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jeudi, 06 octobre 2022

Le nouveau numéro de la revue Eléments est sorti

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mercredi, 05 octobre 2022

Racaille Football Club, le nouveau visage de la France

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Equipe de France en 1939

 

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Equipe de France aujourdhui

François Bousquet*

Vue de l’étranger, la France se résume à une poignée de clichés touristiques. La tour Eiffel, le château de Versailles, le bicorne de Napoléon, le Moulin rouge, les sacs Louis Vuitton – et l’équipe nationale de football. Impossible d’y échapper. Plus d’un milliard de téléspectateurs lors de la finale de la Coupe du monde 2018 entre la France et la Croatie. Le football a tout d’une pandémie mondiale. C’est le retour du Circus Maximus projeté sur la scène du monde, tant on se croirait revenu à Rome et à ses jeux du cirque, lorsque les poètes Martial et Juvénal s’indignaient que tel conducteur de char gagne autant que cent juristes ou que tel gladiateur rafle en une heure quinze bourses d’or. Que ne diraient-ils aujourd’hui des kilotonnes d’or déversés sur les divas du ballon rond. Chez nous, les divas sont noires. Quand elles ne font pas du rap, elles tapent dans un ballon.

Qu’on le veuille ou non, le foot est la vitrine de la France à l’étranger. Or, la vitrine ressemble à la devanture d’une boutique afro dans le 18e arrondissement parisien ou à des revendeurs à la sauvette au métro Stalingrad. C’est la Françafrique transplantée en bord de Seine. C’est elle qui fournit les effectifs des équipes de foot professionnel. Black-black-black, comme s’en affligeait naguère un de nos meilleurs académiciens.

Minorité visible, majorité invisible

Le football est un miroir grossissant. Il dit avec vingt ou trente ans d’avance ce que sera la France de demain. Une société multiculturelle, exotique et violente placée sous le signe du croissant vert. Langue officielle : le verlan mélangé de mots arabes, les « wesh » et les « wallah » des caïds de barre d’immeuble. Le 56e pays de la Confédération africaine dont la capitale gastronomique sera le KFC du coin.

En 2011, Mediapart, officine de délation, selon la taxinomie consacrée, osa parler de « quotas discriminatoires officieux » au cœur de la Direction technique nationale du football français au prétexte que le sélectionneur national, le si mal nommé Laurent Blanc, s’était dit accablé par la surreprésentation de « grands noirs costauds qui sautent haut », de « rebeus techniques » et de binationaux ingrats qui s’empressent de rejoindre la sélection de leur pays d’origine. Si discriminations il y a, n’en déplaise à Edwy Plenel, c’est à l’encontre des joueurs blancs qu’elle s’exerce.

Le foot a longtemps été l’ascenseur social le plus rapide pour les enfants des classes populaires. Il y a un siècle ou deux, ils entraient au petit séminaire. C’est l’histoire de Julien Sorel. Mais il n’y a plus de séminaire. Le héros de Stendhal en est réduit à frapper à la porte des centres de formation, qui reste obstinément fermée. Zéro Blanc, sinon pour se faire découper les jambes. La composition ethnique monochrome desdits centres de formation ne laisse planer aucun doute sur le sujet.

En 2010, un doctorant s’était amusé à calculer la proportion de joueurs noirs parmi les effectifs des clubs professionnels français : ils constituaient environ 45 % de l’ensemble. Et 65 % en équipe de France A. En dix ans, la proportion s’est nettement accrue. Lors du dernier match de la France contre le Danemark, le 25 septembre dernier, le « onze » titulaire comportait plus de 70 % de joueurs de couleur ; et plus de 80 % à la fin du match. C’est la norme désormais. Les minorités visibles sont majoritaires, pendant que la majorité historique est invisibilisée.

Sociologie de la racaille

La vérité, c’est que le foot français est quasi intégralement grand-remplacé. Il préfigure notre destin démographique – et notre destin tout court. C’est le Racaille Football Club, titre d’un livre au vitriol de Daniel Riolo. Nous étions en 2013. Le souvenir de la grève des joueurs à la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud était encore dans toutes les têtes. Alors que Nelson Mandela et Frederik de Klerk venaient d’abolir l’apartheid, Franck Ribéry – Bilal, Yousouf, Mohammed, de son état civil islamique complet – se préparait à le restaurer dans le vestiaire de l’équipe de France en persécutant le si falot Yoann Gourcuff, un « jambon-beurre » breton sans saveur, j’en conviens, mais un « jambon-beurre » tout de même.

Ribéry n’a certes pas été le dernier Blanc sélectionné en équipe de France, mais il appartient indiscutablement à la famille des Homo racaillus. Il en a même inauguré le modèle halal : la charia de la caillera, entre une partie de jambes en l’air avec Zahia et un pèlerinage à La Mecque. Depuis, on n’a pas fait mieux. Il faut dire qu’on ne retrouvera pas de sitôt une pareille dentition chevaline, le Fernandel du Nord, l’humour en moins, la bêtise en plus, affligé d’une balafre de pirate qui fait de lui le clone déglingué de Tony Montana, dit Scarface, le balafré. Ribéry, c’est une réplique de Jacquouille la Fripouille acheté en soldes dans une braderie islamique du Pas-de-Calais. Joueur de l’équipe de France, mais supporter avec sa femme, Wahiba Ribéry, de l’équipe d’Algérie.

Qu’est-ce qu’une racaille ? Le dictionnaire souffre de graves imprécisions. Il s’en tient à une définition a minima qui en ignore la pluralité de sens. La racaille a remplacé la canaille. La canaille était indigène, la racaille est allogène. Une racaille digne de ce nom porte une capuche, même quand il fait 50°C, ou bien arbore une casquette Lacoste criarde mal vissée sur la tête. Aux pieds, des tennis de marque fluorescents ; un sac banane saugrenu accroché à l’épaule. Flanqué de son maillot du Racaille Football Club, il marche en roulant des épaules et en dodelinant la tête comme une poule d’eau. Quand il n’alpague pas des « meufs » dans le métro, il cherche des embrouilles. Pour lui, le monde se divise en « frérots » et en « blaireaux ». Le blaireau, c’est pourtant lui avec son QI de crevette.

Typologie de la racaille

Quatre affaires récentes viennent nous rappeler l’omniprésence footballistique d’Homo racaillus. Elles s’ajoutent à des dizaines d’autres : arbitres molestés dans les divisions inférieures, hidjabeuses vindicatives, douches prises en caleçon pour ne pas offenser la pudeur islamique, etc.

La première de ces quatre affaires, étonnamment sous-médiatisée, en France du moins, pas en Pologne, concerne les Bleuets, réservoir de la grande équipe de France. Le 25 septembre, à Limoges, les Bleuets – près de 90 % de joueurs issus de la « diversité » – perdaient lamentablement contre la Pologne après l’arrêt du match sur décision de l’arbitre suite à la quatrième exclusion d’un joueur français, qui, après avoir sauvagement cisaillé un joueur polonais, a cru devoir terminer le travail en apothéose en lui assénant un coup de boule. Les Bleuets, c’est l’entrée de gamme de la racaille et son armée de réserve.

La seconde affaire est aussi symptomatique. Elle met en scène des BBC – je laisse à chacun le soin d’aller voir la signification de l’acronyme sur Internet – et des « Wags », en bon français les épouses ou les petites amies de joueurs professionnels qui ont la fesse un peu légère. Je ne sais si les sept jeunes filles que Benjamin Mendy, champion du monde 2018 qui évolue à Manchester City, a – ou aurait – violées appartiennent à cette catégorie. Lui, c’est la racaille en mode serial violeur.

La troisième affaire est une variante françafricaine du crêpage de chignons. Le 4 novembre dernier, la joueuse du PSG, Kheira Hamraoui, internationale française, comme son nom ne l’indique pas, était victime d’une violente agression à coups de barre de fer par deux hommes cagoulés. La commanditaire présumée serait Aminata Diallo, l’une de ses coéquipières et rivales au PSG et en équipe de France, sur fond de jalousie et de diablerie anti-Blancs. L’agent de Diallo disant vouloir « découper » les « racailles de Babtous » que compte l’encadrement du PSG. Elle, c’est la racaille en souillon hargneuse.

Nos invasions barbares

La quatrième, c’est l’inénarrable feuilleton à rebondissements des frères Pogba, Paul le vaudou et Mathias le voyou, tous deux convertis à l’islam. Le second, aujourd’hui en détention provisoire, accuse le premier d’avoir payé un sorcier pour marabouter Kylian Mbappé. Un chantage fort peu fraternel à plusieurs millions d’euros. Eux, c’est le modèle familial de la racaille.

Les mauvaises langues feront valoir qu’on n’a dénombré dans ces affaires aucun mort, à la différence du drame survenu dans un stade indonésien. C’est vrai. Mais ce n’est pas moins vrai que c’est un autre drame qui se joue chez nous : celui des invasions barbares, prélude à la chute de l’empire européen d’Occident. Le foot en est l’avant-garde.

(*) François Bousquet est le rédacteur en chef de la revue Eléments.

Source : radio Courtoisie

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L’Occident fatigué

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Gaëtan de Capèle

C’est une lame de fond que personne n’avait vue venir. Longtemps obsédé par la lutte contre le chômage, ce cancer social qui détruit les individus, les familles, parfois des territoires entiers, l’Occident affronte désormais son double négatif : la remise en question du travail. En France, en Europe, aux États-Unis, les jeunes générations, mais aussi celles déjà installées dans la vie, refusent de faire de leur activité professionnelle le centre de leur existence. Au diable l’ambition, le besoin d’émancipation, la soif de reconnaissance, le désir d’enrichissement. Autrefois prioritaire, le travail devient un accessoire au service de préoccupations aux contours nouveaux : accomplissement personnel, préservation de la vie familiale, quête de sens, défense de l’environnement. Les offres d’emplois ne trouvent plus preneur, les démissions deviennent monnaie courante, les candidats dictent leurs exigences aux recruteurs, l’engagement au service de son entreprise se réduit au strict minimum (le fameux « quiet quitting »). Entre crise environnementale et crise sanitaire, on connaît les moteurs de cette révolution silencieuse. Pourquoi produire et consommer toujours davantage si la planète se consume ? Pourquoi retourner au bureau quand tout a à peu près fonctionné des mois durant en télé-travail ? Pourquoi se ruer sur le premier emploi quand, chez nous plus que partout ailleurs, l’intervention massive de l’État a démontré la possibilité de vivre de subsides publics en cas d’arrêt de l’activité ? La valeur travail, que Macron et la droite veulent réhabiliter, n’a plus la cote. Elle la retrouvera d’autant moins que gauche et syndicats réunis, qui la défendaient bec et ongles, y sont désormais quasiment tous foncièrement hostiles, lui préférant le droit à la paresse. Il faut tout le confort de notre société d’abondance et de notre modèle social sans équivalent pour s’autoriser cette prise de distance avec l’effort et les contraintes professionnelles. Mais la France et l’Occident ne sont pas seuls au monde. Ailleurs, d’autres n’ont pas ce luxe. Sans états d’âme, ils accélèrent et nous défient. Il faudra bien se réveiller avant qu’il soit trop tard.

Source : Figaro 4/10/2022

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lundi, 03 octobre 2022

Hommage à Paul Veyne

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On ne le répétera jamais assez, la lecture des Anciens demeure le socle d’une anthropologie sociale européenne. Le philosophe Jean-Michel Delacomptée rend ici hommage à Paul Veyne récemment décédé et qui fut pour les Romains ce que fut Jacqueline de Romilly pour les Grecs. Il nous démontre une fois de plus que les errements actuels, notamment au sujet de la remise en cause du patriarcat et de la montée du féminisme militant collé à toutes les sauces ne visent qu’à remettre en question les fondements même de notre culture. L’optimisme dans cette affaire est que ces stupides combats répondent de cet adage « les chiens aboient la caravane passe ».

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Source : Le Figaro 3/10/2022

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dimanche, 02 octobre 2022

Vouloir renverser Poutine : une logique particulièrement dangereuse

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Pierre Lellouche, ancien président de l’Assemblée parlementaire de l’Otan s’inquiète d’une « escalade imprécatoire » qui, selon lui, a transformé un conflit territorial et géopolitique en guerre de civilisation, ruinant tout espoir de négociation et de sortie de crise.

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Source, Le Figaro, 1er octobre 2022

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samedi, 01 octobre 2022

La fausse conscience de l’Occident

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Emmanuel Todd*

Si l'on me demandait quel concept caractérise le mieux l'Occident actuel, je répondrais sans hésiter : la «fausse conscience ». Nous ne savons plus ce que nous sommes, ce que sont les autres et ce qu'ils pensent de nous. Nous avons laissé détruire nos industries et nos classes ouvrières. Les inégalités s'envolent et notre niveau de vie baisse. Aux États-Unis, l'espérance de vie des pauvres diminue. La puissance du capital financier y a transformé le système politique en joujou des riches. Partout en Occident, la nouvelle stratification éducative a fabriqué des mondes séparés pour les éduqués supérieurs et les demi-citoyens de l'éducation secondaire. Si les transformations économiques et culturelles ont laissé subsister les institutions de la démocratie, elles en ont détruit les mœurs.

Les démocraties occidentales ont muté, elles sont devenues, sans s’en rendre compte, « autre chose ». Une nation occidentale sans « fausse conscience » se penserait oligarchie libérale plutôt que démocratie libérale. Mais nous croyons toujours être libéraux et démocratiques, et continuons d'affirmer notre supériorité et l’universalité de nos valeurs. Et c’est au nom de ces valeurs que nous affrontons la Russie pour aider l'Ukraine à préserver son indépendance et son territoire.

Ajoutant l'amnésie à la « fausse conscience », nous avons préféré les sanctions économiques à l'envoi de soldats, sans nous souvenir que cet instrument de guerre n’est pas de basse intensité. La sanction est un élément classique de la guerre totale. Nicholas Mulder, brillant chercheur néerlandais travaillant à l’université Cornell, aux États-Unis, nous rappelle, dans The Economic Weapon (Yale, 2022), que les sanctions de la Société des Nations s'inspiraient du blocus allié de 1914-1918, responsable de 300 000 morts dans les empires centraux et de 500 000 dans l'Empire ottoman. Les sanctions économiques contre le régime de Saddam Hussein, quant à elles, ont fait 300 000 morts.

Les sanctions ont pour objectif la déstabilisation de la société adverse et la destruction de son régime - en commençant par la mort de ses vieux et de ses enfants.

Nous avons voulu détruire l'économie russe et faire tomber Poutine. Dans ces conditions, n'était-ce pas forcer les Russes à répondre par une escalade économique en nous privant de gaz pour déstabiliser nos sociétés et nos régimes ? « Fausse conscience », encore et toujours. Et ce n’est pas tout. Par les sanctions, nous avons rendu nécessaire une guerre planétaire. Comme le note Mulder, les sanctions, pour bien étouffer l'ennemi, doivent faire disparaître les « neutres ». C'est cette logique qui conduit l'Occident à exiger de tous les peuples qu'ils participent aux sanctions contre la Russie. C’est un instrument inconscient de cette logique qu'Emmanuel Macron a sommé, aux Nations unies, les neutres de prendre parti. Notre vision exagérée de nous- mêmes est supposée légitimer cet ultimatum.

Mais acceptons un instant, comme une expérience spirituelle, l’existence de l’autre. Comment le « reste du monde » nous voit-il ? L’anthropologie nous dit qu'il est à 75 % porteur de valeurs familiales patrilinéaires et non individualistes, peu féministes et le plus souvent homophobes. Nos valeurs ultra-individualistes, féministes et LGBT ne lui plaisent pas.  Dans ce champ anthropologique, la Russie est d’ailleurs une bizarrerie, patrilinéaire et non individualiste, homophobe, mais avec un statut élevé des femmes.

Soyons moins techniques, plus historiques : le Royaume-Uni, la France, les Pays-Bas, la Belgique, l'Allemagne, le Japon furent les puissances coloniales féroces de ces pays neutres dont nous exigeons l'allégeance. Les États-Unis, longtemps « gendarmes » de l'Amérique latine, ont quant à eux sublimé par étapes l'ensemble des pouvoirs coloniaux dans une globalisation dominatrice, édictant règles et punitions, s'efforçant de tenir la planète par leurs instruments financiers et par l'Internet, sans oublier leur armée. Mais l'Inde veut-elle à nouveau se prosterner devant le roi d'Angleterre ? L'Afrique de l'Ouest veut-elle obéir au président français, l'Indonésie aux Pays- Bas, l'Amérique latine et les Arabes aux États-Unis, la Chine aux Européens et aux Japonais ? Le reste du monde se méfie de nous. Il n’adhère pas à nos valeurs anthropologiques et politiques. Il ne voit pas en nous des démocraties libérales mais des oligarchies qui méprisent leurs pauvres. Il sent surtout un tempérament colonial résurgent. La cruelle vérité est que le reste du monde ne nous aime pas. S'il est sommé de choisir entre l'Occident et les Russes, il risque de choisir les Russes.

(*) Emmanuel Todd est anthropologue, historien et essayiste à qui l’on doit quelques essais retentissants comme Après l’empire sur la décomposition du système américain (2002). Il a publié de nombreux ouvrages d’anthropologie sociale, la plupart de ses analyses portant sur la famille dans une approche holiste. Dans des ouvrages qui l’amènent à étendre son champ d’analyse, on dira qu’à défaut d’avoir toujours raison, il n’a pas toujours tort.

Source : Marianne 29/9/2022

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mardi, 27 septembre 2022

La victoire des droites en Italie quesionne les droites françaises

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La victoire de Giorgina Meloni en Italie ne manque pas de faire couler beaucoup d’encre. Avec la victoire des nationalistes en Suède et le clan des « populistes » - Pologne et Hongrie – une opposition à Bruxelles se dessine, non dans la forme mais dans le fond. Les peuples européens sont excédés par le pouvoir sans contrôle de la Commission qui n’a aucune légitimité démocratique, puisque ses membres ne sont pas élus. Mais ce n’est pas le seul et unique sujet. On ne peut s’empêcher de comparer la situation italienne avec la France. En Italie, Giorgina Meloni a réussi à faire l’union des droites. La question est donc de savoir si, en France, une telle union est possible dans un pays qui se droite de plus en plus ? Alexandre Devecchio, du Figaro, tente de répondre à cette épineuse question.

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Source, Le Figaro, 27/9/2022

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De Stockholm à Rome

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Jean-Gilles Malliarakis L'Insolent cliquez ici

En moins de 15 jours, au nord comme au sud du Vieux Continent, deux peuples européens ont marqué, de la même manière, leur rupture avec l'idéologie dominante. Les Suédois le 11 septembre, suivis des Italiens le 25, ont donc mal voté, en faveur des alliances formées entre les partis nationaux, conservateurs et libéraux.

Personne ne saurait remettre en cause, dans les deux cas, la régularité du choix opéré par le suffrage universel;

Aucun des partis vainqueurs, ni les "Démocrates de Suède", ni bien entendu les conservateurs, les chrétiens-démocrates et les libéraux scandinaves, pas plus que Fratelli d'Italia, la Lega ou Forza Italia ne remettent en cause les institutions des deux pays, ni même ne prétendent déchirer les traités européens, comme le promettaient déjà en 1957 les gaullistes... qui s'empressèrent  de les ratifier, après le retour au pouvoir du général De Gaulle en 1958...

On a d'ailleurs sur-interprété les propos maladroits de la présidente de la Commission rappelant que si une voie "difficile" apparaissait il existait des moyens de pression. La victoire d'une majorité solide en Italie, pays actuellement surendettée, à concurrence de 150 % ne s'apprête pas à déstabiliser la zone euro, mais au contraire à mettre de l'ordre dans les finances publiques : de ce point de vue, le budget que Mme Borne, et MM. Macron et Le Maire se proposent de faire voter créera une situation beaucoup plus "difficile". Comportant 5 % de déficit public, portant la dette française à plus de 3 000 milliards, supportant 51 milliards de charge d'emprunt, il devra être négocié devant une Assemblée nationale où n'existe pas de majorité...

Ce 26 septembre dès le matin, on apprenait la déroute, sans précédent depuis 1946, des partis traditionnels italiens de la gauche, de l'extrême gauche et du centre-gauche. Recul également du conglomérat "dégagiste" Cinq étoiles. Comme prévu les sirènes antifascistes rouillées ont immédiatement répété à l'identique leurs vieilles antiennes, inventées en 1935 par le VIIe congrès du Komintern, jamais renouvelées, semble-t-il, depuis la mort de Dimitrov et de son maître Joseph Staline.

Rien ne ressemble moins, pourtant, à la marche sur Rome de 1922, 100 ans plus tard, que ces élections de 2022, assurément démocratiques. Elles ont été marquées seulement par un taux d'abstention considéré comme préoccupant à hauteur de 36 %, – alors que les élections législatives françaises du 19 juin ont enregistré 52,5 % au premier tour et 53,8 % au second... Où donc se situe la crise de la démocratie ?

Rien n'est plus éloigné, non plus, de la Doctrine du fascisme publiée par Mussolini, de son socialisme autoritaire, des affiches de la guerre d'Ethiopie le portraiturant en cavalier de l'islam et de sa préoccupation de l'émigration de sa "nation prolétaire" en quête d'empire  – que la résistance identitaire inverse, opposée à l'immigration incontrôlée et à l'islamisation de l'Europe, de moins en moins rampante, de plus en plus conquérante.

Le monde a totalement changé : la seule chose qui ne changera jamais c'est la bêtise humaine à laquelle une certaine gauche sacrifie.

Soulignons que la victoire de Giorgia Meloni est d'abord celle d'une coalition des droites, rejetant les excès de la gauche, et notamment la faiblesse face à l'insécurité. Idem en Suède, pays autrefois présenté comme la vitrine de la sociale démocratie.

Fratelli d’Italia obtient un pourcentage record de 26 % des voix. L'ensemble recueille en tout 44 %. Ses principaux alliés la Ligue de Matteo Salvini, et Forza Italia de Silvio Berlusconi obtiennent respectivement 9 % et 8 %, le reste, soit environ 3 %, se reporte sur des petites formations de centre droit. On ne connaît pas encore la répartition exacte des députés et sénateurs élus au scrutin uninominal qui composeront 37 % des assemblées. La complexité de cette loi électorale hybride, voulu par les majorités sortantes, n'ont pas permis que l'on nous dise dès maintenant son résultat global. Mais l'on sait déjà que les droites se présentaient unies dans chacune des circonscriptions, alors que leurs adversaires demeuraient divisés, ce qui conduira sans doute à une majorité encore plus forte.

L'Italie, pays où la dénatalité atteint des records, a besoin d'un gouvernement réhabilitant la famille, que cela plaise ou non à Mme Borne. L'Europe de demain aura besoin d'une Italie forte, bienvenue par conséquent au nouveau gouvernement de Rome.

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dimanche, 25 septembre 2022

C’est la faute à Poutine

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« La diabolisation de Poutine n’est pas une politique, c’est l’alibi pour ne pas en avoir une », a dit Henry Kissinger. Gérard Conio, professeur émérite de l’Université Nancy-2, qui a dirigé la fabuleuse collection « Classiques slaves » à l’Âge d’Homme, nous explique les conséquences en cascade de cette attitude. Jusqu’à l’escalade 

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Source : site de la revue d'Eléments

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vendredi, 23 septembre 2022

Le désastre éolien !

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Le projet de loi destiné à « accélérer les énergies renouvelables » entend supprimer les rares verrous législatifs qui ralentissent encore la multiplication des éoliennes, dont la nocivité est pourtant avérée ,tant pour les riverains que pour les animaux et les paysages. L’inspecteur général des finances honoraires, Patrice Cahart, auteur de La Pest éolienne, revient sur le sujet. On pourra aussi se référer à l’excellent ouvrage d’Alban d’Arguin, publiée aux éditions Synthèse, Eoliennes, un scandale d’Etat. L’aveuglement d’Emmanuel Macron et de ses sbires, au mépris de l’avis des populations concernées, est inquiétant.

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Source : Le Figaro 23/9/2022

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Défense : les Allemands sont-ils vraiment nos amis ?

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Le chancelier allemand, dans un récent discours exposant sa doctrine en matière de défense, a opposé une fin de non-recevoir aux propositions réitérées d’Emmanuel Macron. La France doit en prendre acte et en tirer les conséquences. Il faut conserver les moyens de notre autonomie militaire et protéger nos savoir-faire industriels, souligne le vice-président de la commission de la défense et des forces armées de l’Assemblée, Jean-Louis Thiériot, par ailleurs membre des Républicains.  

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Source : Le Figaro 22/09/2022

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mercredi, 21 septembre 2022

Lettre à Périco Légasse, qui veut installer des migrants dans nos campagnes

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Jean-Paul Pelras,*

Monsieur

Début 2023, Emmanuel Macron entend proposer un projet de loi « relatif à l'asile, donc à l'immigration dans la République ». Et le premier d'entre nous de préciser (donc de reconnaître…) : « Notre politique aujourd'hui est absurde car elle consiste à mettre des femmes et des hommes qui arrivent, qui sont dans la plus grande misère, dans les quartiers les plus pauvres. » Avant de plaider « pour une meilleure répartition des étrangers accueillis sur le territoire, dans les espaces ruraux, qui eux sont en train de perdre de la population ».

Si j'étais de gauche, j'applaudirais des deux mains en approuvant cette généreuse initiative décidée, de surcroît, par celui qui sait si bien différencier « ceux qui ne sont rien » de ceux qui le valent bien. Oui, j'applaudirais des deux mains et je m'empresserais d'accueillir dans ma chambre d'amis ou dans ma petite résidence secondaire (gauche bobo) celles et ceux à qui il faudra forcément fournir la table et le logis.

Si j'étais de droite, je trouverais bien entendu l'idée inacceptable et j'évoquerais, in petto, les risques liés à l'insécurité, à la soudaine usurpation des emplois locaux, à l'impossible intégration de ces étrangers parmi les ruraux.

Étant (tout simplement) de la campagne depuis bientôt 59 ans, je préfère analyser cette hypothèse avec le regard de ceux qui sont rompus aux subtilités champêtres. Car, en évoquant « les espaces ruraux qui sont en train de perdre de la population » le président de la République a implicitement reconnu l'abandon de ces territoires isolés où plus personne ne veut venir soigner, investir, enseigner, commercer ou tout simplement s'établir et se reposer car il n'y a pas une seule barre pour téléphoner, pas de réseau pour se connecter, plus de clinique pour accoucher, plus de spécialiste pour diagnostiquer, plus de paysans, d'artisans ou d'industriels pour embaucher et depuis que, confinement oblige, un certain gouvernement les a poussés à plier boutique, plus de bistrot pour se désaltérer, plus de resto pour se sustenter. La liste est longue des causes et conséquences ayant précipité la déprise champêtre. Et lorsque je vous entends, monsieur Périco Légasse, décréter ces jours-ci, depuis un studio d'enregistrement parisien : « C'est une formidable idée, on peut allouer un lopin de terre et en faire des paysans. C'est l'avenir de notre ruralité », je me demande ce que vous entendez par « lopin de terre » et j'en viens à me poser quelques questions sur votre capacité à pouvoir évoquer, comme vous le faites régulièrement, le métier d'agriculteur.

Cette propension à vouloir s'occuper des affaires des autres, à savoir forcément ce qui est bien pour eux et à vouloir « faire des paysans » à tout bout de champ commence à devenir pénible. Que savez-vous, monsieur, du quotidien d'un agriculteur ? Ce quotidien que vous idéalisez, cet espace que vous « estimez », sans savoir ce qu'il en coûte de tenir l'outil, non pas pendant quelques secondes devant les caméras, mais durant toute une vie. Que savez-vous de ces prêts qu'il faut rembourser, même quand les éléments s'en mêlent, même quand les mercuriales s'effondrent, même quand le sort s'acharne sur ces récoltes qui n'arrivent jamais. Que savez-vous, messieurs Légasse et Macron du vertige qui envahit au moment de déposer le bilan, que savez-vous de la détresse qui gagne quand la grêle, le gel, la sécheresse ou la pluie détruisent les cultures en quelques instants ? Que savez-vous de cette concurrence déloyale qui contraint le paysan français, accablé par les normes environnementales, à abdiquer, car il ne parvient plus à garder sa place sur le marché ?

Et vous venez proposer à ces pauvres gens, comme au Moyen Âge au temps des seigneurs et des hobereaux, un lopin de terre ou des « espaces ruraux » afin de les occuper, afin de les éloigner de ces centres urbains et de ces banlieues où vous ne savez plus comment juguler la misère et calmer l'impétrant.

C'est manquer de respect à la fois à ceux qui pourraient arriver et à ceux qui pourraient les accueillir. Car le monde rural, et a fortiori son agriculture, n'est plus en capacité de fournir ni l'emploi ni les structures appropriées à ceux qui ont dû fuir leur pays.

Non, monsieur Légasse, nos campagnes ne doivent pas devenir ce tapis où l'on va dissimuler la misère du monde car elle sera devenue moins visible qu'à Paris.

(*) Jean-Paul Pelras est écrivain, ancien syndicaliste agricole et journaliste. Rédacteur en chef du journal L'Agri des Pyrénées-Orientales et de l'Aude, il est l'auteur d'une vingtaine d'essais, de nouvelles et de romans, lauréat du prix Méditerranée Roussillon pour Un meurtre pour mémoire et du prix Alfred-Sauvy pour Le Vieux Garçon. Son dernier ouvrage, Le Journaliste et le Paysan, est paru aux éditions Talaia en novembre 2018.

 Source :Le Point

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mardi, 20 septembre 2022

Immigration : La nation n’est pas un agrégat d’individus que rien ne relie

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Stéphane Buffetaut

Monsieur Macron vient d’annoncer un projet de loi « relatif à l’asile et donc à l’immigration dans la République ». La réalité est que le sujet n’a jamais été réellement traité par les gouvernements successifs de droite et de gauche, paralysés par l’activisme d’associations militantes et la crainte de se faire accuser de racisme. La réalité, c'est aussi que les lois et les décisions administratives et de justice sont rarement exécutées, notamment en matière d’obligation de quitter le territoire français (selon le rapport du Sénat sur la loi de finances pour 2022, le nombre d’obligations de quitter le territoire effectives n’a cessé de diminuer depuis 2012 pour atteindre seulement 5,6 % en 2021).

Il est intéressant de s’arrêter sur les termes employés par le Président : « l’immigration dans la République ». Celle-ci n’est même pas qualifiée de française. On répondra que cela va de soi. En fait, l’omission n’est nullement anodine. La république est d’abord un système constitutionnel, ensuite, pour certains, un concept idéologique plus ou moins fantasmé. Nous sommes là dans le domaine juridique ou idéologique. Donc sans référence historique ou culturelle donnée. La France, c’est autre chose : une nation fruit d’une histoire, porteuse d’une culture, appartenant à une civilisation et vivante grâce à un peuple particulier. Ce n’est pas un agrégat d’individus sans liens spécifiques.

On peut enregistrer des individus en errance dans un système juridique et idéologique désincarné en espérant qu’ils deviendront des « citoyens » (mais de quoi ?). Il en va autrement lorsqu’il s’agit de créer un sentiment d’appartenance à une communauté qui « possède en commun un riche legs de souvenirs » et manifeste un « consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l’héritage qu’on a reçu indivis », ce qui était pour Renan le propre d’une nation (conférence à la Sorbonne en 1882). Nous sommes là aux antipodes de certains jeunes gens de banlieues qui se déclarent eux-mêmes « Français de papiers ».

À travers les mots transparaît l’idéologie présidentielle : un mondialisme où le pseudo-« citoyen du monde » est un individu interchangeable que l’on déplace ou gré des politiques économiques ou des nécessités d’aménagement technocratique du territoire. Dans cette logique, le Président propose d’envoyer les migrants s’installer dans nos campagnes.

Cette proposition émane à l’évidence d’un personnage qui n’a jamais été un élu rural et qui regarde la ruralité au travers des lunettes déformantes de la technocratie. Dans les campagnes et les petites villes, les élus se battent pour lutter contre la désertification médicale, la disparition des services de proximité, commerces comme services publics, le manque d’emplois attractifs pour les jeunes, notamment d’emplois qualifiés ou de services, le maintien de classes d’école, des transports scolaires efficaces pour rejoindre les établissements scolaires du second degré…

La solution inventée par Emmanuel Macron consiste à ajouter aux difficultés de territoires délaissés les difficultés de l’accueil et de l’intégration de populations étrangères, ne pratiquant pas nécessairement notre langue, ne partageant pas toujours nos us et coutumes ni nos valeurs de civilisation ! Selon le ministère de l’Intérieur, le taux de chômage des immigrés est proche du double de celui des personnes non immigrées.

Or, dans certaines régions rurales, la question du manque d’emplois est une des causes de la désertification. Serait-il raisonnable d’envisager un apport de populations qui ont des problèmes particuliers d’accès à l’emploi ? Comme de prétendre prévenir la fermeture de classes rurales en important les difficultés scolaires liées au multiculturalisme ?

La réalité, c’est que la question de la mauvaise intégration et, a fortiori, la non assimilation de certaines immigrations, est le grand échec de la Vème république. Dans la doxa de gauche, la fameuse école de la république devait résoudre tous les problèmes liés à la « diversité » or, avec cinquante ans de recul, c’est un formidable échec. Tous les jeunes qui troublent les quartiers « de reconquête républicaine » sont passés par les bancs de cette école. La raison première du fiasco est que la rhétorique de l’antiracisme a occulté le fait que les difficultés ne sont pas principalement d’ordre ethnique mais d’abord culturel et civilisationnel et que les immigrations sont diverses et ne posent pas toutes les mêmes difficultés. Il eut été raisonnable de choisir l’immigration et non de la subir, notamment pour se donner le temps et les moyens d’intégrer les populations qui peinent à s’adapter à notre société.

Il eut fallu avoir le courage d’affirmer que l’acquisition de la nationalité ne doit plus résulter du hasard du lieu de naissance mais de la volonté clairement manifesté de devenir Français et d’en assumer les devoirs. Au lieu de cela, Emmanuel Macron propose d’installer les immigrants à la campagne comme Alphonse Allais voulait y installer les villes parce que l’air y est plus sain ! Saperlipopette, comme dirait quelqu’un, tout cela n’est guère sérieux mais bien dangereux.

Source : Boulevard Voltaire

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lundi, 19 septembre 2022

Pas de majorité pas de réformes

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Jean-Gilles Malliarakis

L'Insolent cliquez ici

Si vous avez aimé les contorsions politiciennes qui caractérisaient déjà le premier quinquennat d'Emmanuel Macron, apprêtez-vous à adorer celles de son second mandat.

Avec l'annonce d'une transformation du régime des retraites et celle d'une nouvelle loi sur la fin de vie, le gouvernement Borne aborde une phrases cruciale de ses velléités centristes du "en même temps". D'un côté, pour faire voter l'allongement de la durée du travail, le gouvernement aura besoin d'un soutien à droite. Et de l'autre, pour faire bonne mesure, on prépare une législation de l'euthanasie permettant légalement au corps médical d'accomplir ce que le serment d'Hippocrate lui interdit, mais qu'une partie de la gauche est prête à approuver.

Un tel mécanisme, faussement subtil, s'était développé sous Giscard d'Estaing sous le nom de "majorité d'idées".

Commençons ici par le détournement du mot "Majorité". Il s'agit d'un abus de langage : précisément, ni le scrutin présidentiel d'avril, ni le résultat des législatives de juin ne font rien apparaître de tel. Le mot fut utilisé dans ce sens dévié à partir des années qui suivirent la difficile réélection du général De Gaulle en décembre 1965. Il s'agit là en effet d'un épisode fondateur du régime qui, depuis, n'a certes cessé d'évoluer mais, hélas, toujours vers le bas.

Le président sortant inaugurait alors le nouvel article 7 de la constitution de 1958, révise sur ce point en 1962. On organisait désormais l'élection du chef de l'État au suffrage universel. Ce fut un échec, dans la mesure où l'intéressé imaginait être réélu dès le premier tour. Or, il fut mis en ballottage le 5 décembre et ne l'emporta le 19 qu'assez médiocrement : 55,2 % des voix contre 44,8 % à François Mitterrand, alors plus ou moins radical-socialiste soutenu par le parti communiste. Les opposants de droite, le démocrate-chrétien Lecanuet, le national-libéral Tixier-Vignancour et le conservateur Marcilhacy avaient obtenu respectivement 15,6 %, et 5,2% et 1,7 %. Soit une total, certes non négligeable mais profondément divisé, de 22,5 % des voix.

Dès janvier 1966, ulcéré par ce désaveu "le général" avait alors déclaré au conseil des ministres qu'il "irait plus loin que leur front populaire". C'est à cette époque que s'évanouirent les projets de restauration d'une monarchie constitutionnelle, rêve auquel s'accrochèrent longtemps les maurrassiens devenus "gaullistes de gauche" (1). Et "en même temps", déjà, il conservait comme Premier ministre Georges Pompidou, considéré comme particulièrement rassurant pour les milieux économiques.

Pas question donc d'employer face à la gauche, le concept de "droite" : on parla, à partir de cette date de "majorité". Le communicateur en chef de cette démarche fut incontestablement alors Michel Bongrand créateur de la société de conseil "Services et Méthodes" qui, sans doute le premier sut utiliser en France, sur le modèle de Kennedy observé aux États-Unis l'irruption de la télévision dans les campagnes électorales, aujourd'hui techniquement dépassée par les réseaux sociaux. On notera que conseiller de la campagne Lecanuet, il avait fait passer celui-ci de 4 % dans les sondages initiaux à 15 % dans les urnes. Recruté par Pompidou il parvint aux législatives de 1967, à faire en sorte que la prétendue "majorité" se sauve de justesse au parlement en détachant "des oppositions", réputées plurielles, les députés parisiens de droite Bernard Lafay et Frédéric-Dupont.

On s'achemine donc, subrepticement mais assez clairement, vers une tentative du même ordre.

Seulement voilà. Si "l'histoire recommence toujours", elle ne se répète jamais à l'identique. Le hic peut se résumer à ceci : Macron n'est pas De Gaulle, Mme Borne n'est pas Pompidou, son gouvernement a besoin de plus de 2 "ralliés"au sein de l'Assemblée nationale, et la "réforme des retraites" a très peu de chance d'être votée.

(1) On se souviendra ainsi que le philosophe Pierre Boutang (1916-1998) qui influença toute une génération d'intellectuels de droite marqua cette évolution. Après avoir publié de 1955 à 1967, l'hebdomadaire La Nation française, ouvertement royaliste, il se rallia à la Cinquième république, en accord avec le comte de Paris. 

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samedi, 17 septembre 2022

L’immigration pour tous

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Vincent Trémolet de Villers

Il faut surmonter le découragement lorsque l’on entend  au sommet de l’Etat des considérations que la réalité contredit inlassablement depuis des années. Emmanuel Macron, devant le spréfets, a défendu l’idée d’une meilleure répartition des étrangers, qui pourraient être accueillis dans les « espaces ruraux, qui, eux, sont en train de perdre de la population » et où « nous devrons fermer des classes, vraisemblablement des écoles et des collèges ». En clair, l’immigration peut être une solution. Au déclin démographique de nos provinces. La Lozère, la Creuse, l’Ardèche ne perdent rien pour attendre : demain, c’est la Seine-Saint-Denis pour tous! Pourtant, cela fait vingt ans que, de livre en livre, Christophe Guilluy décrit l’exode des banlieusards qui s’installent dans la France des campagnes pour échapper aux effets de l’immigration incontrôlée. L’impératif multiculturel a provoqué une révolte démocratique en Suède, il ouvre une autoroute à Meloni en Italie dans dix jours, partout le « vivre ensemble » tourne vinaigre, et c’est ce moment que choisit le chef de l’État pour défendre une politique de repeuplement !

Cette sortie est d’autant plus malheureuse qu’elle vient contredire l’effort fait depuis plusieurs semaines par le ministre de l’Intérieur pour reconnaître les défaillances en chaîne face à la pression migratoire. En une formule – « une part importante de la délinquance vient des immigrés » -, Gérald Darmanin a mis fin à des années d’un déni d’Etat. En promettant de restaurer la « double peine », il a remis une goutte de bon sens dans l’océan d’absurdité de notre politique migratoire. En commençant à démêler l’écheveau administratif et judiciaire qui permet à un clandestin de s’installer tranquillement en France, il a fait naître le timide espoir d’une reprise en main des pouvoirs publics.

Les mots du chef de l’État jettent le soupçon sur toutes les bonnes intentions affichées par son ministre. Ce que veulent les Français, dans leur grande majorité, ce n’est pas une meilleure répartition des immigrés, mais une maîtrise de nos frontières. C’est un curieux « en même temps » que de s’alarmer de la montée de Marine Le Pen tout en créant les conditions de sa victoire.

Source : Le Figaro 17/9/2022

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mercredi, 14 septembre 2022

La nouvelle religion américaine : le mouvement woke

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« Les hommes sont enceints », « les femmes ont des pénis », « les trans femmes sont des femmes », « tous les Blancs sont racistes », « tous les Noirs sont des victimes », « la biologie est viriliste », « les mathématiques sont racistes », « Churchill est raciste » , « Schoelcher est esclavagiste », etc. De telles proclamations surprennent par leur côté absurde. Elles constituent pourtant les énoncés de base de la pensée woke, cette pensée « éveillée » qui tend à s’imposer dans l’ensemble des sociétés occidentales. Elle se fonde sur des théories comme la « théorie du genre », la « théorie critique de la race » ou la « théorie intersectionnelle » qui sont devenues paroles d’évangile dans nos universités.

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Source : Figaro 13/9/2022

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lundi, 12 septembre 2022

Callac : réussir la mobilisation pour que les Africains ne remplacent pas les Bretons

80380a433914e3f11f47004702cdb916_400x400.pngRiposte laïque cliquez ici

Il est des hasards de calendrier étonnants. Il y a vingt-et-un ans, le 11 septembre 2001, le monde entier découvrait, stupéfait, l’attaque des islamistes contre leur allié américain, et la chute spectaculaire des deux Tours, avec des milliers de morts.

Depuis cette date, si on écoute notre ami Giorgio Ghiringhelli, il s’est déroulé, au nom de l’islam, 42.000 attaques faisant 615.000 morts et blessés cliquez ici.

Il y a eu des spectaculaires attentats partout dans le monde. La sur-délinquance, majoritairement musulmane, frappe dans les grandes villes, mais de plus en plus à la campagne, les plus faibles, que cela soit des handicapés, des personnes âgées, des hommes isolés, des femmes, des enfants et mêmes des animaux jugés impurs.

Nous avons entendu parler d’un principe de précaution pour la moindre innovation technique, pour la moindre grippe. On abat même des troupeaux entiers, dès qu’une bête est contaminée. Mais il est toujours interdit de remettre en cause la compatibilité de l’islam avec notre civilisation, il est impossible de demander l’arrêt de l’immigration et le renvoi des clandestins et des indésirables chez eux. Au contraire, nos dirigeants continuent d’implanter des millions de musulmans en France, et c’est pareil dans toute l’Europe. C’est plus qu’un Grand Remplacement, c’est une politique génocidaire que mettent en place les mondialistes, élus par des imbéciles qui ne voient même pas qu’ils votent pour ceux qui préparent leur élimination.

L’exemple de Callac est significatif. La Bretagne est tout de même un pays curieux. C’est la région qui vote le plus pour Macron, et qui compte le plus de vaccinés. C’est une des régions de France où Eric Zemmour a fait ses plus faibles scores. C’est là qu’il y a les milices du pouvoir, qui osent s’appeler antifas, les mieux organisés, et les plus violentes, notamment à Nantes et à Rennes. Mais c’est aussi là qu’il y a la résistance identitaire, qu’elle se disent nationaliste bretonne, autonomiste, républicaine ou autre, est la plus implantée, la plus enracinée et la plus déterminée cliquez ici.

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20:08 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

samedi, 10 septembre 2022

Ce monde épris d’efficacité est au final inefficace

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La sobriété est désormais vantée à l’envi par les pouvoirs publics et les médias. Mais chaque Français pourrait-il (à supposer qu’il y consente en toute liberté) mettre sa vie en accord avec ce qui n’est encore qu’un slogan ? « Une caractéristique majeure des temps modernes est que la notion de vérité s’y est estompée, pour laisser place à celle de progrès », elle-même assimilée à la volonté d’abroger toute limite, explique le philosophe Olivier Rey. C’est ainsi l’idée même de progressisme que le souci de la sobriété remet en cause, soumettant nos concitoyens - et singulièrement la jeunesse - au défi de la cohérence individuelle, poursuit le penseur.

Lire la suite ICI

Source : Le Figaro 9/9/2022

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vendredi, 09 septembre 2022

CALLAC (22) : EN VUE DE LA MANIFESTATION DU SAMEDI 17 SEPTEMBRE (11 H 00) CONTRE L'ARRIVÉE DE 90 FAMILLES DE MIGRANTS, LES ORGANISATEURS RÉPONDENT À BREIZH-INFO

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BREIZH-INFO CLIQUEZ ICI

Bernard Germain (Reconquête) et Pierre Cassen (Riposte Laïque) sont parmi les organisateurs de la manifestation du samedi 17 septembre prochain à Callac, contre le Projet Horizon. Nous les avons interrogé pour connaitre leurs motivations, alors que la population locale est très partagée sur ce dossier, chaud.

Breizh-info.com : Une manifestation est annoncée le 17 septembre sur Callac. Qui sont les organisateurs ?

L’organisateur de la manifestation est un « Comité d’Organisation », dont sont membres plusieurs organisations et partis : Reconquête, Riposte Laïque, Résistance Républicaine, Parti de la France

D’autres structures politiques ou associatives contactées pour les inviter à faire partie du Comité d’Organisation, doivent nous donner très prochainement leur réponse. Notre objectif est que la rassemblement soit le plus large possible, tout en respectant les différences de chacun. La seule chose qui doit unir est que Callac doit rester Callac, la Bretagne doit rester bretonne, et la France doit rester française. Tous ceux qui se retrouvent dans ces trois objectifs sont les bienvenus à notre rassemblement.

Projet Horizon à Callac. Appuyée par le fond de dotation Merci, la municipalité veut lancer un projet d’hébergement pour 100 migrants dans la commune cliquez ici

Breizh-info.com : Pourquoi cette manifestation à Callac, un samedi matin ?

Tout simplement parce que cela permettra aux personnes de venir facilement, ce qui aurait été impossible en semaine puisque nombre ont un travail. Souvenez-vous, dans le même esprit, que la Bretagne a été un des hauts lieux des manifestations contre la dictature sanitaire, et que rassemblements et défilés avaient lieu le samedi matin ou le samedi après-midi. D’autre part, une réunion d’information aura lieu à Callac, le 23 septembre, à l’initiative de ceux qui soutiennent le projet « Horizon ». Notre rassemblement tombe donc à pic pour préparer les habitants de Callac et de la région à cette soirée qui risque d’être animée, même s’il y a la volonté de la part des élus locaux de noyer le poisson et de ne pas dire la vérité à la population.

Breizh-info.com :  Avez vous pris contact avec les opposants locaux au projet, qui ont lancé une pétition dans la commune ?

Bien sûr que nous avions des contacts avec le comité local contre le projet Horizon. Une militante politique locale (Reconquête) en était même membre, et nous ne doutons pas que de nombreux habitants de Callac, informés de notre rassemblement, seront présents le 17 septembre, devant la mairie. Nous ferons tout ce qu’il faut pour cela. Mais par ailleurs, les enjeux ne se résument pas qu’à Callac, car cette initiative est un véritable laboratoire breton du Grand Remplacement, qui, après avoir transformé nos grandes villes, va maintenant s’attaquer à nos villages.

Breizh-info.com :  A travers le projet Horizon, il semblerait que la commune de Callac et ses élus aient accepté d’être, au nom du chantage financier notamment, les cobayes de l’expérience en cours d’étaler et de répartir l’immigration extra européenne sur tout le territoire français. Quelles seront les conséquences selon vous ?

Quelles que soient les raisons qui ont poussé le maire à soutenir le projet Horizon, les conséquences sont évidentes. Des personnes « étrangères » vont être transplantées dans une commune de Bretagne ayant des us et coutumes radicalement différents de ceux des arrivants. Ces arrivants ont le droit d’avoir une religion, une culture, des habitudes, une éducation et des valeurs différentes. La logique voudrait que les nouveaux arrivants cherchent à « se fondre » dans la ville et la société d’adoption. S’il ne le font pas, dans un premier temps, ces gens et la population locale vont vivre « côte à côte ». Mais les oppositions vont vite apparaître. Et ce, sur tous les sujets bien connus : enseignement à l’école, alimentation, habillement… etc. Des tensions vont rapidement apparaître. C’est inévitable, lorsqu’on confronte deux civilisations différentes, notamment si les arrivants veulent garder leur identité, sans s’assimiler. En conséquence, les gens vont vite se retrouver « face à face ». C’est d’ailleurs déjà le cas dans une multitude de lieux en France. Instaurer cette situation n’est pas souhaitable, surtout lorsque l’on sait que cela risque fortement de déboucher sur un climat conflictuel.

Breizh-info.com : Les élus locaux sont-ils selon vous naïfs, ou bien y a t-il une vraie volonté idéologique de changer en profondeur l’écosystème local ?

Si les élus locaux subissent un « chantage financier », comme vous le suggériez dans votre question précédente, la seule conclusion qu’on puisse en tirer est qu’ils ne savent pas « résister ». Au reste, c’est à eux de dire s’ils ont une « vraie volonté idéologique de changer en profondeur l’écosystème local » ou s’ils ne savent pas s’opposer. Nous notons toutefois qu’avec ce projet « Horizon » il s’agit de « repeupler » Callac. Pourquoi ne pose-t-on pas d’abord la question : « Comment empêcher l’exode de population que subit Callac ». Cet exode pourrait être endigué si l’on prenait pour la population locale les mesures qui vont être mises en œuvre pour ces populations immigrées. A savoir : créations d’emplois locaux, formations débouchant sur des emplois, rénovation de logements, aides diverses, … etc. Penser, en priorité, à aider les habitants de Callac serait plus approprié que de les laisser partir et trouver que la solution serait de les remplacer par des immigrés. Maintenant, si l’objectif du projet « horizon » est de contribuer à faire partir les « locaux » afin qu’ils soient remplacés, c’est juste inacceptable. Callac, dans ce cas, serait la matérialisation du « grand remplacement ». Qui plus est, planifié et organisé.

Breizh-info.com : Vous n’êtes pas de la commune, ni du canton. Quelle légitimité pensez-vous avoir pour mener à bien une telle action ? Qu’en espérez vous ?

Et cette dame de Paris qui soutient et anime cette entreprise de repeuplement de Callac … est-elle légitime pour conduire cette action ? Elle n’est pas de la commune. Mais, elle serait légitime et nous qui sommes contre, nous ne le serions pas ?
Les problèmes ne se posent pas ainsi.

Cette politique menée à Callac, est partie intégrante d’une politique nationale favorable au développement de l’immigration dans notre pays. Aujourd’hui, c’est à Callac. Demain ce sera ailleurs. Nous luttons à propos de Callac contre cette politique nationale.

Par ailleurs, Callac est en Bretagne et en France.

Nous avons le droit, comme citoyens de ce pays, de dire que nous voulons que Callac reste Callac, que la Bretagne reste la Bretagne, et que la France reste la France. Notre action a un objectif tout simple : obtenir le retrait du projet « Horizon ».

Sans oublier que nous demandons que soient adoptées et mises en œuvre les mesures qui permettraient de stopper l’exode de cette population. Cela vaut pour Callac et toutes les villes dans cette situation.

Breizh-info.com : Quelles sont les informations à connaître pour ceux qui voudraient se joindre à votre manifestation ?

Tout d’abord, que Callac est un symbole. Aujourd’hui c’est cette ville qui est touchée, demain ce sera une autre si nous laissons faire. Nous refusons l’exode de la population. Les zones rurales doivent cesser d’être les oubliées de la République. De plus, nous voulons que notre pays reste ce qu’il était. En conséquence, les problèmes liés à l’immigration incontrôlée, qui frappent tant de villes en France, ne doivent pas être importés dans nos campagnes. C’est pour cela que nous manifesterons à Callac.

NDLR : A noter qu’hormis le PNB (Parti National Breton) qui a mené une campagne d’affichage contre le projet, les partis bretons dans leur ensemble ne se sont pas prononcés sur le Projet Horizon. Y compris ceux qui entendent faire de la question du logement une priorité pour les Bretons dans les années à venir. Une semaine après la manifestation, une réunion publique est prévue le vendredi 23 septembre, à la salle des fêtes de Callac. L’occasion également de poser les questions qui fâchent aux élus.

10:15 Publié dans Callac 22, Combat nationaliste et identitaire, Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Bourrage de crâne

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Moscou ne veut plus seulement soumettre l’Ukraine, mais la dépecer ; Washington ne veut plus seulement contenir la Russie, mais la vaincre. Rien ne paraît enrayer cet engrenage où chacun des camps, de plus en plus dominé par des partisans de la guerre, pense avoir les coudées franches parce qu’il parie que son adversaire, même acculé, ne commettra jamais l’irréparable pour se dégager. Or des erreurs de pronostic de ce genre peuplent les cimetières.

L’Union européenne et les États-Unis ont promis au président ukrainien Volodymyr Zelensky qu’ils l’aideraient à récupérer militairement le terrain conquis par l’ennemi. Ils lui ont délégué la définition des missions et la médiatisation des opérations destinées à mobiliser l’opinion. Au point de nous bourrer le crâne de fausses informations comme le montre Serge Halimi dans cet article du Monde diplomatique de ce mois.

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Source : Le Monde diplomatique, septembre 2022

08:53 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

jeudi, 08 septembre 2022

Les vrais alliés de Moscou

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Une fois de plus Natacha Polony fait mouche avec son édito qui interroge sur le fait de savoir quels sont les vrais alliés de Moscou mais surtout quels sont les faux-amis des Européens. Car, dit-elle, « sous nos yeux se joue la disparition politique et stratégique de l’Europe, applaudie par un monde politico-médiatique qui porte la morale en bandoulière mais qui a validé tous les choix désastreux qui ont conduit à la dépendance de la France en matière énergétique, industrielle et bientôt alimentaire ». Sans oublier l’autre satrape que sont les Etats-Unis.

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Source : Marianne 08/09/2022

10:45 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mercredi, 07 septembre 2022

Les désarrois du bon élève allemand

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L'Allemagne n'est plus le moteur économique de l'Europe. Déficit commercial, abandon du nucléaire et dépendance au gaz russe plongent nos voisins dans un marasme qu'ils n'ont pas connu depuis longtemps. La solution, pour eux comme pour nous, est de mettre nos idéaux en sourdine pour renoncer aux sanctions contre la Rusie.

Les propos médiatiques tenus aujourd’hui sur l'Allemagne montrent à quel point les convictions peuvent être changeantes. Il y a peu encore, elle nous était présentée comme un modèle économique enraciné dans la compétitivité et la saine gestion de ses finances publiques. En cette rentrée 2022, on nous suggère qu'elle est un maillon faible du dispositif européen. Jean-Luc Gréau, pour Causeur, fait le point sur cette situation pour le moins inédite.

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Source : Causeur, septembre 2022

 

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samedi, 03 septembre 2022

Double peine

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Gaëtan de Capèle

Ce sont des questions que l’on pensait ne jamais avoir à poser. Aura-t-on de l’électricité à Noël ? Pourra-t-on se chauffer correctement cet hiver ? Les entreprises seront-elles en mesure de faire tourner leurs usines ? Il y a encore peu, nous disposions avec le nucléaire d’une énergie abondante et bon marché, peu carbonée de surcroît. Une combinaison miraculeuse réconciliant intérêts économiques et préoccupations environnementales. On a beau connaître la suite de l’histoire, l’irresponsabilité en politique reste parfois un mystère insondable. Comment, sous la pression d’une bruyante minorité idéologisée, et moyennant de petits accords politiques sans lendemain avec des personnalités aussi considérables que Cécile Duflot, François Hollande a-t-il pu décider de troquer l’atome contre du vent ? Fessenheim fermée, EDF aux abois, prix ahurissants... en dix ans, notre paradis énergétique s’est transformé en enfer, largement du fait de notre masochisme.

Nous payons aujourd’hui la facture de cette inconséquence. De boucliers tarifaires en cuirasses anti-inflation, l’État a déjà com- mencé à se saigner de 24 milliards d’euros pour ne pas ressusciter les « gilets jaunes ». Le gouvernement prend moins de gants avec les entreprises - menacées de rationnement, voire de sanctions - qui n’occupent pas les ronds-points. Mais elles subissent elles aussi la double peine : des prix insoutenables sur fond de risque de pénurie. De leur capacité à absorber le choc dépendent la croissance, l’emploi et les finances publiques. L’enjeu pour notre économie vaut davantage qu’une polémique étriquée sur les « superprofits ».

La meilleure énergie étant celle que l’on ne consomme pas, les entreprises, comme les particuliers, ont à l’évidence des progrès à accomplir pour devenir plus sobres. Dans leur propre intérêt, elles s’y astreignent déjà largement pour accroître leur compétitivité. De même prennent-elles leurs dispositions pour passer l’hiver au mieux. La France étant la France, la tentation est grande d’apposer une nouvelle couche de réglementation pour imposer la marche à suivre. C’est tout sauf ce dont elles ont besoin

Source Figaro 3/9/2022

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jeudi, 01 septembre 2022

Nous n’irons pas mourir pour vous en Ukraine

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Jean Blaise Reuge

Celui qui, à l’occasion du 14 juillet, avait déjà décrété l’instauration d’une « économie de guerre » — soit la possibilité pour l’état de saisir des entreprises, de réquisitionner des biens et de ponctionner les forces vives — semble plus que jamais prêt à engager le pays dans un conflit ouvert avec la Russie, prêt à faire couler le sang des enfants qu’il n’a pas et cela sans débat, sans l’aval du parlement, sans consultation popu- laire. Le voici prêt à mener le pays dans l’enfer d’une guerre à laquelle il n’est pas certain que l’espèce survive au nom d’une cause qui semble aller de soi, qui semble ne pas appeler à discussion: la défense de nos valeurs.

Nos valeurs: il suffirait d’invoquer ces deux mots, éléments de langage qu’on croit tout droit sortis de chez McKinsey, pour que l’unité du peuple s’opère, pour que l’esprit de sacrifice refleurisse autour de la figure du Chef de l’État.

Mais de quoi parlent nos maîtres? Ces valeurs dont ils se réclament sans jamais en préciser le contenu, quelles sont-elles? S’agit-il des valeurs de liberté, fraternité et égalité qui figurent au fronton de nos mairies?

De quoi, au juste, voulez-vous parler?

Depuis bientôt trois ans, vous avez fait la démonstration de la conception de la liberté qui est la vôtre: une liberté provisoire dont vous définissez les contours mouvants par décrets, une liberté précaire, conditionnée surtout à l’acceptation d’une contrepartie sous la forme d’une intervention médicale, une série d’injections (nous en serions à quatre) d’une substance largement inconnue. Celles et ceux qui ont accepté le deal ont recouvré il est vrai, pour une fenêtre de six ou neuf mois, une forme de liberté matérialisée par un QR-code; sa durée de validité a fluctué au gré du climat politique. Les autres, ceux qui n’ont pas joué le jeu, ont eu à subir un déchaînement de violence d’état sur lequel il n’est pas besoin de revenir ici, ont été noyés sous un flot continu d’insultes (complotistes, antivax, égoïstes, demeurés, incultes, antiscience, «ayant un niveau de formation bas à moyen»), de menaces et de chantages en vue de leur arracher ce fameux consentement libre et éclairé, préambule à la piqûre républicaine.

On croit comprendre que la fraternité figure également parmi les valeurs occidentales qu’il convient d’aller défendre en Ukraine. S’agit-il de la fraternité qui vous a amené à tirer à balles réelles contre vos propres paysans, en Hollande, parce qu’ils demandaient à pouvoir vivre de leur travail? S’agit-il de la frater- nité que votre pouvoir a exercée contre celles et ceux qui, arborant un gilet jaune, ont prétendu se rassembler et exiger le droit à une existence digne? Cinq mains arrachées, une trentaine d’yeux crevés, des os broyés, des visages tuméfiés sous les matraques du pouvoir: beaucoup, en France, continuent de porter dans leur chair les stigmates de votre conception de la fraternité. Imaginerait-on, par exemple en Russie, qu’un mouvement social soit réprimé avec le dixième de la sauvagerie que vous avez exercée contre les Français : que n’aurait-on pas entendu, quels cris d’orfraie n’auriez-vous pas poussés ? Nous aurions mangé des Droits-de-l’Homme-bafoués matin, midi et soir pendant trois ans!

S’agirait-il de défendre cette belle valeur occidentale qu’est l’égalité ? Celle que vous avez manifestée en scindant partout vos populations en deux groupes, vaccinés et non-vaccinés, avant de libérer la haine, la frustration et la fureur mortifère des premiers contre les seconds, à l’aide de cet appareil de propagande de guerre industrialisée qu’on persiste à appeler « médias »? Alors que vous n’avez que l’égalité en bouche, vous n’avez pas hésité à déclencher puis entretenir un climat d’intimidation et de répression contre cette large partie des citoyens qui refuse qu’une intervention médicale expérimentale soit pratiquée sur son corps et celui de ses enfants. Nous n’oublierons jamais avoir eu physiquement peur, souvent pour la première fois de nos vies, lorsque vos relais du journalisme ont déclaré la chasse aux non-vaccinés ouverte dans un déchaînement de violence aux accents de Radio des mille Collines. Nous avons eu plus que le temps de constater, durant ces deux dernières années, à quoi ressemble votre société de l’inclusion, du vivre-ensemble et de l’égalité, votre société qui érige le « droit à la différence » en repère de civilisation. Nous avons pu expérimenter ce que faire usage d’un authentique droit à la différence coûte en régime démocratique: combien de licenciements de soignants ou de pompiers, de gardes d’enfants retirées, de familles disloquées, de carrières détruites, d’adolescents suicidés, de vies brisées?

Sachez que nous méprisons votre hypocrisie, vos indignations calculées, vous qui aujourd’hui, dans vos organes de presse, ricanez de l’assassinat d’une brillante jeune femme russe parce qu’elle est «la fille de»: voilà bien un « féminicide » dont nos féministes aux cheveux violets et gavées de subventions ne sont pas près de parler! Nous haïssons vos valeurs dégénérées, votre volonté diabolique de diviser, cette culture de mort que vous n’avez de cesse de répandre partout. Nous vous observons lorsque vous soutenez que le meurtre d’enfants à naître représente la plus belle conquête de la civilisation, lorsque vous faites défiler des « mannequins transgenres » âgés de dix ans dans vos ignobles défilés, lorsque vous inculquez dans les écoles primaires qu’un homme peut bien être « enceint » de son mari et qu’il s’agit là de l’un des plus beaux progrès de l’humanité.

En Ukraine, la suprématie de votre civilisation en voie de putréfaction et son lot de valeurs inversées se trouvent, pour la première fois depuis longtemps, frontale- ment et militairement contestées. Puisqu’il semble de plus en plus clair qu’après les douches froides et les pénuries d’électricité, d’autres sacrifices seront exigés de nous, puisqu’à mesure que les événements deviennent plus dramatiques il apparaît évident que nous serons tôt ou tard appelés sur le champ de bataille, nous affirmons haut et fort que nous refuserons de mourir pour vos mensonges, votre perversité et vos crimes. Aucun esprit doté d’un minimum de raison n’est aujourd’hui prêt, en Europe, à verser la moindre goutte de son sang pour le modèle de civilisation que vous tentez désespérément de faire perdurer et le déluge de propagande sous lequel vous nous noyez n’y changera rien : nous n’irons pas mourir en Ukraine pour vous.

Source : Antipresse n° 352

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mercredi, 31 août 2022

La faute à Poutine, vraiment ?

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Gaëtan de Capèle

 Deux ans après la « guerre » contre le Covid, Emmanuel Macron remet son treillis. Face à la nouvelle calamité qui nous accable – une crise inédite de l’énergie -, le ton présidentiel redevient martial. Il prépare les esprits, sous l’ombrelle du Conseil de défense ressuscité, à de futurs sacrifices. Nous voilà prévenus : sobriété et rationnement rythmeront notre quotidien cet hiver, lorsque gaz et électricité coûteront les yeux de la tête et viendront à manquer.

Nécessité faisant loi, nul doute que les Français se plieront à ces nouvelles exigences. Ils auraient néanmoins de bonnes raisons d’exprimer leur colère et d’exiger quelques explications. Comment, lorsque l’on dispo- se de l’un des plus puissants parcs nucléaires du monde, en vient-on à manquer d’électricité? Par quel miracle, alors que les centrales produisent le kilowattheure au prix le plus bas, assiste-t-on à une explosion des factures ? « C’est la faute de Poutine ! » Vraiment ? On ne niera pas l’effet de souffle de la guerre en Ukraine sur le marché de l’énergie. Poutine, qui tient notamment les Allemands dans sa main, sème méthodiquement le désordre dans l’approvisionnement de l’Europe. Mais la livraison au compte-goutte du gaz russe affecte la France. La réalité est que  pour de petits arrangements politiques avec les écologistes, nous avons, depuis quinze ans, volontairement sacrifié en partie notre nucléaire, qui assurait notre souveraineté énergétique. Fessenheim a été fermée, Flamanville n’ouvre toujours pas, et une trentaine de réacteurs sont à l’arrêt. Il faut entendre la colère froide du président d’EDF, racontant comment les consignes absurdes des pouvoirs publics ont fini par saper tout le savoir-faire de cette filière d’excellence. Et maintenant ? Face au tsunami énergétique qui vient, le gouvernement va présenter un projet de loi qui simplifiera l’installation des éoliennes et des panneaux solaires... Pour le nucléaire, où l’on travaille à l’horizon d’au minimum une décennie, il faut pour l’heure se contenter d’un discours fort convaincant du chef de l’État sur la relance de l’atome, resté sans suite.

Source : Le Figaro 31/8/2022

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mardi, 30 août 2022

Zaporijjia, vers un deuxième Tchernobyl ?

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Le canal d’analyses stratégiques russe @Rybar, s’il déclare ouvertement son parti dans la guerre en cours, est l’une des sources les plus fiables sur les aspects stratégiques et techniques du conflit en Ukraine (et ailleurs). Vu l’importance de l’enjeu, nous avons traduit en dernière minute son utile synthèse sur la menace réelle que représente le bombardement de la plus grande centrale nucléaire d’Europe.

La panique règne dans les médias : les forces armées russes (sic!) voudraient créer une catastrophe nucléaire et empêcher les AFU de sauver le monde. Le fait que les frappes soient effectuées par la partie ukrainienne ne tracasse personne.

Nous apportons ici des éléments de compréhension sur quelques questions brûlantes: le monde va-t-il connaître une nouvelle catastrophe, à qui la faute, et pourquoi ceci est en train d’arriver?

Dépressurisation du réacteur ? Les fans de la série Tchernobyl connaissent bien les réacteurs, les barres, les dégâts causés par l’enceinte de confinement et les autres horreurs qui ont accompagné la catastrophe du siècle dernier. Mais les tirs ne menacent pas les réacteurs eux-mêmes. L’enveloppe extérieure d’un réacteur représente un mètre et demi d’acier et de béton. Pour le détruire, il faudrait utiliser des armes nucléaires tactiques. Et le couvercle du réacteur est capable de résister à un impact de 20 tonnes à 200 km/h.

Mais maintenant les forces armées ukrainiennes frappent les lignes électriques. Si les réacteurs sont déconnectés du réseau, il y aura un arrêt d’urgence car la CNZ (Centrale nucléaire de Zaporojié) ne sera plus en mesure de produire de l’électricité.

Il ne faut que 10 secondes pour arrêter un réacteur. Mais on doit ensuite le refroidir pendant deux ou trois ans en l’arrosant constamment d’eau pour éviter la surchauffe qui engendrerait une désintégration secondaire du combustible nucléaire.

Les attaques ukrainiennes pourraient conduire à un arrêt définitif du réacteur. Il suffit de perturber l’approvisionnement en eau une fois que la ligne électrique est hors service. Il ne sera dès lors plus possible de refroidir un réacteur à l’arrêt. Cela laisserait un baril de métal chauffé à blanc, refroidi par air, qui ne pourrait plus être redémarré. Il n’y aurait pas de menace de catastrophe nucléaire, mais le classique «si ce n’est plus à nous, ce ne sera à personne ».

Il y a plusieurs sites radioactifs dangereux à la CNZ. Une installation de stockage à sec du combustible nucléaire usé et une installation de stockage des isotopes pour la radiographie.

Si ces installations sont détruites, il peut y avoir une dépressurisation et un rejet de substances radioactives de césium et strontium dans l’environnement. Cela entraînerait une augmentation du rayonnement de fond sur le site de la centrale nucléaire dans un rayon de 50 à 100 mètres des objets radioactifs. Il est dangereux de rester dans cette zone pendant une longue période.

La centrale continuerait de fonctionner ? Oui. Mais elle deviendrait difficile à entretenir, on ne pourrait y accéder sans équipement de protection. La centrale nucléaire deviendrait difficile à sécuriser car les installations de stockage à sec sont proches du périmètre. Le sol contaminé devrait être expurgé d’une manière ou d’une autre, ce qui nécessiterait un équipement spécial.

Au niveau du site de stockage à sec, il y a un collecteur d’eau de pluie, mais il est toujours possible que des éléments radioactifs pénètrent dans le Dniepr via les eaux de drainage.

Il pourrait en résulter une contamination de l’eau. Les prises d’eau en aval, notamment pour les villes de Kherson et Nikolaev, ne pourraient plus être utilisées (mais tout dépend de la concentration). Il ne s’agirait pas d’une catastrophe nucléaire, mais d’une catastrophe environnementale locale, qui rendrait l’utilisation de la CNZ beaucoup plus complexe. La question se pose dès lors: à quoi tout cela sert-il ?

L’Ukraine et les Occidentaux comprennent-ils les conséquences possibles ?

Oui. En raison des bombardements constants, les employés de la CNZ et les habitants d’Energodar fuient la ville. La centrale nucléaire de Zaporijia est en train de devenir une zone interdite - non pas à cause d’une catastrophe nucléaire, mais à cause de l’action des forces armées ukrainiennes qui se soucient fort peu de l’environnement.

Le coût de cette situation est simple : en cas d’arrêt d’urgence des générateurs de la centrale et d’endommagement de la ligne de transmission de 750kV, les conséquences pourraient toucher toute l’Ukraine.

Les perturbations du réseau risquent de déstabiliser l’ensemble du système énergétique et de causer une surcharge des lignes d’exploitation. L’ensemble de l’Ukraine aurait des problèmes d’électricité.

Manœuvres politiques. Au Conseil de sécurité de l’ONU, on tire déjà prétexte de la situation instaurée autour de la centrale nucléaire pour avancer l’idée d’une zone démilitarisée dans le périmètre. Il n’est pas difficile de deviner où cela peut mener. Et dans le même temps, l’opinion publique occidentale redouble de compassion envers la pauvre Ukraine, dont les autorités sont si désireuses de sauver le monde de «la Russie, cavalière de l’apocalypse nucléaire».

Source : Antipresse  n° 350

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lundi, 29 août 2022

Algérie : Macron rouvre le musée des horreurs

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L’écrivain Jean-Marie Rouart, de l’Académie française, juge naïve et très dangereuse la décision du chef de l’Etat, qu’il a annoncé à Alger conjointement avec son homologue algérien, d’une commission mixte d’historiens pour étudier l’histoire de la colonisation française et la guerre d’Algérie. Une fois de plus, Macron montre qu’il n’a aucune conscience historique, aucune vision à l’heure même où la France connaît de sérieux problèmes. A instrumentaliser ainsi l’histoire – et en reportant l’hier à aujourd’hui -  Macron donne de formidables éléments de propagande aux islamistes et à leurs prédicateurs. Macron mélange tout et fait montre une fois de plus que sa place n’est décidément pas celle où il se trouve.

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Source : Le Figaro 29/8/2022

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jeudi, 25 août 2022

Le macronisme, expression du rien.

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On savait bien que le « macronisme » n’était rien. Voici des lustres d’ailleurs que nos gouvernants – qui ne gouvernent pas mais gèrent, ce qui n’est pas la même chose – naviguent entre une politique sociale d’un côté, néolibérale de l’autre. Au final tout ce bazar ne marche pas. Avec Macron, nous dit Natacha Polony, dans son éditorial de Marianne, on atteint des sommets. Car à vouloir concilier les deux, on ne satisfait personne. Le drame du macronisme : n’être rien. Raison pour laquelle ça risque de secouer fort.

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 Source Marianne 25/8/2022

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dimanche, 21 août 2022

Après l'odieux assassinat de Daria Douguine, l'indignation s'intensifie

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Yves Daoudal 

Hier soir, la voiture que conduisait Darya Douguine a explosé. La fille d’Alexandre Douguine est morte sur le coup. Elle revenait du festival "Tradition" au manoir-musée de Pouchkine.

Darya Douguine, 29 ans, était une spécialiste de l’histoire de la philosophie. Elle avait passé un doctorat avec sa thèse intitulée « Interprétation de la philosophie politique de Platon dans les commentaires de Proclus Diadochus ». Elle avait fait un stage à l’université Michel de Montaigne à Bordeaux et parlait français. Sa chaîne Telegram, très suivie, était intitulée Darya Platonova (fille de Platon), et elle était journaliste, correspondante de la chaîne de télévision Tsargrad. Le 19 juillet dernier, dans le cadre du forum international « Armée 2022 », elle avait donné une conférence sur « les fondements des guerres psychologiques et les cas récents les plus marquants », notamment Boutcha. En mai dernier j’avais signalé son interview sur Breizh Info.

En fait c’est son père qui était visé par l’attentat. Car Alexandre Douguine, après sa conférence sur le thème « Tradition et histoire », était rentré par ses propres moyens, laissant sa voiture à sa fille. Or la bombe se trouvait sous le siège du conducteur. (Dans la mythologie médiatique occidentale, Douguine est "l'idéologue de Poutine".)

Je suppose que mes amis ukromaniaques et poutinophobes sont un peu déçus de ce contre-temps, mais qu’ils se consolent en pensant à la douleur du père qui a perdu sa fille dans de telles conditions.

Les terroristes ukrainiens n’en sont pas à leur premier exploit. Leur première victime fut Dmytro Savlouchenko, ministre de la Jeunesse et des sports de Kherson, tué de même par une bombe posée sous le siège de sa voiture, le 24 juin.

Le 4 août, le gouverneur de l’oblast de Kherson, Volodymyr Saldo, ancien député puis maire de Kherson, était victime d’un empoisonnement, et transféré dans le coma à Moscou. Son assistant avait été assassiné dès le 20 mars.

Le 6 août, le chef-adjoint de l’administration de Nova Kakhovka (au nord de Kherson), Vitlay Goura, est mort des suites d’un coup de feu.

Samedi dernier, le maire de Marioupol, Konstantin Ivaschenko (du parti russe Plateforme pour la Vie) a échappé de justesse à un attentat : une bombe a explosé au moment où il arrivait au zoo.

La tête du gouverneur de l’oblast de Kherson, Kirill Stremousov, est mise à prix 500.000 hryvnias (13.500 €…), selon ce que disent les affiches placardées dans la ville.

Mais c’est la première fois que les terroristes ukrainiens (pardon : les « partisans », comme ils s’intitulent), ou leurs parrains occidentaux, frappent près de Moscou.

Source Le blog d'Yves Daoudal cliquez ici

Daria Douguine sur Breizh info cliquez là

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samedi, 20 août 2022

Ce que nous dit la tentative d’égorgement de Salman Rushdie sur l’aveuglement de l’Occident

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L'excellent blog Le Salon Beige a publié, le 18 août, une tribune libre de Stéphane Buffetaut, vice-président du CNIP, ancien député européen. Elle mérite d'être lue et méditée, tant les rappels historiques et l'affirmation des principes d'une saine politique étrangère sont indispensables pour comprendre le contexte international d'aujourd'hui.

Tribune de Stéphane Buffetaut publiée par Le Salon Beige :

Il y a quelques jours un disciple posthume de l’ayatollah Khomeini a tenté d’égorger Salman Rushdie lors d’une conférence donnée dans l’Etat de New York. La « fatwa » lancée contre le romancier il y a 33 ans n’avait jamais été abrogée. Cela nous rappelle que le fanatisme musulman ne connaît aucune limite ni temporelle ni géographique. Le mode opératoire de l’attentat correspond aux prescriptions de Mahomet dans le Coran, qui recommandait à ces disciples de « frapper au cou » leurs adversaires (Coran 8.12 et 47.4).

Mais ce drame est aussi un rappel de l’invraisemblable inconséquence de l’Occident en ce qui concerne l’Iran qui ne fut considéré longtemps que comme un réservoir de pétrole dans lequel l’Anglo-Persian Oil Company (APOC) devait pouvoir puiser, puis, à la suite du renversement de Mossadegh, un consortium où les Britanniques et les Américains se taillaient la part du lion.

Le Shah d’Iran avait tenté de moderniser son pays par sa « révolution blanche » qui prévoyait une vaste réforme agraire, le vote des femmes et une réforme judiciaire. Mais celle-ci dut affronter l’opposition du clergé chiite (notamment de Khomeini), premier propriétaire terrien et qui voyait dans la réforme judiciaire une tentative de se libérer de la charia. Le souverain avait choisi l’Occident, dans un contexte de guerre froide, mais finit par indisposer les USA au moment de la crise pétrolière. Peu à peu, ceux-ci en vinrent à décider de « lâcher » Reza Pahlavi, malade, et en butte à l’agitation suscitée par l’imam, gracieusement reçu en France par le Gouvernement de Giscard d’Estaing et soutenu par Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir et Michel Foucault. Ce qui prouve que l’islamo-gauchisme n’est pas une nouveauté.

A la conférence de la Guadeloupe, qui réunit, du 4 au 7 janvier 1979, Valéry Giscard d’Estaing, Jimmy Carter, James Callaghan et Helmut Schmidt, le Président américain fit savoir que les USA ne soutenaient plus l’Empereur d’Iran mais lui préféraient Khomeini ! La suite est connue: prise des otages américains d’abord, fiasco de la tentative de délivrance et quarante trois ans de relations conflictuelles avec l’Iran, sans omettre la déstabilisation du Moyen-Orient par Hezbollah interposé, ni  oublier le triste sort réservé au peuple iranien. Quant aux communistes, marxistes léninistes et autres maoïstes iraniens qui avaient soutenu la révolution, ils jouèrent le rôle des « idiots utiles » chers à Lénine et finirent emprisonnés, pendus ou en exil.

Ainsi donc la tentative d’assassinat de Salman Rushdie est en quelque sorte une conséquence lointaine de l’irresponsabilité de choix politiques américains et plus largement occidentaux. Mais cette irresponsabilité, causée par des vues à court terme ou par les intérêts de firmes multinationales et ceux du complexe militaro industriel étatsunien, a causé des ravages dans le monde entier. Ravages dont les peuples font les frais.

Quelques années plus tôt, le 30 avril 1975, Saïgon était tombée aux mains des communistes après le « lâchage » du Président Nguyen Van Thieu et du Sud  Vietnam par les Etats-Unis. Chacun se souvient de la fuite en hélicoptère de l’ambassadeur américain, le drapeau sous le bras. Deux millions de « boat-people » fuirent leur pays dans les années qui suivirent. Selon le Haut commissariat des Nation-Unies pour les réfugiés, 250 000 périrent en mer. Depuis 47 ans, le peuple vietnamien vit sous le régime totalitaire du parti unique communiste, privé des libertés élémentaires. Dans la plus totale indifférence de la « bonne conscience internationale ». Bien entendu, durant tout le conflit, la gauche occidentale a soutenu le Vietcong et souhaité de ses vœux l’instauration d’une dictature marxiste sur ce malheureux pays. Beau désastre géopolitique occidental !

En 2003, les Etats-Unis lancent la seconde guerre du Golfe sur le fondement d’un rapport truqué sur de prétendues armes de destruction massives irakiennes présenté au Conseil de sécurité du 12 septembre 2002. Le 19 mars 2003, l’ultimatum américain à Saddam Hussein prenait fin et commençait la deuxième guerre d’Irak. Le 9 avril Bagdad était prise. Les américains sécurisèrent le ministère du pétrole mais pas le musée d’archéologie de la capitale qui fut pillé pendant trois jours. Triste symbole. Le bilan humain des deux guerres du golfe s’élève à plusieurs centaines de milliers de morts. A la suite de la prise de Bagdad et de la chute du régime Baasiste, débutera une longue  guérilla de divers groupes, des Baasistes aux islamistes d’Al Qaïda en Irak, qui aboutira à la proclamation de l’Etat islamique d’Irak le 13 octobre 2006, qui deviendra l’Etat islamique d’Irak et du Levant et attendra son expansion maximale dans les années 2014/2015. Chacun se souvient des horreurs accomplies par les hommes de ce proto Etat, égorgements, massacres des populations chrétiennes et yésidis, esclavage sexuel…S’en suivra également une forte vague d’émigration vers l’Europe, comportant vrais réfugiés et authentiques terroristes. Les Américains quittèrent l’Irak en décembre 2011, laissant le pays dans un état de profond désordre politique et un Moyen-Orient déstabilisé.

Il y a pratiquement un an, dans la nuit du 30 au 31 août 2021, les dernières troupes américaines quittaient l’Afghanistan, après vingt ans de conflit. A la fin du mois d’avril précédent, le chef d’état-major américain avait déclaré : « Dans le pire des cas, on a un effondrement du gouvernement afghan, un effondrement de l’armée afghane, on a une guerre civile, on a la catastrophe humanitaire qui va avec, puis le retour potentiel d’Al Qaïda ». C’est effectivement ce qui s’est déroulé. Le septembre 2021, devant le Sénat américain, le même reconnaissait : « l’ennemi est au pouvoir à Kaboul ». Tout çà pour çà ! Et bien entendu les afflux d’immigrants vers l’Europe. La seule possibilité d’éviter cela eut sans doute été, il y a des années, de rappeler le vieux roi au pouvoir. Faute de ce choix, les Américains ont tenté d’implanter une démocratie libérale dans pays encore tribal ! Idéologie quand tu nous tiens.

Toutes ces erreurs stratégiques ont des points communs. D’abord une méconnaissance des réalités historiques et civilisationnelles, ensuite une sous estimation du poids de la géographie, mais aussi une infidélité dans les alliances et trop souvent un blabla moralisateur qui dissimule bien mal une rapacité économique et la volonté de maintenir une hégémonie mondiale. Le résultat en est une haine de l’occident dans biens des pays du sud et notamment des pays musulmans. La diplomatie est un art du réel et de l’équilibre. Pas de l’idéologie, du cynisme et de la démesure. Si, toutefois son but est de maintenir ou de retrouver la paix. Elle suppose prudence, refus de l’humiliation des peuples, fidélité aux alliances. Exactement le contraire de ce que fut la pratique de cette diplomatie « multipolaire », c’est-à-dire mondialiste, pratiquée depuis des décennies.

Source cliquez ici

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