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mercredi, 06 octobre 2021

Déconstruisez-moi !

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Quelle n’a pas été notre stupéfaction quand nous avons appris par la bouche même de cette foldingue d’écolo-facho Sandrine Rousseau qu’elle vivait avec un « homme déconstruit ». On s’est dit  « Bigre » c’est quoi cette nouvelle catégorie d’homo sapiens ? Lui aurait-elle coupé les coucougnettes ? Il n’en fallait pas plus à Elisabeth Lévy pour monter au créneau dans le dernier numéro de Causeur. Car Elisabeth Lévy est tout sauf « déconstruite ». 

 

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samedi, 02 octobre 2021

Présidentielle : Jean-Marie le Pen se dit prêt à soutenir Éric Zemmour s’il est « mieux placé » que Marine Le Pen

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Valeurs actuelles cliquez ici

Jean-Marie Le Pen n’a pas dit non plus son dernier mot ! Dans un entretien exclusif au Monde jeudi 30 septembre, le patriarche de l’extrême droite française affirme qu’il s’exprimera jusqu’au moment où il finira dans la « caisse en bois ». Il évoque sans fard le sujet Zemmour, très sensible au sein du Rassemblement national (RN). Et annonce, l’air de rien : « Si Eric est le candidat du camp national le mieux placé, bien sûr, je le soutiendrai. » Cette déclaration peut avoir l’effet d’une bombe, alors que l’essayiste n’est plus qu’à un point de Marine Le Pen dans un sondage Ipsos pour Le Parisien.

Discours « rafraîchissant »

« Marine a abandonné ses positions fortifiées et Eric occupe le terrain qu’elle a quitté », estime le « Menhir ». Il n’a jamais pensé que celui qu’il considère comme un « ami » penserait un jour à briguer l’Elysée. « Mais il est monté sur la barricade en disant des choses que personne n’osait dire, à part moi. Il dit ce que je pense, mais avec une audience supérieure », explique le cofondateur du Front national (FN).

Il juge son discours sur Vichy « rafraîchissant ». « Ce n’était pas Pétain le patron, il a défendu les juifs français et livré les étrangers. La police française procédait à une formalité de manière plus humaine, il est facile de dire soixante ans après “y a qu’à, faut qu’on” », assure dans Le Monde celui qui a été condamné en 2018 pour avoir déclaré que les chambres à gaz étaient un « détail de l’histoire ».

Jusqu’à présent, Jean-Marie Le Pen rechignait à apporter clairement son soutien au polémiste. Il soutenait mordicus sa fille et grognait contre ces « trublions » qui participent à la division du camp national et comparait Zemmour aux « vedettes du spectacle ». « Va-t-il savoir encaisser ? Ce n’est pas si évident que ça, et moi j’en sais quelque chose parce que j’ai commencé à 0,74 % », relève-t-il aujourd’hui. La figure du FN a en tout cas choisi son camp.

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Des expulsions jamais exécutées

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Faute de coopération des pays sources, mais aussi par manque de volonté politique, à peine un éloignement de clandestin sur dix est exécuté. Ce qui enracine jusqu’à 100 000 illégaux de plus par an sur le territoire.

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Source : Le Figaro 1er/10/2021

 

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vendredi, 01 octobre 2021

Jean-Marie Le Pen répond aux questions de l'Action française

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L’ACTION FRANCAISE N’A PAS BESOIN DE SE DEDIABOLISER !

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Jean-Marie le Pen, fondateur du Front National, est la figure contemporaine de la droite nationale. Il nous livre son analyse de la situation politique aussi bien interne qu’internationale en rappelant les causes qui ont entraîné notre pays dans le chaos. La franchise de son analyse rejoint parfois les idées de l’Action Française.

L’Action Française : Comment considérez-vous la situation générale de notre pays d’un point de vue social, économique et politique ?

Jean-Marie Le Pen : Notre pays subit les conséquences des politiques de droite comme de gauche que j’ai dénoncées depuis des décennies. Cette attitude m’a valu la diabolisation médiatique que vous savez.

Les problèmes sociaux que vous évoquez sont la conséquence logique de l’abandon de la Nation. Notre souveraineté et nos spécificités nationales et culturelles ont été délaissées. La France s’est progressivement fondue dans la mondialisation qu’elle a suivie en masse sans savoir en choisir les aspects qui lui sont profitables. Nous avons légué notre indépendance à l’Union Européenne qui s’est érigée en autorité fédérale supérieure au lieu d’être une organisation régionale, nécessaire aux pays de notre continent.

Par ailleurs, nous avons ouvert nos frontières à un nombre considérable d’immigrés sans avoir la capacité de les prendre en charge, de les intégrer et de les assimiler. Une grande partie de ces populations a obtenu la nationalité française avec le droit du sol adopté par notre Code de la nationalité. De nombreux jeunes issus de parents immigrés et vivant sur le territoire ne se sentent pas français.

Il me semble qu’il y a eu une volonté délibérée de détruire notre pays avec sa culture et ses traditions et de construire sur ses ruines une « nouvelle France » avec un modèle cosmopolite. La catholicité culturelle de la France, « fille aînée de l’Eglise », était la cible principale de nos adversaires qui ont transformé la séparation de l’Eglise et de l’Etat en une « laïcité à la française », outrancière, coupant les Français de leurs racines.

L’Action Française : N’avez-vous pas l’impression que les pompiers pyromanes dénoncent ce qu’ils ont favorisé ? Comment expliquez-vous l’islamisation de la France ?

Jean-Marie Le Pen : Au nom de la laïcité et des Droits de l’Homme, des groupes politiques ont œuvré pour la « défrancisation » de notre pays. Ils ont favorisé ce flux migratoire et ont mené un combat acharné en vue de faire disparaître nos traditions, en culpabilisant les Français, en ridiculisant l’Eglise. Certains de ces groupes dénoncent aujourd’hui ce qu’ils ont, par le passé, favorisé.

Personnellement, je ne m’en suis jamais pris aux masses populaires, aux groupes sociaux y compris aux immigrés, mais aux politiques qui sont responsables de cette situation.

Malheureusement, le système politique actuel en France favorise la démagogie. La question migratoire a été instrumentalisée par mes adversaires pour des calculs électoraux, non seulement à mon encontre, mais aussi et surtout contre l’intérêt supérieur de la Nation.

Ainsi donc, la France a perdu progressivement son âme. Sa société s’est « décatholisée » spirituellement et culturellement. Prenons à contrario l’exemple des Anglais, majoritairement anglicans. Qu’ils soient agnostiques ou athées, ces derniers se réclament anglicans, tout en respectant les autres communautés. Cet aspect culturel de l’anglicanisme est préservé aussi bien dans la société anglaise que dans les hautes fonctions clés des institutions. Mieux que la France, l’Angleterre a su préserver son identité et son indépendance, allant jusqu’à sortir de l’Union Européenne.

Quant à nous Français, en renonçant à notre identité et à notre culture, nous avons créé un vide. Par conséquent, une partie de la population issue de l’immigration et originellement de confession musulmane, en quête de repères identitaires, a été séduite par un courant religieux transnational cherchant à substituer l’« Oumma islamiya » à l’appartenance des individus à leurs nations respectives, à l’instar du sionisme qui, dès la fin du XIXème siècle, cherchait à créer une « nation juive » (העם יהודי).

Cette instrumentalisation de la religion à des fins politiques a donc touché une partie de la population en France, grâce à l’émergence des moyens de communication qui ont facilité la propagande des mouvements islamistes. Ces derniers ont, par ailleurs, bénéficié de larges moyens financiers dont l’origine réelle demeure occulte. C’est ainsi que l’islamisation de la France déchristianisée est devenue visible. J’ai assisté à cette déchristianisation progressive de notre société : plus de religieuses voilées dans les rues, plus de prêtres en soutane, plus de femmes franchissant les églises avec des mantilles, etc… Je me souviens aussi de ma mère qui portait la coiffe bretonne ; une manière de manifester une identité provinciale.

Nous avons, hélas, délaissé nos traditions et encouragé d’autres cultures à s’implanter chez nous. Le drame c’est de voir les minorités, visibles et invisibles, commander la majorité et cette dernière de sentir devenir une minorité. C’est ce qui se produit chez nous et qui n’est que la conséquence des politiques destructrices de notre civilisation et de notre nation.

Je ne crois pas à l’existence d’un projet politique téléguidé par les musulmans pour islamiser la France car il n’existe aucune puissance musulmane capable d’établir et de réaliser un tel projet : le monde musulman fait face à de très nombreuses luttes internes.

L’Action Française : Et le terrorisme ?

Jean-Marie Le Pen : Il s’agit d’actes effectués par des mercenaires au profit de groupes politiques étrangers dont on n’est pas encore parvenu à en élucider les vrais meneurs et véritables responsables.

Les actes terroristes ont pour objectif d’adresser un message politique aussi bien à la population qu’aux gouvernements. Mais la plupart du temps ils sont effectués pour faire réagir l’opinion publique, grâce à l’ampleur médiatique donnée à ces événements et à l’interprétation de ces actes par certains journalistes et chroniqueurs.

J’ai constaté que les auteurs de ces actes commis en France ont des noms à résonance arabe (à l’exception d’un Tchétchène). Néanmoins, il y a un bon nombre de Français qui sont convertis à l’Islam et qui sont soumis aux idéologies de l’Islam politique qui n’est qu’une dérive de la religion musulmane. Ils ont, de surcroît, été enrôlés dans les organisations terroristes islamistes tel que Daëch et ont commis les pires atrocités en Syrie voire en Bosnie, en rejoignant les Moujahidines. Curieusement, cette catégorie d’islamistes a épargné la France.

Par ailleurs, les circonstances des actes terroristes commis sur notre territoire ainsi que les interpellations de leurs auteurs, conduisant la plupart du temps à leur élimination physique, me laissent perplexe : Mohamed Merah aurait pu être neutralisé dans l’appartement où il se trouvait par des gaz anesthésiants ; les cartes d’identité de certains auteurs d’attentats auraient été retrouvées dans leurs voitures ; le passeport du kamikaze qui s’est fait exploser au stade de France aurait également été retrouvé intacte, etc…

Je pense que ces terroristes sont formatés pour commettre ces crimes. Certains d’entre eux ont un palmarès judiciaire de grande délinquance. D’autres sont désœuvrés, démunis et fragiles psychologiquement, ce qui facilite leur manipulation à l’instar d’un certain nombre de personnes entraînées par le « jihad », qui vont combattre principalement leurs coreligionnaires au Moyen – Orient.

En France, il existe un certain nombre de personnes présentant le profil idéal pour se faire instrumentaliser. Ces individus sont pour la plupart issus de milieux peu éduqués, pauvres, sans activité professionnelle, ou présentant des troubles psychologiques en raison de problèmes sociaux ou familiaux. Par conséquent, la connaissance des phénomènes migratoire et démographique est indispensable pour comprendre l’ensemble de ces phénomènes.

L’Action Française : « Notre planète souffre d’une poussée démographique », Qu’entendez-vous par là ?

Jean-Marie Le Pen : La population mondiale ne cesse de s’accroître de manière exponentielle. En cent ans, la population mondiale est passée de 2 à 8 milliards de personnes. Ce phénomène est une évidence. Il est surtout observé dans les pays pauvres ou en voie de développement. Prenons l’exemple de l’Algérie. En 1966, la population de ce pays était de 12 millions. Elle est aujourd’hui de plus de 43 millions. Nous allons donc assister, dans les décennies qui viennent, à des déplacements intenses de populations sur la planète. Il s’agit essentiellement de populations des pays pauvres qui sont tentés de s’aventurer, d’aller travailler et de s’installer dans les pays qui leur paraissent plus riches.

Parallèlement, nous allons assister à une sur-industrialisation et donc à des bouleversements climatiques. Ainsi donc, la planète tout entière va assister, en raison de cette poussée démographique, à des catastrophes aussi bien naturelles que socio-politiques : propagation de maladies, virus, pénuries alimentaires et pauvreté. Cela provoquera inéluctablement des déplacements démographiques continus et des problèmes sécuritaires. La pauvreté conduira certaines personnes à commettre des actes portant atteinte à la sécurité et à la stabilité des sociétés. L’état de nécessité sera un fléau planétaire.

Notre pays sera également touché par cette situation. C’est la raison pour laquelle nous devons urgemment adopter des mesures législatives pour la préservation de nos intérêts nationaux.

L’Action Française : Quelle est votre point de vue sur la politique étrangère et sur le monde francophone ? 

Jean-Marie Le Pen : Notre politique étrangère doit être animée par deux principes : d’abord et principalement par celui de l’intérêt supérieur de la France, ensuite par nos amitiés historiques avec les nations, comme le soulignait Bainville.

Malheureusement, notre pays a progressivement rompu avec ces principes sous la Vème République en se soumettant aux diktats d’organisations internationales dominées par le monde anglo-saxon (OTAN et l’Union Européenne) et aux groupes de pression (les lobbies). C’est la raison pour laquelle nous avons perdu notre influence et la place que nous occupions sur la scène internationale malgré notre statut de membre permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies. Nous avons reculé en Afrique tandis que d’autres pays étendent leur influence sur ce continent à l’instar de la Chine, des Etats-Unis, de la Russie récemment, voire de la Turquie qui est en train de gagner des marchés en Afrique. Ce recul a commencé vers la fin du mandat de Jacques Chirac.

Nous nous sommes éloignés du monde arabe, des pays d’Afrique du Nord avec lesquels nous avons une histoire, pour plaire à Israël. Or, ce dernier est en train de normaliser ses relations avec certains pays arabes qui s’orientent de plus en plus vers le monde anglo-saxon dominé par les Etats-Unis.

L’Action Française : Quelles sont les conséquences de notre inféodation au monde anglo-saxon ?

Jean-Marie Le Pen : Nous n’avons pas pris les choix politiques opportuns vis-à-vis de certains conflits politiques, à l’instar de la guerre en Syrie. Nous avons participé, sous l’impulsion des Etats-Unis et de l’Union Européenne, à la déstabilisation de cet Etat. Cela a conduit à l’émergence des groupes extrémistes : Daëch ou Front Al Nosra, (branche locale d‘Al Qaïda, à laquelle l’ancien ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, avait rendu hommage en exprimant dans un entretien au quotidien Le Monde : [ce groupe] « fait du bon boulot en Syrie » !

En rompant nos relations diplomatiques et notre coopération sécuritaire avec Damas, nous avons été empêchés de lutter contre les « jihadistes » qui menacent notre pays et nos intérêts en portant atteinte à notre sécurité.

Nous avons également, sous l’impulsion de l’OTAN, déstabilisé les institutions et l’Etat libyen ce qui a favorisé le phénomène migratoire. Nous avons suivi et encouragé la propagande relative au « Printemps arabe » qui a permis l’émergence de l’Islam politique, courant qui instrumentalise la religion à des fins politiques et qui a remis en cause plusieurs institutions étatiques du monde arabe avec lequel nous avions des relations historiques. Ces choix politiques masochistes ont contribué au renforcement du fléau migratoire. Des millions de personnes ont été contraintes de fuir les conflits militaires et les massacres.

Historiquement, la France a toujours eu une politique étrangère équilibrée sur la scène internationale, respectueuse des principes généraux du droit notamment celui de la non-ingérence et la non-intervention dans les affaires internes des pays. Elle a aussi joué un rôle catalyseur dans le règlement des conflits.

La France a été entraînée dans des conflits internes en violation de ces principes. En toute objectivité, il faut reconnaître la volonté du Président Macron de faire un pas vers la Russie, de prendre des initiatives pour la Libye, de tenter de calmer les velléités du Président turc, de trouver une issue au blocage de la situation au Liban. C’est le cumul des politiques des gouvernements successifs de la Vème République qui ont affaibli notre rôle et notre place dans le monde.

L’Action Française : Les Français sont-ils las de la république ? Dans quelques mois, notre pays connaîtra de nouvelles élections présidentielles. La campagne électorale débutera très probablement dès l’automne. Qui voyez-vous au sommet de l’Etat ? Quels sont vos pronostics ?

Jean-Marie Le Pen : Il est difficile de prédire. Tout dépendra des événements qui permettront à l’un des candidats d’émerger en profitant de l’actualité, en adoptant un discours qui attirera l’opinion publique en sa faveur et en bénéficiant bien entendu du soutien des médias. Ceux sont les événements qui favorisent les candidats et non le contraire.

Il faut rappeler que les Français se sont lassés des promesses électorales voire du système en général. Les dernières élections régionales l’ont démontré. Ce désintéressement de la politique est également illustré par le déclin des partis politiques, de droite comme de gauche. Les Français ont besoin à la fois de libertés mais aussi d’une autorité rassurante et arbitre. Ce n’est pas vous qui allez me contredire à ce sujet. Il s’agit de la fameuse formule de Charles Maurras : « l’autorité en haut, les libertés en bas ».

L’Action Française : Le Front National est allé jusqu’à changer de nom et adopter une stratégie de dédiabolisation. Comme vous le savez, l’Action Française connait une nouvelle dissidence avec le Centre Royaliste d’Action Française. On nous reproche d’être fidèles aux idées de Charles Maurras ou à la mémoire du Maréchal Pétain. Que pensez-vous de cette stratégie de dédiabolisation ?

Jean-Marie Le Pen : Nos politiques adoptent un langage démagogique pour amadouer l’opinion publique afin d’arriver au pouvoir, ce qui n’était pas mon cas. Il m’a même été reproché par certains de ne pas avoir voulu le pouvoir et sa conquête, ce qui n’est pas vrai. En réalité, je n’ai jamais voulu céder au système (à l’« establishment »), en adoptant le « politiquement correct », en me compromettant et en trahissant mes convictions profondes. Cela m’a valu toutes les attaques aussi bien de la part de mes adversaires politiques que des médias, avec un acharnement inébranlable.

En me succédant à la tête du Front National, Marine a décidé de se rapprocher du système, en le ménageant. Cela lui a permis d’avoir une plus large visibilité médiatique. Elle a progressivement écarté les fondamentaux du parti.

Certains ont suivi l’exemple du Rassemblement National, y compris au sein de l’Action Française, en reniant le combat séculaire de Charles Maurras et de ses compagnons ainsi que la défense de la mémoire du Maréchal Pétain, celle des Harkis, etc…

Je comprendrais que le Front National (ou le Rassemblement National) veuille se dédiaboliser en ménageant le système pour arriver au pouvoir, ce qui n’est pas le cas de votre mouvement politique. L’Action Française n’a pas besoin de se dédiaboliser et de se rapprocher du système car elle n’est pas un parti politique dont l’objectif est la conquête du pouvoir. Votre mouvement préconise un autre système et, par conséquent, n’a pas pour objectif de participer aux institutions de ce dernier.

Notre famille nationale est ainsi morcelée. Certains mouvements qui se disent nationalistes se laissent instrumentaliser par des courants stipendiés par l’étranger qui, comme je l’ai expliqué, ont délibérément encouragé l’état du pays. Ils prétendent aujourd’hui y remédier en semant la zizanie et en encourageant la violence et donc le chaos. Le nationalisme français est construit sur des valeurs positives irréprochables : l’amour et la défense de la Patrie.

Il manque aux nationalistes un chef fédérateur pour redresser la barre. C’est un principe logique et humain. Votre mouvement politique en a payé le prix, en particulier depuis la mort de Pierre Pujo. Il a fallu du temps à sa sœur, malgré son âge avancé et les difficultés qu’elle a endurées, pour redresser l’Action Française et la ressusciter grâce, bien entendu, à votre équipe intègre et fidèle aux principes fondamentaux de votre mouvement qui est appelé à porter l’étendard du nationalisme français.

Propos recueillis par Arnaud Delorme

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Agitation électorale : l’affaire des visas

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Xavier Eman

Après un mandat de laxisme et de laisser-faire, à l’approche des élections, le président Macron fait mine de s’intéresser aux problématiques migratoires.

Le gouvernement a en effet annoncé qu’il allait di- viser par deux le nombre de visas délivrés aux res- sortissants d’Algérie, mais aussi du Maroc, et de réduire de 30 % ceux accordés aux Tunisiens par rapport à 2020. Il s’agirait d’une mesure de rétorsion face au refus des trois pays du Maghreb de rapatrier leurs ressortissants en situation irrégulière en France. En effet, pour prendre l’exemple de l’Algérie, entre janvier et juillet 2021, la justice française a ordonné 7731 obligations de quitter le territoire français mais seuls 22 ressortissants algériens sont réellement repartis chez eux, soit à peine plus de 0,2 %. Un chiffre lié, selon les autorités françaises, au refus du pays de délivrer des laissez-passer consu- laires, indispensables pour mener à bien une expulsion. Après des mois de négociations, la France a donc décidé de taper (enfin) du poing sur la table et d’entamer un bras de fer avec les gouvernements des trois pays méditerranéens. On ne peut évidemment que s’en réjouir même si ce tardif accès de volontarisme apparaît clairement comme un élément de stratégie électorale comme le souligne Eric Ciotti, le député LR des Alpes-Maritimes, qui affirme que « cet engagement relève plus de la promesse électorale que de la réalité » et demande « Pourquoi le chef de l’Etat ne l’a-t-il pas fait depuis quatre ans et demi ? Je réclame, pour ma part, le conditionnement de l’octroi des visas pour ces pays depuis des années. Et voici que l’Elysée se convertit à nos idées ! ».

A gauche, évidemment, on s’étrangle de colère face à cette « droitisation » du candidat Macron et on n’hésite pas à dénoncer dans cette annonce la marque de « l’effet Zemmour » sur la campagne électorale. Le Maroc pour sa part a déploré mardi la décision de la France, la qualifiant d’« injustifiée ». Tout « en prenant acte » de celle-ci, les autorités chérifiennes en contestent la justification, affirmant que « le Maroc a toujours réagi de manière pragmatique et stricte avec les personnes qui se trouvent en situation irrégulière » et attribuant à un « problème franco- français » la difficulté du rapatriement des ressortissants marocains. A Alger, la mesure prise par le gouvernement français a été jugée « disproportionnée » et « malencontreuse » par Amar Belani, envoyé spécial du gouvernement chargé de la cause du Sahara Occidental et des pays du Maghreb arabe. La Tunisie n’a pas encore officiellement réagi.

Au-delà de la démagogie électorale qui sous-tend d’évidence l’annonce gouvernementale, cette décision de simple bon sens démontre que la France dispose de moyens coercitifs pour contraindre les pays récalcitrants à collaborer en matière de politique de rapatriements et que seul le manque de volonté politique empêche de développer celle-ci dans le cadre d’une nécessaire, et même vitale, remigration massive.

 Source : Présent 30/09/2021

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jeudi, 30 septembre 2021

Le nouveau numéro de Réfléchir et Agir est sorti

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En vente chez votre marchand de journaux

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mercredi, 29 septembre 2021

La Révolution Z est en route...

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La une du prochain VA...

Un entretien avec Stanislas Rigault, porte-parole de Générations Z :

 

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lundi, 27 septembre 2021

Après Merkel

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Philippe Gélie

L’Allemagne a voté, mais elle n’a pas – encore – tourné la page de l’ère Merkel. Au coude-à-coude, le social-démocrate Olaf Scholz et le conservateur Armin Laschet ont rivalisé durant la campagne pour incarner l’authentique héritier de la chancelière. A l’arrivé, ils revendiquent tous deux un mandat pour gouverner, mais le mieux placé n’est peut-être pas le dauphin « légitime ».

Il faudra de longues négociations pour mettre sur pied une coalition – possiblement à trois partis, formule inédite depuis les années 1950. La délicate recherche de compromis entre des positions idéologiquement éloignées semble promettre à l’Allemagne une coalition modérée, dans le prolongement des seize années de « merkélisme » – cette méthode qui consiste à arrondir les angles et à défendre les intérêts économiques du pays en le protégeant au maximum des secousses du monde. Les Allemands tiennent à ce confort, qui restera le principal legs de la chancelière. L’alternative serait une instabilité que les pays voisins viendraient vite à regretter. Il est pourtant frappant de voir combien la popularité d’Angela Merkel s’étiole au-delà des frontières de son pays. Les Européens se lassent du perpétuel ronronnement germanique. Ils voudraient voir la première puissance économique du continent prendre davantage de responsabilités dans une compétition internationale de plus en plus aiguë et dangereuse. L’art du compromis trovue ses limites quand il vire à la compromission, avec la Chine pour préserver des contrats d’export ou la Russie pour avoir accès au robinet de gaz.

En attendant de connaître les arbitrages concoctés à Berlin, l’Europe ne doit pas se contenter de gérer les affaires courantes. La France, qui prendra en janvier la présidence de l’UE pour six mois, entend peser à la marge sur les orientations de la future coalition, au risque de subir le reproche d’ingérence. La passivité serait toutefois plus dommageable encore si elle laissait des enjeux cruciaux, comme la défense européenne, à la merci de partis minoritaires outre-Rhin.

Source : Le Figaro 27/09/2021

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Le site de la revue Eléments rend un bel hommage à Gilles Soulas

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François Bousquet cliquez ici

Éditeur, libraire, militant de toutes les causes, Gilles Soulas (1955-2021) nous a brutalement quittés au petit matin, en ce dimanche 26 septembre. À près de 70 ans, rien n’avait pourtant vieilli en lui. Au contraire, tout était clair, le regard, l’attitude, le visage. On n’est pas prêt de l’oublier.

Il était solide comme une poutre maîtresse. Il semblait indestructible. Les épaules taillées dans du chêne. Si quelqu’un n’avait pas besoin de rouler les siennes, c’était lui. Jamais il ne la ramenait, toujours taiseux sur ses nombreux faits d’arme. Mis bout à bout, ils étaient pourtant aussi épais que ceux d’un baroudeur, depuis le Liban, où il combattit en 1976 (Photo) aux côtés des Forces chrétiennes. Pas un mot plus haut que l’autre, sauf quand il fallait lever les poings pour s’interposer.

Sa démarche, lourde, puissante, athlétique, valait toutes les cartes de visite ; il fallait le voir arriver à la Nouvelle Librairie, au 11 de la rue de Médicis, toujours chargé, un carton de livres dans les bras, un rayonnage démonté dans son SUV, où il raccompagna, un soir mémorable de l’automne 2020, Jean Raspail chez lui, Louise, son épouse, littéralement ensevelie sous les livres qui débordaient de partout.

De la Librairie nationale à la Nouvelle Librairie

Jamais la Nouvelle Librairie n’aurait été ce qu’elle est devenue sans lui. Je crois qu’elle le rajeunissait et le ramenait un quart de siècle en arrière, en 1997, quand il a repris la librairie de L’Æncre, rue de la Sourdière, au cœur de Paris. C’est à ce moment que nous nous sommes rencontrés. Avant d’en faire la future Librairie nationale, maison éditrice de Jean-Claude Valla et de Guillaume Faye, ancêtre de la Nouvelle Librairie, L’Æncre était en quasi-faillite, avec des ardoises un peu partout, dont une très, très grosse aux éditions de l’Âge d’Homme, des paquets de livres impayés, du général Gallois, de Julius Evola, de Vladimir Volkoff et j’en passe. Pas de quoi entamer une relation du bon pied. Eh bien, celui qui était encore Soulas pour moi a d’emblée réglé cette dette comme on règle une dette d’honneur, histoire de remettre les compteurs à zéro et de repartir sur de bonnes bases. Ni lui ni moi n’avons eu à nous en plaindre.

La hure de Gilles

On s’est retrouvé en 2018, quand notre bande a lancé la Nouvelle Librairie. Il lui a apporté son soutien inconditionnel, son expérience, son imagination, sa prodigieuse activité, ses contacts sans nombre, son amitié. La hure de sanglier – celle qui trône dans la boutique de la rue de Médicis, tout Gilles Soulas – c’est lui qui l’a déposée (et posée).

Il était entrepreneur dans l’âme, homme lige de quantité de structures, ici cheville ouvrière, là maître d’œuvre. Joignable H24, dès qu’il s’agissait de la cause. Il appartenait à la classe d’élite du militantisme, les prétoriens, les preux, le dernier carré – ou le premier. Le militantisme ainsi conçu, c’est la dernière chevalerie – ou les prémices de sa renaissance. Toujours en première ligne, non pas seulement pour aller au combat, mais aussi, mais plus encore pour descendre dans la salle des machines, où d’ordinaire on ne se presse pas. Toujours servir, quoi qu’il en coûte, quoi qu’il advienne : il n’y a que l’esprit d’adolescence, que l’esprit de jeunesse susceptible de porter tout au long de l’existence cet idéal. Les nés vieux, les secs au berceau, les avares au rabais ne pourront jamais comprendre.

Les livres dans la peau

Il aimait passionnément les livres, en bibliomane et en soldeur, j’allais dire presque en chiffonnier d’antan (qu’on me pardonne l’expression, elle vaut éloge sous ma plume – les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître ce qu’a été l’économie du livre dans les âges antérieurs : une affaire de bricoleurs, de fous, de risque-tout). Je n’ai connu une telle passion du livre que chez Vladimir Dimitrijević, le patron de l’Âge d’Homme. Tous les deux étaient toujours fourrés chez Emmaüs, filaient un jour en province récupérer une bibliothèque, achetaient le lendemain dix cartons chez un grossiste. Le collectionneur faisait relier les livres, le soldeur ne voulait pas qu’ils meurent au pilon.

Servir sans compter, la seule devise qui vaille

Combien de fois a-t-il assuré le SO de nos événements ? SO, service d’ordre : ces deux mots le résument à merveille. Je crois qu’on peut dire qu’on était avec lui en sécurité, dans toute la force du mot. La dernière fois que j’ai vu cette force à l’œuvre, c’était à Toulouse, le 12 février 2020, lors d’une conférence organisée par le cercle des Capitouls attaquée par les antifas. Pas trop de dégâts, mais des images impressionnantes. Comme j’intervenais soir-là, mon attention était tournée ailleurs. Mais au vu des vidéos qui ont ensuite circulé, Sixtine Jeay, la codirectrice de la librairie et de ses éditions, qui en connaît un rayon en matière d’autodéfense, elle qui a été championne de France de box thaï, m’a dit avoir été impressionnée par le sang-froid de Gilles. Je veux bien la croire. Il nous aura tous impressionné. Lui, son sang-froid, son inébranlable solidité.

On s’était promis une chose que tu ne verras malheureusement pas, Gilles ! Une deuxième dédicace Zemmour, quatre ans après la première, qui a tenu lieu pour nous d’inauguration en grande pompe de la Nouvelle Librairie, où tu aurais assuré la sécurité et fait la nique aux journalistes, en particulier à ces corniauds de Quotidien. Je ne sais pas si on la fera, cette dédicace, mais si tel devait être le cas, je te promets qu’on ne les loupera pas.

Toute notre affection, notre peine et notre amitié à ton épouse, Louise et aux tiens. Adieu, camarade !

Sur la disparition de Gilles cliquez là

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samedi, 25 septembre 2021

Sortie du nouveau numéro (n°102) de la revue Eléments

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Chez votre marchand de journaux

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vendredi, 24 septembre 2021

Pourquoi ils veulent faire taire Zemmour

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Ivan Rioufol prend ici la défense d’Eric Zemmour au nom même de la liberté de pensée. A l’heure surtout où une parole libre ose dire des vérités que nos politiques et nos intellectuels des cavernes ne veulent pas entendre afin de préserver leurs privilèges. Les Français, eux, connaissent la réalité, celui d’un quotidien où la sécurité des biens et des personnes n’est plus assurée, celui d’une démocratie qui en a de moins en moins le nom, celui du rejet d’une classe politique que les Français vomissent de plus en plus.

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Source : Figaro 24/09/2021

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jeudi, 23 septembre 2021

La faute des autres

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Jean-Gilles Malliarakis L'Insolent cliquez ici

On doit considérer comme un signe très dommageable, pour un individu comme pour un peuple, que de chercher à accuser les autres de nos propres échecs. Mais on doit redouter aussi les conséquences destructrices de cette pente, en termes de ressentiment : pour tout dire, cette déchéance du sens moral, cette perte de la conscience de nos responsabilités personnelles, se retrouve à l'origine de la perversion révolutionnaire.

Plutôt que de chercher à se corriger, on préfère corriger les autres, redresser leurs torts, et cela finit par la guillotine des jacobins ou les camps de rééducation des communistes.

Le camouflet reçu par la Macronie dans l'affaire des sous-marins australiens pourrait nous servir de leçon à bien des égards.

Elle devrait d'abord nous rappeler que nos concurrents nous paraissent toujours "déloyaux". Si l'offre américaine l'a emporté sur celle de Naval Group, c'est certainement parce qu'elle a eu le mauvais goût d'être jugée préférable, à tort ou à raison, par le nouveau gouvernement australien.

Dans son édito du "Point" en date du 21 septembre Luc de Barochez me semble cependant poser la bonne question : "et si l’Australie avait fait le bon choix ?" (1) Et il observe, en effet, que "la confrontation avec la Chine surdétermine la politique mondiale de Washington". Ce qui explique la réaction furieuse de Zhao Lijian que nous citions dans notre chronique du 22 septembre.

Or, deuxième observation : "les dirigeants français en perdent leur sang-froid." La disproportion de leur réaction interroge. Quand on la compare à d'autres dossiers autrement plus scandaleux

Par exemple la facturation pour l'exportateur français, échelonnée sur de nombreuses années, 90 % du travail étant localisé en Australie, on a vu la diplomatie française sous son plus mauvais jour adoptant une attitude qu'on ne lui connaît habituellement pas

Quelques jours d'ire gouvernementale et de déception chauvine se soldent, une semaine plus tard par l'annonce, ce 23 septembre à la une du site du Monde : "Crise des sous-marins : Macron joue l’apaisement avec Biden et espère relancer son agenda européen".

On se demande s'il ne s'agit pas plutôt d'un apaisement "joué" par le président américain pour quelques dollars de plus, en vue par exemple de la campane de réélection de son interlocuteur.

Le marché des sous-marins ne devait initialement représenter, pour la partie française, guère plus que quelque 8 milliards d'euros, c'est-à-dire beaucoup moins que les annonces présidentielles préélectorales, par exemple pour Marseille ou pour le pré-emploi des jeunes peu employables, etc.

La vérité semble donc plutôt que la France peut être qualifiée "d'homme malade de l'Europe". Cette expression était utilisée à la fin de l'empire Ottoman. Elle correspondait à un dépècement progressif, entamé à la fin du XVIIIe siècle, géré par les grandes puissances rivales et administré au nom de la Dette ottomane. La même expression sert d'intitulé à une tribune, publiée ce 22 septembre dans le quotidien "L'Opinion" par Damien Abad, François-Xavier Bellamy et Bruno Retailleau c'est-à-dire par les présidents de groupes de la droite classique au sein respectivement de l'Assemblée nationale, du Parlement européen et du Sénat (2).

"Dans le prochain projet de loi de finances pour 2022, soulignent-ils à juste titre, 11 milliards d’euros supplémentaires – insistons ici sur le mot "supplémentaires" – de crédits ministériels seront déversés dans le tonneau des Danaïdes de la dette." Après l'addition budgétaire du "quoi qu'il en coûte", que l'on estime de l'ordre de 400 milliards, l'endettement monstrueux de l'État devrait imposer le retour au sérieux budgétaire, ou plutôt de l'avènement d'un respect de nos engagements, jamais tenu depuis 30 ans, depuis qu'un certain Jacques Delors a conçu le traité de Maastricht. Il n'en sera donc rien jusqu'à l'échéance électorale de 2022. Croit-on vraiment que la présidence tournante échue le 1er janvier prochain à M. Macron sera prise au sérieux en Europe ?

Plusieurs exemples peuvent être invoqués des conséquences inéluctables de cette situation explosive. C'était celle de la Quatrième république finissante ou celle des dernières années de l'Ancien Régime.

(1) cf. "Crise des sous-marins : et si l’Australie avait fait le bon choix ?" par Luc de Barochez

(2) cf. "La France est aujourd’hui l’homme malade de l’Europe"

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mercredi, 22 septembre 2021

Sandrine Rousseau, c’est les Soviets plus les éoliennes ! Tous président !

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Source Eléments cliquez ici

On rit sans doute de bon cœur dimanche dernier dans les alcôves du pouvoir macronien, mais aussi, dans les bureaux du Parti socialiste, et peut-être même, chez les adorateurs du gourou « Insoumis ». Le premier tour de l’emphatique « primaire de l’écologie », riche de 106 649 votants, a en effet donné lieu à une divine surprise. Prenant le contrepied des sondages, le scrutin déboucha sur un résultat très serré qui laisse augurer un dénouement plus qu’incertain. Yannick Jadot, le favori, qualifié par la presse de modéré et de réaliste, se trouvera opposé à l’inénarrable Sandrine Rousseau, considérée comme plus radicale et qui le talonne de 3 000 voix.

Ce résultat ne devrait pourtant pas surprendre ceux qui suivent les péripéties du mouvement EELV depuis sa création. En 2011 déjà, Eva Joly, inquisitrice et sèche comme un pasteur luthérien d’antan, l’avait emporté contre le consensuel et télégénique Nicolas Hulot, coqueluche des médias, qui avait tout, en tous cas les sondages, pour prétendre à la magistrature suprême, mais dû rester marchand de gels douches, pour un temps.

Entre opportunistes et fanatiques

Ces épisodes ne font que mettre en exergue les deux grandes factions qui luttent pour dominer la nébuleuse EELV. On compte d’un côté ceux que les journaux qualifient de pragmatiques, des libéraux, favorables à un marché régulé, qui osent s’afficher à une manifestation de soutien à un policier tué et qui aspirent avant tout à « verdir » le système. M. Jadot appartient à ce camp. D’un autre côté, on trouve les gauchistes, habilement surnommés « pastèques » en raison de leur idéal politique profond, la volonté de transformer la société et de faire table rase de tout ce qui a eu le malheur d’exister avant eux. XX Rousseau1 en est ; XY Piolle également. Cette tendance, celle des Verts historiques, est d’ailleurs idéologiquement majoritaire dans le parti et se voit renforcée dans cette primaire à faible participation où les plus politisés se mobilisent davantage et imposent leurs thèmes au plus grand nombre.

Chez les partisans de M. Jadot, il y a, semble-t-il, un intérêt pour une certaine écologie, mais qui a la particularité d’avoir l’échine souple. Les représentants de cette mouvance, longtemps relégués à des entremets sans saveur, ont voulu et pu goûter aux homards, tant sous François Hollande ou Emmanuel Macron. Ces esprits pratiques, à défaut d’être passionnés par l’environnement, sont de brillants arrivistes. Il faut les croire sur un point : ils souhaitent désormais jouer les premiers rôles.

Les amis de XX Rousseau sont d’une tout autre trempe. L’écologie pour eux n’est qu’un prétexte, une porte d’entrée pour mener différents combats. Ces Verts, pâles épigones de Trotski, désirent bouleverser la société de fond en comble, renverser la table et effacer un monde ancien, déjà fatigué. Leur soutien revendiqué à la « pensée » woke, aux thèses des décoloniaux, à un antiracisme racialiste, leur complaisance coupable face à un islam rétrograde et leur adhésion à toutes les théories d’outre-Atlantique visant à nier l’existence des différences sexuelles sont les marques d’un dogmatisme forcené, d’une haine à peine voilée envers le pays qui leur permet d’exprimer leurs opinions.

Un fauteuil pour eux

Ces deux lignes politiques, loin de s’opposer, se recoupent fréquemment dans leur radicalité et possèdent les mêmes impasses programmatiques, qu’il convient de mettre à nue.

La problématique énergétique, éminente à plus d’un titre (économie, géopolitique…), est balayée en un revers de main par les deux candidats. Pour XX Rousseau, grande prêtresse, le nucléaire relève de l’« hérésie » et doit être abandonné dès que possible. Pour Yannick Jadot, ce n’est qu’une question de temps, mais on doit tendre vers le 100 % renouvelables. Ces postures font néanmoins fi d’évidences : le nucléaire n’émet quasiment pas de CO², les énergies renouvelables, pour la plupart d’entre elles, sont intermittentes et ne permettront pas de répondre à la demande des ménages et des entreprises, ou, devront être couplées à des centrales thermiques polluantes.

De fait, on observe dans cette primaire une défaite de la raison, sommée de s’effacer derrière un catéchisme absurde. XX Rousseau, symptomatique de cet obscurantisme d’un nouveau genre, affirmait récemment que le monde « crève de trop de rationalité et de la place occupée par les ingénieurs ». Dans la patrie de Descartes – certainement canceled pour elle, car le philosophe était un « mâle blanc » –, c’est un comble.

La pensée magique a également la part belle chez EELV. Les deux candidats s’opposent farouchement au libre-échange, destructeur pour notre environnement, M. Jadot évoquant même la nécessaire fin d’une « mondialisation néolibérale écocidaire ». Sur ce point, on peut tout à fait les suivre. Là où on commence à se perdre, c’est quand les mêmes déclarent en chœur leur attachement à la construction européenne et leur volonté de la transformer de l’intérieur. N’est-ce pas l’Union européenne qui a permis une accélération formidable du libre-échange critiqué ? Une grande partie de nos partenaires de l’UE n’y sont-ils pas favorables, entravant toute possibilité de changement au sein de cette organisation ? On comprend ici toute la limite des Verts. Péremptoires en façade, mais défenseurs du statu quo dans les faits.

Le sociétalisme, maladie infantile des Verts

Le programme des candidats illustre par ailleurs un certain refus de la complexité du monde et la volonté de traiter certaines thématiques de façon binaire, ce qui peut paraître étonnant pour XX Rousseau, mais logique pour les enfants de soixante-huitards qu’ils sont : les policiers (blancs) sont violents et discriminent au faciès, les migrants sont des victimes et doivent être accueillis sans distinction, le RSA distribué à tous ; on rase gratis et on offre des droits, sans aucune contrepartie.

Une mesure évoquée par XX Rousseau, sans rapport aucun avec l’écologie, comme la majorité de ses propos, livre une image typique de ce que serait une société dirigée par ces Verts. XX Rousseau, pour permettre aux femmes violées de mieux se défendre devant la justice, propose qu’en cas d’affaire de viol, la charge de la preuve repose sur l’accusé et que l’homme (évidemment) incapable de justifier son innocence soit condamné. Cette législation nous ramènerait en 1793, du temps de la loi des suspects, mais pour une juste cause, cela va sans dire.

Et pourtant, les Français sont de plus en plus nombreux à s’intéresser à la préservation de leur cadre naturel. La machine à laver les cerveaux, que ce soit à l’école ou dans les médias, produit inexorablement ses effets. Les faits aussi, soyons honnêtes, peuvent légitimement inquiéter : surpopulation, raréfaction des ressources, montée des eaux, dérèglement climatique… Il ne s’agit pas de nier ces questions, mais de constater que les Verts discutent beaucoup du sociétal, et assez peu de l’environnement, si ce n’est en proposant des solutions fantaisistes, pour des problèmes bien concrets, d’où leur relative marginalisation.

Sandrine Rousseau, fille cachée d’Eva Joly

Avec XX Rousseau et ses saillies doctrinaires, celle-ci est assurée. On peut le déplorer, ces sujets étant trop importants pour être mis de côté ou pis, accaparés par ces individus. EELV prétend sauver la « planète » et changer le climat, mais dédaigne la France, ses terroirs et ses paysages. L’écologie de ces personnes hors-sol, en phase avec celle de leurs électeurs, issus des métropoles, pourrait se résumer à un écoféminisme mâtiné d’éoliennes et de panneaux photovoltaïques.

Un espace existe pour la naissance d’un grand mouvement, dégagé des marottes des Verts, qui prônerait le respect des identités de notre pays, celle de son peuple, mais aussi de ses paysages, de son patrimoine, de sa faune, de sa flore et de ses coutumes. Une écologie populaire, enracinée dans les territoires et qui serait à proprement parler révolutionnaire.

En 2012, Eva Joly s’était ridiculisée du haut de ses 2,31 %. Qu’adviendra-t-il en 2022 ? Marx, paraphrasant Hegel, assurait que l’histoire se répète deux fois, en tragédie, puis en farce. Il avait tort. L’histoire de ce parti n’a rien de tragique.

1. Sandrine Rousseau ayant fait sienne la proposition d’Éric Piolle de supprimer des documents d’état civil les appellations Monsieur et Madame, trop peu « inclusives », je me permets de leur appliquer cette réforme en remplaçant ces termes par une dénomination chromosomique, scientifique et plus difficilement contestable. Quoi que…

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mardi, 21 septembre 2021

La deuxième guerre du Pacifique

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Renaud Girard

Le 15 septembre 2021, les leaders de l’Australie, du Royaume-Uni et des Etats-Unis ont solennellement annoncé la création de leur nouvelle alliance militaire navale, qu’ils ont baptisé AUkus. En promettant aux Australiens des sous-marins nucléaires d’attaque utilisant de l’uranium hautement enrichi, les Américains
et les Britanniques ont brisé un tabouqui régnait jusque-là dans le petit club des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU : toujours garder pour soi sa technologie nucléaire et ses matériaux fissiles. Il s’agit, chez nos alliés anglo-saxons, d’un changement majeur de vision stratégique. Au-delà d’une brèche dans la doctrine de la non prolifération, il signale que la deuxème guerre du Pacifique a commencé. Cette fois, l’adversaire des thalassocraties anglo-saxonnes n’est pas le Japon et sa « sphère asiatique de coprospérité », mais la Chine et sa volonté d’expulser les Américains d’une vaste zone allant du golfe du Bengale à Hawaï. Cette seconde guerre du Pacifique ne se jouera probablement pas à coups de torpilles. Il sera d’abord un conflit de rapports de force, d’intimidations, de cyberattaques. Depuis Sun Tzu, les Chinois préfèrent gagner les guerres sans livrer bataille.

« Les Américains n’ont strictement rien à faire en Asie ; ce sont des intrus », m’avait déjà expliqué, en 2009, d’une voix douce et ferme, le vice-ministre chinois chargé des Minorités, lors d’une dîner à Pékin, consacré au Tibet. C’était l’époque où les relations sino-américaines étaient pourtant encore excellentes.

Depuis, la marine chinoise a doublé de taille et accaparé, en mer de Chine du Sud, une demi-douzaine d’îlots inhabités, qui étaient des terrae nullius en droit maritime international. Violant une promesse que Xi Jinping avait faite publiquement à Barack Obama, la Chine a militarisé ces récifs, préalablement poldérisés. Elle y a construit des aérodromes, dotés de missiles et de bombardiers stratégiques à long rayon d’action. Elle estime que cette mer, plus vaste que la Méditerranée, lui appartient entièrement et qu’elle est fondée à y faire la loi.

Pourtant, la mer de Chine méridionale baigne aussi les rivages du Vietnam, de la Malaisie, de Brunei et des Philippines. La marine américaine ne s’est pas opposée militairement à ces prédations territoriales, mais elle a toujours poursuivi ses patrouilles au cœur de la mer de Chine méridionale, frôlant les îlots accaparés, afin d’y faire respecter le principe de liberté de navigation.

L’Australie va devenir la base avancée du grand jeu naval américain de « containment » de la Chine dans l’Indo-Pacifique. Les Chinois sont-ils aussi surpris qu’ils le disent ? Ont-ils vraiment rêvé d’un non-alignement australien ? En la gorgeant d’argent, ils ont essayé de faire de l’Australie un vassal. Piqués au vif, les Australiens ont fini par réagir. Ils ont même réclamé, en mars 2020, une enquête internationale sur l’origine du Covid-19. Cette demande a brouillé pour longtemps Pékin et Canberra. Les cyberattaques chinoises sur l’Australie ont crû exponentiellement.

Face à une Administration Biden qui a créé l’Aukus et renforcé le Quad (dialogue de sécurité quadrilatéral entre les Américains, les Japonais, les Indiens et les Australiens), les Chinois ont peut-être perdu un set, mais certainement pas le match. Leur calcul est d’attendre patiemment que les Américains se lassent. Comme ils se sont lassés en Indochine en 1975, en Mésopotamie en 2011, en Afghanistan en 2021.

Au lieu de se laisser aller à une colère puérile, la France devrait tirer profit de son éviction brutale d’Australie pour redessiner sa stratégie. Elle devrait revenir à une stricte indépendance gaullienne, cesser de s’aligner systématiquement sur la politique étrangère américaine, monter son budget militaire à 3 % du PIB, construire une industrie de défense européenne dépourvue de tout composant américain (afin de n’être plus soumise aux procédures Itar), vendre ses armes à qui elle veut sans consulter quiconque, reconstruire un service de renseignement extérieur capable de renseigner. Elle doit aussi consolider sa coopération militaire avec les Indiens et moderniser sa marine, afin de sécuriser sa zone économique exclusive de 11 millions de kilomètres carrés, y compris dans le Pacifique.

Mais son intérêt n’est pas d’entrer dans la deuxième guerre du Pacifique. Elle n’en a pas les moyens et c’est trop loin de chez elle. La Méditerranée reste pour la France sa première urgence stratégique.  La Chine ne veut pas conquérir le monde entier, mais seulement devenir le suzerain de l’Asie. Son premier objectif est de reprendre l’île de Formose. Aux Communes, Theresa May a demandé à Boris Johnson si la Grande-Bretagne entrerait en guerre pour défendre Taïwan. Elle n’a obtenu aucune réponse. Piètre départ de course pour Aukus...

Source : Le Figaro 21/09/2021

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lundi, 20 septembre 2021

Alain Finkielkraut : « Ni scrogneugneu, ni peine à jouir »

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On traite Alain Finkielkraut de « réactionnaire » alors qu’il n’est jamais qu’un résistant. Résistant d’un monde qui confond tout, transforme l’anti-racisme en racisme, le féminisme en haine des hommes, l’égalité en inégalité, et va jusqu’à brouiller les codes du langage en voulant nous imposer une « culture woke » qui est une monstruosité de bêtise en incandescence. Enfin, Finkielkraut homme de gauche hier, ne sait plus de quoi on parle aujourd’hui quand on emploie ce terme. Son dernier livre - l'Après littérature, (Stock) - dézingue allègrement toute cette illusion idéologique qui tend à nous faire prendre les vessies pour des lanternes.

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Entretien dans Libération du 17/09/2021

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dimanche, 19 septembre 2021

Mots gaulois et mots arabes, halte aux mensonges !

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De nombreux mythes, véhiculés par les médias du système ou par l’université, tentent de nier qui nous sommes. La France serait un pays d’immigration, les Français de souche n’existeraient pas, les mots arabes seraient plus nombreux que les mots gaulois dans notre langue… C’est sur ce dernier mensonge que nous allons revenir. Pour ceci nous nous baserons sur l’ouvrage du spécialise de la langue gauloise, Jacques Lacroix, Les irréductibles mots gaulois dans la langue française (Lemme ed.)

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Source : le site Polemia

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samedi, 18 septembre 2021

Vous avez dit médecine ?

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Hervé Juvin

Un vent mauvais souffle sur la France. Jamais la parole publique n’a été aussi discréditée. Rarement les Français ont été aussi divisés. Au-delà de la polémique pour ou contre le pass sanitaire, les questions de libertés publiques qu’il suscite et la corruption massive qu’il suggère ; la question posée est celle que j’avais initiée dans L’Avènement du Corps (Gallimard, 2006) : que se passe-t-il dans une société qui fait de la longue vie, sans accident, sans maladie et sans souffrance, son objectif majeur ? Que se passe-t-il dans une société qui a pour modèle de vie d’en profiter à fond, le plus longtemps possible, avant le déluge ?

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vendredi, 17 septembre 2021

Du contrat du siècle au camouflet de l’année

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Philippe Gélie

Joe Biden est sûrement content de son coup. Après avoir mis un genou à terre en Afghanistan, il se relève et marque un point important face à la Chine en embrigadant l’Australie dans sa nouvelle guerre froide. Le « partenariat stratégique », auquel Londres sert de caution européenne, doit encourager le brutal M. Xi à réfléchir à deux fois avant de provoquer l’Amérique ou ses protégés en Asie. Si, au passage, il faut piétiner un autre vieil allié, sur un Vieux Continent passé au second plan des préoccupations stratégiques, quelle importance ? Le coq français n’a qu’à lisser ses plumes, ravaler son orgueil et compter les milliards perdus de la commande annulée. Le « contrat du siècle» a fait place au camouflet de l’année.

On commence à être habitués aux mauvaises manières de Washington, surtout quand son industrie militaire est en jeu. Ce n’est pourtant que le dé- but. La nouvelle alliance, scellée autour de sous-marins à propulsion nucléaire, projette une coopération étendue à toutes les facettes des « guerres du futur », de la cyber défense à l’intelligence artificielle. L’octroi d’une technologie nucléaire – même non militaire au sens strict – à un pays qui s’en était prudemment tenu éloigné jusque-là change les règles du jeu. Il expose la région indo-pacifique à une dangereuse course aux armements. Sans doute poussé par l’agressivité chinoise,  Canberra  s’engage dans le bras de fer sino-américain, au risque d’être obligé de suivre en cas de conflit ouvert. La mise en garde adressée à la Chine est claire : l’Australie devient une plateforme américaine, susceptible d’accueillir bientôt ses missiles à longue portée et ses bombardiers furtifs. Si nécessaire, il ne lui faudra pas longtemps pour devenir elle-même une puissance nucléaire...

La France paie les pots cassés de ces tensions géopolitiques. Au-delà de la « colère » de ses dirigeants, sa réaction dira quelle place elle occupe réellement dans le grand jeu des puissances. Plutôt que de rappeler un ambassadeur ou de sortir de l’Otan, comme le suggère le bouillant Mélenchon, c’est sa capacité de rallier les Européens au projet d’« autonomie stratégique » qui peut faire la différence. L’urgence est là.

Source ; Le Figaro 17/09/2021

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jeudi, 16 septembre 2021

Entretien d'Eric Zemmour au Point

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Eric Zemmour publie La France n’a pas dit son dernier mot. Le Point a voulu savoir ce qui l’anime et le confronter à ses contradictions. Un entretien à la fois cordial et mouvementé.

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Source ; Le Point 16/09/2021

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lundi, 13 septembre 2021

Qu’ils sont drôles, ces écolos !

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Robert Spieler

Boulevard Voltaire consacre un article très amusant aux journées d’été de la secte gaucho-écologiste. Il note que « le jargon progressiste foisonne, les guillemets pleuvent, des petits points s’intercalent, ici des angli- cismes abscons, là-bas des mots surgis de nulle part. » Les “allumé.e.s”, presque “tou. te.s prétendant.e.s” à la présidence de la République, se sont retrouvés à Poitiers, ville dont une allumée d’élite, Léonore Moncond’huy, est maire. C’est elle qui expliquait que « l’avion ne doit plus faire partie des rêves d’enfants ». Dès le premier jour, ce fut un concentré de charabia. Accrochez-vous. Un « boot camp écoféministe » consacré à « l’empouvoirement » des femmes est proposé aux participants. C’est fort, note Boulevard Voltaire : quatre guillemets, un anglicisme et un mot bizarroïde en une seule phrase ! Important : le boot camp se déroula en « mixité choisie ». C’est quoi, ça ? Après une longue enquête, je suis en mesure de révéler qu’il s’agit d’« exclure la présence de personnes qui feraient partie des groupes dominants et/ou oppressifs » . Il y eut aussi un atelier intitulé « Le temps des nouvelles stigmatisations ». Car les pauvrichonnes et les pauvrichons souffrent atrocement des accusations dont certains les accablent : islamogauchisme, séparatisme, racialisme, indigénisme, décolonialisme et autres féminismes anti-hommes. D’autres ateliers sui- virent. Au programme : « déconstructions diverses et variées, résistance face aux dynamique nationalistes, antieuropéennes, racistes, islamophobes, antisémites ou encore virilistes ».

Comme il se doit, le thème de l’écologie ne fut quasiment pas abordé. Le sommet du délire, on le doit à Sandrine Rousseau, candidate à la candidature à la prochaine élection présidentielle avec, important de le préciser, une équipe de campagne “non racisée”. Cette fanatique du “woke”, à la pointe de l’inclusivité et de la diversité, a un programme « en forme de rééducation », pour reprendre la formule de Boulevard Voltaire : « Une formation obligatoire sur l’inclusion et la diversité sera dispensée à toutes les personnes souhaitant ouvrir une entreprise. Elle sera également proposée à tou.tes les salarié.es et aux employeurs. » L’excitée du bulbe a aussi pour projet de « soutenir les mouvements féministes et écoféministes » (écoféministes, c’est quoi, ça ?) et entend défendre les « droits humains » (sic), y compris pour les femmes de porter la burka en France. Autre importante considération, à méditer : « nous prenons, nous utilisons et nous jetons le corps des femmes, le corps des racisés. Nous ne voulons plus ça et c’est ça, la révolution que je vous propose ». Mais le sommet de l’imbécillité la plus crasse a été atteint avec cette considération de Sandrine Rousseau : « S’il y a des Afghans potentiellement terroristes, il vaut mieux les avoir en France pour les surveiller ». Remarquez que le ministre des Affaires étrangères, Le Drian, ne fait guère mieux quand il exprime son souhait de voir les Talibans former un « gouvernement inclusif » en Afghanistan. Pourquoi pas. On attend avec impatience un gouvernement taliban LGBTQIA+...

Source : Rivarol 8/09/2021

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dimanche, 12 septembre 2021

Le pire ennemi de l’Occident, c’est l’Occident lui-même

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Entretien croisé de Pierre Manent et de Pascal Bruckner.

Il y a vingt ans, les tours jumelles du World trade center s’effondraient à new York, et avec elles, nombre d’illusions intellectuelles. le rêve d’une paix perpétuelle, d’une mondialisation heureuse et d’une convergence démocratique laissait place au retour du tragique. Vingt ans plus tard, les talibans sont de nouveau maîtres de l’afghanistan, des régimes autoritaires s’assument et l’islamisme triomphe en plusieurs points du globe. l’Occident a-t-il encore un avenir ?

Entretien mené par Eugénie Bastié pour Le Figaro 11.09.2021

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jeudi, 09 septembre 2021

Afghanistan : une débâcle militaire et idéologique

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Caroline Galacteros

 Beaucoup a été dit sur le retrait désastreux des forces américaines d’Afghanistan, après 20 ans d’une présence massive et dispendieuse qui a échoué à construire, ou même à ébaucher, un État, des institutions, une armée afghane, moins encore à homogénéiser une société civile autour de valeurs et pratiques occidentales avec lesquelles la structure tribale et clanique du pays comme sa géographie cloisonnée sont par essence incompatibles. Le « cimetière des empires » porte décidemment bien son nom.

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Machine Rousseau rend hommage à Jean-Pierre Belmondo

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Jany Leroy Boulevard Voltaire cliquez ici

Lorsque la surréaliste écolo Sandrine Rousseau apprend le décès de Jean-Paul Belmondo et constate les messages qui fusent de toutes parts, une angoisse l’envahit.

Elle ne le connaît pas. Était-ce un écrivain, un danseur, un cultivateur bio, un animateur télé ? Suite à une enquête intensive, la militante EELV apprend qu’il s’agissait d’un grand acteur. Une figure française. Une légende. Ah ! mon Dieu. Il lui faut réagir aux côtés des grands de ce monde. Après quelques déclarations malheureuses, il est temps d’apparaître normale, équilibrée, dans la droite ligne des officiels sérieux qui rendent hommage à ce monument du cinéma français.

« À moi, smartphone ! À moi, Twitter ! Un message bien senti viendra redorer l’image de Martienne que les médias dressent de mooââ. » 140 signes plus tard, le texte suivant tombe sur les écrans :

« Merci Jean-Pierre #Belmondo d’avoir porté haut le cinéma français. Une dernière

cascade en espérant qu’elle n’ait pas été difficile. »

À la lecture de ces lignes, la stupeur gagne les internautes. Ca alors ! Un « Jean-Pierre » Belmondo qui décède le même jour que Jean-Paul. Quelle coïncidence !

La suite confirme, hélas, que Géraldine Rousseau parle bien du Belmondo Jean-Paul disparu à 88 ans. Au QG des écolos, Yannick Jadot se ressert un verre de Champomy™. « Elle nous tuera tous, les uns après les autres. On ne peut pas lutter contre une athlète de ce niveau. »

À l’entrée en matière pétaradante du tweet succède, toutefois, une petite déception. Blandine Rousseau semble savoir que l’acteur se livrait à des cascades. Pour l’homogénéité de l’ensemble, chacun s’attendait plutôt à une confusion avec Rocco Siffredi via la formule « Une dernière galipette en espérant qu’elle n’ait pas été difficile ». Mais ne soyons pas trop exigeant avec Machine Rousseau. Sa communication est encore balbutiante.

Dans un souci de remise à niveau avec la réalité terrestre, la professionnelle du message halluciné s’est enfermée dans un cinéma avec, pour objectif, de prendre connaissance de la filmographie française de ces trente dernières années. Yannick Jadot a prévenu la presse : « Elle se prépare pour le décès de Fernandel. »

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mercredi, 08 septembre 2021

ERIC ZEMMOUR RELAXÉ DES ACCUSATIONS D'INJURE ET DE PROVOCATION À LA HAINE POUR DES PROPOS TENUS EN 2019

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Source C-News cliquez ici

La cour d'appel de Paris a relaxé ce mercredi 8 septembre Eric Zemmour, qui était poursuivi pour injure et provocation à la haine pour des propos sur l'islam et l'immigration prononcés en 2019.

Dans les motivations de son arrêt, dont l'AFP a obtenu lecture, la cour d'appel a jugé qu'«aucun des propos poursuivis ne visent l'ensemble des Africains, des immigrés ou des musulmans mais uniquement des fractions de ces groupes».

«Il n'est nullement justifié de propos visant un groupe de personnes dans son ensemble en raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée», ajoute la cour, «d'où il suit que les infractions poursuivies ne sont pas constituées».

Lors d'une «convention de la droite» organisée par des proches de Marion Maréchal, le 28 septembre 2019, Eric Zemmour avait prononcé un discours estimant que les immigrés étaient des «colonisateurs» et que la France subissait une «islamisation de la rue». Le voile et la djellaba représentent «les uniformes d'une armée d'occupation», avait-il également avancé.

Il avait été condamné en première instance à 10.000 euros d’amende.

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lundi, 06 septembre 2021

La débâcle afghane

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Les commentateurs racontent – comme souvent – tout et n’importe quoi sur la situation actuelle en Afghanistan. Combien sont allés sur le terrain et connaissent la situation « de l’intérieur » ? Le quotidien Présent a demandé  à Marc Charuel, écrivain, ancien grand reporter pour Valeurs actuelles et correspondant de guerre, de nous livrer son analyse.

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Présent 4/09/2021

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samedi, 04 septembre 2021

Comment rompre avec le déclin français

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Le déclin français est une réalité aux yeux d’une large majorité de Français de souche. Mais une réalité au regard de quoi ? Il ne s’agit pas de céder ici au fameux « hier c’était mieux », ce qui serait l’expression d’une saine nostalgie, mais plutôt de constater que tout ce qui a contribué à constituer ce que nous sommes en termes de culture – notre âme - et de civilisation – nos mœurs - et qui constituent notre ADN, sont aujourd’hui battues en brèche. Autant dire que ce qui nous guette, c’est purement et simplement la disparition d’une France qui n’assume plus son continuum historique. Ivan Rioufol, journaliste et chroniqueur du Figaro en dresse ici le paysage.

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Source : Le Figaro 3/09/2021

 

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jeudi, 02 septembre 2021

La droite, ce grand désert idéologique

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Par Natacha Polony

Une année électorale s’ouvre, et les Français s’aperçoivent que le nombre de candidats à la magistrature suprême est inversement proportionnel à l’appétit des citoyens pour leurs discours et leurs propositions. Une fois de plus Natacha Polony fait preuve d’une redoutable lucidité et dénonce la duperie  des programmes qui n’en sont pas, d’idées qui n’en sont plus.

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Source : Marianne, 2/9/2021

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mercredi, 01 septembre 2021

Un nouveau rousseauisme ?

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Philippe Randa

Les écologistes nous ont habitués à bien des facéties ! A tel point que le commun des mortels se demande même fréquem- ment : « Mais où s’arrêteront-ils ? »

Ainsi, Sandrine Rousseau, candidate à la primaire du parti EELV pour la prochaine échéance présidentielle, a fait fort, trop fort et même excessivement fort dans une déclaration à propos du rapatriement des réfugiés afghans qui posent quelques soucis à la classe politique ces temps derniers ; selon elle, s’« il y a des personnes qui sont dangereuses, qui sont terroristes, ce n’est pas parce qu’ils restent en Afghanistan qu’ils sont moins dangereux... Donc quelque part, le fait de les avoir en France, ça nous permet aussi de les surveiller ».

Dans le mille, Mimine ! En voilà un raisonnement aussi imprévu que nouveau et néanmoins judicieux qui mérite sans doute un premier prix d’humour noir, et même carbonisé !

D’ailleurs, les réseaux sociaux n’ont pas manqué de relayer la dinguerie comme il se doit, propulsant de fait l’Einstein en jupon de la politique verte sinon en tête de la primaire de son parti, du moins en outsider du « Trophée zinzin » 2021.

La France étant une terre d’accueil comme ils sont tant à le répéter, un tel raisonnement pourrait même nous inciter à aller plus loin encore dans le don de notre pays à soulager les tracas de la planète : pourquoi la France ne lancerait-elle pas un appel d’offres à accueillir tous les détraqués de la planète pour mieux les empêcher de nuire... aux autres ?

Après la France « mère des arts, des armes et des lois », selon le poète Joachim du Bellay (Les Regrets, 1558), une France « asile des pleurs, des bombes et de la charia », selon Sandrine Rousseau, vaste pro- gramme !

Force est de constater que les écologistes repoussent sans cesse les limites d’une intelligence qui, à trop forcer sur le vegan comme d’autres sur le gros rouge qui tache, laisse supposer d’inquiétantes mutations de leurs représentants les plus médiatiques... le reste du troupeau n’étant guère en reste, d’ailleurs !

Source : Présent 01 /09/2021

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mardi, 31 août 2021

Présidentielle 2022 : le retour du Polit’circus

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Jean-Pierre Pelaez

Notre vie politique, anesthésiée depuis deux ans par les grandes dissertations sur le Covid, le vaccin et sur la question existentielle du faut-il ne pas vivre pour ne pas avoir 0,19 de chances de mourir si l’on a quatre-vingts ans ?  retrouve des couleurs en cette rentrée, avec le lancement de la campagne présidentielle et le retour du Polit’Circus.

La gauche écolo-foldingue qui parle de tout sauf d’écologie et qui veut accueillir toute la planète en France, terroristes compris, frappe fort. On croyait avec Jadot avoir tout entendu mais dans cette nef, on est toujours dépassé par plus fou que soi et déjà tous les records sont pulvérisés avec Sandrine Rousseau championne de tous les délires intersectionnels, antiracistes, décoloniaux et supragenrés.

La droite mollasse et mollassonne avec Xavier Bertrand en vedette américaine est devenue soudain plus populiste que le peuple le plus populacier, et tient un discours que ne désavouerait pas Marine Le Pen et l’extrême droite, ennemis jurés à qui le chevalier des Hauts de France a récemment barré la toute. Combattant d’une peste noire dont il reprend le discours, ne risque-t-il pas à la fin de se prendre les pieds dans le tapis ?

Et il semble que cette nouvelle pandémie ait gagné du terrain puisque Pécresse elle aussi joue à la Marine, déclarant, le temps d’une campagne, que « la place d’un clandestin est dans un charter » ! Mais les choses s’annoncent mal pour elle : du fait qu’elles s’annoncent bien, les candidats LR affluent, Ciotti, Barnier… Et l’inflation des candidatures pourrait être fatale à cette droite largement majoritaire, si elle ne parvient pas à s’unir. Elle serait une fois de plus la droite la plus bête du monde.

A l’autre bout de l’échiquier, on ne sait si le Parti communiste, dont l’électorat tiendra bientôt dans une cabine téléphonique, présentera un candidat ou bien s’il s’alliera, comme à Paris, au bourgeois honni des Marchais, Duclos ou Thorez, bourgeois devenu aujourd’hui bobo de gauche dont il a repris les grandes thématiques, antiracisme institutionnel, accueil des migrants…

Hidalgo annonce des mesures radicales : alors que depuis le Cap d’Antibes, BHL a lancé un appel urbi et orbi pour résister à la reconquête obscurantiste, la reine des bobos, soucieuse du sort des femmes en Afghanistan, éteindra la Tour Eiffel chaque fois que l’une d’elles sera lapidée. En plus ce sera bon pour la planète, en réduisant les émissions de carbone. Mais les associations féministes ne sont pas encore très mobilisées. Il est vrai qu’avec les fortes chaleurs estivales, elles sont toutes occupées à défendre le port du burkini dans les piscines.

Le dinosaure Mélenchon est toujours là, traversant les siècles et les millénaires, il va certainement proposer d’importer en France le socialisme cubain. Dressé sur ses ergots, il appellera à une révolution pour une France égalitaire où il n’y aura plus ni pauvre ni riche, ni homme ni femme, ni grand ni petit, ni intelligent ni abruti, le tout inscrit dans la constitution d’une République qui se confondra avec lui-même.

Marine Le Pen attend sa revanche, elle a perdu la première manche, elle veut gagner la seconde au cours d’un grand débat télévisé où Macron, tout fier du bilan qu‘il va présenter aux Français dira que si ce n’est pas bien, il promet de faire mieux la prochaine fois…

Et ce n’est pas tout : pour le folklore, il y aura bien un candidat/candidate des travailleuses/ travailleurs et, espérons-le, quelques surprises de dernière minute pour pimenter les débats. Entrez, mesdames et messieurs, entrez, le spectacle commence !

Source : Site Boulevard Voltaire

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lundi, 30 août 2021

Mutation démographique : la fin d’un déni

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Mathieu Bock-Côté

Ils se disent étonnés, surpris, bouleversés, ébaubis. Qui ? Tous ceux qui font semblant de découvrir la grande mutation démographique dans laquelle la France s’est engagée depuis des décennies. Vraiment ? Pourquoi personne ne leur avait rien dit ? Ils veulent bien le croire, désormais, suite à la révélation par Causeur d’une grande étude à partir des données de l’Insee de France Stratégie, un organisme de prospective rattaché au premier ministre et réalisée en 2020, portant sur la proportion de la population d’origine extra-européenne en France. Dans certains quartiers et certaines villes, elle est très clairement majoritaire.

Et le phénomène dépasse largement, désormais, la Seine-Saint-Denis. Des villes comme Rennes et Limoges et bien d’autres sont concernées par cette mutation démographique.

Le parti médiatique est désemparé. Auparavant, il voulait voir dans l’immigration massive un fantasme et ceux qui osaient le contredire d’une manière ou d’une autre étaient accusés de basculer dans le complotisme nauséabond et de relayer une théorie conspirationniste. Ils risquaient l’extrême-droitisation, le bannissement civique. Ils devenaient les parias et les maudits d’une classe politico-médiatique fonctionnant au déni sur ce sujet.

Aujourd’hui, les « dénieurs » prennent acte de cette mutation mais la jugent lumineuse en répétant que « la diversité est une chance pour la France ». Ils accusent évidemment ceux qui s’en inquiètent de vivre dans le passé, de cultiver la nostalgie, d’appartenir au monde d’hier, et de sentir la poussière. Fier rallié à la diversité en marche, c’est avec des trémolos dans la voix que Jean-Luc Mélenchon parlait il y a quelque temps de la créolisation de la France.

Certes, cette grande mutation cause quelques soucis chez ceux qui habitent encore, au moins à temps partiel, le monde réel. François Hollande n’avait-il pas déjà osé parler d’une situation objective de « partition » ethnique ?  La formule est confirmée par les faits et l’étude de France Stratégie parle pudiquement quant à elle de ségrégation résidentielle. Les prénoms d’origine étrangère qui deviennent la norme dans certains quartiers ne témoignent-ils pas d’une forme de sécession, les codes culturels du pays d’origine s’imposant même au-delà d’une génération ? La transformation des territoires perdus de la République en zones perdues de l’identité française n’est-elle pas au cœur de l’actualité depuis des années ? Un islam conquérant n’est-il pas en train d’imposer ses mœurs dans un nombre croissant de quartiers ?

Tout n’est donc pas rose. Mais s’il s’agit de reconnaître quelques ratés à cette mutation, pourquoi ne pas en faire porter la responsabilité à la population historique française ? Tel est le pari des élites diversitaires qui l’accuseront donc de manquer d’enthousiasme pour la « mixité sociale ». Elles insistent : les vrais coupables ne seraient-ils pas ces Français qui goûtent bien peu l’exil culturel dans certains quartiers de leur propre pays et font ce qu’ils peuvent pour continuer de vivre encore dans une France ressemblant culturellement à ce qu’on appelait traditionnellement la France ? Parce qu’ils fuient les quartiers démographiquement modifiés, ne sont-ils pas les premiers responsables de cette France morcelée ? Ceux qu’on appelait hier les « Français de souche » sont les vrais séparatistes, osent-ils affirmer. Évidemment, le parti du « circulez, y a rien à voir » ne désarme pas. Les démographes lyssenkistes répètent que le pourcentage d’étrangers en France ne varie pas, en oubliant de préciser qu’il n’en est ainsi qu’en raison du nombre très élevé de naturalisations et de la législation sur le droit du sol.

Le droit devient étranger aux mœurs, au point même de se définir contre elles et de les assimiler à un système discriminatoire à déconstruire. Beaucoup parleront lyriquement de la France d’aujourd’hui, à laquelle il faudrait s’adapter. Le peuple français historique, lui, devient finalement une composante parmi d’autres de cette nouvelle France. Le fait est là : bien des Français se sentent désormais étrangers là où ils vivent, en leur propre pays, le seul qu’ils aient, car ils n’ont pas de patrie de rechange. Ils s’inquiètent : seront-ils un jour un résidu historique, puisqu’on leur promet un destin de moignon démographique ?

L’assimilation des immigrés est possible seulement si le peuple historique d’un pays impose encore sans ambiguïté sa culture de référence. Il n’en est plus ainsi. Un pays ne saurait être indifférent à la population qui le compose. Et devenir minoritaire chez soi est un drame pour n’importe quel peuple.

Source : Le Figaro 28/08/2021

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