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dimanche, 17 avril 2022

Aux origines du conflit uktainien

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Dans les temps troublés, quand plus personne ne sait ce qui se passe et que les meutes d’indignés et de pseudo-experts submergent l’espace public de pathos et de théories oiseuses, il convient de revenir aux fondamentaux. En l’occurrence, à Montesquieu. Qui a dit deux choses importantes. La première est qu’en matière de guerre il ne faut pas confondre les causes apparentes avec les causes profondes, et la seconde qu’il ne faut pas confondre ceux qui l’ont déclenchée avec ceux qui l’ont rendue inévitable. Un article du journaliste suisse Guy Mettan.

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samedi, 16 avril 2022

Conflit russo-ukrainien, un autre son de cloche

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Il est quand même inimaginable que l’ensemble des chefs d’Etat européens n’aient pas mesuré à leur juste valeur les conséquences du conflit ukrainien sur l’avenir de ce que l’on appelle l’Europe. Une Europe unie dans la condamnation d’une guerre prévisible et désunie quant à l’application des sanctions. Ici, les intérêts divergent. Tous les médias européens nous vendent la même soupe, Poutine c’est le méchant et les Ukrainiens, les gentils. Guy Mettan, journaliste suisse, ancien rédacteur en chef de La Tribune de Genève ne le voit pas de cet œil et nous livre une analyse implacable des tenants et des aboutissants d’un conflit que l’on aurait pu éviter. Et c’est bien ce que nous pensions et n’avons cessé de clamer, c’est l’Europe et pas les Etats-Unis qui vont payer l’addition. Petite leçon passionnante de géopolitique.

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mardi, 12 avril 2022

Les réactions dans la presse européenne

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Olivier Bault

Les réactions dans la presse de centre-droit étaient diverses et variées dans la presse des grands voisins de la France lundi matin, après la publication des résultats du premier tour de notre élection présidentielle. Tous étaient cependant d’accord sur un point : par rapport à 2017, Marine Le Pen a de plus fortes chances de remporter le deuxième tour face à Emmanuel Macron.

En Allemagne, les réactions sont comme souvent caricaturales, la dictature de la bien-pensance de l’autre côté du Rhin et le manque de pluralisme médiatique y étant encore plus pesants que dans l’Hexagone. Le journal de centre-droit Die Welt a par exemple osé titrer dans son éditorial consacré aux élections françaises : « Le fait que les nazis votent pour Le Pen est bien le moindre des problèmes ». Même contenu hystérique à l’intérieur de l’article : « Le résultat équivaut à un tremblement de terre. Et il n’est pas exclu qu’une réplique encore plus violente suive dans deux semaines, lors du second tour des élections, dont les conséquences pourraient être catastrophiques pour la France, mais aussi pour l’Allemagne et l’Europe. » L’auteur constate en effet la disparition du très mal nommé « Front républicain » et le fait que « la société française a glissé fortement vers la droite » et que « sept années d’attaques terroristes nombreuses avec des centaines de morts ont laissé leur marque ».

En Italie, dans un éditorial intitulé « Rien n’est acquis d’avance. Pourquoi Macron doit vraiment craindre Le Pen », le grand journal de droite Il Giornale met l’accent sur le fait que, par rapport à 2017, le parti de Marine Le Pen n’est plus perçu comme « un mouvement anti-système et extrémiste » mais est une vraie force souverainiste et populiste capable d’attirer les électeurs de Zemmour et de Mélanchon qui, avec ceux du RN, représentent plus de la moitié de l’électorat. Si l’on y ajoute les autres tendances hostiles à Macron, celui-ci peut être battu le 24 avril, insiste le journal.

Le journal espagnol El Mundo publiait lundi matin un éditorial intitulé « Le danger d’une autre Hongrie dans l’UE » et signalait qu’« une victoire de Marine Le Pen au second tour supposerait la rupture de l’axe franco-allemand ». En cas de victoire de Marine Le Pen, selon le journal « Les républicains comme Trump, qui espèrent reprendre le contrôle du Congrès en novembre, Poutine et Xi Jinping célébreraient leur triomphe, l’administration Biden perdrait l’un de ses principaux collaborateurs en Europe, et l’UE (...) subirait un revers bien plus important qu’avec le Brexit. »

L’éditorialiste du journal britannique The Telegraph conserve son sang-froid et livre à ses lecteurs une analyse plus factuelle, puisqu’il note à juste titre que, en ce qui concerne Poutine, Emmanuel Macron en est largement aussi proche que Marine Le Pen et que, finalement, si le programme de la candidate du RN a un goût de « national-socialisme », il est idiot de faire un parallèle avec les années 1930 : « Mme Le Pen est en compétition dans les urnes et dans le cadre de l’État de droit. (...) Ses ennemis idéologiques sont le capitalisme mondialiste anglo- saxon et le super-État européen. C’est une vision purement gauloise du monde. C’est pourquoi il est si difficile pour Macron de la contrer. » L’éditorialiste note lui aussi que la candidature d’Éric Zemmour aura contribué à donner à Marine Le Pen une image de respectabilité.

Source : Présent 12/04/2020

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vendredi, 08 avril 2022

La présidentielle face au front « antisystème »

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Yvan Rioufol

Dimanche soir, les « antisystèmes » pourraient bien être les vainqueurs du premier tour. L’addition des abstentions et des votes  de rupture (de Jean-Luc Mélenchon à Marine Le Pen en passant par Éric Zemmour) s’annonce majoritaire. Emmanuel Macron a d’ailleurs pressenti ce risque, potentiellement révolutionnaire : samedi, lors de son unique meeting parisien, le président- candidat a accusé à plusieurs reprises le « système » en le rendant coupable d’entraver sa politique. En réalité, s’il est un dirigeant qui symbolise le pouvoir établi, c’est lui. Les sondages le donnent en tête dimanche et gagnant in fine.  Toutefois, la fronde électorale demeure une réalité indomptable. Le chef de l’État redoute ce « populisme » contre lequel il a construit son mandat. Depuis, ce courant « dégagiste » a pris de l’ampleur.

Les Français se révolteront-ils, comme le souhaite Valérie Pécresse (LR) ? Le somnambulisme apparent de l’opinion est un terrain qu’entretient Macron. Son salut viendra d’une démobilisation des mécontents. Le président sortant s’emploie à dépolitiser les enjeux, en les réduisant à des priorités d’évidence : l’égalité hommes-femmes, la protection de l’enfance, l’éducation, la santé. Le recours à la diversion est l’autre méthode pour détourner les regards : la perpétuation de la guerre en Ukraine donne l’occasion au candidat de se présenter en président habité par sa mission d’ « éviter la paix... la guerre, pardonnez-moi » (lapsus, sur TF1, mercredi soir). Enfin, l’usage de la diabolisation de l’adversaire est l’ultime méthode retenue par le pouvoir pour rejouer le duel Macron-Le Pen : le « danger extrémiste » sera, pour la macronie, l’argument du pauvre. Mais la corde est usée.

Disons-le : ce cirque est navrant. Ceux qui cherchent à endormir les électeurs par des sirops consensuels s’adonnent à des tricheries qui se voient.  Les cuisines politicardes ne suffiront plus à embrouiller les plus lucides. Le choix de Macron de qualifier d’« extrême droite » ceux qui parlent de la survie de la nation dévoile l’indifférence, sinon le mépris, qu’il porte à la France et à sa cohésion. En mimant ce manichéisme pour les nuls, Pécresse applique le logiciel doctrinal des macronistes qu’elle dit combattre. Jamais élection n’a été aussi capitale si l’on admet qu’un choix de civilisation est à faire : poursuivre la dilution des nations dans des structures postnationales, ou revenir à la protection des peuples et de leurs identités. Une victoire de Macron le 24 avril accélérerait le déracinement national.

Il y a quelque chose de pourri dans la démocratie française. La vacuité des débats est l’effet d’un monde politique hébété : il n’est plus à la hauteur des enjeux existentiels. Ceux-ci ne peuvent se réduire à des « chèques énergie », des ristournes sur les carburants, des soutiens aux « mamans solos », des « quoi qu’il en coûte » renouvelés. Craindre la perspective d’un grand remplacement civilisationnel, vouloir que la France reste ce qu’elle est, défendre la distinction entre le citoyen et l’étranger sont des aspirations légitimes. Elles ne peuvent être assimilées à des attitudes racistes ou antisémites, ou au retour de la peste brune. C’est pourtant ce que soutient le Système, soucieux de préserver sa rente par ses fatwas. Il se prépare à nouveau à appeler, au second tour, à « faire barrage » au candidat non homologué. Toutefois, le « tout sauf Macron » pourrait contrarier sa victoire annoncée.

Idée fausse

Le « progressisme » macronien a su garder son socle de fidèles. Mais la courbe de ses sondages est à la baisse. Sa réserve de voix s’est asséchée par rapport à 2017. De fait, l’indifférence portée aux plus modestes n’encouragera pas, cette fois, les ralliements de la gauche. Il n’est pas sûr d’obtenir non plus ceux de la droite la plus sensible à la question identitaire. La vision aseptisée de la société que promeut Macron lui fait dire des légèretés. Alors qu’il commentait le geste d’un agriculteur qui, craignant pour son enfant, avait mortellement blessé au fusil de chasse un cambrioleur qui s’était introduit chez lui, avec des complices, durant la nuit, il a déclaré : « Je suis opposé à la légitime défense. » L’Élysée a précisé que le président voulait dire : « Opposé à la présomption de légitime défense. » Il n’empêche : cette incapacité de Macron à mesurer l’état d’insécurité dans lequel vivent des Français est liée à sa déconnexion des réalités. L’irritation qu’il suscite tient à sa morgue. Macron se croit porté par l’histoire. À tort : celle- ci s’écrit chez ceux qui protestent.  

Depuis 2017, ce quinquennat européiste poursuit une même idée  fausse. Elle veut faire croire que les nations et les peuples auraient fait leur temps, tout comme les héritages et les traditions. Or c’est le phénomène inverse qui, partout, s’observe.  Une révolution conservatrice est à l’œuvre. Elle va à rebours de l’idéologie liquide du grand mélangisme et de l’indifférenciation des cultures comme des sexes. Dimanche, en Hongrie, c’est ce courant réactif, honnis par l’Union européenne et la macronie, qui a remporté pour la quatrième fois les législatives en donnant à nouveau la victoire à Viktor Orban (53,3 %), bête noire de la bien-pensance. De nombreux « progressistes » se sont empressés de mettre en doute ces résultats qui osent les défier. L’UE, dès mardi, a déclenché contre le pays rebelle une procédure pour violation de l’État de droit. La Hongrie n’est pas la France. Mais un même mouvement populaire y a ses assises. Il rejette pareillement les donneurs de leçons et les convertis au mondialisme. Orban, au-delà des défauts de son régime illibéral, symbolise l’utile mise en cause des idéologues de l’immigrationnisme, du multiculturalisme, des minorités LGBT. Ce sont eux qui imposent leur État de droit, qui n’a jamais obtenu l’aval des citoyens. Parce que ce monde s’éloigne de la démocratie, il est menacé.

L’heure des comptes

Face aux carences de l’« État protecteur », les Français demandent des comptes. Mercredi, la famille du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste, a attaqué deux ministères. La famille d’Yvan Colonna, assassin du préfet Érignac, poursuit l’État après son meurtre en prison par un autre djihadiste. Quant à la famille de Jérémie Cohen, jeune juif handicapé qui a été happé par un tram à Bobigny en fuyant des racailles, elle a dû alerter Zemmour pour briser l’omerta. Macron, lui, a mis en garde contre les « manipulations politiques ». Surtout, ne pas « faire le jeu de l’extrême droite »...

Source : Le Figaro 8/04/2022

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lundi, 04 avril 2022

Sauver la France !

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Dans un entretien au Figaro, Eric Zemmour assure ne pas croire aux sondages et dit sa certitude d’être présent au second tour. Il nous précise les raisons de sa démarche, de son basculement de journaliste à candidat à l’élection présidentielle. Avec pour seul et unique mot d’ordre : l’amour de la France. Pas celle de Macron, ni de Marine Le Pen et encore moins de Valérie Pécresse, incapables qu’ils sont de nous dresser l’avenir d’un destin commun dans une France fracturée par l’immigration.

Lire l’entretien ICI

Source : Le Figaro 4/4/2022

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vendredi, 01 avril 2022

Entretien avec Patrick Drahi : « pourquoi j’ai décidé de soutenir Zemmour »

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Source OJIM cliquez ici

En cette Sainte-Hugues du premier avril 2022, Patrick Drahi crée la surprise en annonçant son soutien à Éric Zemmour. Il a accordé à Claude Chollet et à l’Ojim un entretien exclusif par téléphone.

Claude Chollet : Monsieur Drahi, merci de cette exclusivité qui sonne comme un coup de tonnerre dans la campagne électorale un peu molle de la présidentielle du printemps 2022. Votre soutien est-il une décision récente ou au contraire est-il préparé depuis un certain temps ?

Patrick Drahi : Vous permettez que je vous appelle Claude ? Vous savez Claude que je suis un homme discret, je ne me répands pas dans les médias, j’ai une vie familiale rangée, je travaille beaucoup et je ne fréquente pas les journalistes, heureusement (rires). Je voyage constamment pour mes affaires mais ma résidence principale est en Suisse, un pays où la sécurité est assurée, celle de mes enfants comme la mienne. Mais les témoignages des français qui vivent dans des « quartiers sensibles », où les femmes non voilées ne peuvent pas sortir dans la rue ou ceux des autres jeunes filles qui ne peuvent pas prendre le métro ou le RER sans être importunées ou pire, m’avaient déjà fait réfléchir et le programme de Zemmour sur la sécurité avait déjà trouvé un certain écho en moi.

Claude Chollet : Vous permettez que je vous appelle Patrick ? Patrick, vous parlez d’un « certain écho » mais ce n’est pas suffisant pour annoncer un soutien franc et surtout public ?

Patrick Drahi : J’ai hésité Claude, j’ai hésité. À cause du qu’en dira t’on, à cause de ma famille, à cause de mes affaires aussi où les risques sont réels de contre-mesures – fiscales, sociales, réglementaires — des autorités sur mon empire téléphonique. Mais ce qui a emporté mon adhésion, c’est le meeting du Trocadéro. Ces dizaines de milliers de gens, cette atmosphère à la fois d’exaltation et gentille, la ferveur générale, les drapeaux agités, le remarquable discours d’Éric, tout ça m’a fait sauter le pas. J’étais incognito dans la foule avec un chapeau pour ne pas être reconnu. À la fin du discours j’ai jeté mon chapeau en l’air et j’ai crié comme tout le monde « Zemmour président ! »

Claude Chollet : Vous avez évoqué de possibles difficultés pour vos affaires téléphoniques mais qu’en est-il pour Libération. Le rédacteur en chef Dov Alfon, vient de publier un communiqué « Pas ça, pas vous, pas maintenant ».

Patrick Drahi : Je connais bien Dov qui est franco-israélien comme moi. Vous savez qu’il a travaillé pour les services de renseignement de l’armée israélienne, il connaît la musique. Je pense qu’il a fait ce communiqué pour calmer sa rédaction qui est toute acquise à la cause libérale libertaire et aux valeurs mondialistes de la société de consommation avec ses tares et ses excès. Je suis pour la famille, pour l’ordre, pour la transmission.

Claude Chollet : Quand même, le quotidien préparerait sa Une pour demain avec votre photo estampillée « La Honte ». Un des rédacteurs, Pierre Plottu menace de s’émasculer publiquement en signe de protestation. Vous n’êtes pas gêné ?

Patrick Drahi : (en colère), Ces petits cons ne vont pas me mettre une étoile jaune quand même ? Vous savez que je contrôle la fondation qui est au-dessus de la société éditrice du journal ? Je crois que vous avez publié un article sur le sujet. C’est moi qui assure leur salaire à ces bobos mal décrassés ! Ils votent pour qui ils veulent et moi aussi ! Vive la liberté ! Vive Zemmour !

Claude Chollet : Merci Patrick et sans doute à bientôt.

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Ukraine : deux questions fondamentales

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Par Bruno Mégret

Pourquoi une guerre totale pour un enjeu mineur ?

En même temps que la guerre s’enlise sur le terrain, l’hostilité entre les deux parties adverses s’intensifie en effet dangereusement. Du côté russe, les armées de Poutine adoptent maintenant une stratégie reposant largement sur les bombardements avec les dommages qui en résultent en termes de morts et de destructions. Du côté ukrainien c’est, en plus de l’armée régulière et de façon très inhabituelle, la levée en masse des civils armés qui multiplient les actions de guerre.

Comment ne pas s’étonner d’une telle montée en puissance de l’agressivité guerrière quand on sait que l’enjeu du conflit ne relève nullement d’un antagonisme essentiel ? Nous ne sommes pas en face d’un conflit de civilisation qui mettrait en péril l’identité voire la survie même de la nation ukrainienne.

Il ne s’agit pas des hordes ottomanes montant à l’assaut des murailles de Byzance. Il n’y a rien de commun avec la bataille des champs Catalauniques qui stoppa l’invasion des Huns ou la défense de Vienne qui arrêta la progression des armées turques.

Non, rien de tel, car Russes et Ukrainiens sont très proches tant pas la population que par la religion, la culture et l’histoire. Les uns comme les autres appartiennent à la même civilisation européenne et chrétienne. L’objet du conflit est dès lors de bien moindre importance puisque, mise à part la question du Dombass, il porte essentiellement sur le statut international de l’Ukraine : peut-elle ou non entrer dans l’Otan, doit-elle ou non rester neutre entre la Russie et l’Union européenne ?

Se pose donc cette première question fondamentale, pourquoi un tel extrémisme guerrier pour un enjeu qui n’a rien de vital ? Pourquoi est-on si loin des conflits classiques tels que l’Europe en a connu d’innombrables du temps de sa splendeur lorsque les armées se combattaient, laissant les civils de côté et amenant les vaincus à capituler et à signer un traité de paix ?

Pourquoi les non-belligérants jouent-ils les boutefeux ?

Se pose par ailleurs une autre question concernant cette fois les non-belligérants. Car, très curieusement les actions économiques et de communication menées par les Occidentaux, loin d’apaiser les antagonismes, contribuent au contraire à les exacerber.

Ce conflit se concrétise en effet par des initiatives menées par l’Occident contre la Russie qui se traduisent par des sanctions économiques de plus en plus contraignantes et de plus en plus déstabilisantes pour les Russes certes, mais aussi pour nos compatriotes et, bien au-delà, pour l’économie mondiale. À cela s’ajoute une véritable guerre de communication menée par les autorités ainsi que par les médias occidentaux qui s’en prennent aux Russes et à leur président dans les termes les plus violents, parlant de pays paria, de génocide, de crimes de guerre, d’armes chimiques.

Aussi se pose-t-il une deuxième question fondamentale.

Pourquoi, dans ce conflit, les non-belligérants que sont les Occidentaux et tout spécialement les Européens ne cherchent-ils pas à faire baisser la tension guerrière et à amener les parties prenantes à un cessez‐le-feu et à trouver un compromis acceptable pour les deux parties ?

On pourrait subsidiairement se poser une question à propos du président ukrainien qui en temps de paix n’a pas eu la sagesse, pour protéger son peuple, d’accepter un statut de pays neutre comme cela a été longtemps le cas de l’Autriche par exemple. Et qui, maintenant que le conflit est ouvert, prône une guerre totale impliquant sa propre population et cherchant à entraîner dans le conflit les pays d’Europe. Une démarche de boutefeux qui, face à une invasion indéniablement condamnable, ne peut qu’aggraver les souffrances et les destructions pour son peuple et son pays.

Il n’est pas simple de répondre à ces questions. Mais les Ukrainiens devraient peut-­être se demander si certains ne cherchent pas à utiliser leurs souffrances pour atteindre un objectif géopolitique majeur à leurs yeux : disqualifier durablement la Russie et la couper définitivement de l’Union européenne.

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jeudi, 31 mars 2022

VALEURS ACTUELLES D'AUJOURD'HUI

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mercredi, 30 mars 2022

Dette publique : spirale vertigineuse

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Gaëtan Capèle

C’est l’éléphant dans la pièce que tout le monde fait mine d’ignorer : a douze jours de l’élection présidentielle, l’énorme sujet de la dette publique brille par son absence dans le débat politique. Les chiffres pourtant, donnent le vertige. L’endettement de la France, pris dans une spirale vertigineuse, a triplé en vingt ans pour dépasser les 2800 milliards d’euros. La Cour des comptes, chargée de surveiller le bon usage de l’argent public, s’inquiète ouvertement de cette trajectoire, en passe de devenir hors de contrôle. Depuis un demi- siècle, quelle que soit la météo économique, la France vit au-dessus de ses moyens, en dépensant systématiquement davantage que ce qu’elle possède. Avec la pandémie, puis la flambée des prix de l’énergie, les dernières digues ont lâché. Au nom de circonstances exceptionnelles qui le sont de moins en moins, l’État se charge de tout, se substitue à tout, paie tout, quoi qu’il en coûte.

Cette infantilisation du pays prépare des lendemains difficiles. Personne, à part Jean-Luc Mélenchon, ne croit à la fable d’un effa- cement de la dette. La réalité est qu’avec son gonflement sans fin et la remontée des taux d’intérêt, il faudra, à l’avenir, consacrer de plus en plus de moyens à son remboursement. Et que la générosité publique actuelle, purement factice, annonce les impôts de demain.

On cherche en vain, dans la frénésie dépensière des programmes électoraux, ce qui pourrait interrompre cette fuite en avant. Emmanuel Macron ou son successeur devra pourtant bien s’y astreindre. Car le monde d’avant, que l’on croyait révolu, revient au galop. Les banques centrales préparent la fin de l’argent gratuit à volonté. Les créanciers internationaux recommencent à trier les bons et les mauvais risques. Les Européens s’apprêtent à renégocier les règles budgétaires applicables dans la zone euro. La France, qui n’a quasiment jamais respecté les précédentes, espère davantage de souplesse et ambitionne même de convertir ses voisins aux bienfaits de la dette commune. Son lourd passif ne plaide pas en sa faveur.

Source : Figaro 30/3/2022

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mardi, 29 mars 2022

Macron et la politique du grand écart

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Françoise Monestier

Les hasards du calendrier ont permis à Emmanuel Macron de bénéficier des avantages de sa double casquette de président sortant et de candidat au renouvellement de son mandat lors de la cérémonie d’hommage aux victimes de Mohamed Merah, organisée à Toulouse le 20 mars dernier par le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) et son responsable régional Franck Teboul, proche du maire de la ville. Flanqué de son épouse, le président de la République a rendu hommage aux victimes, quatre juifs dont trois enfants, deux militaires musulmans et un soldat catholique, en évoquant simplement « une vision dévoyée de l’islam » pour qualifier la tuerie perpétrée par celui que l’on avait d’abord présenté comme le « tueur au scooter ».

L’ombre de la Shoah

« Depuis dix ans, face aux drames, face à leur répétition, nous n’avons pas baissé la tête. [...] Nous n’avons rien cédé, rien abandonné, sûrs et fiers de nos valeurs, recherchant sans trêve l’équilibre ente la défense de nos libertés et le renforcement de notre sécurité », oubliant, pêle-mêle, Charlie Hebdo, Magnanville, le Bataclan, Samuel Paty ou nos soldats victimes des tueurs islamistes. En revanche, il a rappelé, en s’adressant au président israélien Isaac Herzog qui avait fait le déplacement depuis Jérusalem, que le Parlement s’est abrité fin 2019 sous le parapluie de l’ Alliance internationale pour la mémoire de la Shoah pour définir l’antisémitisme afin de lutter contre « ses formes les plus insidieuses, les plus pernicieuses comme les plus désinhibées ». L’occasion rêvée pour Franck Teboul, après avoir demandé une minute de silence pour l’Ukraine, de s’en prendre violemment, sans le nommer, à Zemmour, déplorant que « les vieilles thèses ressurgissent », évoquant ses propos visant « l’innocence d’un capitaine » ou l’idée qu’un « traître puisse être considéré comme un bouclier ». Pendant ce temps-là, les horreurs commises aux cris d’« Alla-hou Akbar » passaient au second rang et le CRIF peut continuer à tirer les ficelles.

Fausses notes ?

Des esprits chagrins noteront qu’aucun hommage n’a été rendu, pour cette commémoration, aux trois militaires abattus par Merah qui avait soigneusement préparé sa tuerie. « Ils n’ont rien fait et je pleure. J’ai perdu un fils de trente ans, un fils de la République », déplore Latifa Ibn Ziaten qui a regretté l’absence de paroles spécifiques pour les soldats. François Hollande n’avait pas fait mieux en 2012, en qualifiant de musulman le catholique Abel Chenouf, un des trois militaires tués par Merah, provoquant la réaction de son père qui condamnait « l’inculture, l’agression verbale et le mépris » de l’ancien président.

Autre fausse note dans cette cérémonie, l’hymne israélien a été chanté avant notre Marseillaise et Emmanuel Macron a invité le grand rabbin de France à réciter le kaddish, la prière prononcée pour les morts dans la religion juive, sans convier les représentants de la religion catholique et de la religion musulmane à faire de même pour les autres victimes.

Trois jours plus tard, le même Emmanuel Macron s’indignait, après la mort de Colonna, violemment agressé par un Camerounais djihadiste dans sa prison d’Arles, que les étendards aient été mis en berne par la collectivité de Corse, oubliant qu’en 1953 ces mêmes symboles de la République l’avaient été pour la mort de Staline (des millions de morts au compteur) et en 2013 pour Mandela. Histoire sans paroles.

Source : Présent 29/3/2022

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Allemagne. Le cabinet McKinsey a conseillé le gouvernement Merkel sur l’accueil des migrants… contre 30 millions d’euros

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SOURCE BREIZH-INFO cliquez ici

Le cabinet de conseil McKinsey, n’ayant versé aucun impôt en France depuis au moins 10 ans malgré des factures de plusieurs millions d’euros et dont l’un des responsables serait un proche d’Emmanuel Macron, est également intervenu en Allemagne. Pour conseiller le gouvernement Merkel sur l’accueil des migrants. Moyennant, là encore, une belle rémunération.

Quand McKinsey venait au chevet de l’Allemagne sous la pression migratoire

Puisque la France découvre progressivement (quoiqu’un peu tard) les relations troubles entre l’État français et McKinsey, il est donc temps de s’intéresser rétroactivement aux activités passées de ce cabinet de conseil en stratégie new-yorkais en Europe.

À ce titre, le cas de l’Allemagne est intéressant. Durant la crise migratoire de 2015, il s’avère que McKinsey a conseillé le gouvernement d’Angela Merkel dans sa gestion des flux de clandestins. Depuis, plusieurs titres de presse ont évoqué ces prestations de conseil.

Si le quotidien français La Dépêche s’interrogeait en février 2021 sur le rôle du « mystérieux cabinet McKinsey, qui accompagne Emmanuel Macron de la création d’En marche à la vaccination contre le Covid-19 », les projecteurs furent également braqués, cette fois par le Washington Post en juin 2017, sur la façon dont le cabinet de conseil avait « discrètement façonné la réponse de l’Europe à la crise des réfugiés ». Une réponse qui, comme en France pour les conseils en matière de stratégie vaccinale ou pour réduire les dépenses publiques, a conduit l’Allemagne à régler une facture plutôt salée à McKinsey.

Près de 30 millions d’euros pour ouvrir les portes de l’Allemagne aux migrants

Tandis que le pays était alors gouverné par la chancelière Angela Merkel, il faut donc rappeler que l’Allemagne a accueilli 1,5 million de clandestins en 2015, année marquée par ce que les responsables politiques d’Europe de l’Ouest et les médias mainstream appelèrent la « crise des migrants ». Avec la publication, dans ces mêmes médias, le 2 septembre 2015 de la photo d’un enfant syrien mort noyé, Aylan, l’objectif était alors à peine caché : faire accepter aux européens les mouvements de populations extra-européennes parmi les plus importants de l’histoire.

L’année suivante, en 2016, malgré les agressions de Cologne commises lors de la Saint-Sylvestre qui auraient dû alerter les autorités sur les conséquences néfastes de l’immigration massive, l’Allemagne accueillera un million de migrants supplémentaires.

C’est donc dans ce contexte, en octobre 2015, tandis que le pays était débordé par les flux de migrants et voyait ses structures d’accueil débordées, que l’Allemagne a eu recours aux services de McKinsey. À ce titre, Berlin a versé 29,3 millions d’euros au cabinet de conseil américain. Ce dernier a alors mené un travail en coopération avec l’Office fédéral des migrations.

La remigration, une idée que n’a pas eue McKinsey…

Parmi les projets de McKinsey figurait la mise en place de centres d’arrivée accélérée ayant la capacité de traiter les demandes en quelques jours afin d’éviter une accumulation des arriérés de dossier. À noter que le travail de la société sur les questions migratoires a également conduit ses consultants à prodiguer leurs conseils en Suède (en 2008 et 2009 pour un montant dépassant les 2 millions de dollars) et en Grèce, où, en 2017, un contrat d’un montant de 992 000 euros conclu entre McKinsey et le Bureau européen de l’asile aurait été passé sans « suivre la nécessaire procédure d’attribution des marchés publics », comme l’a notamment rapporté le journal Le Monde en 2020.

Quant aux préconisations du cabinet de conseil en matière de gestion des migrants, elles ont froissé certains experts en droit international du fait que cette gestion plus rapide des dossiers de demande d’asile aurait parfois conduit à priver les clandestins de certains droits comme celui regroupement familial.

Toutefois, pas question pour McKinsey de recommander à l’Allemagne une politique de remigration, concept popularisé depuis par Éric Zemmour. Ainsi, le centre d’études McKinsey Global Institute a publié en 2016 un rapport sur les « impacts et les opportunités des migrations mondiales. Le document décrit comment des procédures d’intégration plus efficaces pourraient stimuler les économies nationales tout en profitant aux migrants.

Voilà qui fait cher payé pour une idée répandue depuis longtemps au sein des gouvernements successifs, à savoir que l’immigration d’origine extra-européenne serait une « chance » pour nos sociétés occidentales, et plus particulièrement pour les tenants de l’économie. On connaît la suite…

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lundi, 28 mars 2022

Les nations doivent être défendues

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Absent depuis plusieurs mois de la vie intellectuelle et médiatique, Alain Finkielkraut fait son grand retour dans Le Figaro. L’académicien confie l’épreuve de la maladie qu’il a traversée et qui l’a obligé à interrompre son émission culte sur France Culture, Répliques. Lui, dont la mère est née à Lviv, ville anciennement polonaise devenue ukrainienne, livre son regard sur l’invasion russe à partir de son expérience familiale, mais aussi des lectures de Milan Kundera et Vassili Grossman. Il voit dans l’agression de l’Ukraine la persistance de la Russie impériale et dans la résistance de Kiev le rappel que les petites nations ne sont pas des concepts abstraits mais des lieux et des attachements à préserver.

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samedi, 26 mars 2022

Les effets de la crise ukrainienne sur l’économie mondiale

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Christophe Barraud, prévisionniste chez Market Securities, analyse l’effet de la guerre d’Ukraine sur l’économie mondiale, concomitante de la crise sanitaire et du choc d’inflation.

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Source : Le Fiagaro 26/3/2022

 

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vendredi, 25 mars 2022

Sortie le 25 mars du nouveau numéro de la revue Eléments

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Chez votre marchand de journaux.

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Nous subissons une immigration sans précédent

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Dans un entretien exclusif, l’ancien ambassadeur et ancien directeur général de la DGSE, Pierre Brochand,  explique pourquoi, selon lui, l’immigration est le défi le plus important auquel nos sociétés sont confrontées. L’immigration de masse que vit la France depuis des décennies a créé des groupes culturels distincts dans notre pays, estime Pierre Brochand. Il juge que l’Europe est la seule partie du monde à nier l’importance de l’homogénéité culturelle. Or, pour l’ancien directeur général de la DGSE, la société des individus occidentale multiculturelle est vouée à des déchirements profonds. Il faut, plaide-t-il, un changement de cap complet de nos politiques publiques pour faire face à ce défi.

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Source : Le Figaro 25/3/2020

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L’impossible double guerre

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Christian Daisug

Pourquoi les Etats-Unis ne sont-ils pas intervenus militairement en Ukraine pour tenter de s’opposer au déferlement de l’armée russe ? Plusieurs raisons furent avancées, notamment la possibilité d’un enchaînement fatal vers une conflagration mondiale et la préférence de Joe Biden pour des sanctions économiques punissant Vladimir Poutine, président de la Fédération russe. Cependant, l’argument qui emporta la décision à la fois de la Maison Blanche et du Pentagone n’a rien de commun avec cette prudence calculée et ce choix de moyens : il est stratégique. Les Etats-Unis refusent de prendre le risque d’avoir à combattre sur deux fronts simultanés. Or, s’ils avaient estimé leur présence indispensable contre les envahisseurs de l’Ukraine, à l’autre bout du monde, Xi Jinping, le président chinois, aurait très bien pu sauter sur l’occasion et ouvrir des hostilités afin de s’emparer de Taiwan. Il n’attend que ce scénario et compte sur les faiblesses de l’Amérique.

En fait, ce ne sont pas tant les faiblesses, toute relatives, de leur superpuissance en déclin qui inquiètent les autorités de Washington que la force impressionnante de la Chine. En vingt-cinq ans, celle-ci s’est hissée sur les plans militaire et économique – deux domaines intimement liés – au niveau du pays que son ambition a pris pour cible. Elle le nargue. Elle le défie. Elle guette la moindre de ses défaillances ou de ses erreurs pour croiser le fer et essayer de prendre sa place. Xi a davantage de navires que Biden et peut utiliser des missiles supersoniques que son rival ne possède même pas. Il est vrai que les bombardiers indétectables restent le joyau de l’US Air Force, mais elle n’en dis- pose que de vingt. Si les Etats-Unis voulaient voler au secours de Taiwan, les experts ont calculé qu’ils devraient engager en avions, sous-marins, commandos, reconnaissance et renseignement, les trois quarts de leur armée. Que resterait-il pour un théâtre d’opérations en Europe ? Des unités clairsemées dotées d’un ma tériel insuffisant. Autrement dit, une Amérique faisant pâle figure devant une Russie plus décidée que jamais à prendre sa revanche.

Conclusion : pour les Etats-Unis, Taïwan est infiniment plus importante que l’Ukraine. L’île rebelle sert de verrou à leur influence dans le Pacifique. Si Xi parvenait à le faire sauter, Washington ne serait plus en mesure de défendre ses trois principaux alliés dans la région – Japon, Philippines et Corée du Sud – ni même de poursuivre avec eux un intense commerce : ses dirigeants auraient perdu la face. La Chine communiste aurait obtenu ce dont elle rêve depuis sa fondation : l’effacement de l’ultime symbole de l’ancien régime. Xi fait de cet objectif l’apothéose de son programme et le fer de lance de sa carrière. Son alliance avec Poutine sent le pétrole, le commerce et la fructueuse complicité face à l’adversité. Elle sent aussi la menace d’un double embrasement armé. Le Pentagone tient à sa formule : les alliés européens sont mieux placés pour tenir tête à la Russie que ne le sont les alliés asiatiques pour contenir la Chine.

Source : Présent 24/3/2022

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jeudi, 24 mars 2022

Du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes

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Dans son dernier édito de Marianne, Natacha Polony s’interroge sur la Corse et plus particulièrement décortique ce que pourrait signifier une « autonomie de la Corse » avancée par le gouvernement. Rappelant que le pacte républicain repose sur une France « une et indivisible ». Ce qui ne l’empêche pas, comme le rappelait Renan qu’elle est aussi une et diverse.

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Ukraine : retour au réel

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L’Europe peut sembler trop prudente à l’égard de Poutine… Mais c’est elle qui paierait le prix fort d’une escalade militaire avec le Kremlin.

Les accords de Minsk font suite à l’entrée des Russes dans le Donbass… Mais ils reconnaissaient une autonomie de la région non respectée par les Ukrainiens.

Comme tout pays, l’Ukraine peut demander son adhésion à l’Otan… Mais la promesse a bien été faite à la Russie que l’Alliance atlantique ne s’étendrait pas vers l’est.

Personne ne sait où la guerre de Poutine nous mène… Mais on peut encore envisager qu’elle puisse s’arrêter à la seule Ukraine ?

Vladimir Poutine a menti et s’étend vers l’ouest… Mais au début des années 2000, l’Occident a aussi beaucoup menti et n’a pas accepté la main tendue par Moscou.

Non, les Américains n’ont pas financé des laboratoires d’armes biologiques en Ukraine… Mais ils sécurisent des installations de recherches contre les épidémies.

A la frontière polonaise, un bel élan de solidarité se met en place… Mais des sectes en profitent pour étendre leur influence.

L’Europe sanctionne financièrement la Russie… mais elle ne parvient pas à l’asphyxier.

La Crimée est annexée par Poutine… Mais un vrai référendum aurait pu clarifier la question.

Zelensky agit en héros… Mais son nom apparaît bien dans la liste des fraudeurs fiscaux.

Les citoyens font preuve de générosité… Mais le patronat polonais se frotte les mains.

Source : Marianne 24/3/2022

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mercredi, 23 mars 2022

Trois questions à Bruno Mégret

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Francis Bergeron :  Vous avez apporté votre soutien à Eric Zemmour. Est-ce l’homme, sa capacité à faire travailler ensemble des talents divers ou son programme qui vous séduit essentiellement ?

A vrai dire, rien de tout cela. Ce qui m’a amené à soutenir Eric Zemmour, c’est essentiellement la conscience qui est la sienne des réalités géopolitiques du monde d’aujourd’hui. Car, comme lui, je crois que nous vivons maintenant dans un monde multi- polaire où s’affrontent les civilisations. Or, la nôtre, la civilisation européenne et chrétienne, est aujourd’hui attaquée par d’autres civilisations. On pour- rait citer la Chine qui, avec les pays émergents, dépèce notre économie grâce au libre-échangisme mondial, ou les Etats-Unis qui polluent notre culture avec des idéologies funestes comme récemment le mouvement « woke ». Mais c’est surtout bien sûr le monde arabo- africano-musulman qui nous menace le plus gravement en cherchant à nous imposer, par une immi- gration massive et inassimilable, sa propre civilisation en lieu et place de la nôtre. Il fallait mieux faire connaître aux Français cette réalité mortifère qui me- nace notre identité. Je crois qu’il l’a fait avec talent.

Quelle est votre définition de « la vraie droite », qui justifie ce choix et fait la différence avec Marine Le Pen ?

Je ne théoriserai pas la notion de vraie droite, c’est celle qui s’oppose à la fausse droite entièrement dominée par le politiquement correct. Et, à cet égard, à mes yeux en tout cas, Eric Zemmour comme Marine Le Pen font l’un comme l’autre partie de la vraie droite. L’un et l’autre combattent le politiquement correct et défendent notre identité face au mondia- lisme. Je regrette cependant que ni l’ un ni l’autre n’explicite vraiment la nécessité, pour réaliser le grand changement qu’ils proposent, de remettre en cause l’Etat de droit, c’est-à-dire la dictature juridique que nous impose notamment le Conseil constitutionnel. Une institution qui s’érige en tribunal idéologique et bafoue la souveraineté populaire. Habitée par l’ idéologie politiquement correcte, cette juridiction n’hésite pas en effet à censurer les lois votées pourtant par les élus du peuple dès lors qu’elles ne sont pas conformes à l’idéologie du Système. Ce qui veut dire que, si le Conseil constitutionnel n’est pas remis à sa place, une bonne partie du programme de Marine Le Pen comme d’Eric Zemmour ne pourra pas être mis en œuvre. Il faudrait donc dénoncer ce gouvernement des juges et prévoir une réforme constitutionnelle qui instaure par exemple un droit d’appel des décisions du Conseil constitutionnel, donnant le dernier mot au peuple soit par un référendum soit pas un vote ultime de l’Assemblée nationale.

Si l’on en croit les sondages, la candidate du RN resterait le principal adversaire de Macron. Mais y a-t-il un risque de voir Mélenchon s’imposer à la deuxième place ? Et, dans ce cas, faut-il se préparer au « vote utile » dès le premier tour ?

Je ne crois pas que Mélenchon puisse se qualifier pour le second tour. Je pense que c’est un candidat de la vraie droite, ou si vous préférez de la droite nationale, qui sera l’adversaire de Macron. Il faudra alors que celui de Zemmour ou de Marine Le Pen qui ne sera pas qualifié se désiste clairement en faveur de l’autre et que toutes les voix se rassemblent pour battre Macron et faire triompher nos idées. 

Source : Présent 23/3/2022

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mardi, 22 mars 2022

Entretien avec Alain de Benoist sur les crises du moment

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Entre la guerre en Ukraine, la fièvre nationaliste corse, les élections présidentielles qui arrivent, la radicalisation de la vie politique en France, il y avait énormément de sujets que Breihz Info voulait aborder en cette fin mars avec Alain de Benoist. C’est chose faite avec cet entretien.

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Les Etats-Unis n’ont rien à espérer de la Chine

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Christian Dalsug

De solides preuves accumulées dès le début du mois de janvier dernier ont persuadé les Américains que Vladimir Poutine, président de la fédération de Russie, était en train de programmer l’invasion de l’Ukraine. L’attaque devait avoir lieu fin janvier. C’est alors que se greffèrent sur ces sombres desseins deux opérations extérieures et contradictoires. L’une, venue de Washington, sollicita l’influence du président chinois Xi Jinping sur Poutine pour tenter de tuer cette guerre dans l’œuf ; l’autre, née à Pékin, demanda au Kremlin de remettre les affrontements militaires à la fin des Jeux olympiques d’hiver. Deux initiatives croisées : la première échoua lamentablement ; la seconde fut couronnée de succès.

Pour sceller leur « mariage de raison », Poutine et Xi se rencontrèrent à Pékin le 4 février ; l’Ukraine n’avait plus que quelques jours de paix à vivre. Dépitée, la Maison-Blanche prit conscience du décalage de sa diplomatie. Dans cette affaire, la Chine avait quelques longueurs d’avance sur elle.

Pourtant, ce camouflet administré non sans un certain mépris ne découragea pas le moins du monde Joe Biden qui chargea Jake Sullivan, son conseiller pour la Sécurité nationale, de relancer la Chine afin d’utiliser son poids pour, cette fois, arrêter la guerre. La rencontre de Sullivan et du ministre Yang Jiechi dura sept heures. Pour rien. Les Etats-Unis et l’Europe perdirent brutalement leur double illusion : dans cette affaire, le couple qu’ils forment n’a qu’un crédit très limité ; en revanche, le couple sino- russe paraît résister aux secousses du conflit. Pékin a refusé de qualifier Poutine d’« envahisseur », d’œuvrer pour un cessez-le-feu ou de rejoindre les Occidentaux dans leurs sanctions contre le Kremlin. Xi a réaffirmé la pérennité des accords du 4 février. Mieux : il a ouvert ses banques à son partenaire et doublé ses échanges commerciaux avec lui.

Ni le coût humain, économique et diplomatique des opérations militaires, ni les risques de mesures coercitives n’ont fait reculer Xi. Si sa tactique a dû changer au gré des événements ponctuels, sa stratégie, jusqu’à preuve du contraire, reste la même. Pourquoi ? Cinq raisons :

  1. – Poutine et Xi sont de vieux complices avec des pays qui, sur les plans politique et économique, ont prouvé leur complémentarité. La Russie propose son pétrole et son gaz, la Chine sa masse et sa puissance. Pour remplacer les Etats-Unis, il vaut mieux être deux. D’autant qu’aucune rivalité ne pourrait ternir le tandem à long terme : Poutine se fixe en Europe et au Moyen-Orient, Xi lorgne l’Indo-Pacifique et l’Asie centrale.
  2. – L’autre semaine, Emmanuel Macron et Olaf Scholz, le chancelier allemand, ont participé à un sommet virtuel avec Xi. Les « durs » à Pékin tirèrent de ce contact deux conclusions sans surprise : les Européens ne sont prêts ni à défendre leurs arguments par la force ni à rompre tous liens avec la Chine. Reste la gestion d’un moment difficile...
  3. – Xi fut surpris par la résistance des Ukrainiens. Et par l’absence – ou le dérapage – d’une opération « coup de poing » qui était sans doute initialement prévue. La guerre traîne trop et empoisonne l’ atmosphère générale. Mais, pour Xi, ce qui importe, c’est l’OTAN. A l’image des capitales européennes, l’« obsession » de son allié Poutine n’a pas bougé. Un signe encourageant pour les deux compères. La paix viendra. C’est donc une question de temps.
  4. – On pourrait imaginer Xi intervenant en fin de course afin de contribuer au ficelage d’un cessez-le-feu. Que pourrait-il mettre dans la balance ? Quelques concessions qui ne troubleraient pas Poutine, « son meilleur ami » : mariage de raison oblige. Les experts, ici, ne croient pas à un Xi lâchant du lest. Il a misé toute sa carrière sur le nouvel axe Moscou-Pékin. Le moindre retour en arrière serait assimilé à un aveu d’échec. Une raison suffisante pour le limoger cet automne au XXe congrès du Parti communiste.
  5. – Ultime justification à la route tracée par Xi : la faiblesse et l’incohérence des Etats-Unis. Obnubilés par l’humanitaire ukrainien, ils ont manqué de stratégie à long terme. A cela s’ajoute un budget militaire centré sur le défensif, une politique énergétique aberrante et un président qui n’est pas pris au sérieux. L’axe Moscou-Pékin est à la fois un défi et un test. Appliqué à l’affaire ukrainienne, cet axe recèle une charge offensive multipliée par cent. A Washington, l’establishment ne semble pas s’en être rendu compte.

Source : Présent 22/3/2022

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lundi, 21 mars 2022

Les Allemands sont-ils vraiment nos alliés ?

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Pascal Perri

Il n’y aura ni relocalisations ni reconquête industrielle de la France sans une parfaite maîtrise des flux énergétiques en matière de quantité et de prix. La guerre en Ukraine rebat les cartes de la géopolitique des sources d’énergie. Nous mesurons tous à quel point il est essentiel de sortir des préventions idéologiques et de cultiver notre indépendance énergétique. Sans énergie accessible, pas d’économie, pas d’industrie et pas de souveraineté alimentaire.

En Espagne, le secteur de la sidérurgie est en partie à l’arrêt en raison de l’envolée des prix du gaz et de l’électricité. L’Allemagne, très dépendante du gaz russe, s’inquiète, elle aussi, pour son industrie. Inquiétude en termes d’accès et de prix. Les mauvais choix de Gerhard Schröder et d’Angela Merkel ont créé une telle sujétion à la Russie, que le gouvernement du chancelier Olaf Scholz est désormais prisonnier des impasses des énergies renouvelables. L’Allemagne entraîne avec elle une partie de l’Europe et nous prive collectivement d’armes de défense pour mieux combattre la guerre du président Poutine chez son voisin ukrainien. Le 26 novembre 2021, Frans Timmermans, vice-président de la commission européenne chargé du Pacte vert déclarait, sur Euronews, « les jeux sont faits sur le sort du charbon. Et c’est le plus important ». Funeste erreur ! Malheureusement pour le climat, le charbon a encore de l’avenir devant lui. Non pas en Inde ou en Chine mais chez nos voisins allemands. Début mars, les ministres concernés par le dossier, dont l’écologiste Robert Habeck, ont annoncé qu’en dépit de la crise d’approvisionnement en gaz, les centrales nucléaires encore en état de marche ne seraient pas prolongées, et que l’Allemagne compterait sur le charbon comme filet de sécurité pour assurer sa sécurité énergétique ! Aux énergies intermittentes, non garanties et non pilotables, répond un entêtement idéologique et politique permanent de la gauche écologiste allemande et... française.

Yannick Jadot n’a pas peur du ridicule et déclare que « le projet écologiste est le projet qui évite la dépendance à Vladimir Poutine et au gaz russe ». Les émissions allemandes de gaz à effet de serre ont augmenté de 4,5 % en 2021 en raison du manque de vent pour alimenter les éoliennes, et 2022 s’annonce déplorable en termes de trajectoire climatique de l’autre côté du Rhin.

Le président Poutine vient de choisir pour ceux qui, en Europe, ont gardé la tête froide. Le signal russe est clair ; il nous renvoie à notre solitude énergétique et nous encourage à mieux choisir nos dépendances. Cet épisode tragique devrait nous inciter à lire entre les lignes la politi- que de l’Allemagne et le rapport de force qu’elle entend nous imposer. Les Allemands ne veulent pas de réindustrialisation en France. Ils ont objectivement tout fait pour s’y opposer. Ils ont lutté pour exclure le nucléaire, énergie sans CO2, de la taxonomie. Cette énergie est disponible et économique. Elle représente un avantage compétitif pour nos industries. Son maintien en l’état, puis son renforcement, constitue une base de reconquête industrielle.

L’Allemagne est notre voisin mais elle a ses préférences en matière de stratégie industrielle. La puissante industrie automobile allemande a d’abord besoin du grand marché américain qui assure une partie substantielle de ses débouchés. Une industrie française plus forte serait un danger pour sa volonté d’hégémonie dans ses secteurs d’excellence. Allemagne européenne ou Europe allemande ? L’option 2 semble bel et bien l’emporter !

Source : Les Echos, 21/3/2022

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Ukraine : ces vérités sur les hommes et les femmes que la guerre met en relief

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La force de la résistance ukrainienne à l’invasion russe s’explique notamment par une conception traditionnelle des rôles et des devoirs distincts des hommes et des femmes, conception partagée par tous dans ce pays, et qui conforte le patriotisme et le sens du sacrifice des Ukrainiens, argumente l’écrivain, essayiste et universitaire Jean-Michel Delacomptée. Il est l’auteur d’un essai pertinent, Les hommes et les femmes. Notes sur l’esprit du temps (Fayard).

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Source : Le Figaro 21/3/2022

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dimanche, 20 mars 2022

Algérie, le piège gaulliste

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Les éditions Perrin viennent de publier un ouvrage intitulé Algérie, le piège gaulliste, signé Henri-Christian Giraud, ancien rédacteur en chef au Figaro Magazine. Un ouvrage édifiant, et éclairant sur De Gaulle et sur sa gestion de la guerre d’Algérie.

Breizh-info.com : Vous allez à contre-courant de la doxa actuelle en évoquant notamment le fait que le général de Gaulle savait parfaitement où il voulait aboutir, c’est-à-dire à l’indépendance de l’Algérie. Pourquoi cela ne fait-il pas consensus chez les historiens ?

Henri-Christian Giraud : Parce qu’ils ignorent ou écartent certains faits qui, à mes yeux, confirment que de Gaulle voyait en réalité plus loin que l’indépendance qui n’était pour lui que le moyen et le paravent -gratifiant car dans l’air du temps -, pour un dégagement sans retenue. Ce qui, par-delà l’incontestable aboutissement du projet gaulliste, explique la tragédie humaine finale : la néantisation des pieds noirs et des harkis, dont même les gaullistes les plus fervents ont encore aujourd’hui moralement du mal à concevoir la nécessité. C’est qu’ils ne voient pas – ou ne veulent pas voir – la raison gaulliste des massacres, or il y a bien une raison gaulliste des massacres : « Je ne suis bien que dans la tragédie », disait de Gaulle pour lequel, contrairement à Camus, la tragédie est une solution. Ou pour être plus précis : la solution passe par la tragédie. Concrètement, cela s’est traduit pour de Gaulle par un renversement des alliances au profit du seul FLN et par la désignation d’un ennemi commun : le camp pro-Algérie française.

Breizh-info.com : De Gaulle a-t-il finalement menti à tout le monde ?

Henri-Christian Giraud : De Gaulle disait à chacun ce que chacun voulait entendre. « Il y avait autant de De Gaulle que de catégories d’interlocuteurs », a écrit Peyrefitte, bien placé pour le savoir. Raymond Aron est encore plus dur : « Dans cette affaire algérienne, de Gaulle a menti à tout le monde, mais (…) sans ses mensonges, il n’aurait pas pu faire la paix en Algérie. » Aron ne se contente pas de constater l’apocalypse finale mais, à travers le mensonge, en pointe la cause : la solution par la tragédie. Reste à savoir ce que vaut une paix fondée sur le mensonge. Car l’histoire écrite par de Gaulle ne s’est pas arrêtée et, bien au contraire, a poursuivi son chemin dans la voix tracée par ses soins, affectant à divers niveaux l’unité politique du peuple français. D’où l’origine d’un malaise qui ne passe pas.

Breizh-info.com : Pourquoi voulait-il l’indépendance ?

Henri-Christian Giraud : Pour des raisons financières, car l’Algérie était coûteuse (l’exploitation du pétrole n’en était qu’à ses débuts) et pour éviter à la France, ce qui était louable, une algérianisation progressive de son territoire et de ses mœurs, mais le traitement gaulliste de l’affaire algérienne a finalement abouti à son exact contraire, car l’immigration a été rendue effective par les Accords d’Evian et, très précisément, par l’article 2 des dispositions générales de la Déclaration des garanties : « Sauf décision de justice, tout Algérien muni d’une carte d’identité est libre de circuler entre l’Algérie et la France » et par l’article 7 de la Déclaration relative à la coopération économique et financière, selon lequel tout Algérien a, à tout moment, la possibilité de venir résider en France et d’y bénéficier des avantages sociaux. C’est sous la présidence de De Gaulle entre 1962 et 1969 que l’immigration a plus que doublé (or elle avait déjà doublé entre 1954 et 1962) et pris son essor pour ne plus s’arrêter en raison notamment des politiques de ses successeurs.

Breizh-info.com : Vous avez eu accès à des archives inédites ?

Henri-Christian Giraud : Pour certaines, curieusement non exploitées comme les mémoires d’Alfred Sauvy et celles du commandant Vincent Monteil un arabisant distingué converti à l’Islam et auteur d’une note d’information qui a conduit de Gaulle à proposer dans sa conférence du 30 juin 1955 « l’intégration de l’Algérie dans une communauté plus large que la France » donc dans une ensemble fédéral. Phrase passée totalement inaperçue à l’époque. Aucun grand quotidien, ni le Monde, ni le Figaro, ni l’Humanité ne la mentionne. Quant aux archives inédites elles sont tirées du journal de Vinogradov, l’ambassadeur soviétique à Paris, à qui Gaston Palewski, le missi dominici de De Gaulle auprès du Kremlin depuis toujours (novembre 1940), annonce le 10 octobre 1956, trois semaines avant l’expédition de Suez, l’arrivée imminente de De Gaulle au pouvoir et son intention de négocier immédiatement avec les représentants du FLN. Ce faisant, de Gaulle renverse le triptyque de Guy Mollet : « cessez-le-feu, élections, négociations », et privilégie un processus politique plus en accord avec les exigences dudit FLN. Lorsqu’il affirme qu’il ne se sent bien que dans la tragédie, de Gaulle satisfait-il un besoin intime ? Nul doute qu’il agit à la fois par calcul et par tempérament. De Gaulle se voit en guerrier de la politique.

Breizh-info.com : Comment expliquez-vous que le récit de la guerre d’Algérie soit si partisan, si idéologisé, si repentant aussi ?

Henri-Christian Giraud : Pour arriver à ses fins, de Gaulle a dû convertir la victoire en défaite. Résultat : le 9 mars 1961, il accepte que le cessez-le-feu ne soit pas un préalable pour l’ouverture de négociations ; le 6 avril, il accepte que le FLN soit l’interlocuteur unique et le représentant exclusif du peuple algérien; le 5 septembre, il reconnaît la souveraineté algérienne sur le Sahara ; le 18 février 1962, il abandonne le sort des populations européenne et musulmane à la discrétion du FLN. La négociation a tourné ainsi à l’habillage diplomatique d’un abandon pur et simple et le 19 mars, c’est la France qui vient à Canossa, avec tout ce que cela veut dire d’humiliation à venir. On n’en est pas sorti avec un président qui a taxé la colonisation française de « crime contre l’humanité », bouclant ainsi à sa façon la boucle gaulliste. Et la France vaincue, enchaînée à sa défaite, n’en finit pas de la payer. Le piège gaulliste est devenu une machine infernale.

Source :site Breizh.info

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vendredi, 18 mars 2022

La France volcanique, sujet accessoire

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Yvan Rioufol

L’alerte de Jacues Chirac est restée fameuse : « Notre maison brûle et nous rgardons ailleurs ». Le chef de l’Etat s’exprimait au Sommet de la Terre, en 2002,à propos du réchauffement climatique. Depuis,
ce thème sert de prétexte, chez nos rois fainéants, pour évacuer les urgentes questions nationales. La France est volcanique, mais les « élites » n’ont d’yeux que pour l’Ukraine. La Corse s’enflamme, la nation se déglingue, des citoyens se vivent comme étrangers chez eux. Pourtant, Emmanuel Macron persiste à survoler ces péripéties vulgaires. Il y a une semaine, c’est à Versailles qu’il a voulu relancer, à l’occasion d’un sommet des vingt-sept pays de l’UE, son projet d’Europe souveraine. Cependant, ce lieu royal reste la malédiction des puissants quand ils y viennent pour se protéger
du peuple. Le Sommet a accouché d’une souris : l’Europe continuera à acheter le gaz et le pétrole russes qui financent la guerre de Poutine.

Où est passé le Macron du 4 octobre 2016 qui dénonçait, à Strasbourg, la « démocratie confisquée » et « un entre-soi de la vie politique » ? Le futur président promettait de réconcilier les Français avec la politique et de corriger « le sentiment de n’être pas justement représenté ». La société civile était appelée, disait-il, à devenir le nouvel acteur devant révolutionner un système ankylosé. Superbe ! Toutefois, à l’issue de son quinquennat, que voit-on ? Un monarque esseulé, capricieux, narcissique et bavard. Jamais la démocratie française n’a été tant maltraitée. Elle a été abîmée par le constant mépris présidentiel porté à « ceux qui ne sont rien » et à l’inquiétude populaire réduite à une « lèpre qui monte ». Les contre-pouvoirs se sont rangés, sous l’effet d’une solidarité de caste, à la volonté de l’habile hypnotiseur. Sa constance pour la construction d’une Europe supranationale a révélé son inefficacité.

La fabrique du consensus, appuyée par les sondeurs, estime acquise la victoire du président sortant. Parce qu’on ne change pas de monture au milieu du gué, la guerre entre la Russie et l’Ukraine imposerait une reconduite de Macron comme une évidence. Le chef de l’État est resté, en effet, un interlocuteur de Poutine. Il n’a su, pour autant, se tenir à une nécessaire neutralité diplomatique. Les négociations qui ont été relancées lundi entre les deux parties n’ont apparemment pas eu besoin de son intermédiaire. C’est à des interlocuteurs britanniques que Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, a admis mardi s’ouvrir à un compromis : « Il faut reconnaître que l’Ukraine ne pourra pas intégrer l’Otan. » Le drame que subit ce pays doit-il faire renoncer les Français à juger Macron sur son bilan ? Lundi soir, c’est un faux débat qui a réuni sur TF1 une partie des candidats, contraints à des monologues. Jeudi, le président a néanmoins tenu une conférence de presse.

Voici plus de deux ans que le discours officiel, repris par le panurgisme médiatique, répète : « Il n’y a pas d’alternative. » La politique sanitaire, centralisée et uniformisée, s’est imposée en terrorisant l’opinion sur une épidémie en réalité peu létale. Depuis, la guerre et son manichéisme ont remplacé le Covid dans les esprits. Une même pensée unique a repris place pour consolider une commode unité nationale autour du président. Macron doit être encouragé dans son rôle intérimaire de président  de l’UE. Il n’est pas obligé, pour autant, de se mettre régulièrement en scène sur les réseaux sociaux, en se présentant en combattant pas rasé, vêtu comme lundi d’un sweat-shirt des commandos parachutistes. La guerre des images est un artifice pour esquiver les contradicteurs. Le chef de l’État promet, s’il est réélu, le « débat permanent ». Mais c’est maintenant qu’il doit avoir lieu !

Autorité de façade

L’État feint une autorité qu’il n’a plus. Confronté à l’insurrection de la jeunesse corse, c’est par la capitulation que le gouvernement a choisi une nouvelle fois de répondre. Il avait déjà reculé devant les violences des zadistes de Notre-Dame-des-Landes, opposés à un aéroport approuvé par référendum local. Il avait reculé devant les « gilets jaunes ». Mercredi, le ministre de l’Intérieur  a annoncé être « prêt à aller jusqu’à l’autonomie » de l’île, en dépit de la république « une et indivisible ». En réalité, les émeutes de Bastia et d’Ajaccio, suscitées par l’agression d’Yvan Colonna par un islamiste dans sa prison d’Arles, sont les symptômes extrêmes d’une société oubliée, en rupture avec l’étouffant étatisme jacobin. Colonna a été concondamné pour l’assassinat du préfet de Corse, Claude Érignac, le 6 février 1998. Reste qu’un État qui se dit protecteur se doit d’assurer aussi la sécurité d’un détenu sous haute surveillance. Or Colonna a été étranglé le 2 mars (il est encore dans le coma) par un prisonnier djihadiste camerounais qui avait, lui, un statut d’auxiliaire d’entretien dans la prison. Cette mansuétude de l’administration pénitentiaire pour un fanatique de la guerre sainte est à l’image d’un pouvoir qui ne sait plus se garder de ses ennemis dès lors qu’ils sont issus de la diversité.

Le chaudron corse rappelle, avec ses revendications nationalistes et identitaires, le désintérêt des « élites » mondialistes pour les états d’âme existentiels. Le camp de la Raison croit pouvoir gérer la France avec des experts et des technocrates. Or ce n’est pas respecter les Français que de les déresponsabiliser en achetant leurs ressentiments. La première mesure annoncée par le candidat Macron a été la suppression de la redevance télé. Cette annonce a été suivie par une baisse de 15 centimes par litre d’essence, qui interviendra dix jours avant le premier tour. Mardi, le point d’indice des fonctionnaires a été débloqué afin de permettre des augmentations de salaires. Mercredi, une série d’aides aux entreprises a été promise. Le gouvernement a, en outre, levé en début de semaine l’obligation de porter le masque dans des lieux clos (sauf les transports). Le passe vaccinal a été « suspendu ». Une réforme des retraites abandonnant le contesté système à points a été annoncée. Le « plan de résilience » de Macron, avatar du « quoi qu’il en coûte », s’annonce comme le moyen de dépolitiser les débats grâce à l’argent magique, en jurant ne pas tomber dans l’électoralisme. Oui, les Français sont pris pour des sots.

France désarmée

Et ceci : le sénateur Christian Cambon (LR) a estimé, mardi, que l’armée française n’avait une autonomie de munitions que de quatre jours au maximum. La France est désarmée. Vite ! Regardons ailleurs...

Source : Le Figaro 18/3/2022

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jeudi, 17 mars 2022

Ce que veut la Russie

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Anne Le Pape

Tenant à donner à la presse « des nouvelles alternatives », autres que celles données par la plupart des médias européens, et étant donné la fermeture de Sputnik et RT France, M. Alexey Meshkov, ambassadeur de la Fédération de Russie en France, a tenu à donner une conférence de presse le mardi 15 mars dans sa résidence de la rue de Grenelle, devant une vingtaine de journalistes, principalement d’agences de presse (Reuters, AFP, Associated Press...), mais aussi de Présent.

L’ambassadeur a tout d’abord rappelé la date du début des hostilités, celle du 24 février... 2014, date du coup d’Etat armé à Kiev. Les habitants du Donbass y étant opposés ainsi que ceux de Lougansk se sont alors vus bombardés par les Ukrainiens – cette « guerre » ne suscitant aucune réaction de la part des Occidentaux. Les accords de Minsk prévoyaient la réintégration pacifique de ces régions dans l’Ukraine, avec un statut d’autonomie. Mais Kiev ayant préparé pour le mois de mars une opération militaire d’envergure contre ces deux Républiques, la Russie s’est vue obligée de réagir. Son but ? Démilitariser l’Ukraine en lui laissant un statut neutre et ne pas la voir transformée en bastion antirusse comme cela a été le cas ces derniers temps, les exercices conjugués de divers membres de l’Otan constituant une menace pour la Russie. Et la « dénazifier », avec l’interdiction de mouvements néo-nazis sur le territoire ukrainien et l’abolition des lois antirusses (comme l’interdiction de la langue russe).

Des questions

L’ambassadeur a répondu ensuite à de nombreuses questions, dont nous n’évoquerons que les principales.

Le départ du président ukrainien est-il une condition exigée par les Russes ? La réponse : « Il existe une différence cruciale entre nos partenaires occi- dentaux et nous : l’Otan et les Etats Unis, en Irak et en Syrie, avaient pour objectif principal un changement de régime. Ce n’est pas le cas des Russes. Aux Ukrainiens de fixer leur avenir. »

Au détour d’une réponse, M. Meshkov rappelle l’envoi récent d’un missile balistique (ce qui suppose un ordre venu de haut) sur un quartier résidentiel de Donetsk, ayant fait 20 morts, 30 blessés et détruit des infrastructures : pourquoi n’en parle-t-on pas ?

- Qu’en est-il d’une éventuelle aide économique et militaire chinoise ? « Fake news, qui témoigne des efforts énormes des USA pour impliquer le plus possible de pays dans les sanctions. »

- Les sanctions, justement ? « On constate une véritable “course” entre les pays occidentaux, à qui sévira le plus contre la Russie. Non seulement pour nous, mais pour vous, ces sanctions seront un coup très dur », prévient M. Meshkov.

- Si l’Ukraine rejoint l’Otan, que se passera-t-il ? « Une guerre entre la Russie et l’Otan, déclare-t- il. L’Otan est-elle prête à la mener ? »

- Quelle réaction avez-vous quand vous entendez votre président traité de dictateur ? « Moi qui suis né en Union soviétique et qui ai vécu l’avènement de la démocratie dans mon pays, je sais faire la différence entre une démocratie et une autocratie », précise-t-il.

Et Alexey Meshkov de conclure : « Quoi qu’il arrive, le peuple russe et le peuple français garderont toujours du respect l’un pour l’autre. Lorsque nos deux pays ont travaillé ensemble, nous avons constaté des progrès. Mais quand d’autres pays nous ont séparés, il n’en est rien sorti de bon, ni pour les uns ni pour les autres. Car certains pays veulent voir la Russie disparaître de la carte du monde, et nous le savons. »

Source Présent 17/3/2022

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Si vis pacem…para bellum

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L’éditorial de Natacha Polony dans Marianne, est toujours aussi lucide et plein de bon sens. Il ne s’agit pas d’être pour ceci ou contre cela. Il s’agit de tenir compte de la réalité, tout simplement.  Comment se fait-il que nos soi-disant responsables tant Français qu’Européens soient si aveugles ? Car les conséquences économiques du conflit ukrainien – après la pandémie -, vont tomber en cascade et c’est une fois encore l’Europe qui paiera le prix fort.

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Source : Marianne 17/3/2022

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mercredi, 16 mars 2022

La facture arrive

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Gaëtan de Capèle

Il est toujours hasardeux, en économie, de se risquer à l’art de la prévision. Souvenons-nous, c’était il y a quelques mois à peine : la crise sanitaire surmontée, on nous promettait que les choses rentreraient dans l’ordre sans tarder. La croissance reviendrait et la flambée des prix, alimentée par des goulots d’étranglement bientôt résorbés, s’estomperait rapidement. On pouvait rêver... jusqu’à ce que surgisse le cygne noir de la guerre en Ukraine. Le scénario féerique d’une reprise sans accroc fait désormais place au spectre de la stagflation : un ralentissement de la croissance et un emballement de la machine inflationniste. Le pire n’est jamais certain, mais, aujourd’hui, tout le monde se trouve pris à la gorge. Les entreprises, qui voient leurs coûts exploser au rythme des prix de l’énergie et des matières premières. Les ménages, qui en subissent le contrecoup en faisant le plein de leur voiture ou en remplissant leur Caddie. Les revendications salariales se généralisent. Des mouvements sociaux commencent à poindre. Bienvenue en terra incognita. Confronté à cette situation à un mois d’une élection présidentielle placée sous le signe du pouvoir d’achat, le gouvernement fait ce qu’il sait faire de mieux : des chèques en bois. Près de 26 milliards d’euros pour alléger la seule facture énergétique, en attendant le « plan de résilience » et une revalorisation cet été des salaires des fonctionnaires. La France ne disposant d’aucune marge de manœuvre budgétaire, cette débauche d’argent public vient instantanément gonfler un endettement déjà hors de contrôle. À ceux qui s’inquiètent de l’inexorable dérive des comptes nationaux, on oppose une réponse désarmante : il suffira de récolter les fruits de la croissance pour boucher les trous. L’irruption de l’inflation et le ralentissement attendu de l’activité rendent ce calcul plus que douteux. La perspective d’une hausse des taux d’intérêt, déjà enclenchée aux États-Unis, assombrit encore l’avenir de ceux qui, comme nous, croulent sous les dettes. Après des années d’un argent magique dont nous n’avons rien fait, la facture arrive.

Source :Le Figaro 16/03/2022

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mardi, 15 mars 2022

† JEAN-PIERRE RONDEAU, FRANÇAIS D’ALGÉRIE

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Philippe Randa

L’engagement politique nuit souvent à une belle carrière professionnelle, entend-on souvent : « Ah ! s’il n’avait pas de telles idées ! »… Enfin, pas les idées de la « bien-pensance », bien sûr, qui, pour certains, sont plutôt gage de « coup de pouce citoyen » pour « faire de bons coups » surtout entre coquins.

Oui, mais… le talent, la droiture, la conviction, l’engagement, la fidélité, la camaraderie, toutes ces sortes de choses démentent parfois de telles affirmations…

La preuve par Jean-Pierre Rondeau que les suites d’une longue maladie, comme on dit pudiquement, ont fini par emporter à 79 ans.

Président, puis président d’honneur des Anciens du lycée Lamoricière d’Oran, il a été de ces pieds-noirs qui s’étranglaient d’une juste indignation depuis qu’ils avaient appris, législation française oblige, qu’ils seraient « nés à l’étranger ». On le serait à moins quand on a témoigné comme lui qu’« aujourd’hui, notre histoire est de plus en plus trafiquée. Demain, nos enfants oublieront, si ce n’est déjà fait ou s’ils l’ont jamais su, pourquoi et comment nous sommes partis, victimes d’un nettoyage ethnique non reconnu pour nous ».

Ces mots sont extraits de la préface d’Aspects véritables de la rébellion algérienne suivi d’Algérie médicale, livre de documents sur les crimes et horreurs du FLN, véritable outil de réinformation quant aux risques à venir, en provenance de certains mouvements islamistes, qu’il a bien voulu présenter pour l’édition que j’en fis, à sa demande, aux éditions Dualpha, il y a… 21 ans : « Publie ces documents, c’est important », m’avait-il dit alors.

Je l’avais fait autant par intérêt historique que pour lui faire plaisir : une bonne action étant parfois récompensée, ce livre lancera ma collection « Vérités pour l’Histoire » où des dizaines d’autres livres sur l’Algérie française et l’OAS suivront. Merci, Jean-Pierre !

Oui, Jean-Pierre Rondeau ne renia jamais ses origines, son passé militant, ses convictions, ses engagements comme administrateur de plusieurs associations pieds-noirs… et n’en fit pas moins une brillante carrière, politique comme maire adjoint des Pavillons-sous-Bois (93) et surtout professionnelle dans la gestion de patrimoine ; rappelons qu’il fut (entre autres) PDG fondateur en 1994 de MEGARA Finance SA, président fondateur en 2005 de La Compagnie des CGPI (ex-CIF-CGPC) et l’administrateur de la Chambre des propriétaires…

Jusqu’à ses derniers mois, il publiait une lettre de réflexions sur le patrimoine et j’avais été particulièrement frappé par cet avis sur la crise économique : « La Covid n’est qu’un révélateur et un accélérateur de la débauche des Etats (endettement), des banques centrales, de la dérégulation des marchés, de l’inversion des critères d’appréciation et de la création des bulles »… et plus encore par cette (funeste) prédiction : « Oui, la fiscalité va s’alourdir, de même que les prélèvements sociaux, alors que les contreparties sociales et de santé et les services de proximité vont continuer à être réduits. Les retraites et pensions de réversion vont être rognées au nom de slogans démagogiques (partage entre générations, par ex.), alors qu’il s’agit de combler les gaspillages de l’Etat. »

Funeste présage sur une France que, malgré toutes les épreuves qu’elle imposa au natif d’Oran qu’il resta jusqu’à son dernier souffle, malgré toutes les trahisons politiques successives de nos dirigeants, malgré la rage qui était la sienne et l’écœurement, qui prenait chez lui la place de la révolte, pour nos élites politico-médiatico-moralistes, Jean-Pierre Rondeau aima toujours. Passionnément. 

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lundi, 14 mars 2022

ESPAGNE : LA DROITE NATIONALE ENTRE POUR LA PREMIÈRE FOIS DANS UN GOUVERNEMENT RÉGIONAL

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Xavier Eman Présent cliquez ici

C’est une petite révolution dans le paysage politique ibérique. Le parti nationaliste espagnol Vox va en effet faire pour la première fois son entrée dans un gouvernement régional, dirigé par la droite en Castille-et-Léon (centre), ont annoncé jeudi 10 mars cette formation et le Parti Populaire (PP, droite).

«Nous sommes parvenus à un accord de législature avec Vox (…) qui va permettre l’entrée en fonction d’un gouvernement stable et solide», a déclaré sur Twitter le président sortant de cette région, Alfonso Fernandez Mañueco (PP), qui va pouvoir être reconduit dans ses fonctions grâce à cet accord.

Vox a indiqué de son côté qu’il détiendrait la vice-présidence du gouvernement de cette région proche de Madrid, qui dispose, comme les autres régions d’Espagne, de très larges compétences dans ce pays très décentralisé.

Lors d’un scrutin anticipé en février en Castille-et-Léon, remporté par le Parti Populaire (PP) mais sans majorité absolue, Vox avait totalisé 17,6% des suffrages et 13 sièges de députés régionaux sur 81 (contre un seul au dernier suffrage).

Le parti socialiste au pouvoir en Espagne a évidemment immédiatement dénoncé, des trémolos scandalisés dans la voix, l’entrée de Vox au sein de ce gouvernement régional, qualifiant l’accord avec le PP de «pacte de la honte»

Il ne reste plus qu’à espérer que cette expérience « d’union des droites » soit plus probante et efficace que celles, par exemple, qu’a pu connaître l’Italie et qui ont abouti à des fiascos tant pratique qu’idéologique.

 

09:59 Publié dans En Europe et ailleurs..., Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |