Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 26 juillet 2022

Derrière les ]0 de 2024, un condensé de problèmes bien français

870x489_maxsportsfrtwo542895.jpg

Olivier Baccuzat

Dans deux ans, jour pour jour, s’ouvriront les JO de Paris. Derrière l’organisation de ces Jeux annoncés comme les plus responsables et les plus spectaculaires de l’histoire, se cache un condensé de problèmes bien français.

Celui de la gouvernance, à l’image de cette réunion de chantier autour du chef de l'fEtat, lundi, en présence d’une dizaine de ministres mais sans la maire de Paris et la présidente de la région Ile-de-France. Faut-il y voir le signe d’une reprise en main ? Cette bizarrerie est en tout cas à l’image des relations compliquées entre le président d’un Etat jacobins et les collectivités locales. Le 17 mars, jour de son entrée en campagne, Emmanuel Macron n’a-t-il pas reconnu le droit à une « certaine liberté locale » tout en leur annonçant un sérieux tour de vis ?

A l’heure où le mot sobriété est mis à toutes les sauces, quid également de la frugalité budgétaire promise ? Officiellement, tout est sous contrôle. Mais comment prétendre que l’on sera dans les clous et plus exemplaire que les JO de Tokyo, Rio ou Londres – qui avaient tous clôturé dans le rouge – alors que l’inflation flambe, que la récession menace, et que plus personne ou presque, dans un pays anesthésié par le quoi qu'il en coûte, ne se soucie de la dérive des dépenses publiques ?

Dernier sujet d’inquiétude, enfin, et pas des moindres : le manque de bras. C’est un comble dans une France qui a fait du plein emploi sa priorité, mais des dizaines de milliers de postes sont à pourvoir dans le bâtiment, la restauration, l’hôtellerie, les transports ou la sécurité. Des secteurs clés pour mener à bien le chantier des JO. Conditions de travail, salaires pas assez élevés, formation…

Les raisons invoquées sont multiples. Et la situation préoccupante. Au point de se demander si on peut rattraper tout ce retard en seulement deux ans.

Source : L’Opinion, 26/7/2022

10:41 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Les sanctions, quoi qu’il nous en coûte ?

villin.jpg

Philippe Villin

L’objet de cette opinion n’est pas de savoir si l’on doit soutenir M. Zelensky sans limite, comme nos politiques et nos eurocrates, mais de s’étonner qu’un tel choix ait été fait sans débat démocratique. Pire, même, ceux-ci n’ont pas jugé utile de nous consulter, ni sur l’escalade militaire, ni sur les terribles conséquences des sanctions pour nos économies. Parlons de ces conséquences !

Alors que nous sortions à peine du Covid et que la Chine faisait déjà gravement problème (« zéro Covid » totalitariste, Taïwan menacée, arrêt de l’ « usine chinoise » et donc crise d’approvisionnement et logistique), leur choix – sans débat – de telles sanctions jamais vues sur un fournisseur vital entraîne déjà des conséquences dramatiques pour nous. Le prix de l’énergie a déjà flambé, faisant exploser les dépenses de chauffage et de transport des ménages et les appauvrissant.

Outre la crise chinoise, les entreprises voient aussi exploser ces coûts. Leur rentabilité est déjà affectée, et ce sera un drame pour celles dont la capacité à fabriquer des produits encore vendables va être atteinte. Car bientôt elles ne pourront plus « passer » aux clients les hausses de l’énergie. Et le pire, c’est que l’Europe subit incroyablement plus cette hausse de l’énergie et des matières premières que les États-Unis ou la Chine (où ces prix montent, mais infiniment moins et sans risque de pénurie). Pourquoi n’y a-t-il pas de débat ?

En outre, ces sanctions entraînent partout la relance des énergies fossiles, ce qui fait que la transition énergétique a été ailleurs discrètement repoussée, sauf chez nous. Et Bruxelles, sans avoir été interpellé par nos politiques, a même osé proclamer que la crise liée aux sanctions était une occasion d’accélérer « sa » transition... De qui se moque-t-on ?

Le fait qu’en conséquence des sanctions le prix de l’énergie va être durablement infiniment plus élevé en Europe qu’ailleurs et le calendrier et les coûts titanesques de la transition « mode Commission » vont probablement plomber définitivement nos économies. Nous allons perdre d’immenses parts de marché et les emplois correspondant, alors même que l’Europe se refuse à mettre au moins en place une politique de taxation massive des produits des pays non décarbonés. De plus, si M. Poutine nous coupe son gaz, nous aurons probablement une récession historique dont personne n’ose débattre, proche d’une dépression outre-Rhin. Et la Banque centrale européenne ne raisonne-t-elle pas à l’envers ? Elle feint de considérer que l’inflation est générée par une surchauffe due à des politiques monétaire et budgétaire trop laxistes qu’il faudrait stopper. Certes, le Covid a entraîné des dépenses publiques débridées et des plans de relance démesurés (et insuffisamment ciblés, comme en France, où des secteurs parmi les plus frappés – tourisme - ont été oubliés, tandis que l’État s’est servi au-delà du raisonnable), mais pourquoi vouloir freiner l’économie alors même que l’on était en train de la relancer, pire encore, tout en se trompant sur l’origine de l’inflation ? Or, celle-ci vient pour l’essentiel des sanctions qui entraînent la hausse du coût de l’énergie et des matières premières (et de la crise chinoise). C’est pourquoi augmenter les taux et aggraver le marasme en ajoutant à ces problèmes cette politique monétaire inappropriée mène à la catastrophe. En effet, elle n’empêchera pas que les entreprises doivent répercuter ces hausses de coûts dues aux sanctionsà leurs clients. Et les consommateurs, pour survivre, réclameront des augmentations de salaires. Un cercle vicieux infernal dont Mme Lagarde préfère nier l’origine - les sanctions, pour l’essentiel - pour rester dans le « politiquement correct » qui est le miel de nos eurocrates et de nos politiques. Une telle politique monétaire ne peut en effet casser ce type d’inflation, car elle ne s’attaque pas à sa véritable cause. Elle aura en revanche des conséquences dramatiques : prenons l’exemple du bâtiment, qui, déjà frappé par la hausse de ses coûts, sera victime de la hausse des taux d’intérêt réduisant encore plus la capacité d’investissement des ménages et des investisseurs... Double peine. En outre, cette politique peut faire exploser l’euro (ce dont je me réjouirais en d’autres circonstances, mais crise qu’on ne peut ajouter à nos malheurs d’aujourd’hui), parce que la BCE - contrairement à ses promesses - n’a pas d’instrument pour éviter les spreads entre les pays, sauf à s’engager à acheter sans limite la dette des plus faibles, politique jusqu’alors refusée par nos « nordiques ».

La politique des sanctions et les contresens de la gestion de nos économies vont donc nous mettre « cul par-dessus tête ». Mon espoir – avant une éventuelle révolte de nos peuples – est qu’un électrochoc rapide permette d’ouvrir le débat politique où nous, citoyens et chefs d’entreprise, pourrions challenger nos politiques et nos eurocrates aveugles qui nous mènent à la ruine en nous mentant.  

*Philippe Villin est banquier et a été un temps directeur général du Figaro sous Robert Hersant.

Source : Le Figaro 20/7/2022

10:07 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

lundi, 25 juillet 2022

Comment Rome luttait (déjà) contre l’inflation

diocletien.jpg

Un peu d’histoire. L’inflation n’est pas un phénomène nouveau dû essentiellement au capitalisme. Elle existait déjà dans l’Antiquité et les remèdes étaient divers. Au IIIème siècle de notre ère, voici comment l’empereur Dioclétien tenta de juguler l’inflation… mais en vain, les marchands refusant de vendre à perte. Toute comparaison avec aujourd’hui serait un peu exagérée.

Petite leçon d’histoire tirée de l’ouvrage de Miche De Jaeghere, Les derniers jours, la fin de l’Empire romain d’Occident (Les Belles lettres ed.), à lire ICI

Source : Les Echos 25/7/2022

09:49 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

PARUTION DU NOUVEAU NUMÉRO D'"ÉLÉMENTS"

295274774_180004237742017_6661344480981051261_n.jpg

En vente chez votre marchand de journaux

09:17 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

samedi, 23 juillet 2022

L’hystérisation du débat contre l’Iran

les-tensions-iran-usa-inquietent-plus-les-marches-actions-que-la-guerre-commerciale-1359198.jpg

On connait l’efficacité des Américains quand ils se mettent à jouer les gendarmes du monde. Depuis 1945, ils ont redessiné la carte du monde semant le chaos partout où ils sont passés : Vietnam, Afghanistan, Irak et même en Europe où sans aucun mandat de l’ONU ou de l’Otan, ils ont bombardé la Serbie. Sous la pression d’Israël, ils ont désormais dans leur ligne de tir l’Iran, pays sur lequel ils ont déclaré un embargo. Mais ces derniers, qui ne sont pas des Arabes mais des Perses, résistent et se dotent de l’arme nucléaire. Si d’aventure les USA déclaraient la guerre à l’Iran, avec la bénédiction d’Israël, cela va sans dire, alors le monde basculerait dans le chaos total.

Le Nouvel Economiste a tenté de faire le point sur le sujet

Lire ICI

09:42 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mardi, 19 juillet 2022

Les sanctions, quoi qu’il nous en coûte ?

villin.jpg

Philippe Villin

Près de six mois après le début de la guerre en Ukraine, qui a été déclenchée le 24 février par la Russie, les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne se sont réunis ce lundi 18 juillet pour discuter d’un éventuel durcissement des sanctions contre Moscou.  Le banquier d’affaires Philippe Villin craint que la politique de sanctions à l’égard du Kremlin nous mène à la ruine.

Lire la suite ICI

 Source Le Figaro 19/7/2022

11:25 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Faillite d’État

back-edf-corse-sei.jpg

Jacques-Olivier Martin

Back-out boursier pour EDF ! Dans quelques semaines, le géant du nucléaire quittera la Bourse de Paris. Élisabeth Borne l’a annoncé au nom de « notre souveraineté face aux conséquences de la guerre et aux défis colossaux à venir». En 2005, Dominique de Villepin, alors premier ministre, vantait une privatisation partielle pour financer les investissements à venir et permettre aux Français d’être les copropriétaires de leur entreprise préférée...

Aujourd’hui un petit peu privé, demain à nouveau 100 % public, EDF a toujours été à la merci de gouvernements qui en ont fait ce qu’ils voulaient, au gré de considérations souvent plus politiques qu’industrielles ou énergétiques. L’État est en effet rarement bon stratège et presque toujours mauvais actionnaire. Les conflits d’intérêts sont permanents. Au nom de la saine gestion des deniers publics, il a le souci de gonfler les bénéfices et les dividendes. Mais, en tant que protecteur des citoyens, sa priorité est de freiner les hausses de prix de l’électricité.

Même antagonisme vis-à-vis des petits actionnaires, invités au capital contre des milliards d’euros, puis négligés (méprisés ?) par un État qui n’agit que selon ses seuls intérêts. Mais, surtout, le louvoiement de la puissance publique sur l’atome civil depuis une bonne décennie (réduction programmée du nombre de réacteurs, fermeture de Fessenheim, puis relance du programme nucléaire il y a quelques mois) et le choix de faire supporter par le champion de l’électricité une grande partie du bouclier énergétique ont détruit ses compétences (plus de dix ans de retard pour l’EPR de Flamanville) et laminé ses finances. Le fleuron  du nucléaire, depuis trop longtemps à la dérive, est au bord du gouffre.

Il faut se rendre à l’évidence, l’État, premier coupable de cette faillite, n’a plus d’autre choix que de renationaliser EDF pour le sauver. Dans d’autres circonstan- ces, un tel destin prêterait à sourire. Malheureusement, il y va de l’avenir du nucléaire et de l’indépendance énergétique de la France !

Source : Le Figaro 19/7/2022

09:33 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

lundi, 18 juillet 2022

Comment s'opposer à un projet éolien

téléchargement (1).jpeg

Guislain de Montalembert

Source Le Figaro cliquez ici

NOS CONSEILS - Des éoliennes risquent d'être installées près de chez vous ? Des moyens existent pour contrecarrer ce type de projet, voire l'empêcher, à condition de réagir vite et d'adopter la bonne démarche. Nos conseils pour résister.

1. Montez une association au plus vite

L'union fait la force : une association est essentielle pour mobiliser la population, lancer une pétition et, le cas échéant, agir en justice. Elle doit être créée sans attendre car lorsque vous entendez parler d'un projet éolien, celui-ci est en général déjà bien avancé. Les propriétaires fonciers ont donné leur accord, la mairie a accordé son feu vert pour que l'opération se fasse. Plus une minute à perdre, donc. « La législation, bien arrangée par les promoteurs éoliens, est telle qu'une association n'est reconnue légitime que si elle a été créée avant le dépôt par le promoteur d'une demande d'autorisation » prévient la Fédération Environnement Durable (FED), qui combat depuis de nombreuses années la prolifération des éoliennes en France, y voyant le risque d'une « industrialisation de nos campagnes réalisée au forceps, sans efficacité énergétique et à un coût financier extravagant pour la communauté nationale ».

La meilleure option consiste à monter une association Loi 1901, en tentant de rassembler un maximum de personnes déterminées à s'opposer au projet. Des modèles de statuts sont fournis par la Fédération Environnement durable ou encore par Vent de Colère !, un « réseau de plusieurs centaines d'associations et de sympathisants actifs pour protéger l'environnement et la qualité de vie dans les campagnes et le long des rivages français ». Vous trouverez sur leurs sites internet de précieux conseils et argumentaires, mais aussi des informations précises sur la réglementation en vigueur et des exemples de refus préfectoraux… « L'objet de l'association doit être, du fait d'une jurisprudence récente, suffisamment précis et limité pour que l'intérêt à agir soit reconnu, précise André Posokhow, membre du bureau de la Fédération Environnement Durable. En particulier, vous devez définir précisément le secteur géographique concerné par l'objet de votre association, c'est-à-dire citer une à une les communes que vous souhaitez protéger et ne plus simplement retenir un secteur plus large comme le département ou l'arrondissement. Il faut que l'association soit réellement impactée par le projet dans le cadre d'un recours contentieux ».

2. Informez-vous en détail sur le projet

Vous devez tout savoir sur le projet dont vous envisagez de contester la légitimité : emplacement, importance, nom et nationalité du promoteur éolien, conclusions de l'étude d'impact, décisions du conseil municipal, statut des terrains, protections environnementales ou culturelles (Zone Natura 2000, monuments historiques…). Renseignez-vous aussi précisément sur l'identité des propriétaires des parcelles concernées. « Si une parcelle appartient à un membre du conseil municipal ou à un proche parent, ce conseiller n'a pas le droit de participer aux délibérations concernant les éoliennes, sous peine de prise illégale d'intérêt: procurez-vous copie des délibérations, et vérifiez. Il s'agit de documents publics, et la municipalité ne peut s'opposer à leur communication » conseille la FED. Rappelons que la prise illégale d'intérêt est, selon l'article 432-12 du nouveau Code pénal, le fait, par une personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public ou par une personne investie d'un mandat électif public, de prendre, recevoir ou conserver, directement ou indirectement, un intérêt quelconque dans une entreprise ou dans une opération dont elle a, au moment de l'acte, en tout ou partie, la charge d'assurer la surveillance, l'administration, la liquidation ou le paiement. La prise illégale d'intérêt est punie de cinq ans d'emprisonnement et de 75.000 euros d'amende.

3. Communiquez au maximum autour de vous

« Commencez par faire un tract d'une page, bien argumenté, en particulier sur les aspects locaux du projet » conseille Vent de Colère ! Ce tract comportera une formule d'inscription à votre association. Portez ce tract dans toutes les boîtes aux lettres du village ». Autre urgence : mobiliser la presse locale, en vue d'obtenir des articles reprenant vos arguments. Les batailles d'aujourd'hui se gagnent dans les médias ! N'hésitez pas non plus à écrire à votre député et à votre sénateur, de même qu'aux conseillers généraux et régionaux, en les sensibilisant à votre combat. Organisez au moins une réunion publique pour donner aux habitants toutes les informations qu'ils ignorent le plus souvent (localisation précise des machines, hauteur en bout de pale, longueur des pales…), le promoteur se faisant prier pour les leur donner au motif qu'ils les obtiendront lors de l'enquête publique. « L'opacité est courante et les plus concernés sont souvent les moins informés » constate Jean-Louis Butré, président de la Fédération Développement Durable. Enfin, il peut être utile de se rapprocher d'autres associations concernées, de près ou de loin, par votre action « Cherchez à connaître la position, à rencontrer, à associer à votre action les associations de protection de l'environnement, des paysages, du patrimoine, locales ou nationales » invite Vent de Colère !

4. Participez activement à l'enquête publique

C'est une phase cruciale durant laquelle le public peut s'informer sur le projet et formuler des observations auprès d'un tiers indépendant : le commissaire enquêteur. Ne vous privez pas de cette opportunité. Il convient d'être présent aux permanences organisées par le commissaire enquêteur et de discuter au maximum avec lui. « Insistez sur les inconvénients locaux du projet, conseille André PosokhowLes juges administratifs n'ont que faire des vrais arguments contre l'éolien en général (mensonges sur le CO2, discontinuité de la production, prix de revient très élevé du courant, etc.). Seuls les arguments locaux les intéressent : proximité des maisons, destruction de l'environnement, atteinte au patrimoine bâti et naturel, avec photomontages à l'appui »Autre conseil : « Incitez les maires des communes de la zone d'enquête publique dont vous savez qu'ils sont opposés à l'éolien à prendre une délibération motivée défavorable au projet. Si vous réunissez une majorité de communes contre le projet, cela peut être un atout décisif pour la suite des évènements ». Au terme de la procédure, le commissaire-enquêteur établit un rapport qu'il convient d'étudier à la loupe. Il a l'obligation de donner son « avis personnel motivé » sur le projet, ce qui est une source possible de contentieux. « Les juridictions administratives relèvent encore régulièrement l'absence de motivation ou son insuffisance lorsque le commissaire se contente de viser des observations des administrés pour y adhérer ou les écarter sans explication ; n'examine pas la pétition signée par les opposants au projet ; ou encore se montre favorable au projet sans aucune justification, alors que le public est très majoritairement hostile, note la Fédération Environnement Durable. Ces anomalies constituent de vices substantiels de procédure qui entachent l'enquête d'irrégularité »

5. Constestez, si nécessaire, l'autorisation préfectorale

À l’issue de l'enquête publique, le préfet a deux mois pour prendre sa décision et délivrer ou refuser l'« autorisation environnementale » permettant la réalisation du projet (3 mois s'il décide de saisir la commission départementale de la nature, des paysages et des sites), l'obtention de cette autorisation dispensant de l'octroi d'un permis de construire les parcs éoliens terrestres depuis le 1er mars 2017. En cas d'autorisation préfectorale, il est toutefois possible de contester cette décision dans le cadre d'un recours gracieux auprès du Préfet, en mettant en avant des arguments solidement étayés : les nuisances trop fortes imposées aux riverains (les éoliennes font du bruit et clignotent de jour comme de nuit), l'atteinte portée à la qualité des paysages ruraux, la présence d'un monument historique - qui même situé à plus de 500 mètres du futur parc éolien, souffrira d'un préjudice visuel irrémédiable ; le fait que le promoteur ait omis de faire une demande de dérogation officielle concernant la destruction d'espèces protégées ; ou encore qu'il n'offre pas toutes les garanties nécessaires en matière de capacité financière, ou que son projet n'est tout simplement pas rentable. « Si la force du vent dans votre secteur est bien inférieure à ce qu'affirme le promoteur, la rentabilité peut être corrigée et devenir nulle ou négative. Les services de l'État ne manqueront pas de le relever » assure André Posokhow.

Si nécessaire, un recours contentieux pourra être déposé, non plus auprès du tribunal administratif comme c'était le cas jusqu'en 2021, mais directement auprès de la Cour d'appel. « Cette procédure a été spécifiquement mise en place pour freiner les recours contre les projets éoliens, au mépris des lois de la République. Résultat : la procédure est bien plus lourde et coûteuse qu'auparavant, car il faut désormais prendre un avocat spécialiséce qui n'est pas nécessairement à la portée des associations qui se battent sur le terrain, regrette Jean-Louis Butré. Les procédures sont aussi plus longues, jusqu'à deux ans parfois, car les cours d'appel sont débordées. Mais cela ne nous empêchera pas de poursuivre avec détermination notre combat contre les éoliennes, qui sont un véritable fléau, ajoute le président de la Fédération Environnement Durable. Nous recevons chaque jour une cinquantaine de mails de Français qui veulent résister et nous demandent comment faire. Des centaines de recours sont actuellement menés en France, et beaucoup sont couronnés de succès ».

NDLR SN :

2018 01 eol 2.jpg

OOII.jpg

01:18 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

dimanche, 17 juillet 2022

L’autonomie stratégique européenne est en mort cérébrale

boniface.jpg

Pour le directeur de l’IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques), Pascal Boniface, la guerre en Ukraine vient accélérer les plans américains en Europe tout en gênant ceux de la Chine. Il nous livre ici une analyse non partisane de ce que représente l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Et il met bien en évidence que dans cette affaire les Américains ont tout à gagner et nous autres Européens tout à perdre. Cependant, nous n’irons pas jusqu’à dire, comme le pense Pascal Boniface, que la Russie a perdu la guerre et qu’elle ressortira affaiblie de cette aventure. Une chose est d’ores et déjà certaine, la carte géopolitique du monde en est bouleversée et il est bien difficile d’en évaluer tous les effets.

 Lire la suite ICI.

Source : Le Nouvel Economiste 16/7/2022

10:43 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

samedi, 16 juillet 2022

La cause des hommes

 nn.jpg

Jean-Michel Delacomptée*

La femme est l'égale de l'homme, c'est  entendu ! Mais la révolution culturele  en cours vise à faire de ce dernier  un simple producteur de gamètes et  plus encore, le coupable de tous les  maux de la société en général et des femmes en particulier. Il est urgent  de défendre la gent masculine.

Lire la suite ICI

(*) Jean-Michel Delacomptée est un écrivain, auteur d’essais, de portraits littéraires et de romans. Il a longtemps travaillé dans la diplomatie culturelle à Paris et à l’étranger avant de poser son sac à l’université de Paris-VIII.

Source : Causeur, juillet 2022

07:45 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

vendredi, 15 juillet 2022

La méthode du discours

marcon et journaleux.jpg

Vincent Trémolet de Villers

 Est-ce son vol de la Patrouille de France ? Le président de la République après des semaines d’un silence qui devenait intenable, a décidé de survoler une heure durant les crises et les difficultés. Vu d’en haut, les proportions rétrécissent et le panorama retrouve son harmonie.

C’est ce regard optimiste (irénique ?) qu’Emmanuel Macron, répétant comme un mantra « on va y arriver », a posé sur la situation. À l’extérieur, des « conflictualités » (Ukraine, réchauffement climatique, inflation) qui menacent notre équilibre national; à l’intérieur, le mal français se réduit au chômage, au pouvoir d’achat, à l’âge de la retraite.

Dans cette réalité atrophiée, nul hôpital sans soignants, aucune école sans professeurs. C’est une France sans émeute au Stade de France, un pays sans crise migra- toire, une nation sans menace islamiste, une société sans fractures géographique, économique, culturelle, un peuple sans lut- te des âges. Ces impasses, que l’on aurait tort d’imputer aux seules intervieweuses (quand un politique veut dire quelque cho- se, il n’attend pas les questions), réduisent la portée d’un propos qui, en bien des aspects, s’adressait à la droite. Phrases heureuses sur le nucléaire, sur la pénurie de main-d’œuvre comme sur la polémique Uber, propos flous mais volontaires sur la retrait, souci affiché de l’équilibre des comptes «  Je leur dirai des mot bleus… » Nous avons même entendu un appel aux sénateurs, dont Géradd Larcher et Bruno Retailleau, en connaisseurs, ont certainement gouté toute la saveur.

Tout cela porté par un verbe vif, donne un exercice efficace mais immédiatement périssable. Dans le brouillard programmatique parlementaire qui nous bouche l’horizon, on attendait un discours de la méthode. Faute d’instruments - hors la hasardeuse dialectique « le compromis ou le re férendum» -, le chef de l’État a préféré la méthode du discours. La force du verbe pour compenser la faiblesse politique. Retour à la case Chirac

Source : Le Figaro 15/7/2022

PPPO.jpg

11:01 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mercredi, 13 juillet 2022

L'AFNOR prouve que le masque « grand public » recommandé par le gouvernement est une véritable escroquerie.

000516086_5.jpeg

Claude Janvier 

"Un masque normalisé est un masque revendiquant la conformité à une norme. Il peut s'agir de la norme NF EN 14683 pour un masque à usage médical ou bien la norme NF EN 149 pour un équipement de protection individuel respiratoire », indique le ministère des Solidarités et de la Santé." (1)

Le 29 juillet 2020, le ministère des Solidarités et de la Santé communique que « 50 millions de masques grand public […] sont ainsi envoyés par courrier postal »

En juillet 2022, que ce soit l'organisateur du Tour de France (2), - qui s'est fait faire sur mesure un masque jaune -, les employés des pharmacies, certains ostéopathes, étiopathes, soignants, aides-soignants, médecins, l'inénarrable Brigitte Bourguignon qui en message d'adieu a incité tout le monde à porter le masque, ou encore Élisabeth Borne, tout ce beau monde persiste et signe sur le fait de vivre masqué.

Quelle est la vérité dans tout ce cirque ? Les masques ne protègent pas de l'infection et de la transmission des virus, contrairement à ce qu'affirme le ministère des Solidarités et de la Santé et les administrations qui en dépendent.

Le Groupe AFNOR – Association française de normalisation –, l'un des marques de confiance (NF, AFAQ, l'Écolabel européen) et de la certification de qualité (certifications ISO 9001, etc.) est intervenu dans la certification qualité des masques.

Ce spécialiste de la certification rappelle que "seuls les acteurs fabriquant en série (industriels ou artisans accompagnés) sont en mesure de prouver, en les faisant tester en bonne et due forme, que les modèles confectionnés filtrent correctement". Or, le maillage des masques bleus chirurgicaux, les masques "maisons" et les masques en tissus est trop gros (trous de 0,3 micron) pour arrêter le coronavirus qui mesure entre 0,06 et 0,14 micron.

N'en déplaise à certains diffusant des théories fumeuses et scabreuses pour prouver le contraire, le port du masque est inutile à part pour s'attirer les faveurs de la doxa gouvernementale et des labos pharmaceutiques. Les fabricants du rectangle bleu s'en mettent plein les poches, tandis que l'abandon des masques dans la nature fait grimper la pollution en flèche dans le silence assourdissant des écolos politiques. Tout ce cirque est alimenté quotidiennement ou presque, dans sa grande majorité, par une haute caste médicale, ultra présente sur les chaînes d'informations et grassement rémunérée pour débiter leurs inepties. (3) Conflit d'intérêt oblige, le nouveau ministre de la Santé, François Braun à reçu quelques rétributions de Novartis et Astrazeneca. (4)

Lors d'une audition au Sénat en septembre 2020, le ministre de la

Santé, Olivier Véran, annonça que le masque ne protège pas de la grippe saisonnière. Or, les virus « grippaux » du genre Influenza virus A, B, C et D ont une taille similaire au virus SARS-CoV-2.

Comment un masque qui ne protégerait pas du virus de la grippe protégerait-il du SARS-CoV-2 ? Un grand mystère ! Allô, allô, Professeur Delfraissy ? Une réponse ?

L'OMS est en pleine hypoxie. Elle affirme en novembre 2020 que « l'utilisation prolongée de masques médicaux peut être inconfortable, mais elle n'entraîne ni intoxication au CO2, ni manque d'oxygène. »

L'OMS elle-même assurait tout le contraire quatre mois plus tôt, le 5 juin 2020, alors qu'elle recensait les « inconvénients potentiels » du port de masque « comme les lésions cutanées du visage, la dermite irritative, ou l'aggravation de l'acné, ou encore les difficultés respiratoires qu'ils peuvent provoquer, ces dernières étant plus fréquentes dans le cas des masques de protection respiratoire. » 

Puis cinq jours plus tard, le 10 juin, que « l'efficacité du masque est, en effet, confirmé » et que « le port du masque est recommandé ».

Si vous souhaitez disparaître tranquillement, sachez que le port du masque peut provoquer « la mort heureuse ».

En effet, chez des gens malades, le port du masque peut amener une hypoxie discrète qui mènera, à des niveaux d'oxygène dangereusement faibles sans toutefois que l'augmentation de dioxyde de carbone n'alerte l'organisme comme elle le ferait normalement.

Dans pareil cas, le port du masque peut conduire à la mort, d'autant que le malade ne s'alertera pas de sa difficulté à respirer, pensant que c'est le masque qu'il porte qui en est la cause momentanée. En l'espèce, il ne fait qu'aggraver la maladie.

Obliger les gens à porter un masque est donc criminel.

Claude Janvier est écrivain et essayiste. Co-auteur avec Jean-Loup Izambert des livres : "Le virus et le président" et  "Covid-19 : le bilan en 40 questions, retour sur deux ans d'infos et d'intox". IS Édition

Notes :

(1) Covid-19. Le bilan en 40 questions. Retour sur deux ans d'infos et d'intox. cliquez ici

(2)  Ouest France : Tour de France 2022. Les coureurs doivent « refuser les selfies » déclare Christian Prudhomme cliquez ici

(3) France soir : Revenus versés par Big Pharma. À partir de douze on a un foyer épidémique de conflits d’intérêts ? cliquez là

(4) Le Quotidien du médecin : Ce que vous ne savez (peut-être) pas sur François Braun, nouveau ministre de la Santé cliquez ici

OOII.jpg

10:33 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

vendredi, 08 juillet 2022

Le nouveau numéro de Réfléchir et Agir est sorti

RA_n_74_1.png

En vente chez les marchands de journaux.

12:22 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Le nouveau numéro Terre & peuple magazine (n°92) est paru

unnamed.jpeg

Pour en savoir plus cliquez ici

12:18 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

jeudi, 07 juillet 2022

Ces tempêtes au-dessus de nos têtes

polony.jpg

L'edito de Natacha Polony

Le monde qui vient réclame de nos dirigeants qu'ils prennent la mesure des changements de paradigme, mais pas seulement. Ils doivent également comprendre que la seule chance de ne pas voir ces crises multiples provoquer le chaos consiste à revivifier en permanence le pacte démocratique les liant au peuple qui les a portés au pouvoir.

Lire la suite ICI

Source : Marianne 7/7/2022

10:33 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mardi, 05 juillet 2022

Entretien avec Marcel Gauchet

gauchet.jpg

Dans son dernier livre, Macron, les leçons d’un échec. Comprendre le malheur français II  de Marcel Gauchet (avec Éric Conan et François Azouvi), paru à l’automne dernier aux Éditions Stock, le philosophe et historien prévoyait la réélection par défaut du président de la république tout en constatant son impuissance politique. Aujourd’hui, le penseur interprète le résultat des législatives et les débuts chahutés du quinquennat comme le symptôme d’une insatisfaction profonde de l’électorat. Désormais, la plupart des Français ont un rapport détaché et calculateur avec la politique, marqué par la recherche du moindre risque, argumente l’intellectuel. en toile de fond des résultats électoraux demeure aussi un fait majeur : les « dimensions contentieuses que le système politique officiel s’est employé à refouler depuis des décennies » - comme le tour pris par la construction européenne depuis le traité de Maastricht voilà déjà trente ans - « et qui ont fini par le bousculer », explique Marcel Gauchet. Entretien dirigé par Alexandre Devecchio.

Lire la suite ICI

Source : Le Figaro 5/7/2022

06:40 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

lundi, 04 juillet 2022

les extra-européens sont-ils surreprésentés ?

17:44 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

samedi, 02 juillet 2022

Les idées à l’endroit ou le retour au réel

rey-goff nn.jpg

Le président de la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol), Dominique Reynié et le sociologue Jean-Pierre Le Goff ont tous deux, à travers leurs ouvrages respectifs, annoncé et décrypté le malaise dans la démocratie. Ils voient dans le résultat des élections législatives un nouveau symptôme d’une crise liée à une déconnexion entre les élites et le peuple. Nous en avons extrait les passages les plus significatifs.

Lire la suite ICI

Source : Figaro Magazine, 2/7/2022

05:55 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

vendredi, 01 juillet 2022

Contradictions énergétiques et géopolitiques

mettan.jpg

Guy Mettan

Les tensions latentes qui minaient l’ordre mondial libéral imposé par les Etats-Unis après la disparition de l’Union soviétique et qui ont éclaté au grand jour avec la guerre en Ukraine aboutissent à des recompositions inédites des relations internationales et à des contradictions qu’il nous va falloir résoudre rapidement.

Les premières concernent les matières premières, l’énergie et les ressources agricoles, qui se rappellent brutalement à notre souvenir alors que nous ne jurions que par les nouvelles technologies et les start-ups. Le plus gros défi consistera à concilier les objectifs climatiques à long terme (fin du pétrole et des énergies fossiles) et à court terme (construction de nouvelles installations portuaires et de dé- et regazéification, réorganisation des routes de transport pour remplacer les pipe-lines existants) alors même que ces nouvelles installations devront être abandonnées dans dix ans selon les accords climatiques en vigueur. Quel privé sera assez fou pour dépenser des dizaines de milliards pour des infrastructures qui devront être démantelées avant d’avoir pu être amorties ? Le contribuable qui verra ses factures de chauffage et de transport exploser sera-t-il d’accord de payer ?

Idem pour les produits agricoles, sachant que le quart des exportations mondiales de céréales, d’oléagineux et d’engrais devra être stocké, acheminé et redistribué via de nouvelles routes qui contourneront l’Europe à la suite des sanctions et de la guerre en Ukraine. L’embargo sur ces produits va donner à la Russie que l’on prétend affaiblir un effet de levier immense sur les pays importateurs tout en gonflant ses revenus. Où est la logique ?

 Sur le plan politique, la situation risque aussi de devenir délicate. Le « Sud Global » est en pleine effervescence face à « l’Occident collectif ». La semaine dernière, le Sommet des Amériques a été un échec retentissant pour Joe Biden et les élites américaines qui redoutent désormais que le continent latino-américain leur échappe. 8 pays sur 33 étaient absents, cinq ayant boycotté la rencontre – Mexique, Bolivie, Honduras, Guatemala et Salvador – parce que trois autres n’avaient pas été invités (Cuba, Venezuela et Nicaragua) et que ce « sommet » n’avait donc pas de sens à leurs yeux.

La même semaine, on annonçait la création d’un « Grand 8 » pour faire pièce au G-7 occidental. Ce Grand 8 en gestation, formé de la Chine, de la Russie, de l’Inde, de l’Indonésie, du Brésil, du Mexique, de l’Iran et de la Turquie, dépasserait largement le G-7 en termes de puissance économique puisque son PNB cumulé atteint 56 000 milliards de dollars contre seulement 45 000 pour le G7. Cela sans compter l’Afrique du Sud, cinquième membre des BRICS.

Mentionnons enfin le jeu étonnant de l’Inde, puissance économique très courtisée, en pleine croissance, « démocratique » et donc irréprochable, et qui profite de la crise pour revenir avec brio sur la scène internationale. Comme on dit dans le jargon managérial, l’Inde est trop grosse pour plier devant les pressions occidentales et joue à fond la carte du non-alignement et de la coopération russe et arabe. Cela pour une raison qui avait échappé aux Occidentaux, à savoir que, dans sa coopétition avec la Chine, elle veut à tout prix éviter que la Russie tombe dans l’orbite chinoise au cas où les sanctions occidentales réussiraient à la faire ployer. L’inde tient à ce que la Russie reste le troisième pôle de puissance en Eurasie.

Voilà qui devrait faire réfléchir une Europe qui semble avoir perdu sa boussole…

Source : blog de Guy Mettan ICI

13:51 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Gauche radicale, droite honteuse

melenchon.jpg

Vincent Trémolet de Villers

Bravo les artistes ! Chapeau les demi-habiles socialistes et écologistes soumis à Mélenchon, les apprentis sorciers de l’Elysée qui ont méthodiquement décimé les sociaux-démocrates et la droite de gouvernement avant de faire des risettes, de « planification écologique » en Pap Ndiaye, à la gauche extrême ! Félicitations les craintifs de LR, incapables de distinguer l’adversaire prioritaire entre un disciple d’Alain Krivine et l’ancien collaborateur de Nicolas Dupont-Aignan ! Applaudissement pour les démagogues du Rassemblement national qui à force de singer LFI ont repeint en bleu marine le rouge vif de la lutte des classes ! Mention spéciale enfin, pour la radio publique et la presse sentencieuse qui se pâment depuis deux mois devant le radicalisme chic du Bernie Sanders français...

Du chef de l’État qui procrastine, au débraillé des Insoumis à l’Assemblée, en passant par la prudence maladive de la droite qui préfère retirer sa candidature plutôt que gagner avec les voix du RN, le spectacle donné à l’opinion est celui d’un grand affaissement. Comme si la politique, prise d’une frénésie négative, avait décidé de s’autodétruire. La paix à payer de tant d’inconséquences et de lâchetés, c’est l’élection d’un militant révolutionnaire à la tête de la commission des finances. Que doit-on attendre d’un éternel agitateur qui s’enivre des paroles de son chef – « nous allons leur faire les poches » -, qui défile aux côtés du CCIF dans une trouble manifestation contre « l’islamophobie », qui assume de soutenir l’occupation de la basilique Saint-Denis par un collectif de sans-papiers ? IL est à craindre que l’idéologie le plus sommaire le guide dans chacun de ses actes.

À l’heure des conséquences, tous ceux qui ont participé à l’élévation d’Éric Coquerel à la tête d’une commission aussi décisive n’ont pas le droit de se plaindre. Ils ont permis, par un mélange de légèreté, de cynisme, d’antifascisme de circonstance, qu’un courant très marginal dans le pays accède à des fonctions centrales. La gauche radicale ne compte pas s’arrêter là. Si la droite honteuse continue de la sorte, son destin sera d’assister au duel entre Mélenchon et Le Pen.

Source : Le Figaro 01 /07/2022

10:29 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

jeudi, 30 juin 2022

Bien comprendre ce que Schwab et la clique de Davos nous préparent

20211222035748584.jpeg

Alain Falento Riposte laïque cliquez ici

Il est difficile de développer un argumentaire associant le Forum de Davos, l’U.E, la Covid et le pass sanitaire sans être taxé immédiatement de complotiste ou de conspirationniste d’extrême droite.

Et je dois admettre pour une fois qu’ils ont entièrement raison. En effet il n’y a aucun complot ou aucune conspiration dans cette affaire pour la bonne raison que rien n’est tenu secret. Toutes les informations concernant ces projets sont disponibles pour peu qu’on ait connaissance de leur existence et l’envie de se plonger dedans. Nous sommes devenus tellement insignifiants à leurs yeux qu’ils ne se donnent même plus la peine d’une discrétion minimale.

Edgar Degas disait : « à partir de quarante ans, on a la gueule qu’on mérite ».

Si l’on applique cette maxime à Klaus Schwab, la sanction est terrible. Nous ne sombrerons pas dans la facilité en franchissant le point de Godwin, mais il faut bien avouer que la tentation est grande dans ce cas précis. Surtout quand il est de notoriété publique que Schwab a grandi au sein d’une famille dans laquelle, pour être poli, on n’était pas opposé à l’idéologie du Troisième Reich au-delà du raisonnable.

Klaus Schwab est un vieil allemand de 84 ans, qui arrive tout naturellement en fin de vie. Il est une sorte de caricature de riche retraité germanique, avec toute la morgue qui les caractérise, qui considère que le monde a commencé à sa naissance et se terminera sa mort.

Klaus Schwab n’est autre que le fondateur de Forum de Davos, cet événement international qui a lieu chaque année dans cette station de ski suisse éponyme.

Chaque année, pendant une semaine, l’hyper-classe mondiale (milliardaires, politiciens de haut rang, chefs d’états, représentants de l’U.E, CEO de banques et grands capitaines d’industrie) vient montrer les muscles et rappeler aux prolos qui tient le couteau dans le sens du manche.

Lire la suite

11:50 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Vivement le chaos !

chaos eco.jpg

Pierre-Antoine Delhommais

Le pire n’est jamais certain en économie, mais il est toujours sage et utile de l’envisager afin de pouvoir s’y préparer. C’est ce que vient de faire la Banque de France en présentant un scénario qualifié par euphémisme de « défavorable », reposant sur l’hypothèse d’une prolongation de la guerre en Ukraine. Avec, entre autres conséquences, une envolée supplémentaire et durable des prix de l’énergie et de l’inflation globale (7 % en 2023), mais aussi une récession qui commencerait dès l’automne et se poursuivrait l’année prochaine (– 1,3 % de recul du PIB). Des perspectives d’autant plus inquiétantes que la plupart des experts militaires anticipent un conflit s’installant dans la durée. Si l’on ajoute la menace d’une résurgence de la pandémie et d’un resserrement brutal de la politique monétaire américaine, entraînant jusqu’en Europe une forte hausse des taux d’intérêt, ce sont de très gros nuages noirs qui s’accumulent dans le ciel économique mondial.

La France se trouve extrêmement vulnérable pour faire face à ces temps orageux. D’abord parce que les Français ne sont pas prêts psychologiquement à les affronter après des mois de campagne aux allures de lavage de cerveau. Ensuite parce que le portrait dressé à l’Élysée et à Bercy d’une économie française rayonnante et dynamique, attractive et compétitive est à peu près aussi proche de la vérité que le récit fait par Gérald Darmanin des incidents survenus au Stade de France lors de la finale de la Ligue des champions. Avec une dette atteignant 2 901,8 milliards d’euros, nos finances publiques n’ont jamais été dans un état aussi catastrophique et, avec un déficit annuel dépassant les 100 milliards d’euros, nos échanges commerciaux n’ont jamais présenté un tel déséquilibre. Quant aux commentaires triomphants sur la baisse du chômage, ils doivent être sérieusement relativisés quand on sait que la France détient encore le quatrième taux de chômage le plus élevé (7,3%) parmi les 27 pays de l’Union européenne, devancée seulement par la Grèce, l’Espagne et l’Italie.

Les résultats des élections ont de surcroît indiqué qu’environ 60 % des Français sont convaincus qu’il existe des remèdes miracles pour augmenter le pou- voir d’achat et qu’accroître encore les dépenses publiques dans un pays qui détient le record du monde dans ce domaine est le meilleur moyen de résoudre tous les problèmes. Ou que, enfin, il est possible et souhaitable de ramener l’âge de départ à la retraite à 60 ans quand en Allemagne, où il a été porté à 67 ans, l’idée même de l’abaisser est jugée tellement insensée financièrement qu’aucun parti ne songerait un seul instant à la proposer.

Même si un gouvernement empêché d’agir est aussi un gouvernement empêché de dépenser toujours plus un argent public qu’il n’a pas, la situation de blocage parlementaire n’arrange rien. On finirait presque par souhaiter que le scénario catastrophe de la Banque de France se réalise. Et que, confronté au chaos économique, financier et social, le pays n’ait plus d’autre choix, sous la pression de nos partenaires européens et des marchés, que de se réformer enfin et que les Français cessent de croire si naïvement à tous les mensonges qu’on leur raconte depuis tellement longtemps

Source :Le Point 30/06/2022

 

01:53 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Voitures électriques : et si on relisait « Éloge du carburateur»?

2CV.jpg

Ronan PLanchon

C’est une révolution sans armes ni  barricades qui se profile. Le 8 juin, le Parlement européen a adopté le texte prévoyant l’interdiction de la vente de véhicules thermiques (essence, diesel et hybride) en 2035. À cette date, seules les voitures et camionnettes électriques seront commercialisées sur le marché du neuf. Objectif : viser la neutralité carbone d’ici à 2050.

Oui, mais voilà. Les eurodéputés n’ont, semble-t-il, pas pensé à regarder leurs angles morts. « L’interdiction du thermique, c’est un grand saut dans le vide, et un sabordage industriel », s’est inquiété Luc Chatel, ancien ministre de l’Éducation nationale désormais président de la Plateforme automobile (PFA), au micro de BFM Business. Le monde merveilleux de l’électrique pourrait bien virer au cauchemar, y compris sur le plan environnemental, si de nombreuses questions ne trouvent pas de réponses en 2035, demain donc. Car les batteries sont - pour l’heure - dépendantes du lithium, un métal rare dont les processus d’extraction sont dangereux pour la biodiversité. Et pour ne rien arranger, la Chine a fait main basse sur ce marché.

Par-delà la question écologique, le tout-électrique introduit une question philosophique majeure dans nos vies : celle de la domestication de l’automobiliste. « Trop souvent, les défenseurs du libre marché oublient que ce qui nous importe vraiment, c’est la liberté des hommes. Produire des hommes libres suppose une économie susceptible de favoriser la vertu de l’indépendance », écrivait l’universitaire américain Matthew B. Crawford dans son Éloge du carburateur. Essai sur le sens et la valeur du travail (traduit et publié aux Éditions La Découverte, 2010). Or, à moins qu’émerge dans les prochaines décennies une génération de petits génies de l’électrique, ce dont on peut douter au vu du niveau famélique des écoliers français dans les matières scientifiques, cette économie ne peut que renforcer une forme d’aliénation.

Les moteurs traditionnels, malgré leurs défauts (pollution environnementale et sonore), permettent au bricoleur amateur de résoudre lui-même nombre de problèmes dans son garage, ou au moins de se faire aider par un voisin habile ou un cousin perspicace. L’introduction de l’électronique dans les véhicules a déjà réduit de façon considérable la marge de manœuvre du citoyen, et l’électrique pourrait finir de l’achever. Car avec lui, la voiture de demain devient une sorte de smartphone géant dont seuls les ingénieurs surdiplômés peuvent comprendre les rouages. Pour le plus grand bonheur du fabricant, tout-puissant. En mesure-t-on les conséquences ? Le mouvement des « gilets jaunes » est venu rappeler que le désespoir culturel repose sur une perception de l’impuissance des individus face au développement historique. L’application de l’idéologie managériale à tous les domaines permet, en partie, de comprendre comment nous en sommes arrivés là.

« La génération actuelle de révolutionnaires du management s’emploie à inculquer de force polyvalence et flexibilité aux salariés, et considère l’ethos artisanal comme un obstacle à éliminer », analyse avec brio Matthew B. Crawford. Mais sans doute faut-il remonter plus loin. Depuis que la tradition comme mode de structuration de la vie collective s’est évanouie, notre époque, celle de « l’individualisme radical », selon Marcel Gauchet, ne jure que par le mot « autonomie ». Y compris à l’école où l’enfant est un « petit d’homme érigé en acteur de son propre apprentissage, en constructeur actif de ses savoirs et de ses compétences », écrit le philosophe. Avec le succès que l’on connaît : la perspective individuelle façonnée par Rousseau a cédé sa place, trois siècles plus tard, à un individualisme paresseux, sans surmoi, sans exigence avec lui-même.

Aujourd’hui, nous ne tolérons plus des politiques qu’ils contrarient nos désirs, encore moins qu’ils nous envoient à la guerre ou faire  la révolution, mais fermons les yeux quand les entreprises de la Silicon Valley récoltent nos données.
Nous n’acceptons plus de consacrer une partie de notre dimanche  dans un bureau de vote mais exigeons que nos courses soient livrées instantanément. Alors, comment s’étonner qu’en sacrifiant une partie de notre liberté sur l’autel de l’environnement, nous foncions tête baissée vers un monde dans lequel nous risquons de perdre l’un et l’autre ?

Source : Le Figaro 29/06/2022

01:33 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mercredi, 29 juin 2022

Cette pénurie de gaz russe qui vient

gaz.jpg

Bertille Bayart

Il y a tout juste quarante ans, le projet de gazoduc eurosibérien semait la zizanie dans l’Otan. A la suite de la loi martiale imposée à la Pologne du général Jaruselski fin 1981, Ronald Reagan dégainait contre l’urss en juin 1982 l’arme des sanctions économiques, y compris extraterritoriales. Interdiction fut faite aux entreprises américaines, et aux entreprises européennes utilisant des technologies américaines, de fournir les équipements nécessaires à la construction du premier gazoduc destiné à acheminer le gaz soviétique en Europe de l’Ouest.

L’initiative américaine déchaîna la fureur des Européens, décidés à mener à bien ce simple «projet commercial», «dans le courant traditionnel des échanges qui doivent concourir au maintien des relations pacifiques, surtout sur le territoire de l’Europe », expliquait à la presse François Mitterrand.

Le président français, Helmut Schmidt et même Margaret Thatcher se rebellèrent contre Reagan. Jean-Pierre Chevènement, ministre de l’industrie, gagna ses premiers galons souverainistes. Au nom de «l’indépendance nationale» et contre «l’impérialisme», il annonça la réquisition de Dresser France, filiale d’un groupe américain, sommée par la France de fournir à Moscou les compresseurs nécessaires à la mise en service du gazoduc. En novembre 1982, un compromis fut trouvé : « Les Européens restreindraient leurs importations depuis l’Union soviétique à 30 % de leurs achats de gaz » raconte Daniel Yergin dans The Price.

Le combat des Européens pour la diversification de leur approvisionnement énergétique et leur souveraineté a ouvert la porte de l’Ouest au gaz soviétique. Le plafonnement à 30% des achats est tombé en même temps que l’URSS. Trente ans après cet incident diplomatique, le patron de Gazprom résumait ,ainsi abruptement la nouvelle donne : « Surmontez votre peur de la Russie, ou manquez de gaz. »

Le piège gazier s’est refermé sur l’Union européenne. Étape par étape, Vladimir Poutine ferme les robinets. En 2021, Gazprom a commencé par cesser ses ventes sur le marché spot, se contentant d’honorer ses contrats de long terme. Puis l’entreprise a arrêté de remplir ses stockages allemands. Puis elle a stoppé ses livraisons dans cinq pays récalcitrants à son exigence de paiement en roubles. Dernière étape en date : au nom d’un compresseur occidental - encore ! - qui n’a pas été livré par Siemens, ce sont les approvisionnements au travers du gazoduc NordStream 1, vers l’Allemagne et au-delà, vers la France, qui n’ont plus lieu.

Au long de quatre décennies, Gazprom s’était construit une réputation, anesthésiante pour ses clients, d’entière fiabilité. Aujourd’hui, la coupure du gaz russe n’est «plus inconcevable», constatait lundi sur CNBC Jeffrey Schott du Peterson Institute.

Or, il faut être réaliste : il n’y a pas d’alternative. En tout cas pas d’ici l’hiver prochain. Il n’existe aucun scénario dans lequel l’Europe trouverait auprès d’autres fournisseurs les quantités de gaz que le Kremlin peut décider de ne plusdu tout lui vendre à travers ses tuyaux. L’activisme diplomatique dans les émirats n’y suffira pas. La « politique du pique- assiette », selon la formule de Thierry Bros, professeur à Sciences Po, consistant au prix fort sur le marché des cargaisons destinées à d’autres, aura ses limites : la Chine déconfinée surenchérira. Les infrastructures seront insuffisantes : on ne pourra pas couvrir les frontières maritimes de l’Europe de terminaux de regazéification dans le temps imparti. Allemagne, Pologne, France, Italie, Grèce… il existe déjà plus de projets de terminaux flottants (FSRU) que d’équipements mobilisables (neuf dans le monde à fin 2021 selon les données du GIIGNL). Les chantiers navals - chinois, soit en dit en passant – sont à bloc : un terminal neuf commandé aujourd’hui sera livré... en 2026.

Les calculettes sont sorties. Maintenant que la coupure de gaz russe n’est plus une hypothèse d’école, les chiffrages réalisés au cours de l’hiver, évoquant  une récession de 3 % en Allemagne par exemple, paraissent bien optimistes. Berlin redoute un effet domino à la fois financier - si un grand fournisseur était poussé à la faillite - et industriel. La rupture d’approvisionnement peut «casser» les installations, sidérurgiques notamment, qui ne doivent jamais tomber en température. À moyen terme, l’aléa énergétique peut devenir un facteur de délocalisation.

Pour la première fois depuis la pénurie de charbon qui mit l’industrie britannique en croix pendant un mois en 1946,une rupture d’un approvisionnement énergétique physique, qu’aucun mécanisme de prix et de marché ne pourra résoudre, est possible. Il a pourtant fallu que les patrons des trois grands énergéticiens, Engie, TotalEnergies et EDF, signent une tribune commune dimanche pour que le sujet devienne un thème de débat public en France et pour qu’un appel aux économies soit enfin lancé.

Source : Le Figaro 19/06/2022

11:29 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mardi, 28 juin 2022

Tocsin

clochez.jpg

Jean-Michel Salvator

C’est un scénario qui semble aujourd’hui inimaginable en France en plein été. L’Allemagne pourrait manquer de gaz cet hiver. Notre voisin dépend pour 35 % de sa consommation du gaz russe. Or Vladimir Poutine a ordonné de réduire drastiquement les livraisons. Impossible de compenser avec d’autres pays producteurs ou avec d’autres énergies. Si les importations russes baissaient encore, l’Allemagne risque d’être à sec de gaz cet automne pour faire tourner son économie et chauffer sa population. Berlin n’exclut pas de fermer des usines avec les conséquences sociales qu’on imagine. « Ce serait catastrophique. Nous ne parlons pas de deux jours ou de deux semaines, mais d’une longue période », expliquait le ministre de l’Économie Robert Habeck la semaine dernière.

La crise qui menace est d’une gravité exceptionnelle. On en a peu parlé parce que les Français avaient la tête ailleurs avec les législatives. Notre situation est aussi moins critique grâce au nucléaire. Mais l’inquiétude monte sur nos ressources. D’abord, parce que la moitié de nos centrales sont en ce moment à l’arrêt pour révision. Ensuite, parce que la sécheresse complique la production d’électricité des barrages hydrauliques. Enfin, parce que nous sommes très en retard sur le renouvelable : nous produisons quatre fois moins d’énergie solaire éolienne que l’Allemagne. Élisabeth Borne a bien demandé aux administrations et aux entreprises de réduire leur consommation de 10 % il y a quelques jours. Mais ce sont bien les dirigeants des trois énergéticiens français TotalEnergies, EDF et Engie qui ont déclenché une prise de conscience en sonnant le tocsin. Ils se font pressants quand ils demandent aux Français de réduire leur consommation : « L’effort doit être immédiat, collectif et massif. Chaque geste compte », insistent ces trois responsables qui sont en temps normal de redoutables concurrents. Faut-il que la situation soit préoccupante. Pour faire face, la France comme d’autres pays européens (l’Allemagne, l’Autriche et les Pays-Bas) vont rouvrir provisoirement leurs centrales à charbon dont le bilan carbone est exécrable. Une décision sacrilège. Mais a-t-on le choix ?

Source : édito du Parisien 28/6/2022

02:05 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

lundi, 27 juin 2022

Un article sur le livre "Jean Picollec l'atypique" dans le quotidien Présent

couv j picollec site.jpg

Jean Picollec, bien plus qu’un éditeur !

Jean Ernice,

La chronique de Livr'arbitres cliquez là

DOIT-ON VRAIMENT présenter Jean Picollec ? Ce nom, nous sommes nombreux à le connaître, notamment chez les lecteurs de Présent ! Il faut dire que l’homme a édité tant de livres qu’on a forcément tenu en main à un moment ou un autre un ouvrage dirigé par le vaillant Breton. Pourtant, il serait réducteur de ne s’arrêter qu’à la (riche !) carrière d’éditeur de Jean Picollec.

Passé à la question par Philippe Randa, Monsieur Picollec revient sur sa vie, on serait tenté d’écrire ses vies tant il y a de facettes du personnage à découvrir. Il y a tout d’abord l’homme, né en 1938 au Maroc alors sous protectorat français, mais dont toutes

les racines sont bretonnes avec des aïeux originaires de Concarneau. Jean Picollec apprend le français à l’école, mais c’est la langue bretonne qu’il utilise avec ses grands-parents. Alors que tout le prédestine à être marin, Picollec étudie l’histoire, devient lauréat du concours général, puis file à la Sorbonne, là-bas il découvre Paris et croise un certain... Lionel Jospin ! D’autres rencontres se font à l’époque, Alain Jamet ou encore Jean-Marie Le Pen deviennent des familiers de Picollec. Il partage avec eux le rejet du communisme, notamment après les événements de Budapest en 1956.

Engagé chez Larousse, Picollec ne soutiendra finalement pas sa thèse sur l’autonomisme breton pendant la Seconde Guerre mondiale par manque de temps. Son attrait pour la politique se confirme par un engagement à Ordre nouveau à l’invitation de François Duprat.

Philippe Randa revient également sur la passion bretonne de Picollec et sur le fait de s’être présenté aux côtés d’un personnage aussi atypique que reconnu, Jean-Edern Hallier. Le fantasque essayiste vaudra bien quelques soucis à son ami Picollec, quand la police pense que l’éditeur fait partie de ses ravisseurs...

Après son passage chez Larousse, Picollec fonde les éditions Alain Moreau dont il est la principale cheville ouvrière. Pour cette maison il édite Pierre Péan, Henry

Coston ou encore Jean Montaldo. Après six ans d’association avec Alain Moreau, Picollec prend son envol en 1978 et ouvre sa propre maison d’édition qui porte tou- jours son nom. Il édite tout au long de sa carrière des livres engagés, n’hésitant pas à publier la défense de Klaus Barbie écrite par maître Vergès.

Bref, un bel hommage à un passeur d’histoire, un fidèle (en amitié comme en politique). Rendons grâce à Philippe Randa et Roland Hélie (éditeur et préfacier de l’ouvrage) d’avoir eu l’initiative sympathique d’éditer cet ouvrage, troisième de ce type après l’entrevue avec Roger Holeindre menée par Arnaud Menu cliquez ici ou encore celle de Carl Lang réalisée par Jean-François Touzé cliquez là.

Philippe Randa, Jean Picollec l’atypique, Synthèse nationale, 2022, 328 pages, 29 euros. cliquez ici

22:58 Publié dans Livres, Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Sortir du flou

Threard-.jpg

Yves Thréard

Entre deux voyages à l’étranger, Emmanuel Macron a donné ses instructions à Elisabeth Borne. La première ministre est non seulement confirmé dans ses fonctions, mais elle est en plus chargée de lui faire des propositions pour l’avenir et de lui suggérer des noms pour un nouveau gouvernement. Lourde responsabilité qui montre que le locataire de Matignon peut être plus qu’un exécutant, davantage qu’un collaborateur. Depuis l’instauration du quinquennat, on avait perdu l’habitude. Peut- être est-ce aussi le signe que le chef de l’État ne sait trop sur quel pied danser avec la nouvelle Assemblée nationale ! Pendant qu’il s’occupe des affaires du vaste monde, à elle, donc, de régler les problèmes domestiques.
On peut gloser à l’infini sur la manière, mais il est effectivement urgent que la France sorte du flou sur le fond. Alors que, avec le retour de l’inflation, une grave crise économique est à redouter, personne ne comprendrait que le pouvoir exécutif tergiverse ou se perde dans des considérations fumeuses et hors sujet. Aussi n’a-t-il pas mieux à faire que de vouloir inscrire le droit à l’IVG dans la Constitution ? À l’inverse des États-Unis, celui-ci n’est nullement menacé chez nous et cela ne correspond à aucune revendication. Ainsi Emmanuel Macron, en quête de majorité et d’unité, est-il bien cohérent quand il refuse d’emblée de travailler avec les députés du RN ou de La France insoumise ? Comment peut-il affirmer cela alors qu’il a répété ce week-end « être à l’écoute du message qui a été envoyé et traduit dans les urnes aux élections législatives»? L’avertissement reçu lui interdit de continuer à jouer les Dr Jekyll et Mr Hyde.

Au lieu de chercher à sceller d’improbable coalitions, Emmanuel Macron serait bien inspiré de préparer des mesures utiles. Des réformes qui échappent sur surcroît au « quoi qu’il en coûte » alors que la dette publique flirte avec les 3 000 milliards d’euros. Est-ce le cas du projet de loi sur le pouvoir d’achat ? Le doute est permis. Sur les retraites comme sur l’école et l’hôpital, que souhaite-t- il exactement ? Certes les intentions existent, mais le flottement est patent, d’autant que le gouvernement reste à constituer. Comment trouver des majorités dans ces conditions ? Élisabeth Borne a du pain sur la planche...

Source : Le Figari 27/6/2022

19:04 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

dimanche, 26 juin 2022

Ceux qui récusent l’existence de deux blocs iront dans le mur

fabrice.jpg

Lucide comme toujours, Alain de Benoist nous livre ici une réflexion pertinente et fort éloignée des clichés et autres niaiseries que l’on a pu entendre ces derniers temps avec les élections. Il n’y a plus, nous dit Alain de Benoist de droite et de gauche, mais une réelle lutte des classes entre la bourgeoisie et le peuple. Et de nous dresser un panorama de cette France actuelle où les tensions ne feront qu’augmenter. Pour quel final ?

Lire la suite ICI

07:37 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

samedi, 25 juin 2022

Trop d’immigration pour 65% des Français

chard nn.jpg

Guy Denaere

CNews a publié ce jeudi un sondage de l’institut CSA : 65 % des Français estiment qu’il y a trop d’immigration en France. Une proportion qui monte à 100 % des personnes interrogées qui se disent RN ou Reconquête, et qui descend à 7 % chez celles qui se disent PS.

S’il y a « trop » d’immigration, ce n’est pas au sens où l’on dit fautivement « c’est trop bien », non, il s’agit bien d’un excès, d’un événement négatif. A quoi les Français jaugent-ils ce trop ? Le sondage ne le dit pas. Il y a d’abord l’insécurité, qui n’est pas un sentiment mais qui se décline, concrètement, jour après jour, dans les violences dont on n’a qu’un écho très affaibli dans les grands médias. Violence à l’égard des personnes, violences à l’égard des forces de l’ordre : un policier agressé samedi 18 juin à Saint-Ouen, un commissariat attaqué le lendemain à Champigny-sur-Marne, deux policiers municipaux violemment agressés mardi 21 dans la cité Gabriel-Péri (Saint-Denis) par une dizaine de personnes après le contrôle d’un guetteur... Mais aussi une violence environnante : au mois de mai, par deux fois, des bagarres avec machettes et couteaux ont éclaté à Noisy-le-Sec devant l’école maternelle Petit-Prince (sur quelle planète vit-on ?), un « jeune ensanglanté » a même tenté de se réfugier dans l’école en pleine journée... Une insécurité qui croît en Seine-Saint-Denis et en région parisienne, mais tout autant en province qu’au cœur de Paris : Rachida Dati propose de clôturer le Champ-de-Mars et de le fermer pendant la nuit tellement la situation y est hors de contrôle.

Les sondages sur l’insécurité donnent d’ailleurs des chiffres proches de celui sur l’immigration : selon un sondage Ifop pour Sud Radio (3 juin dernier), 69 % des personnes interrogées estiment que « l’insécurité a augmenté » ; en septembre 2020, 70 % des Français jugeaient justifié le terme « d’ensauvagement » employé par Darmanin pour qualifier la violence et la délinquance.

Il y a ensuite, pour expliquer ce « trop d’immigration », le Grand Remplacement à l’œuvre. Là encore, croisons les sondages : 67 % de Français se disaient inquiets d’un « grand remplacement » en octobre dernier (sondage Harris Inter-active pour Challenges). Femmes voilées et hommes barbus, populations exogènes majoritaires et qui font sentir aux Blancs qu’ils ne sont pas les bienvenus dans le quartier, ou dans l’établissement scolaire, ou dans la rame de métro, préférence étrangère, etc., chacun de nous en connaît les manifestations.

Mais pourquoi ces 65 % de Français n’ont-ils pas donné 65 % des suffrages à Marine Le Pen et Eric Zemmour lors des présidentielles, ou aux candidats RN et Reconquête lors des législatives ? Le barrage psychologique est solidement ancré dans les consciences depuis les années 1980 : quoi qu’on vive au quotidien, il ne faut pas voter « extrême droite », c’est mal. Comme le barrage « républicain », ce barrage-là n’en finit pas de céder. Il explique sans doute en partie ce mystère du vote et de l’abstention qui ne convertit pas en élection une idée ou une expérience.

Dessin de Chard

Source Présent, 25/6/2022

01:26 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

vendredi, 24 juin 2022

Martin Hirsch, le Caligula de la santé

phpRdpMTB.jpg

Il fait partie de ces bobos exécrables, énarque de formation, qui vont casse-croûter bien à l’abri dans le secteur public. Martin Hirsch est un quasi étalon de cette engeance qui gangrène ce pays, incapable de voir la réalité en face et qui, dès qu’un problème se présente, prend illico la fuite. Courage fuyons. François Monestier, avec son talent habituel étrille ce guignol qui malheureusement va trouver à se recaser dans un comité Théodule quelconque et tel un Mélenchon du pauvre, continuer d’être rémunérer par les contribuables français.

Lire la suite ICI

Source : Présent 24/6/2022

12:11 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |