Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 07 janvier 2022

Comment Macron installe la zizanie civile

rioufol.jpg

Yvan Rioufol

 Un vœu pour 2022 ? Sortir de là. En finir avec ce monde diabolique construit sur la division, la suspicion, la délation, la vulgarité. Cet univers affreux a été créé par Emmanuel Macon, enivré de son pouvoir discrétionnaire.

« Je suis quelqu’un de très humain », avait- il dit le 15 décembre. Lors de ses vœux, il avait émis un souhait brumeux: «Restons du côté de la vie.» En réalité, son bilan illustre la réflexion  de Chateaubriand: «Un gouvernement pervers introduit le vice chez les peuples, comme un gouvernement sage fait fructifier la vertu. » Les appels à l’« apaisement » du chef de l’État ont consisté à monter les uns contre les autres : mondialistes contre populistes, européistes contre souverainistes, déracinés des métropoles contre enracinés des périphéries, « élites » contre « gilets jaunes ». Et désormais vaccinés contre non-vaccinés.

La peur et la haine ont toujours fait bon ménage. Tous deux se confortent dans la surenchère mimétique. Aussi ne faut-il pas s’étonner des effets produits par la constante dramatisation officielle du Covid, en dépit de sa faible létalité (0,05% de la population). La mortalité est encore plus réduite avec le dernier variant Omicron. C’est Jean Castex qui, le 17 décembre, avait donné son feu vert à la loi des suspects, en désignant les non-vaccinés comme cibles de la terreur sanitaire : « Il n’est pas admissible que le refus de quelques millions de Français de se faire vacciner mette en risque la vie de tout un pays (...) » Ce recours au bouc émissaire permet au gouvernement de faire oublier sa responsabilité dans la faillite du système hospitalier, et son erreur d’avoir tout misé sur un vaccin à l’efficacité modeste, sauf pour les plus fragiles. Le virologue Jean-Michel Claverie le qualifie même d’ « escroquerie ». Cependant, cette chasse à l’homme, relancée mercredi par Macron, est ignoble.

Macron n’est plus en guerre contre un virus, mais contre des Français coupables de résister à l’hystérie sanitaire. Dans Le Parisien, il a dit vouloir « emmerder » les non-vaccinés, qualifiés d’« irresponsables » et de non-citoyens. Cette zizanie est de l’huile jetée sur le feu. L’agression est soutenue par Olivier Véran, ministre de la Santé. Il compare certains non-vaccinés à « un magma des gens enkystés (...) dans une forme de délire ». Une meute de sycophantes, encouragés par l’État, dressent des listes de non-vaccinés, les insultent, les accusent d’être des assassins. Dans le JDD, un professeur de médecine, André Grimaldi, suggère aux non-vaccinés de renoncer à être réanimés en cas de forme grave de Covid, afin de laisser leur place. Faudrait-il écarter des soins les fumeurs, les buveurs, les chauffards et tous ceux qui ne vivent pas en charentaises ?

Oui le covid rend fou.

Le pouvoir hygiéniste ne peut consolider son autotitarisme qu’en poursuivant sa fuite en avant dans l’angoisse sanitaire, en dépit des faits « 70% des patients en réanimation ne sont pas vaccinés », martèle la propagande, reprise par les perroquets. En réalité la Direction de la recherche, des études, des évaluations et des statistiques (Dress) a comptabilisé, en octobre, 51 % de non- vaccinés en soins critiques, et 42 % de vaccinés. Il est vrai que les non- vaccinés sont neuf fois plus vulnérables que les vaccinés. Mais la Raison, dont Macron se dit le dépositaire, devrait l’inciter à abandonner sa politique disproportionnée et ses obligations absurdes. Forcer à la vaccination sans la rendre obligatoire revient à extorquer un consentement, en violation de la Constitution qui veut, depuis 1789, que « nul ne peut être contraint à faire ce qu’elle (la loi) n’ordonne pas ». L’État de droit est atteint.

Parler aux gens

L’infantilisation des Français a assez duré. Ceux qui se révoltent ont de bonnes raisons. Au prétexte de « protéger » et de « sauver des vies », le pouvoir ne sait plus parler aux gens sinon en les terrorisant et en les insultant. Cette panique n’est pas propre à la France. Cependant ce gouvernement est devenu maître dans la fabrique de la peur et de la haine. Sa défiance vis-à-vis des citoyens est telle que ses technocrates multiplient sans entraves des interdits ubuesques, comme de rester debout au bar d’un bistrot ou de ne plus grignoter dans un train. Le « raz de marée Omicron », brandi par Véran pour justifier le passe vaccinal et la généralisation du masque y compris aux enfants, est construit sur le récit apocalyptique imposé depuis deux ans. Ce dernier est indifférent aux données objectives. Or les observateurs constatent que cet Omicron, qui toucherait surtout les vaccinés, est plus contaminant mais moins dangereux.

Les vendeurs de trouille reprochent aux non-vaccinés de ne pas regarder la réalité des admissions hospitalières. Mais ils refusent eux-mêmes d’admettre que le vaccin génétique a échoué à endiguer l’épidémie et st la cause d’effets secondaires parfois graves. «  Il n’y a pas d’autres choix que le vaccin », répète Castex sans vouloir évoquer la solution des soins. Macron a réduit son programme à trois mots : « Vacciner, vacciner, vacciner. » La démocratie y laisse des plumes.

Rien ne justifie, vu la médiocrité du vaccin et la banalisation du virus, la précipitation du gouvernement à vouloir faire appliquer son énième projet de loi sanitaire avant le 15 janvier. Imposer le passe vaccinal, c’est-à-dire une société de contrôle numérique et de surveillance pour les gestes les plus anodins, est un basculement sociétal. Il est prévu que des « vérifications de concordances documentaires » (contrôles d’identité) pourront être déléguées aux bistrotiers ou aux restaurateurs eux-mêmes ! Les atteintes aux libertés individuelles crèvent les yeux. Lundi soir, le refus des députés d’opposition de cautionner des débats « à la sauvette » - en retardant symboliquement le calendrier arrêté par l’Élysée - est venu rappeler ce qu’était devenu le Parlement : une chambre d’enregistrement des décisions du chef de l’État. Ce dernier a pris les pleins pouvoirs sur le dos de la démocratie. Les décisions sont arrêtées dans l’entre- soi de l’opaque Conseil de défense sanitaire, conseillé par un Conseil scientifique impénétrable. Pourtant, les députés Républicains ont voté ce passe de la honte, contesté par le RN et LFI. Les libéraux ont, ici, changé de camp...

Nerfs à vif

Le vaccin sera, avec l’Europe, le terrain de prédilection du probable candidat Macron. C’est à son bon plaisir que, le 31 décembre, le drapeau européen a remplacé le drapeau national sous l’Arc de triomphe. Un geste vite corrigé a vu des protestations. L’opinion a les nerfs à vif.

Source : Le Figaro 7/01/2022

12:29 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

jeudi, 06 janvier 2022

Un Président peut donc désormais dire ça…

830x532_natacha-polony.jpg

Natacha Polony

 Une fois encore, la question de ce qui nous rassemble, de notre destin commun et des conditions de notre liberté ne sera pas posée. Mais on aura « emmerdé » les méchants, débusqués les tièdes ou les indulgents et communié dans la certitude que tout cela se fait au nom du Bien.

 Lire la suite ICI

14:31 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Marc Rousset vient de répondre aux questions de Riposte laïque au sujet de son nouveau livre Comment sauver la France...

Marc-ROUSSET.jpeg

Marc Rousset, qui collabore régulièrement à notre site Synthèse nationale cliquez ici, vient de répondre aux questions de Riposte laïque. Il parle de son nouveau livre Comment sauver la France cliquez là et de la prochaine présidentielle et de son soutien à la candidature de Eric Zemmour. Nous reproduisons ici cet entretien fort intéressant.

S N

Marc Rousset : Comment sauver la France en 2022 avec Éric Zemmour

Source cliquez ici

Riposte laïque :  Bonjour, Marc Rousset, merci de bien vouloir résumer votre formation universitaire et votre parcours professionnel pour les lecteurs de RL qui ne vous connaîtraient pas encore.

Marc Rousset : Je suis diplômé HEC, docteur ès Sciences économiques, MBA Columbia University, AMP Harvard Business School, j’ai occupé pendant 20 ans des fonctions de directeur général dans les groupes multinationaux Aventis, Veolia, Carrefour, en France, en Asie et au Brésil.  J’ai  écrit « Pour le Renouveau de l’Entreprise » préfacé par l’ancien Premier ministre Raymond Barre. J’ai obtenu le Prix de l’Académie des sciences morales et politiques (1994) avec « La Nouvelle Europe de Charlemagne » préfacée par le ministre et académicien Alain Peyrefitte. J’ai ensuite écrit « Les Euro-Ricains », préfacé par le président Yvon Gattaz, ancien président du MEDEF et membre de l’Institut. « La Nouvelle Europe Paris-Berlin-Moscou » (2009), préfacée par Youri Roubinski de l’Académie des sciences de Russie, qui a connu un très grand succès tant en France qu’en Europe et en Russie. Avant-dernier ouvrage, d’essence littéraire, paru en 2016 : « Adieu l’Argent-roi ! Place aux héros européens ! Critique de la civilisation de l’Argent et Apologie de l’héroïsme ». Je suis aujourd’hui économiste et chroniqueur. Homme d’action, de redressement d’entreprises et de divisions en France et à l’étranger, de développement international,  je suis pragmatique et réaliste, mais aussi un homme de réflexion et de vision géopolitique. J’ai fait mienne la maxime de Bergson : « Penser en homme d’action et agir en homme de pensée ».

Vous venez de faire paraître un livre programme « Comment sauver la France – Pour une Europe des nations avec la Russie » qui fait la synthèse des solutions et orientations que vous préconisez. Ma question immédiate est de savoir en quoi ce programme recoupe et complète-t-il celui de Zemmour ?

Je me reconnais totalement dans le programme d’Éric Zemmour qui s’affiche, lui aussi, comme un homme pragmatique et réaliste, ce que j’ai pu constater en échangeant avec lui depuis 10 ans. Ma seule et unique petite objection a priori dans ce programme serait la « progressivité plus importante de l’impôt sur les sociétés » : concept à me faire préciser avec les buts recherchés et les raisons évoquées. Je comprends qu’il y ait une progressivité raisonnable et non pas spoliatrice pour l’IRPP des personnes physiques, mais pas pour les entreprises ; le taux d’imposition devrait être identique pour tout le monde ; la seule distinction possible me paraît être une imposition préférentielle pour les PME/ PMI qui créent davantage d’emplois en France que les multinationales car elles ne délocalisent pas ou beaucoup moins.

« Comment sauver la France » conforte, complète et recoupe la pensée d’Éric Zemmour, mais l’approche et l’exercice intellectuel sont complètement différents. « La France n’a pas dit son dernier mot » est un livre chronologique croustillant, très intéressant, d’essence journalistique, tout comme, par définition, les brillants propos tenus par le journaliste le mieux payé de France sur CNews.

« Comment sauver la France » est un livre structuré de réflexion géopolitique, économique, militaire, linguistique de 440 pages avec de nombreuses citations et références d’auteurs, qui justifie le programme du candidat Zemmour. Cet ouvrage de référence a été présenté à l’Académie des sciences morales et politiques par le président Yvon Gattaz et admis à la bibliothèque de l’Institut de France.

Le livre traite d’une façon très approfondie de la nécessité du rapprochement avec la Russie, alors qu’Éric Zemmour évoque seulement « la levée des sanctions contre la Russie » dans son programme, mais je suis persuadé qu’Éric Zemmour est, à quelques nuances près, tout à fait d’accord avec mes écrits. Même remarque pour les problèmes linguistiques de l’Europe et de la langue française ainsi que les problèmes économiques qui sont abordés d’une façon originale, rigoureuse et très précise dans le livre.

J’ai le sentiment d’être dans la même barque qu’Éric Zemmour et j’ai l’intime conviction d’avoir écrit le livre géopolitique des Présidentielles que le courageux candidat d’une « vraie Droite patriote » n’a jamais trouvé le temps d’écrire jusqu’à ce jour. Ce livre peut l’aider à gagner les élections car il a été écrit pour le grand public, interpelle chaque Français.

Je distingue très schématiquement 3 grandes lignes de force dans ce livre : 

 • Comment sauver la France sur le plan démographique, sociétal, économique, militaire, civilisationnel, linguistique !

• Plaidoyer en faveur de l’Europe des Nations et nécessité de réformer ou quitter l’UE fédéraliste, mercantile, pacifiste, libre-échangiste mondialiste, immigrationniste et droit-de-l’hommiste : comment concilier Nation, Identité, Europe et Puissance ?

• Étude approfondie du nécessaire rapprochement stratégique avec la Russie.

Zemmour est contre la sortie de l’euro. Comment voyez-vous l’évolution de l’euro et de l’Union européenne ? Quelle stratégie résiliente faut-il mettre en place pour se préparer aux ruptures ou basculements à venir ?

Éric Zemmour a parfaitement compris le problème de l’euro, mais il est candidat à la présidence de la République ; s’il veut être élu, il doit donc dire, comme tous les candidats sans exception aucune, qu’il est contre la sortie de l’euro car la plupart des Français ne comprennent rien à ce problème trop technique pour eux. De plus, 70 % des Français ont le pressentiment vrai et justifié que la sortie de l’euro, ce serait pour eux le retour au franc avec des dévaluations successives et très fortes ainsi que l’hyper-inflation, même si l’on garde l’euro comme monnaie commune de compte vis-à-vis de l’extérieur. « Encore un petit moment, Monsieur le bourreau » : telle est la réaction instinctive et intelligente de défense des Français électeurs qui est humaine et compréhensible, même si l’euro est surévalué pour l’économie française.

Jacques Sapir que j’ai combattu lors de la création de l’euro, remarque aujourd’hui avec juste raison que le franc devrait être dévalué de 25 % et le mark réévalué de 15 % si l’on voulait retrouver un taux de change équitable pour la compétitivité française avec l’Allemagne. Cet euro aujourd’hui surévalué pour l’économie française contribue en effet à la désindustrialisation accélérée de la France, alors que ce n’était pas le cas lors de la création de l’euro ; la parité retenue était même, à l’époque, très légèrement favorable à la France !

De plus, Éric Zemmour reconnaît humblement et avec courage qu’il ne veut pas polémiquer sans fin sur l’euro car la priorité civilisationnelle dans son programme, c’est de s’attaquer à l’immigration, ce en quoi il a parfaitement raison ! Éric Zemmour parle un langage vrai dans son programme, mais il en va de l’intérêt de la France que le meilleur candidat à la présidence de la République ne se suicide pas électoralement, en étant le seul à dire les vérités qui fâchent pour l’avenir malheureusement très sombre de l’euro ! À sa place, je ferais exactement la même chose ! Paris vaut bien une messe !

J’aborde le problème de l’euro en pouvant écrire la vérité qui n’est pas bonne à dire dans mon livre, car je ne suis pas candidat à la présidence de la République ! Comme je l’explique en détails dans le chapitre XVI consacré à l’euro, la monnaie unique  est condamnée car la France socialiste décadente, avec en prime des pseudo-gouvernements de droite, n’a pas été sérieuse sur le plan économique puisqu’elle a renchéri pendant 40 ans constamment le coût de produire français (35 heures, retraite à 60 ans, lois sociales démagogiques, fiscalité folle, impôts suicidaires de production, dépenses publiques et sociales les plus élevées au monde, 2 millions de fonctionnaires en trop, coût insupportable de l’immigration extra-européenne, budget en déficit, etc.) tandis que l’Allemagne augmentait sa compétitivité et dévaluait économiquement avec les lois sociales Hartz de Gerhard Schroeder, sans faire de bêtises. D’autre part, les mesures indispensables d’harmonisation fiscale et sociale entre la France et l’Allemagne, tout comme dans l’ensemble de la zone euro, n’ont pas été prises.

Alors que j’ai été un des plus grands défenseurs de l’euro, dans son principe, lors de sa création, mais seulement avec des élites politiques sérieuses et responsables, ce qui n’a pas été le cas en France, je suis aujourd’hui d’autant plus persuadé que l’euro va exploser parce que la faillite de la France, malgré le scandaleux optimisme manipulateur du Président Macron, est irréversible et inévitable d’ici 3 ans au plus tard. Lorsque les taux à long terme vont augmenter, la France sera en faillite, euro ou pas, l’illusionniste Macron ou pas : il faut savoir que la dette publique réelle irremboursable  de la France n’est pas de 2800 milliards d’euros, mais de 7 000 milliards d’euros, soit 100 000 euros par Français, si l’on tient compte des engagements hors bilan (retraite non provisionnée des fonctionnaires, garanties données par la France par exemple sur des prêts accordés à la Grèce, etc.).

Ceux qui veulent comprendre davantage les problèmes économiques et monétaires à venir se feront un plaisir de lire mon ouvrage adapté au grand public, car écrit dans un langage clair et accessible. Je défends l’idée qu’il faudra un jour revenir à un nouvel euro en Europe, après une interruption malheureuse à venir de l’euro actuel, après aussi avoir appris à nos dépens où nous conduit l’irresponsabilité des 40 dernières années de nos pseudo-élites politiques décadentes et démagogues. Nous allons tout droit, d’ici 3 ans au plus tard, au-delà des cocoricos médiatiques actuels (taux de croissance du pouvoir) et des sommets vertigineux des  Bourses mondiales provoqués par la création monétaire illimitée des Banques centrales, vers une crise style l’Allemagne en 1923, le précipice, l’explosion du Système, l’hyper-inflation, les hyper-dévaluations, les krachs boursiers et obligataires, la perte de confiance dans la monnaie, bref, la banqueroute, la  catastrophe économique, boursière et monétaire du Siècle des Siècles !

Vous avez été reçu sur TV Libertés (NDLR-SN : voir ci-dessous). Comment cet entretien vidéo vous a-t-il apporté une visibilité de vos thèses et complété vos argumentaires ?

Olivier Pichon et Pierre Bergerault ont abordé sur TV Libertés de nombreux problèmes soulevés par mon ouvrage d’une façon vivante et très intéressante, mais, étant donné l’aspect encyclopédique de l’ouvrage, faute de temps, les problèmes militaires d’armement technologique, de défense européenne, de sortie de l’OTAN et du rapprochement économique et militaire avec la Russie n’ont pu être abordés. Un deuxième entretien sur TV Libertés consacré à ces problèmes et au sujet brûlant d’actualité de l’Ukraine, est possible.

Je souhaite en effet la sortie de la France l’OTAN, la création, malgré les réserves ou l’opposition frontale de l’Allemagne, d’un embryon autonome de défense européenne dont la France prendrait la tête, le remplacement à très long terme des États-Unis par la Russie dans le cadre d’une défense véritablement européenne. Dans un premier temps, cet embryon de défense européenne serait équidistant des États-Unis et de la Russie et coopérerait avec ces deux pays.

En ce qui concerne le problème de l’Ukraine, l’Alsace-Lorraine de la Russie, que je domine parfaitement pour m’être déplacé et avoir fait des investigations sur place en Ukraine,  je souhaite son rattachement entier  à la Russie, à l’exception de la Galicie qui est européenne et fondamentalement antirusse pour des raisons historiques, de façon à ce que la Russie devienne un puissant bouclier de défense à l’Est de l’Europe face à la Chine, à l’islam de l’Asie centrale, à la poudrière du Caucase et à la Turquie islamiste et impérialiste ! Le rêve de l’Amérique, comme c’est écrit noir sur blanc dans « le Grand Échiquier » de Zbigniew Brzezinski, a toujours été de découper  la Russie en trois ; l’intérêt des Européens, c’est au contraire d’avoir un  chien de garde russe  très musclé à l’Est ! Je ne considérerais la Russie comme une puissance impérialiste, ce que j’ai d’ailleurs déjà dit publiquement devant un diplomate russe de haut rang, que si la Russie  s’attaquait aux frontières de la Pologne, ce qui n’est pas du tout son intention, ni son intérêt car la Russie a beaucoup mieux à faire, ne serait-ce que de défendre la Sibérie face aux prétentions territoriales à venir de la Chine (6 500 km de frontière commune, cession de Vladivostok par la Chine à la Russie et revanche des fameux traités inégaux signés dans les années 1850).

Pouvez-vous nous présenter vos activités autres qu’écrivain et vos projets dont un prochain livre ? 

Tous mes ouvrages sont des livres de référence car écrits avec une périodicité de 5 ans en moyenne, ayant fait le choix d’un travail approfondi de fourmi silencieuse, style Houellebecq, plutôt que de courir après les émissions pour me faire connaître, ce qui est le dernier de mes soucis, ma notoriété étant une simple variable résiduelle.

Je tiens à rester un écrivain de référence, et sauf pendant les périodes de promotion de mon ouvrage, de ne pas me disperser tous azimuts en courant après les médias, d’autant plus que je m’intéresse à de très nombreux domaines spécifiques de réflexion et que les journées ne font que 24 h ! Chacun doit apporter sa pierre à la cause, en restant lui-même, avec son talent propre, compte tenu de ses contraintes personnelles, et en gardant un minimum indispensable d’équilibre de vie, ce qui est très salutaire pour la pensée.

Le géopoliticien généraliste assez complet que je suis n’apparaît que lors de la parution de ses ouvrages ; comme chroniqueur je me limite à des chroniques économiques hebdomadaires écrites sur Boulevard Voltaire puisque c’est dans ce domaine que j’ai des compétences particulières, une expérience professionnelle et ma plus solide formation. Il m’arrive aussi d’une façon très sporadique d’écrire quelques chroniques géopolitiques lorsque l’occasion fait le larron ou lorsque la moutarde commence à me monter au nez !

Comme tout écrivain, j’ai plusieurs projets de livres déjà bien avancés et ébauchés dans divers domaines géopolitiques, littéraires et historiques, mais je donnerai toujours la priorité, comme dans le cas de « Pour sauver la France » à un ouvrage d’actualité qui peut influer véritablement sur la vie politique de mon pays.

En fait je mène la vie désintéressée, spartiate, passionnante, enrichissante, très prenante d’un patriote engagé, écœuré, révolté par ce qu’est devenue la France actuelle, avec un programme de travail sept jours sur sept, 24 h sur 24, sans interruption depuis de nombreuses années, ce qui n’est pas sans me rappeler le rythme bien connu des classes préparatoires aux grandes écoles. Mon ouvrage encyclopédique et synthétique « Comment sauver la France/Pour une Europe des nations avec la Russie » est à ce prix !

Merci et bonne continuation !

Propos recueillis par Claude Lefranc

Marc Rousset sur TV Libertés :

00:19 Publié dans Livres, Revue de presse, Tribunes de Marc Rousset | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mercredi, 05 janvier 2022

Le témoignage de bon sens d’un médecin de ville sur la pandémie

index.jpg

Le docteur Jean-Pascal Serbera n’est ni un médecin de labo ni un médecin de plateau. C’est un médecin généraliste qui exerce à Toulouse depuis 30 ans, au contact de ses patients. Ce qu’on appelait hier un « médecin de famille » au service de toutes les générations, à commencer par les enfants et les plus âgés. Il apporte à Polémia son éclairage sur la politique sanitaire.

Lire la suite ICI

11:03 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Eric Zemmour, en hausse dans tous les sondages, présente ses voeux aux militants parisiens de Reconquête...

L'article de Jacques Guillemain sur Riposte laïque :

Présentant ses voeux à ses militants, Éric Zemmour a une fois de plus galvanisé son auditoire en ce 4 janvier 2022. Entre deux « Zemmour Président ! », la ferveur était de mise.

Maintenant, tout va s’accélérer et l’enthousiasme soulevé en 2021 va s’amplifier en 2022. Nous avons 100 jours pour convaincre et 5 ans pour sauver la France. 

Quel chemin parcouru en un an ! J’ai longtemps espéré qu’un candidat défendrait mes idées pour sauver le pays, mais, de déception en déception, j’ai fini par franchir le Rubicon.

C’était un devoir et je ne l’aurais jamais fait sans vous. Je veux remercier nos alliés, ainsi que tous les militants de Reconquête. Ils sont déjà 75 000 adhérents qui refusent de baisser les yeux.

Et que dire de Génération Z, cet immense mouvement de la jeunesse que nos adversaires nous envient. Vous faites ma fierté, par votre engagement total dans toute la France. Vous me donnez mon courage et ma détermination. Nous sommes la droite qui tiendra sa parole. Nous sauverons les prochaines générations.

Plus qu’une aventure politique, c’est une aventure existentielle.

Certains d’entre vous viennent des Républicains, déçus par la défaite de mon ami Éric Ciotti. D’autres viennent du RN et d’autres encore de la gauche patriote. Applaudissez-les.

Tous, vous vous battez pour une certaine idée de la France, un engagement qui vous honore.

Mais plus nous allons avancer et plus nos adversaires vont taper fort. Notre succès les rend fous. Mediapart, Libération, ont déjà dévoilé leur jeu. Cette chasse sera parsemée de coups bas. Ils n’attaqueront pas nos idées que les Français partagent, mais ils attaqueront nos personnes pour nous salir.

Ils nous disent violents, fascistes. Mais c’est tout le contraire. La violence est l’arme des faibles, l’arme de la gauche. Nous sommes au contraire le parti de l’ordre. Notre boussole, c’est le réel.

Leur nouvelle attaque est que vous seriez trop jeunes ! Mais justement, Reconquête, c’est la force de la jeunesse.

Vous allez bâtir la France de demain et je suis fier de vous, comme le sont vos parents.

Nous avons la fougue au cœur, ils ont la peur au ventre ! 

Nous allons transformer la France. Nous avons trois mois de campagne pour convaincre et combattre les mensonges. Les médias ne voient pas ce qui se passe. Nous avons été copiés et la presse de gauche panique. On ne parle que de nous.

Le thème central, Grand Remplacement et immigration qui menacent notre civilisation, nous l’avons imposé.

Alors que Macron ne veut parler que du Covid pour écarter l’avenir de la France, sujet qui préoccupe les Français.

Nous allons donc parler de la France et de son avenir, pendant que d’autres veulent mettre le sujet sous le tapis.

Notre priorité est de prendre le pouvoir pour agir. 

Ils veulent réformer la France, nous voulons la sauver !

Nous sommes la droite qui repousse l’alliance avec le centre. Une vraie droite qui fera une autre politique que celle de Macron. Vous avez redonné espoir aux Français. 

Notre mission, c’est de faire de la France un moteur de l’Histoire.

Je sais pouvoir compter sur vous. Nous serons à la hauteur.

Vive la République et surtout, vive la France !

Et c’est une Marseillaise enthousiaste qui clôture ces vœux aux militants, plus remontés que jamais.

Comme toujours, ce fut du grand Zemmour.

Source cliquez ici

18a5742d61906108b00910ad0add6d64.jpg

Les derniers sondages :

271246462_10220707508425802_8106766487533505463_n.jpg

271280981_1248057222370978_5807760036494376630_n.jpg

10:44 Publié dans Présidentielle 2022, Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

lundi, 03 janvier 2022

2022 un débat pour la France

brezet.jpg

Alexis Brezet *

En 2022, le débat sera-t-il au rendez-vous ? Les années de scrutin présidentiel ne sont jamais des années comme les autres. Mais, par le contexte dans lequel elle s’inscrit comme en raison de la gravité des en- jeux que les Français vont être appelés à trancher, la campagne qui débute aujourd’hui s’annonce peut-être plus cruciale encore qu’à l’accoutumée... à condition que les questions qui hypothèquent l’avenir du pays soient vraiment posées !

En est-on si sûr ? Il y a quelque raison de craindre en effet que l’épidémie de Covid et cette manie bien française qui consiste à glisser sous le tapis les questions qui fâchent conjuguent leurs effets pour étouffer dans l’œuf le débat démocratique. Ce serait une catastrophe! Il est décisif que la délibération civique puisse se frayer un chemin parmi les obstacles que l’actualité sèmera sur sa route, décisif aussi que la confrontation politique aille, pour une fois, au fond des choses. Rien ne serait pire qu’un simulacre de campagne qui laisserait aux Français le goût amer d’une élection confisquée.

Le Covid ! Évidemment, il domine tout, envahit tout, dévore tout, et peut-être le scrutin lui-même. Confinement, couvre-feu, attestation, passe sanitaire, deuxième dose, troisième dose, quatrième vague, cinquième vague... voilà deux ans que cela dure; deux ans que les docteurs Tant-Mieux et les professeurs Tant-Pis s’affrontent à coups de projections hasardeuses et de proclamations définitives ; deux ans que les responsables politiques alternent injonctions effrayantes et déclarations doucereuses, les unes et les autres aussitôt démenties par les faits ; deux ans que des libertés considérées jadis comme élémentaires sont sacrifiées sur l’autel de la santé publique... Les variants empruntent leur nom à l’alphabet grec, mais le citoyen, lui, y perd son latin : certains jours, saisi d’une immense lassitude, il a le sentiment qu’en deux ans on n’a guère avancé.

Le Covid a percuté les élections municipales, brouillé les élections régionales... il ne doit pas, au motif d’on ne sait quel principe de précaution dévoyé, étouffer l’élection présidentielle. Il ne doit pas non plus, par un insidieux tour de passe-passe, en être escamoté ! Les questions, nombreuses, soulevées par cette épidémie, et les failles qu’elle a révélées dans notre machine administrative autant que dans notre système de santé méritent, ô combien, d’être débattues devant le pays.

(*) Directeur des rédactions du Figaro

Lire la suite ICI

13:26 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

jeudi, 23 décembre 2021

Mathieu Bock-Côté, un grognard face au néant

bock.jpg

Pierre Saint-Servant

Les Français se méfient à raison des produits importés d’outre-Atlantique. L’américanisation n’a pas terminé ses ravages, qui après avoir inondé l’Europe de sa sous-culture, prétend maintenant imposer une sous-morale aussi pauvre qu’impitoyable. Le wokisme pensait pouvoir pénétrer en France avec facilité, il se heurte à une résistance surprenante. Un réveil du bon sens, de fierté nationale semble frémir. Ce qui aurait pu être une guerre-éclair, balayant toute opposition sur son passage, a muté en guerre de position. Le camp conservateur a repoussé les premières charges, il s’agit maintenant de reformer les troupes pour préparer la contre-offensive.

Dans ces mois décisifs, un solide gaillard de la Nouvelle France a pleinement tenu son poste. Son courage tranquille et son large sourire feraient presque oublier que Mathieu Bock-Côté est un lutteur expérimenté, un grognard qui a connu de nombreuses campagnes. Voilà un intellectuel vertébré, un débatteur qui a su en quelques années prouver qu’il avait le cuir particulièrement épais.

Se dressant contre les plus gros mensonges de l’époque, il sonne l’olifant – hier dans les colonnes du Figaro, aujourd’hui sur les plateaux de CNews ou d’Europe 1 – pour tirer le gros des troupes de sa torpeur et rappeler chacun à ses devoirs. C’est la voix tonitruante de Bernanos et la rigueur implacable d’un Raymond Aron. Un héritier fidèle d’Emmanuel Berl et de Pierre Boutang. Foin d’ingratitude ! Comment ne pas remercier le ciel de nous avoir donné, parmi dix ou vingt autres figures éminentes du réveil de la vraie droite, Charlotte d’Ornellas et Mathieu Bock-Côté ?

Mécanique du néo-progressisme

Qu’on nous comprenne bien, Bock-Côté n’est pas un Charles Martel venu punir à coups de masse d’armes les déviances insensées des cyber-gueux du wokistan international. Comme tout Québécois, il déploie des trésors de courtoisie, d’attention aux positions de l’autre, fût-il l’adversaire le plus furibard. Profondément conservateur sur le terrain culturel et politique, il est un libéral assumé pour ce qui touche à la liberté d’expression et la pluralité des opinions.

Surtout, Mathieu Bock-Côté a le mérite d’appuyer chacune de ses charges sur un immense travail de lecture et de documentation. Voilà ce qui le rend redoutable. Il lit l’adversaire in extenso, au prix d’héroïques descentes dans les enfers du néo-progressisme. Foucault, Derrida, Butler, Di Angelo n’ont plus aucun secret pour lui. Il a démonté et remonté minutieusement chaque pièce du wokisme, nuit après nuit, mois après mois. Un triptyque des plus solides en est né : Le Multiculturalisme comme religion politique (2016), L’ Empire du politiquement correct : essai sur la respectabilité politico-médiatique (2019) et La Révolution racialiste : et autres virus idéologiques, qui vient de paraître. Vous recherchiez des munitions intellectuelles pour l’année nouvelle ? En voici de sérieuses

Source : Présent 23/12/2021

12:17 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Le masochisme énergétique de l’Europe

rgie-verte-e-oliennes.jpg

Par Samuel Furfari *

L’opiniâtreté de l’UE de saboter son économie au nom d’objectifs climatiques irréalisables restera dans l’histoire comme la cause de la vassalisation envers la Chine et l’Inde du continent qui avait inventé la modernité et la technologie. Il est urgent que l’UE s’arrête dans sa course folle, mais j’ai peu d’espoir que cette décision soit prise. Il nous restera le plaisir dérisoire d’avoir prévenu.

(*) professeur de géopolitique de l’énergie à l’Université libre de Bruxelles, ancien haut fonctionnaire  de la Commission européenne.

Source : Les Echos, 22/12/2021

Lire la suite ICI

11:46 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Le mur du çon

polony.jpg

Edito une fois de plus percutant de Natacha Polony dans Marianne. Le sujet ? Une société où chacun traque les déviances idéologiques, où l'enjeu n’est plus de dire le vrai et de défendre l'exercice d’un libre arbitre éclairé mais de donner des gages en récitant un dogme est une société malade. Et pas seulement du Covid.

Lire la suite ICI

11:42 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mardi, 21 décembre 2021

L’Occident devient une civilisation de la démission

patier.jpeg

Xavier Patier

Sauve qui peut ! Le suicide, le retrait, la démission : la fin violente ou soudaine des aventures humaines est en train de devenir une norme en Occident. La lente promotion de l’euthanasie, l’essor des lynchages médiatiques ou judiciaires, la déconstruction constante de la « valeur travail » après les lois Aubry, et enfin le culte du « lâcher prise », ressassé dans nos magazines deviennent chaque jour davantage un marqueur de la nouvelle civilisation en train de naître sous nos yeux.

La même semaine, deux chanceliers autrichiens, Schallenberg et Kurtz, l’archevêque de Paris et un ministre clé du gouvernement libanais ont annoncé leur démission, toujours immédiatement acceptée. Peu de jours après, Guy Forget, héros de notre tennis national, à son tour a jeté l’éponge : il quitte brusquement la direction de Roland-Garros au motif que son nom figure dans une affaire qui n’a pourtant donné lieu jusqu’ici à aucune poursuite pénale.

La démission est en passe de devenir l’aboutissement inévitable de toute carrière publique, fût-elle sportive ou religieuse : elle est le dernier recours dans lequel la liberté individuelle des responsables accablés trouve à se défendre contre l’ordre moral et le regard des autres. Et je ne parle pas de Nicolas Hulot, qui a annoncé en direct, la même semaine encore, qu’il renonçait à faire front et se retirait de la vie publique : écrasé d’accusations, déshonoré à bon ou mauvais droit, il n’avait d’autre idée que d’abdiquer son statut pour se retirer loin des hommes.

Mais l’œil est loin des hommes et regarde Caïn ! L’ogre médiatique n’est jamais rassasié. La démission est une fuite vers un paradis qui n’existe pas. François Hollande le sait, qui en ne se représentant pas à l’élection présidentielle, en 2017, croyait se retirer en paix, et n’en finit pas de nourrir son deuil de tourments aigres-doux.

Autrefois, chacun croyait qu’une part de sa vie ne dépendait pas de lui : Dieu décidait de ces choses trop graves pour un homme. Le chef ne faisait pas tout ce qu’il voulait : il servait. Il y a dans « le roi n’est pas malade. Il meurt, c’est tout », attribué à Louis XIV au moment de ses derniers instants, durant l’été 1715, cette idée que Dieu seul peut signifier à l’homme qui porte la charge de ses frères le moment où il pourra enfin poser à terre le joug qui l’accable. Georges Pompidou, malade, souffrant comme un damné, tenait son Conseil des ministres déguisé en homme bien portant. Il ne lâcha jamais. Jean-Paul II moribond continua à supporter son fardeau de pape, lui qui avait été si fier de son corps d’athlète, car il croyait, en vicaire du Christ, qu’il avait le devoir d’apporter un ultime témoignage. Son successeur, Benoît XVI,  a annoncé sa renonciation quelques années plus tard, en 2013. Ce fut un coup de tonnerre : première démission d’un pape depuis le Moyen Âge, saluée par les « modernes » comme une preuve de progrès. Le pape donna son explication : il n’avait « plus l’énergie nécessaire ». Un ambassadeur auprès du Saint-Siège a traduit : « Il a été assassiné. »

Il y avait aussi naguère, vieille lune, la présomption d’innocence. On ne démissionnait pas pour une rumeur. Tout cet ordre est inversé : désormais on démissionne d’abord, on examine le dossier ensuite. Bientôt la justice ne fera qu’acquitter des morts.

La vague submerge tout. Ne nous étonnons pas que tant de jeunes actifs décident sans motif sérieux de démissionner de leur travail. On leur a mis sous les yeux une civilisation de la démission, version à peine atténuée de la culture de mort. La « grande démission », qui frappe les jeunes actifs américains, commence à se manifester en France. Elle en est à son début. Des entreprises voient de jeunes cadres parfaitement intégrés frappés d’un mal mystérieux : ils s’en vont. Ils expliquent qu’ils veulent « vivre » plutôt que « faire ». Ils ne critiquent pas le système, ils ne prônent pas un monde alternatif sur le mode hippie, ils ne sont nullement révoltés : ils prennent congé.

Cette épidémie de démissions annonce, si elle prospère, la déconstruction de la civilisation elle-même.

* Xavier Patier a publié plus de 25 romans, nouvelles et essais, tels « Bientôt nous ne serons plus rien » (La Table ronde, 1994), prix Jacques-Chardonne, et « Le Silence des termites » (La Table ronde, 2008), prix Roger-Nimier.

Source : Le Figaro 20/12/2021

03:29 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

lundi, 20 décembre 2021

Le boucher masqué déclare la guerre à la remballe

import_file_inter10.jpg

On tient à vous rassurez tout de suite, nous ne sommes pas « vegan » pour deux ronds et la seule binette d’Aymeric Caron suffirait à nous dégoûter d’aller brouter dans les champs une herbe réservée aux animaux. Toutefois, ce n’est pas une raison, pour nous autres « viandards », de nous voiler la face et refuser de dénoncer les mauvaises pratiques, au nom de la rentabilité et des pertes financières,  consistant essentiellement à recycler de la viande avariée (bovine mais aussi poulet, porc) dans des produits recyclés (terrine, pâté, etc). Certes, cela ne date pas d’aujourd’hui, et en 1996, l’excellent écrivain qu’était Hubert Monteilhet avait dénoncé ces trafics de viande dans un excellent polar, Le Taureau par les cornes (De Fallois) qu’on vous engage à lire. A l’heure où les Français en ont ras-le-bol des restrictions et s’apprêtent à festoyer lors les fêtes de fin d'année, lisez ce reportage du Parisien (20/12) où un boucher interimaire dénonce justement ces pratiques toujours en vigueur. Ceci pour vous engager à y regarder à deux fois avant de fondre sur un beau morceau de barbaque.

Sinon, bonnes fêtes et régalez-vous avec des produits sains.

Lire la suite ICI

11:41 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mercredi, 15 décembre 2021

Emmanuel Macron, cinq ans de brouilles avec l’Histoire de France

jean-marie_rouart_afp-1200x824.jpg

L’Histoire est une passion française qui a toujours suscité des querelles. Mais en ouvrant la boîte de Pandore de nos divisions nationales, Emmanuel Macron a commis une erreur, estime l’académicien Jean-Marie Rouart dans une pertinente chronique parue dans Le Figaro (13/12/2021)

Lire la suite ICI

11:19 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

La candidate chiraquienne

250802886_576825033573917_2169050900905002236_n.jpg

Richard Dessens EuroLibertés cliquez ici

Un ton devenu doucereux à la limite de la patenôtre, un thème de campagne évanescent, des propositions techniques sans vision d’avenir, un embourgeoisement tranquille de bon aloi, une nouvelle bonhomie de vieux routard de la politique qui évoque un Alain Poher ou un Gérard Larcher, avec un fond lointain d’une rengaine sécuritaire et anti immigrationiste, conservé en arrière-plan pour montrer qu’on est toujours un taureau… aux cornes de caoutchouc : tel est le portrait sans retouche de Marine Le Pen, prête à toutes les compromissions politiques pour obtenir un pouvoir dont son père n’avait jamais vraiment voulu, lui.

On dirait du mauvais Chirac des années quatre-vingt-dix, y compris son rejet haineux de Jean-Marie Le Pen à l’époque. Marine Le Pen est également en train de distiller progressivement le même rejet à l’égard d’Éric Zemmour aujourd’hui.

Marine Le Pen passe donc à la vitesse supérieure, comme le 1er décembre, invitée d’une Ruth Elkrief très compréhensive avec une réelle complicité. Complicité dans les objectifs – tuer politiquement Éric Zemmour – et surtout bien montrer que la grande presse officielle a accrédité Madame Le Pen dans le sacro-saint cénacle d’un système bien-pensant que Jean-Marie Le Pen avait tant décrié en son temps.

D’ailleurs, et c’est ce qui est le plus significatif dans la pensée – si on peut parler de pensée – de Madame Le Pen, c’est son adoption du vocabulaire des opposants d’Éric Zemmour pour l’attaquer, alors qu’elle affirme, encore pour l’instant, qu’il n’est qu’un « concurrent » et non un adversaire. C’est vrai qu’il lui faut ménager l’électorat d’Éric Zemmour pour espérer le capter plus tard.

On croyait rêver en entendant Marine Le Pen, condescendante, commisérative et « paternaliste » – la pauvre ! – donner des leçons à Éric Zemmour, tout en reprenant exactement les mêmes arguments et surtout les invectives, même mouchetées, de la plus parfaite mauvaise foi que ceux utilisés par Xavier Bertrand ou Jean-Luc Mélenchon, en passant par tout le gouvernement Macron et bien sûr l’ineffable Anne Hidalgo… le terme de « guignol » étant seulement suggéré en creux.

Lorsqu’on se rallie au vocabulaire de ses adversaires pour tenter d’éliminer un simple « concurrent », c’est qu’on a déjà rallié aussi l’essentiel de leurs idées, si tant est que Marine Le Pen ne soit pas au fond ce qu’elle a toujours été : une femme de la gauche bobo marquée par un héritage de droite confortable. En outre, elle justifie sereinement ses propos, avec un sourire entendu, en expliquant que la politique est un univers où mauvaise foi et mensonges constituent le lot quotidien. Dont acte, Madame Le Pen, pour revaloriser la chose politique.

Elle va encore plus loin en prenant le parti du journaliste de TF1, Gilles Bouleau, lors de son interview militante d’Éric Zemmour. Elle en profite même pour affirmer que le rôle des journalistes est essentiel et bienfaisant pour la démocratie, tout en disant, goguenarde, qu’ils sont parfois injustes… avec un grand sourire complice à une Ruth Elkrief radieuse.

Interview très réussie pour Madame Le Pen qui a parfaitement intégré les codes du système politico-médiatique pouvant lui permettre d’accéder au pouvoir. Pour faire du Chirac, ou au mieux du Sarkozy. Un Sarkozy d’ailleurs qui ne s’interdit pas d’ailleurs éventuellement d’appeler à voter pour Emmanuel Macron le cas échéant… La boucle serait ainsi bouclée.

On peut se mettre à la place des électeurs de toujours du Front ou du Rassemblement National qui retrouvent dans Zemmour un idéal abandonné et se demander s’ils pourront revoter un jour pour Madame Le Pen qui ferait plus une excellente adjointe de Valérie Pécresse, faute d’être même Chirac.

11:03 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mardi, 14 décembre 2021

Au nom de l’écologie, on impose la laideur

Chaudun.jpeg

Nicolas Chaudin *

Panneaux photovoltaïques, éoliennes, écoquartiers ont en commun d’être hideux. sous prétexte d’écologie, on détruit ce qui fait la beauté de nos paysages et de nos villes, et ceci avec la plus parfaite bonne conscience, s’inquiète l’écrivain. À quand une écologie qui se souciera de préserver la beauté de ce que nous avons reçu en legs ?

Lire la suite ICI

(*) Nicolas Chaudin est écrivain, réalisateur et éditeur d’art français. Dernier titre paru, La Nuit des aventuriers (Plon, 2021)

08:56 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

lundi, 13 décembre 2021

Générosité mal ordonnée

hopitaux.jpeg

Laurence de Charette

Sans doute Candide exprimerai-il sa surprise : quelle drôe de contrée ouvre à tout vent ses hôpitaux quand elle craint perpétuellement de manquer de lits et de bras pour soigner ses malades ?

L’an dernier, comme chaque année, plusieurs dizaines de milliers d’étrangers venus des quatre coins du monde ont frappé à la porte du système de santé français, poussés par une bonne raison: il est l’un des plus généreux au monde. Le dernier rapport sur la procédure d’admission au séjour pour soins - un dispositif distinct de l’AME (aide médicale de l’État pour les clandestins) et unique en son genre puisqu’il suffit à un ressortissant étranger d’invoquer l’impossibilité d’être soigné dans son pays pour demander à être pris en charge gratuitement en France - souligne crûment la tension croissante entre l’immense besoin de santé des populations à travers le monde et l’affaiblissement des capacités hexagonales.

Il met en lumière deux dérives dont est victime la générosité française : le dévoiement des motifs de santé dans les dossiers d’immigration et le développement d’une forme de « tourisme médical » - pour effectuer une PMA par exemple.

Evidemment, ces chiffres font partie de ces réalités dont le simple énoncé suscite toutes sortes de remontrances voire d’anathèmes ; comme si l’opprobe jeté sur le messager avait le pouvoir de changer les faits invoqués. Ils provoqueront à n’en pas douter de nouveaux sermons sur le thème de l’« humanisme ». Mais les bonnes consciences évoqueront-elles les manques chroniques e l’hôpital ? Parleront-elles de la pression qu’exerce, aussi, sur les dépenses de santé dans un pays où la dette n’en finit pas de croître et de ces déserts médicaux qui s’étendent à travers le territoire ? La pandémie a, en même temps, révélé la fragilité de notre système de soins et le fait que la santé est devenue la valeur suprême de nos sociétés modernes. Dans un tel contexte, ce rap- port rappelle - si besoin était - que la question de l’immigration doit être traitée sans faux- semblant, avant que la brutalité ne s’empare du débat et ne le prive de toute intelligence. Car, pourrait aussi dire Candide, c’est « rage de soutenir que tout est bien quand on est mal »...

Pour accéder au rapport ICI

Source : Le Figaro 13/12/2021

11:15 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

samedi, 11 décembre 2021

Le discours d'un roi

ferrand_jpeg.jpeg

Selon Franck Ferrand, dans Valeurs actuelles (9/12), faisant allusion à Eric Zemmour, constate que les grandes allocutions deviennent si rares qu’il serait dommage de les manquer – n'en déplaise à tous ceux que le talent dérange. Franck Ferrand fait ici référence au grand et magnifique discours d’Eric Zemmour à Villepinte devant près de 15 000 personnes.

Lire la suite ICI

00:24 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

vendredi, 10 décembre 2021

Conditions pour un retour de la vraie droite

rioufol_.jpg

Excellent éditorial d’Ivan Rioufol du Figaro qui n’a jamais caché ses convictions profondes et encore moins mâché ses mots. A lire, cet édito au vitriol qui place dans leur vraie perspective les enjeux actuels d’une droite dont on n’est pas vraiment sûr qu’elle soit incarnée par Valérie Pécresse.

Lire la suite ICI

14:17 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Les hyènes de Washington : de Rama Yade en Rokhaya Diallo

hyenes.jpeg

Alain Sanders

Après les déclarations de haine contre la France proférées de Washington, D.C., par la Wolof Rama Yade, on pouvait espérer un peu de répit. Au moins quinze jours sans de nouveaux crachats contre la France. Depuis l’étranger. Et par des racialistes qui doivent tout à la France. Eh bien, on se trompait.

Pour le coup, et toujours d’outre-Atlantique (désormais terre promise des racialistes et autres féministes, indigénistes, décolonialistes, wokistes, etc.), c’est l’échevelée Rokhaya Diallo qui s’y colle. Dans un article du gauchiste Washington Post où elle a été engagée pour des tribunes ponctuelles très orientées. Notons au passage que, pas plus que Rama Yade n’est gênée (elle qui est agressée par une statue de Colbert) d’habiter Washington, Rokhaya Diallo ne trouve à redire à ce titre de journal qui porte le nom d’un propriétaire d’esclaves...

Titre de l’article de la Diallo : « Ne laissez pas l’histoire inspirante de Joséphine Baker effacer le racisme omniprésent en France. » On se dit qu’ils doivent bien rigoler les Américains qui se souviennent que Joséphine Baker avait quitté les Etats-Unis pour échapper à un racisme prégnant. Et s’installer en France où le racisme n’existe pas. Sauf dans les cerveaux fiévreux des Yade et des Diallo.

On se dit aussi que Diallo aurait pu se réjouir de voir entrer dans le temple de Belphégor, au Panthéon, la « première femme noire » accueillie là (on s’abstiendra de commenter la manœuvre de Macron en l’occurrence) avec les honneurs républicains. N’y pensez pas ! Il faut le savoir : quoiqu’on fasse dans l’humiliation permanente de notre histoire, on n’en fera jamais assez.

C’en est au point que Rokhaya Diallo (bloc de haine tel qu’elle s’est naguère fritée avec Caroline Fourest, c’est dire) s’attaque à la mémoire même de Joséphine Baker, déplorant que cette dernière « ait toujours exprimé sa gratitude à la France et n’a jamais critiqué le colonialisme ». En quelque sorte, une « Bounty » comme disent les racialistes : noire dehors, blanche à l’intérieur. Elle aurait préféré, elle l’écrit, qu’on mît au Panthéon la traîtresse Gisèle Halimi impliquée « en faveur du peuple algérien pendant sa guerre contre la France ». Contre la France : tout est dit.

Elle n’a pourtant pas lieu de se plaindre de la France, Rokhaya Diallo. Elle est née d’un père sénégalais (militant socialiste) et d’une mère gambienne. Un côté sénégalais comme Rama Yade donc. Côté gambien, je ne sais pas si elle est d’ethnie mandingue, wolof, fula, diola, serahule, aku, sésère, manjaque, bianunka. Ce que je sais, en revanche, c’est que ce petit morceau d’Afrique enclavé dans le Sénégal et qui ne s’appelait pas encore la Gambie, fut – à partir du IXe siècle – le supermarché des esclavagistes arabo-musulmans qui y faisaient leurs courses pour un fructueux commerce trans-saharien. La plupart des tribus se convertirent à l’islam (vers le XIIe siècle). On ne sait pas si l’islamo-gauchiste Rokhaya Diallo (qui dénonce ce qu’elle appelle « les musulmans Seven Up », à savoir les modérés de l’islam) s’inscrit dans cette soumission.

Pour le reste, son cursus n’est pas celui d’une Cosette victime du racisme de la France : maîtrise de droit international, emploi chez IBM, master de marketing, école de commerce Novancia, un siège au conseil d’administration de Terra Nova, chroniqueuse sur RTL, Canal Plus, la radio Le Mouv’, Médiapart, C8 avec Hanouna, tapis rouge à LCI avec le dhimmi David Pujadas, etc.

En 2017, Rokhaya Diallo avait déjà craché sur la France à la tribune des Nations Unies. Sans provoquer la moindre réaction. Aujourd’hui, obsédée qu’elle est par la race, elle en est à salir la mémoire de Joséphine Baker. Sans conséquence : elle continuera d’être reçue comme une personne normale sur LCI.

Petit plus : puisque Valérie Pécresse est dans l’actualité, rappelons qu’elle a co-signé naguère, avec Rokhaya Diallo, pour célébrer la « diversité » et les bienfaits du multiculturalisme...

Source : Présent 9/12/2021

11:34 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Un nouveau numéro hors-série du quotidien Présent

265598878_10225942284126553_8364973119198849671_n.jpg

Site de Présent cliquez ici

Depuis la fin de la guerre d’Algérie, l’armée française a été maintes fois engagée dans des conflits locaux situés hors du territoire national sous bannière onusienne, européenne, américaine ou de l’OTAN, ou encore en application d’accords de défense bilatéraux. Les Opex ont impliqué des soldats des trois armées.

Les pages de ce Hors-Série ne sont pas un catalogue exhaustif des Opex de l’armée française, seuls certains événements, connus ou méconnus, sont évoqués et rappelés à nos lecteurs. Du Tchad à l’Afghanistan, du Liban à la Bosnie, du Cambodge à la Somalie, les militaires français sont intervenus partout, affirmant ainsi le statut de grande puissance militaire de la France et sa volonté de peser sur le plan international. Bien que les choix d’intervenir soient souvent contestables d’un point de vue politique et que, dans le cadre de coalitions comme en Irak ou en Afghanistan, le renfort de nos troupes n’ait modifié en rien le rapport de force, nos soldats ont droit à notre reconnaissance et notre estime. Fidèles aux traditions de leurs armes et de leurs unités, ils se sont montrés dignes de leurs grands anciens dans l’accomplissement de leur devoir. Certains y ont laissé la vie, qu’ils soient honorés pour leur sacrifice. 

Michel Vial

10:45 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Nationalisme appellation contrôlée

6a00d8341c715453ef0282e13735fd200b-320wi.jpeg

Jean-Gilles Malliarakis, L'Insolent cliquez là

Les remous de la campagne présidentielle, qui désormais bat son plein, ne devraient pas dissimuler une problématique permanente, et centrale : celle du sens national. On peut appeler cette vertu de divers noms : patriotisme pour les uns, identité pour les autres, nationalisme osait-on invoquer autrefois, sans que ce mot ne fasse peur qu'aux victimes de la tremblante du mouton. Ces mots devraient être considérés comme plus ou moins synonymes dans notre langue. Barrès et Maurras, en tant que fondateurs en ont définitivement tracé les contours.

Dire comme on l'entend souvent que le nationalisme est un facteur de guerre, c'est considérer que le radical-socialiste Daladier, qui déclara la guerre en 1939, ou Viviani en 1914 étaient des nationalistes. Maurras prévoyait la guerre : il ne l'appelait pas de ses vœux, soulignant avec véhémence, combien il était monstrueux de ne pas s'y préparer. "Armons, armons" écrivait-il au moment de la crise de Munich de 1938. Lorsqu'elle survint en 1939, du fait de l'alliance Staline-Hitler (1) on put redécouvrir à quel point il avait tragiquement raison.

Constatons d'abord une ambiguïté : strictement, le mot et la rhétorique "nationaliste" ou "patriote" devrait transcender l'antagonisme droite gauche. Même si leurs solutions sont mauvaises et leurs liaisons internationales calamiteuses, un Mélenchon aujourd'hui, un Chevènement hier, se réfèrent, par intermittence, à un discours d'apparence "nationale". Or, ils s'expriment toujours sous les plis d'une idéologie qui s'appelle en fait le jacobinisme, terme qu'il semble préférable d'utiliser en l'occurrence et que ne récusent pas les "nationalistes de gauche".

Il faut donc saluer ici la parution récente d'un fort utile petit volume, où l'on retrouvera la plupart des questions que posent, aujourd'hui plus que jamais, la référence au nationalisme et sa dénaturation. L'ouvrage est intitulé "Critique du nationalisme" (2).

Le texte central, de 59 pages, est l'œuvre d'Arnaud Guyot-Jeannin. Intelligemment sous-titré comme un "plaidoyer pour l’enracinement et l’identité des peuples", il est encadré d'une fort éclairante préface signée d'Alain de Benoist (3), et plus encore d'une très dense et pertinente postface que l'on doit à Philippe Lamarque (4). L'ensemble de ce corpus mériterait sans doute de prendre le relais des "Doctrines du nationalisme". Ouvrage de référence de notre "classe soixante" ce livre avait été publié en 1959 par Jacques Ploncard d'Assac. Depuis, outre l'évolution historique, plusieurs écrits majeurs et indispensables complétaient le propos, en particulier "les Deux patries" du regretté Jean de Viguerie (5).

Ce nouveau petit livre offre un grand choix de fortes citations et d'idées justes.

On regrettera quand même l'absence de référence au christianisme, qui paraît pourtant peu dissociable de la patrie de Clovis, de saint Louis, de Jeanne d'Arc, de saint Vincent de Paul.

Les passionnés d'Histoire le chipoteront peut-être aussi sur quelques éclairages historiques incertains, sinon abusifs.

Non par exemple le nationalisme des jacobins n'est pas le produit de la "victoire" en 1793 (6).

Les adversaires de la Révolution, comme ses religionnaires, ont trop souvent tendance à la considérer comme un bloc. De ce fait beaucoup de lecteurs et disciples de Charles Maurras perçoivent assez mal, ou refusent de voir, la distance qui sépare un Jean-Joseph Mounier, premier président des États Généraux en 1789, ou un Mirabeau, des hommes du Comité de salut public de l'An II. Beaucoup ignorent que la première constitution votée en 1791 se voulait monarchique. On connaît, dans le camp adverse, la formule de Clemenceau. À cet égard, on ne rappellera jamais assez le contexte odieux du propos. Le Tigre, futur premier flic de France, faisait alors office de porte-parole des républicains radicaux. Il s'agissait de leur part, de retirer de l'affiche une pièce de Victorien Sardou osant opposer Danton à Robespierre. Non seulement, ils obtinrent gain de cause mais leur doctrine de l'unité de la Révolution prévaut, aujourd'hui encore, y compris dans la mémoire de leurs adversaires. C'est là un des passages les plus mensongers, car il en existe d'autres, de ce qu'on appelle le roman national.

En fait, contrairement à ce que suggère le raccourci de notre auteur, ce n'est pas en 1789 que sombre la monarchie, mais en 1791 au retour de Varennes quand les forces de sentiment se retournent contre la famille royale. Quant à la Grande Terreur son règne coïncide avec la période des difficultés de la guerre, certainement pas avec les victoires. Rappelons ainsi qu'en janvier 1793, c'est au moment de la mort du Roi que la Vendée s'insurge et refuse la levée en masse. Après Fleurus (26 juin 1794) vient Thermidor (le 27 juillet). Londres, sous l'influence du Premier ministre William Pitt le Jeune (7), jusque-là avait tout fait pour ne pas entrer dans la guerre européenne déclenchée au printemps 1792, doit-on le rappeler, par les Girondins.

Les jacobins comme les communistes entendent répandre leur système et l'imposer au reste du monde. Puisqu'ils incarnent la Raison et la Science, ils se doivent de régner par la Terreur à l'intérieur, et par la Guerre à l'extérieur. La branche modérée des fédéralistes girondins ne peut dès lors que laisser la place aux montagnards centralistes puisque guerre et révolution ne font qu'un.

Inhérente à toute révolution, la militarisation à marche forcée qu'on considère comme caractéristique du régime hitlérien en Allemagne, marquera encore plus dans leur longue histoire les deux grandes expériences communistes : ainsi en URSS, avant, pendant et après le règne de Staline ; en Chine, la soi-disant révolution culturelle peut être considérée comme un coup d'État militaire inventé par Mao en 1965-1966 pour retrouver le pouvoir. La logistique est assurée par le ministre de la Défense Lin Biao. Par la suite Deng Xiaoping comme Xi Jinping, trop souvent envisagés en occident comme l'expression du Parti-État exerceront eux-mêmes leur autorité comme détenteurs du secrétariat de la Commission militaire.

Si l'on s'en tient aux dimensions économiques, il est ainsi probable qu'au cours de toute son histoire la part du PIB soviétique affectée à la Défense, à la production d'un équipement considérable a toujours avoisiné les 25 %, véritable cause de l'effondrement du système en l'absence de tout complot occidental.

Cette hypermilitarisation, contraire aux véritables intérêts nationaux n'a en définitive rien à voir avec le nationalisme. Je ne crois pas qu'Arnaud Guyot-Jeannin s'y trompe, pas plus que ses lecteurs. Oui, le véritable patriotisme de notre temps c'est bien, comme il l'écrit, "l’enracinement et l’identité des peuples".

Notes

(1) Je ne puis que recommander à ce sujet mon livre dossier sur "L'Alliance Staline-Hitler".

(2) Critique du nationalisme" aux éditions Via Romana, 29 rue de Versailles, 78150 Le Chesnay tel 06 87 53 96 45, via.romana@yahoo.fr, octobre 2021, 96 pages.

(3) pp. 9-17

(4) pp. 87-94

(5) "Les Deux Patries" par Jean de Viguerie, nouvelle édition, 2017, 276 pages, Éditions Dominique Martin Morin.

(6) cf. page 62

(7) Disciple d'Adam Smith il s'attache par priorité à ce que le fondateur de l'économie politique appelle la Richesse des Nations, base véritable de leur puissance. Soulignons qu'au lendemain de la guerre d'indépendance américaine, la Couronne britannique était dans une situation d'endettement plus lourde que celle des Rois de France. Une fois leurs finances rétablies les Anglais seront en mesure de supporter le coût non seulement de leur propre guerre contre la Révolution et l'Empire, mais aussi de celle que mènent ses alliés autrichiens, prussiens et russes.

10:06 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mercredi, 08 décembre 2021

Un entretien avec Roland Hélie, directeur de Synthèse nationale, publié sur le site Riposte laïque

264659718_10220474286709640_126290426588463672_n.jpg

Source cliquez ici

Riposte laïque : Roland Hélie, vous êtes le directeur de la revue Synthèse nationale ; à ce titre, vous venez de publier un livre intitulé Pourquoi Éric Zemmour ?. Cet ouvrage, réalisé sous la direction du professeur Franck Buleux qui dirige la collection des Cahiers d’Histoire du nationalisme et qui, par ailleurs, est responsable de la campagne d’Éric en Normandie, rassemble une vingtaine de témoignages de responsables et élus patriotes qui ont choisi de s’engager aux côtés du polémiste d’hier et candidat à l’investiture suprême aujourd’hui. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi vous avez édité ce livre et pourquoi vous avez soutenu dès le début la candidature Zemmour ?

Roland Hélie : Il convient d’abord de faire un état des lieux en cette fin d’année. La situation présente de notre pays est périlleuse, voire catastrophique. Un constat s’impose. Après cinquante ans de renoncement progressif à notre souveraineté nationale, de destruction de pans entiers de notre industrie, d’absence de politique migratoire claire et cohérente et d’atteintes à notre identité, la France, naguère quatrième ou cinquième puissance mondiale, est devenue une sorte de wagon-lit à la remorque de la locomotive mondialiste. Désormais, des organisations internationales et des firmes transnationales, tels le Forum mondial de Davos, le FMI, la Commission de Bruxelles ou les GAFAM ont plus d’influence sur notre avenir de citoyens français que notre propre « gouvernement ». Nous ne sommes plus maîtres de notre destin et le cancer qui ronge la France est en train d’arriver en phase terminale.

Il y a une trentaine d’années, un ami, alors haut fonctionnaire proche du pouvoir de l’époque, m’a dit : « Un jour viendra où les Français se rendront compte qu’ils ne maîtrisent plus leur avenir. Quoi qu’ils disent, quoi qu’ils fassent, leurs voix ne compteront plus. Ce jour-là, des mouvements comme celui auquel tu appartiens auront un boulevard devant eux… » Étant donné la situation qui était alors la sienne, il ne faisait certainement pas cette prédiction à la légère. J’ai souvent repensé à son propos et, aujourd’hui, je crois que le jour en question, s’il n’est déjà là, n’est plus très loin… Le curseur se déplace « à droite » (prenons ce mot par commodité) et nous n’allons pas nous en plaindre !

Riposte laïque : Vous dites que le curseur se déplace « à droite », sur quoi vous appuyez-vous ?

Souvenez-vous… Il y a quelques décennies, les grandes manifestations revendicatives avaient lieu au son de l’Internationale, derrière le drapeau rouge et les portraits des idoles du marxisme-léninisme. Ces dernières années, les foules en colère – « anti-mariage pour tous », « Gilets jaunes » ou « anti-passe » – descendent dans la rue en chantant la Marseillaise et en brandissant le drapeau tricolore. Signe des temps…

Pour démontrer que le curseur se déplace « à droite », je pourrais encore insister sur le succès grandissant des chaînes non conformistes (CNews, TV Libertés, RT…), des nombreux sites de la « réinfosphère » comme Riposte laïque (même si votre média ne se dit pas « de droite ») ou passer en revue les multiples signes qui prouvent que l’état d’esprit général des Français est en train de changer, mais tout ceci nous emmènerait trop loin…

Le dernier exemple étant le succès obtenu par Éric Ciotti au premier tour des primaires républicaines. Celui-ci incarnait « l’aile droite » de son parti.

Riposte laïque : Ce « virage à droite » s’est amorcé il y a longtemps…

Dans les années 1980, 1990 et 2000, Jean-Marie Le Pen et le Front national ont réussi à mettre les thèmes d’indépendance, d’identité, de préférence nationale, de liberté, d’immigration ou encore d’insécurité au centre du débat politique. Malheureusement, ils n’ont pas été suffisamment écoutés. Par réflexe corporatiste, malhonnêteté intellectuelle ou aveuglement idéologique, l’ensemble de la classe politico-médiatique s’est liguée contre eux. Au moyen d’un bourrage de crâne incessant utilisant tous les subterfuges de l’agit-prop, elle a réussi à donner du « Menhir » et des membres de son parti une image suffisamment sulfureuse pour effaroucher une partie des Français. Dès lors, nombre d’électeurs n’ont pas ou n’ont plus osé leur accorder leurs suffrages, même si les faits leur donnaient raison. Par naïveté et pusillanimité (ce qui va généralement de pair), la majorité de la population a alors semblé renoncer à un avenir authentiquement national. Les promoteurs-profiteurs de la « mondialisation heureuse », les zélateurs du politiquement correct, les pères Fouettard des partis du Système ont pu ainsi continuer à atomiser la nation, à mettre à mal son identité et, sans vergogne, sans honte ni remords, à rapprocher toujours davantage le pays du gouffre… Nous voyons aujourd’hui où leurs marottes européistes, mondialistes et libertaires nous ont menés…

Riposte laïque : Les élections qui se dérouleront au cours de l’année 2022 seront-elles, à votre avis, l’occasion de rompre avec la spirale infernale du déclin ?

Dans quelques mois, avec la présidentielle (puis les législatives), les Français vont devoir faire un choix déterminant pour leur avenir. D’ores et déjà, deux grandes options s’offrent à eux : soit donner la majorité à un des nombreux chevaux de retour du manège politicien qui n’aura d’autre perspective à leur offrir que la poursuite de la même politique, avec les résultats que l’on sait ; soit voter pour le candidat qui saura le mieux incarner la révolte de notre vieux pays face à son déclin et à sa mort annoncés, qui saura allumer au tréfonds de son âme la flamme de la résistance et rendra possible la rupture, condition sine qua non de la renaissance, du redressement.

Riposte laïque : Vous n’êtes pas toujours tendre avec le Rassemblement national de Marine Le Pen. L’émergence d’Éric Zemmour est-elle de nature à remodeler le paysage de la droite nationale ?

Depuis la qualification de Jean-Marie Le Pen, le 21 avril 2002, pour le second tour de l’élection présidentielle, face à Jacques Chirac, et, surtout, depuis la prise de contrôle du FN (devenu le RN en 2018) par sa fille, Marine, le parti de la droite nationale, sociale et populaire s’est peu à peu vidé de sa substance. Dédiabolisation illusoire et stérile, épurations successives, sectarisme de cour, abandon des fondamentaux, dilapidation des ressources… Durant ces dix dernières années, rien ne lui aura été épargné. Désormais, le FN-RN, naguère porteur des espoirs de millions de Français, n’est plus qu’une coquille aux trois quarts vide. Alors que la situation ne lui a jamais été aussi favorable, il a perdu sa vitalité, sa crédibilité ; pire, il a perdu son âme et ne peut s’en prendre qu’à lui-même. Continuer à faire comme si ce mirage n’en était pas un serait, de la part de notre camp, inconscient, inconséquent et plus encore, criminel. Pour que la droite nationale se rassemble et arrive aux responsabilités, il lui faut un « Big Bang ».

Riposte laïque : Effectivement, cette situation semblait inextricable et la droite nationale condamnée à la subir ad vitam æternam et l’inattendu est arrivé…

Forte des échecs des différentes scissions qui ont émaillé l’histoire du FN (du PFN à Philippot, en passant par l’Alliance populaire ou le MNR), Marine Le Pen a fini par se croire incontournable, indéboulonnable. Installée au cœur du système politique depuis de nombreuses années, elle s’est endormie sur ses lauriers. Quant au FN-RN, il est passé, sous sa coupe, de mouvement politique à simple fonds de commerce, entretenant une vaine coterie de profiteurs et d’arrivistes et vivant sur ses acquis, sans véritable réflexion ni remise en question… Ainsi, le redoutable appareil militant construit par son père et ses « lieutenants » successifs est devenu une machine qui tourne à vide, une machine à perdre… Pour s’en convaincre, il suffit de regarder objectivement les résultats de ces dernières années. Aussi, paradoxalement, au moment où la France « se droitise », le parti censé être le plus à même d’en tirer avantage n’est-il plus en situation de le faire. Alors se produit l’inattendu…

Au fil de ces derniers mois, répétant inlassablement chaque soir les vérités que les Français n’entendent plus dans la bouche des responsables du RN, Éric Zemmour s’est imposé comme un possible recours salvateur pour ceux – et ils sont nombreux – qui refusent la descente aux enfers du pays. Journaliste éditorialiste de talent, amoureux de la France et de son histoire, fin connaisseur de la vie politique, il parle clair et vrai. Ses propos sans concessions, réfléchis, argumentés, ringardisent soudain l’expression des acteurs traditionnels du jeu politique. Face à lui, la langue de bois apparaît encore plus insupportable, elle ne paie plus.

Riposte laïque : En fait, la candidature d’Éric Zemmour n’incarnerait-elle pas le début de la réunification de la droite française ?

La défaite de mai-juin 1940 et l’occupation qui s’en est ensuivie ont fracturé la droite française. Les divisions, les déchirements d’alors n’en finissent plus de produire leurs effets délétères.

Comme a pu l’écrire l’historien Pierre Nora, « à l’heure de la vérité », les militants de la droite nationale et nationaliste ont dû « choisir explicitement leur allégeance ». Motivés par le même amour de la France, le même désir d’œuvrer à sa libération, à son redressement, ils ont choisi la « légalité » ou la « dissidence ». À Vichy comme à Londres, il y avait d’anciens membres du Faisceau, de l’Action française, des Croix de feu ou encore de la Cagoule.

Nombre des premiers résistants, à l’image d’un Honoré d’Estienne d’Orves, d’un Pierre Guillain de Bénouville, d’un Jacques Renouvin ou d’un Edmond Michelet étaient issus de la droite, royaliste ou républicaine, mais toujours patriotes, catholique et sociale. Dans le même temps, le « Groupe ouvrier et paysan », succédané du Parti communiste « français » dissout, prisonnier du Pacte germano-soviétique, défendait la ligne « défaitiste-révolutionnaire » voulue par Moscou, tandis que des responsables des partis de gauche d’avant-guerre, radicaux, socialistes, voire communistes, ralliaient l’État français et entraient ou s’apprêtaient à entrer en « collaboration ».

Pourtant, on connaît la suite : la droite nationale s’est durablement divisée entre gaullistes et antigaullistes ; la gauche, depuis la Libération, et en partie par la grâce de l’épuration, a su faire oublier les turpitudes de certains des siens ; elle s’est refait une virginité et, devenue maîtresse du pouvoir intellectuel après 1944, elle a pu imposer sa version des événements : la droite à Vichy (en particulier la droite nationaliste) et elle dans la Résistance.

Depuis, une partie de la « droite parlementaire », tétanisée à l’idée d’être accusée de « vichysme », de « nationalisme », s’interdit d’envisager le moindre rapprochement avec la droite dite extrême et n’a de cesse de donner à la gauche des gages de « bien-pensance ». D’autant que les drames de la décolonisation et de la guerre d’Algérie ont accentué les fractures…

Jusqu’à il y a peu, toute réconciliation semblait donc impossible. Et puis le RPR, devenu les Républicains, et le FN, devenu le RN, se sont vidés de leur substance. Le premier s’est « centrifié », le second s’est « gauchisé ». De plus, le temps faisant son œuvre et la situation devenant ce qu’elle est, la séparation est apparue de plus en plus comme anachronique. La France des années 2020 n’est pas celle des années 1940… À nouveaux enjeux, nouvelles réponses ! Il est temps qu’une force nouvelle, libérée des entraves, des pesanteurs du passé, résolument tournée vers les problèmes d’aujourd’hui et de demain, apparaisse…

Riposte laïque : Et Zemmour est arrivé…

Durant les deux ans écoulés, chaque soir, dans l’émission Face à l’actu sur CNews, Éric Zemmour, tranquillement mais clairement, a rappelé ce qu’est la France, dit ce qu’elle n’est plus et ce qu’elle devrait être. Il a dressé un constat sans concessions de la situation. Il a mis en lumière les responsabilités et, peut-être sans s’en rendre compte, esquissé un projet, fait naître une espérance. Ce faisant, qu’il l’ait voulu ou non, il est entré progressivement dans la peau d’un véritable candidat à la présidence de la République. Car, on ne le rappellera jamais assez, le chef de l’État ne peut pas – ne peut plus – être un de ces personnages devenus insupportables à beaucoup, dotés d’un charisme d’huître, sourds, aveugles et lâches par intérêts, qui ne savent que répéter en boucle le même discours insipide, consensuel, et pratiquent volontiers la politique du chien crevé au fil de l’eau. Il n’est pas là pour vendre un programme et en assurer le service après-vente. Son rôle n’est pas de désacraliser sa fonction en ouvrant les cours, les salons, les jardins de l’Élysée au premier rappeur en marcel ou youtubeur en t-shirt venus. Il n’est pas de confondre exercice du pouvoir et campagne électorale, de faire ruisseler à profusion l’argent public-argent magique et de creuser l’endettement du pays… Son rôle consiste à porter une vision, à définir de grandes orientations et à rassembler le pays autour d’un projet, pour lui donner un avenir et mieux, un destin.

Riposte laïque : Que diriez-vous aux nationaux et aux nationalistes qui s’interrogent encore sur leur choix en avril prochain ?

Il n’est plus temps de se focaliser sur les détails en oubliant l’essentiel et de se perdre en vaines querelles. « Quand le sage montre la Lune, l’idiot regarde le doigt ». Nous devons prendre nos responsabilités et faire le bon choix. Le devenir de la France, notre patrie, en dépend. Nous avons à nous montrer dignes de tous ceux qui, au long des siècles, par leur travail et leurs sacrifices, lui ont permis d’être, de demeurer, et qui, en nous la transmettant, nous ont offert tout ce qui fait de nous des Français…

Soit nous soutenons Éric Zemmour, seul candidat en mesure de rebattre les cartes, d’opérer la nécessaire rupture et de susciter le sursaut tant attendu ; soit nous laissons élire une fois de plus un des pions du Système qui mènera la même politique avec les mêmes conséquences : déclin, vassalisation, submersion migratoire, islamisation, ensauvagement… Le pire n’est jamais sûr mais il est possible. Nous savons aussi qu’il est évitable. À condition de le vouloir et de faire, au bon moment, ce qui doit être fait. Alors, tous ensemble, faisons-le ! Il n’y a pas de fatalité du déclin, il n’y a que la volonté des hommes…

Riposte laïque : Pour conclure cet entretien en revenant sur le livre que vous venez d’éditer…

Nous voulons avant tout nous adresser aux nationaux afin que ceux-ci ne se dispersent plus dans des fantasmes anachroniques. Nous sommes à quelques mois de l’élection présidentielle. Si rien ne change à l’issue de celle-ci, à très brève échéance, l’identité de notre pays sera condamnée à disparaître.

Les Français sont donc devant un choix crucial.

Soit on continue avec les mêmes… et on va droit au fond du gouffre. Soit on change radicalement de politique, on en termine avec les chimères mondialistes et on revient aux valeurs qui ont fait la force et la grandeur de la France.

Alors que beaucoup pensaient, il y a encore peu, que le déclin était inéluctable, l’émergence sur la scène politique d’Éric Zemmour remet en cause cette fatalité mortifère.

Voilà pourquoi nous avons publié ce livre dans lequel nous donnons la parole à des militants et des responsables de la Droite de conviction qui expliquent pourquoi l’espoir renaît et pourquoi ils s’engagent en faveur de la candidature du « Z » à la présidentielle de 2022…

CHN 18 ANNONCE 1 copie 4.jpg

Ce livre, réalisé sous la direction de Franck Buleux rassemble, outre la sienne, les contribution des personnalités suivantes : Cécile Antoine, ancienne collaboratrice au Parlement européen, Jacques Bompard, maire d’Orange, Catherine Dahmane, militante identitaire alsacienne, Alain Favaletto, ancien responsable du FN en Alsace, Nicolas Égon, militant Génération Z en Normandie, François Floc’h, militant en Bretagne, Thomas G., ancien cadre de Debout la France, Romain Guérin, auteur, compositeur, Roland Hélie, directeur de la revue Synthèse nationale, Bruno Hirout, secrétaire général du Parti de la France, Valérie Laupies, conseillère municipale de Tarascon, Iannis Morleau, responsable nationaliste en Bourgogne, Patrick Parment, directeur du Journal du Chaos, Lliorenç Perrié-Albanel, écrivain, militant identitaire catalan, Philippe Gérard, conseiller municipal de Cambrai, André Posokhow, contributeur à Polémia et à Riposte laïque, Alaric Py, militant de Génération Z en Normandie, Philippe Randa, écrivain, éditeur, directeur du site EuroLibertés, Jean-Paul Tisserand, cadre du Centre national des Indépendants, Victor, militant de Génération Z en Normandie.

Pourquoi Éric Zemmour ? Sous la direction de Franck Buleux, édité par Synthèse nationale, collection Pourquoi ? octobre 2021, 194 pages, 20,00 € (+ 5,00 € de port). À commander à : Synthèse nationale BP 80135 – 22301 Lannion PDC ou sur www.synthese-editions.com

Propos recueillis par Martine Chapouton

22:23 Publié dans Présidentielle 2022, Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Commerce extérieur : comment l’Hexagone a perdu pied en vingt ans

import export.jpg

Nathalie Silbert

Pour Bercy, c’est un sujet à 100 milliards d’euros : c’est le montant du déficit annoncé pour le commerce extérieur en 2022. Précisément, le trou atteindrait 95 milliards d’euros, soit 3,7 % du PIB, après 86 milliards cette année, selon les prévisions gouvernementales. L’enjeu est donc de taille.

Alors que le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, répète à l’envi qu’« une grande nation se mesure à son commerce extérieur », le Haut-Commissaire au Plan, François Bayrou, enfonce le clou. Il estime que le sujet requiert une volonté politique forte pour faire agir de concert les acteurs publics et privés afin de renforcer l’appareil productif français à l’exportation. Et ce, « à partir de l’analyse, poste par poste, du déficit commercial ».

Dans une note intitulée « Reconquête de l’appareil productif : la bataille du commerce extérieur », publiée mardi 7/12, le Commissariat au Plan livre une radiographie détaillée des raisons du déficit commercial français. Ce document met en évidence 914 postes sur lesquels la France affiche un déficit commercial supérieur à 50 millions d’euros pour un total de 217 milliards d’euros, dont 50 milliards liés aux seuls hydrocarbures.

Si la France se réjouit aujourd’hui d’avoir vendu 80 Rafale aux Emirats arabes unis, les « véhicules et équipements de transport » laissaient apparaître un trou de 33 milliards d’euros en 2019 tandis que le solde des « produits agricoles et agroalimentaires » était négatif de 22 milliards. La dépendance de la France à l’égard de l’étranger pour les biens de consommation – des tee-shirts achetés au Bangladesh aux téléphones et ordinateurs portables importés de Chine – apparaît crûment dans l’étude. Tout comme la nécessité d’importer des produits pharmaceutiques et autres matériaux de santé.

Déficit doublé avec l’Allemagne

Le Haut-Commissariat montre comment l’écart s’est creusé entre la France et les pays voisins au fil du temps. Il rappelle qu’au début des années 2000, le solde commercial était « proche de l’équilibre ». La dégradation est intervenue avec « l’évolution de notre économie vers un modèle de consommation et non de production ». Le corollaire : une dépendance accrue aux importations, qui ont augmenté de 75 % entre 2001 et 2019, et des performances modestes à l’exportation (+54 %) sur la période comparées aux autres pays.

Résultat, le déficit commercial de la France sur les échanges de biens s’est alourdi avec tous ses partenaires européens, sauf le Royaume-Uni, en deux décennies. Il a en particulier doublé avec l’Allemagne. « L’aggravation du déficit concourt elle-même à accélérer le mouvement de désindustrialisation », indique le Haut-Commissariat au Plan, citant les travaux des économistes François Geerolf et Thomas Grjebine. Aujourd’hui, l’industrie représente à peine 10 % dans le PIB de la France.

Source : Les Echos 7/12/2021

02:04 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mardi, 07 décembre 2021

Croire que l’obligation vaccinale va nous sortir de la crise est un leurre

vaccination.jpg

Yves Coppietters *

Avant d’instaurer une obligation vaccinale, il convient de se poser plusieurs questions éthiques et pratiques. La proportionnalité de la mesure, son bien-fondé, la transparence des décisions et l’équilibre entre deux grands principes : l’autonomie individuelle versus la protection collective... Une obligation vaccinale serait- elle proportionnelle à la situation ? Elle le serait si elle garantissait une efficacité en termes de meilleur contrôle de la pandémie ou de sortie de crise. Or, je ne suis pas sûr de ce bien-fondé.

Car quel serait l’objectif, le bénéfice, d’une vaccination obligatoire ? Protéger les non-vaccinés des formes graves pour désengorger les soins intensifs ? L’argument n’est qu’à moitié convaincant, les personnes les plus à risque de forme grave étant déjà largement vaccinées. Est-ce alors d’empêcher de retomber malade ? L’obligation ne changerait rien, le vaccin n’empêchant pas la récidive. Enin, troisième objectif, donner un coup de frein à la circulation du virus ? Là, à nouveau, on voit que même avec une population largement vaccinée, cette circulation ne diminue pas, si l’on se fie au taux d’incidence actuel. En fait, le vaccin sert essentiellement à protéger des formes graves. Il n’est pleinement efficace que sur cette composante-là. Croire que l’obligation vaccinale va nous sortir de la crise serait donc un leurre. Ou du moins ne serait pas honnête scientiiquement.

Dès lors, le vaccin obligatoire deviendrait un choix plus politique que scientiique. Mais en santé publique, il faut un minimum d’adhésion de la population. Et ce que je crains, non en tant que scientifique, mais en tant que citoyen, c’est qu’une telle décision n’accentue les clivages. Instaurer une obligation va rajouter une couche de mécontentement, de frustration, chez une partie de la population déjà méfiante. Ce qu’il faudrait plutôt, c’est essayer d’aller chercher une partie – les plus extrêmes étant impossibles à convaincre – des 6 millions de Français pas encore vaccinés. Sinon, la frustration créée par l’obligation risque d’amener à une sorte de radicalisation et d’entraîner un relâchement de tout (les gestes barrières, le port du masque...). Et là ce serait une catastrophe, car le vaccin n’est qu’un des garde-fous de l’épidémie.

Et pratiquement, comment appliquer une obligation à l’ensemble d’une population ? Comment irait- on chercher les récalcitrants ? Comment les sanctionner ? S’il fallait vraiment une vaccination obligatoire, pourquoi ne pas imaginer qu’elle ne concerne que les personnes fragiles, les + de 65 ans n’ayant pas encore reçu d’injection, par exemple, ou celles avec comorbidité ? Mais si une vaccination « sectorielle » est plus facile à maîtriser, elle crée, néanmoins, de la discrimination.

Recueilli par Alice Le Dréau

(*) Médecin épidémiologiste, professeur de santé publique

Source : La Croix 6/12/2021

00:37 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

samedi, 04 décembre 2021

De la France

sylvain_tesson.jpg

La France ? Comment faire l’unité de ce foutoir ? Par la mémoire, la langue et le rêve.

 Entretien de Sylvain Tesson par Eugénie Bastié pour Le Figaro (4/12)

 Qu’est-ce que la France ? alors que la question de l’identité nationale hante le débat public, l’écrivain voyageur nous livre sa vision du pays. Pour sylvain tesson, la France est d’abord une langue, menacée aujourd’hui par le « volapük cybermercantile », le globish, et l’inclusivité des nouveaux Trissotin. Ce sont aussi des paysages dont la variété extraordinaire est unique au monde. Pour endiguer l’enlaidissement du pays, l’écrivain plaide pour une « écologie culturelle », qui mettrait en son centre la beauté et se soucierait autant de la défense de la nature que de celle des arts. Contre la muséification de l’Hexagone et son ouverture à tous vents, l’écrivain voyageur plaide pour la France comme un roman qu’il convient de poursuivre.

Lire l'entretien ICI

13:53 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

jeudi, 02 décembre 2021

Portrait de la France en campagne présidentielle

natachaI.jpg

Une fois de plus on vous livre l’édito de Natacha Polony qui tranche toujours dans le Landernau merdiatique par son intelligence, sa culture, et une forte dose de bon sens. Comme quoi on peut être « intello » et populaire, les deux n’étant pas antinomiques. Toutefois on apportera un bémol aux critiques – recevables au demeurant – qu’elle profère à l’égard d’Eric Zemmour. Elle considère comme un handicap son point de vue sur Pétain, l’innocence de Dreyfus, sa critique des Lumières et des droits de l’homme et les fantasmes de puissance du mâle sur la femelle. A ses yeux, cela restreint sa légitime audience. Mais, à nos yeux, elle se trompe, car cette France d’en-bas et des Gilets jaunes s’en fout complètement et plus encore de l’héritage des Lumières, à l’origine, soit dit en passant, des droits de l’homme. Pour le reste, savourez.

NDLR SN :  A Synthèse nationale on n’est pas sectaire. Quand la critique est intelligente, on est toujours disposé à en débattre.

Lire l’intégralité de l’édito ICI

15:02 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mercredi, 01 décembre 2021

La Commission européenne proche de l’asile psychiatrique

Helena-Dalli-950x535-1.jpeg

Stéphane Kovacs et Anne Rovan

« Mesdames et messieurs », « Noël », ou encore le prénom « Marie », voilà qui ne fait pas très « inclusif »... Dans le but de « refléter la diversité » et de lutter contre « les stéréotypes profondément ancrés dans les comportements individuels et collectifs », la Commission européenne vient de publier un guide interne « pour une communication inclusive ». Avec, listés dans des tableaux, toute une série de termes à « éviter » pour ne froisser personne.

« Annuler la dimension chrétienne de notre Europe » ?, s’est ému le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’État du Saint-Siège. Le document, dévoilé par le quotidien italien Il Giornale, a ému jusqu’au Vatican. Face aux « inquiétudes » suscitées par ce guide, concède son auteur, la commissaire européenne à l’Égalité, Helena Dalli, fait marche arrière: dans un communiqué, elle a annoncé avoir décidé de « retravailler » le livret, qui ne serait « pas encore abouti ».

Dans un tweet publié le 26 octobre, la commissaire maltaise posait pourtant, brochure en main, « fière de lancer » ces consignes rédigées en anglais, destinées « à tous les collègues de la Commission » pour que « chacun soit reconnu dans tous nos supports, indépendamment de son sexe, de sa race ou de son origine ethnique, de sa religion ou de ses convictions, de son handicap, de son âge ou de son orientation sexuelle ». Selon nos informations, de courtes formations d’une heure trente, dispensées aux fonctionnaires des différentes directions générales de l’institution, devaient d’ailleurs commencer la semaine prochaine.

« Notre communication ne doit jamais présumer que les personnes sont hétérosexuelles, s’identifient avec le genre attribué à leur naissance, ou s’identifient de manière binaire », souligne le guide de la Commission. Évitez donc d’évoquer « les deux sexes » ou de débuter un discours par « Mesdames et messieurs », recommande-t-il, « de manière à ne pas invisibiliser les personnes intersexes ou queers ». Même « le terme “homosexuel” peut être considéré comme offensant » parce qu’il « s’inscrit dans une optique médicale et qu’il est parfois utilisé par des militants “anti-gay” ». Pour des enquêtes requérant un titre, un genre, incluez des options non-binaires, enjoint le texte: «féminin», «masculin», «non-binaire», «préfère ne pas dire». Écartez aussi « l’utilisation de “M.” ou “Mme” basé uniquement sur le sexe assigné à la naissance : en cas de doute, utilisez “Mx” ». Ne demandez pas quel pronom une personne « préfère », insiste encore le document : « Cela présumerait que l’identité de genre est une préférence personnelle, ce qu’elle n’est pas. »

« Prénom » ou « nom d’usage » plutôt que « nom de baptême »

« Noël » l’a échappé belle. Dans cet aperçu du nouveau manuel de savoir-vivre au sein de l’Union européenne, si on a encore le droit de prononcer ce mot, il faut l’entourer de mille précautions inclusives. Car faire référence à des fêtes chrétiennes serait « supposer que tout le monde est chrétien ». Au lieu de dire « la période de Noël peut être stressante», la Commission propose curieusement « la période des vacances peut être stressante ». Même s’il semble possible, comprend-on, de rajouter « pour ceux qui fêtent Noël, ou Hanoukka ». « Utilisez les termes “prénom” ou “nom d’usage” plutôt que “nom de baptême” », recommande-t-elle encore. « Dans les histoires, ne choisissez pas de prénoms typiques d’une religion ». Et d’illustrer par cet exemple : au lieu de « Maria et John », parlez plutôt de « Malika et Julio ».

Pour prendre en compte « les apatrides » et « les immigrants », la Commission préconise de ne pas employer le terme « citoyen ». Il s’agit aussi de « faire attention aux connotations négatives de certains termes » : plutôt que de la « colonisation de Mars », il serait préférable d’évoquer « l’envoi d’humains sur Mars »...

La semaine dernière, Helena Dalli avait déjà « interpellé fortement » la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, Marlène Schiappa, en recevant des représentants d’une association de jeunes musulmans. La discussion avait porté sur les « défis rencontrés en raison des stéréotypes, des discriminations et de la haine ». C’est cette association, le Femyso, que la ministre a qualifiée de « faux nez de l’islamisme », qui est à l’origine de la campagne - finalement retirée - du Conseil de l’Europe sur la « liberté dans le hijab ».

Source : Figaro 01/12/2021

16:07 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mardi, 30 novembre 2021

Omicron, une aubaine pour Macron

variant-omicron-coronavirus-covid-vaccin.jpeg

Aussi interminable que Les Feux de l’amour, le feuilleton Covid se poursuit encore et toujours. Au programme cette semaine : un nouveau variant menaçant ! Voilà une péripétie que nous n’avions plus connue depuis quelques mois et qui tombe à point nommé pour le gouvernement. Et ce, alors que des médecins Sud-Aficains affirment que ce variant est moins dangereux que la version Delta et autres qui sévit en Europe et n’a causé aucun mort à ce jour. 

Louis Marceau, dans Présent (30/11) nous explique pourquoi

Lire la suite ICI

10:00 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

dimanche, 28 novembre 2021

Entretien avec Marcel Gauchet

marcel-gauchet-europe.jpg

Marcel Gauchet ne laisse pas indifférent. Par sa produc- tion intellectuelle, d’abord. Plusieurs de ses essais ont fait date ( de Le Désenchantement du monde, 1985, à Macron, les leçons d’un échec, 2021) et il ne laisse pas indifférent, ensuite, par ses prises de position. L’historien et philosophe – par ailleurs ancien rédacteur en chef de la revue Le Débat – divise la scène intellectuelle. Certains saluent un homme affranchi de la bien-pensance et de la tyrannie de l’opinion. D’autres y voient un intellectuel qui, sous couvert de questionnements, n’est ni plus ni moins qu’un défenseur zélé de la tradition. Voire l’une des figures de proue des néoréactionnaires. Il répond ici et en toute liberté aux questions de Marie Boëton pour La Croix Magazine (27/11/2021). Ca vaut le détour. 

Lire la suite ICI

14:02 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

samedi, 27 novembre 2021

La grande peur... institutionnalisée

261863032_1487105498356732_5246442525438505935_n.jpg

11:22 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Le nouveau numéro (n°193) de la revue Eléments est sorti

258867000_4672856312770367_5025304661912714519_n.jpg

Chez votre marchand de journaux, 6,90 €

00:50 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |