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mercredi, 03 novembre 2021

L’impasse migratoire

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Yves Tréard

Ils sont afghans, syriens, irakiens ou iraniens pour la plupart d’entre eux. Arrivés clandestinement en Europe, ils convergent par dizaines de mil- liers vers les côtes françaises de la mer du Nord et de la Manche. Au péril de leur vie, sur de petites embarcations de fortune, ils tentent de rejoindre l’Angleterre. Un pays dont ils ont fait leur eldorado, mais qui ne veut pas les accueillir. Sous aucun prétexte. C’est donc à la Fran- ce de trouver la solution à cette impasse migratoire. En vain. Cela fait des années que cela dure et que Londres ne respecte pas ses engagements, y compris financiers, pour l’aider.

On peut, certes, déplorer l’attitude de la « perfide Albion ». Le Brexit n’y est toutefois pour rien. Les Britanniques n’ont jamais voulu intégrer les accords de Schengen pour mieux se protéger, précisément, de l’immigration illégale.

La responsabilité de l’Union européenne est en revanche pleine et entière. Aussi longtemps qu’elle ne saura pas contrôler ses frontières communes, qu’elle ne s’en donnera pas les moyens efficaces, ses États membres seront exposés à tous les courants d’air de la libre circulation des personnes.

En attendant, à cinq mois de la présidentielle, le pouvoir exécutif ne veut surtout pas que le débat s’enflamme. Sous la pression de militants associatifs en grève de la faim et pour éviter qu’une nouvelle « jungle » s’installe sur le littoral, il a décidé d’héberger à ses frais - aux frais du contribuable, donc - tous les clandestins qui se présenteraient sur place. Une décision on ne peut plus électoraliste pour acheter la paix. Elle ne fait pourtant que traduire l’impuissance française, notamment de ce gouvernement, face à l’immigration clandestine.

Elle signe une défaite sur le terrain et ne garantit certainement pas une victoire dans les urnes...

Source : Le Figaro 03/11/2021

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Une intéressante enquête de la Fondation Jean Jaurès

 

 

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Robert Spieler

Après une “radioscopie” publiée par l’Ifop la semaine dernière, la Fondation Jean-Jaurès se penche sur l’électorat d’Eric Zemmour. Cette étude est particulièrement significative et intéressante car un panel important a été sondé : 5 025 personnes pour l’Ifop et 16 000 électeurs potentiels pour Ipsos, alors qu’un sondage classique concerne en moyenne 1 000 à 1 500 personnes. A priori, la marge d’erreur est donc faible. A en croire cette étude, le quasi-candidat dispose d’un très solide ancrage, parvenant à rassembler plusieurs catégories de la population, réalisant des scores « relativement proches, quel que soit l’âge des électeurs, de 13 % chez les moins de trente-cinq ans à 17 % chez les plus de soixante ans », écrit la Fondation Jean-Jaurès, qui ajoute : « Il réalise des scores relativement proches également entre les principales pro- fessions, ce qui n’est pas le cas de Marine Le Pen. Il recueille aujourd’hui à peu près autant de voix chez les ouvriers (14 %) que chez les cadres et professions intellectuelles supérieures (16 %), de même qu’il obtient à peu près le même score chez les détenteurs d’un 2e cycle (14 %) que chez les électeurs n’ayant pas le bac ». Son électorat, compact, paraît particulièrement déterminé, 64 % de ses électeurs se disant sûrs de leurs choix, des chiffres proches de ceux de Jean-Luc Mélenchon (63 %) ou d’Emmanuel Macron (66 %). « 57 % de ses électeurs pensent qu’il sera qualifié pour le second tour et élu » et « 83 % d’entre eux estiment qu’il a l’étoffe d’un président de la République », un taux d’adhésion particulièrement fort.

Autre enseignement très intéressant : ses électeurs sont littéralement obsédés par l’immigration (75 %) et la délinquance (51 %) — respectivement 46 points et 24 points au-dessus de la moyenne, et ne se préoccupent guère de thématiques telles que l’environnement (12 %) ou les iné- galités sociales (7 %). 96 % pensent que l’islam est une menace pour la République (mais la République n’est-elle pas déjà en elle-même depuis plus de deux siècles une menace pour la pérennité et le rayonnement de la France ?) et 98 % qu’il faut fermer davantage la France sur le plan migratoire, observe la Fondation Jean-Jaurès, plus que l’électorat mariniste, davantage focalisé sur les problèmes sociaux, tels le chômage ou le pouvoir d’achat. Les fondations du vote Zemmour sont donc apparemment très solides, mais il accuse également de sérieuses faiblesses qui peuvent l’empêcher de l’emporter au second tour. Il y a ce que les Anglo-Saxons nomment le « Radical Right Gender Gap », soit le peu d’adhésion que suscite l’extrême droite auprès de l’électorat féminin, et stratégiquement Marine Le Pen a raison, de son point de vue, de “taper” sur la misogynie supposée d’Eric Zemmour. Les Françaises de moins de 35 ans ne sont que 8,2%àle soutenir (soit 10 points de moins que les hommes du même âge). Une réelle difficulté pour Éric Zemmour, qui continue de se dire « contre la parité ». Autre faiblesse mesurée par l’Ifop : « compte tenu de son positionnement plus libéral, Éric Zemmour ne parvient pas à capter la frange la plus populaire du lepénisme : la candidate du RN parvient à conserver dans son giron l’essentiel de ses ex-électeurs ouvriers (74 %) ou employés (71 %) ». Autre point à relever : 70 % des Français estiment qu’il n’a pas l’étoffe d’un président de la République (dix points derrière Marine Le Pen), un chiffre cependant assez peu inquiétant pour Zemmour qui devrait pouvoir aisément terrasser la plupart de ses adversaires lors des débats de l’élection présidentielle, du fait de sa faconde, de sa présence, de son culot et de son sens de la répartie. Il sait dire habilement ce que beaucoup de Français ont envie d’entendre.

Autre élément relevé par l’Ifop : y a-t-il aujourd’hui une surreprésentation du vote zemmourien dans les différents sondages publiés par la presse ces derniers jours ? En effet, « près d’un quart (23 %) de ceux qui déclarent s’intéresser beaucoup à la politique le choisissent pour candidat, contre seulement 9 % de ceux qui affirment au contraire ne pas s’intéresser à la politique », notent les auteurs. Comment évolueront les chiffres quand ceux qui se désintéressent aujourd’hui de l’élection, s’y intéresseront davantage ? Mystère...

Le dossier Zemmour de la Fondation Jean-Jaures, à voir  ICI

Source : Rivarol 03/11/2021

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mardi, 02 novembre 2021

Pierre Sidos, l’homme et ses œuvres très françaises

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Francis Bergeron

Les très remarquables Cahiers d’histoire du nationalisme publient un numéro consacré à Pierre Sidos (1927-2020), personnage peu connu en dehors de la sphère très politique et très engagée. Cet homme a pourtant largement participé à l’animation de la politique française pendant la seconde moitié du XXe siè- cle. Il l’a fait à travers les organisations successives Jeune Nation (1947-1958), Parti nationaliste (1958-1959), Occident (1964-1968), et L’Œuvre française (1968- 2013). Notons tout de suite que toutes ces organisations disparurent non pas de leur « belle mort », ou faute d’adhérents et de militants, mais du fait de dissolutions ju- diciaires des gouvernements successifs. De ce simple point de vue, il y a une sorte de continuité politique assez spectaculaire chez Pierre Sidos, et il y a l’affirmation d’un intéressant radicalisme.

Franck Buleux, à qui l’on doit cette étude parfaitement documentée, est un passionné du régionalisme normand (il préside la Société des écrivains normands), un peu dans l’esprit des travaux de Jean Mabire. Il est aussi l’auteur de quelques biographies (Savitri Devi, Jacques de Mahieu, Jean-Pierre Stirbois, Pierre Poujade). Par ailleurs, il publie simultanément, chez le même éditeur, un ouvrage collectif dont il a assuré la direction : Pourquoi Eric Zemmour ?, qui, comme son titre l’indique, apporte un soutien... radical au journaliste de CNews. La Normandie, Zemmour, des biographies de contemporains, nous sommes loin, à première vue, des centres d’intérêt très profilés sur un objectif politique militant, qui étaient ceux de Pierre Sidos.

Johnny Hallyday et Richard Bohringer

L’éclectisme des thèmes explorés par Buleux ne signifie pas pour autant un survol superficiel. Ce cahier sur Pierre Sidos est par exemple un modèle du genre : on y trouve une documentation photographique abondante, une chro- nologie sur six pages, qui permet de s’y retrouver dans la vie agitée de Pierre Sidos et de son clan familial, et quantité d’informations peu connues, comme l’histoire de sa candidature avortée à l’élection présidentielle de 1969, ou encore le texte de Pierre Vial, ancien de Jeune Nation, consacré à l’engagement de Johnny Hallyday et de l’acteur Richard Bohringer au sein du mouvement que dirigeait Sidos.

De toute la série des Cahiers, celui-ci est peut-être le meilleur par le caractère totalement novateur du thème traité. Il n’existait en effet à ce jour, a notre connaissance, aucune étude de fond sur ce courant activiste, qui avait ses spécificités, aucun travail important abordant sous l’angle purement historique le parcours de Pierre Sidos et, au-delà, celui de sa famille, de son père et de sa mère, de ses quatre frères, tous patriotes français, engagés parfois dans des camps opposés.

Voici d’ailleurs un thème qui mériterait d’être raconté, celui de la famille Sidos, prise dans sa globalité, cette somme d’héroïsmes au service de la patrie : Jean Sidos qui meurt au combat en 1940, Pierre et Jacques Sidos condamnés en 1944 et emprisonnés longuement en raison de leur appartenance au Francisme, François Sidos engagé dans le camp opposé, les Forces françaises libres, Henri Sidos tué en Algérie en 1957...

Des sagas familiales qui restent à écrire

Peut-on définir comme patriotes des hommes qui ont éventuellement choisi des camps différents, y compris ce- lui de la collaboration, et dont les engagements leur ont parfois coûté la vie ? Très certainement. Cette fratrie nationaliste voulait accomplir son devoir. Mais, dans certaines périodes troublées, le plus difficile n’est pas, pour une âme bien née, de faire son devoir, mais de savoir quel est son devoir. Beaucoup de familles de patriotes ont connu de telles affres. On pense aux d’Astier de La Vigerie (un communiste, un gaulliste, un royaliste), aux Vaugelas (un chef de la Milice, un Waffen SS, un FFL... ). Des situations de cette nature ont été nombreuses. L’endroit où se trouvaient les jeunes nationalistes au moment de la défaite de 1940 a souvent déterminé le camp choisi. Ce sont autant d’épopées, de sagas familiales qui restent à écrire. Un prochain Cahier d’histoire du nationalisme, peut-être

Source : Présent 30/10/2021

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13:09 Publié dans Les Cahiers d'Histoire du Nationalisme, Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

dimanche, 31 octobre 2021

Un monde sans fin

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samedi, 30 octobre 2021

Ces poisons qui rongent notre démocratie

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Ivan Rioufol

La France ne peut, décemment, donner des leçons de démocratie. Idem pour l’Union européenne (UE). Les « élites » françaises et bruxelloises tordent le nez, ces jours-ci, sur la Hongrie de Viktor Orban : le premier ministre est accusé d’avoir aboli les contre-pouvoirs et de se cabrer, avec la Pologne, contre l’ « État de droit » décrété par l’UE. Mais notre Assemblée nationale est elle-même devenue la caricature d’une représentation populaire. L’autre nuit, la possibilité pour le gouvernement de reconduire le passe sanitaire jusqu’au 31 juillet 2022 a été votée en présence de 261 parlementaires sur 577 : 55 % des députés n’ont donc pas jugé utile de venir défendre des libertés. Or elles sont malmenées par le nouvel hygiénisme d’Etat qui rêve d’une société infantilisée où chacun serait numériquement identifié et suivi. Les députés ? Des obligés de l’Exécutif.

Le chœur médiatique prédit une campagne présidentielle autour du pouvoir d’achat. Le sujet est assurément une préoccupation pour les gens. Mais le choix du gouvernement de distribuer une « indemnité d’inflation » de 100 euros aux 38 millions de Français qui gagnent moins de 2 000 euros net par mois est une désinvolture supplémentaire venant d’un pouvoir déconnecté. Une crise sociale ne s’achète pas seulement avec
de l’argent ; l’aumône est insultante. Cela fait trop longtemps que la société subit une « cascade de mépris » (Mirabeau). Rien n’a changé depuis 1789. Lire François Garçon (1) : « La France du XXIe siècle vit encombrée d’archaïsmes d’Ancien Régime. » Le point de rupture est atteint avec la macronie hors sol. « L’Assemblée, élue en 2017, est probablement la plus élitiste socialement depuis plus d’un siècle (...) », dit le sociologue Étienne Ollion (Libération, lundi).

La France est malade d’avoir été réduite à une démocratie d’apparence: une oligarchie a marginalisé la classe moyenne. Cette dernière représente environ 50 % de la population. Or elle a disparu (1 %) de l’hémicycle du Palais Bourbon, sans même parler du Sénat. L’Union européenne se moque pareillement des peuples quand ils réclament la maîtrise de leurs lois. Les Hongrois et les Polonais sont menacés de sanctions par Bruxelles parce qu’ils osent faire prévaloir leurs règles sur celles décidées par des apparatchiks non élus. Orban ne manque pas d’arguments quand il accuse l’Europe, samedi, de se « comporter avec nous et les Polonais comme avec des ennemis ». Le Hongrois compare cette politique impérialiste à la « doctrine Brejnev », qui imposait le communisme aux pays de l’Est sous tutelle soviétique. L’UE étouffe les nations renaissantes.

Le rappeler : les Français, consultés en 2005 par référendum, ont refusé à 55 % d’avaliser la Constitution européenne qui prétend chapeauter les États. L’annulation de leurs votes, avalisée dans l’entre-soi des « élites » en 2007 par le traité de Lisbonne, délégitime les prétentions de Bruxelles à imposer ses « valeurs », c’est-à-dire l’ouverture à l’Autre, la visibilité des minorités (notamment LGBT), la «diversité» culturelle. Frédéric Rouvillois le note (Le Figaro, 25/10) : le principe de primauté du droit européen ne figure pas dans les traités de Rome de 1957, socle de l’Europe contemporaine ; les juges l’ont introduit « en catimini ». C’est aussi en 2003, à l’initiative de Romano Prodi, président de la Commission européenne, que les bases d’une Europe multiculturelle ont été jetées par un « groupe de Sages », dans le dos des peuples, avec un « Dialogue entre les peuples et les cultures de l’espace euro-méditerranéen». La «démocratie» bruxelloise est une blague.

Dévoiement

Le désintérêt collectif porté à la défense des libertés individuelles, mises en cause par le confinement puis le passe sanitaire renouvelé, accentue le dévoiement de la démocratie française. L’absentéisme des députés lors du vote prolongeant l’état d’urgence est le reflet d’une apathie de la société. La progression de l’abstention, redoutée pour avril 2022, est un autre symptôme. L’hygiénisme d’État, cette nouvelle idéologie imposée par Macron le 12 juillet dernier, a été rendu implacable grâce à l’effacement des contre-pouvoirs, à la dramatisation de la contagion du Covid, à la diabolisation des opposants à cet ordre sanitaire. Or, derrière sa prétention à protéger d’un virus, cette quête de pureté contient les germes d’un possible totalitarisme, soft et dépolitisé. Ce régime liberticide est à l’œuvre en Chine communiste. En France, la surveillance collective, la dénonciation citoyenne, la ségrégation civique, l’intrusion de l’État dans

L’intimité des vies sont les premières régressions. L’Assemblée vient de voter, en violation du secret médical, la possibilité pour les chefs d’établissement d’accéder au statut vaccinal des élèves. Rares sont les parlementaires qui, comme Loïc Hervé mardi, osent dire : « Pour nous, le Sénat doit etre la Chambre qui restaure les libertés des Français ».

Les médias «progressistes» ne sont plus, eux-mêmes, à la hauteur de leur mission de défense des libertés d’opinion et d’expression. Lundi, sur le site de Mediapart, près de 200 journalistes avaient déjà signé un appel à «invisibiliser» les personnes «prônant des idées fascistes, racistes, xénophobes (...)», etc. Se prétendant «respectueux des valeurs démocratiques », ces censeurs appellent, sans le nommer, à faire taire Éric Zemmour et à dénoncer ceux qui lui donnent la parole. Or ce sectarisme et cette intolérance n’ont pas été dénoncés par les sociétés de rédacteurs. Elles étaient plus réactives quand il s’agissait de rappeler à l’ordre des confrères trop libres ou impertinents. Pareillement, l’accusation moutonnière en complotisme et en racisme, réservée par les médias à ceux qui avalisent, à la suite de Renaud Camus, le constat d’un «grand remplacement » en cours de la population européenne se révèle infondée: un sondage Harris Interactive publié par Challenges montre que deux tiers des Français s’inquiètent fortement de ce phénomène. Le déni du réel va de pair avec la démocratie sous surveillance.

La droite gagnante... peut perdre

Le politiquement correct est en miettes. Ses mensonges ne peuvent plus cacher l’état du pays. La gauche dissimulatrice en paie le prix : elle est balayée par la droite dont se réclament désormais 37 % des électeurs, contre 20 % pour la gauche (Le Figaro, mercredi). Mais la droite, rongée par ses divisions, est capable de perdre...

(1) France, démocratie défaillante, L’Artilleur.

Source : Le Figaro 29/10/2021

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vendredi, 29 octobre 2021

Debout les damnés de la terre

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La démocratie, ce n’est pas d’écouter et de comprendre les plus précaires, mais de se souvenir que c’est le peuple, en tant que communauté politique, qui décide.

 L’édito de Natacha Polony dans Marianne 28 :10/2021

Lire la suite ICI

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jeudi, 28 octobre 2021

Face au prétendu modèle social : la corporation et le solidarisme

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Jean-Gilles Malliarakis L'Insolent cliquez là

Le texte ci-dessous tend à répondre à une question formulée à propos de la corporation, sur laquelle j'avais d'abord été invité à écrire un article dans la revue Synthèse nationale : "de quoi parle-t-on" ? À la suite de quoi le directeur de cette revue avait programmé en 2020, juste à l'époque où tout a été arrêté en France par le confinement, une conférence qui n'a été prononcée que le 9 octobre 2021 (cliquez ici), et dont le thème "Solutions corporatives" comportait un indispensable point d'interrogation…

Il se trouve que, comme on le verra, quelques jours plus tôt, Éric Zemmour avait jeté tel un courageux pavé dans la mare, une condamnation du fameux modèle social français, supposé généralement tabou, sans indiquer cependant quels types de solutions il préconisait lui-même.

Je tiens à souligner en préambule, que, de mon point de vue la réponse que l'on va lire résulte d'une préoccupation qui a habité toute la vie militante de son rédacteur. On peut résumer en disant qu'il s'agit "d'arracher le Social à la gauche". On lira donc ci-dessous une sorte d'introduction à une théorie qu'on appellera "solidariste". On entendra par ce mot, la volonté de combattre la lutte des classes. La corporation s'y attache dans l'entreprise comme dans le métier. Elle s'oppose aussi bien à ce que cherchent à attiser les communistes, et la CGT, mais également aux calculs de la technocratie et d'une certaine finance à courte vue.

Texte de la conférence du 9 octobre 2021.

Il m'est agréable de faire part ici de mes idées sur le thème de la Corporation, dans le cadre du cercle de Synthèse nationale.

Je remercie le camarade Roland Hélie qui m'avait invité à m'exprimer devant vous pour le 4 avril 2020. Et puis s'est développée la crise du Covid, et le confinement a tout empêché.

  1. Le sentiment d'enfreindre un interdit

Cela m'est agréable aussi parce qu'au rythme où vont les choses nous allons bientôt entendre M. Attal, M. Véran ou M. Dupont-Moretti nous expliquer que l'idée corporative, en elle-même, doit être considérée comme contraire aux principes de la république.

Parler en bien du corporatisme nous expose d'ores et déjà aux foudres de la bien-pensance. "C'est mal puisque c'est défendu". Épatant...

Or, le lieu était bien choisi, à côté d'un ancien café peu connu du grand public, mais qui abrita, pendant des décennies, les rendez-vous bien réels, discrets car très marginaux par rapport à la loi, celui de la Révision organisée par les principaux antiquaires parisiens, contrant à leur manière le vieux privilège concédé depuis 1816 aux commissaires-priseurs. Il s'agissait bel et bien d'une organisation corporative illégale : grisant…

Car la répression du corporatisme a commencé très tôt dans l'histoire républicaine puisque dès la Terreur jacobine c'est un arrêté du Comité de Salut Public en 1794 qui prévoit tout simplement que "les ouvriers et les journaliers qui se coaliseraient sur le terrain professionnel seraient traduits devant le tribunal révolutionnaire". Autant dire qu'ils étaient, dans la plupart des cas, voués la guillotine.

  1. Un long héritage répressif

La codification par Napoléon des acquis de la révolution va conduire le Code pénal de 1810 à organiser l'interdiction de la grève, l'interdiction du syndicalisme ouvrier, mais aussi celle de la concertation patronale et de l'action sociale.

Voici les textes :

"Article 414. Sera puni d’un emprisonnement de six jours à trois ans et d’une amende de 16 francs à 3 000 francs, ou de l’une de ces deux peines seulement, quiconque à l’aide de violences, voies de fait, menaces ou manœuvres frauduleuses, aura amené ou maintenu, tenté d’amener ou de maintenir une cessation concertée de travail, pour forcer la hausse ou la baisse des salaires ou porter atteinte au libre exercice de l’industrie ou du travail.

Article 415. Lorsque les faits punis par l’article précédent auront été commis par suite d’un plan concerté, les coupables pourront être mis, par l’arrêt ou le jugement, sous la surveillance de la haute police pendant deux ans au moins et cinq ans au plus.

Article 416. Seront punis d’un emprisonnement de six jours à trois mois et d’une amende de 16 francs à 300 francs, ou de l’une de ces deux peines seulement, tous ouvriers, patrons et entrepreneurs d’ouvrage qui à l’aide d’amendes, défenses, proscriptions, interdictions prononcées par suite d’un plan concerté, auront porté atteinte au libre exercice de l’industrie ou du travail."

Tout cet attirail restera en vigueur jusqu'en 1864, année où Napoléon III imagine tirer parti de la réunion à Londres de la Première internationale.

  1. Une lutte pour le droit d'association.

Car si en 1791 on a dissous les jurandes remontant au règne de saint Louis, il s'agit de la loi D'Allarde. Contresignée par le roi, elle reprenait une préoccupation réformatrice de Louis XVI. Organisées depuis le XIIIe siècle les anciennes structures professionnelles devaient en effet évoluer. Leur abrogation n'avait échoué en 1776, qu'en raison du dogmatisme de Turgot. La loi Le Chapelier, seulement votée, elle, en juin par l'Assemblée, allait faire défense de les reconstituer sous quelque forme que ce soit, ce qui va s'appeler "délit de coalition".

Voilà un des piliers de l'édifice jacobin dont Napoléon fut le continuateur et que les conditions de la Restauration en 1814 et 1815 interdirent de modifier.

Il est donc tout à fait logique que, tout au long du XIXe siècle, les royalistes aient au contraire lutté pour reconquérir la liberté d'association, liberté reconquise par bribes, notamment pour les mutuelles et les syndicats, mais qui n'est réapparue qu'en 1901, – et d'une façon tout à fait insuffisante et peu sérieuse.

Nous y sommes habitués aujourd'hui, mais il existe l'exemple de l'Alsace et de la Moselle où la loi en vigueur est beaucoup plus solide : c'est la loi allemande de 1905. Contrairement à la nôtre, pas question de les gérer n'importe comment, il faut 9 noms de fondateurs et il ne suffit pas de détenir le cahier pour les diriger, etc. Ce qui s'est passé au FN quand le président statutaire, pourtant mis en minorité, a exclu la majorité des adhérents, ne serait pas concevable au-delà de la ligne bleue des Vosges. Ce qui s'est passé à Radio Courtoisie en 2006, non plus.

  1. Revenons donc à l'historique du mouvement corporatiste français

Prenant racine dans l'opposition à l'héritage jacobin, il prend toute sa force à partir de la Révolte des canuts de Lyon de 1834. Quand elle refuse de s'associer à l'opposition républicaine, on la taxe d'ultraroyalisme.

L'idée corporative se développe avec ce qu'on appelle alors la question ouvrière, en lien avec l'industrialisation et l'exode rural. En 1840, c'est le légitimiste Alban de Villeneuve-Bargemont qui alerte sur les conditions de vie du prolétariat naissant.

Parallèlement, en 1844 un certain Karl Marx, privat dozent de l'université de Halle, invente sa révolte philosophique matérialiste athée en liaison avec le fameux détournement de la dialectique hégélienne par Feuerbach. Il très vite voir dans le prolétariat l'instrument de sa pensée et entre en contact avec les socialistes français. Mais on doit rappeler fortement que dès 1846, Proudhon qui est un homme de liberté qui, par exemple entretiendra une correspondance d'une grande honnêteté intellectuelle avec l'économiste Bastiat, signifie à Marx sa rupture dans une lettre où il dénonce déjà le totalitarisme auquel conduit la pensée du philosophe.

Car il suffit de lire le Manifeste communiste de 1848 pour comprendre qu'il dénonce ce qu'il appelle socialisme féodal, par exemple celui de la Jeune Angleterre, plus encore que le socialisme utopique pour lequel il a surtout du mépris. Marx et Engels se veulent scientifiques : pas de place pour le romantisme, encore moins pour la religion "soupir de la créature opprimée".

Marx en 1864 parvient cependant à rédiger l'Adresse inaugurale de l'Internationale ouvrière dans le sens du socialisme étatiste.

  1. À partir de la Lettre aux Ouvriers du comte de Chambord de 1865, s'affirme la lutte pour le droit d'association.

En cela il faut savoir que La Tour du Pin est un fidèle mais aussi un disciple de ce prince doctrinaire sans doute peu formé à prendre le pouvoir et qui meurt en 1883. Leur pensée va inspirer à son tour et servir de socle à ce qu'on appelle doctrine sociale de l'Église :

l'encyclique Rerum Novarum de 1891 sous le pontificat de Léon XIII, un siècle après la loi Le Chapelier, 40 ans plus tard Quadragesimo Anno en 1931, et Centesimus annus en 1991 par Jean Paul II, dérivent toutes de cette critique solidriste et corporatiste.

Ce catholicisme social c'est donc tout à fait autre chose que la plupart des doctrines que l'on appelle socialistes, dans ma jeunesse tout le monde se disait socialiste, mais on en dénombrait 300 définitions. Pas plus le libéralisme que la corporation n'était vraiment offert sur le marché des idées.

  1. S'agit-il de vieilleries ? Pas du tout : il s'agit d'une actualité française brûlante sinon explosive sous la Macronie et du fait même de son aggravation des diktats de la haute administration et du gros argent.

Nous sortons à peine de 3 crises françaises, marquées par 3 impasses technocratiques. Celles-ci se sont aggravées en l'absence de dialogue entre l'administration et les professions organisées.

C'était déjà vrai en 2018 à l'origine de la crise des gilets jaunes. Au départ ils mobilisent la France périphérique, sur les ronds points, à partir de la question de l'automobile, face à la limitation de vitesse et à la taxation des carburants, questions incompréhensibles pour un bobo parisien dont plus de 60 % ne possède pas de véhicule. Tandis qu'une infirmière libérale, ou un commerçant non sédentaire, ou même un artisan est sur les routes en permanence. Comment expliquer à une caissière de supermarché qu'elle doit, pour sauver la Planète, prendre à la fermeture du magasin, des transports en commun... qui n'existent pas ?

En l'absence de corporations, on va imaginer un prétendu grand débat, une fausse concertation de citoyens tirés au sort, qui ne résout rien sauf à contourner la représentation nationale dans laquelle figurent quelque 80 % de fonctionnaires.

Cela est encore plus vrai dans la crise des retraites de 2019, car rien n'est plus "corporatif" que la question des retraites, qu'il s'agisse de l'âge, de la pénibilité, du droit des veuves à la réversion, du désir même d'arrêter de travailler, mais aussi des capacités d'épargne, de la propriété de l'outil de travail, etc.

La réforme des retraites restera infaisable parce que la retraite ne se pose jamais de la même manière selon les professions, ce qui a conduit à cette usine à gaz appelée compte pénibilité.

Les seules pistes de solution reposeront sur des régimes de retraite corporatifs de base et la plus grande liberté possible de l'épargne. Celui-ci pose aussi, bien sûr, le problème de la fiscalité, étroitement lié au droit de la famille, à la question des droits de succession. Le partage obligatoire égalitaire qui non seulement part de cette conception d'un homme qui né orphelin meurt célibataire. Mais ce partage, cette entrave systématique à la liberté de tester ne laisse libres que les patrimoines financiers sur une famille de 4 enfants on ne peut pas partager sur une base égalitaire ni une maison ni une terre ni une entreprise.

Une entreprise n'est pas divisible en elle-même, on ne doit pas la réduire au statut d'une société par actions. On en arrive à confondre la vente successorale quasiment inévitable avec les trucages sur l'attractivité fictive de la France, car on fait entrer dans les statistiques des investissements la captation étrangère.

Quant à la crise sanitaire, depuis 2020, d'étape en étape, la crise sanitaire se déroule dans le mépris des professions, à commencer par les soignants : toutes les décisions sont prises au niveau d'un prétendu conseil de défense, d'une incompétence totale, inventé par Sarkozy dans un tout autre contexte ; agences régionales de santé allez voir su Wikipédia qui les compose, aucun praticien de la médecine ; en face on impose aux restaurateurs, aux fleuristes, aux libraires, etc. des réglementations ubuesques, sur lesquelles on revient au gré des humeurs présidentielles. Les masques sont inutiles puis ils deviennent obligatoires même en plein air, dans la rue. Alors qu'il me semble que le fonctionnement d'un restaurant ou d'un théâtre ce n'est pas au gouvernement qu'on le connaît c'est dans la restauration, c'est dans la profession. Mais si on pouvait rire des polytechniciens en disant autrefois qu'ils savaient tout et rien de plus, pas le droit de rire avec les énarques et autres technocrates d'aujourd'hui.

  1. La corporation ne doit pas être conçue comme une simple solution d'urgence, pire encore, comme un plaquage administratif de plus. C'est au contraire le reflet de l'ordre naturel des sociétés.

À l'origine de cette démarche, on doit rendre hommage à la démarche de Frédéric Le Play grand fondateur de la pensée sociologique française. Contrairement à l'attitude dogmatique de la plupart de ses prédécesseurs, contrairement à un Turgot par exemple, qui pose en principe que « ce qui compte ce n'est pas ce qui est mais ce qui doit être », il va chercher d'abord à prendre connaissance des faits réels.

Et lorsque Le Play fonde en 1857 sa société d'Économie sociale il se situe ainsi volontairement en dehors du champ politicien, en constatant la réalité fondamentale de la famille, et, au-delà, celle de l'entreprise dans laquelle il va distinguer 6 principes essentiels, d'accord solidariste entre patrons et ouvriers parmi lesquels l'entente sur le salaire mais aussi le respect de la femme.

En 1870, face au désastre, il proclame « que Dieu a fait les nations guérissables. » Car toujours il constate que le libre retour à la loi morale, au bon vieux décalogue tout simplement, conditionne aussi la prospérité des peuples.

Oui, hélas… le Modèle social français actuel, au départ, s'est d'abord construit, au cours du XXe siècle dans la catastrophe et face aux malheurs de la patrie. Ce qui est positif dans ce modèle doit tout à la révolution corporative spontanée de l'été 1940, où l'on assista à l'espérance de la fin de la lutte des classes.

Puis viendra la charte du travail de 1941, en partie déviée par les technocrates du ministère des Finances, mais aussi le symbole du premier mai et de la retraite des vieux travailleurs, promise et non réalisée par le front populaire. Si après 1945 tout cela a été dévié, si les comités d'entreprise ont été détournés de leurs fonctions, si les communistes s'en sont emparés est-ce la faute au maréchal Pétain ?

Tout le mal vient plutôt de l'influence du parti communiste, qu'il s'agisse : des faux principes de la Sécurité sociale monopoliste, esquissés par Croizat dont le programme sera réalisé sous Chirac et Juppé 50 ans plus tard ; du statut du fermage conçu par Waldeck Rochet ; du statut de la fonction publique d'État organisée par Thorez en 1946 aggravé par Anicet Le Pors en 1983 ; de la mainmise sur EDF et surtout dee son "Conseil central des œuvres sociales" qui finance la CGT et c'est le communiste Fiterman qui donnera aussi, plus tard, sous Mitterrand, le contrôle du comité central d'entreprise de la SNCF etc..

En 1946 la confiscation des usines que Louis Renault entendait donner à ses ouvriers, vous savez tous, je pense ce qu'il en fut, une citadelle longtemps imprenable du PCF. Dreyfus qui fut ministre de l'Industrie de Mitterrand écrivit un livre "Une nationalisation réussi Renault" dans lequel il ne donne aucune chiffre représentatif de la gestion de la Régie étatisée…

C'est bien cela le Modèle social français qui bafoue notamment désormais la propriété du métier comme il bafoue la base même des jurandes professionnelles d'autrefois qui supposaient tout simplement aussi une foi commune et une citoyennté partagée, dans lesquelles pouvaient fonctionner une solidarité, et une hiérarchie des savoir-faire, de l'apprentissage à la maîtrise.

Pour toutes ces raisons nous ne confondrons pas non plus le social et le politique.

Zemmour a donc osé mettre en cause le 2 septembre à Lille ce modèle encrassé qu'il qualifie d'obèse. Bravo ! Mais quelle cure d'amaigrissement envisage-t-il pour remettre la France au travail ? Il a su ouvrir une brèche, très bien ; mais il ne s'agit donc pas nécessairement de prendre parti pour X, Y ... ou Z dans la course à la présidence, encore moins de rompre avec quiconque sachant que le monde ne tourne pas autour de cette élection.

Il s'agit de s'engouffrer dans cette brèche et de travailler à la corporation dans le métier, au solidarisme dans l'entreprise et à la subsidiarité dans la nation comme dans l'Europe, chaque chose à sa place.

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Le livre édité à l'occasion de cette conférence (initialement prévue en avril 2020 et reportée au 9 octobre dernier) Pour le commander cliquez ici

mercredi, 27 octobre 2021

Quelles perspectives pour la candidature de Eric Zemmour ? Le point de vue de Bruno Mégret

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Bruno Mégret

L’élection présidentielle, que l’on voyait, il y a encore quelques mois, comme une réplique affadie de la précédente, paraît devoir être beaucoup plus riche dans ses débats comme dans ses enjeux. La raison en est la candidature d’Éric Zemmour qui vient troubler les positions acquises et déranger le jeu convenu des partis de la classe politique.

Alors qu’il n’a pas encore déclaré sa candidature, cet éditorialiste et auteur talentueux vient en effet de faire une entrée fracassante sur la scène politique. En quelques semaines il a réussi à occuper la première place dans les médias et il se trouve déjà crédité de près de 15 % des intentions de vote. Aussi faut-il s’interroger sur les perspectives qui s’ouvrent avec cette arrivée d’un homme nouveau dans la course à l’Élysée.

Une candidature médiatique

Cette candidature reflète d’abord de façon spectaculaire la domination des médias sur les politiques. Depuis longtemps déjà la classe journalistique s’affirme comme le premier pouvoir, un pouvoir qui place les hommes politiques dans la situation de devoir lui complaire ou de se trouver marginalisés. Cette prééminence médiatique s’est ensuite encore accentuée lorsque, sur les plateaux de télévision et dans les colonnes des journaux, les débats entre journalistes ont supplanté ceux entre politiques. Avec la candidature de Zemmour, une étape supplémentaire vient d’être franchie : ce sont les journalistes eux-mêmes qui se présentent maintenant aux élections ! Avec ce paradoxe cependant que ce journaliste candidat ne vient pas pour défendre le Système dont il est issu mais pour le contester.

L’enjeu identitaire au cœur des débats

On peut donc se féliciter de cette intrusion du monde médiatique dans le monde politique car les idées-forces qui sont les nôtres vont, à travers Zemmour, se trouver propulsées avec talent au cœur des débats de la présidentielle. La guerre de civilisation, que nous subissons dans le monde multipolaire d’aujourd’hui et qui menace l’existence même de notre civilisation européenne et de notre nation française, cessera d’être ignorée et l’immigration de peuplement qui risque de faire disparaître la France et les nations du continent pourra être enfin reconnue comme un danger majeur pour notre survie.

Une dynamique à conforter

Mais, au-delà de cette avancée extrêmement positive pour nos idées, quelles sont les chances de voir prospérer cette candidature si singulière ? La question qui se pose est en effet de savoir si le polémiste brillant saura endosser les habits de l’homme politique d’envergure capable de devenir le président dont la France a besoin pour renouer avec son histoire. Car Eric Zemmour est à cette heure un homme seul sur la scène publique. Malgré les nombreux appuis qu’il obtient pour gérer et soutenir sa candidature, il n’a pas à ce jour autour de lui des personnalités fortes et connues capables de relayer son discours.

Il ne dispose pas non plus pour l’instant d’un programme exprimant de façon concrète les solutions qu’il envisage de mettre en œuvre. Sans doute cela viendra-t-il après sa déclaration de candidature, mais ce point est important car la prise de conscience des problèmes liés à l’immigration et à l’insécurité est maintenant générale. Le clivage entre les candidats devrait donc se faire plus sur les solutions que sur le constat. Or les Français, échaudés par les programmes et les promesses toujours trahis par leurs élus, attendent maintenant des solutions d’envergure, qui soient à la fois efficaces et crédibles.

Un potentiel électoral important mais fragile

Il faut enfin s’interroger sur le potentiel électoral dont dispose Éric Zemmour. Sur le papier il semble à première vue extrêmement vaste. Se présentant comme porteur des idées qui étaient celles du RPR des origines, Zemmour peut en effet revendiquer les voix des électeurs traditionnels du parti LR issus de cette ancienne formation, ce qui représente un réservoir considérable. Du côté du RN, le potentiel est encore plus important, puisque Zemmour tient sur l’immigration le même discours que le Front National. Un discours que Marine Le Pen a progressivement édulcoré au point de se trouver aujourd’hui comme normalisée et membre à son tour d’une classe politique que son parti prétend pourtant combattre.

Les possibilités de conquête électorale sont donc au premier abord extrêmement prometteuses pour le candidat Zemmour. Mais ces perspectives doivent cependant être nuancées. Du côté LR, il devra faire face à une entreprise de diabolisation de sa personne qui a déjà commencé et qui pourrait dissuader de nombreux électeurs LR de voter pour lui. Du côté du Rassemblement national par ailleurs, Zemmour devra combattre l’argument du vote utile qui peut conduire une large fraction de cet électorat à rester fidèle à Marine Le Pen pour assurer sa présence au second tour.

D’une façon plus générale, on peut s’interroger sur l’état de l’opinion laquelle se trouve conditionnée par des décennies de propagande politiquement correcte et en partie déjà résignée à subir le vivre ensemble. Y a-t-il en conséquence une majorité de Français pour soutenir les propositions radicales d’un candidat qui voudrait réellement rompre avec le politiquement correct et mettre en œuvre les solutions qui seraient à la hauteur des enjeux ? En d’autres termes, les Français qui dénoncent l’incapacité du pouvoir à régler les problèmes de l’immigration et de l’insécurité, ne seraient-ils pas les mêmes à réprouver la radicalité des mesures qui, seules, pourraient les résoudre ?

Les deux scénarios

Il paraît dans ces conditions difficile de se faire une idée précise de la place qu’occupera Zemmour le soir du premier tour de la présidentielle. Deux hypothèses très contrastées sont aujourd’hui possibles.

Si le journaliste ne parvient pas à endosser les habits de l’homme d’État, si les solutions qu’il préconise inspirent la crainte des électeurs et provoquent un processus de discrédit sur sa personne, la dynamique du début peut s’éteindre progressivement et les résultats électoraux être ceux d’une candidature de témoignage.

Si, en revanche, Zemmour parvient à susciter la sympathie et le respect des Français, si son discours réussit à convaincre les électeurs et à entrer en résonance avec les sentiments de nos compatriotes, s’il parvient en conséquence à rallier des personnalités et des électeurs venus du LR et si, dans le même temps, il arrive à marginaliser Marine Le Pen au point de récupérer une large fraction de son électorat, alors tout pourrait devenir possible.

Dans tous les cas, Zemmour va déstabiliser encore un peu plus les partis en place. Il peut alors être à l’origine d’une recomposition politique devenue aujourd’hui indispensable. Or toute recomposition commence par une destruction et s’achève par une reconstruction. Aussi Eric Zemmour peut-il être le destructeur indispensable. Sera-t-il le reconstructeur tant attendu ?

Source Le Chêne n°101 cliquez ici

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mardi, 26 octobre 2021

Restos du cœur : le ras-le-bol des bénévoles.

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Camille Galic

La démission en bloc à Fréjus des quinze bénévoles des Restos du cœur a indigné la nomenklatura, qui incrimine David Rachline, maire RN de la ville, pour son influence funeste, et ulcéré la direction des Restos qui rappelle sévèrement aux « mutins » que « la charte prévoit l’accueil inconditionnel et sans discrimination des personnes dans le besoin ». Sauf que cette charte oblige aussi les bénéficiaires de l’aide à produire leur carte d’identité ou leur carte de sé- jour, ce que ne peuvent faire les migrants. D’où, de la part des clandestins refoulés, des « comportements inadmissibles et des violences répétées », accusent les Fréjusiens. De plus, il n’est pas venu à l’idée des belles âmes que ces bénévoles de condition modeste, parmi lesquels plusieurs Gilets jaunes, sont également exaspérés de devoir distribuer nourriture et objets de première nécessité à une faune croulant sous les aides d’Etat et qui, souvent, s’empresse d’aller vendre la provende ainsi obtenue à bien plus miséreux qu’elle sur des marchés sauvages – voir à Paris, entre La Chapelle et Barbès sous le métro aérien, le bizness quotidien des Africains et des Tchétchènes comblés de dons par les organisations caritatives.

Source :Présent 25/10/2021

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lundi, 25 octobre 2021

Face à la pénurie d’énergie, une seule solution : le nucléaire

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Patrice Cahart*

Europe vit une pénurie d’énergie. Les causes en sont multiples et, pour partie, extérieures. L’économie mondiale est brusquement repartie. La Chine méridionale a été privée d’hydroélectricité durant une période de sécheresse. Dans l’ensemble de la Chine, la production de charbon a reculé du fait d’un règlement de sécurité destiné à éviter les trop nombreux accidents. L’hiver européen de 2020-2021, assez long, a fait baisser les stocks de gaz, que les industriels cherchent à reconstituer malgré des manipulations russes. En Grande-Bretagne et en Allemagne, une carence de vent, au premier semestre de cette année, a fait tomber la production éolienne. Quelle imprudence d’avoir misé massivement sur cette ressource aléatoire! Et pourtant, la France veut imiter cette erreur.

Chaque fois, la déficience d’une source d’énergie a provoqué un report de demande sur les autres. La spéculation s’en est mêlée. Sur le marché français au comptant, le mégawattheure d’électricité (soit mille kWh) a atteint 260 euros et oscille encore aux environs de 85 euros - à comparer aux 50 euros moyens de 2019, dernière année avant la pandémie. Par ses interconnexions avec ses voisins, dont il était si fier, notre pays est en proie aux mêmes difficultés qu’eux, alors que l’importance de son parc nucléaire devait lui assurer une meilleure situation

Parmi les facteurs de hausse de prix de l’électricité, certains cesseront de jouer, mais d’autres perdureront ou se répéteront. À terme, le développement du numérique, celui des véhicules électriques, la préférence donnée au chauffage électrique pour les logements neufs, la substitution de l’électricité au gaz ou au charbon comme combustible pour diverses productions industrielles vont continuer de tirer la demande vers le haut. RTE Réseau de transport d’électricité s’attend à une hausse de 40 % à 50 % de la consommation française d’ici à 2050. Certains experts estiment ces pourcentages trop faibles... Comment faire face ?

Tout d’abord, il devrait être possible, au niveau européen, d’infléchir la tendance par des mesures de sagesse : interdiction des SUV, électriques ou thermiques, car la planète ne peut plus se permettre ce luxe ; prohibition des bitcoins, cette dangereuse monnaie non régulée, gourmande en électricité. Au niveau national, il conviendrait de favoriser la récupération de chaleur, laquelle a sur l’électricité l’avantage de pouvoir se conserver durant plusieurs jours (pompes à chaleur, capteurs thermiques préférables aux capteurs photovoltaïques, récupération de la chaleur des centres de données et de celle des égouts).

Parmi les sources d’électricité, seules devraient être encouragées celles qui ne sont pas intermittentes, et ne nécessitent donc pas un complément gazier polluant. Quelques possibilités existent encore du côté de l’hydroélectricité. La méthanisation des déchets agricoles bénéficie d’un engouement politique, mais doit être considérée avec prudence, en raison de son coût élevé et du risque que des quantités de maïs ou d’autres vivres n’y soient englouties.

La principale réponse au défi de la consommation électrique ne peut donc être trouvée que du côté du nucléaire, seule source capable de fournir des quantités de courant à la fois massives et régulières. Le stockage en profondeur offre une solution raisonnable au problème des déchets. Le président de la République nous laisse espérer, outre Flamanville 3, six nouveaux réacteurs de grande taille, plus des petits réacteurs modulaires. Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, tient néanmoins le raisonnement suivant : même si ce programme encore incertain est lancé dès maintenant, les nouveaux réacteurs n’entreront pas en service avant une quinzaine d’années (ou plutôt une dizaine) ; d’ici là, il faut donc poursuivre à marche forcée, et malgré les protestations des habitants, les implantations d’éoliennes et de capteurs photovoltaïques. Ce raisonnement est pernicieux.

Une éolienne terrestre ne fonctionne, en moyenne, dans notre pays, qu’à 24 % de sa puissance. Un capteur photovoltaïque, moitié moins. Où trouver le complément d’électricité nécessaire ? Nos voisins, qui veulent supprimer à la fois leurs réacteurs et leurs centrales à charbon, seront tous en difficulté. Peut-on alors admettre, comme certains le proposent, que le nucléaire devienne l’accessoire des renouvelables, et que les réacteurs, équipements lourds, soient éteints et rallumés en fonction inverse du vent et du soleil ? Le besoin grandissant d’électricité rend cette idée absurde. Les réacteurs, anciens ou nouveaux, devront fonctionner de façon continue – sous réserve des pauses pour entretien et des visites de sécurité.

Pour compenser l’intermittence des renouvelables, il ne reste plus que le gaz, affecté de trois défauts : il est devenu coûteux pour une durée difficile  à prévoir, il est de plus en plus russe, ce qui nous mettrait dans la dépendance de Moscou, et il est polluant. Par conséquent, au lieu de bénéficier au climat, la prolifération des éoliennes et des capteurs photovoltaïques lui nuirait. Si des raisons politiques la rendaient néanmoins inévitable, il faudrait la limiter de façon stricte : le photovoltaïque ne pourrait s’installer que sur les friches industrielles  (150 000 hectares) ; l’éolien terrestre ne pourrait se développer qu’en remplacement des engins anciens par d’autres plus puissants mais pas plus hauts, au même endroit.

S’ajoutant aux différentes solutions évoquées, les nouveaux réacteurs devraient normalement couvrir les besoins de la quinzaine d’années qui viennent. Mais à une condition : qu’ils s’ajoutent aux réacteurs en place, au lieu de s’y substituer. Barbara Pompili évoque l’arrivée de ceux-ci en fin de vie, et déjà les experts commencent à discuter des modalités de leur démantèlement. Or, aux États-Unis, six réacteurs ont été autorisés à fonctionner jusqu’à leur quatre-vingtième anniversaire : deux en Floride, deux en Virginie, deux en Pennsylvanie. Leur technique est similaire à la nôtre. L’âge moyen de notre parc est inférieur à 40 ans. Cela lui laisse donc, logiquement, une espérance de vie d’une quarantaine d’années.

Les deux réacteurs de Fessenheim ont été arrêtés à l’âge de 43 ans, alors qu’ils fonctionnaient parfaitement. D’après l’exemple américain, trente-sept années supplémentaires étaient possibles. Sur cette durée, et en retenant un prix de vente modéré de 50 euros le mégawattheure, EDF aura perdu, du fait de la fermeture du site, la bagatelle de 22 milliards d’euros de recettes. Le début des opérations matérielles de démantèlement n’est prévu que pour 2025. Vite, rouvrons Fessenheim !

Les réacteurs à neutrons rapides, qui créent plus de combustible qu’ils n’en consomment, ont de bonnes chances de parvenir à un stade commercial nettement avant 2050. La France s’est mise hors jeu deux fois, en abandonnant Superphénix (1997) puis le projet Astrid (2019). Elle sera trop heureuse, le moment venu, d’acheter cette technique aux États-Unis, à la Russie ou à la Chine. Puis viendra sans doute la fusion nucléaire, qui résoudra presque tous les problèmes d’énergie.

(*) Ancien élève de l’ENA. Ancien directeur de la législation fiscale à la Direction générale des finances publiques du ministère des Finances. Vient de publier « La Peste éolienne » (Éditions Hugo, 2021)

Source : Le Figaro 25/10/2021

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Blanquer à l’Education nationale, la dictacture en marche

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Claude Meunier-Berthelot est enseignante et essayiste. A l’en croire,  c’était couru d’avance ! Pour qui s’est penché sur le cas Blanquer dès sa nomination au poste de ministre de l’Éducation nationale et ne s’était pas laissé prendre à son enfumage permanent, il était clair que la dictature était en marche au sein même de l’Éducation nationale.

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Source : Polemia

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samedi, 23 octobre 2021

Des responsables politique totalement irresponsables

Nicolas Charbonneau

Directeur de la rédaction du Parisien week-end

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Des responsables politiques totalement irresponsables, ainsi que des candidats à la magistrature suprême n’ayant jamais dépassé la poignée d’électeurs – et c’est heureux –, tentent régulièrement se rappeler au monde. Un tout petit monde au fond, mais tout de même. La semaine passée, l’un d’entre eux [ndlr. il s’agit de Philippe Poutou candidat du NPA] a sautillé de plateau télé en plateau télé pour dire qu’en France, « la police tue une quinzaine de jeunes chaque année ». Voilà quelqu’un qui a le sens de la nuance.

Qu’est-ce que ce candidat connaît du métier de policier ? Rien. Que sait-il de ces femmes et de ces hommes qui affrontent des manifestants venus en découdre avec des haches et des pioches ? Rien. Comment imagine-t-il la discussion dans certains quartiers où même les pompiers
sont attaqués et priés de dégager quand  ils viennent vous sauver ? Rien. Que comprend-il de la peur des enfants de policiers qui voient des photos de leurs parents placardées dans des cages d’escalier ? Rien. Est-il au moins allé voir le formidable film BAC Nord, qui décrit plutôt très bien le quotidien de professionnels qui affrontent des bandes assez peu enclines au dialogue apaisé ? On l’espère. Mais à quoi bon se renseigner, puisque ce candidat ne propose qu’une chose, désarmer les policiers pour que tout aille mieux. Personne n’y avait songé...

On a beau ne pas représenter grand-chose sur l’échiquier politique, balancer des petites phrases mensongères et antirépublicaines avec ce rictus de celui qui est content de lui, voilà un fonds de commerce sacrément nauséabond. Un discours qui vous range dans la catégorie de ceux qui racolent, pas dans celle des hommes responsables.

Source : Parisien Week-End 22/10/2021

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vendredi, 22 octobre 2021

Les 32 heures du degré zéro de la pensée politique

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Natacha Polony pense juste. Et moins par idéologie que par simple bon sens. C’est ainsi qu’elle s’attaque à la notion de travail jugé aliénante par toute cette gauche boboesque autant qu’ubuesque complètement à côté de ses pompes. Le travail est aliénant ! Certes, le travail à la chaîne dans les usines d’hier – automobile, métallurgie entre autres -, n’était pas ce que l’on faisait de plus attrayant, mais le fond du problème n’est pas là. Le travail ennoblit l’homme qui a tout lieu d’être fier des savoirs qu’il a élaborés au fil du temps. D’autant que ce que l’on appelle la modernité a grandement amélioré les conditions de travail des travaux pénibles. Même dans le monde paysan. Enfin ce qu’il en reste. Natacha Polony écrit fort justement : « Il ne vient pas à l’esprit de ces penseurs hors-sol qu’une des difficultés pour réindustrialiser est aujourd’hui la déperdition de ces savoir-faire précieux, comme on le voit dans tous les domaines de la confection et du textile ».

 Lire la suite ICI

 Source : Marianne 21.10/2021

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mercredi, 20 octobre 2021

L’esprit national

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Voici la question à laquelle il est tout à la fois facile et difficile de répondre tant chacun a sa propre définition – ou presque - : de quoi l’esprit national est-il fait ? Ou dans sa version intello : quel est le fondement ontologique du Français ? Chaque époque en a donné sa définition. Hier encore, quand les Français partageaient la même communauté de destin, on en donnait une définition barrésienne : la bouf, la terre et le sang.  Aujourd’hui, avec le poids de l’immigration, les Français se sentent assiégés, marginalisés, ignorés par un pouvoir et une classe politique vérolés par l’idéologie des droits de l’homme, du politiquement correct et désormais par une « cancel culture » qui détruit tous les fondements de notre culture et de notre civilisation. Au point que nous en sommes arrivés qu’entre les gouvernants, les pseudo intellos – de gauche évidemment - et le peuple, le fossé ne cesse de s’agrandir. Deux mondes qui s’ignorent au point que l’on se pose la question de savoir ce que signifie le soi-disant régime démocratique qui serait le nôtre.

A l’occasion de la sortie d’un livre consacré à la mémoire de Christian Millau*, le journaliste et écrivain Thomas Morales nous donne sa version de ce qu’il entend par « esprit national » et l’on souscrit volontiers à cette approche qui fleure bon le coq au vin, la brandade de morue ou le cassoulet. Mais est-elle le reflet de la réalité. Elle l’est pour tous ceux qui entendent maintenir envers et contre tout l’esprit gaulois.

Petit rappel sur l’écrivain gastronome Christian Millau (1928-2017). Il commence sa carrière comme journaliste et fréquente la bande des Hussards (Blondin, Nimier, Jacques Laurent, Kléber Haedens, etc) et se révèle un chroniqueur talentueux là où cette droite littéraire sévit : La Parisienne, Opéra et collabore également au Monde (celui de Beuve-Méry) à l’Express (celui de Servan-Schreiber) et au Point. C’est alors qu’en 1969 avec son ami Henri Gault, ils vont révolutionner la presse gastronomique en créant le fameux Guide Gault et Millau. L’hebdomadaire va donner la parole aux jeunes chefs (Bocuse, Loiseau, Savoy, Guérard, Chapel, Sanderens) d’où naitra ce qu’on va appeler la nouvelle cuisine. Et qui repose essentiellement dans l’allègement d’une cuisine traditionnelle trop riche héritière d’Escoffier. Christian Millau n’oublie cependant pas qu’il est aussi un bon écrivain à qui l’on doit Au galop des hussards, Au fil des années 50, fin d’une époque, Paris m’a dit (tous parus chez Fallois) pour ne citer qu’eux.

(*) Christian Millau, une vie au galop. Portraits croisés, sous la direction de François Jonquères, préfcé par Frédéric Vitoux, de l’Académie française, Le Rocher ed.

Pour lire la chronique de Thomas Morales, cliquez ICI

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Ubu à la station-service

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Gaëtan de Capèle

C’est l’invité surprise de la campagne. La flambée subite des prix de l’énergie, que personne n’avait vue venir, occupe désormais tout l’espace politique. Elle obnubile le gouvernement, qui a déjà payé pour savoir ce que coûte la révolte des Français lorsque le plein d’essence devient prohibitif. S’y ajoute aujourd’hui une envolée des factures d’électricité et de gaz. Tout plutôt que le retour des « gilets jaunes » ! Elle galvanise aussi les candidats à la présidentielle. Tous ont beau jeu de proposer mille mesures qu’ils n’auront pas à mettre en œuvre.

Inutile de se raconter des histoires : par quelque bout qu’on le prenne, le problème est insoluble. Réduire les taxes qui représentent les trois quarts du litre d’essence ? Cela coûterait des milliards d’euros pour quelques centimes de baisse, qui laisseraient les automobilistes de marbre. Distribuer des chèques carburant aux plus modestes ? Cela suppose de créer une usine à gaz pour trier entre ceux qui possèdent une voiture et ceux qui n’en ont pas, ceux qui l’utilisent et ceux qui s’en servent moins, ceux qui méritent une aide et ceux qui, loin de rouler sur l’or, mais ne remplissant pas les critères, en seront comme d’habitude pour leurs frais.

Plutôt qu’un concours Lépine ruineux, cette crise de l’énergie pourrait utilement provoquer une réflexion collective sur le système ubuesque qui s’est progressivement installé en France. Celui d’une logique de compensation systématique des aléas de la vie par un État-providence désargenté, dont le « quoi qu’il en coûte » est la forme ultime. Cette politique du chéquier n’a de générosité que le nom. Elle exige en contrepartie un niveau de prélèvements unique en son genre, que les Français, contribuables ou consommateurs, paient au prix fort. Et conduit à des absurdités comme celle à laquelle nous assistons dans les stations-service : soulager, sur fonds publics, les automobilistes victimes d’une taxation prohibitive des carburants, elle-même indispensable pour remplir les caisses d’un État qui dépense sans compter...

Source Le Figaro 20/10/2021

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mardi, 19 octobre 2021

Patrick Jardin, le père d'une jeune fille assassinée au Bataclan, insulté par Le Monde

Le Monde qualifie Patrick Jardin, père d’une victime du Bataclan, de “père haineux”, puis change le titre de son article, pour parler de “la colère sans limite d’un père” : il réagit !

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In memoriam Laurent Wetzel

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Jean-Gilles Malliarakis

La disparition de ce vieil ami, âgé de 71 ans vient en un temps de pleine polémique entre ce qu'on appelle aujourd'hui la pseudo "mémoire", phénomène social peu fiable, et l'histoire, quête ardente et méthodique de l'exactitude des faits.

De la «mémoire» en effet il convient de toujours se garder, sans même l'honorer du qualificatif de mythe.

Laurent Wetzel était pour moi un de ces amis proches, avec lesquels on partage les mêmes convictions et les mêmes répulsions. "Je sais, disait Péguy, quels êtres me sont respirables et quels autres me font horreur". Depuis deux ans, hélas, tant d'entre eux disparaissent les uns après les autres, sans lien la plupart du temps, faut-il le remarquer, avec la pandémie venue de Chine.

Normalien, il avait notamment écrit un livre important : "Ils ont tué l'histoire géo" publié en 2012 chez François Bourin. La mort accidentellle de cet homme de grande culture, et d'une grande bonté, me prive d'un ami. Au moins lui aura-t-elle épargné à ce grand patriote la vue de ce que la France semble en train de devenir, entre invasion et repentance.

La messe catholique de ses funérailles en l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Versailles, ce 18 octobre, fut, sinon une consolation, du moins un beau moment d'hommage et d'adieu.

Voici exactement ce que sa fiche wikipedia écrit, de manière précise et chirurgicale, à ce jour, à propos de l'affaire qui va bouleverser son existence, affaire que ni les communistes ni les chiraquiens ne lui pardonneront jamais : d'avoir lutté pour la vérité et la liberté. S'étant fait élire comme anticommuniste en effet, il avait osé tenir ses promesses en procédant dans sa ville, une fois élu, à la "débolchévisation du paysage urbain".

À la suite des élections municipales de 1983, Laurent Wetzel était devenu conseiller municipal d'opposition UDF-CDS de Sartrouville, deuxième commune du département des Yvelines.

En octobre 1983, il refuse d'assister à l'inauguration d'une rue Marcel Paul en rappelant, entre autres, les agissements partisans de ce militant communiste dans le camp de Buchenwald. Il a révélé qu’en 1952 et 1953 la qualité de "déporté-résistant" avait été refusée à Marcel Paul parce qu’il avait été "arrêté pour des faits à caractère politique et non résistant" et parce qu’il "s’était rendu coupable, au cours de sa déportation, d’activités contraires à l’esprit de la Résistance". Cela lui a valu un déluge d’injures et un procès intenté par des associations de déportés et de résistants proches du Parti communiste.

Le 17 janvier 1985, le Tribunal de grande instance de Versailles le relaxe du grief de diffamation de la mémoire de Marcel Paul, après qu’il eut obtenu de la 17e Chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Paris en décembre 1984 la condamnation de ses adversaires pour injure publique. En 1985, aux élections cantonales, Laurent Wetzel bat avec 56 % des voix le conseiller général sortant de Sartrouville, François Hilsum, membre du comité central du PCF, directeur-adjoint de L’Humanité et rédacteur en chef de L’Humanité-Dimanche. Il devient le suppléant du député de la 5e circonscription des Yvelines de 1988 à 1993.

Élu maire de Sartrouville en 1989 en battant Auguste Chrétienne, maire communiste depuis 30 ans, Laurent Wetzel procède, alors que tombe le Mur de Berlin, à une opération de "débolchévisation du paysage urbain". Le Conseil municipal renomme la rue Hô Chi Minh, Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny; la rue Karl-Marx, Alexis-de-Tocqueville; la rue Lénine, Général-de-Gaulle; la rue Marcel-Cachin, Charles-Péguy; la rue Maurice-Thorez, Robert-Schuman; la rue Benoît-Frachon, Léon-Jouhaux; la rue Paul-Vaillant-Couturier, Pierre-Brossolette; la rue Jacques-Duclos, Saint-Exupéry, la rue Marcel-Paul D’Estienne-d’Orves, la rue Ambroise-Croizat Claudius Petit et la rue 19-Mars-1962, Bachaga Boualam. La salle municipale Nelson Mandela est également rebaptisée Félix Éboué.

Il a raconté la suite en 1997 dans un livre intitulé "Un internement politique sous la Ve République. Barbouzes et blouses blanches" publié chez Odilon Media.

La vengeance des communistes et de leurs alliés de toujours s'est abattue sur lui. Je suis heureux de l'avoir connu et fier d'avoir partagé avec lui le pain de l'amitié.

Source L'Insolent cliquez ici

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lundi, 18 octobre 2021

Immigration : pourquoi douze pays de l’UE tancent Bruxelles

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Jean-Thomas Lesueur*

Le 7 octobre, les ministres de l’Intérieur de douze pays membres (Autriche, Bulgarie, Chypre, Danemark, Estonie, Grèce, Hongrie, Lituanie, Lettonie, Pologne, République tchèque et Slovaquie) ont adressé une lettre aux commissaires européens Margaritis Schinas, chargé de la Promotion de notre mode de vie européen, et Ylva Johansson, chargée des Affaires intérieures. Malgré son ton policé et constructif, la missive constitue un coup de semonce contre la politique migratoire européenne et une mise en demeure d’agir adressée à la Commission.

S’offrant de discuter et d’amender la « stratégie pour un espace Schengen plus fort et plus résilient », présentée par la Commission en juin, les signataires n’y vont pas par quatre chemins : le code frontières Schengen, adopté en 2006 et révisé en 2016, « ne traite pas suffisamment des franchissements illégaux des frontières extérieures », n’offre pas de règles claires », ne propose pas d’outils en cas de « grave menace », cantonne les instruments européens à la « surveillance des frontières » et pas à « empêcher les franchissements » ni à « lutter contre la criminalité transfrontalière » et refuse de prévoir la « barrière physique comme mesure de protection ».

En somme, la missive jette trois pierres dans trois jardins. La première est pour celui de la Commission elle-même. En rappelant à cinq reprises les « menaces et les attaques hybrides » que subissent leurs pays, les signataires dispensent une leçon de relations internationales à Ursula von der Leyen, qui avait promis de présider une « Commission géopolitique » lors de sa prise de fonctions. La Turquie hier, la Biélorussie aujourd’hui : des puissances hostiles et perturbatrices utilisent l’immigration comme une arme de déstabilisation et d’intimidation contre les Européens. Le Maroc n’a pas agi autrement en mai dernier. Le fait que les ministres de douze pays membres (soit presque la moitié) soient si insistants a une signification politique : avec ses instruments, ses procédures et ses mécanismes d’évaluation, la Commission a une approche fonctionnaliste, et non pas politique ni géopolitique, de la question migratoire. Et les signataires, eux, appellent à « une réponse efficace et immédiate »...

La deuxième pierre est pour le jardin de la Suédoise Ylva Johansson. En relayant les accusations d’associations « no borders » et de certains médias européens (principalement allemands), la commissaire chargée des Affaires intérieures avait publiquement mis en cause Frontex en février dernier. L’agence européenne était accusée d’avoir participé ou cautionné des opérations de « pushbacks » (refoulement de migrants sans leur offrir la possibilité de déposer une demande de droit d’asile) en Méditerranée, d’avoir tenté de dissimuler ces actes, d’être entre les mains du lobby des entreprises de sécurité, de renâcler à l’accueil de quarante « observateurs des droits fondamentaux » en son sein. Répétant que « l’immigration fait partie de ce qui rend notre continent prospère », Ylva Johansson semblait rêver de faire de l’agence une sorte de super ONG chargée de surveiller les frontières et de ramener sur la terre ferme européenne les migrants montés sur des bateaux de fortune.

Or, en plaidant pour que l’Union réduise les « facteurs d’attraction », les signataires demandent clairement que Ylva Johansson se fixe comme objectif la baisse des flux migratoires, et non seulement leur gestion. En réclamant que les frontières extérieures de l’Union soient « protégées avec un niveau de sécurité maximal », ils répondent à l’ancienne élue communiste devenue commissaire qui affirmait, l’an passé encore, que « la migration n’est pas une menace pour l’Europe ».

Quant à la troisième pierre, elle est jetée dans le jardin d’Emmanuel Macron et de la présidence française de l’Union européenne qui débutera le 1er janvier prochain. Les signataires, on l’a dit, réclament des actes et un objectif immédiat de baisse des flux. Mais il y a autre chose : contre « l’instrumentalisation de la migration illégale », ils se félicitent que certains pays aient « adopté des mesures résolues au niveau national ». Autrement dit, ils n’opposent pas action européenne et mesures nationales. Ils n’affirment pas, comme récemment le secrétaire d’État chargé des Affaires européennes Clément Beaune, que la politique migratoire « ne peut être qu’européenne ».

Face à la question migratoire comme face à la question de l’ordre juridique (donc politique) en Europe telle que l’a posée la Cour constitutionnelle polonaise, il y a de plus en plus nettement deux Europe. La liste des pays signataires de la lettre est éloquente : pas seulement la Pologne ni la Hongrie, si suspectes à Bruxelles et Paris, mais les pays d’Europe centrale et orientale, en plus du Danemark et de la Grèce : la Grèce avec laquelle France a signé plusieurs contrats de défense ambitieux, le Danemark dirigé par un gouvernement de gauche. Précisons en outre que l’Estonie est dirigée par un parti de centre droit qui siège dans le même groupe politique que LREM au Parlement européen, et que la Lituanie est dirigée par une coalition de centre gauche.

S’il serait prématuré de prétendre que la géographie de ces deux Europe est complètement fixée, ses contours s’affirment de plus en plus nettement. Le problème migratoire, en ce qu’il est une question existentielle qui touche à l’identité et à l’avenir des peuples et des cultures, contribue puissamment à en appuyer le tracé. Les douze pays signataires de la lettre du 7 octobre font preuve d’une lucidité salutaire devant les menaces de déstabilisation et, à terme, de dislocation qu’il recèle. Ils portent un regard éminemment politique sur ces réalités.

(*) Jean-Thomas Lesieur est le délégué général de l’Institut Thomas More, think tank libéral-conservateur

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samedi, 16 octobre 2021

17 octobre 1961 : un « massacre » imaginaire

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Emmanuel Macron sera le premier Président de la République à commémorer un soi-disant « massacre » d’Algériens qui ont manifesté le 17 octobre 1961 à Paris à l’appel du FLN, mouvement terroriste algérien, que l’armée française combattait en Algérie. Cette légende du « massacre » a été monté de toute pièce par la gauche et notamment les comunistes. Bernard Lugan, grand spécialiste de l’Afrique et auteur de l’ouvrage Algérie, l’histoire à l’endroit, démonte cette supercherie.

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Le texte de Bernard Lugan 

Le 17 octobre prochain, comme chaque année, les autorités françaises, les islamo-gauchistes et le « Système » algérien vont commémorer un massacre qui n’a pas eu lieu…

Sur son blog, ayant périodiquement à la même date déconstruit l’histoire officielle de ce prétendu « massacre », Bernard Lugan renvoie au chapitre IX intitulé « 17 octobre 1961, un massacre imaginaire » de mon livre « Algérie l’Histoire à l’endroit » en ajoutant ici quelques éléments essentiels à la compréhension du montage culpabilisateur qui nous est imposé :

1) La guerre d’indépendance algérienne se déroula également en métropole. Pour la période du 1er janvier 1956 au 23 janvier 1962, 10 223 attentats y furent ainsi commis par le FLN. Pour le seul département de la Seine, entre le 1er janvier 1956 et le 31 décembre 1962, 1433 Algériens opposés au FLN furent tués et 1726 autres blessés. Au total, de janvier 1955 au 1er juillet 1962, en Métropole, le FLN assassina 6000 Algériens et en blessa 9000 autres.

2) Face à ces actes de terrorisme visant à prendre le contrôle de la population algérienne vivant en France, le 5 octobre 1961, un couvre-feu fut imposé à cette dernière afin de gêner les communications des réseaux du FLN et l’acheminement des armes vers les dépôts clandestins.

3) En réaction, le 17 octobre 1961, le FLN décida de manifester afin de montrer sa force, et pour tenter d’achever sa prise de contrôle des Algériens vivant en métropole.

4) Assaillis de toutes parts, les 1658 hommes des forces de l’ordre rassemblés en urgence, et non les 7000 comme cela est trop souvent écrit, sont, sous la plume de militants auto-baptisés « historiens », accusés d’avoir massacré des centaines de manifestants, d’en avoir jeté des dizaines à la Seine et d’en avoir blessé 2300.

Or, cette version des évènements du 17 octobre 1961 à Paris relève de la légende et de la propagande. Tout repose en effet sur des chiffres inventés ou manipulés à l’époque par le FLN algérien et par ses alliés communistes. Jouant sur les dates, additionnant les morts antérieurs et postérieurs au 17 octobre, pour eux, tout Nord-Africain mort de mort violente durant le mois d’octobre 1961, est une victime de la « répression policière »… Même les morts par accident de la circulation comme nous le verrons plus loin !!!

Cette manipulation fut réduite à néant en 1998, quand le Premier ministre de l’époque, le socialiste Lionel Jospin, constitua une commission d’enquête. Présidée par le conseiller d’Etat Dieudonné Mandelkern, elle fut chargée de faire la lumière sur ce qui s’était réellement passé le 17 octobre 1961 à Paris. Fondé sur l’ouverture d’archives jusque-là fermées, le rapport remis par cette commission fit litière de la légende du prétendu « massacre » du 17 octobre 1961[1].

Le paragraphe 2.3.5 du Rapport intitulé Les victimes des manifestations est particulièrement éloquent car il parle de sept morts, tout en précisant qu’il n’y eut qu’un mort dans le périmètre de la manifestation, les six autres victimes n’ayant aucun lien avec cet évènement, ou ayant perdu la vie postérieurement à la dite manifestation dans des circonstances parfaitement détaillées dans le rapport.

Quel est donc l’état des connaissances aujourd’hui ?

– Le 17 octobre 1961 à Paris, il n’y eut qu’une seule victime dans le périmètre de la manifestation… et ce ne fut pas un Algérien, mais un Français nommé Guy Chevallier, tué vers 21h devant le cinéma REX, crâne fracassé. Par qui ? L’enquête semble attribuer cette mort à des coups de crosse de mousqueton.

– Le 17 octobre 1961, alors que se déroulait dans Paris un soi-disant « massacre » faisant des dizaines, voire des centaines de morts algériens, ni les hôpitaux parisiens, ni l’Institut Médico-Légal (la Morgue), n’enregistrèrent l’entrée de corps de « NA » (Nord-Africain dans la terminologie de l’époque). Ce qui ne veut naturellement pas dire qu’il n’y eut pas de blessés, mais mon analyse ne porte que sur les morts.

– A Puteaux, donc loin du périmètre de la manifestation, deux morts furent néanmoins relevés, or ils étaient étrangers à la manifestation. L’un d’entre eux deux, Abdelkader Déroues avait été tué par balle, quand le second, Lamara Achenoune, avait quant à lui été achevé par balle après avoir été étranglé.

– Le 18 octobre, à 04 heures du matin, le bilan qui parvint à Maurice Legay le directeur général de la police parisienne était donc de 3 morts, pour rappel, Guy Chevallier, Abdelkader Déroues et Lamara Achenoune. Nous sommes donc loin des dizaines ou des centaines de morts et de « noyés » auxquels la bien-pensance française rend annuellement hommage !!!

Conclusion : le seul mort algérien de la manifestation est donc un Français métropolitain…

Certes, postulent les accusateurs de la France, mais les cadavres des Algériens « massacrés » par la police furent reçus à l’IML, l’Institut Médico-Légal de Paris (la Morgue), les jours suivants.

Cette affirmation est également fausse. En effet, l’Annexe III du « Rapport Mandelkern » donne un décompte détaillé des 41 cadavres de Nord-Africains entrés à l’IML de Paris du 19 octobre au 4 novembre. Pour mémoire, le 17 octobre il n’y eut aucune entrée, et 2 le 18 octobre.
Sur ce nombre de 41 morts, 25, soit 13 corps identifiés et 12 corps non identifiés sont mentionnés sous la rubrique « Dossiers pour lesquels les informations disponibles sur la date de la mort ou ses circonstances ne permettent pas d’exclure tout rapport avec les manifestations des 17-20 octobre ». Ceci fait que les 16 autres morts n’ont rien à voir avec la manifestation du 17 octobre.

En ce qui concerne les 25 morts restants, notons immédiatement que le sous-titre de l’Annexe III est singulier car la manifestation dont il est question eut lieu le 17 octobre et non les 19 et 20 octobre. De plus, ce titre est trompeur car il laisse sous-entendre que ces 25 décès auraient donc pu être causés par la police française, chiffre d’ailleurs régulièrement et péremptoirement transformé en morts avérés par certains auteurs ou journalistes. Or :

1) Si ces derniers avaient pris la peine de lire le document en question dans son originalité et son intégralité, et non à travers ses recensions, ils auraient vu qu’en face de chaque corps est porté un numéro de dossier de la police judiciaire suivi de la précision suivante : « Indications relevées dans le dossier d’enquête de la police judiciaire ».

2) Or, grâce à ces « Indications relevées dans le dossier d’enquête de la police judiciaire », il apparait clairement que 17 de ces 25 défunts ont été tués par le FLN, la strangulation-égorgement, l’emploi d’armes blanches etc., n’étant pas d’usage dans la police française… D’autant plus que parmi ces 17 morts, quatre furent assassinés le 19 octobre, soit deux jours après le 17 octobre, à savoir un commerçant qui avait refusé de suivre la grève du 19 octobre décrétée par le FLN et deux autres ligotés et noyés par ce même FLN…

3) Cela interroge donc sur le placement de ces morts dans la rubrique « Dossiers pour lesquels les informations disponibles sur la date de la mort ou ses circonstances ne permettent pas d’exclure tout rapport avec les manifestations des 17-20 octobre ».

Voyons le détail de cette liste :

Corps Identifiés :

– 6 furent tués par le FLN (strangulation, arme blanche, arme à feu)
– 2 décès sur la voie publique (troubles mentaux et alcoolisme)
– 1 décès par crise cardiaque le 21 octobre
– 1 décès par accident de la circulation
– 1 mort à l’hôpital Boucicaut des blessures reçues le 17 octobre.
– 2 morts dont les causes ne sont pas élucidées.

Corps non identifiés

– 7 tués par le FLN (1 arme blanche, 2 noyades, 1 noyade nu, 2 armes à feu, 1 strangulation)
– 1 mort de blessures à la tête. Blessures reçues le 17 octobre ? Nous l’ignorons.
– 1 mort des suites de blessures reçues Place Saint-Michel
– 3 morts dont les causes ne sont pas élucidées.

Conclusion, sur 25 morts « pour lesquels les informations disponibles sur la date de la mort ou ses circonstances ne permettent pas d’exclure tout rapport avec les manifestations des 17-20 octobre », la Morgue n’en a reçu que deux décédés très probablement des suites de blessures reçues le 17 octobre. Une interrogation demeure pour l’un d’entre eux, mais sans aucune certitude.
Soit 2 ou 3 morts des suites de leurs blessures, aucun n’ayant perdu la vie durant la manifestation[2] laquelle n’a donc comme il a été dit plus haut, connu qu’un seul mort, le Français Guy Chevallier.

Nous voilà donc très loin des 50, 100, 200 ou même 300 morts « victimes de la répression » avancés par certains, et pour lesquels François Hollande a reconnu la responsabilité de la France !!!

Mais, plus encore :

1) Le « Graphique des entrées de corps « N.A » (Nord-africains) par jour. Octobre 1961 », nous apprend que du 1er au 30 octobre 1961, 90 cadavres de « NA », furent reçus à l’Institut Médico-Légal. Or, selon les enquêtes judiciaires, chaque décès étant suivi d’une enquête, la plupart de ces morts étaient des musulmans pro-Français assassinés par le FLN !!!

2) Pour toute l’année 1961, 308 cadavres de « N.A » entrèrent à l’IML, dont plusieurs dizaines de noyés. Or, toujours après enquête, il fut établi que la quasi-totalité de ces morts étaient des victimes du FLN (Harkis, partisans de la France, individus ayant refusé d’acquitter « l’impôt de guerre », membres du MNA etc.). Or, une des méthodes d’assassinat du FLN était l’étranglement ou l’égorgement suivi de la noyade…

Pour les historiens de métier, les prétendus « massacres » du 17 octobre 1961 constituent donc un exemple extrême de manipulation de l’histoire.
Quand la liberté de penser sera rétablie dans cette Corée du Nord mentale qu’est devenue la pauvre université française, ils feront l’objet de thèses car ils seront alors étudiés comme un cas d’école de fabrication d’un mythe. Comme Katyn, comme les « charniers » de Timosoara en Roumanie, comme les « couveuses » au Koweit ou encore comme les « armes de destruction massive » en Irak.

Mais, dans l’immédiat, sourds, aveugles ou simples agents d’influence, les butors continueront à ânonner la légende culpabilisatrice du « 17 octobre 1961 ». D’autant plus que, dans l’actuel contexte de tension franco-algérienne, Alger va faire donner ses affidés qui seront complaisamment relayés par ses habituels supplétifs de presse.

Bernard Lugan

[1] « Rapport sur les archives de la Préfecture de police relatives à la manifestation organisée par le FLN le 17 octobre 1961 ». Rapport établi à la demande du Premier ministre, M. Lionel Jospin et remis au mois de janvier 1998 par M. Dieudonné Mandelkern président de section au Conseil d’Etat, président ; M. André Wiehn, Inspecteur général de l’administration ; Mme Mireille Jean, Conservateur aux Archives nationales ; M. Werner Gagneron, Inspecteur de l’administration. En ligne.

[2] Dans une note infrapaginale, Brunet (2011) parle de 13 morts « certains » dont plusieurs blessés décédés ultérieurement. Or, ces morts ne sont pas documentés dans les archives de l’IML. Brunet, J-P., (2011) « Combien y a-t-il eu de morts lors du drame du 17 octobre 1961 ? ». Atlantico, 17 octobre 2011.

 

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vendredi, 15 octobre 2021

Entretien Natacha Polony-Marcel Gauchet

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de l’hebdomadaire Marianne, s’entretient avec le philosophe Marcel Gauchet sur le thème : Emmanuel Macron a-t-il renouvelé la lecture du malheur français ? Pour Mrcel Gauchet, Macron est l’héritier direct de la synthèse mitterrando-chiraquienne. C'est peu dire qu'on est mal parti !

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jeudi, 14 octobre 2021

La France au pillage par le haut et par le bas

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Olivier Pichon

Il est des périodes dans l’histoire où un pays croit en lui et affiche une rigueur en gestion publique, ajoutée à un sens de la souveraineté économique ; ce fut le cas, toutes choses égales par ailleurs, de la France des Trente Glorieuses. Tout se passe aujourd’hui comme si le renoncement était la seule loi qui prévale. Alors, comme en biologie, les organismes affaiblis sont la proie de toutes sortes de prédations et de parasitismes.

Le coût de l’immigration longtemps nié, les Français découvrent, un peu tard, que la prédation est partout, pillage de la Sécurité sociale, des millions de cartes Vitale en surnombre, ce qu’a démontré Charles Prats. Ce que l’on sait moins, c’est que les transferts unilatéraux (appellation pudique de la comptabilité nationale pour désigner les virements à l’étranger), en direction du Maghreb par exemple, constituent des montants non négligeables. Quand les immigrés espagnols ou portugais, dans les années 1960, pratiquaient ces transferts, ceux-ci provenaient de leur travail : aujourd’hui ils viennent des innombrables allocations sociales. Il faut aussi prendre en compte l’AME (1,5 milliard) et les coûts induits : délinquance, insécurité, justice, police, écoles, santé, toutes né- cessitant des dispositions particulières liées à l’immigration, qui augmentent la dépense. Globalement, un faible pourcentage (14 %) d’immigrés entrants travaille et participe au PIB dans un système, comme en France, où les transferts sociaux sont importants : 470 milliards de budget social contre 350 milliards pour le budget de l’Etat. Dans les années de croissance, le budget de l’Etat était supérieur au social. On voit bien aujourd’hui le déséquilibre entre le social et le régalien. Par exemple, plus l’insécurité augmente, plus elle induit des coûts sociaux publics, mais au détriment des mesures de sécurité qui relèvent du budget général. Un cercle vicieux est ainsi amorcé depuis trois décennies.

Pillage par le haut

L’affaire Alstom est emblématique ; nos amis américains ont obligé la firme à payer une énorme amende et l’ont contrainte à se vendre à General Electric en détournant le droit et la morale, pour les utiliser comme des armes économiques sous couvert de lutte contre la corruption (FCPA, Foreign Corrupt Practices Act). Mais dans la collection de nos amis, l’Allemagne joue aussi sa partition : d’ores et déjà la production du moteur Vinci est transférée de la France à l’Allemagne ; les moteurs d’Ariane 6, construits à Vernon (Eure), seront assemblés à Ottobrunn (Bavière). Coût du transfert : 40 millions payés par la France ! Grâce à l’euro, l’avantage compétitif est en faveur de l’Allemagne, et consacre l’hégémonie de l’industrie allemande sur sa rivale, ce qui lui permet d’accumuler les excédents commerciaux, tandis que la France accumule les déficits extérieurs (70 milliards). L’excédent allemand est de 215,6 milliards. Sans compter que le jour (proche) où les taux d’intérêt remonteront, c’est encore l’Allemagne qui sera maîtresse de ces taux, comme le laisse entendre le président de la Bundesbank Jens Weidmann. Dans ces conditions, que fera la France de son énorme dette (2 762 milliards) ? Moralité : la reconquête de la souveraineté est un gage de prospérité.

Source : Présent 13/10/2021

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mardi, 12 octobre 2021

Pourquoi tant de hargne contre la décision du tribunal constitutionnel polonais ?

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La réponse nous est donné par un spécialiste du droit, Jean-Eric Schoettl, conseiller d’Etat honoraire, ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel. Le juge constitutionnel polonais vient de décider que certains articles du traité sur l’Union européenne étaient incompatibles avec la Constitution du pays. Son raisonnement est classique et respectable et, en France, les plus hautes juridictions ont une position proche, nous explique M. Schoettl. La réaction de l’Union européenne nous paraît bien politique et non juridique.

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À MOURIR DE RIRE Appels à tuer Eric Zemmour et ses amis

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Francis Bergeron Présent cliquez ici

L’« humoriste » Gaëtan Matis, vous connaissez ? Probablement pas. Il a trouvé le moyen d’assurer sa promotion facilement et théoriquement sans risque. Dans un tweet envoyé ce samedi, il a écrit : « Si j’avais une machine à voyager dans le temps, je bookerai le Bataclan pour la soirée du 13 novembre 2015 afin d’y organiser une soirée de rencontre entre Eric Zemmour et son public. » Un peu plus tard, il a ajouté : « J’avais pensé au Stade de France, mais l’attentat a échoué ! », avec trois émojis qui rigolent. En clair, cela veut dire : dommage que les islamistes se soient trompés de cible. Au lieu d’assassiner 131 amateurs de hard rock américain, ils auraient pu faire un carnage chez les soutiens de Zemmour, et avec un peu de chance ils auraient liquidé Zemmour lui-même.

On ne voit pas vraiment le côté « comique » de propos révélant la pensée intime de l’individu, à savoir son souhait que soient assassinés Zemmour et ses amis. En principe, les auteurs de menaces de mort sur les réseaux sociaux en sont exclus, et le parquet lance des poursuites. Espérons qu’il en sera ainsi avec ce triste olibrius. Déjà un théâtre parisien a déprogrammé son spectacle, ce qui paraît la moindre des choses. Précisons toutefois que cette déprogrammation reflète surtout la peur de réactions d’hostilité des spectateurs et pas un dégoût à l’égard du « terroriste-comique ».

Mais on ne saurait en rester là. « De quel côté est la violence ? », s’est interrogé Zemmour qui a reçu le soutien de très nombreux internautes et de quelques personnalités parmi lesquelles Nadine Morano, Gilbert Collard, Sonia Mabrouk, ou encore Bernard Carayon, le maire de Lavaur, dans le Tarn. Mais, pour l’essentiel, les « grandes figures » de la classe politique et médiatique sont restées muettes.

Pire que cela, le candidat communiste à la présidentielle, le dénommé Roussel, a choisi ce moment pour expliquer qu’il veut faire interdire les candidats qui auraient été condamnés en vertu de la loi communiste Gayssot et autres lois du soi-disant antiracisme, en espérant ainsi empêcher les candidatures identitaires et patriotes. Quant à Castaner, il s’en est pris très directement à Zemmour. Evoquant sa difficulté à obtenir les 500 parrainages, il a envoyé un message en direction des éventuels parrains : « Je ne pousserai jamais quelqu’un à laisser faire les dires de cet homme. » C’est en quelque sorte un appel à la mobilisation de LREM pour que ses militants découragent ceux qui seraient tentés de parrainer Zemmour.

D’un côté un candidat putatif menacé de mort par le « comique » Gaëtan Matis, de l’autre le PC et LREM qui tentent d’empêcher sa candidature par deux voies différentes.

« Ils paieront un jour »

Le « comique » Matis est un ami de l’activiste Yassine Belattar, pourriture islamiste bien connue, qui avait lui-même proféré des menaces de mort à l’encontre de ceux qui soutiennent Zemmour : « Ils paieront un jour ! » Que signifie ce « Ils paieront un jour ! » ? Ils seront égorgés ? Ils périront dans un attentat ?

Si Présent écrivait : « Si j’avais une machine à voyager dans le temps, je bookerai l’île d’Utøya en Norvège pour la journée du 22 juillet 2011 (1) afin d’y organiser une soirée de rencontre entre Matis, Belattar et leur public », le parquet y verrait à juste titre des menaces, Présent serait saisi et ses responsables traînés devant les tribunaux. Si Présent écrivait que les parrains de Mélenchon « paieront un jour », il en serait de même. Pour Belattar et Matis, rien ne semble prévu, pour l’heure.

(1) Attentat anti-gauche qui fit 77 morts et 151 blessés le 22 juillet 2011. 

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lundi, 11 octobre 2021

La littérature de bonne femme nous emmerde

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Marc Obregon

Parmi les impostures les plus grossières de la littérature contemporaine, la place toujours plus délirante qu’occupent les romans pour ménagéres arrive sans doute en premiére position. Chaque année, les lamentations de nos quadragénaires pasteurisées caracolent en tête de gondole; chaque année on les maquille pour leur redonner du lustre, mais il s’agit au fond de la même chose, encore et toujours: d’une bonne femme qui pleurniche sur son extraction bourgeoise dans une langue qui se veut « nerveuse », « brutale » ou simplement « organique ». Vous en aviez marre de |’autofiction? Voici venir la métafiction et ses sordides compendiums de névroses et de fantasmes geignards. Car elles ne savent pas parler d’autre chose, nos néo-diaristes un peu salopes, un peu retraitées de leurs entrailles, un peu revenues du systéme — forcément patriarcal, violent et briseur d’ovaires. Chez Angot, bien sûr, qui organise roman aprés roman le bégaiement constant de son traumatisme originel. A force de tourner en rond dans son inconscient brûlé par vingt ans d’exposition médiatique, on se demande si elle n’aurait pas du suivre le conseil de son père et décrire son viol façon Robbe-Grillet plutôt que sous cette forme psittaciste toujours plus emmerdante chaque année (d’autant qu’elle n’a toujours pas appris à faire autre chose que du sujet-verbe-complément).

Culte de la stérilité et mépris de classe

De |’autre cété de la Seine, on a les petites grues pomponnées du genre Claire Castillon, dont le retour cyclique sur les portants des libraires est toujours aussi mystérieux : qui s’intéresse vraiment à ses historiettes mal fagotées, aussi désagréables et chichiteuses que le laisse supposer son statut d’hyperbourgeoise parisienne jamais confrontée à rien de plus grave qu’a une panne dépilateur ? On passera également rapidement sur les grandes ébahies, pamées constamment sur un éternel féminin rétréci au lavage, sororal fantasme qu’elles ne cessent de suçoter sur la couenne douceâtre des abats de Beauvoir et consorts... Mais cette année, la palme revient à Maria Pourchet, unanimement célébrée par la presse qui voit en elle une voix nouvelle. On s’est penché dessus et même si le style est un peu moins médiocre que la moyenne, on est toujours stupéfait par cette méprise qui consiste à confondre littérature et miasmes autobiographiques ramassés à la truelle. Il leur faudrait probablement un nouveau rayon FNAC, quelque part entre les guides de sexologie et les livres de cuisine, et qu’on appellerait témoignages-fictions : Maria Pourchet en serait la Papesse, avec son Feu madré, constitué essentiellement de phrases chocs se voulant sûrement délicieusement cyniques, alors qu’elles ne font jamais que rappeler à quel point cette littérature féminine contemporaine est une littérature de la pilule du lendemain, de l’adultére poissarde, d’un bovarysme éculé, acariâtre, frigide, mais qui continue d’enflammer les critiques, enthousiasmés par la féminité à rebours de ces « autrices » pour qui rien n’est plus transcendant que le culte de la stérilité et le mépris de classe.

Parce que les femmes sont les premières ennemies des femmes

A la limite on aurait presque envie de sauver Aurélie Valognes ou Virginie Grimaldi, qui ont le mérite d’assumer franchement leur littérature de gare et de construire au minimum leurs intrigues sans passer leur temps a se planquer derriére un tubéreux nombril. En somme, et comme sur de nombreux plans, les femmes de talent sont moins menacées par un prétendu patriarcat que par la médiocrité de leurs collègues et la complaisance des féministes.

Source : L’Incorrect, octobre 2021

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La radicalité du Pacte vert européen

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Olivier Bault

La hausse actuelle des prix de l’énergie inquiète à Bruxelles car elle pourrait dresser les citoyens européens contre le Pacte vert censé nous conduire à la neutralité carbone d’ici à 2050, avec l’ ambition d’ avoir déjà réduit nos émissions de CO2 de 55 % d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 1990. Il ne nous reste donc que huit ans pour opérer cette transformation radicale, et la Commission, sous l’influence de plusieurs pays, au premier rang desquels l’ Allemagne, refuse encore d’étendre au nucléaire le soutien de l’ UE devant accompagner cette transformation. Pourtant, sans le nucléaire, l’objectif sera impossible à atteindre, et un pays comme la Pologne, dont les trois quarts de l’électricité proviennent encore du charbon, l’a bien compris puisque Varsovie est en négociation pour la construction de ses premières centrales nucléaires.

La hausse actuelle n’est pas liée qu’aux objectifs environnementaux de l’UE, puisqu’elle tient en grande partie à l’explosion des prix du gaz (problèmes de maintenance des capacités de production en Norvège, refus de la Russie de profiter à plein des anciens gazoducs terrestres pour obtenir des concessions sur les conditions d’exploitation du nouveau gazoduc Nord Stream 2, concurrence de la Chine et de l’Asie sur le marché du GNL alors que les USA tournent le dos au gaz de schiste...). Mais l’explosion des prix du gaz tient aussi, d’une part, à la décision allemande d’arrêter le nucléaire au profit du gaz et des énergies renouvelables dont la production est instable (le vent, par exemple, a moins soufflé cette année en Europe) et encore au fait que l’élec- tricité produite au charbon devient trop chère à cause de l’envolée du prix des droits d’émission sur le marché européen (ce qui incite à remplacer le charbon par le gaz).

La consommation de gaz compte aujourd’hui pour environ un cinquième de la production d’ électricité dans l’UE. La France produisant 70 % de son électricité au moyen de centrales nucléaires, le prix de l’électricité reste inférieur à celui en vigueur chez nos voisins, mais il est aussi impacté par l’envolée des prix du gaz par le biais du marché européen de l’électricité. Cinq pays de l’UE, dont la France, plaident donc pour une réponse commune à la crise de l’énergie. La France en particulier, par la voix de Bruno Le Maire, a demandé à la rencontre des ministres des Finances, qui se te- nait à Luxembourg le 4 octobre, une réforme du marché européen de l’électricité pour faire en sorte que les prix payés par le consommateur correspondent mieux aux coûts de production de chaque pays. En somme, il s’agirait de revenir à un marché plus régulé et donc moins dépendant de la volatilité des cours du gaz.

Cette question a encore été discutée au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement qui s’est tenu le 5 octobre en Slovénie, et la France est soutenue dans sa demande d’une réponse européenne à la crise actuelle par quatre autres pays : l’Espagne, qui demande en outre une européanisation des stocks de gaz, la Grèce, la Roumanie et la Tchéquie. Ces pays ne sont tou- tefois pas d’accord sur tout. Ainsi, par exemple, au contraire de la France, la Tchéquie est, comme la Pologne et la Hongrie, très critique du fonction- nement du marché des droits d’émis- sion de CO2 et de la radicalité du Pacte vert européen. Une critique que le vice-président de la Commission européenne en charge du Pacte vert, le travailliste néerlandais Frans Timmermans, ne veut pas entendre, pas plus que la majorité écolo-progressiste au Parlement européen où l’on dé- battait de la question le 6 octobre.

Source : Présent 9/10/2021

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Les Polonais ont raison !

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Jarente de Senac

La plus haute juridiction du pays, la Cour polonaise, proche de la majorité conservatrice du PiS (Droit et justice), a déclaré que certains articles du traité de l’UE étaient « incompatibles » avec la Constitution du pays. La présidente du tribunal, Julia Przylebska, a expliqué qu’en se pliant aux « tentatives d’ingérences » de la Cour de justice de l’UE (CJUE) « la Pologne ne peut fonctionner comme un État souverain et démocratique ».

Julia Przylelska,  a en effet estimé que « la tentative d’ingérence de la CJUE dans le système judiciaire polonais remet en cause les principes de l’État de droit, de la primauté de la Constitution polonaise ainsi que le principe de sauvegarde de la souveraineté dans le processus d’intégration européenne.

De son côté, le président du Conseil des ministres, Jaroslaw Kaczynski l’a bien répété le 15 septembre dernier : Nous voyons résolument notre avenir dans l’Union européenne (...) mais nous voyons les tendances à l’instrumentalisation de l’UE pas les pays les plus puissants, notamment l’Allemagne (...) et nous voulons rester un état souverain.»

Inutile de dire que les Polonais posent une vraie question. La soi-disant Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) n’a pas plus de légitimité que n’en avait le tribunal de Nuremberg. Car cela revient à imposer le droit du vainqueur sur celui du vaincu. Et ici, le vainqueur serait Bruxelles et sa Commission dirigée par l’incompétente Ursula von der Leyden, aux ordres de Washington, et le vaincu les nations européennes et les peuples qu’elles représentent.

Si l’Union européenne est avant tout un bazar économique, on ne voit pas au nom de quel principe elle serait amenée à régenter les droits nationaux qui sont par essence différent d’un pays à l’autre. Mieux encore, au nom de quoi les Etats européens devraient se départir de leur souveraineté ? Il n’y a pas de droit universel pour la bonne raison que tout droit est d’abord l’émanation d’un peuple qui en dicte les règles. Ce qui vaut pour un Français ne le sera pas forcément pour un Allemand, un Anglais ou un Italien.  Le droit est aussi le reflet des mœurs et des coutuemes du pays.

Enfin, la maîtrise de notre souveraineté, c’est aussi celle qui permet à un pays d’affirmer ses choix et d’assumer son destin. Dans son Analyse spectrale de l’Europe, Hermann von Keyserling a bien dressé la typologe autant que la psychologie de chaque nation européenne. Or, les Polonais le disent bien, ils ne veulent pas sortir de l’Europe, ils suggèrent simplement ce que tous les Européens pensent et espèrent : qu’il faut réformer de fond en comble cette Union européenne et faire une Europe des patries.

Or, en l’état actuel des choses, Bruxelles, pour faire court, est aux ordres du Système, c’est-à-dire de ce libéralisme libertaire américain qui veut dicter sa loi au monde. Les Européens sont méfiants depuis belle lurette envers cette institution, voire leurs chefs d’Etat, emboucanés pour la plupart, comme l’a bien montré l’affaire du traité de Lisbonne qui nous a été imposé alors qu’il avait été refusé en première main lors du référendum de mai 2005 sur une Constitution européenne dont personne ne voulait.

Autre exemple et non des moindres, Bruxelles est aux mains d‘un lobby écolo qui voudrait à terme mettre fin au nucléaire alors que se pose de graves questions concernant nos ressources énergétiques.  Notamment la mis en cause d’un nucléaire qui a largement fait ses preuves en terme d’efficacité et de lutte contre le réchauffement climatique.. Doit-on pour autant, nous autres Français, suivre le suicidaire exemple allemand dans l’abandon du nucléaire. Bruxelles ne saurait en rien se substituer au national. Pas même pour concevoir la taille de boulons et des boutons de culotte.

 

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samedi, 09 octobre 2021

Oser parler du racisme antiblanc

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Mathieu Bock-Côté

C’est une agression banale, mais il vaut la peine de la raconter. D’après les informations dont nous disposons, le 1er octobre dernier, à Lyon, une jeune femme rentrait chez elle, après une soirée, avec son copain, et un couple d’amis. C’est alors qu’un «jeune», comme disent ceux qui parlent l’orwellien, s’est mis à la harceler, avant de l’insulteren la traitant de «sale pute», car elle n’acceptait pas ses avances. L’intéressé ne s’est toutefois pas arrêté là et a rameuté courageusement ses amis tout en hurlant « nique sa mère à ce fils de pute de blanc », en parlant du compagnon de la jeune femme, qui s’était interposé. Les «jeunes» le rouèrent de coups alors que la police se fit attendre une bonne demi-heure avant d’intervenir, pour ensuite expliquer qu’elle ne pouvait pas faire grand-chose, car de tels événements se reproduisaient désormais très souvent.

Les termes utilisés par l’agresseur ont la vertu de la clarté. Ces événements sont de plus en plus nombreux, mais ils sont toujours traités comme des faits divers, comme s’ils ne correspondaient pas à ce qu’il faut bien appeler une forme de persécution ethnique décomplexée de la part de voyous voyant le monde racialement et qui se prennent pour des conquérants en droit de faire la loi dans les quartiers qu’ils jugent leurs. Car comment nommer autrement une agression où la victime est désignée justement par sa couleur de peau ? Ces persécutions sont d’ailleurs célébrées dans le rap, où ne manquent pas les appels à niquer la France, à la violer, à la dominer, à l’humilier, certains confessant même leur désir de pendre des Blancs, comme Nick Conrad, il y a quelques années, qui présenta ensuite sa chanson comme un geste de résistance désespéré contre une France néocoloniale et discriminatoire. On notera aussi que ceux qui agressent les Blancs en tant que Blancs les agressent aussi en tant que Français.

De ce point de vue, pour peu qu’on lise politiquement les événements, et qu’on ne se laisse pas convaincre d’en faire de simples faits divers, ils s’éclairent. C’est une souveraineté nouvelle  qui se déploie à travers ces agressions, qui de manière archaïque, cherche d’abord à s’exercer sur le corps des femmes, qu’il faut soumettre et humilier. Le souvenir des agressions de Cologne, il y a quelques années à peine, nous revient à l’esprit. Il n’est pas étonnant qu’un nombre croissant de femmes intériorise une boussole mentale de l’insécurité.

À l’échelle de l’histoire, rien de tout cela n’est vraiment étonnant : quand la composition démographique d’une société change aussi brutalement, que la conscience nationale s’effrite, et que la machine à assimiler est grippée au point de se retourner contre elle-même, il est inévitable que les réflexes tribaux les plus agressifs se réactivent et cela plus encore si le discours dominant présente le peuple du pays d’accueil comme illégitime en son propre pays. Une guerre de territoires qui ne dit pas son nom se joue quartier par quartier : elle dessine au quotidien ce que les historiens demain appelleront probablement un choc de civilisation.

Car la simple référence au racisme antiblanc continue de faire scandale chez ceux qui prétendent représenter la raison sociologique. Même si on trouve au cœur de l’espace public un dispositif sociologique déréalisant qui empêche de décrypter le sens des événements, et qui condamne à la peine de mort sociale et à la repentance la plus humiliante celui qui osera nommer la réalité telle quelle. Autrement dit, qui ose nommer le racisme antiblanc risque la déchéance symbolique de ses droits civiques. Il sera marqué à l’extrême droite, et traité comme un pestiféré, un diviseur de Français, un ennemi de la République. Et puisque la peur de se faire coller une telle étiquette est encore bien vivante, la plupart des politiques se taisent, usent de périphrases, et en viennent même à dire à l’inverse de ce qu’ils pensent.

La lyssenkisation de la sociologie est un fait majeur de notre temps. La sociologie a paradoxalement pour fonction, aujourd’hui, de jeter un voile théorique sur le réel, de falsifier le sens des mots, de rendre invisibles des réalités qui pourtant frappent le regard de tous. Le choc des civilisations qui se déroule en France n’est nommé que pour expliquer qu’il n’existe pas. On fabrique une nouvelle définition du racisme expliquant que ce dernier est un système invisible encodé dans la matrice des sociétés occidentales persécutant les minorités pour les condamner à une position structurellement défavorable dans l’ordre social. Le Blanc serait nécessairement raciste, et le raciste serait nécessairement blanc. Inversement, le minoritaire ne pourrait pas être raciste, et même lorsqu’il utilise des insultes raciales, c’est à la manière d’un réflexe d’autodéfense dont on se désolera mais qu’on s’interdira de qualifier de raciste.

Source : Le Figaro 9/10/2021

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vendredi, 08 octobre 2021

Eric Zemmour au second tour : phénomène électoral ou manipulation ?

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Xavier Eman

 Où s’arrêtera le « phéno- mène Zemmour » ? Le journa- liste et polémiste, qui n’a toujours pas déclaré officiellement sa candidature, s’envole dans les intentions de vote et semble porté par un véritable et massif engouement populaire.

En effet, selon un sondage Harris In- teractive réalisé pour Challenges, le polémiste passerait devant Marine Le Pen (à 15 %) et se positionnerait, avec 17 %, pour le second tour face à Macron (à 24 %), ce qui représenterait un véritable séisme dans le paysage politique français.

Mais faut-il avoir une confiance aveugle en ces prédictions, croire sur parole ces « instituts » qui ont tant de fois menti et manipulé par le passé ?

Ainsi, lorsque Jean-Daniel Lévy, directeur délégué de Harris Interactive, déclare : « Jamais nous n’avions assisté à une ascension aussi fulgurante en si peu de temps. On assiste à l’effondre- ment du cœur même de l’électorat de Marine Le Pen. Alors qu’elle parvenait à conserver une bonne partie de son électorat de 2017, les transferts en direction d’Eric Zemmour se sont accélérés, dans un phénomène de vases communicants », est-ce un froid et véritable constat ou l’expression d’une stratégie cherchant à imposer cette « réalité » dans l’esprit de l’opinion publique ?

Les sondages ont en effet parfois un rôle « autoréalisateur », les électeurs se décidant à voter pour un candidat que les instituts (honnêtes et indépendants, comme chacun sait) présentent comme « ayant ses chances » ou « bénéficiant d’ une bonne dynamique ». C’est ce que l’on appelle « la fabrique de l’opinion ».

La droite nationale est bien placée pour savoir qu’ il faut se montrer prudent vis-à-vis des sondages, elle qui s’est vue si souvent drastiquement (et volontairement) minorée. Les manipulations qui ont été réalisées dans un sens, peuvent l’être dans l’autre et Eric Zemmour ne serait pas la première personnalité artificiellement « gonflée » par les médias pour déstabiliser tel ou tel autre candidat. On rappellera par ailleurs que la plupart des grands instituts de sondages appartiennent à des groupes liés à des hommes d’ affaires qui ont eux aussi leur agenda politique au service de leurs intérêts économiques.

La prudence, pour ne pas dire la méfiance, est donc de mise même si l’on comprend que le discours radical et souvent courageux d’Eric Zemmour, qui tranche avec la morne atonie du Rassemblement national, puisse séduire une part conséquente de la population. Mais la montée de Zemmour, si elle n’atteint pas les chiffres annon- cés, peut également signifier l’ élimination pure et simple du camp national dès le premier tour.

Source : Présent 8/10/2021

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Union européenne : un scandale de plus !

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Farm to fork est le nom de la déclinaison agricole du Pacte vert européen. Elle vise, d’ici à 2030, entre autres, à pousser à 25 % la part de l’agriculture biologique, à ramener à zéro les importations de soja, à baisser de moitié les usages de pesticides et d’antibiotiques vétérinaires et de 20 % les épandages d’engrais, et à diminuer de 10 % les surfaces cultivées sur le continent.

Tandis que le Parlement européen doit traduire en actes législatifs, dans les prochains mois, la stratégie agricole Farm to fork élaborée par la Commission de Bruxelles, un scandale se fait jour. La Commission avait connaissance depuis plus d’un an de l’évaluation épouvantable de cette stratégie par le bureau de recherche économique JRC, qui dépend d’elle : une dégringolade des volumes de nourriture, mettant l’Europe dans une situation de dépendance alimentaire et détruisant ses points forts à l’export. Un avertissement venant s’ajouter à ceux, similaires, du département américain de l’agriculture, de l’Université de Kiel (Allemagne), et d’une étude de l’Université de Wareningen (Pays-Bas) dont les premiers éléments ont déjà filtré.

La Commission a caché les conclusions de ses propres services aux députés européens alors qu’ils avaient commencé l’élaboration des lois découlant de Farm to kork, dès décembre 2020. Des auditions publiques des parties prenantes ont eu lieu en février 2021. En avril, les commissions agriculture et environnement du Parlement avaient déjà rédigé près de 2000 amendements, qui ont fait l’objet de compromis en juin. Les parlementaires ont travaillé à l’aveugle, privés des travaux décrivant les effets économiques et environnementaux de Farm to fork !

L’étude, dont les conclusions ont fait l’effet d’une bombe, n’a en effet été rendue publique que fin juillet 2021, au cœur de l’été, alors que ce travail parlementaire préliminaire touchait à sa fin. De nombreux éléments indiquent que la Commission européenne a, de façon délibérée, dissimulé les résultats de l’étude controversée pendant un an.

Pour l’euro députée française du PPE Anne Sander : « La manière n’est pas acceptable. Il y a un parti pris. Les sujets environnement priment sur tout ; la Commission est prête à tout pour les faire passer, au détriment de la vision économique, des consommateurs, du revenu des agriculteurs et de la souveraineté. Y compris à donner aux parlementaires des informations biaisées. »

On constate une fois de plus le côté foncièrement nocif du courant écologiste qui souffle sur Bruxelles et la soumission de la Commission aux « environnementaux » dirigée par l’incompétente Ursula von der Leyden.

Article élaboré d’après les informations fournies par Emmanuelle Ducros, l’Opinion 8/10/2021.

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jeudi, 07 octobre 2021

Parution du nouveau numéro de Terre & peuple magazine (n°89)

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Au sommaire :

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