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dimanche, 20 mars 2022

Algérie, le piège gaulliste

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Les éditions Perrin viennent de publier un ouvrage intitulé Algérie, le piège gaulliste, signé Henri-Christian Giraud, ancien rédacteur en chef au Figaro Magazine. Un ouvrage édifiant, et éclairant sur De Gaulle et sur sa gestion de la guerre d’Algérie.

Breizh-info.com : Vous allez à contre-courant de la doxa actuelle en évoquant notamment le fait que le général de Gaulle savait parfaitement où il voulait aboutir, c’est-à-dire à l’indépendance de l’Algérie. Pourquoi cela ne fait-il pas consensus chez les historiens ?

Henri-Christian Giraud : Parce qu’ils ignorent ou écartent certains faits qui, à mes yeux, confirment que de Gaulle voyait en réalité plus loin que l’indépendance qui n’était pour lui que le moyen et le paravent -gratifiant car dans l’air du temps -, pour un dégagement sans retenue. Ce qui, par-delà l’incontestable aboutissement du projet gaulliste, explique la tragédie humaine finale : la néantisation des pieds noirs et des harkis, dont même les gaullistes les plus fervents ont encore aujourd’hui moralement du mal à concevoir la nécessité. C’est qu’ils ne voient pas – ou ne veulent pas voir – la raison gaulliste des massacres, or il y a bien une raison gaulliste des massacres : « Je ne suis bien que dans la tragédie », disait de Gaulle pour lequel, contrairement à Camus, la tragédie est une solution. Ou pour être plus précis : la solution passe par la tragédie. Concrètement, cela s’est traduit pour de Gaulle par un renversement des alliances au profit du seul FLN et par la désignation d’un ennemi commun : le camp pro-Algérie française.

Breizh-info.com : De Gaulle a-t-il finalement menti à tout le monde ?

Henri-Christian Giraud : De Gaulle disait à chacun ce que chacun voulait entendre. « Il y avait autant de De Gaulle que de catégories d’interlocuteurs », a écrit Peyrefitte, bien placé pour le savoir. Raymond Aron est encore plus dur : « Dans cette affaire algérienne, de Gaulle a menti à tout le monde, mais (…) sans ses mensonges, il n’aurait pas pu faire la paix en Algérie. » Aron ne se contente pas de constater l’apocalypse finale mais, à travers le mensonge, en pointe la cause : la solution par la tragédie. Reste à savoir ce que vaut une paix fondée sur le mensonge. Car l’histoire écrite par de Gaulle ne s’est pas arrêtée et, bien au contraire, a poursuivi son chemin dans la voix tracée par ses soins, affectant à divers niveaux l’unité politique du peuple français. D’où l’origine d’un malaise qui ne passe pas.

Breizh-info.com : Pourquoi voulait-il l’indépendance ?

Henri-Christian Giraud : Pour des raisons financières, car l’Algérie était coûteuse (l’exploitation du pétrole n’en était qu’à ses débuts) et pour éviter à la France, ce qui était louable, une algérianisation progressive de son territoire et de ses mœurs, mais le traitement gaulliste de l’affaire algérienne a finalement abouti à son exact contraire, car l’immigration a été rendue effective par les Accords d’Evian et, très précisément, par l’article 2 des dispositions générales de la Déclaration des garanties : « Sauf décision de justice, tout Algérien muni d’une carte d’identité est libre de circuler entre l’Algérie et la France » et par l’article 7 de la Déclaration relative à la coopération économique et financière, selon lequel tout Algérien a, à tout moment, la possibilité de venir résider en France et d’y bénéficier des avantages sociaux. C’est sous la présidence de De Gaulle entre 1962 et 1969 que l’immigration a plus que doublé (or elle avait déjà doublé entre 1954 et 1962) et pris son essor pour ne plus s’arrêter en raison notamment des politiques de ses successeurs.

Breizh-info.com : Vous avez eu accès à des archives inédites ?

Henri-Christian Giraud : Pour certaines, curieusement non exploitées comme les mémoires d’Alfred Sauvy et celles du commandant Vincent Monteil un arabisant distingué converti à l’Islam et auteur d’une note d’information qui a conduit de Gaulle à proposer dans sa conférence du 30 juin 1955 « l’intégration de l’Algérie dans une communauté plus large que la France » donc dans une ensemble fédéral. Phrase passée totalement inaperçue à l’époque. Aucun grand quotidien, ni le Monde, ni le Figaro, ni l’Humanité ne la mentionne. Quant aux archives inédites elles sont tirées du journal de Vinogradov, l’ambassadeur soviétique à Paris, à qui Gaston Palewski, le missi dominici de De Gaulle auprès du Kremlin depuis toujours (novembre 1940), annonce le 10 octobre 1956, trois semaines avant l’expédition de Suez, l’arrivée imminente de De Gaulle au pouvoir et son intention de négocier immédiatement avec les représentants du FLN. Ce faisant, de Gaulle renverse le triptyque de Guy Mollet : « cessez-le-feu, élections, négociations », et privilégie un processus politique plus en accord avec les exigences dudit FLN. Lorsqu’il affirme qu’il ne se sent bien que dans la tragédie, de Gaulle satisfait-il un besoin intime ? Nul doute qu’il agit à la fois par calcul et par tempérament. De Gaulle se voit en guerrier de la politique.

Breizh-info.com : Comment expliquez-vous que le récit de la guerre d’Algérie soit si partisan, si idéologisé, si repentant aussi ?

Henri-Christian Giraud : Pour arriver à ses fins, de Gaulle a dû convertir la victoire en défaite. Résultat : le 9 mars 1961, il accepte que le cessez-le-feu ne soit pas un préalable pour l’ouverture de négociations ; le 6 avril, il accepte que le FLN soit l’interlocuteur unique et le représentant exclusif du peuple algérien; le 5 septembre, il reconnaît la souveraineté algérienne sur le Sahara ; le 18 février 1962, il abandonne le sort des populations européenne et musulmane à la discrétion du FLN. La négociation a tourné ainsi à l’habillage diplomatique d’un abandon pur et simple et le 19 mars, c’est la France qui vient à Canossa, avec tout ce que cela veut dire d’humiliation à venir. On n’en est pas sorti avec un président qui a taxé la colonisation française de « crime contre l’humanité », bouclant ainsi à sa façon la boucle gaulliste. Et la France vaincue, enchaînée à sa défaite, n’en finit pas de la payer. Le piège gaulliste est devenu une machine infernale.

Source :site Breizh.info

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vendredi, 18 mars 2022

La France volcanique, sujet accessoire

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Yvan Rioufol

L’alerte de Jacues Chirac est restée fameuse : « Notre maison brûle et nous rgardons ailleurs ». Le chef de l’Etat s’exprimait au Sommet de la Terre, en 2002,à propos du réchauffement climatique. Depuis,
ce thème sert de prétexte, chez nos rois fainéants, pour évacuer les urgentes questions nationales. La France est volcanique, mais les « élites » n’ont d’yeux que pour l’Ukraine. La Corse s’enflamme, la nation se déglingue, des citoyens se vivent comme étrangers chez eux. Pourtant, Emmanuel Macron persiste à survoler ces péripéties vulgaires. Il y a une semaine, c’est à Versailles qu’il a voulu relancer, à l’occasion d’un sommet des vingt-sept pays de l’UE, son projet d’Europe souveraine. Cependant, ce lieu royal reste la malédiction des puissants quand ils y viennent pour se protéger
du peuple. Le Sommet a accouché d’une souris : l’Europe continuera à acheter le gaz et le pétrole russes qui financent la guerre de Poutine.

Où est passé le Macron du 4 octobre 2016 qui dénonçait, à Strasbourg, la « démocratie confisquée » et « un entre-soi de la vie politique » ? Le futur président promettait de réconcilier les Français avec la politique et de corriger « le sentiment de n’être pas justement représenté ». La société civile était appelée, disait-il, à devenir le nouvel acteur devant révolutionner un système ankylosé. Superbe ! Toutefois, à l’issue de son quinquennat, que voit-on ? Un monarque esseulé, capricieux, narcissique et bavard. Jamais la démocratie française n’a été tant maltraitée. Elle a été abîmée par le constant mépris présidentiel porté à « ceux qui ne sont rien » et à l’inquiétude populaire réduite à une « lèpre qui monte ». Les contre-pouvoirs se sont rangés, sous l’effet d’une solidarité de caste, à la volonté de l’habile hypnotiseur. Sa constance pour la construction d’une Europe supranationale a révélé son inefficacité.

La fabrique du consensus, appuyée par les sondeurs, estime acquise la victoire du président sortant. Parce qu’on ne change pas de monture au milieu du gué, la guerre entre la Russie et l’Ukraine imposerait une reconduite de Macron comme une évidence. Le chef de l’État est resté, en effet, un interlocuteur de Poutine. Il n’a su, pour autant, se tenir à une nécessaire neutralité diplomatique. Les négociations qui ont été relancées lundi entre les deux parties n’ont apparemment pas eu besoin de son intermédiaire. C’est à des interlocuteurs britanniques que Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, a admis mardi s’ouvrir à un compromis : « Il faut reconnaître que l’Ukraine ne pourra pas intégrer l’Otan. » Le drame que subit ce pays doit-il faire renoncer les Français à juger Macron sur son bilan ? Lundi soir, c’est un faux débat qui a réuni sur TF1 une partie des candidats, contraints à des monologues. Jeudi, le président a néanmoins tenu une conférence de presse.

Voici plus de deux ans que le discours officiel, repris par le panurgisme médiatique, répète : « Il n’y a pas d’alternative. » La politique sanitaire, centralisée et uniformisée, s’est imposée en terrorisant l’opinion sur une épidémie en réalité peu létale. Depuis, la guerre et son manichéisme ont remplacé le Covid dans les esprits. Une même pensée unique a repris place pour consolider une commode unité nationale autour du président. Macron doit être encouragé dans son rôle intérimaire de président  de l’UE. Il n’est pas obligé, pour autant, de se mettre régulièrement en scène sur les réseaux sociaux, en se présentant en combattant pas rasé, vêtu comme lundi d’un sweat-shirt des commandos parachutistes. La guerre des images est un artifice pour esquiver les contradicteurs. Le chef de l’État promet, s’il est réélu, le « débat permanent ». Mais c’est maintenant qu’il doit avoir lieu !

Autorité de façade

L’État feint une autorité qu’il n’a plus. Confronté à l’insurrection de la jeunesse corse, c’est par la capitulation que le gouvernement a choisi une nouvelle fois de répondre. Il avait déjà reculé devant les violences des zadistes de Notre-Dame-des-Landes, opposés à un aéroport approuvé par référendum local. Il avait reculé devant les « gilets jaunes ». Mercredi, le ministre de l’Intérieur  a annoncé être « prêt à aller jusqu’à l’autonomie » de l’île, en dépit de la république « une et indivisible ». En réalité, les émeutes de Bastia et d’Ajaccio, suscitées par l’agression d’Yvan Colonna par un islamiste dans sa prison d’Arles, sont les symptômes extrêmes d’une société oubliée, en rupture avec l’étouffant étatisme jacobin. Colonna a été concondamné pour l’assassinat du préfet de Corse, Claude Érignac, le 6 février 1998. Reste qu’un État qui se dit protecteur se doit d’assurer aussi la sécurité d’un détenu sous haute surveillance. Or Colonna a été étranglé le 2 mars (il est encore dans le coma) par un prisonnier djihadiste camerounais qui avait, lui, un statut d’auxiliaire d’entretien dans la prison. Cette mansuétude de l’administration pénitentiaire pour un fanatique de la guerre sainte est à l’image d’un pouvoir qui ne sait plus se garder de ses ennemis dès lors qu’ils sont issus de la diversité.

Le chaudron corse rappelle, avec ses revendications nationalistes et identitaires, le désintérêt des « élites » mondialistes pour les états d’âme existentiels. Le camp de la Raison croit pouvoir gérer la France avec des experts et des technocrates. Or ce n’est pas respecter les Français que de les déresponsabiliser en achetant leurs ressentiments. La première mesure annoncée par le candidat Macron a été la suppression de la redevance télé. Cette annonce a été suivie par une baisse de 15 centimes par litre d’essence, qui interviendra dix jours avant le premier tour. Mardi, le point d’indice des fonctionnaires a été débloqué afin de permettre des augmentations de salaires. Mercredi, une série d’aides aux entreprises a été promise. Le gouvernement a, en outre, levé en début de semaine l’obligation de porter le masque dans des lieux clos (sauf les transports). Le passe vaccinal a été « suspendu ». Une réforme des retraites abandonnant le contesté système à points a été annoncée. Le « plan de résilience » de Macron, avatar du « quoi qu’il en coûte », s’annonce comme le moyen de dépolitiser les débats grâce à l’argent magique, en jurant ne pas tomber dans l’électoralisme. Oui, les Français sont pris pour des sots.

France désarmée

Et ceci : le sénateur Christian Cambon (LR) a estimé, mardi, que l’armée française n’avait une autonomie de munitions que de quatre jours au maximum. La France est désarmée. Vite ! Regardons ailleurs...

Source : Le Figaro 18/3/2022

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jeudi, 17 mars 2022

Ce que veut la Russie

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Anne Le Pape

Tenant à donner à la presse « des nouvelles alternatives », autres que celles données par la plupart des médias européens, et étant donné la fermeture de Sputnik et RT France, M. Alexey Meshkov, ambassadeur de la Fédération de Russie en France, a tenu à donner une conférence de presse le mardi 15 mars dans sa résidence de la rue de Grenelle, devant une vingtaine de journalistes, principalement d’agences de presse (Reuters, AFP, Associated Press...), mais aussi de Présent.

L’ambassadeur a tout d’abord rappelé la date du début des hostilités, celle du 24 février... 2014, date du coup d’Etat armé à Kiev. Les habitants du Donbass y étant opposés ainsi que ceux de Lougansk se sont alors vus bombardés par les Ukrainiens – cette « guerre » ne suscitant aucune réaction de la part des Occidentaux. Les accords de Minsk prévoyaient la réintégration pacifique de ces régions dans l’Ukraine, avec un statut d’autonomie. Mais Kiev ayant préparé pour le mois de mars une opération militaire d’envergure contre ces deux Républiques, la Russie s’est vue obligée de réagir. Son but ? Démilitariser l’Ukraine en lui laissant un statut neutre et ne pas la voir transformée en bastion antirusse comme cela a été le cas ces derniers temps, les exercices conjugués de divers membres de l’Otan constituant une menace pour la Russie. Et la « dénazifier », avec l’interdiction de mouvements néo-nazis sur le territoire ukrainien et l’abolition des lois antirusses (comme l’interdiction de la langue russe).

Des questions

L’ambassadeur a répondu ensuite à de nombreuses questions, dont nous n’évoquerons que les principales.

Le départ du président ukrainien est-il une condition exigée par les Russes ? La réponse : « Il existe une différence cruciale entre nos partenaires occi- dentaux et nous : l’Otan et les Etats Unis, en Irak et en Syrie, avaient pour objectif principal un changement de régime. Ce n’est pas le cas des Russes. Aux Ukrainiens de fixer leur avenir. »

Au détour d’une réponse, M. Meshkov rappelle l’envoi récent d’un missile balistique (ce qui suppose un ordre venu de haut) sur un quartier résidentiel de Donetsk, ayant fait 20 morts, 30 blessés et détruit des infrastructures : pourquoi n’en parle-t-on pas ?

- Qu’en est-il d’une éventuelle aide économique et militaire chinoise ? « Fake news, qui témoigne des efforts énormes des USA pour impliquer le plus possible de pays dans les sanctions. »

- Les sanctions, justement ? « On constate une véritable “course” entre les pays occidentaux, à qui sévira le plus contre la Russie. Non seulement pour nous, mais pour vous, ces sanctions seront un coup très dur », prévient M. Meshkov.

- Si l’Ukraine rejoint l’Otan, que se passera-t-il ? « Une guerre entre la Russie et l’Otan, déclare-t- il. L’Otan est-elle prête à la mener ? »

- Quelle réaction avez-vous quand vous entendez votre président traité de dictateur ? « Moi qui suis né en Union soviétique et qui ai vécu l’avènement de la démocratie dans mon pays, je sais faire la différence entre une démocratie et une autocratie », précise-t-il.

Et Alexey Meshkov de conclure : « Quoi qu’il arrive, le peuple russe et le peuple français garderont toujours du respect l’un pour l’autre. Lorsque nos deux pays ont travaillé ensemble, nous avons constaté des progrès. Mais quand d’autres pays nous ont séparés, il n’en est rien sorti de bon, ni pour les uns ni pour les autres. Car certains pays veulent voir la Russie disparaître de la carte du monde, et nous le savons. »

Source Présent 17/3/2022

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Si vis pacem…para bellum

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L’éditorial de Natacha Polony dans Marianne, est toujours aussi lucide et plein de bon sens. Il ne s’agit pas d’être pour ceci ou contre cela. Il s’agit de tenir compte de la réalité, tout simplement.  Comment se fait-il que nos soi-disant responsables tant Français qu’Européens soient si aveugles ? Car les conséquences économiques du conflit ukrainien – après la pandémie -, vont tomber en cascade et c’est une fois encore l’Europe qui paiera le prix fort.

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Source : Marianne 17/3/2022

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mercredi, 16 mars 2022

La facture arrive

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Gaëtan de Capèle

Il est toujours hasardeux, en économie, de se risquer à l’art de la prévision. Souvenons-nous, c’était il y a quelques mois à peine : la crise sanitaire surmontée, on nous promettait que les choses rentreraient dans l’ordre sans tarder. La croissance reviendrait et la flambée des prix, alimentée par des goulots d’étranglement bientôt résorbés, s’estomperait rapidement. On pouvait rêver... jusqu’à ce que surgisse le cygne noir de la guerre en Ukraine. Le scénario féerique d’une reprise sans accroc fait désormais place au spectre de la stagflation : un ralentissement de la croissance et un emballement de la machine inflationniste. Le pire n’est jamais certain, mais, aujourd’hui, tout le monde se trouve pris à la gorge. Les entreprises, qui voient leurs coûts exploser au rythme des prix de l’énergie et des matières premières. Les ménages, qui en subissent le contrecoup en faisant le plein de leur voiture ou en remplissant leur Caddie. Les revendications salariales se généralisent. Des mouvements sociaux commencent à poindre. Bienvenue en terra incognita. Confronté à cette situation à un mois d’une élection présidentielle placée sous le signe du pouvoir d’achat, le gouvernement fait ce qu’il sait faire de mieux : des chèques en bois. Près de 26 milliards d’euros pour alléger la seule facture énergétique, en attendant le « plan de résilience » et une revalorisation cet été des salaires des fonctionnaires. La France ne disposant d’aucune marge de manœuvre budgétaire, cette débauche d’argent public vient instantanément gonfler un endettement déjà hors de contrôle. À ceux qui s’inquiètent de l’inexorable dérive des comptes nationaux, on oppose une réponse désarmante : il suffira de récolter les fruits de la croissance pour boucher les trous. L’irruption de l’inflation et le ralentissement attendu de l’activité rendent ce calcul plus que douteux. La perspective d’une hausse des taux d’intérêt, déjà enclenchée aux États-Unis, assombrit encore l’avenir de ceux qui, comme nous, croulent sous les dettes. Après des années d’un argent magique dont nous n’avons rien fait, la facture arrive.

Source :Le Figaro 16/03/2022

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mardi, 15 mars 2022

† JEAN-PIERRE RONDEAU, FRANÇAIS D’ALGÉRIE

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Philippe Randa

L’engagement politique nuit souvent à une belle carrière professionnelle, entend-on souvent : « Ah ! s’il n’avait pas de telles idées ! »… Enfin, pas les idées de la « bien-pensance », bien sûr, qui, pour certains, sont plutôt gage de « coup de pouce citoyen » pour « faire de bons coups » surtout entre coquins.

Oui, mais… le talent, la droiture, la conviction, l’engagement, la fidélité, la camaraderie, toutes ces sortes de choses démentent parfois de telles affirmations…

La preuve par Jean-Pierre Rondeau que les suites d’une longue maladie, comme on dit pudiquement, ont fini par emporter à 79 ans.

Président, puis président d’honneur des Anciens du lycée Lamoricière d’Oran, il a été de ces pieds-noirs qui s’étranglaient d’une juste indignation depuis qu’ils avaient appris, législation française oblige, qu’ils seraient « nés à l’étranger ». On le serait à moins quand on a témoigné comme lui qu’« aujourd’hui, notre histoire est de plus en plus trafiquée. Demain, nos enfants oublieront, si ce n’est déjà fait ou s’ils l’ont jamais su, pourquoi et comment nous sommes partis, victimes d’un nettoyage ethnique non reconnu pour nous ».

Ces mots sont extraits de la préface d’Aspects véritables de la rébellion algérienne suivi d’Algérie médicale, livre de documents sur les crimes et horreurs du FLN, véritable outil de réinformation quant aux risques à venir, en provenance de certains mouvements islamistes, qu’il a bien voulu présenter pour l’édition que j’en fis, à sa demande, aux éditions Dualpha, il y a… 21 ans : « Publie ces documents, c’est important », m’avait-il dit alors.

Je l’avais fait autant par intérêt historique que pour lui faire plaisir : une bonne action étant parfois récompensée, ce livre lancera ma collection « Vérités pour l’Histoire » où des dizaines d’autres livres sur l’Algérie française et l’OAS suivront. Merci, Jean-Pierre !

Oui, Jean-Pierre Rondeau ne renia jamais ses origines, son passé militant, ses convictions, ses engagements comme administrateur de plusieurs associations pieds-noirs… et n’en fit pas moins une brillante carrière, politique comme maire adjoint des Pavillons-sous-Bois (93) et surtout professionnelle dans la gestion de patrimoine ; rappelons qu’il fut (entre autres) PDG fondateur en 1994 de MEGARA Finance SA, président fondateur en 2005 de La Compagnie des CGPI (ex-CIF-CGPC) et l’administrateur de la Chambre des propriétaires…

Jusqu’à ses derniers mois, il publiait une lettre de réflexions sur le patrimoine et j’avais été particulièrement frappé par cet avis sur la crise économique : « La Covid n’est qu’un révélateur et un accélérateur de la débauche des Etats (endettement), des banques centrales, de la dérégulation des marchés, de l’inversion des critères d’appréciation et de la création des bulles »… et plus encore par cette (funeste) prédiction : « Oui, la fiscalité va s’alourdir, de même que les prélèvements sociaux, alors que les contreparties sociales et de santé et les services de proximité vont continuer à être réduits. Les retraites et pensions de réversion vont être rognées au nom de slogans démagogiques (partage entre générations, par ex.), alors qu’il s’agit de combler les gaspillages de l’Etat. »

Funeste présage sur une France que, malgré toutes les épreuves qu’elle imposa au natif d’Oran qu’il resta jusqu’à son dernier souffle, malgré toutes les trahisons politiques successives de nos dirigeants, malgré la rage qui était la sienne et l’écœurement, qui prenait chez lui la place de la révolte, pour nos élites politico-médiatico-moralistes, Jean-Pierre Rondeau aima toujours. Passionnément. 

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lundi, 14 mars 2022

ESPAGNE : LA DROITE NATIONALE ENTRE POUR LA PREMIÈRE FOIS DANS UN GOUVERNEMENT RÉGIONAL

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Xavier Eman Présent cliquez ici

C’est une petite révolution dans le paysage politique ibérique. Le parti nationaliste espagnol Vox va en effet faire pour la première fois son entrée dans un gouvernement régional, dirigé par la droite en Castille-et-Léon (centre), ont annoncé jeudi 10 mars cette formation et le Parti Populaire (PP, droite).

«Nous sommes parvenus à un accord de législature avec Vox (…) qui va permettre l’entrée en fonction d’un gouvernement stable et solide», a déclaré sur Twitter le président sortant de cette région, Alfonso Fernandez Mañueco (PP), qui va pouvoir être reconduit dans ses fonctions grâce à cet accord.

Vox a indiqué de son côté qu’il détiendrait la vice-présidence du gouvernement de cette région proche de Madrid, qui dispose, comme les autres régions d’Espagne, de très larges compétences dans ce pays très décentralisé.

Lors d’un scrutin anticipé en février en Castille-et-Léon, remporté par le Parti Populaire (PP) mais sans majorité absolue, Vox avait totalisé 17,6% des suffrages et 13 sièges de députés régionaux sur 81 (contre un seul au dernier suffrage).

Le parti socialiste au pouvoir en Espagne a évidemment immédiatement dénoncé, des trémolos scandalisés dans la voix, l’entrée de Vox au sein de ce gouvernement régional, qualifiant l’accord avec le PP de «pacte de la honte»

Il ne reste plus qu’à espérer que cette expérience « d’union des droites » soit plus probante et efficace que celles, par exemple, qu’a pu connaître l’Italie et qui ont abouti à des fiascos tant pratique qu’idéologique.

 

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dimanche, 13 mars 2022

L’Europe piégée par l’Allemagne

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Dans un contexte de tensions géopolitiques entre la Russie et les États-Unis, le choix allemand de sortir du nucléaire risque de se traduire par une forte hausse des prix payés par les consommateurs européens. Frédéric Paya, dans Valeurs actuelles dresse un état des lieu.

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vendredi, 11 mars 2022

Le bon sens d’Andreï Makine

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L’académicien franco-russe, prix Goncourt 1995, s’afflige de voir l’Ukraine transformée en « chaudron guerrier ». Il se défend d’être pro-Kremlin et regrette « une vision manichéenne qui empêche tout débat et toute compréhension de cette tragédie ». Pour l’écrivain, un cessez-le-feu nécessite la prise en compte du point de vue russe. Il affirme que -à tort ou à raison-  le bombardement de Belgrade par l’Otan en 1999 sans feu vert des Nations unies a été vécu par les Russes et leurs dirigeants comme « une humiliation et un exemple à retenir ». L’homme de lettres déplore de même que l’Union européenne n’ait pas condamné le bataillon Azov, qui, selon lui, revendique une idéologie néonazie et fournit ainsi un prétexte à la propagande du Kremlin et à ses amalgames. « L’Europe est un Titanic qui sombre et d’un pont à l’autre, on se bat », se désole Andreï Makine.

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Source : Le Figaro 11/03/2022

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L’Europe au cœur du conflit

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La guerre déclarée par les Russes à l’Ukraine a déclenché une réprobation quasi planétaire et un lot inédit de sanctions économiques destinées à mettre la Russie de Poutine à genoux.  Les Européens sont évidemment les premiers visés pour la bonne raison que nos économies dépendent en partie du gaz et du pétrole russe. Le Nouvel économiste dresse un premier état des lieux.

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jeudi, 10 mars 2022

Patriotisme, souveraineté, nation

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Natacha Polony, dans la dernière livraison de Marianne, pose la question de savoir que ce qui vaut pour l’Ukraine vaut-il également pour la France ? Histoire de nous préciser avec justesse ce qu’implique les notions de patriotisme, de souveraineté et le recours nécessaire à la nation. En ces temps de confusion politique et mentale, une petite explication de texte ne fait pas de mal.

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Les russes boucs émissaires universels

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Etienne Defay

 L’invasion militaire de l’Ukraine par les forces armées russes a provoqué une mobilisation internationale inégalée depuis des décennies. Pour certains, la situation a des allures de guerre froide ressuscitée avec le retour de lz menace des chars russes qui « sur ordre du Kremlin peuvent franchir le Rhin » pur reprendre la chanson du chateur antisoviétique Jean-Pax Méfret.

Mais la situation est loin d’être comparable. Seule l’Ukraine est concernée et l’empire soviétique, du moins l’emprise de la Russie sur les pays de l’Est, se réduit comme peau de chagrin. Autre différence profonde, l’omniprésence des réseaux sociaux permet à l’opinion publique de suivre cette guerre en temps réel. En suivant les bons canaux et les bons réseaux, on peut suivre cette guerre comme on le ferait d’une série américaine. Las. Les injonctions émotionnelles ont pris le pas sur le recul et la raison. Entre les traditionnels va-t-en- guerre du centre-gauche qui préconisent une guerre totale face à la Russie comme ils avaient incité à intervenir en Libye avec le succès qu’on leur connaît et les ministres bien à l’abri derrière un studio de radio annonçant à qui voulait l’entendre que nous mènerions une guerre économique, force est de constater que la raison a déserté.

On soutient l’Ukraine comme on a boycotté les JO de Pékin, marché pour le climat, milité pour les trois doses de vaccins, lutté contre le retour des heures sombres et la menace fasciste. En bref, on a besoin de cause pour maintenir un pouvoir en place. Cette cause, aujourd’hui c’est le bouc émissaire, à l’ instar des lapidations publiques où chacun pouvait apporter sa pierre à l’exécution, il fait bon de se montrer en train de persécuter du Russe. Ainsi, chez nos voisins belges, on coupe les bourses des étudiants russes. A Toulouse, on pousse le directeur d’un théâtre à la démission en voulant le forcer à prendre position. On déprogramme le Bolchoï, on menace les restaurants russes, on lance des cocktails molotov contre leurs institutions. Au nom des droits de l’homme, on exclut la Russie de la Coupe du monde de football devant se jouer au... Qatar ! Il n’est venu à l’idée de personne que le simple fait de jouer au Qatar était une gifle administrée à ces mêmes droits de l’homme. Mais ce n’est pas tout, les chats russes sont privés de compétition internationale et les athlètes handicapés de ce pays privés de Jeux paralympiques. Au nom du bien évidemment.

Dans ce contexte, la commission européenne par la voix d’Ursula von der Leyden a interdit sur le territoire européen la chaîne RT et le média Sputnik. En cause ? Le fait qu’ils seraient un vecteur de la propagande russe. Passons sur le fait qu’en matière de propagande, le service public français n’a rien à envier au Kremlin pour nous interroger sur les motivations.

Comment reprocher à un pays son régime autoritaire en prenant des décisions de censeurs ? Comment ne pas s’interroger sur ces dizaines de journalistes professionnels sans emploi du jour au lendemain et marqués à vie du sceau de la trahison ? « J’ai perdu 90 % de mes revenus, globalement mes confrères de la presse mainstream me recommandent de changer de carrière » confie, abattu, l’un d’entre eux. Il est à l’évidence plus facile de martyriser des journalistes et des athlètes handicapés qu’affronter l’armée russe. Il est plus facile d’appeler les Français à se priver de chauffage depuis une station de ski huppée que de se retrouver face à un char...

Source : Présent 10/03/2022

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Sanctions économiques : l’Europe va en payer la note

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Jean Terrien, dans le dernier numéro de Rivarol nous livre une analyse lucide des conséquences engendrées par les sanctions économiques contre la Russie. En un mot comme en cent, ce sont bel et bien les Européens qui vont en faire les frais, pour ne pas dire en régler la facture. Et certainement pas les Américains qui disposent des ressources énergétiques nécessaires (gaz et pétrole). Une fois de plus l’Europe va payer cher sa vassalité envers cette Amérique qui cherche à imposer un modèle économique destiné à tuer les peuples, araser les cultures et réduire l’homme à n’être qu’un simple consommateur. 

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Source : Rivarol 9/03/2022

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mercredi, 09 mars 2022

Le prix de la guerre

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Gaëtan de Capèle

Quel sera le prix à payer pour stopper la folie expansionniste de Vladimir Poutine ? Deux semaines après l’invasion de l’Ukraine, et alors que l’escalade des sanctions n’est pas achevée, on commence à mesurer les répercutions du conflit. Elles prennent la forme d’un choc énergétique géant, qui fait qui fait craindre le retour de la stagflation, ce monstre économique combinant flambée des prix et faible croissance, douloureusement expérimenté dans les années 1970. La première partie de l’équation est déjà sur la table : la hausse vertigineuse des cours du pétrole et du gaz prend particuliers et entreprises à la gorge. Mais l’État veille : à circonstances exceptionnelles, mesures exceptionnelles, il en épongera une partie. Comme il a épongé la crise des « gilets jaunes », puis la crise sanitaire, puis l’augmentation des prix de l’électricité. L’art de la politique étant de faire des choix, libre au gouvernement de se donner pour mission de protéger les Français contre tout, y compris l’inflation. Mais, dans la situation financière calamiteuse du pays, écrasé sous 2 800 milliards de dettes, il a en retour le devoir d’expliciter comment seont financées ces dépenses exponentielles qui nous mènent au bord du gouffre. Non pas en faisant miroiter les frutis d’une croissance hypothétique, mais en précisant à travers quelles économies et surtout quelles réformes. Cette obligation vaut pour tous les candidats à la présidentielle, aussi prodigues les uns que les autres.

À côté de ces mesures de court terme, le cataclysme ukrainien impose une réflexion de fond sur la politique énergétique européenne. L’Allemagne démontre ce qu’il en coûte de renoncer à sa souveraineté par idéologie, pour confier son approvisionnement à la Russie de Poutine. L’abandon du nucléaire par Berlin fut une faute économique et politique impardonnable. Après s’être imprudemment engagée sur le même chemin, la France a fini, in extremis, par reprendre ses esprits. Il était temps : la guerre en Ukraine nous confirme que le grand basculement sans garde-fous vers le tout-renouvelable est un piège mortel.

Source : Le Figaro 9/03/2022

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lundi, 07 mars 2022

L’Europe, un continent de profiteurs

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Pendant des décennies, sa défense a été soutenue par l'Amérique. Sur le plan économique, l'Europe s’est appuyée sur les innovations venues d’ailleurs pour suivre ses rivaux. La décision de Poutine d’entrer en guerre a fait naître un sentiment d’unité parmi un ensemble de gouvernements rivaux qui se chamaillent plus souvent au sein d’une union imparfaite. Le Nouvel Economiste  dresse ici un état des lieux qui prête à réfléchir. L’Europe a encore du chemin à parcourir.

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samedi, 05 mars 2022

Ben… il est passé où le covid ?

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Thierry Bouclier

Il a disparu de l’actualité aussi vite qu’il était apparu. Après avoir tenu la tête d’affiche pendant deux longues années, le Covid s’est éclipsé. Progressivement au cours du mois de janvier et des premiers jours de février, puis complètement à partir de l’offensive russe en Ukraine. Mais pourquoi n’en parle-t-on plus ? La réponse se veut aussi logique qu’évidente : tout simplement parce que l’épidémie est sur le point de se terminer. CQFD ! Or, il n’en est rien pour l’instant. « On peut débattre de tout, sauf des chiffres », nous a enseigné le gouvernement. Alors parlons chiffres. Du 1er mars au 31 décembre 2020, le Covid aurait fait, selon les statistiques officielles, 64 632 décès, soit 211,11 morts quotidiens. Du 1er janvier au 31 décembre 2021, le nombre de victimes s’élèverait à 59 109, soit 161,94 par jour. Et du 1er janvier au 28 février 2022, 14 626 morts (7 190 en janvier et 7 436 en février), soit 247,89 morts par jour. En d’autres termes, plus personne ne parle du Covid à un moment où celui-ci n’a jamais causé autant de décès. Cette si- tuation paradoxale contient deux enseignements.

Le premier démontre l’inutilité du pass vaccinal et de la « vaccination » elle-même. Avec ou sans pass, avec une population « vaccinée » ou non, la moyenne des décès quotidiens reste relativement stable, avec même une augmentation depuis deux mois. 138 367 décès depuis le 1er mars 2020, soit 189,54 par jour. Malgré un virus actuel nettement moins virulent que ceux d’origine, et le fait que les services de santé ont remédié à leur impréparation du printemps 2020, le nombre de décès ne diminue pas. Le virus existe et il conti- nuera peut-être longtemps d’exister. « Le vaccin empêche les formes graves » claironnent, à l’unisson, le gouvernement et les médias depuis l’été dernier. C’est entendu ! Les malades meurent toujours autant, mais ils ont la satisfaction de mourir... sans forme grave.

Le second enseignement est que ce virus, bien réel et qui cause des morts, a pris une place disproportionnée dans nos vies uniquement parce que cela a été voulu. Et il suffit de ne plus en parler pour que chacun pense qu’il a disparu, alors qu’il est toujours là dans les mêmes proportions. Pendant pratiquement deux ans, la stratégie gouvernementale, relayée par les médias, a été celle de la psychose et de la terreur. A chaque instant, les Français devaient avoir peur de mourir du Covid. Du lundi au dimanche, matin, midi et soir, il a donc fait, sans relâche, la une de l’actualité. Reportages dans les hôpitaux. Chiffres alarmistes. Images boulever- santes. Commentaires catastrophistes. Statistiques mortifères. Rien n’a man- qué à l’entreprise de sidération.

Et subitement, la stratégie a changé. Il faut désormais rassurer. Apercevoir la fin du tunnel. Tourner la page. Et parvenir à la conclusion : le gouvernement a vaincu le virus. Grâce à sa politique et aux efforts de chacun, et malgré la résistance de quelques non vaccinés, il en est venu à bout. Les mesures de restriction vont pouvoir être levées et les Français vont retrouver leur vie d’avant.

Emmanuel Macron a gagné la guerre dont il avait parlé dans sa première allocution télévisée du printemps 2020. Au président sortant, la patrie reconnaissante ! Mais un nouveau danger a surgi. Il vient de Russie. A une nouvelle menace doit correspondre une nouvelle peur qui va maintenant occuper l’ esprit des Français. Mais que ces derniers se rassurent. Comme pour le Covid, Emmanuel Macron est là pour les protéger. Une protection qui doit durer. D’où la nécessité de sa réélection !

Source : Présent 3/03/2022

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Le bilan Macron: un carnage pour la France !

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Patrick Jardin Riposte laïque cliquez là

Ça y est, le poudré s’est enfin et malheureusement déclaré candidat à la présidentielle. Évidemment tout le monde s’en doutait, mais chacun à la fois le redoutait et espérait que dans une lueur de bon sens il renonce au dernier moment. C’est donc l’heure, au moment où il veut se soumettre au vote des Français, de faire le bilan. Ce bilan est lourd, très lourd car malheureusement pour la France et les Français, en cinq ans il a pratiquement tout raté !

Je commencerai par un sujet qui me tient particulièrement à cœur :

• L’immigration légale et illégale. Si son niais de prédécesseur avait déjà bien chargé la barque, lui a laissé 2 250 000 immigrés, sans compter les illégaux, pénétrer sur notre sol, sans se soucier ni de savoir d’où ils venaient, ni quelles étaient leurs formations. Sans savoir ce que nous allions faire de tous ces gens qui, au passage, ne fuient pas leur pays, mais viennent uniquement chercher chez nous les largesses de nos aides sociales, permettant ainsi d’assécher ces caisses sociales qui ne peuvent plus intervenir pour les véritables Français de souche, sans jamais renvoyer chez eux ces tristes sires !

• La violence qui est exponentielle et qui rend notre pays en véritable coupe-gorge. Malheureusement cette violence est directement la conséquence de l’immigration. Ces gens ne connaissent pas nos mœurs et nos coutumes, et pour un oui ou pour un non, n’hésitent pas à égorger, décapiter, violer (est-ce la conséquence de leur venue sans leurs femmes ?). Bref Macron a transformé la France en véritable Bronx où il devient impossible de se promener passer 21 heures !

• La dette : Hollandouille avait déjà creusé le fossé. Sous Macron, c’est devenue abyssal. Jugez plutôt, 875 MILLIARDS ! Je ne sais pas comment nos enfants vont s’y prendre pour rembourser, mais je suis certain que si nous ne trouvons pas un moyen de passer l’ardoise magique, ils seront condamnés à travailler toute leur vie pour boucher le trou créé par cet inconscient. Et si par malheur il venait à être réélu, il a déjà indiqué qu’il aiderait les entreprises impactées par la guerre en Ukraine. Avec quel argent ? Avec celui qui viendra inexorablement grossir les 875 milliards !

• La réforme des retraites qu’il s’était engagé à faire a été mise sous le chapeau de façon à refiler la patate chaude au suivant ;

• La suppression de nos libertés et la censure : durant ce quinquennat on nous a empêchés non seulement d’aller et venir selon nos envies, mais en plus ce quinquennat a été le quinquennat de la censure par la presse aux ordres du pouvoir, qui le lui rend bien en l’abreuvant d’argent frais !

• La justice : La justice de notre pays est devenue complètement POURRIE et je suis bien placé pour en parler, moi qui suis le procès des attentats de Paris, et qui ai déposé une plainte contre l’immonde (l’affaire devrait être plaidée lorsque tout le monde aura oublié, dans un an !) ;

• L’armée : Notre armée ne représente plus rien. Elle est sous-motorisée, sous-armée et en cas d’agression, en 48 heures, l’affaire serait réglée. D’où le départ suite à une énième réduction de crédit du général de Villiers ;

• L’enseignement : Là c’est une véritable catastrophe. Vous retrouvez en secondaire des élèves qui ne savent ni compter ni écrire une lettre sans faire de fautes toutes les deux phrases, et lisent avec beaucoup de difficulté. Nos écoles supérieures qui dans le temps étaient parmi les mieux classées traînent désormais dans les profondeurs des classements internationaux !

• Le pouvoir d’achat des Français : qui chute lamentablement et surtout celui de ceux qui ont en charge de donner à manger aux Français. Au premier rang, les agriculteurs, les marins pêcheurs, alors qu’on n’hésite pas à faire rentrer en France des produits étrangers qui pour la plupart ne valent rien ! Le coût de l’essence composé à 90 % de taxes en tous genres et que vous laissez filer sans vous y intéresser !

• La police qui n’ose plus mettre un pied dans les quartiers islamisés où règne le marché de la drogue et qui se fait incendier sans pouvoir répliquer ;

• Rabaissement de la France. À chacun de vos voyages vous n’avez pas hésité à critiquer la France et les Français en les rabaissant comme s’ils étaient responsables de tous les maux de la terre et dont vous êtes pourtant le Président.

• Rabaissement de la fonction présidentielle. Un vrai Président doit savoir tenir son rang et en se rendant coupable de danser avec des jeunes torse nu (pour la plupart africains) bras dessus bras dessous, qui vous enlaçaient par la taille, vous avez ridiculisé votre fonction !

• Face à TOUS les autres chefs d’État, vous passez pour une bille. Vous avez voulu courtiser Trump, qui n’a pas hésité à vous ridiculiser en vous époussetant, vous étiez aux ordres de la grosse Merkel, et maintenant vous continuez à vous ridiculiser en nous annonçant que suite à votre discussion avec Poutine, vous avez réussi à lui faire admettre d’épargner les civils. Dans la nuit, celui-ci, je ne sais pas si c’est pour vous ridiculiser, a doublé les bombardements. En réalité vous ne maîtrisez RIEN, et par votre action, vous avez contribué à ce que la France ne représente plus rien dans le monde. En politique étrangère, tout le monde désormais se fout de la position de la France qui doit être tombée au 8e rang mondial. C’est une honte !

• VENTE D’ALSTOM. Là vous avez réussi une rare performance : vous avez vendu ce fleuron de l’industrie française et l’avez douteusement laissé partir… pour la racheter 2 ans après, le double du prix que vous l’aviez vendu, mais amputé d’un bon tiers de ses activités. Espérons qu’une enquête sera diligentée pour cette infamie !

• Enfin j’ai gardé le meilleur pour la fin : votre gestion CATASTROPHIQUE de la crise sanitaire. Il est vrai que pour cela vous n’avez pas été aidé par les branquignoles que vous avez nommés en tant que ministres : entre la connasse qui ne savait pas mettre un masque et qui disait que cela ne servait à rien, avant de se dédire complètement la semaine suivante, le jeune cadre paraissant dynamique qui se dit médecin, mais qui n’a jamais dû exercer de sa vie, et votre Premier sinistre avec sa tronche de croque-mort, c’était à celui qui allait être le plus con, et qui prendrait la plus bête des décisions, comme l’interdiction de prendre un café debout tout en l’autorisant assis !

ENFIN ET C’EST INADMISSIBLE, vous avez dressé les Français vaccinés contre les non vaccinés, que vous n’avez d’ailleurs pas hésité à exclure de la nation tout en voulant continuer à les emmerder ! J’espère simplement que ces 25 % ne vous apporteront pas leurs voix puisque vous avez décidé de les exclure !

Monsieur le Président, j’ai bien compris que vous n’en avez rien à foutre de la France et des Français, qui j’espère, vous le rendront bien. Vous avez conduit la France d’échec en échec, c’est d’ailleurs peut-être la raison de votre déclaration tardive, et par écrit, n’osant peut-être pas le faire les yeux dans les yeux avec les Français. Je sais que ce qui vous motive, c’est une Europe fédérale, qu’évidemment vous dirigeriez, mais voilà, en France, il y a des patriotes, dont je fais partie, qui ne veulent pas de cette solution et qui tiennent par-dessus tout à leur pays.

LA France à ses mœurs et coutumes, et surtout à son indépendance. C’est pour cela, malgré les sondages bidonnés qui vous positionnent à 29 % (je pense que c’est de la simple propagande), que j’espère que les Français ne vous apporteront pas leurs voix car « si un homme te trompe une fois honte à lui, s’il  te trompe deux fois, honte à toi ».

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vendredi, 04 mars 2022

Poutine réveille les ambitions européistes

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Ivan Rioufol

L’Union européenne cherche à imposer son pouvoir supranational en tirant profit  du conflit russo-ukrainien. Elle voit, dans la déraison de Vladimir Poutine, l’opportunité de se présenter en rempart pour pour les démocraties et en puissance guerrière. L’UE a débloqué 450 millions d’euros, puisés dans le fonds « Facilité européenne pour la paix » (sic), pour offrir des armes létales à l’Ukraine envahie. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission, a interdit la diffusion sur l’Europe des chaînes russes RT et Sputnik. Elle a choisi d’accélérer l’adhésion à l’Union du pays agressé: «Ils sont des nôtres », a-t-elle répondu au président Volodymyr Zelensky qui demandait l’intégration de l’Ukraine « sans délai ». Emmanuel Macron, président pour six mois de l’Europe, entend mener sa campagne, ouverte de facto, sur le thème de l’« Europe souveraine ». Mais les dirigeants décident dans leur entre-soi.

Il y a une indécence chez les européistes, partisans de l’unification, à forcer l’histoire sur le dos d’une crise. « Notre Europe doit (...) devenir une puissance, plus indépendante, plus souveraine (...). Notre défense européenne doit franchir une nouvelle étape », a déclaré mercredi soir le chef de l’État dans une dramaturgie guerrière dont il se veut le héros. Cependant, la « révolution européenne » annoncée par la macronie n’est pas celle à laquelle les Français aspirent. Ils l’auraient fait savoir. Il est anormal que ce soit l’Europe qui décide de sanctionner des télévisions accusées de « propagande ». En France, ce rôle aurait dû revenir à l’Arcom (ex-CSA), qui régule les autorisations de diffusion. Il est certes rassurant d’observer l’UE, défiée par la démentielle violence russe, se rendre compte de son angélisme. Mais ce réveil n’autorise pas le coup de force institutionnel.

Légitime est l’émotion suscitée, dimanche, par la menace proférée par Poutine de frappes nucléaires. Cependant, les puissants ne peuvent se laisser aller à la panique. Il est heureux que l’Europe du « soft power » et du désarmement veuille prouver sa résistance face à Moscou. Toutefois les dirigeants laissent voir parfois leur manque de discernement. Entendre Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères, rappeler au « dictateur » que « l’Otan est une alliance nucléaire » est une manière puérile de se placer mimétiquement sur le terrain de la montée aux extrêmes. Il est possible que Poutine bluffe avec la mise en alerte de sa force de dissuasion, après avoir menacé l’Occident de « conséquences auxquelles vous n’avez jamais été confrontés dans votre histoire ». Mais les autocrates paranos font souvent ce qu’ils disent. En finir avec l’« apaisement » n’oblige pas à attiser les braises.

La posture des boutefeux anti-Poutine masque leur lâcheté. Leur démonstration de force ne peut faire oublier leur « esprit munichois », c’est-à-dire leur capitulation, dès qu’il s’agit de combattre l’islam radical et sa conquête de l’Europe. C’est la même UE, ardente contre la Russie orthodoxe, qui s’est soumise au monde islamique et à ses exigences, notamment au Kosovo. Jamais Bruxelles n’a fait preuve d’intransigeance contre des États musulmans déstabilisateurs des démocraties occidentales. La décision des instances internationales du football (UEFA, Fifa), lundi, d’exclure la Russie de la Coupe du monde 2022 au Qatar vient rappeler que ce dernier pays finance l’islamisme exporté. Poutine doit être tenu pour responsable de l’agression insensée contre l’Ukraine. Mais les pyromanes sont aussi à Paris, Bruxelles, Washington, etc. Au bout du compte, le monde chrétien déchiré s’affaiblit.

Dramatisation

« La guerre en Europe est là, sous nos yeux », dit Macron. Elle est, pour l’instant, entre la Russie et l’Ukraine, démocratie naissante
et encore imparfaite. Ces pays frères se déchirent à propos d’une possible extension des bases militaires de l’Otan. Depuis la chute de l’URSS, en 1991, l’Alliance atlantique s’est installée, à leurs demandes, dans douze anciens pays communistes alentour de la Russie. Or celle-ci refuse, à ses portes, la perspective d’une nouvelle présence américaine armée, conformément à des engagements oraux qui auraient été pris à l’époque. Les termes du contentieux sont donc délimités, même si Poutine a commis la faute de provoquer le monde libre. Pourtant, ce conflit local est prêt à prendre une envergure internationale, voire apocalyptique, si rien ne vient calmer les surenchères hystériques entre un paria humilié par ceux qu’il appelle « les Puissants » et une UE ectoplasmique soucieuse de démontrer qu’elle sait être méchante. Il est curieux, à ce stade, de noter les mêmes mécanismes manichéens observés durant la crise du Covid : celui qui cherche à prendre une distance pour analyser le conflit ukrainien et ses causes prend le risque de subir le même flot d’injures des mêmes lyncheurs qui ne supportaient pas non plus une approche critique de la politique hygiéniste. C’est d’ailleurs le drapeau ukrainien qui est apparu un temps sur l’application gouvernementale Tous Anti Covid, en signe de solidarité...

Macron se comporte lui-même davantage en homme de guerre qu’en négociateur de paix. Le chef de l’État, président de l’UE, doit être soutenu dans son dialogue jamais rompu avec Poutine. Mais il dissimule mal sa tentation d’instrumentaliser la crise pour consolider, en guise de campagne électorale, son image de président protecteur d’un virus puis d’un despote. Quoi de plus commodes que des états d’exception toujours renouvelés autour d’une union nationale ? Ces situations confortent le chef et rendent les débats inaudibles. Or rien n’obligeait Macron à nationaliser ce conflit local en diffusant, lundi, un « message aux armées » dans lequel il explique : « Je sais pouvoir compter sur vous. » C’est dans ce contexte belliqueux que Bruno Le Maire s’est cru autorisé, mardi, à rappeler la détermination de l’Europe à « livrer une guerre économique et financière totale à la Russie (...) et provoquer l’effondrement de l’économie russe ». Le ministre de l’Économie a reconnu par la suite que «le terme de guerre était inapproprié et ne correspond pas à notre stratégie de désescalade ». Mais ce dernier mot n’a pas été repris par Macron.

Changement d’époque

« Ces événements (...) sont le signal d’un changement d’époque », assure Macron, qui veut croire à sa vision mondialiste et européiste. Or, avec l’Ukraine, c’est le réveil d’un peuple et d’une nation qui s’observe.

Source : Le Figaro 4/03/2022

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jeudi, 03 mars 2022

Poutine n’aura aucune limite

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Eric Zemmour était invité par la rédaction du Parisien à rencontrer un panel de Français qui  l’ont interrogé sur des thèmes liés à l’actualité et plus précisément sur son attitude vis-à-vis de Vladimir Poutine. Le candidat à l’élection présidentielle répond sans filtre et surtout sans langue de bois.

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 Source : Parisien 3/2/2022

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mardi, 01 mars 2022

Les grand mots ronflants sur la paix universelle n’ont jamais rien produit

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Chantal Delsol*

Même si les Occidentaux n’ont aucune velléité belliqueuse, ils doivent tirer les leçons de l’invasion de l’Ukraine et s’armer pour préparer les guerres futures, explique la philosophe. « Nous allons devoir comprendre que notre pacifisme ne s’est pas étendu à la terre entière », argumente-t-elle.

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Source.  Le Figaro 1er mars 2022

 (*) Chantal Delsol est philosophe, elle a été l’élève de Julien Freund, et a mené une longue carrière universitaire au sein de l’université de Marne-la-Vallée. Elle collabore également à de nombreux journaux dont Valeurs actuelles et Le Figaro.

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lundi, 28 février 2022

Ukraine : le chassé-croisé des patriotes

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Mathieu Bock-Côté

Il aura suffi de quelques heures à peine pour que la crise ukrainienne s’invite dans les conflits qui traversent la vie politique française, pour les radicaliser, à un moment où l’élection présidentielle révèle aux yeux de tous la passion bien française pour la guerre civile idéologique. Au centre de cette querelle, qui n’est pas nouvelle, mais qui prend une vigueur inédite, se trouve le rapport à la Russie comme révélateur historique et politique.

De manière schématique, on le sait, « les souverainistes » cherchaient à tenir compte de la vision russe du monde dans leur réflexion sur la civilisation européenne. Certains le faisaient par un antiaméricanisme pavlovien, et d’autres, par fascination trouble pour un pouvoir fort censé incarner l’exact contraire de la supposée décadence occidentale. Mais la plupart avaient surtout la conviction que la géographie condamne les peuples partageant un même continent à tenir compte de leurs intérêts mutuels.

De l’autre côté du débat, certains « européistes » et autres libéraux plus ou moins mondialistes, ne cachant pas leur aversion envers le fait national, ou du moins le jugeant dépassé à l’échelle de l’histoire, étaient d’une franche hostilité à l’endroit de la Russie, jugée retardataire, et condamnée à reproduire des schèmes autoritaires inscrits d’une manière ou d’une autre dans la psyché nationale la plus profonde. Mais le cœur de leur position ne variait pas : la souveraineté nationale était périmée, et s’y accrocher relevait d’une mentalité déphasée.

Pour peu qu’on dégage cette querelle de la passion française de la guerre civile idéologique, on y verra un clivage entre deux conceptions de la nation, une ancrée dans la conscience de la diversité profonde du monde, qui s’accompagne de la diversité inévitable des régimes, et une autre qui se construit dans la mise en scène de valeurs universellement valables, qu’il faudrait promouvoir partout, quelles que soient les circonstances. On aurait tort de condamner ces positions à l’étanchéité idéologique, dans la mesure où chacune dévoile une part légitime de la conscience historique occidentale.

C’est en ayant ce clivage à l’esprit qu’on comprendra la polémique des derniers jours, où les partisans du camp «libéral» ont cherché à jeter l’opprobre sur ceux du camp «national» en les présentant comme les valets de la Russie, qu’ils préféreraient à leur propre patrie. Plus encore, on jugerait désormais du patriotisme des uns et des autres en fonction de leur volonté de pousser toujours plus loin les sanctions contre la Russie, au point même d’envisager des frappes militaires contre lui. Ceux qui souhaiteraient éviter la montée aux extrêmes, et éviter un embrasement généralisé, seraient en fait des défaitistes, des «munichois» de 2022. L’appel aux armes serait désormais la marque du patriotisme.

On y verra une tentative explicite d’inverser les pôles du patriotisme. Surgit ici l’extrême centre, où se retrouvent plusieurs néoconservateurs à l’américaine qui multiplient les rodomontades médiatiques et en appellent même, à demi-mot, ou de manière tout à fait explicite, à faire la guerre à la Russie. Cette querelle n’est pas sans faire penser à celle qui a traversé les milieux conservateurs américains, début 2003, au moment de l’invasion de l’Irak, quand ceux qui s’y opposèrent furent traités de «unpatriotic conservatives». Vingt ans plus tard, elle nous rappelle les dangers du fanatisme idéologique, quel qu’il soit.

Il faut pourtant rappeler une chose simple : à peu près tout le monde a été sidéré par l’invasion russe. Ce scénario n’était jamais sérieusement envisagé. La saine raison voudrait qu’on cherche moins à punir ceux qui, encore hier, divergeaient dans l’analyse de la situation russe qu’on demande à ceux qui prétendent gouverner de quelle manière ils entendent réagir. Depuis, chacun, dans la classe politique, a su laisser de côté sa théorie pour répondre au caractère exceptionnel des événements, et tous condamnent sans hésitation l’offensive russe.

Chose certaine, l’offensive de Poutine repose sur une analyse cruelle, mais perspicace du monde occidental : il est trop affaissé, trop dévitalisé, trop inhibé par ce qu’il croit être la part sombre de sa propre histoire pour réagir. Les États-Unis entendent désormais projeter leur puissance vers l’Orient, alors que l’Europe ne se sent plus mentalement capable d’imaginer une politique de puissance, ce qui la condamne à être dominée chez elle, ou du moins, paralysée dans ses frontières. Il ne serait pas interdit de souhaiter que les différentes familles politiques, au-delà de leurs chamailleries idéologiques ritualisées, cherchent à répondre à cette question de portée historique. Que les solutions diffèrent pour sortir de la crise est inévitable et relève des lois ordinaires de la vie politique.

Source : Le Figaro 26 /02 /2022

 

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samedi, 26 février 2022

La victoire de la droite est possible !

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Entretien de Robert Spieler avec Bruno Mégret dans le dernier numéro de Rivarol. Rappelons pour mémoire que Bruno Mégret fut longtemps le numéro deux du Front national avant de fonder en 1999 le Mouvement national républicain (MNR). Il nous livre ici en toute liberté son point de vue sur la campagne présidentielle où il a fait le choix de soutenir Eric Zemmour.

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jeudi, 24 février 2022

Éric Zemmour : « Cette élection est notre dernière chance »

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Entretien publié dans Le Figaro du 22 février 2022 avec Charles Sapin et Albert Zennou cliquez ici
 
Le candidat de Reconquête ! dit vouloir ouvrir « une troisième page de l'histoire de la Ve République » .
 
LE FIGARO. - Le déclenchement d'un conflit armé sur le continent, en Ukraine, est-il inéluctable, selon vous ?
 
Éric ZEMMOUR. - Non, une nouvelle guerre sur notre continent doit absolument être évitée. La responsabilité de cette situation incombe d'abord à la Russie qui vient de violer la souveraineté de l'Ukraine, mais est aussi le résultat de la politique menée par les Occidentaux et l'Otan, qui n'ont cessé d'ignorer les préoccupations sécuritaires légitimes de la Russie en refusant tout dialogue sérieux sur l'ordre de sécurité européen. L'absence d'une puissance d'équilibre prive le monde d'une voix crédible pour proposer une médiation. Si elle redevient la puissance d'équilibre indépendante qu'elle doit être, la France a un rôle à jouer dans la recherche d'une solution négociée. Je l'ai dit depuis le 14 février : dès mon élection, je proposerai à la Russie et à tous les États européens qui le voudront la négociation d'un traité consacrant la fin de l'expansion de l'Otan en échange de la résolution des conflits territoriaux en Europe orientale, du respect de la liberté et de la souveraineté de tous les États concernés, y compris l'Ukraine, et d'un retrait des troupes russes à la frontière de l'Ukraine.
 
Vous avez décliné vos propositions quant à la transmission d'entreprises. Qu'en est-il de la propriété immobilière ?
 
Emmanuel Macron n'aime pas la propriété : il veut que l'argent circule et déteste qu'il s'enracine. Je veux exactement le contraire : je veux favoriser l'enracinement en France et la transmission familiale. Je m'inquiète que le taux de propriétaires n'augmente pas depuis dix ans, alors que les Français aspirent tellement à posséder leur maison ou leur appartement. Je veux que les foyers qui achètent leur premier logement soient exonérés de droits de mutation. De plus, rien n'est fait en France pour défendre les propriétaires qui sont taxés à chaque étape de leur détention : à l'achat, sur les loyers, sur la vente. Je vais vous dévoiler une mesure. Aujourd'hui, lorsque vous vendez un appartement qui n'est pas votre résidence principale et que vous le possédez depuis moins de trente ans, vous devez payer 19 % d'impôts sur le revenu et 17,2 % de CSG. Je veux exempter d'impôt sur la plus-value la vente d'un bien immobilier au bout de quinze ans de détention, contre trente ans depuis Nicolas Sarkozy. De plus, je sortirai la résidence principale du calcul de l'impôt sur la fortune immobilière. Il n'est pas juste que certains propriétaires soient tout à coup imposables en raison de la hausse démesurée des prix de l'immobilier et du foncier s'agissant de leur habitation principale. Sur les droits de transmission, je veux porter à 200 000 euros au lieu de 100 000 la limite de dons à chaque enfant, tous les dix ans au lieu de tous les quinze ans aujourd'hui. Je veux que cela bénéficie aussi aux grands-parents avec leurs petits-enfants. Je propose également une franchise pour ne pas payer de droits de transmission, quand il y a un décès, jusqu'à 200 000 euros par enfant. Ainsi, 95 % des Français ne paieront plus de droits de succession.
 
Vous revendiquez-vous de la doctrine libérale sur le plan économique ?
 
Je suis un pragmatique. Je ne me revendique d'aucune école. Si être libéral c'est être pour la liberté de marché et d'entreprendre, je le suis, comme quasiment tous les Français. Si être libéral, c'est avoir le dogme de la concurrence et se soumettre à la mondialisation heureuse, je n'en suis pas. En réalité, le mot « libéralisme » a été tellement dévoyé qu'il ne veut plus rien dire. On traite souvent le général de Gaulle de colbertiste, de dirigiste. Mais lorsqu'il était au pouvoir, les prélèvements obligatoires étaient à 33 % ! Je pense profondément que notre premier problème économique c'est l'impôt et les charges. Il est complètement fou d'avoir 47 % de taux de prélèvements obligatoires. Il faut baisser les charges et les impôts pour rétablir la compétitivité de nos entreprises. Comme pour permettre d'augmenter le salaire net, anormalement bas en France. Les chefs d'entreprise que je rencontre me disent tous la même chose : il faut augmenter le salaire net sans augmenter le salaire brut chargé. C'est l'équation que je cherche à résoudre dans mon programme économique. C'est pourquoi je propose une prime zéro charge pouvant représenter jusqu'à trois mois de salaire net ; une baisse de la CSG pour les salaires de moins de 2 000 euros, qui concerne 50 % des salariés, des fonctionnaires et des indépendants. Je veux le retour de la philosophie « travailler plus pour gagner plus » , avec les heures supplémentaires défiscalisées. Le corollaire de tout cela, c'est le refus de la lutte des classes. Je veux rassembler les classes populaires et les bourgeois patriotes. C'est la seule façon de rassembler, puis de gouverner.
 
Selon vous, le véritable clivage se situe entre vous et Emmanuel Macron ?
 
Il y a une opposition frontale entre Emmanuel Macron et moi sur notre vision de la France. Pour lui, la France est un simple territoire. Peu importe qui y est, qui y était, qui y sera... Pour lui, « il n'existe pas de culture française » mais des cultures en France. Il faudrait « déconstruire l'histoire de France » . Cette conception fait d'Emmanuel Macron l'idiot utile de l'islamisation du pays. À force de considérer que la France est un territoire neutre, un McDonald où chacun vient comme il est, c'est le nombre, et donc la démographie qui l'emportera. Je pense qu'il faut défendre au contraire l'histoire de la France éternelle qui a 1 500 ans. Cette conquête de l'Église, façonnée par sa langue, par sa littérature, par ses paysages, produit des hommes et des Français.
 
La maison royale des Bourbon-Parme vous a accordé son soutien au motif que vous glorifiez la France plutôt que la République. Vous clôturez vos discours par « et surtout vive la France » . Que représente la République, n'est-t-elle pas indissociable de la France ?
 
Je suis très fier de ce soutien. « La République, notre royaume de France » , disait Péguy. Il y a une continuité évidente entre la monarchie, l'Empire et la République. Ce sont les quarante rois qui ont fait la France, Napoléon qui l'a organisée, et la République qui s'inscrit dans cet héritage. Je n'ai évidemment rien contre la république. Je suis un républicain. En revanche, je veux que la république soit française. Ni italienne, péruvienne ou islamique. C'est pour cela que je dis « et surtout vive la France » . Jean-Luc Mélenchon me parodie en disant « et surtout vive la République ». C'est une question essentielle qui hante la République depuis la Révolution. Est-elle l'héritière de la France et d'une tradition millénaire comme je le crois ? Ou est-ce un simple régime ? Dans ce cas, la République peut être islamique. C'est Roubaix. C'est la République de Jean-Luc Mélenchon qui, en toute conscience, l'accepte et la glorifie sous le terme de créolisation. En n'arrêtant pas l'immigration, en 2050, la France sera le Liban en grand, une république islamique ensuite. Les lois de la démographie sont implacables si on n'y oppose pas la politique. C'est pour cela que je suis candidat.
 
Vous vous faites le chantre depuis de nombreuses années d'une union à droite. Cette promesse n'est-elle pas aujourd'hui compromise par le déséquilibre dans l'origine de ceux qui vous rejoignent. Plutôt qu'être un pont entre LR et RN, n'êtes-vous pas en train de bâtir un RN bis ?
 
Cette impression est une illusion d'optique. Nous avons reçu de nombreux ralliements venus du RN mais nous avons aussi beaucoup de ralliements venus de LR comme Guillaume Peltier, ancien numéro 2 du parti et porte-parole de Nicolas Sarkozy. Comme l'ancien député LR Nicolas Dhuicq, qui m'a rejoint hier, ou comme Philippe de Villiers, ancien ministre de Jacques Chirac. Il y en aura d'autres. Pour l'instant, les logiques partisanes bloquent quelques-uns. Avant le premier tour ou après, je suis convaincu que des personnalités issues de LR choisiront leur pays avant leur parti. Au second tour, il leur faudra faire un choix entre appeler à voter Emmanuel Macron. Ce que fera Valérie Pécresse à 20 h 02. Et appeler à voter pour moi. Ceux qui ne voudront pas appeler à voter Emmanuel Macron auront cette responsabilité face au pays, ils ne pourront ni voter blanc ni s'abstenir. Car cette élection est notre dernière chance.
 
Que répondez-vous à ceux qui assurent que votre qualification au second tour est la certitude d'une réélection d'Emmanuel Macron ?
 
La question du second tour ne se pose pas encore. Beaucoup de Français ne sont pas encore dans le premier. Si on croit les sondages, Emmanuel Macron gagne dans tous les cas. En novembre 1980, Valéry Giscard d'Estaing est à 60 % dans les sondages et François Mitterrand à 40. Nicolas Sarkozy était donné en février 2012 à 40 % contre François Hollande, pour ne finalement perdre qu'à un point et demi. Et je persiste à croire que s'il avait osé transgresser davantage sur l'immigration, c'est-à-dire proposer ce que je propose, il aurait été réélu. Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'enjeu. Ni que j'ai gagné, mais que c'est possible. Tout sera une question de dynamique et elle est pour l'instant pour moi. Je constate d'autre part, partout où je passe, que les gens attendent le match. Le débat du second tour entre Emmanuel Macron et moi. Tout le monde m'en parle. Ils ont raison, ce sera un véritable affrontement idéologique sur la civilisation que nous voulons.
 
En cas d'échec à l'élection présidentielle, resterez-vous à la tête de votre force politique ?
 
Je n'abandonnerai jamais 110 000 Français et des millions de gens qui votent pour nous et me disent « sauvez-nous ! » . Avec Reconquête ! nous ouvrons une troisième page de l'histoire de la Ve République. La première partie a été marquée par un affrontement entre le gaullisme et le Parti communiste, sur fond de guerre froide. Cette période s'est achevée avec François Mitterrand qui a renversé la malédiction en rassemblant communistes et socialistes. Il perd d'un souffle en 1974 mais réussit cette recomposition et gagne en 1981. Je pense que j'ouvre une troisième période. Ni Marine Le Pen, ni Valérie Pécresse ne veulent sortir de leurs boutiques. Moi, je veux rassembler toute la droite d'abord, puis tous les Français.

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Ukraine, Afghanistan, Irak, Libye, Syrie, implications et compromissions !

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Jean-Loup Izambert et Claude Janvier.

Auteurs du livre "Le virus et le président", IS édition. Extrait du chapitre 8.

Emmanuel Macron, à propos de la crise ukrainienne, joue à cache-tampon entre Joe Biden et Vladimir Poutine ! Magistrale poudre aux yeux juste destinée à ce que vous votiez prochainement pour lui en avril ou l'un de ses complices. 5 ans de règne sans dialogues, sans partages, - sauf avec ses amis et relations - et sans compassions. Vous croyez que l'on exagère ? Lisez ce texte documenté issu du chapitre 8 de notre livre "Le virus et le président", IS édition, et faites vous votre propre opinion.

« Nous sommes en guerre ». En écoutant Emmanuel Macron prononcer ces mots à six reprises avec un ton martial lors de son allocution du 16 mars 2020, nous étions inquiets.

Car en effet, un énarque-bancarisé en costard-cravate qui parlotte sur la guerre, ça fout le trouille.

Ça fout la trouille pour la simple raison qu'un tel chef des armées, constitutionnellement parlant, élevé au biberon de l'ENA et poudré-finance « pour plaire un peu comme une prostituée » – c'est lui qui l'a dit (1) – dans les allées de la Rothschild ne peut que nous la faire perdre.

Surtout celle contre la "pandémie"; du SRAS-CoV-2. Du reste, celle-ci était déjà perdue d'avance pour cause de bousillage du budget de la Santé depuis des décennies. Donc, pas de gros soucis. Il restait juste à compter les morts, dont la plupart auraient pu ne pas mourir sur ce champ de bataille du déshonneur.

Nous avons pensé qu'il allait vous parler enfin du bilan de la guerre contre l'Afghanistan de 2001 à 2014 avec l'OTAN. Pas vous ? Non, c'est vrai, vous êtes complètement désinformés sur le sujet et vous vous contentez de payer les aventures militaires de l'Élysée contre les peuples.

L'Afghanistan, c'est loin, et officiellement terminé depuis décembre 2014. Interloqués nous fûmes. « Guerre », « ennemi invisible », « première ligne », « combat »… Nous nous sommes dit : « Tiens, il va enfin nous parler des guerres françaises en Afrique ». L'Afrique, c'est plus proche que l'Afghanistan, et la France y entretient sa vieille tradition de massacres afin de sauver régulièrement des dictateurs corrompus qui permettent à ses sociétés transnationales de piller les richesses.

Tenez, par exemple, la République démocratique du Congo (RDC), l'un des pays les moins développés du monde à force de Françafrique, détient près de la moitié des ressources globales en cobalt et assure 60 % de la production mondiale. La réglementation de cette industrie y est pratiquement inexistante, les institutions très faibles, en grande partie en raison de son histoire d'exploitation étrangère depuis la période coloniale. Le cobalt entrant dans la fabrication des batteries Lithium-ion, la décision de certains constructeurs automobiles de privilégier la voiture électrique a entraîné une augmentation considérable de la demande.

Derrière les publicités en quadrichromie des villes silencieuses et propres de ces constructeurs se cache une autre réalité, beaucoup moins belle : l'extraction du cobalt se fait dans des mines artisanales congolaises dans des conditions souvent déplorables. « Généralement, des travailleurs – y compris des enfants – creusent avec un équipement de base dans des tunnels dangereux. Alors que le risque mortel d'effondrement est permanent, ils gagnent à peine assez pour se nourrir », indique Alexander Lefteris Papadovassilakis, chercheur au Centre de Politique de Sécurité de Genève. (2) Idem pour le lithium (Bolivie, Chili, Argentine), le nickel et le graphite destinés aux producteurs des mêmes batteries, dont l'extraction dans des conditions souvent inhumaines met de plus en péril l'équilibre écologique des pays d'où ils sont extraits en détruisant des sites naturels. Pratiquement pas de Code du Travail, peu ou pas de réglementation, surexploitation…

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lundi, 21 février 2022

Mali : les éthers idéologiques expliquent l’éviction de la France

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Bernard Lugan

Le vendredi 18 février 2022, la junte militaire au pouvoir à Bamako a exigé que le départ des forces de « Barkhane » se fasse immédiatement, et non pas par étapes, comme l’avait annoncé le président Macron. Comment en sommes-nous arrivés à une telle situation et à une telle rupture ? 

Comme je ne cesse de le dire et de l’écrire depuis des années, notamment dans mon livre Les Guerres du Sahel des origines à nos jours, au Mali, les décideurs français ont additionné les erreurs découlant d’une fausse analyse consistant à voir le conflit à travers le prisme de l’islamisme. Or, ici, l’islamisme est d’abord la surinfection de plaies ethno-raciales millénaires qu’aucune intervention militaire étrangère n’était par définition en mesure de refermer. 

De plus, au moment où de plus en plus d’Africains rejettent la démocratie à l’occidentale, la France s’arc-boute tout au contraire sur cette idéologie vue en Afrique comme une forme de néocolonialisme. Plus que jamais, les dirigeants français auraient donc été inspirés de méditer cette profonde réflexion que le Gouverneur général de l’AOF fit en 1953 : « Moins d’élections et plus d’ethnographie, et tout le monde y trouvera son compte »… En un mot, le retour au réel africain et non l’incantation aux idéologies plaquées. 

 Voilà la grande explication de ce nouvel échec français en Afrique. Sans même parler du refus bétonné de simplement s’interroger sur les arguments de la junte malienne. Immédiatement clouée au pilori par Paris qui ne lui laissa aucune marge de manœuvre, cette dernière fut automatiquement acculée à une fuite en avant maximaliste afin de ne pas perdre la face. Les petits marquis qui font la politique africaine de la France devraient pourtant savoir qu’en Afrique, la priorité des priorités lorsque l’on entre en contentieux, est de ne jamais faire perdre la face à son interlocuteur. Mais cela ne s’apprend pas à Science-Po…

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samedi, 19 février 2022

Pourquoi la Russie rêve de prendre d’assaut l’ordre européen

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Fiodor Loukianov et Thomas Gomart

 Le président du Conseil pour la politique étrangère et de défense russe et le directeur de l’Institut français des relations internationales ont accepté de décrypter ensemble la « guerre politique » qui fait rage entre la Russie et l’Occident, ainsi que la crise ukrainienne. L’intellectuel russe, considéré comme influent au kremlin, affirme que la Russie n’envahira pas l’Ukraine car il s’agit d’un « grand bluff » de Poutine pour forcer une révision du statu quo en Europe. Mais il campe le cheminement intellectuel et stratégique d’une russie à la fois forte et désinhibée qui a bien l’intention de « réviser l’ordre de sécurité européen » qui lui a été imposé en 1991 alors qu’elle était en position de faiblesse. Loukianov dit noir sur blanc que l’idée de Moscou est de rétablir en Europe, « sans rideau de fer ni accessoires d’une confrontation stupide», « une ligne de division » « soft » mais « claire » «entre deux sphères de sécurité» avec «une zone tampon possible que devrait constituer l’Ukraine». Il affirme que l’option d’une finlandisation pourrait être négociée « avec toutes les garanties de sécurité » si Kiev en acceptait le principe. notant que la Russie est incapable de faire face à son histoire soviétique et au désir de ses voisins « d’échapper au tragique » et à la sphère d’influence russe, Thomas Gomart constate, lui, le « défi stratégique et conceptuel » qui se pose à l’Occident. La Russie dispose d’un « instrument militaire agile », qui a « changé la donne », et elle est prête à utiliser la force militaire si nécessaire, note-t-il.

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Source : Le Figaro 18/02/2022

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mardi, 15 février 2022

Biden en Ukraine : courage, fuyons !

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Renaud Girard

Joe Biden continue à innover dans la grande stratégie. Il en est à sa troisième innovation stratégique sur l’arène internationale.

La première fut, en Afghanistan, son concept de retrait précipité sans nécessité. La seconde fut, avec l’Aukus, l’humiliation sans nécessité d’un allié serviable. La troisième est, aujourd’hui, l’hystérie sans nécessité face à des manœuvres militaires russes, cantonnées aux territoires de la Russie et de la Biélorussie.

Le président a ordonné le retrait d’Ukraine du personnel diplomatique et militaire américain, invoquant le risque imminent d’une invasion russe. Poutine a dit qu’il n’y en aurait pas. Mais Joe Biden y croit tellement qu’il a averti ses alliés que le déferlement des chars russes sur le sol gelé des grandes plaines ukrainiennes pourrait commencer à l’aube du mercredi 16 février 2022. Quelle précision dans le renseignement ! Depuis l’Irak de 2003 et ses prétendues armes de destruction massive, la CIA a dû faire beaucoup de progrès.

Biden aime l’Ukraine, où son fils a naguère trouvé un emploi fort bien rémunéré. C’est une nation jeune et sympathique. Le pays est issu de la désintégration de l’URSS, décidée par le Russe Eltsine, l’Ukrainien Kravtchouk, le Biélorusse Chouchkevitch, lors d’un dîner très arrosé, tenu en catimini le 8 décembre 1991, dans un pavillon de chasse de la forêt de Belovej (sud- ouest de la Biélorussie). La population ukrainienne est plus digne d’éloge que les oligarques tirant depuis trente ans les ficelles du pouvoir à Kiev. Elle a longuement manifesté son attachement à l’Europe durant l’hiver 2013-2014 ; elle a courageusement envoyé ses enfants se battre au Donbass, en août 2014, puis en janvier 2015, contre un ennemi beaucoup plus fort. Les oligarques, faisant de la corruption un système, ont hélas pourri la démocratie ukrainienne jusqu’à la moelle.

Si Biden aime, à raison, les Ukrainiens, pourquoi a-t-il décidé de faire partir tous les citoyens américains d’Ukraine ? Parce qu’il ne saurait, face au méchant ours russe, faire courir les mêmes risques aux diplomates et conseillers militaires américains qu’aux 3 millions d’Ukrainiens qui habitent Kiev ?

Les fonctionnaires américains, qui sont payés pour ça, ne devraient-ils pas au contraire rester auprès de leurs amis ukrainiens, dans cette phase que Washington décrit comme particulièrement dangereuse ? Voit-on les « barbares » russes pénétrer dans les enceintes diplomatiques pour y violer les femmes américaines et assassiner leurs compagnons ? Allons, allons, un peu de sérieux M. Biden. Reprenez- vous. En faisant fuir les investisseurs, vous avez déjà beaucoup pénalisé l’économie ukrainienne. Êtes-vous si sûr que votre hystérie réussira à obliger les Allemands à renoncer au gaz russe pour acheter du gaz de schiste américain ?

M. le président des États-Unis, vous n’avez pas jugé la situation avec suffisamment de sang-froid. Certes manœuvres militaires il y a. Mais y a-t-il eu, depuis l’automne, le moindre incident frontalier ou naval entre les Russes et les Ukrainiens ou entre les Russes et les pays de l’Otan ? Non.

Quand vous dites que M. Poutine n’est pas un tendre, vous avez raison. Mais cet ancien officier du KGB est-il un acteur géopolitique irrationnel ? Je ne le crois pas. Or quel serait son intérêt à envahir l’Ukraine ? Avoir à gérer une guérilla en plein cœur de l’Europe ? Il a connu l’échec soviétique en Afghanistan ; il n’a aucune envie de plonger l’Armée rouge dans un nouveau bourbier.

Quand il s’adresse à nous, Occidentaux, Vladimir Poutine est indéniablement rude sur la forme. Il n’hésite pas à laisser ses cybercorsaires infiltrer nos infrastructures. Mais, quand on l’écoute sans hystérie, on s’aperçoit qu’il n’a pas tort sur tout. Est-il vrai que les Occidentaux ont, après la décision de Moscou de retirer ses troupes d’Allemagne de l’Est, pris des engagements devant Gorbatchev de ne pas étendre l’Otan vers l’est ? D’après le témoignage de Jack Matlock, le dernier ambassadeur américain en URSS, c’est vrai.

On reproche à Poutine d’avoir, en août 2008, aidé militairement le séparatisme ossète en Géorgie. C’est exact. Mais l’Otan n’a-t-elle pas, en mars 1999, aidé militairement le séparatisme kosovar en Serbie ? En géopoliticien classique, Poutine est obsédé par la sécurité du territoire russe. Nous préférerions que sa priorité soit d’établir un État de droit en Russie. Mais il a 69 ans, et nous ne le changerons pas. Il ne veut pas d’une intégration de l’Ukraine dans l’Otan. Cette demande est-elle aussi scandaleuse qu’on le dit ? Posons-nous une seule question : comment réagirait Washington si la Russie entrait en alliance militaire avec le Mexique, et y installaitdes missiles braqués sur les infrastructures américaines ?

Source : Le Figaro 15/2/2022

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samedi, 12 février 2022

« Avec Zemmour, Jean-Marie Le Pen est candidat une sixième fois » déclare au Point Lorrain de Saint Affrique, proche conseiller du fondateur du FN, qui apporte son soutien à Eric Zemmour

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Source Le Point cliquez ici

Son nom est indissociable des Le Pen et il est le témoin clé de leur saga politico-familiale. À Saint-Cloud, au bureau de Jean-Marie Le Pen, et au domicile de celui-ci à Rueil-Malmaison, on croise souvent la silhouette longiligne de Lorrain de Saint Affrique. Celui-ci a été conseiller en communication du leader frontiste de 1984 à 1994 et conseiller régional FN du Languedoc-Roussillon de 1992 à 1998. Exclu du mouvement en 1994 après avoir accusé Bruno Mégret de « protéger des néonazis et des admirateurs de l'Allemagne hitlérienne », il le retrouve cette année parmi les soutiens d'Éric Zemmour.

En effet, Lorrain de Saint Affrique a décidé de franchir le pas. Il vient d'adhérer au mouvement Reconquête ! et souhaite se présenter aux prochaines législatives sous l'étiquette zemmouriste. Celui que Marine Le Pen qualifie de « pique-assiette » estime que la candidate « préside un mouvement qu'elle n'aime pas », mais qu'elle peut malgré tout « surprendre au second tour », comme Éric Zemmour. Selon lui, les mentalités ont changé depuis 2002, où Jean-Marie Le Pen avait accédé au second tour. Le « plafond de verre s'est lézardé ».

Le Point : On vous a vu au premier rang du meeting d'Éric Zemmour, à Villepinte. En même temps, vous êtes très proche de Jean-Marie Le Pen, qui, lui, va voter pour Marine Le Pen. Où vous situez-vous aujourd'hui ?

Lorrain de Saint Affrique : J'échange régulièrement avec Éric Zemmour, que je connais depuis l'époque où il était journaliste au Quotidien de Paris. Rien de nouveau. Il dit tout haut ce que je pense. J'ai adhéré à son mouvement Reconquête ! il y a quelques semaines. C'est la première fois que je reprends confiance en la carte d'un parti depuis mon exclusion « perpétuelle » du FN en 1994. Et j'envisage désormais d'obtenir une investiture Reconquête ! par les voies régulières de cette formation, aux législatives.

Vous êtes d'accord avec lui à 100 % ?

Je le trouve peut-être un peu trop classique, un peu trop techno sur les questions économiques et énergétiques. Fait défaut aussi à ce jour une réflexion audible sur le sujet du « great reset », cette conception mondialiste en marche et invasive de l'avenir de l'humanité sans humain. Philippe de Villiers, qui appuie Zemmour, aborde bien ce sujet central dans son dernier livre.

Le Zemmour de 2022 est-il le Jean-Marie Le Pen des années 1980 ?

Il est même le Jean-Marie Le Pen de 1972, date à laquelle a été créé le Front national ! Son slogan de l'époque était « Avant qu'il ne soit trop tard ». Il y a une continuité d'esprit, de vision, d'alerte. Le Pen a été candidat à cinq reprises à la présidentielle. Avec le surgissement Zemmour et son impact, il a, je pense, l'impression d'être candidat une sixième fois.

Zemmour a pourtant confié n'avoir jamais voté pour lui…

Eric Zemmour a un attachement affectif, culturel, historique aussi… très fort pour Jean-Marie Le Pen. L'écriture l'a rapproché de lui. Lorsqu'il était journaliste sur Paris Première, je lui avais demandé : « Pourquoi n'invites-tu pas plus souvent Jean-Marie Le Pen ? » Il avait répondu : « Pour faire de la bonne télé, il faut de la contradiction. Or, je suis trop d'accord sur l'analyse avec Le Pen »…

Il y a encore quelque temps, Jean-Marie Le Pen émettait de sérieux doutes sur les chances de réussite d'Éric Zemmour.

C'était avant le meeting de Villepinte. Il a été impressionné par son discours qu'il aurait probablement pu prononcer lui-même. Zemmour avait été mauvais à la Convention de la droite. Force est de reconnaître qu'il y a eu une métamorphose depuis. Il a montré qu'il a compris la fonction présidentielle.

Cette campagne me rappelle celle de 2002.

L'économie est-elle le seul point de divergence entre Marine Le Pen et Éric Zemmour ?

Un peu moins depuis que Marine Le Pen s'est déjugée ces jours-ci sur les retraites. Il faut s'accrocher pour la comprendre. Par souci électoral, elle abandonne les uns après les autres ses marqueurs de gauche. Au fond, je pense qu'elle préside un mouvement qu'elle n'aime pas et qu'elle aime de moins en moins, de semaine en semaine.

Jean-Marie Le Pen disait qu'étant née en 1968, « l'ombre maléfique de Mai 68 » planait sur elle…

Le premier des marinologues, c'est son père. Il sait sans doute de quoi il parle…

Cette élection présidentielle semble illisible. On peine à en deviner l'issue. C'est votre cas aussi ?

Cette campagne me rappelle celle de 2002. Est-ce que Macron sera porté ou plombé par son entrée en campagne ? Mon intuition est qu'il sera plombé. Aucun candidat pourrait ne pas dépasser 20 %. Zemmour n'est pas Jean-Marie Le Pen : le plafond de verre qui existait il y a vingt ans s'est lézardé. Les mentalités ont changé. Dès lors, il peut très bien surprendre au second tour. Mais j'ajoute que Marine aussi.

L'image de Zemmour dans les enquêtes d'opinion est exécrable. Contrairement à celle de Marine Le Pen, qui s'améliore nettement.

C'est vrai. Mais, comme disait Jean-Marie Le Pen, un Front national gentil n'intéresse personne. Marine Le Pen joue le second tour. Elle néglige par choix assumé de mobiliser son électorat pour le premier. Lionel Jospin a fait ça en 2002. On a vu le résultat… Et puis, comme les révolutions, les élections sont créatives.

Marion, c’est une Marine sans défauts.

Derrière Éric Zemmour se retrouvent désormais tous ceux qui ont quitté le Front national de Jean-Marie Le Pen parce qu'ils le trouvaient trop extrémiste. Reconquête ! ne serait-il pas un regroupement de traîtres ?

L'actualité de la traîtrise, c'est le ralliement d'Éric Woerth à Macron. Pas celle de Mégret à Zemmour.

On spécule beaucoup sur le rôle de Marion Maréchal dans cette élection ? Ne surestime-t-on pas son influence ?

Personne n'est capable de prévoir ce qu'elle va faire. Marine Le Pen et ses proches ont alimenté un piège dans lequel elle est en partie tombée. Elle a moins contrôlé l'agenda d'expression de sa pensée. Mais enfin, elle a tout de même dit qu'elle ne voterait pas pour Marine Le Pen au premier tour ! Je pense que son potentiel d'influence est réel. Elle est une clé de voûte possible de « l'union des droites ». Elle peut libérer de préventions résiduelles les électeurs conservateurs qui ne se retrouveront pas dans la candidature de Valérie Pécresse, sur le chemin du ralliement sans crainte à l'option Zemmour. N'oubliez pas ce que dit Jean-Marie Le Pen : Marion, c'est une Marine sans défauts.

Où en sont les relations entre Jean-Marie Le Pen et sa petite-fille ?

Il a été impressionné par sa mandature (elle a été députée du Vaucluse entre 2012 et 2017, NDLR), mais troublé de découvrir à la télévision des nouvelles concernant sa propre famille. Marion aime profondément son grand-père tout en étant très indépendante, structurellement indépendante.

Zemmouristes et marinistes sont-ils irréconciliables ?

Il y a, certes, des incompatibilités entre certaines personnalités de l'un et de l'autre camp. Mais au niveau des électeurs, les Français, il n'y a aucune difficulté. Le souffle du peuple souverain…

Zemmour prône « l'union des droites ». N'est-ce pas plutôt l'union des nationalistes ou de l'extrême droite  ?

François Mitterrand disait que dans l'extrême droite, il y a toujours de la droite… Et il savait de quoi il parlait, venant de cette famille-là en son temps. Les parenthèses ouvertes sont hautement discutables, mais quand il les referme sur « les forces de l'esprit », je sais qu'il fait partie de mes références.

Valérie Pécresse ? La dame de fer est déjà attaquée par la rouille, ça grince, écoutez bien… Pas besoin d’avoir l’oreille fine.

Que vous inspire la campagne des autres candidats ? Pécresse ?

Vous êtes sûrs qu'elle est en campagne ? La dame de fer est déjà attaquée par la rouille, ça grince, écoutez bien… Pas besoin d'avoir l'oreille fine.

Et à gauche ?

Adrien Quatennens, le jeune député de La France insoumise, est une des révélations de cette mandature finissante, si terne. Le macronisme aura déteint sur presque tout le monde.

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jeudi, 10 février 2022

"Le procès de Jupiter" commenté dans la presse francilienne

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Source : La Gazette du Val d'Oise cliquez ici

Dans « Le Procès de Jupiter », son septième livre, l'écrivain Charles-Henri d'Elloy se livre à un « portrait à charge contre celui qui incarnait un espoir et qui l'a ruiné ».

Il ne votera pas pour lui, c’est une évidence. Charles-Henri d’Elloy avait déjà écrit sur Emmanuel Macron dans son livre Les Enfants de Maastricht, esquissant une description du personnage « plutôt mesurée et indulgente ».

Cinq ans plus tard, le jugement est tout autre. 

« Rien de tel qu’un espoir déçu pour entamer un procès à charge contre celui qui incarnait cet espoir et qui l’a ruiné », dit l’auteur ( ...). 

Le Procès de Jupiter, son septième ouvrage (après ses « Chroniques radioactives » en trois tomes et le « Petit abécédaire d’un Français incorrect »), ou 145 pages de réquisitoire contre 

« l'ex-banquier, qui pourrait tout aussi bien être appelé Ponce Pilate, le groupie de Kiddy Smile, la tête à claques, le président du ''en même temps'', le planqué »...

En France, « il y a 66 millions de procureurs » : Charles-Henri d’Elloy a décidé d’être l’un d’entre eux.

Une idée de livre née quand il a entendu le président de la République déclarer il y a un an, qu’en France, « il y a 66 millions de procureurs », alors qu’il avait commencé à coucher sur le papier, depuis deux ans, tous les griefs qu’il pouvait reprocher au chef de l’État.

Un procès à charge et « sans appel » en quinze chapitres, dans lequel il accuse le président d’avoir versé dans « la négation de la culture française », lui reprochant notamment sa phrase : « il n’y a pas de culture française ».

Il qualifie de « haute trahison » ses propos sur la colonisation, qu’il avait tenus en 2017, durant un voyage en Algérie, parlant de « crime contre l’humanité ».

La colonisation, « un phénomène naturel [qui] n’est pas à blâmer », estime Charles-Henri d’Elloy, qui dénonce aussi « l’atteinte à la démocratie et aux libertés publiques ».

Il revient notamment sur la crise des gilets jaunes, « un élan populaire au début bon enfant [qui] a vite tourné à l’affrontement avec les forces de l’ordre ».

Un phénomène social pour lequel l’auteur a eu de la sympathie. Un mouvement d’une « France populaire malheureusement infiltrée  par des professionnels de l’agit-prop, dont les fameux Black-blocs » et que le président a tenté de « discréditer en faisant passer ces Français exaspérés pour des factieux, voire d’affreux antisémites ».

Le Grand débat national : un  « grand bla-bla »

Une crise qui a aboutit au Grand débat national, qualifiée de

« grand bla-bla : ces réunions rassemblaient dans les préaux d'écoles et des gymnases, des élus locaux bien choisis à qui le président déblatérait son catéchisme du "en même temps" pour faire plaisir à tout le monde sans vraiment prendre de décisions substantielles concrètes. Ce qui devait être un grand débat s'est transformé en une démonstration des capacités de Jupiter à faire un monologue, manches de chemise relevées, durant plusieurs heures pour assener tout et son contraire, en nous donnant le privilège d'assister à l'apparition des saintes auréoles formées par la transpiration présidentielle. Le grand débat n'a été qu'un grand bla-bla télévisé pour flatter quelques notables ravis de recevoir les postillons jupitériens ».

Charles-Henri d’Elloy donne juste crédit (une fois n’est pas coutume) au président d’avoir touché juste avec cette phrase qui à son avis résumait tout :

« Nous leur parlons de la fin du monde et eux nous parlent de la fin du mois ».

La gestion de la crise sanitaire est également épinglée. L’auteur reproche tout particulièrement au chef de l’État d’avoir « instillé la peur chez tous les Français ».

« Un souverain mépris du peuple »

« Un souverain mépris du peuple », c’est aussi ce que lui inspire l’« arrogance verbale » du président, qui prend corps à ses yeux dans des phrases sur « les gens qui ne sont rien », « trouver du travail en traversant la rue » ou celle prononcée à l’étranger, au Danemak sur les  « Gaulois réfractaires au changement ».

Avant de conclure par « la grande déchéance » que représente à ses yeux cette photo prise aux Antilles d’un président avec « deux éphèbes à la peau de bronze, l’un torse nu et faisant un doigt d’honneur » ou encore l’épisode des « turlupins du Net », Mc Fly et Carlito à l’Elysée.

Avec une plume féroce, l’auteur endosse le rôle de l’accusateur public contre « celui qui se prend pour Jupiter, pour le maître des horloges, pour le premier de cordée, pour le président du monde d’après ».

Des mots « dont la portée sera infiniment moins puissante que les maux imputés à la présidence de l’accusé ». Et souligne-t-il, Emmanuel Macron « ne manque pas d’avocats dans la sphère politique, économique, mais aussi médiatique ».

Avant de conclure son pamphlet par l’élection à venir et de citer notamment Marion Maréchal, le général de Villiers, Florian Philippot ou Éric Zemmour parmi « les personnalités les plus en vue ayant suscité un enthousiasme ces derniers temps ». 

« Faudrait-il à la France un Donald Trump ou un Vladimir Poutine, c'est-à-dire un chef d'État qui défende les intérêts de son pays et se moque de ce que l'on pense de lui à l'étranger, inexorable aux oukazes moraux de la caste globaliste ? »

Verdict les 10 et 24 avril concernant l’avenir d’un président pas encore candidat et qui demeure toujours le favori dans les sondages.

Le Procès de Jupiter, de Charles-Henri d’Elloy, est disponible aux éditions Synthèse nationale BP 80135 – 22301 Lannion Pdc. www.synthese-editions.com, 20 €.

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mardi, 08 février 2022

Attaques anti-cathos tradis de Marine Le Pen : la réponse de Bernard Antony

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Bernard Antony, président de Chrétienté-Solidarité, directeur de la revue Reconquête, communique :

Dans son entretien du vendredi 4 février au Figaro, Marine Le Pen, pour la 3° fois candidate à la présidence de la République, a été interrogée sur son concurrent Éric Zemmour.

Les médias ont largement relevé dans ses dires les deux phrases que voici :

« Je retrouve chez Éric Zemmour toute une série de chapelles qui, dans l’histoire du Front National, sont venues puis reparties, remplies de personnages sulfureux. Il y a les catholiques traditionalistes, les païens, et quelques nazis » (sic !).

Très responsablement, quelques jours auparavant, le 3 janvier, nous réaffirmions d’une part notre choix de voter pour Éric Zemmour au premier tour de ce scrutin si déterminant.

Et simultanément, nous rappelions que si le résultat du vote la plaçait en deuxième position derrière le si politiquement nuisible Emmanuel Macron, alors nous voterions pour Marine au deuxième tour.

Nous avons donc été abasourdis par ces phrases.

Sur le fond d’abord, comment a-t-elle pu se laisser aller à commettre la grossière perfidie, d’ailleurs objectivement auto-destructrice, de lancer contre Zemmour le pitoyable propos, aussi politiquement cyanuré que totalement mensonger et absurde, de l’existence de « quelques nazis » dans le parti zemmourien !

Procédé archi-usé depuis les années 1950 des rengaines diffamatoires contre les patriotes (et notamment contre elle !) de tout le conglomérat des partis et groupes marxistes-léninistes !

Comme si dans le parti d’Éric Zemmour toute la diversité des sensibilités militantes n’était pas unanime pour refuser, avec ce dernier, toute éventuelle présence de « quelques nazis », qui d’ailleurs ne pourraient être que des provocateurs infiltrés, selon les usages de la barbouzerie de la police politique tels qu’utilisés  jadis contre le Front National.

Présence qui, une fois détectée, serait rendue aussitôt tout à fait impossible, aussi bien par les nombreux militants français juifs patriotes dans le parti zemmourien que par ceux du catholicisme de conviction, tous unis dans la même répulsion idéologique à l’égard de la monstruosité nazie heureusement vaincue et pour l’abomination du communisme, hélas toujours vivant.

Mais, avant d’évoquer dans sa trilogie dénonciatrice la chapelle des « nazis », Marine a donc nommé d’abord la chapelle des « catholiques traditionalistes ». C’est décidément chez elle une vieille obsession de nature complotiste dont on pouvait penser qu’elle s’en était libérée, alors qu’elle l’avait déjà amplement manifestée en avril 2006 dans son livre « À contre-flots » dans lequel on pouvait hélas déjà constater qu’elle était de moins en moins à contre-courant dans l’ordre appelé aujourd’hui « sociétal ».

Étant donné quelques fantasmagoriques assertions nous concernant, nous nous vîmes alors dans l’obligation de publier un petit livre titré « Devoir de réponse », auquel elle ne répliqua pas.

Nous pensions qu’avec les années cela méritait d’être mis aux oubliettes.

Mais alors qu’elle est candidate au plus haut poste de l’État, voilà qu’elle a aussi cru bon d’user contre son concurrent Zemmour de sa vigilance laïcarde contre la chapelle des « catholiques traditionalistes » !

Chose tout bonnement stupéfiante !

Nous nous épargnerons ici de commenter sa deuxième assertion selon laquelle il y aurait encore, chez Zemmour, une chapelle de « païens ». Les lecteurs du Figaro se sont probablement demandé ce qu’elle peut bien désigner sous ce vocable ?

Ces ahurissantes et stupides allégations évoquées pour un grand entretien dans cet important quotidien, largement répercutées et commentées à profusion dans les médias, n’aideront sans doute pas les catholiques de conviction à lui pardonner ses positions d’approbation, moins surréalistes mais tragiquement plus contestables, sur les lois « sociétales ».

Tout comme, surtout, ses propos bien décevants, politiquement corrects, sur l’islam et l’islamisme entre lesquels elle s’obstine à ne pas voir que, s’il y a des différences de degrés, il n’y a pas de différence de nature.

En conclusion, nous pensons que les quelques amis que nous avons toujours au Rassemblement National feront bien de s’employer très vite à effacer l’irresponsable triptyque d’amalgame des catholiques traditionalistes, de païens et de quelques nazis.

Pour vaincre Emmanuel Macron, ce qui doit rester l’objectif premier des deux concurrents patriotes non macronisés, il faudra nécessairement au second tour que l’un des deux appelle à voter pour l’autre.

Et le résultat final pourrait se jouer à quelques milliers de voix !

Perdre cela de vue serait suicidaire !

Pour notre part, au-dessus des légitimes divergences, nous ne l’oublions pas.

Source cliquez ici

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