la place du calife, ce n’est pas vouloir supprimer le califat.
Il va y avoir donc une place à la droite du Fn pour ceux qui refusent les dogmes politiques et historiques du système. Un mouvement est en cours de formation. Il sera électoralement très marginal. La grande masse des électeurs du FN préfèrent Marine et se moquent, comme de leur premier cocufiage électoral, de la lecture de l'histoire et du débat idéologique. Le Fn annonçait un raz de marée, le néo-Fn veut surfer sur la vaguelette de la déception. Cela peut mener sur la rive du pouvoir mais pas très loin à l’intérieur des terres. Sauf que certains signaux électoraux ne sont pas très bons pour les tacticiens de la dédiabolisation. Le cauchemar du syndrome Fini hante les nuits de Philippot.
Piétiner la statut du commandeur pour s’y hisser et monter une marche de plus dans la normalisation peut, certes, être efficace mais pour quoi faire et pour combien de temps. Ou sont-ils les crétins haineux qui ont déboulonné à Bagdad la statut de Saddam Hussein ? Que pensent-ils si certains ont échappés à l’avenir d'horreur de leur pays, de leur geste médiatique ? Il faut se méfier des grands remplacements sans lendemain. On n’efface pas si facilement six décennies de vie politique…. On ne parle plus de Saddam !
L’exclusion de Jean-Marie Le Pen du Front national, décrétée jeudi 20 août par le bureau exécutif du parti d’extrême droite, devait permettre à sa présidente de tourner définitivement la page de l’ère paternelle. Le départ, enfin formalisé, du fondateur du parti, qui en incarne aussi le courant le plus provocateur, visait un double objectif, que poursuit Marine Le Pen depuis dix ans : la dédiabolisation, ou banalisation, du Front national et sa professionnalisation. Sur ces deux fronts, cependant, l’opération a échoué se félicite le journal Le Monde. Il a raison même si cela le sert. Pour le reste le journal ne croit pas en la volonté de dédiabolisation de Marine qui, selon lui, reste à l’écoute des extrêmes droites.
A cette fin précise le quotidien vespéral de la gauche bobo, elle prend soin de ponctuer ses discours de références familières aux identitaires, telles que la mise en valeur de certains épisodes de l’histoire de France ou le lien charnel avec la nation. Elle a, sur ce point, été à bonne école : c’est aussi ce que, avant elle, faisait son père. Il lui faudra donc plus que tuer le père, tuer la nation et nier son histoire. Là, Marine n’est certes pas au bout de ses peines.
Elle a choisi la compromission pour faire évoluer le système. Elle se voit roseau et se moque du chêne.
Elle ferait mieux de relire une autre fable, celle du chien et du loup.
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lundi, 24 août 2015
L'économiste communiste Sapir paie à Marine Le Pen le prix de son parricide
Selon Libération :
Figure bien connue parmi les économistes «hétérodoxes», Jacques Sapir a jeté un pavé dans la mare en appelant vendredi à la constitution d’un «front de libération nationale» anti-euro. Pour cet ancien soutien du Front de gauche devenu une référence des milieux souverainistes, cette alliance devra dépasser le clivage gauche droite et ne pourra se dispenser d’un rapprochement avec le Front national.
Comprenez-vous les réactions troublées à votre proposition d’un «front de libération nationale» comprenant notamment le FN ?
Je trouve qu’il y a beaucoup de mauvaise foi dans les cris d’orfraie qui sont poussés. D’abord, je ne dis pas qu’il faut faire une alliance maintenant avec le Front national : j’évoque même un possible parti «issu du FN». Le Front national peut continuer à évoluer ou pas, c’est cela qui déterminera une éventuelle alliance. Quand bien même celle-ci existerait, chaque membre conserverait évidemment son autonomie et sa personnalité.
Il faut distinguer le comportement des militants et le discours officiel du FN. Dans ce dernier, voilà plusieurs années que l’on ne relève aucun caractère raciste ou xénophobe. Ce parti juge, certes, qu’il faut faire une distinction entre les Français et les autres. Aux Etats-Unis, une personne naturalisée ne peut être élue présidente, et personne ne s’en offusque. C’est une question d’appréciation. Au-delà, on ne peut plus nier que le FN ait changé ces dernières années. Cela ne veut pas dire que cette mutation soit achevée. Aujourd’hui, l’alliance que je préconise n’est d’ailleurs pas possible, il y aurait trop de divergences. Cela ne veut pas dire qu’elle ne le sera jamais. S’il y a une chose j’ai apprise, c’est à ne pas insulter l’avenir.
Quoi qu’il en soit, il n’est plus possible aujourd’hui d’ignorer un phénomène politique qui représente 25% des suffrages. Et je préfère que les militants du FN lisent Frédéric Lordon, Emmanuel Todd et Jacques Sapir plutôt que les vieux auteurs antisémites du XIXe siècle.
Quelles évolutions la rendraient possible selon vous ?
Il y a dans le discours frontiste un grand flou sur la question des Français musulmans. Manque une déclaration ferme pour dire que les Français peuvent avoir la religion qu’ils souhaitent, dans le cadre de la loi. Autre point : sur l’économie et le social, il est facile de relever des incohérences dans le programme du FN. Je pense par exemple à la baisse du coût du travail, qui provoquerait un phénomène dépressionnaire et ne permettrait pas de lutter contre le chômage. De manière générale, on sent qu’un débat entre deux lignes existe au Front national. Il pourrait être keynésien ou libéral, cela se comprendrait, mais on ressent plutôt une certaine indétermination dans leurs choix, qui ne doit rien au hasard et beaucoup à ces divergences. Reste que la question se pose tout autant pour le Parti socialiste.
Vous revendiquez-vous toujours de gauche ?
Bien sûr, sans ambiguïté. Que des gens ne comprennent pas, c’est leur problème. Mais la situation politique a pivoté en raison de ce qui s’est passé en Grèce. La question de l’euro va imposer des alliances qui vont transcender la distinction entre gauche et droite. Je discute donc aussi avec des gens de l’UMP. Sur certains sujets, la position du Front de gauche me semble la plus intéressante. Sur la souveraineté, je suis en accord avec Debout la France [parti de Nicolas Dupont-Aignan, ndlr].
Avez-vous rencontré Marine Le Pen ?
Je n’ai jamais rencontré Marine Le Pen ou tout autre dirigeant du FN. Les ragots qui font état d’un dîner entre nous sont absolument faux. Je ne les rencontrerai qu’en cas de demande précise de leur part sur des questions économiques. En revanche, il m’est arrivé de rencontrer des économistes du FN dans des colloques, voilà tout.
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dimanche, 23 août 2015
Le lion n’est toujours pas mort ce soir
Maxime de la Devèze Boulevard Voltaire cliquez ici
Entre le roi père et la reine fille, le torchon brûle ? Soit, voilà une affaire qui devait se régler entre gens de bonne compagnie, avec quelque médiation élégante, derrière le huis clos de Montretout. Las, le pathos familial s'étale dans la presse.
Cela ressemble à ces exécutions ratées, quand cela n’en finit plus, que la main tremblante du bourreau manque son coup, que la ciguë ne fait pas effet ou que le peloton tire en l’air. De sorte que l’on ne peut que trouver le condamné sympathique et les exécutants lamentables. Des mois que cela dure. Il y aurait un FN respectable, moderne, républicain, gay-friendly, appelé au pouvoir, et l’autre, interlope, sombre, passéiste, provocateur. Transfuges, quadras, technocrates et adhérents de la veille sonnent l’hallali contre un fondateur en fin de carrière dont il n’ont eu qu’à cueillir les fruits. Frémissants d’accéder à un pouvoir qui leur semble à portée de sondage, les voilà enhardis qui dégainent les dagues pour occire le vieux souverain dans un couloir. Craignant que ses inconduites ne compromettent les chances d’un succès aussi important qu’inattendu dans leur carrière, leurs lames luisent dans l’ombre. Ne dissertons pas sur la légitimité de l’une ou de l’autre, de la lucidité du père qui pensait que le système politique français était verrouillé, que jamais « l’établissement » ne laisserait « son » parti gouverner, et sur les ambitions de la fille qui songe au pouvoir. Que seraient l’un sans l’autre ? Le crépuscule glorieux du père n’aura pas lieu sans le triomphe de la fille. Las, la belle page d’Histoire de France ne s’écrira pas. Voici désormais le FN promis aux encombrements de l’axe périphérique Chevènement – Mélenchon – Ciotti – Dupont-Aignan, avec Florian Philippot comme chauffeur.
Les valeurs et les principes incarnés par ce mouvement inédit dans l’Histoire de France sont irrémédiablement atteints par ce triste spectacle. La famille, la continuité de la nation, le respect des règles, la mémoire des anciens, c’est tout cela qui semble disparaître à coups de petites phrases sur BFM TV. « On l’enterre à Nanterre »; indécence, vulgarité et mesquinerie. Les petites phrases du vieux chef contre celles de la nouvelle vague : le temps de parole sur les chaînes d’info en continu est l’enjeu. Quelle est cette drôle de guerre de succession ? L’héritière du trône est déjà en place. Entre le roi père et la reine fille, le torchon brûle ? Soit, voilà une affaire qui devait se régler entre gens de bonne compagnie, avec quelque médiation élégante, derrière le huis clos de Montretout. Las, le pathos familial s’étale dans la presse. La France est toujours traumatisée de son trône vide et de ses familles régnantes décimées. Et voici qu’à nouveau ce syndrome de malheur la frappe. La dynastie Le Pen n’aura pas de suite, elle s’éteint sans grandeur, à la deuxième génération.
Et dans la jungle, terrible jungle, le lion n’est toujours pas mort ce soir…
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samedi, 22 août 2015
Les Le Pen, une histoire machiavélique
Nicolas Lebourg Slate cliquez ici
Pour comprendre l'erreur commise par la présidente du FN en excluant son père, il faut lire l'auteur du «Prince».
Avant de se rendre devant le Bureau exécutif du FN, Jean-Marie Le Pen a pris soin de tweeter un message de condoléances pour la mort d'Emmanuel Ratier, écrivain cherchant l'influence sioniste ou franc-maçonne dans la vie politique. Le message est clair : pas de concession, jamais.
La mort d'Emmanuel RATIER. est une perte immense pour la cause nationale. Affectueuses condoléances à sa famille et ses amis.
Le voilà exclu. Nombre de militants du FN peuvent se demander comment le parti en est arrivé là. Les autres s'interrogent sur les répercussions de cette tragicomédie familiale.
Comment en sont-ils arrivés là ? En politique, Nicolas Machiavel (1469-1527) demeure assurément l’un des meilleurs maîtres. Florian Philippot et Marine Le Pen ne l'ont probablement pas lu, et c'est fort dommageable pour eux.
Dans le domaine de la cruauté, le maître florentin est explicite : «Il y a des cruautés bien pratiquées et des cruautés mal pratiquées.» Les premières sont étendues et commises au début du règne afin de pourvoir à la sûreté du nouveau prince (par exemple, Hitler, en massacrant à la fois sa droite et sa gauche le 30 juin 1934, appliqua parfaitement ce principe). Le prince arrivant au pouvoir doit déterminer posément toutes les cruautés qu'il lui est utile de commettre et les exécuter en bloc pour n'avoir pas à y revenir.
Dégât moral
En acceptant de confier à son père la présidence d'honneur du parti en 2011, et en ne prévoyant pas à l'avance de voie de sortie, Marine Le Pen a emprunté le chemin inverse de celui décrit par Machiavel. Mais, pis, l'auteur italien nous enseigne sur l'étendue des problèmes posés par une faiblesse initiale. Il nous explique que les cruautés mal pratiquées, de peu nombreuses au début, « se multiplient avec le temps au lieu de cesser ». Les sujets sont alors rongés par une continuelle inquiétude. Le prince est désormais contraint de toujours « tenir le couteau en mains »... ce qui finit par mal tourner. Voilà le meilleur éditorial sur l'état de la lepénie.
Une fois l'erreur commise, comment se débarrasser de celui que l'on a été trop faible pour éliminer dès le départ ? Ce que Machiavel exprimera en termes brutaux dans l'Histoire de Florence (« Quant aux hommes puissants, ou il ne faut pas les toucher, ou quand on les touche il faut les tuer»), il l'enveloppe davantage dans Le Prince, mais c'est exactement la même pensée, et elle est très claire : «Sur quoi il faut remarquer que les hommes doivent être ou caressés ou écrasés ; ils se vengent des injures légères ; ils ne le peuvent quand elles sont très grandes ; d'où il suit que, quand il s'agit d'offenser un homme, il faut le faire de telle manière qu'on ne puisse redouter sa vengeance. »
Florian Philippot et Marine Le Pen se sont mis dans cette situation. Pis, Marine Le Pen, en rejoignant son vice-président dans la position d'absents au Bureau exécutif, avalise les bruits qui l'accusent d'être sous son emprise (même si les frontistes présentent cela comme une élégance pour qu'ils ne soient pas «juges et parties»). Et, même dépendante, sa main paraît tremblante... alors qu'elle a en compétiteur un Nicolas Sarkozy dont ce n'est pas le défaut.
Avant d'entrer dans le siège du parti, Jean-Marie Le Pen a lâché à la presse : « Les chefs sont aux abris, il n’y a que les fantassins ici ». Dans son allocution devant le Bureau exécutif, Bruno Gollnisch, toujours fidèle quoique lui-même trahi par l'ancien président du FN au bénéfice de sa fille, en appelait à la «décence» de ceux qui, sans Jean-Marie Le Pen, ne seraient rien. Le dégât moral est patent.
César et Brutus
Quelle aurait été l'attitude d'un leader politique empreint de la pensée de Machiavel ? Marine Le Pen aurait demandé à Florian Philippot d'assumer le meurtre du père. Puis elle l'eût éliminé. Il aurait porté seul la charge du sacrifice du père, et l'opprobre qui couvre le parricide. Du même coup, elle se serait débarrassé d'un encombrant conseiller désavoué par sa base (il n'a obtenu que la quatrième place au congrès de l'automne 2014) et dont la stratégie a été perdante dans les urnes (la contre-performance des élections départementales). Elle se serait recentrée entre ses ailes libérale-conservatrice et souverainiste-interventionniste. « Tête haute », elle aurait eu les « mains propres »... et libres. Mais, plutôt que Machiavel, la voici Lady Macbeth, cette héroïne de Shakespeare qui ne parvient pas à laver ses mains de tout le sang qu'elle a fait couler pour arriver au sommet.
Est-ce à dire que le chaos présent va gêner politiquement la dynamique frontiste ? Pas exactement. Demeurons pragmatiques. Les statuts du Front national donnent tout pouvoir à sa présidente, en particulier en ce qui concerne les investitures. Soutenir Jean-Marie Le Pen contre Marine Le Pen serait donc renoncer aux capitaux financiers et sociaux que permet aujourd'hui d'obtenir une investiture FN. Certes, nombre de militants peuvent être consternés que Florian Philippot, si virulent à l’encontre de Jean-Marie Le Pen sur les plateaux de télévision et les réseaux sociaux, paraisse ne pas avoir accepté d'affronter yeux dans les yeux le cofondateur du FN. Cela apparaît comme une dérobade, et ce n'est pas là la représentation de l'honneur que se fait un homme d'extrême droite.
Quand les mégretistes croyaient avoir quasiment vaincu Jean-Marie Le Pen en décembre 1998, le vieux chef d'extrême droite lança sa contre-charge par ces mots : « Ce qui me différencie de César, qu’approchait Brutus le couteau à la main et qui releva sa toge pour se couvrir la tête, c’est que, moi, je sors mon épée et je tue Brutus avant qu’il me tue ! » S'il n'est plus en mesure aujourd'hui de rééditer ce contre-coup de force, il conçoit toujours la vie comme un combat. Il ne désarmera pas. Malin, il est sorti du Bureau exécutif en prenant un ton magnanime, réunificateur, faisant montre de cette « clémence de César » – pour reprendre une expression qu'il affectionne. Cette attitude est probablement à même d'attirer des sympathies parmi les militants, mais non des soutiens de cadres. Il n'y aura donc pas de dynamique au sein de l'appareil pour soutenir un homme âgé de 87 ans. Marine Le Pen ne peut que mécaniquement gagner le rapport de forces avec son père, le renouvellement des adhésions depuis 2011 jouant aussi en sa faveur.
Jean-Marie Le Pen ne cédera pas
En revanche, il peut y avoir un trouble de l'électorat conservateur. Marine Le Pen a besoin d'en arracher une partie pour réussir le premier tour de l'élection présidentielle de 2017. Le problème sera sans doute moins l'évacuation d'un ténor âgé, qui a souvent dit lui-même qu'il était l'homme le plus haï de France, que l'incapacité de sa fille à faire fonctionner les statuts d'une association.
Les partis politiques sont juridiquement de simples associations sans but lucratif. Or, des associations loi 1901, il y en a 1,1 million en France, rassemblant 23 millions de personnes : nos concitoyens connaissent la réalité associative. Marine Le Pen se positionne comme une candidate crédible, sérieuse, et s'est même plusieurs fois offert le plaisir de critiquer des positions de la droite conservatrice en les traitant de démagogiques ou d'amatrices. Il ne sera pas forcément aisé d'arriver devant l'électorat conservateur en lui demandant de la préférer à Nicolas Sarkozy, pour un poste où elle veut sortir la France de l'euro, ou elle jouerait un rôle essentiel au Conseil de sécurité de l'ONU en rapprochant la France de la Russie, alors qu'elle n'arrive pas à faire fonctionner une association... Aussi, si l'effet parricide sera sans doute sans guère d'incidence électorale directe, on ne voit pas comment un homme politique aussi décomplexé dans sa brutalité que Nicolas Sarkozy se priverait de marteler cet argument.
En outre, le document que Jean-Marie Le Pen a adressé aux membres du Bureau exécutif, mis en ligne par le journal libéral L'Opinion, montre sans ambages qu'il ne cédera jamais. Mobilisant la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme, le président d'honneur du FN y tient un raisonnement baroque assimilant la commission disciplinaire d'une association à un procès judiciaire. La mauvaise foi est absolue, certes, mais elle fait partie des armes politiques.
Le FN a décidé de ne pas faiblir. L'ex-frontiste Jean-Marie Le Pen n'en restera pas là. Car, et c'est chose fâcheuse pour Florian Philippot et Marine Le Pen, Jean-Marie Le Pen a une excellente culture classique. Il a lu Machiavel.
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vendredi, 21 août 2015
FN : "L'exclusion de Jean-Marie Le Pen aura un impact négatif"
Source Le JDD.fr cliquez ici
INTERVIEW - Présente jeudi au bureau exécutif du FN, à la suite duquel Jean-Marie Le Pen a été exclu du parti, l'eurodéputée Marie-Christine Arnautu, pourtant vice-présidente du FN, a appris par les journalistes la décision prise. Elle "déplore" la décision, réagissant "à chaud" pour leJDD.fr.Comprenez-vous l'exclusion, jeudi soir, de Jean-Marie Le Pen du Front national ?
Je viens de l'apprendre en lisant le communiqué publié. Je suis très surprise, d'autant qu'en quittant le siège du parti, tout à l'heure, j'avais compris que le bureau exécutif devait se retrouver vendredi matin pour discuter de nouveau le sujet.
Le communiqué publié jeudi soir indique que le bureau exécutif a pris sa décision "à la majorité requise". Et pourtant, vous n'avez pas été mise au courant ?
Certains, comme Louis Aliot ou moi-même, sont partis avant la fin des débats. Mais, encore une fois, nous devions nous revoir vendredi matin ou communiquer par mail. Je trouve très étonnant que le communiqué soit sorti aussi vite. C'est comme s'il avait été préparé en avance. Je réagis à chaud, mais je déplore cette décision et la méthode opérée. Tout cela est assez surprenant.
"Nous donnons l'image d'un parti divisé"
Vous étiez donc présente dans l'après-midi au siège du parti. Comment se sont passés les échanges ?
Chacun a exprimé son point de vue. Contrairement à ce qui a été dit, les échanges n'étaient pas tendus. Il y avait une écoute respectueuse et tout le monde a pu faire valoir sa position. Pour ma part, j'ai estimé que Jean-Marie Le Pen devait rester dans le mouvement. Son exclusion du parti aura un impact négatif sur le plan moral - on ne jette pas comme ça, à 86 ans, le père fondateur de son parti - mais aussi sur le plan politique pour le FN.
C'est-à-dire ?
Je peux me tromper, mais les candidats FN aux prochaines régionales risquent de subir les conséquences directes de cette décision. Nous donnons l'image d'un parti divisé et une partie de nos militants peuvent être déçus.
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mercredi, 19 août 2015
Tensions entre Robert Ménard et le préfet de l’Hérault autour du drapeau de la Police Municipale de Béziers
Béziers (Lengadoc-info.com cliquez ici) – C’est une première en France, le maire de Béziers a remis ce lundi un drapeau à la Police Municipale de Béziers. Un drapeau qui pour l’élu symbolise « l’existence d’une force sans laquelle aucune protection des citoyens ne serait possible » car « dans le contexte de notre pays – qui n’est plus un pays paisible, qui n’est plus un pays soudé, qui n’est plus un pays communiant dans les mêmes valeurs – dans ce contexte, la police municipale est souvent le premier rempart, le premier secours ».
Une initiative qui n’est pas vue d’un bon œil du côté de la préfecture de l’Hérault. Le préfet, Pierre de Bousquet, a fait savoir dans un communiqué qu’il condamnait « avec la plus grande fermeté les propos tenus » par Robert Ménard. Ce qui lui pose problème c’est notamment l’attaque du maire de Béziers à l’encontre de l’Etat. Ainsi, s’adressant aux policiers municipaux, Robert Ménard a déclaré lors de son discours que entre les agents et leur mission, « se dresse l’Etat, ceux qui nous dirigent, leur lâcheté, leur impuissance, leur soumission. Au point qu’ils acceptent trop souvent qu’une fausse paix sociale, qui ne profite qu’aux délinquants, s’installe dans certains quartiers ».
Suite aux attaques du préfet de l’Hérault, le maire de Béziers a répondu dans un communiqué qu’en condamnant ses propos « sur l’impuissance de l’État face à la délinquance et l’abandon des Français qui en résulte, le préfet de l’Hérault fait son métier de préfet ». Robert Ménard a ajouté cependant qu’il aimerait que le prefet « le fasse toujours et sur des points plus importants comme, par exemple, la fermeture administrative de commerces illégaux à Béziers ». Sur ce sujet d’ailleurs, l’élu fait remarquer que les deux courriers qu’il a envoyés à la préfecture sont restés sans réponse.
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mardi, 18 août 2015
Un nouveau magazine consacré à l'antiquité européenne
Au sommaire de ce premier numéro trimestriel (août-septembre-octobre) de nombreux articles sur :
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Aide aux « migrants » : compassion ou collaboration ?
Un combat se gagne aussi avec des mots : un « migrant » n’est rien d’autre qu’un clandestin.
Un combat se gagne aussi avec des mots : un « migrant » n’est rien d’autre qu’un clandestin. L’une de ces officines venant en aide aux « migrants » édite un « annuaire des acteurs associatifs et institutionnels » de plusieurs centaines d’entrées regroupant cette nébuleuse d’organisations (dont la plupart des dirigeants sont issus de l’extrême gauche) mis à la disposition des clandestins.
On connaît l’efficacité de ce réseau, d’autant plus qu’il est parrainé et subventionné par nos structures étatiques « républicaines ». On peut être surpris d’y trouver les mentions d’institutions vénérables comme la Croix-Rouge française (fondée par le maréchal Pétain le 4 août 1940 sous son appellation actuelle) ou le Secours catholique (fondé par l’abbé Rodhain, ouvertement pétainiste, décoré de l’ordre de la Francisque), dont la vocation initiale était de venir en aide aux Français en difficulté. Ces associations traditionnelles n’avaient d’autre but que compassionnel. Étrange pied de nez de l’Histoire : infiltrées par la gauche, elles se retrouvent à la pointe de la lutte antifrançaise, de la préférence étrangère, donnant tous les moyens légaux et surtout illégaux à ceux qui vont remplacer nos peuples européens, avec la bénédiction de nos gouvernants. On appelait ces gens, sous l’Occupation, des « collabos ».
Ces militants illuminés n’ont plus de repères, de sol auquel se rattacher, ni de sang auquel appartenir, et se croient investis d’une mission universaliste ; ils vont affronter la saleté, les insultes, les violences (il y a quelques jours, en Italie, trois clandestins égyptiens ont frappé le responsable d’un centre d’accueil et violé son employée), en abandonnant délibérément nos pauvres qui souffrent. En effet, selon une enquête de 2012 effectuée par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), 40 % des SDF « francophones » ne reçoivent aucune aide, alors que la quasi-totalité des « migrants » sont pris en charge par l’armada des associations d’accueil des étrangers.
C’est que nos bons samaritains sont persuadés d’être en charge de toute la misère du monde. Le prix de passage clandestin à bord d’un bateau s’élève en moyenne à 3.000 euros. Ou bien ces gens ne sont pas dans la misère, ou bien leur trajet est payé par des organismes privés ou étatiques ; lesquels ? Quel Français pourrait s’offrir un tel voyage ? Il faut aussi savoir que nombre de djihadistes pourraient être présents parmi les gentils demandeurs d’asile, selon Gilles de Kerchove, le coordinateur de l’Union européenne pour la lutte contre le terrorisme.
Si le Grand Remplacement n’est pas une lubie, le Grand Suicide – l’ethnomasochisme – de nos populations européennes ne l’est pas non plus. Lorsque ces bénévoles inconscients auront parmi leurs proches une personne égorgée ou victime d’un attentat, ils ne pourront pas invoquer la clause de l’ignorance. Ils seront donc alors complices.
(*) Pierre-Emile Blairon est journaliste et écrivain
Source : Boulevard Voltaire cliquez là
et Le Journal du Chaos cliquez ici
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lundi, 17 août 2015
Périco Légasse : Notre indépenance alimentaire est menacée
La crise du porc se poursuit. La cotation est suspendue après le refus de deux des principaux acheteurs, Cooperl et Bigard/Socopa de payer le prix demandé par le gouvernement. Qui sont les principaux responsable de cette crise: les éleveurs, les industriels, la grande distribution, le gouvernement?
Périco Légasse: Il faut remonter assez loin pour trouver les responsables de cette ubuesque gabegie. En tout premier lieu ceux qui ont expliqué, du principal syndicat agricole jusqu'aux pouvoirs publics, et ils furent nombreux, que surproduire dans l'intensif au détriment de la qualité, pour rester le plus compétitif, serait toujours payant. Le mensonge, en ce sens que tout le monde savait qu'il conduisait droit dans le mur, a entrainé l'agriculture française vers l'impasse. S'il est un coupable à désigner en premier, c'est bien la Fnsea, surtout celle dirigée par Luc Guyau, un monsieur qui a fait beaucoup de mal à la France, je dis bien à la France, avec la complicité active de Jacques Chirac, à tous les échelons de ses mandats politiques, en expliquant aux éleveurs que plus ils entreraient dans une logique de production industrielle, plus ils s'enrichiraient. S'il est un deuxième coupable, c'est la grande distribution, qui s'est évertuée à expliquer à ses fournisseurs que, s'ils souhaitaient conserver le référencement de leur marque, il fallait du bas de gamme pour proposer le prix le plus bas à la clientèle. On a fait passé à l'époque ces deux entités qui se tapaient sur l'épaule pour de grands stratèges et l'agriculture française a cru à ce mensonge. Bien entendu je ne dédouane pas François Guillaume, ancien président de la Fnsea devenu ministre de l'Agriculture (un pléonasme puisque ce syndicat cogère ce ministère depuis 1964), ni ses successeurs, tous partis confondus, Pierre Méhaignerie, Edith Cresson, Henri Nallet, Jean-Pierre Soisson, Jean Puech, Dominique Bussereau ou Bruno Lemaire, fossoyeurs irresponsables et inconscients, parmi d'autres gouvernants, de notre patrimoine agricole. Et pour bien montrer que je ne jette pas l'anathème sur la classe politique dans son ensemble, je rends hommages, même s'ils ont aussi une part de responsabilité, à Michel Rocard, à Philippe Vasseur, à Jean Glavany, à Hervé Gaymard et à Michel Barnier pour certaines dispositions qu'ils ont eu la clairvoyance et le courage de prendre. Je pense qu'il serait légitime aujourd'hui que ces messieurs rendent des comptes sur leur action publique pour savoir qui a fait quoi et en tirer les conséquences.
Les groupes de grande distribution se disent déterminés à maintenir le cours du porc autour de 1,40 euro. Peut-on parler d'hypocrisie de leur part?
Peut être, mais pas forcément. Ils n'ont en réalité pas le choix car, même si ce ne sont pas eux qui ont fixé ce tarif, ce sont eux qui ont institutionnalisé la philosophie du prix le plus bas au détriment de la qualité. Le grand serpent distributeur est obligé de se mordre la queue. S'ils ne font pas au moins l'effort de maintenir le cours à 1,40€ et que la tragédie vire au drame, c'est eux qui porteront le chapeau car ils ont tellement tiré la ficelle ailleurs qu'elle leur pétera au nez. En tout cas il faut les soutenir dans cet engagement, ainsi que les industriels qui s'imposent pour l'heure cette stratégie patriotique. Mais combien de temps tiendront ils? Reste le bras de fer avec Cooperl et Bigard-Socopa, confrontés à une situation qu'ils n'ont pas voulue. Je ne doute pas qu'ils préféreraient acheter français à 1,25€ mais ce n'est pas le cas. Dans ce cas précis, même s'il y a des solutions française autres que la mise sous perfusion d'une filière ravagée, le problème est bien européen. Et il l'est de façon calamiteuse car c'est notre principale partenaire qui nous attaque sur un terrain dont elle n'a pas besoin pour consolider son commerce extérieur mais qui est vital pour nous.
À 1,40 euro, il est supérieur de 28 centimes au cours du porc allemand, et de 38 centimes à celui du porc néerlandais. Comment expliquez un te décalage dans les prix?
En terme de vision globale du projet européen, c'est un véritable coup de poignard dans les valeurs et l'esprit du Traité de Rome. Sans doute, en profondeur et sur les fondements, la première manifestation par l'absurde, de la perversité d'un système dont on s'obstine à nous certifier depuis 2005 qu'il est sain, tout juste un peu déréglé, mais sain. L'explication est dans la méthode. L'Allemagne et les Pays-Bas, mais aussi le Danemark, où l'on produit du porc à 1,23€ du kilo, ne sont pas dans une logique agricole. C'est essentiel pour comprendre les enjeux de cette crise, mais dans une logique industrielle au sens le plus stricte du terme. Ils ne font pas de l'élevage de porc mais des usines à porc, avec toutes les technologies et logistiques disponibles dans une procédure économique et sociale sans scrupule. A leur échelle, Pays Bas et Danemark sont un peu à part, mais l'Allemagne est dans une logique de productivisme où la concentration animale peut atteindre 60.000 animaux par unité de production. Notre ferme des 1000 vaches, pour effrayante qu'elle soit, joue dans la cour des amateurs en comparaison. Ajouter à cela le demi esclavage salarial issu de l'élargissement de l'Union à 28 pour motif idéologique, sans aucune étude réelle de marché (sauf pour les Allemands qui savaient ce qu'ils faisaient), et la boucle est bouclée. A ce rythme là le «porc Bolkenstein» n'est qu'un début. Toutes les filières de l'agriculture industrialisables y passeront et la France verra son patrimoine agricole se désagréger sous ses yeux si elle ne sort pas de la logique instaurée par la Fnsea. Parlons clair, l'Allemagne savait qu'en développant cette forme de production, sur un terrain dont elle n'ignore pas qu'il est vital pour tout un pan de l'agriculture et de l'agro industrie françaises, elle allait provoquer un déséquilibre commercial calamiteux au sein d'un système qui, en principe, est là pour réguler les disparités nocives et favoriser les équilibres profitables. Liberté des marchés et des échanges, bien sûr, mais au prix de la ruine du partenaire? Au prix d'une écologie foulée aux pieds? De tragédies sociales annoncées et d'un emploi bradé? D'une éthique alimentaire galvaudée? C'est ça «L'Union européenne»? On dirait vraiment une offensive extérieure à l'Union, mais pas du tout, c'est l'Allemagne! Les pays balkaniques se respectent mieux les uns les autres.
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vendredi, 14 août 2015
Gollnisch renouvelle son soutien au Président Le Pen dans le Figaro
Bruno Gollnisch lors de son grand discours à Villepreux, en novembre 2010, pendant la campagne interne du FN pour élire le successeur de Jean-Marie Le Pen
LE FIGARO. - Jean-Marie Le Pen risque d'être exclu du FN le 20 août. Cette procédure est-elle le coup de trop ?
Bruno GOLLNISCH. - Cette hypothèse serait odieuse et ridicule. Humainement choquante, politiquement néfaste et juridiquement contestable, comme l'ont montré diverses décisions de justice. La seule voie raisonnable est de s'asseoir autour d'une table.
Mais la présidente du FN n'a-t-elle pas le droit de « couper le cordon » ?
Sacrifier celui qui a porté le mouvement pendant tant d'années, enduré des épreuves innombrables et qui est le symbole du refus du «politiquement correct» serait très grave. Dans la durée, on ne construit que sur les fondations. Et notamment sur le lien affectif qui unit le Front. Faute de ce lien, les revers, inévitables en politique, se transforment en déroute.
On peut donner quitus à Marine Le Pen d'assumer sa ligne. La rupture avec le père n'est-elle pas le prix à payer ?
Elle peut assumer la « normalisation » et laisser la «transgression» à son père. Des sensibilités différentes peuvent cohabiter. Elle peut encore dire : «Vous connaissez mon père, ce n'est pas maintenant qu'il va changer d'avis, je ne suis pas d'accord avec lui sur tous les sujets, mais il reste mon père et le fondateur de ce parti». On n'en parlerait plus.
Depuis la crise Mégret, une partie des dirigeants du FN fait le pari de la normalisation. L'ancien leader néofasciste italien Gianfranco Fini a longtemps été le modèle de cette conversion...
Fini est l'exemple d'une impasse. Dauphin de Giorgio Almirante, il en a renié l'héritage. Malgré ces contorsions déshonorantes, il n'a jamais été président du Conseil. Aujourd'hui, son parti, naguère de 120 députés, ne pèse plus rien. Fini, c'est fini. Et Alessandra Mussolini, la petite-fille du Duce, siège à Strasbourg avec les députés français UMP-Républicains !
Est-il encore temps de trouver un compromis ?
Tant que l'irréparable n'a pas eu lieu, l'espoir demeure. Jean-Marie Le Pen n'est pas en contradiction avec le projet du parti, qui n'a pas été modifié par les deux précédents congrès. Et il est d'accord pour acter que ses propos n'engagent que lui-même et pas le mouvement.
Comment y parvenir avant le 20 août ?
Beaucoup souhaiteraient s'interposer. Marion Maréchal notamment devrait avoir le courage de prendre une initiative en faveur d'un nouveau modus Vivendi. Elle n'est pas la seule à pouvoir agir, dans l'intérêt de toutes les parties…
Qu'allez-vous faire si Jean-Marie Le Pen est exclu ?
Je ne resterai pas sans réaction.
Source : Le Figaro
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lundi, 10 août 2015
2017 : le Califat du Ponant, fédérant la Libye et l’Algérie, déclenche l'opération Prophète des mers
Bernard Lugan
L'Afrique réelle
En 2017, la Libye et l'Algérie sont passées sous le contrôle de Daesh qui en a fait le Califat du Ponant. Profitant du désarmement moral des Européens, les islamistes décident de l'envoi, par vagues successives, de 4 millions de migrants vers l’Europe et plus spécifiquement vers la France, nouveau dâr al-harb[1]. A bord de certaines embarcations, ont pris place des kamikazes chargés de couler les navires portant secours aux forceurs de frontières et cela, afin de déstabiliser encore davantage l'ennemi. L'opération est baptisée Prophète des mers.
Face à cette guerre navale asymétrique, les rares frégates ultra-sophistiquées de la marine française, taillées pour la lutte de haute mer, sont débordées. A l’inverse les navires garde-côtes qui auraient dû être construits depuis longtemps afin de sécuriser les frontières maritimes, manquent cruellement. Faute de prise en compte par les autorités politiques des enjeux stratégiques vitaux que constitue la frontière maritime méditerranéenne, la marine française est impuissante.
Au sud, harcelé le long d'un front ouvert depuis la Mauritanie à l'ouest jusqu'au Soudan à l'est, le dispositif Barkhane s'est replié sur le Burkina Faso afin de protéger la Côte d'Ivoire. Quant aux dernières réserves opérationnelles françaises disponibles après des années de déflation des effectifs, elles ont été positionnées autour de N'Djamena afin de couvrir le Cameroun. Boko Haram, un moment affaibli, a en effet refait ses forces grâce à des cadres venus de Libye, d'Algérie mais aussi de Syrie.
En France même, alors que se déroule la campagne présidentielle, plusieurs banlieues se sont soulevées à la suite de contrôles d'identité ayant dégénéré. En raison de la dissolution de plusieurs escadrons de gendarmes mobiles opérée sous la présidence de Nicolas Sarkozy, les forces de l'ordre qui n'ont pas les effectifs suffisants pour intervenir doivent se contenter de boucler les périmètres insurgés. Les associations d'aide aux migrants dénoncent l' "amalgame" et leurs mots d'ordre sont abondamment relayés par les médias. Vingt cinq mille réservistes de la gendarmerie sont rappelés cependant qu’ un peu partout, face à la passivité de l'Etat, se constituent clandestinement des groupes de résistants prêts à passer à l'action. La France est au bord de la guerre civile.
Comment en est-on arrivé là ? Entre 2011 et 2017, conduite au chaos par l'intervention franco-otanienne, la Libye est passée de la plus totale anarchie au califat, Daesh ayant réussi à y engerber les milices. Quant au général Haftar, sur lequel la "communauté internationale" comptait pour constituer une troisième force, il n'a pas pesé lourd face aux jihadistes. Impuissante, l'Egypte s'est illusoirement retranchée derrière un mur électronique cependant que, quotidiennement, des attentats y entretiennent un climat de guerre civile. Quant à la Tunisie, une artificielle quiétude y règne car les jihadistes qui ont besoin d'un pays-relais, se gardent de trop y tendre la situation, se contentant d'y maintenir une pression calculée. Après plus d'un demi-siècle de gabegie, de détournements de fonds publics, de népotisme et de récriminations à l'égard de l'ancienne puissance coloniale, l'Algérie, cible principale des islamistes de toutes obédiences depuis la décennie 1990, a, quant à elle, basculé dans l'islamisme à la suite d'émeutes urbaines déclenchées par l'effondrement de la rente pétrolière.
Tel est le scénario auquel nous pourrions nous attendre à la veille de l'élection présidentielle française. Avec une Marine sans moyens, mais en première ligne face à la déferlante venue du sud, une Armée de terre aux effectifs rognés et isolée sur le rideau défensif sahélien et une Gendarmerie démotivée en raison de son alignement sur le modèle policier.
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vendredi, 07 août 2015
LA GRECE COMME EXEMPLE
Editorial d'Eléments cliquez ici
On a d’abord poussé à s’endetter des gens qui n’en avaient pas les moyens. Quand la crise a éclaté, les États se sont endettés à leur tour pour sauver les banques, ce qui a transformé la dette privée en dette publique. Et comme les États ne peuvent plus emprunter aujourd’hui qu’auprès des marchés financiers, il a été aisé de leur passer l’anneau dans le nez. Ils ont besoin d’argent ? On ne leur en donnera qu’à la condition qu’ils mettent en œuvre les programmes libéraux : baisse des salaires, équarrissage des services publics et privatisations. Les peuples en souffriront ? Quelle importance ?
On a donc tout fait pour faire rentrer la Grèce dans la zone euro, où elle n’avait rien à faire. Puis on l’a laissée s’endetter, jusqu’à ce que le fruit soit mûr à cueillir. On lui a alors imposé une dette en grande partie illégitime et une politique qui ne pouvait avoir que des conséquences sociales abominables, sans pour autant obtenir les résultats économiques escomptés.
On a fait comme si l’aide donnée à la Grèce était allée aux Grecs alors qu’elle est allée pour l’essentiel à leurs créanciers, permettant ainsi aux banques les plus exposées de se recapitaliser par le truchement de l’Etat grec. On a masqué les responsabilités des deux dynasties politiques des Karamanlis et des Papandréou, qui ont fait régner le clientélisme et la corruption pendant des décennies. On a ordonné aux Grecs de payer l’intégralité de leur dette alors qu’aucun autre pays au monde n’a les moyens ni même l’intention de payer la sienne. Bref, on a envoyé un peuple entier à la boucherie sociale à seule fin de satisfaire aux exigences de la Troïka.
Joseph Stiglitz et Paul Krugman, toux deux Prix Nobel d’économie, l’ont dit avec netteté : l’économie grecque s’est effondrée, non pas en dépit, mais à cause des mesures d’austérité qu’on lui a imposées de manière aussi absurde que criminelle.
La question qui se pose maintenant est de savoir si, pour sauver l’euro « à tout prix », la Nouvelle Classe acceptera de trouver un accommodement avec les Grecs.
Son objectif, en tout cas, reste parfaitement clair : tout faire pour abattre le seul gouvernement européen qui ait osé contester la politique d’austérité menée par les étrangleurs de la Troïka, tout faire pour empêcher que l’on puisse seulement imaginer qu’une autre voie économique est possible, tout faire pour démontrer qu’il n’y a pas d’existence vivable en dehors des règles d’un capitalisme libéral qui se pose plus que jamais en horizon indépassable.
En dernière analyse, le problème n’est pas économique, mais politique. La prétendue rationalité économique dissimule une simple logique de domination.
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mercredi, 05 août 2015
IMMIGRATION : LE RAS-LE-BOL SE CONFIRME PARTOUT…
Source Le Peuple cliquez ici
C’est la même chose partout… En Slovaquie. à la frontière Sud-Ouest du pays, proche de l’Autriche, dans une région de langue hongroise, se trouve Gabcikovo, sur le Danube. Le maire vient d’y organiser un référendum ce dimanche 2 août 2015 afin de savoir si la population était d’accord de voir 500 réfugiés demandeurs d’asile, être logés dans un bâtiment universitaire désaffecté, situé dans cette municipalité de 5.100 habitants. Les 50 % de participation nécessaires afin que le référendum soit valable ont été largement atteints. 97 % ont dit « Non ».
Manifestation à Brastislava : « la Slovaquie n’est pas l’Afrique! »
Un accord de coopération en matière d’asile du 21 juillet 2015 entre la Slovaquie et l’Autriche prévoit que 500 « réfugiés » qui séjournent au centre d’accueil de Traiskirchen en Autriche soient hébergés au sein de l’Université technique slovaque.
En Autriche voisine, le parti nationaliste FPÖ continue de progresser, même à « Vienne la rouge », dirigée depuis près de 100 ans par les socialistes du SPÖ, avec la parenthèse de la période du nazisme et de l’Anschluss. A Vienne les élections du Länd de Vienne en 2010 avaient donné 33% aux socialistes et 31% aux nationalistes. Voir Heinz-Christian Strache, le président du FPÖ devenir maire de Vienne n’est plus une utopie. La question de l’immigration indésirée est là aussi au premier plan.
En Allemagne, la colère monte dans la population qui comprend tardivement que le gouvernement Social-chrétien / Socialiste Merkel – Gabriel a donné son feu vert pour l’accueil de 400.000 migrants pour cette année 2015. Ce sera plus l’an prochain.
En Grande-Bretagne, poussé dans le dos par le UKIP et la situation de crise permanente à Calais où le gouvernement français s’avère incapable de régler la situation, David Cameron annonce une mesure qui s’avèrera probablement efficace: c’est maintenant la prison qui sera prévue pour ceux qui hébergeront des étrangers irréguliers.
La tension est élevée dans les ports de passage des migrants et dans les gares d’arrivée des trains à Londres. Cameron déclare vouloir régler le problème des migrants irréguliers mais c’est la France qui a un vrai problème : elle ne parvient pas à gérer les quelques milliers de désespérés à Calais.
En France, l’autre port d’embarquement, Dunkerke se plaint à son tour de la présence de groupes de migrants illégaux et demande un renforcement de la présence policière.
Les entreprises de transport françaises et belges se plaignent amèrement des retards et des amendes qui sont collées à leurs chauffeurs si on découvre des migrants à bord de leurs véhicules. Sur les derniers kilomètres avant le tunnel, les chauffeurs doivent se protéger et même faire le coup de poing pour empêcher les migrants de monter à bord. « Ce n’est pas notre job de nous défendre contre ces migrants, c’est le rôle de la police », déclare un chauffeur excédé.
La Commission européenne « de la dernière chance », comme le déclarait si justement le président Jean-Claude Juncker en présentant son équipe, se tait dans toutes les langues. Il est vrai que c’est la période des vacances…
18:13 Publié dans En Europe et ailleurs..., Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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mardi, 04 août 2015
TAUBIRA, MADONE DES CHAUFFARDS DE BANLIEUE Dis moi qui tu privilégies, je te dirai qui tu es
Métamag cliquez ici
Sacré Christiane, toujours de bonnes raisons pour mettre la justice au service des désordres. On espère que pendant ses vacances guyanaises, un morceau de France, comme elle aimerait en voir partout, elle ne sera pas renversée par un conducteur sans permis.
Mais bien sûr ce qui l’intéresse, ce n’est ni la France exotique ni la France profonde, mais une France qui serait une immense Seine-Saint-Denis aux couleurs de l’immigration qui, incontrôlée, doit continuer à l’être dans tous les domaines. Sa dernière idée qui risque d’être abandonné provisoirement, était tout de même sympa. Il s’agissait de supprimer le délit de conduite sans permis et sans assurance au profit d’une amende forfaitaire de 500 euros. Voila qui fera des économies, surtout là où l’on hésite à contrôler des conducteurs de quartiers sensibles comme un accélérateur, jugeant le permis inutile et coûteux, un truc de nantis pour empêcher les djeunes d’accéder à la joie du volant.
Le permis une sorte de discrimination par l’argent non ?
Cette idée , lancée en plein été la veille du plus grand week-end de chassé croisé est une provocation nouvelle de celle qui se croit tout permis… même le permis sans permis. Alors que l’on traque l’automobiliste en règle comme un délinquant, le délinquant lui devrait cesser de l’être. Ça, c’est de la justice de discrimination positive.
Les réactions obligent cependant la garde des sottes (féminin de garde des sceaux non ?) à admettre que le société n’est peut être pas tout a fait prêt pour ce progrès taubirasque. Christiane Taubira s'est donc déclarée prête à renoncer au projet de sanction - est-ce bien le terme- de la conduite sans permis par une simple contravention si la société n'est pas favorable à cette mesure prévue par un des volets de sa réforme de la justice. La présidente de la Ligue contre la violence routière, Chantal Perrichon, a dénoncé sur France Info une "proposition extrêmement choquante" qui envoie un "mauvais signal".
Christiane Taubira a fait valoir sur France Inter que cette mesure était "plus efficace, plus rapide, plus juste" et ne concernait que la première infraction. En cas de récidive, "il s'agira d'un délit", a-t-elle souligné. Quelle fermeté !
L’idéal serait tout de même d’avoir sur nos routes, plutôt que ces banals touristes franchouillards , des hordes de sympathiques migrants , nouveau nom des clandestins, sans papiers et sans permis prenant la route de Calais avec un ticket gratuit humanitaire pour le tunnel sous la manche.
Si Christiane quitte le ministère de la justice, un malheur peut toujours arriver, elle est prête pour celui des transports.
NDLR : Au moment ou nous mettons en ligne cet article, nous apprenons qu'un accident s'est produit, ce dimanche, vers 1h24, sur la D17, au lieu-dit Route de La Chèze sur la commune de Rohan, (Morbihan). 14 jeunes se trouvaient dans la voiture. Quatre d'entre eux sont décédés. Le conducteur, âgé de 17 ans, ... n'avait pas le permis de conduire
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mercredi, 29 juillet 2015
Jeudi, c'est le jour de Rivarol
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Libye : allons-nous être contraints de soutenir Al-Qaida contre Daesh ?
L'Afrique réelle cliquez ici
En Libye, les interventions de l'Egypte, de l'Algérie et de la France, destinées à limiter les conséquences devenues incontrôlables de la guerre insensée déclenchée contre le colonel Kadhafi, deviennent de plus en plus problématiques. Pour cinq grandes raisons :
1) Cette intervention était subordonnée à la constitution en Libye même d'une force "nationale" susceptible d'être appuyée. Or, le général Haftar a échoué dans sa guerre contre les islamistes.
2) Plus que jamais, le principal objectif algérien en Libye est la fin du chaos en Tripolitaine afin d'assurer la sécurité de la frontière orientale. Englué en Cyrénaïque, le général Haftar n'a aucun pouvoir en Tripolitaine. Voilà pourquoi Alger traite actuellement avec les islamistes hostiles à Daesh qui contrôlent l'ouest de la Libye.
3) L'Egypte se trouve prise au piège. Dans sa lutte à mort contre les islamistes et les Frères musulmans, elle dépend en effet du financement des monarchies sunnites du Golfe. Or, paniquées par le retour de l'Iran chiite sur la scène politique régionale, ces dernières ont décidé de se rapprocher de tous les mouvements sunnites, dont les Frères musulmans et Al Qaida, comme cela vient de se produire au Yémen. Nous sommes en présence d'une politique de simple survie dont le terme est imprévisible, mais qui bouscule l'échiquier régional. Pour deux raisons majeures :
- Ce rapprochement a affaibli Al Qaida car plusieurs groupes sunnites qui y sont opposés viennent de se rallier à Daesh, notamment en Tunisie et en Algérie.
- L'Arabie saoudite freine l'interventionnisme du général Sissi afin de ne pas affaiblir ses nouveaux alliés en Libye, ce qui favorise indirectement Daesh, nébuleuse sunnite qui ne la menace pas encore.
4) Dans ce jeu d'échecs, la France est sur l'arrière-main, se limitant à éviter au Sahel une contagion venue de Libye. Or, tous les connaisseurs du dossier savent bien que sans une "pacification" de la Libye, l'opération Barkhane est bancale.
5) La solution libyenne qui était tribale n'est plus d'actualité. Dans les zones conquises, Daesh, dont la force de frappe est composée de non Libyens, a en effet renversé le paradigme tribal en liquidant physiquement les chefs qui ne voulaient pas lui faire allégeance afin de terroriser les autres. En conséquence de quoi, les ralliements se multiplient...
Face à cette situation, l'Egypte et la Tunisie ont décidé de se retrancher derrière deux lignes électrifiées. Cette illusoire défense va certes permettre à certaines firmes européennes de faire de fructueuses affaires, mais elle ne stoppera pas la gangrène.
Alors, comme je ne cesse de le préconiser depuis des mois, il ne reste qu'une seule solution pour tenter, je dis bien tenter, d'empêcher la coagulation islamiste qui s'opère actuellement dans toute l'Afrique du Nord à partir du foyer libyen. Cette solution a un nom: Saif al-Islam, le fils du colonel Kadhafi actuellement détenu à Zenten. Lui seul est en effet en mesure de reconstituer les anciennes alliances tribales de Cyrénaïque, de Tripolitaine et du Fezzan détruites par l'intervention franco-otanienne. Or, cette solution est impossible puisque, dans l'ignorance bétonnée du dossier et aveuglée par ses principes juridiques européocentrés déconnectés des réalités, la Cour pénale internationale l'a inculpé pour "crimes de guerre".
Dans cette évolution vers le pire que connaît la Libye, poussés à la fois par l'Arabie saoudite et par l'Algérie, Frères musulmans, Al Qaida et diverses milices viennent de s' "allier" contre Daesh.
Dans cette guerre entre islamistes qui menace notre flanc sud, allons-nous donc être contraints de considérer Al Qaida comme un nouvel "ami"... ? Voilà le scénario apocalyptique auquel le sémillant BHL et l'éclairé Nicolas Sarkozy n'avaient pas pensé...
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lundi, 27 juillet 2015
RAPPEL : Petit abécédaire d’un Français incorrect nommé Charles-Henri d’Elloy
La Nouvelle Gazette de France cliquez ici
A l’occasion de la Fête de la Courtoisie, qui se tiendra à l’Espace Champerret dimanche 14 juin, la Nouvelle Gazette Française vous propose de découvrir la nouvelle édition du Petit abécédaire d’un Français incorrect….et quelques joyeuses impertinences ! de Charles-Henri d’Elloy. La nouvelle version de cette somme de billets d’humeur comprend un certain nombre d’extension et se voit embellie d’une gracieuse couverture illustrée par Pacaline Laurentie, jeune artiste formée dans l’atelier de Philippe Lejeune et Christoff Debusschere, de l’Ecole d’Etampes.
Au détour de cet abécédaire rythmé, l’auteur, allergique au discours baragouineur ambiant, dénonce avec causticisme le babillage des termes plébiscités par la classe politique. De la « discrimination positive », désignée comme « l’apartheid de Tartuffe », aux « heures les plus sombres de notre Histoire », où le chroniqueur soulève la problématique d’une Histoire revue et corrigée par un esprit républicain fallacieux, Charles-Henri d’Elloy propose des traits d’esprits vivaces, enjoignant le lecteur à aborder des sujets licencieux à l’aune de sa grinçante ironie.
Mû par un véritable amour de la langue française, le chroniqueur fait de sa défense un étendard : « Avez-vous remarqué que des bêtises prononcées en anglais ont une saveur plus intelligentes que dites en français ? « , hèle-t-il le lecteur avant de renchérir : « C’est sans doute pourquoi beaucoup de hâbleurs parsèment leurs discours de mots ou expressions anglaises pour combler les lacunes d’un raisonnement sommaire ». On retrouve là l’humeur moqueuse de l’anecdotier de Radio Courtoisie, prompt à railler la sotte indigence des médiocres (adeptes d’un multiculturalisme préempté par des institutions utopistes et soucieuses d’ériger leur idéologie à la France d’aujourd’hui).
« Je vibre aux envolées d’un polémiste émérite, je m’exalte à la faveur d’un discours lyrique… mais je suis consterné par le langage plat et convenu d’une classe politique qui n’est plus qu’un théâtre d’ombres », explique Charles-Henri d’Elloy. Du discours médiatique pressé de ‘’faire France’’, ou du verbiage politico-maçon du ‘’vivre ensemble’’, cet ouvrage délicieux est une apologie de la France enracinée. Lecture rafraîchissante (avec ou sans tongs).
Du même auteur :
- Petit abécédaire d’un Français incorrect et quelques joyeuses impertinences ! (éditions Société des écrivains -2007- réédité en 2015 aux éditions Synthèse nationale.
- Chroniques radioactives, éditions Godefroy de Bouillon, 2013.
- Rêve d’enchantement, éditions Godefroy de Bouillon, 2014.
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samedi, 25 juillet 2015
LA DECROISSANCE POUR LES NULS
Guillaume Le Carbonel
Qu’est-ce que la décroissance ? Ni une insulte, ni un gros mot, ni même une nouvelle variété de légumes transgéniques. Pour reprendre la belle formule de Serge Latouche, il s’agit plus sûrement d’un slogan politique aux implications théoriques. Un drapeau en quelque sorte, une bannière sous laquelle se rassemblent toutes celles et tous ceux qui luttent contre la société de l’illimité et le développement effréné.
« Comme le mot socialisme à ses débuts, celui de décroissance reste incertain, polémique et scandaleux, étirable dans des directions contraires. C’est sa force et sa richesse de ne pas être enfermé dans une doxa sclérosante, tout en offrant un vocabulaire alternatif à la novlangue envahissante du management » écrit fort justement François Jarrige, maître de conférences en histoire contemporaine à l’Université de Bourgogne (1).
De fait, la décroissance n’est ni de droite ni de gauche, si tant est que ces notions ont encore un sens pour certains. Elle est par contre radicalement anticapitaliste car opposée à la croissance pour la croissance, c’est-à-dire à l’accumulation illimitée du capital, et à l’exploitation des gens ordinaires par des minorités oligarchiques. Elle s’oppose avec force à l’idéologie du progrès et au modernisme, vus par certains comme émancipateurs, mais fabriquant en réalité, à la chaîne, un être abstrait arraché à toutes ses racines, un zombie pousseur de caddie guidé par ses seuls intérêts.
L’idée maîtresse de la décroissance réside dans l’analyse qu’une croissance infinie est incompatible avec un monde fini. D’après l’O.N.G. W.W.F., l’humanité est entrée en situation de dette écologique depuis les années 70. Depuis, le phénomène n’a fait que s’aggraver. Aujourd’hui, notre empreinte écologique excède de 50 % la bio-capacité de la Terre, autrement dit sa faculté à régénérer les ressources naturelles et absorber le C.O.2. La revue Science estime que la planète atteint de nos jours ses limites dans quatre domaines : changement climatique, érosion de la biodiversité, changement rapide d’usage des sols et perturbation des cycles de l’azote et du phosphore (2).
La décroissance appelle donc à une remise en cause de notre mode vie et à la construction d’un société conviviale, autonome et économe. La simplicité volontaire doit remplacer la servitude volontaire. Pour ce faire, un simple changement de cap ne saurait suffire. Décoloniser notre imaginaire nécessitera une véritable révolution culturelle et anthropologique. Une subversion totale.
Comme le rappelait André Gorz, la critique de la croissance n’a de sens, et de portée révolutionnaire, qu’en référence à un changement social total.
Certains s’imaginent que décroissance rime avec archaïsme, retour à la bougie ou au primitivisme. D’autres fantasment sur une croissance négative, expression absurde. Décroître pour décroître est aussi ridicule que croître pour croître.
Il s’agit en réalité de sortir de la logique de l’accumulation illimitée et du toujours plus. Il nous faut retrouver des limites pour donner un sens à notre vie étriquée, malmenée par l’hyper-technologie et l’obsession du changement. Serge Latouche parle de réaliser l’abondance frugale, autrement dit la prospérité sans croissance.
À l’origine de la décroissance, on trouve deux sources quasi simultanées et convergentes : la remise en question de la société de consommation, animée dans les années 60 par des hommes comme André Gorz, Jacques Ellul, Bernard Charbonneau ou encore Ivan Illitch, et la prise de conscience de la crise de l’environnement sur laquelle travaillera notamment Nicholas Georgescu-Roegen au cours des années 70.
En 2002, le slogan sera repris par Vincent Cheney et Bruno Clémentin au travers de la revue Silence.
Toutes ces études montrent à quel point nous vivons dans une véritable addiction à la croissance et comment l’homme s’est transformé en consommateur illimité. François Hollande affirmait encore le 5 janvier 2015 sur France Inter : « Ce que je veux, c’est que la France crée durablement des emplois. Or elle ne le fera que si la croissance dépasse 1 % ». Le moins que l’on puisse dire c’est que nous sommes loin de les atteindre. Malgré l’action de la Banque centrale européenne, l’estimation pour le mois d’avril signale un ralentissement de l’activité globale dans la zone euro par rapport au plus haut de onze mois enregistré en mars (3).
Serge Latouche est parmi les objecteurs de croissance celui qui a le mieux définit ce que peut être une société de décroissance. Pour lui, la société moderne est basée sur une triple illimitation : dans la production de marchandises (avec destruction des ressources), dans la consommation (besoins artificiels, obsolescence programmée) et dans la production de déchets. Il appelle donc à sortir de ce piège mortifère au travers d’étapes indispensables. Ce sont ce qu’il nomme les « 8 R » : réévaluer, reconceptualiser, redistribuer, relocaliser, réduire, restructurer, réutiliser et recycler.
Le but étant de retrouver une empreinte écologique égale ou inférieure à une planète, de relocaliser les activités, de restaurer l’agriculture paysanne et de lancer la production de biens relationnels, c’est à dire réinventer le bien commun en retrouvant une autonomie économique locale.
L’ancrage anthropologique de l’homo œconomicus doit disparaître au profit d’une société plus humaine. Il n’est plus question de « sauver des emplois » mais de sortir de la société travailliste et productiviste. André Gorz parle de bâtir la civilisation du temps libéré. Il faut changer les valeurs sur lesquelles repose la société, réduire l’incitation à la consommation ostentatoire, définir un projet collectif enraciné, encourager le commerce local, réduire le tourisme de masse, lutter contre le bougisme obsessionnel et la marchandisation du vivant, contre l’isolement engendré par le numérique et contre les grands projets inutiles.
On le voit, la décroissance est un projet révolutionnaire infiniment plus dense que ses détracteurs veulent bien le laisser croire. Il est surtout le seul paradigme véritablement nouveau qui offre un contre-projet de société viable et sans cesse en évolution. C’est la nouvelle utopie du XXIe siècle, un art de vivre, une vocation à reprendre la main et à façonner littéralement son mode de vie (4).
Notes
1 : cf. La Décroissance, n° 118, avril 2015.
2 : cf. Le Monde, le 15 janvier 2015.
3 : cf. Challenge.fr, mis en ligne le 23 avril 2015.
4 : cf. Clara Breteau, La Décroissance, n° 114, novembre 2014.
• D’abord mis en ligne sur Cercle non conforme, le 25 mai 2015 et sur Europe maxima le 21 juillet 2015.
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dimanche, 19 juillet 2015
Parution du nouveau numéro d'Eléments
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vendredi, 17 juillet 2015
Bardot à Ségo : « Comment pouvez-vous être une telle catastrophe écologique ? »
Arnaud Guyot-Jeannin Boulevard Voltaire cliquez ici
Dans les années 50-60, les puritains de droite clouaient au pilori Brigitte Bardot parce qu’elle représentait la beauté, la féminité et la liberté. De nos jours, elle est considérée comme « réac » et « facho » par les néo-puritains de la gauche bobo parce qu’elle vilipende la décadence morale, le relâchement généralisé et la branchitude cosmopolite. Libre, toujours libre, BB ! Toujours en porte-à-faux avec son temps et ses modes dominantes. Entière, droite et de la droite la plus décomplexée ! Toute une vie marquée par la fierté solaire, le courage et l’indépendance d’esprit en honorant la France, au service des animaux et de la nature.
C’est parce qu’elle a toujours été la proie des photographes, des producteurs et des bien-pensants que Brigitte Bardot comprend et aime tant les animaux qui représentent ses frères et sœurs de la Création, pour s’inscrire dans une perspective franciscaine. Victime de la maltraitance des hommes, cette biche sait se comporter en véritable tigresse lorsque les chasseurs/prédateurs de la bonne société se conduisent comme des hyènes (et encore, celle-ci ne sont pas méchantes et ne se font pas passer pour autre que ce qu’elles sont). La bonne société n’a jamais été une société bonne.
Ainsi, le 7 juillet dernier, BB a adressé une lettre forte, juste et sans concessions à Segolène Royale, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie. Il faut citer l’intégralité de celle-ci et savoir que les femmes et hommes politiques n’ont jamais aidé la sœur des animaux. Appeler un chat un chat reste ainsi la seule méthode salutaire…
Madame la Ministre,
Encore une fois, je suis sidérée par votre capacité de nuisance, votre politique désastreuse en terme de préservation de la biodiversité, votre allégeance au monde de la chasse et de l’élevage… comment pouvez-vous être une telle catastrophe écologique ?
Les arrêtés que vous venez de prendre pour faciliter le tir aux loups, espèce protégée très peu présente en France, montre une fois de plus, une fois de trop, que votre vision de la « gestion » passe par les armes et la destruction.
Ma Fondation tente, en vain, depuis des mois de vous présenter les expérimentations menées pour protéger les troupeaux d’éventuelles attaques de loups. Le collectif Cap Loup, dont ma Fondation est membre, essuie le même refus de dialogue, le même mépris, mais vous ouvrez votre porte aux lobbies de ceux pour qui la nature doit être sacrifiée. Autoriser les tirs sur une espèce protégée, au cœur des parcs nationaux, est une honte, un scandale !
Plutôt qu’armer les chasseurs et les éleveurs, vous feriez mieux de prendre des mesures utiles, qui relèvent de vos compétences, comme abolir la chasse à courre, le déterrage et toutes ces pratiques barbares, interdire l’exploitation des animaux dans les cirques, delphinariums et autres lieux où l’animal est réduit à l’esclavage, supprimer la liste des “nuisibles” et reconnaître à l’animal sauvage le caractère d’être sensible… S’il fallait établir la liste des espèces nuisibles, la nôtre serait en tête et vous en seriez la Reine !
Madame la Ministre, annulez ces arrêtés lâches et écoutez, enfin, les arguments de ceux qui agissent pour la préservation de la biodiversité, la cohabitation des espèces sauvages et du pastoralisme.
Assumez avec courage et impartialité le poste capital qui vous est imparti et pour lequel vous manquez, hélas, de compétence…
Brigitte Bardot, Présidente de la Fondation Bardot.
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jeudi, 16 juillet 2015
Entretien avec Christian Rol, auteur du "Roman vrai d'un fasciste français"...
sur le site du
Club Roger Nimier
Christian Rol, pourriez-vous s’il vous plaît vous présenter à nos lecteurs en quelques mots ?
Je mesure un mètre quatre-vingts, j’ai les épaules larges et le compte en banque mince. J’ai dépassé l’âge de Drieu lorsqu’il s’est suicidé et j’aime la même femme depuis 12 ans.
En simple guise de rappel pour ceux qui nous lisent et ne connaîtraient pas encore vos récents efforts, vous êtes l’auteur du « Roman vrai d’un fasciste français », un ouvrage publié par les éditions « La manufacture de livres » en avril dernier ; aussi l’avez-vous sous-titré : Vies et mort de l’homme qui tua Pierre Goldman et Henri Curiel.
Ce fasciste français aux vies multiples, né en 1951 et mort en 2012, c’est à l’état civil le Marquis René Resciniti de Says ; connu comme « l’élégant » dans le Milieu, il était Néné pour les intimes. L’un de ses compagnons d’armes a choisi de dresser son portrait de la manière qui suit : « C’était un aristocrate en recherche. Mi-voyou, mi-dandy. Il oscillait toujours entre l’oisiveté et l’action, entre l’activisme et la dolce vita sur les Champs-Elysées dont il était un pilier ; entre l’uniforme des commandos parachutistes et les sapes des grands faiseurs. Et puis, il était obsédé par les femmes! D’ailleurs, la première chose qu’il a faite en arrivant en Amérique centrale, c’est d’aller au bordel. Je venais juste de lui remettre sa première solde! »
Est-ce là selon vous un résumé à peu près exhaustif de ce véritable personnage, dont la vie aura été digne d’un roman ?
Non. Néné était plus complexe que cela. Il avait notamment une culture encyclopédique dont on se demandait où il l’avait puisée compte tenu de son style de vie qui n’était pas exactement celui d’un sage retiré dans sa thébaïde. D’ailleurs, un de ses amis a pu dire de lui qu’il se cachait pour lire, comme d’autres se cachent pour boire.
Quelle est l’origine de son surnom « l’élégant » ?
« René l’Elégant », c’était au départ un clin d’œil au monde des voyous à l’ancienne, dans le registre de Simonin. Mais René était vraiment un dandy (et un voyou); à la fois dans sa vie (pas toujours) et dans le choix de ses vêtements.
Il a consacré des fortunes aux fringues dont il savait tout. Mais il n’avait pas l’élégance endimanchée ni provinciale. C’était une élégance sans ostentation, donc de grande classe.
Avant d’incarner ce personnage qui vous a inspiré un livre, René était d’abord et avant tout votre ami. Quelles furent les circonstances de votre rencontre ?
Cela remonte au début des années 70 quand il avait vingt ans…
Et moi dix ans.
A l’époque, il était très ami avec des gens de ma famille et il passait de temps à autres pour écouter du rock et parler politique. Il avait quelque chose de James Dean qui me fascinait. Quand il arrivait dans le grand appartement bourgeois de mes parents, c’était un vent d’aventure qui s’engouffrait. Sa réputation de dur le précédait partout d’un quart d’heure et moi, j’étais plus sensible à ce genre de personnage qu’aux bourgeois pépères. Et puis, c’était aussi un type adorable…
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Jeudi, c'est le jour de Rivarol
3,50 €, chez votre marchand de journaux
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mardi, 14 juillet 2015
« Petit abécédaire d’un Français incorrect » passé au crible dans Rivarol...
Robert Spieler, Rivarol n°3191
« Petit abécédaire d’un Français incorrect… et quelques joyeuses impertinences » est le titre d’un livre proposé par Charles-Henri d’Elloy. Le livre se veut être un recueil de quelques impostures, de quelques exemples de mots, de sigles ou expressions convenues. Il dénonce la vanité, la mode, le grégarisme, la cuistrerie, l’ignorance, la couardise, la propagande et ce charabia dont nous sommes abreuvés. Ses billets d’humeur mêlent humour et indignation, un mélange qui n’est pas forcément des plus aisés à maitriser. Mais Charles-Henri d’Elloy s’en sort plutôt bien.
« A l’aube du troisième millénaire » ? La sentence tombe : « Cette expression est un modèle de stéréotype présent dans le charabia des bavards insipides ». L’Art contemporain ? « Ou comment prendre des vessies pour des lanternes ». Elloy fustige évidemment les monstrueux anglicismes : faire un come-back plutôt qu’un retour, sponsors pour mécènes, look pour style ou allure (qu’il définit excellemment comme la « recherche personnalisée de l’apparence extérieure proportionnelle au vide intérieur »), training pour entrainement, e-mail pour courriel ,best of au lieu de florilège, et cet abominable « merci à vous », traduction de « thank you » alors qu’un simple « merci » ou « merci Monsieur (ou Madame !) » fait l’affaire. Et bien sûr, il y a « Black » pour noir. Il note que voilà un mot qui rassemble et contient à lui seul toutes les hypocrisies et la bêtise du politiquement correct, et estime que son emploi rejoint le summum de l’imbécilité langagière. En quoi, en effet, le mot « black » est-il plus précis ou approprié que le mot « noir » ? Il s’en prend aussi au mot magique « citoyen », prenant un exemple de crétinisme langagier : « Faire un geste citoyen pour le développement durable », plutôt que de trier ses ordures ménagères…
Il sulfate aussi sans aucune humanité le concept de ‘déjeuner républicain’ et s’interroge quant au menu : « Mangerait-on les restes d’un aristocrate déchiqueté la veille ? Allait-on nous servir des spaghettis composés des boyaux d’un curé réfractaire ? Devait-on porter un bonnet phrygien ? Fallait-il venir sans culotte ? » Le devoir de mémoire est, quant à lui, de l’ « héroïsme par procuration ». Qu’Elloy continue ainsi avec ses insolences, et il finira dans les raviolis d’un déjeuner mémoriel…
Les féministes ont aussi droit à son ire. Il estime que « la femme féministe n’aime pas l’homme mais tient absolument à le devenir » et rappelle que l’affirmation que l’Eglise catholique n’aurait reconnu une âme aux femmes qu’au concile de Trente de 1545 est une imbécilité. A propos des « gens du voyage », qui ne sont surtout pas des ‘nomades’, il nous apprend que les gendarmes ont inventé un nouveau sigle : le « MENS » dont la déclinaison est « Minorité Ethnique Non Sédentaire ». Au détour d’une page, Elloy nous rappelle que De Gaulle, qui se voulait homme de lettre, commettait aussi des fantaisies langagières. On se souvient du mot ‘quarteron’ dont il usa pour désigner les quatre généraux putschistes d’Alger. Problème : il eût fallu vingt-cinq généraux pour que le terme fût adéquat. Dénonçant par ailleurs l’impérialisme de la langue anglaise, il évoque le « snobisme saugrenu et le panurgisme imbécile » de beaucoup de nos compatriotes. Et les « Heures les plus sombres de notre Histoire » ? Il écrit qu’ « il n’y a pas que durant les cinq années de la dernière guerre que les Français ont souffert », rappelant quelques exemples de l’Histoire,et que l’ « Histoire est écrite par les vainqueurs ». Nul doute que la Licra et le Crif sont en train de se pencher sur le cas de ce dangereux inconscient…
Par contre les régionalistes (dont je suis) n’apprécient pas son propos quand il s’en prend aux langues régionales, ne faisant guère de différence entre langue, dialecte et patois, évoquant la « funeste ratification de la charte des langues régionales », qui aurait pour improbable conséquence de « démanteler la France ». Rien que cela… Ajoutons à cela qu’Elloy s’en prend aussi à la décentralisation, dénonçant un « coup de burin pour l’unité nationale ». On est en plein discours jacobin, digne de Mélenchon et de Marine Philippot…
Pour ce qui concerne le mariage, l’auteur note avec pertinence qu’il ne reste que deux catégories à vouloir absolument se marier : les homosexuels et les curés. Rien que pour cette formule, les régionalistes lui pardonneront ses péchés…
Petit abécédaire d’un Français incorrect, et joyeuses impertinences, de Charles-Henri d’Elloy, 114 pages, à commander à Synthèse nationale, 116, rue de Charenton 75012 Paris, 23 euros, frais de port inclus.
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lundi, 13 juillet 2015
Le nouveau numéro de Terre et Peuple magazine
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jeudi, 09 juillet 2015
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dimanche, 05 juillet 2015
Réflexions sur le phénomène des « migrants » africains
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Parlons vrai :
- La vague migratoire africaine que subit actuellement l'Europe se fait par l'entonnoir libyen.
- Ce dernier fut créé par ceux qui déclenchèrent une guerre insensée contre le colonel Kadhafi qui avait fermé son littoral aux passeurs-esclavagistes.
- Face à la déferlante, les forces navales européennes recueillent les clandestins... pour les transporter jusqu'en Italie. La différence avec le prophétique Camp des Saints de Jean Raspail est que chez ce dernier, les migrants débarquaient en Europe alors qu'aujourd'hui ils y sont débarqués... pour y être installés.
- Les responsables de l'ectoplasme bruxellois ont comme seule préoccupation de répartir ces intrus dont les indigènes ne veulent pas entre les pays de l'UE, ne voyant pas qu'ils vont ainsi amplifier le phénomène en créant une pompe aspirante.
- Cette migration-peuplement est essentiellement la conséquence d'une démographie devenue folle qui tue l'Afrique à petit feu, lui interdit tout développement et exacerbe ses conflits[1].
- Or cette explosion démographique s'explique parce que les missionnaires, les religieuses soignantes, les médecins et les infirmiers coloniaux ont, hier, au nom de leur « amour des autres », délivré les Africains de la lèpre, de la rougeole, de la trypanosomiase, du choléra, de la variole, de la fièvre typhoïde ; cependant que les militaires les libéraient de l'esclavage arabo-musulman.
Résultat : en un siècle, la population du continent a presque été multipliée par 10. De 100 millions d'habitants en 1900, elle était passée à environ 275 millions dans les années 1950-1960, puis à 640 millions en 1990 et à un milliard en 2014. Dans les années 2050 les Africains seront entre 2 et 3 milliards (dont 90% au sud du Sahara), puis 4,2 milliards en 2100 ; ils représenteront alors 1/3 de la population mondiale. En 2050, 40% des naissances mondiales seront africaines[2], ce qui, ajouté à la baisse heureuse de la mortalité infantile en raison des campagnes de vaccination menées par les ONG et de l'annonce d'un prochain vaccin contre le paludisme, va conduire à un cataclysme encore plus destructeur que l'actuel.
Comment espérer alors que les migrants cesseront de se ruer vers un « paradis » européen non défendu et peuplé de vieillards ? Un paradis où, par hédonisme, les femmes ne font plus d'enfants ? Un paradis où les hommes s'interrogent sur leur identité sexuelle et où toute attitude virile est considérée comme machiste, autant dire fascisante ?
Désarmés par l'hystérie émotionnelle de la classe politique et des médias ainsi que par la compassionnelle sollicitude des clercs, les Européens sont sommés de devoir accepter de subir. Un ancien Premier ministre de « droite » est même allé jusqu'à proposer que les forceurs de frontière soient envoyés repeupler les campagnes françaises. Là où les « aides » en tous genres ont depuis longtemps fait taire les salutaires cris de « Haut les fourches »...
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