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mardi, 01 juin 2021

Madame Pompili, les éoliennes sont une négation de l’écologie

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Par Stéphane Bern*

Depuis trop longtemps on oppose les défenseurs d patrimoine à ceux qui ont à cœur de protéger l’environnement et la nature. Ils devraient pourtant se retrouver autour d’un combat commun, contre la véritble calamité écologique que constitue l’implantation abusive et anarchique des éoliennes terrestres ou en mer.

Il est grand temps de dénoncer cette supercherie. L’énergie éolienne n’est en rien écologique et renouvelable. Elle pollue gravement la nature et détruit le patrimoine naturel et bâti de la France, ces sites remarquables de beauté et ces joyaux architecturaux dont nous sommes collectivement dépositaires et que les éoliennes défigurent.

Au-delà de la question esthétique, le développement de l’énergie éolienne est soutenu à coups de subventions européennes et de puissants lobbys industriels et financiers. Il faut bien comprendre que les éoliennes sontune négation de l’écologie.

Mme Barbara Pompili pourra bien en faire une question politique, nous accuser de défendre la France des châteaux et des abbayes contre une modernité triomphante, elle tente maladroitement de nier des réalités que même son ministère ne peut occulter. En d’autres termes,  Mme Pompili contrevient à la loi écocide qu’elle fait voter en se rendant coupable de destruction d’un patrimoine naturel, d’atteintes à la biodiversité, d’artificialisation des sols et de soutien aux énergies fossiles... car, en fin de compte, les éoliennes fonctionnent seulement 25 % du temps et nécessitent l’aide de centrales à charbon, qui rouvrent notamment en Allemagne. Quelle belle victoire !

Certes, c’est le combat de David contre Goliath. Les défenseurs du patrimoine historique contre les tenants de la « modernité ». Les ruraux contre les citadins bobos qui considèrent qu’« il n’y a qu’à installer des éoliennes à la campagne ». Il serait pourtant si simple d’en installer une ou deux sur la butte Montmartre ou la colline de Fourvière, voire près de Notre-Dame-de-la-Garde, puisque les éoliennes sont si sûres et sans danger.

Non Madame Pompili, les opposants aux éoliennes ne sont pas des châtelains accrochés à leurs vieilles pierres qui refusent le « progrès », comme vous aimez le faire croire. L’immense majorité des ruraux refusent de voir leur environnement pollué par cette énergie inutile, coûteuse, non recyclable, dont les nuisances dont visuelles et sonores, qui ruine la valeur de leur maison, sans qu’ils puissent jamas rien dire, pour la simple et unique raison qu’ils n’ont plus voix au chapitre.

Las, Madame Pompili, vous avez en partie gagné la bataille de l’image, car depuis des années les éoliennes sont le symbole de la transition écologique et de la lutte contre le réchauffement climatique. En prenant pour exemple l’Allemagne, qui pourtant mesure maintenant les conséquences désastreuses de ses propres choix en la matière, la France a déjà investi plus de 9 milliards d’euros d’aides directes à la filière éolienne sur les vingt dernières années.

Et vous ne comptez pas vous arrêter en si bon chemin. Contre vents et marées, et surtout contre l’avis des populations concernées, votre projet de programmation pluriannuelle  de l’énergie (PPE) ambitionne de porter à 15 % la part de l’énergie éolienne dans la production d’électricité française en 2028. Cet objectif impliquerait l’augmentation du nombre d’éoliennes terrestres, passant de plus de 8 000 éoliennes en 2019 à près de 15 000 en 2028.

Cet accroissement spectaculaire fait réagir de plus en plus d’élus et de citoyens dans les territoires, et l’acceptabilité sociale du déploiement de l’éolien se retrouve aujourd’hui fortement fragilisée. Vous n’entendez donc pas cette colère qui monte dans nos campagnes ? Les gens sont vent debout, comme d’ailleurs quelque 500 maires réunis dans un collectif, Vent des maires, qui s’indignent du déni de démocratie. Au fil des consultations populaires et des avis défavorables de la population, les préfets ont des consignes pour imposer les champs d’éoliennes coûte que coûte, et, d’ailleurs, les procédures de recours ont été largement décapitées... comme les oiseaux migrateurs dans les pales devos machines infernales.

Ouvrez les yeux sur la réalité du bilan environnementale des éoliennes, qui n’est pas aussi formidable que les promoteurs veulent le faire croire. L’image associant transition écologique et éolienne est un faux-semblant. Quelques exemples peuvent vous éclairer. Les pales des éoliennes sont fabriquées à partir de matériaux composites, mélanges de fibre de verre, de fibre de carbone, de résine polyester ou de résine époxy. Cette composition fait que ces pales ne sont pas recyclables, contraignant ainsi les exploitants à les enfouir lors du renouvellement ou du démantèlement d’éoliennes. C’est un cadeau empoisonné laissé aux générations futures.

Les matériaux qui composent la turbine des éoliennes viennent de Chine. Le socle, lui, est en béton armé pour maintenir le mât et assurer sa stabilité. L’enfouissement de ces socles se fait à 3 mètres ou 4 mètres sous terre, parfois plus, avec un diamètre d’environ 15 mètres. Le volume de béton coulé est d’environ 500 m3, parfois plus pour les nouvelles éoliennes de très grande taille.

L’énergie éolienne terrestre a une faible productivité, du fait de son intermittence. Le fonctionnement d’une éolienne à pleine puissance est effectif sur seulement 21 % du temps en moyenne et de façon non prédictive et non pilotable.

Les éoliennes terrestres ou maritimes sont responsables d’un drame écologique en ruinant la biodiversité. La semaine dernière, un gypaète barbu, Angèle, réintroduit dans la Drôme, a été tué par une éolienne à Villeperdrix, sans que les écologistes ne s’en émeuvent.

Les paysages protégés et les sites remarquables, comme la montagne Sainte-Victoire peinte par Cézanne, les beautés touristiques de notre pays, sans parler des trésors architecturaux bâtis, tout ce qui fait la richesse de notre patrimoine est attaqué ou menacé par cette invasion d’éoliennes qui portent atteinte à notre environnement. Croyez-vous que les touristes du monde entier viendront visiter nos champs d’éoliennes comme l’alignement de Carnac ? Et quand on parle de créations d’emplois à la clé des éoliennes, que fait-on des 500 000 emplois directement impactés par le tourisme culturel et patrimonial ?

Il est temps d’ouvrir les yeux et de cesser de se mentir. L’énergie éolienne n’a rien de renouvelable ou de vert. Elle nourrit des promoteurs puissants qui se parent des habits de l’écologie pour faire de l’argent facilement sur le dos de nos concitoyens ruraux, souvent victimes de chantages odieux et de pressions intolérables. Dans ces circonstances, il n’est pas étonnant qu’un rapport du ministère de la Transition écologique pointe « des oppositions fortes à l’implantation des parcs éoliens dans tous les territoires » : 70 % des autorisations délivrées pour l’implantation d’éoliennes font l’objet de recours devant les tribunaux administratifs.

Parce que les Français sont soucieux du devenir de la planète, qui passe aussi par la protection de leur environnement naturel, et parce qu’ils sont tout autant attachés à la sauvegarde du patrimoine national, ils ne pourront accepter longtemps ce diktat éolien qui brasse du vent et ancre dans nos sols un véritable mensonge, heureusement dénoncé ce 1er juin par un film, Éoliennes : du rêve aux réalités par Documentaire et Vérité, qui fait suite au documentaire d’Arte La Face cachée des énergies vertes.

Les défenseurs du patrimoine et les amoureux de la nature se retrouveront ensemble dans ce combat contre ces éoliennes qui polluent la vie  de nos concitoyens sur terre et près de nos côtes maritimes. Faute de les écouter, le vent de l’Histoire risque de tourner dangereusement.

* Stéphane Bern est chargé de la mission Patrimoine en péril.

Source : Le Figaro 31/05/2021

 

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lundi, 31 mai 2021

L'homme blanc en camp de rééducation

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Xavier Eman

Il faut chaque jour se pincer un peu plus fort pour parvenir à croire à la réalité du spectacle absurde et délirant que nous offre l'actualité. Aujourd'hui, on apprend grâce au site d'information Fdesouche que Lockheed Martin, le leader mondial de l'industrie militaire, a organisé un véritable stage de« rééducation de l'homme blanc» pour ses principaux cadres. Lockheed Martin, né en 1995 par la fusion de deux groupes aéronautiques (Lockheed et Martin), est le leader mondial dans les domaines de la défense et de la sécurité. C'est une société qui pèse plusieurs di­zaines de milliards de dollars et est notam­ment connue pour ses avions de combat, le F-16, le F-22 et le F-35.

Confronté à des enjeux stratégiques cruciaux et à une concurrence internationale féroce, ce géant de l'industrie a pourtant pour priorité le reformatage idéologique de ses cadres blancs afin qu'ils intègrent en­core un peu plus et un peu mieux les nou­veaux dogmes de la « cancel culture» et du totalitarisme idéologique « Black Lives Matter».

Ainsi, Lockheed Martin a récemment envoyé un certain nombre de ses cadres dirigeants et stratégiques effectuer un « stage» de trois jours afin de déconstruire leur « culture d'hommes blancs » et d'expier leur fameux« privilège blanc ». Parmi les participants figuraient notamment un ancien général trois étoiles et le vice-président de la production pour le programme de chasseurs F-35 (d'un budget de 1,7 milliard de dollars).

Cet important et même fondamental « séminaire» a été confié au cabinet de conseil« White Men As Full Diversity Partners» (déjà tout un poème...), dont l'objectif annoncé est de permettre aux hommes blancs de se « réveiller ensemble» (Awaken Together) : comprendre« prendre conscience de leur abominable condition de privilégiés et d'exploiteurs et demander pardon pour celle-ci ».

Au programme de ce stage de rééducation : récitation de 50 (rien de moins...)« privilèges blancs », puis autant de« privilèges masculins » et enfin de « privilèges hétérosexuels », réflexion sur les difficultés des employés« issus des minorités», remise en cause des stéréotypes de la « culture blanche», etc.

Si après trois jours de ce bourrage de crâne les infâmes cadres blancs n'ont pas compris qu'ils devaient leur poste à un non moins infâme racisme systémique et qu'il convenait de s'en excuser auprès de toutes les minorités par un exercice quotidien de génuflexion et de reptation, c'est à désespérer de la nature humaine ! Après l'antiracisme, le racisme inversé... Après « Touche pas à mon pote! », « Prosterne-toi devant mon pote ! »... Mais où s'arrêtera donc cette folie ethno-masochiste?

Si, comme le dit Julien Freund,« une civilisation ne subsiste que par la foi qu'elle a en elle-même », les Etats-Unis, et plus généralement tout l'Occident (ou du moins ce qu'il en reste), semblent bien mal embarqués.

Source : Présent 29/05/2021

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Nucléaire : la guerre secrète pour l’indépendance française

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Alors que la crise du coronavirus a démontré le risque majeur pour la France de perdre toute capacité d’action et toute autonomie véritable dans les domaines de l’industrie, de l’alimentation, de la recherche… On est ravi de constater que les débats se concentrent  sur des sujets aussi cruciaux que le retour de Benzema en équipe de France de football ou les plaintes en diffamation de Gérald Darmanin contre Audrey Pulvar, et réciproquement. Le sens de l’essentiel. Pendant ce temps, à Bruxelles, la question se pose de savoir si la France va renoncer à son indépendance.

L’éditorial de Natacha Polony à lire ICI

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dimanche, 30 mai 2021

Jacques Guillemain : « Si nous avions écouté Jean-Marie Le Pen il y a 40 ans, au lieu de le diaboliser, la France ne serait pas au bord de l’abîme »

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Nos amis de Riposte laïque viennent de publier un livre fort bien fait sur le calamiteux quinquennat d'Emmanuel Macron. Ce livre indispensable est une arme de combat pour ceux qui s'engagent dans le combat anti mondialiste et pour la renaissance de la France française. Nous ne pouvons que vous en conseiller la lecture et nous reproduisons ici l'entretien que son auteur, Jacques Guillemain, a accordé récemment au site d'information breton  Breizh-info cliquez ici.

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Jacques Guillemain est un ex-lieutenant-colonel pilote de l’Armée de l’air, reconverti dans l’aviation civile et maintenant retraité. Il vient de publier « Macron, le pire fossoyeur de la France » aux éditions Riposte Laïque (à commander ici).

L’auteur consacre depuis sa retraite une partie de son temps à écrire sur Riposte Laïque, devenue « sa tribune quotidienne personnelle » comme il le dit lui-même. Passionné d’histoire et de géopolitique, il se décrit comme un « lépreux populiste », insulte suprême dans la bouche d’Emmanuel Macron, mais en réalité synonyme de patriote amoureux de la France et de tout ce que représentent ses deux mille années d’histoire, dont mille-cinq-cents de chrétienté.

« Comme bon nombre de citoyens de ce pays, j’assiste impuissant à l’effondrement de notre France millénaire, littéralement dévastée par une politique mondialiste qui n’apporte que désolation et disloque peu à peu la nation. Et je dois dire que l’état de notre pays m’inquiète au plus haut point quant à l’avenir des générations futures. D’où ce cri d’alarme parmi beaucoup d’autres. Je fais partie de cette génération du baby-boom d’après guerre, qui a connu l’époque bénie des Trente Glorieuses, avec une croissance à la chinoise, sans chômage ni aucune insécurité. C’est le « privilège » des anciens de pouvoir comparer le monde d’aujourd’hui avec celui de l’après-guerre. Et le constat n’est pas très flatteur pour les responsables politiques actuels…» nous indique-t-il, dans l’interview qu’il nous a accordé au sujet de ce véritable pamphlet, réquisitoire contre Emmanuel Macron.

Breizh-info.com : Un livre de plus pamphlétaire visant Emmanuel Macron. Qu’avez vous souhaité apporter de plus à l’édifice antimacronien ?

Jacques Guillemain : Contrairement à la plupart des ouvrages faisant le procès d’Emmanuel Macron, et ils sont nombreux, ce livre se veut « clair, précis, concis », comme une fiche de synthèse d’état-major. Pas d’envolées lyriques ou d’états d’âme superflus. Je n’ai pas l’intention de rivaliser avec les plus belles plumes de la pensée politique.

Mon propos est de livrer quelques réflexions argumentées et souvent chiffrées, afin d’éclairer le lecteur sur la réalité du pays. Un livre facile et agréable à lire. Rester accessible à tous est pour moi une priorité tant le sujet est grave. Si je pouvais offrir ce livre à chaque adulte de ce pays, je serais comblé.

Car ce qui va se jouer en 2022, ce n’est pas une élection présidentielle de plus depuis 1958, ce qui va se jouer, et beaucoup de citoyens n’en sont guère conscients, c’est tout simplement la survie ou la disparition de la France, telle que nos anciens nous l’ont léguée. Je l’ai dit et le redis, 2022 sera le point de non-retour. Ce sera le sursaut salvateur ou la résignation définitive au déclin irréversible.

En une vingtaine de chapitres, tous indépendants, j’ai voulu résumer pour le lecteur la sinistre réalité du moment et les immenses défis à relever. Ceux qui ont lu ce livre l’ont aimé, car chaque chapitre est une page différente du quinquennat.

Vous dites que Macron serait le pire fossoyeur de la France. Mais le travail de destruction n’a-t-il pas été amorcé, et accéléré depuis 50 ans déjà ?

Vous avez raison, l’entreprise de démolition du pays ne date pas d’hier. Depuis la fin des Trente Glorieuses, je n’ai vu aucun Président que je puisse qualifier d’homme d’État, c’est-à-dire faisant passer la France avant ses ambitions personnelles. Mais vous remarquerez que j’ai désigné Macron comme étant « le pire » de tous.

Depuis quatre ans, tout s’accélère dangereusement et la mondialisation débridée se traduit par une perte de souveraineté sans précédent. Nous sommes les vassaux de l’impérialisme bruxellois qui règne sans partage.

Non seulement l’immigration atteint des records avec 450 000 entrées légales, séjours longue durée, demandeurs d’asile et mineurs isolés, mais nous vivons des tensions raciales jamais vues à ce jour. Les ateliers interdits aux Blancs, ainsi que les thèses décoloniales antirépublicaines, n’ont pas l’air d’offusquer notre Président. Emmanuel Macron n’a qu’un seul discours : l’immigration de masse est une fatalité que nous devons accepter. C’est à la fois irresponsable et mensonger. Les pays du groupe Visegrad refusent toute immigration pour de pas connaître le chaos racial qui sévit à l’Ouest, preuve que le courage politique paie toujours.

Ajoutons à cela que Macron est le seul leader au monde à avoir insulté son peuple à plusieurs reprises, allant même jusqu’à dénigrer son pays à la tribune de l’ONU. Du jamais vu.

Quid d’ailleurs de ceux qui ont regardé le système s’effondrer sans réagir, y compris les soldats dont vous faisiez partie ? N’est-il pas trop facile, une fois la retraite acquise, d’en appeler à prendre des mesures fortes (cf la tribune des généraux de l’autre fois) ?

Là, je ne suis pas du tout d’accord avec vous. J’entends souvent dire « mais qu’attend l’armée pour réagir ? » L’armée est sans aucun doute l’institution la plus respectueuse de la Constitution et c’est heureux. Il ne viendrait jamais à l’idée d’un officier de faire un putsch. On a vu où cela a mené en 1961.

La France n’est pas l’Amérique du Sud des années soixante ou l’Afrique d’aujourd’hui, où une poignée de généraux s’empare du pouvoir, comme on vient de le voir au Mali, où se battent nos soldats.

Le statut des militaires impose un devoir de réserve quand ils sont en activité. Un soldat est au service de la nation et sert son pays quel que soit le pouvoir en place, choisi par le peuple. Et s’il y a des élus de droite ou de gauche qui mènent des politiques différentes, il n’y a en revanche qu’une seule patrie pour tous les citoyens, laquelle n’est ni de droite ni de gauche. Un soldat a le droit de vote, certes, mais son implication dans la politique s’arrête quand il quitte l’isoloir. Quoi de plus normal que cette neutralité ?

En revanche, une fois à la retraite, il devient un citoyen libre de s’exprimer.

Les généraux retraités ont eu raison de sonner le tocsin. J’ai signé leur tribune, évidemment. Mais si celle-ci avait été un appel au putsch, je n’aurais pas signé, comme tous les autres signataires, d’ailleurs. Il n’y a que Mélenchon pour voir un factieux derrière chaque arbre.

L’armée n’agira que sur ordre du pouvoir civil, comme le prévoit la Constitution. Et si d’aventure elle devait  prendre les commandes du pays, cela ne pourrait advenir qu’à la suite d’une défaillance totale du pouvoir civil pour des raisons gravissimes. Et dans ce cas, ce ne serait pas un putsch.

Vous semblez accuser Emmanuel Macron de tous les maux : sur l’islamisme, sur le nucléaire, sur l’agriculture, sur l’éducation… N’est-ce pas faire fi des années Chirac, Sarkozy, Hollande… ?

Oui, je le répète, Macron est le pire de tous. Je veux bien que les années Chirac, Sarkozy, Hollande ne soient pas des références de bonne gestion, mais reconnaissons qu’en matière de renoncement irresponsable, les quatre années Macron décrochent largement le pompon. Tout coule dans l’indifférence générale.

Quand on défile dans les rues de Paris au cri de « Allahu akbar » sans la moindre réaction de l’Élysée, quand on saborde la filière nucléaire tout en portant le nombre d’éoliennes à 20 000 unités, quand un tiers de nos paysans vit avec 350 euros par mois, quand nous perdons 5 ou 6 places à chaque classement Pisa, ne me dites pas que Macron se retrousse les manches pour redresser la situation. Tous ces sujets sont traités dans le livre, démontrant les décisions irresponsables de l’exécutif.

D’ailleurs, si les généraux, retraités et actifs, ont signé trois tribunes en un mois, c’est bien que tout va mal, ou plutôt que tout empire avec Macron. Policiers, enseignants, pompiers, soignants, tous sont au bord de la rupture. Sans parler de la gestion pitoyable de la pandémie, qui a démoralisé tout le pays.

Personne n’interdit à Macron de limiter drastiquement l’immigration qui nous ruine et disloque la nation, personne ne l’a contraint à fermer la centrale de Fessenheim, ce qui nous oblige à importer de l’électricité carbonée d’Allemagne, personne ne l’oblige à signer des accords de libre échange qui tuent nos agriculteurs, personne ne lui interdit de restaurer l’autorité des enseignants abandonnés par leur hiérarchie etc.

Quand on centralise tous les pouvoirs et qu’on veut décider de tout, on est le seul responsable du désastre.

Votre livre est un pamphlet contre Emmanuel Macron. Il ne contient par contre aucune proposition pour « redresser la France » comme vous le souhaitez. La critique n’est-elle pas une chose trop aisée si elle n’est pas suivie de propositions ? Quelles seraient alors ces propositions ?

Je pourrais vous répondre que les généraux sonnent le tocsin sans faire de propositions. Car ce n’est pas leur rôle, c’est le rôle des politiques.

Le but de ce livre est d’ouvrir les yeux des lecteurs qui, trop souvent, ne réalisent pas que la France est dans un état dramatique. On sent peu à peu l’opinion se réveiller mais la puissance des mondialistes est colossale. N’oublions pas que Macron a pour lui la majorité de la presse, la finance, le patronat et la justice. Autant dire qu’il lui est facile de déclencher l’artillerie médiatique pour ses campagne de communication, sans la moindre contradiction.

Pour ce qui est des propositions, elles sont largement connues. Ce qui l’est moins, c’est qu’elles exigent non pas de sortir de l’UE, ce que les Français refusent, mais de s’affranchir de ses règles durant quelques années. Car actuellement, rien ne peut se décider sans l’aval de l’Europe, qui nous a confisqué notre souveraineté monétaire, territoriale, budgétaire, judiciaire etc. On peut très bien s’affranchir des diktats européens comme le font les pays du groupe Visegrad. Question de volonté et de courage politique.

L’essentiel de nos déboires venant de la mondialisation et de l’immigration incontrôlée, les mesures de base sont connues. Certains candidats pour 2022 évoquent quelques mesures essentielles. Pour ma part, j’en cite quelques-unes qui me paraissent élémentaires si nous voulons éviter le naufrage identitaire de cette belle France que nous aimons.

Fermeture immédiate des frontières, limitation drastique du droit d’asile, suppression du droit du sol et de la double nationalité, durcissement des conditions de naturalisation, interdiction des régularisations, expulsion des délinquants étrangers et des clandestins, tolérance zéro avec suppression des aides sociales aux familles des délinquants multirécidivistes, social réservé aux nationaux, déchéance automatique de la nationalité française pour tout condamné pour acte terroriste, restauration de l’autorité des policiers et des enseignants, restauration de l’État de droit dans tout le territoire, préférence nationale et patriotisme économique. En un mot, la France et les Français d’abord.

Je n’ai rien inventé. Si nous avions écouté JMLP il y a 40 ans, au lieu de le diaboliser, la France ne serait pas au bord de l’abîme.

Tout pays qui refuserait de coopérer pour reprendre ses ressortissants clandestins ou délinquants expulsés, se verrait interdit de visas pour la France.

Actuellement, nous accordons des visas à des pays qui nous refusent les laisser-passer consulaires, indispensables pour expulser un étranger. C’est tout simplement ahurissant.

Pour conclure, je vous avoue que certains retours que j’ai sur ce livre m’étonnent beaucoup. Bien des lecteurs m’avouent qu’ils ne pensaient pas que l’état du pays était si grave ! Pourtant, tout dans ce livre, n’est que vérité. Une vérité que trop d’électeurs ignorent.

Preuve que le premier des combats à mener est avant tout de diffuser la bonne parole pour ouvrir les yeux des citoyens avant 2022.

Propos recueillis par YV

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samedi, 29 mai 2021

Revue de presse : Valérie Laupies à Thierry Mariani : “Allez, Zou, cassez-vous !”

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José D’Arrigo, rédacteur en chef du Méridional

“La seule personne qui soit susceptible de rassembler tous les souverainistes français et les gens de la droite nationale et populaire en 2022, c’est Eric Zemmour”, estime Valérie Laupies,  inspiratrice avec Jacques Bompard de “Zou”, la liste régionale “qui vous débarrasse du système”.

Valérie Laupies est un véritable animal politique de la Région sud. Une lionne qui se débat dans un marigot politicien sans jamais renoncer à ses convictions nationales. Voilà une directrice d’école située dans une zone d’éducation prioritaire de Tarascon, enseignante elle-même depuis vingt-neuf ans, qui devrait clairement être de gauche. Eh bien non, elle se bat contre le nivellement par le bas et le pédagogisme délirant organisés par les mammouths socialistes de l’Education nationale dans tous les établissements scolaires de France.

C’est elle qui a failli triompher du Garde des Sceaux Michel Vauzelle dans la circonscription d’Arles en rassemblant sur son nom 49 pour cent des suffrages. C’est encore elle qui a failli battre à deux reprises le maire de Tarascon. En 2020, elle n’a dû son échec qu’à la présence d’un envoyé spécial de Marine Le Pen, qui a obtenu 514 voix au second tour de scrutin, juste assez pour permettre à Lucien Limousin, le maire sortant, de l’emporter par 1967 voix contre 1607.

Il est vrai que Valérie Laupies n’est plus en odeur de sainteté au Rassemblement national où elle a longtemps été membre du bureau politique national. Mais sa proposition de présenter Nicolas Dupont-Aignan comme tête de liste du RN aux élections européennes n’a pas été du goût de Marine Le Pen qui a mis Valérie au piquet. Elle lui a envoyé une lettre recommandée avec avis de réception pour l’exclure du parti. D’où la brouille actuelle et le jugement sans aménité de Valérie sur Marine Le Pen :

“Marine fait des complexes par rapport à son père qui était très cultivé, dit-elle, c’est une femme qui n’a aucune colonne vertébrale et n’a pas vraiment de convictions bien ancrées. Elle suit les conseils de Florian Philippot ou de Jean Messiha et puis elle les jette comme de vieilles chaussettes. C’est la soixante-huitarde qui se laisse guider par un clan, celui d’Hénin-Beaumont. Et puis n’oubliez pas que Thierry Mariani a voté avec Nicolas Sarkozy pour l’entrée de la Turquie au sein de l’Union européenne et qu’il s’est prononcé en faveur du traité de Lisbonne qui dépossède la France de sa souveraineté nationale. C’est Stéphane Ravier qui m’a savonné la planche. Il nous a envoyé Franck Allisio pour nous faire la leçon, mais on l’a accueilli comme un chien dans un jeu de quilles”.

135 candidats zemmouristes dans la Région sud

“Attention, souligne Valérie Laupies, je revendique mon total soutien à Eric Zemmour pour le cas où il se présenterait aux présidentielles de 2022, mais pour autant ce n’est pas lui qui nous a demandé  de présenter la liste Zou dans le sud.” Une liste qui sera présente avec 135 candidats dans les six départements de la région où Valérie Laupies et Jacques Bompard ne ratent pas une occasion de rappeler que Mariani est un fervent défenseur de l’Azerbaïdjan musulman contre l’Arménie chrétienne et qu’il a été le promoteur zélé d’une mosquée sur la commune de Valréas lorsqu’il en était le maire.

Comme Eric Zemmour, elle en a assez des partis politiques qui font mitonner leur petite soupe dans les arrières-cuisines. “Lui, il parle des sujets qui intéressent les Français sur l’identité française, la sécurité, l’immigration de colonisation et les gens boivent ses paroles”, affirme Valérie Laupies qui veut incarner dans cette élection le camp des “désespérés de la politique” contre celui des tartarinades.

Selon elle, les vrais nationaux se souviendront que Mariani, lorsqu’il était élu au conseil régional passait le plus clair de son temps à taper sur les élus du FN et ménageait le président Michel Vauzelle : “C’est l’opportuniste type, celui qui change d’avis comme de chemise, un caméléon auquel  les Provençaux diront : “allez, zou, cassez-vous, on n’a pas besoin  de vous !”

Le Méridional cliquez ici

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vendredi, 28 mai 2021

Revue de presse : Le troisième homme

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François Marcilhac L'Action française cliquez ici

Tout se met en place pour la prochaine présidentielle et, si nous étions républicains — hypothèse évidemment absurde —, nous ne saurions trop fulminer contre ce hold-up prémédité de l’élection. La messe est dite : ce sera un second tour Macron-Le Pen avec une victoire plausible du premier sur la seconde, moins bien qu’en 2017 mais comme en 2017 tout de même. Quant à la peur, instillée dans les médias contre une possible victoire de l’hydre fasciste, elle n’a d’autre fonction que de mobiliser très en amont ceux qui seraient tentés par l’abstention. D’ailleurs qu’il s’agisse de la gauche ou de la droite dite républicaine, c’est à celui qui, comme si son honneur en dépendait, appelle déjà à voter Macron au second tour de 2022. Ainsi, récemment sur France. Inter, pour Jadot, le présumé candidat écologiste, ou pour Benoît Hamon, le président de Génération.s (sic), qui a fini de saper la maison socialiste en 2017, le point ne se discute même pas, ce qui montre qu’ils s’inscrivent déjà dans le schéma médiatico-politique préétabli. Quant aux LR, qui hésitent, pour la prochaine présidentielle, entre disparaître et ne plus exister, on imagine mal que, quelques individualités mises à part, ils appellent à voter pour Marine Le Pen. 

Celle-ci ne ménage pourtant pas ses efforts pour se rendre aussi passe-partout que possible : dernièrement encore s’agissant de la Cour européenne des droits de l’homme, dont elle ne veut plus sortir, ne la considérant plus comme un obstacle à la réalisation de ses objectifs. Or, comme la CEDH n’a pas modifié d’un iota sa philosophie — disparition des souverainetés nationales et instauration de la démocratie universelle sur fond de dictature des juges —, cela revient à dire que c’est Marine Le Pen qui, de manière draconienne, a revu ses ambitions à la baisse. Tactique électorale sur fond de cynisme politique ? Ce serait peut-être lui prêter un esprit de calcul qu’elle n’a pas. De manière plus plausible, elle est convaincue, non sans quelque raison d’ailleurs, que les échecs précédents du camp dit national sont dus en grande partie à un discours anxiogène — Frexit, sortie de l’euro —, dont l’effet, sur un suffrage universel naturellement conservateur de l’existant, fut d’autant plus dévastateur qu’il était conjugué à un amateurisme évident. Aussi parie-t-elle sur un discours inverse, qui, loin d’inquiéter les Français et les élites, vise à acquérir en crédibilité ce qu’il perdra en vigueur. C’est ainsi que, sur fond de faux réalisme et de vrai manque de courage politique, le RN se conforme, au plan dit sociétal, au prétendu effet de cliquet. C’est ainsi aussi que, pour rassurer tant les élites que les marchés, elle proclame un attachement tout neuf à la CEDH. On voit pourtant où cet affadissement du discours, ces multiples redditions avant le combat, qui, au nom de la recherche d’un consensus mou sur de prétendus acquis sociétaux, reconnaissent à la seule gauche le droit légitime de diviser les Français, ont conduit la droite parlementaire ! D’autant que, comme en témoigne, par exemple, après quarante ans, la toujours grande popularité de la peine de mort, dont le rétablissement est pourtant rendu impossible par nos différents engagements internationaux, les Français ne semblent pas convaincus par la métaphysique de l’effet de cliquet.

Or, à force de ne plus faire la différence, on prend le risque de devenir insignifiant. Et de passer d’un discours anxiogène à un discours démobilisateur. Un équilibre est à trouver car, si la normalisation peut aider à casser le fameux plafond de verre, elle peut aussi avoir pour effet de décourager son électorat sans en gagner un autre. Car ce sera alors la compétence qui fera la différence : or le RN n’a jamais eu de responsabilités nationales. Ce ne sera pas, en tout cas, la promesse d’un quelconque référendum sur l’immigration, d’autant que la ou les questions posées, puisqu’il n’est plus question de quitter la CEDH, devront respecter les clous très contraignants de cette institution supranationale, très susceptible en matière de droits des migrants, réfugiés et autres clandestins. Autant dire qu’il s’agira d’un référendum pour rien. Tant que nos futurs gouvernants ne se souviendront pas que l’Europe n’est rien sans la France, une expérience populiste ne pourra y finir qu’en eau de boudin, comme en Italie.

Tandis que, contrairement à son engagement de 2017, Macron ne cesse d’abaisser la fonction présidentielle, notamment par un jeunisme sans surmoi, qui est surtout une profonde marque de mépris pour la jeunesse de notre pays, le principal handicap de la France est l’uniformisation, sur fond de médiocrité, de sa classe politique. La droite et la gauche partageant les mêmes tabous — l’Europe, les droits de l’homme, la soumission aux évolutions sociétales et à toutes les formes de minorités, le mondialisme, la nécessité de l’immigration —, tout discours qui s’en éloigne, si peu que ce soit, se trouve diabolisé.  Nul besoin dès lors de faire dans le conformisme, qui est un vrai tonneau des Danaïdes.

C’est d’un troisième homme que la France a besoin, dont la responsabilité historique sera d’assurer le passage. Il ne le pourra qu’en tenant un discours de vérité aux Français, qui se montreront plus réceptifs que le pays légal l’imagine. Rien n’est encore joué, contrairement à la certitude que veulent nous imposer les médias officiels.

14:18 Publié dans Présidentielle 2022, Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Pourquoi le “Politiquement correct” criminalise la liberté de Penser

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Eric Zemmour

La ficelle était trop grosse et les inconvénients supérieurs aux avantages. il avait fait d’Audrey pulvar une victime et rassemblé la gauche autour d’elle. Darmanin n’a pas tergiversé : il a renoncé. son premier réflexe avait quand même été de porter plainte contre elle pour diffamation envers la police. Qu’avait dit l’impétueuse candidate socialiste aux régionales ? Que « la manifestation des policiers de la semaine dernière devant l’Assemblée nationale avait quelque chose de glaçant ». pas de quoi fouetter un chat ni même un poulet ! Darmanin aurait dû ruminer la formule ironique de Talleyrand : « Il faut se méfier du premier réflexe. C’est le bon. » bon pour révéler un caractère, celui d’un personnage comme d’une époque. Que nous dit cette réaction quasi instinctive du ministre de l’intérieur ? Qu’il est bien un politicien de son temps. Et que dit ce premier réflexe de notre temps ? Que les prétoires ont remplacé les hémicycles parlementaires comme ceux-ci avaient remplacé les prés des duels. bien sûr, pendant un temps, les modes de résolution des conflits peuvent cohabiter. Ainsi, le dernier duel entre élus date de 1967. Gaston Defferre fut le dernier grand politique à en user. Mais ce duel à l’épée était depuis longtemps passé de mode. Dès le XIXe siècle, on s’affrontait par le verbe et le talent oratoire à la Chambre des députés. Des tribuns comme Clemenceau ou Jaurès s’escrimaient avec les mots. Et les mots pouvaient tuer, en tout cas politiquement.

Depuis une ou deux décennies, le parlement s’est vidé totalement et de son rôle politique et de ses grands ora- teurs. C’est désormais dans les prétoires qu’on vide ses querelles politiques et idéologiques. incroyable détournement et incroyable transformation du débat intellectuel et idéologique.

On attaque en justice pour pouvoir ensuite ostraciser l’adversaire et l’affubler de l’infâme : « condamné par la justice » ou encore mieux : « multirécidiviste ». Comme si le condamné avait détroussé une vieille dame, alors qu’il a seulement exprimé un désaccord avec la doxa  dominante. On confond volontaire- ment délit avec « délit d’opinion ». On criminalise la liberté de penser et de s’exprimer. C’est la perversité profonde de cette évolution. On multiplie les lois qui incriminent les « délits d’opinion » au nom de la lutte contre les « discours de haine » ou les « discriminations ». On donne au magistrat un rôle inédit de juge politique de ce qui se dit et ne se dit pas, de ce qui se pense et ne se pense pas. On fait de la magistrature une cléricature oligarchique qui détermine les pensées autorisées et les pensées interdites. Dans notre tradition juridique, le juge est « la bouche de la loi ». On le transforme en bouche d’une religion révélée, la « bien-pensance ». Le combat politique n’est plus celui d’idées et d’idéologies qui s’affrontent, mais le combat manichéen du légal et de l’illégal, du bien et du mal. On ne veut plus convaincre mais ostraciser, on ne veut plus dominer mais condamner.

Source : Le Figaro magazine

08:17 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

jeudi, 27 mai 2021

Le nouveau numéro (n°190) d'Eléments est paru

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En vente en kiosque et dans

les Maisons de la Presse : 6,90 €.

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mercredi, 26 mai 2021

Toujours plus de démagogie

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Xavier Eman

« Jupiter » est redescendu sur terre. Et au ras de pâquerettes même ! En effet, Emmanuel Macron s’est adonné ce week-end à un exercice de « séduction de la jeunesse » particulièrement grotesque qui décrédibilise et dégrade encore un peu plus – si tant est que cela soit possible – la fonction présidentielle.

Jamais en retard d'une stratégie de haut niveau, le Président Macron a en effet cru bon d'inviter à l'Elysée deux (plus si) jeunes « youtubeurs », très populaires, « MacFly et Carlito », afin de participer avec eux à un « concours d'anecdotes » diffusé dimanche 23 mai et déjà visionné près de neuf millions de fois.

Ceux qui penseraient qu'en ces temps de crises multiples - à l'heure où des policiers tombent sous les balles des voyous et où l'économie nationale retient son souffle - le premier personnage de l'Etat devrait avoir autre chose à faire, sont des tristes sires et des rabat-joie qui ne comprennent pas l'urgence de« renouer le dialogue avec la jeunesse» à travers ce genre de « happening » humoristique et « sympa ». Car apparemment, en tout cas selon l'avis des experts en communication présidentielle, la « jeunesse » ne peut comprendre que la gaudriole et le divertissement bas de gamme. C'est dire en quel degré d'estime on la tient.

Au programme de cette improbable rencontre avec les deux « humoristes », toutes baskets et bonnet rutilants sortis : blagues sur le foot, passionnantes anecdotes de vacances ou de concerts, et même quelques « écarts de langage » du Président (quelle transgression audacieuse !).

Pendant près de 40 minutes, Emmanuel Macron a donc ainsi fait face aux deux youtubeurs, chaque protagoniste devant raconter une anecdote, charge à « l'adversaire » de déterminer si celle-ci est vraie ou fausse. A l'issue de cette « joute » digne d'une cour d'école, le président de la République s'est engagé à mettre en évidence sur son bureau une photo des deux « influenceurs » (6,6 millions d'abonnés à leur chaîne youtube) lors de l'une de ses prochaines interventions télévisées. Rappelons que « MacFly et Carlito » ont bâti leur succès sur des vidéos du type « On dit des dingueries dans le micro d'une grande gare », « On fait des trucs idiots à ne pas reproduire chez soi », « On appelle des gens au hasard dans nos téléphones » ou « On dort chez un de nos abonnés...»...

Et dire que certains naïfs à droite s'étaient enthousiasmés lors de la prise de fonction d'Emmanuel Macron en parlant de « retour à la verticalité » et de « restauration » de la fonction présidentielle!

Tout au contraire, le mari de Brigitte n'est parvenu qu'à faire davantage dégringoler l'image de l'autorité républicaine suprême, l'abaissant jusqu'au plus parfait ridicule, à force de démagogie, de clientélisme, de« marketing » et de volonté assez pathétique de « faire jeune et moderne » en tentant de coller au plus près des modes les plus imbéciles et vulgaires du temps. Bienvenue en idiocratie !

Source : Présent 26/05/2021

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La France périphérique, un mythe à oublier ?

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Depuis plusieurs années, l’idée d’une France coupée en deux s’est imposée dans le débat public, grâce à un ouvrage qui fit grand bruit à l’époque, La France périphérique du géographe Christophe Guilluy. Rien de plus factice, semble-t-il, que cette opposition systématique entre grandes métropoles et territoires oubliés. C’est ce que tend à prouver le récent ouvrage de Laurent Davezies, professeur du CNAM, L’Etat a toujours soutenu ses territoires (Le Seuil). Le débat est ouvert.

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04:25 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mardi, 25 mai 2021

Stratégie d'une Pulvar

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Jean-Gilles Malliarakis

L'Insolent cliquez ici

On doit évidemment souhaiter, et il n'est pas extravagant de pronostiquer, dès maintenant, que la liste conduite par Audrey Pulvar en vue des élections régionales en Ile-de-France aille à la catastrophe. Un désastre pour la gauche signifierait souvent un peu de ciel bleu pour le pays.

Ce 25 mai, sans paraître outrageusement optimiste, Valeurs actuelles décrit par exemple une "Audrey Pulvar en plein naufrage électoral". L'hebdomadaire de droite aime à considérer en effet que "créditée d’à peine 10 % des voix aux régionales en Île-de-France, la candidate socialiste sombre dans le racialisme et le discours anti-police. Une campagne désespérée qui préfigure le sort de la gauche indigéniste à la prochaine élection présidentielle."

Tel sympathique commentateur va plus loin encore. Il se plaît ainsi à imaginer qu'elle entraînerait avec elle également, dans sa chute que nos amis anticipent l'ambitieuse Hidalgo. Celle-ci ne joue-t-elle pas ces temps-ci les rassembleuses, autour d'elle bien sûr, en vue de l'élection présidentielle de 2022.

Il me semble pourtant raisonnable de se garder d'un tel triomphalisme. Aucun match n'est gagné tant que l'arbitre n'en a pas sifflé la fin.

Quelle est donc la tactique actuelle de l'adjointe d'Hidalgo à la mairie de Paris. Elle peut échouer. Et inutile de souligner que l'auteur de ces lignes le souhaite. Mais elle n'est peut-être pas aussi folle qu'on pourrait le penser.

Sans doute est-elle "créditée dans les sondages" d'à peine plus de 10 % des voix. Mais la liste Pulvar entre en concurrence directe avec Clémentine Autain. Se réclamant de la France insoumise, cette dernière n'a, pour le coup, apparemment pas la moindre chance de l'emporter. De plus, sur la photo, observée du point de vue de ces "jeunes" que l'on nous présente toujours comme des "chances pour la France", Pulvar peut paraître plus attirante que la militante Autain.

Sa campagne a bel et bien démarré. Ses prises de position tant soit peu provocatrices contre "le racisme dans la police", et contre la manifestation du 19 mai, choquent la droite. Mais elles font parler d'elles. Les prospectus de sa propagande ont commencé à inonder nos boîtes aux lettres. La démagogie éhontée en faveur de la gratuité des transports publics rencontre un écho favorable chez les naïfs. Il n'est donc pas interdit d'imaginer qu'elle parvienne à ramasser les voix sans espoir de la France insoumise et du parti communiste, bref qu'elle fasse s'approche de 20 % des voix, contraignant l'extrême gauche au ralliement. Elle se retrouverait présente au second tour dans pas mal de départements, éliminant la concurrence mélenchonienne en vue des élections de 2022.

Cette éventualité n'est hélas pas plus ridicule que les éternelles victoires annoncées, comme on les aime beaucoup à droite, mais qui se transforment en déroute. Qu'on se souvienne des pronostics de 2018 à propos des municipales que devait perdre Hidalgo en 2020. Déjà à l'époque cette chronique mettait le lecteur en garde...

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La nouvelle revue Uranus : Révolution spirituelle…

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Source EuroLibertés cliquez ici

Entretien avec Antoine Duvivier, rédacteur en chef de la revue Uranus (Propos recueillis par Fabrice Dutilleul)

Depuis le début de l’année 2021, la Communauté de la Rose et de l’Épée et son fameux groupe « Les Brigandes » font paraître une revue bimestrielle : Uranus. 

Quel est l’objectif de cette nouvelle revue ?

Nous voulons aller plus loin que la conspiration habituellement dénoncée du point de vue géopolitique. Quelles puissances invisibles se cachent derrière les puissances visibles ? Qu’appelle-t-on le Mal et quelles sont les hiérarchies non identifiées, c’est-à-dire occultes, par lesquelles il se manifeste ? Nous voulons réunir la compréhension politique et la compréhension métaphysique du monde, car l’une complète l’autre.

Notre revue veut également amener ses lecteurs à saisir les enjeux spirituels de la grande crise que nous traversons, car c’est bien l’âme qui est la première cible de la dictature matérialiste qui s’installe. Dans cette période de chamboulements, nous allons voir de plus en plus nettement se distinguer deux types d’être humain : l’homme spirituel, qui est fondamentalement attaché à la liberté de conscience, et le matérialiste sécuritaire. Nous nous adressons au premier type.

Votre revue s’appelle Uranus et est sous-titrée « révolution spirituelle », pourquoi ce nom ?

Uranus est la planète de la révolution spirituelle, et l’astrologie nous explique que ses rayonnements vont s’intensifier. (Nous développons ce sujet dans nos deux premiers numéros).

Nous n’attendons rien de l’abominable Système qui est en place, aucune réforme ; nous ne souhaitons que son effondrement. Nous souhaitons que des microsociétés saines puissent se constituer pour manifester le renouvellement spirituel qui est pulsé par Uranus.

Uranus est aussi l’astre de l’ère nouvelle, l’ère du Verseau : choisir le nom d’Uranus est une manière de se projeter en avant. Notre combat n’est pas passéiste : nous désirons être des pionniers d’une nouvelle manière de vivre et de penser, des inspirateurs pour ceux qui refusent la technocratie en place.

On se souvient de « Foutez le camp » ou de « Le Grand Remplacement » avec les Brigandes, mais avec Uranus on est dans l’ésotérisme, l’astrologie et la conspiration occulte – avec, certes, une ferme condamnation de la dictature sanitaire. C’est une autre facette de votre communauté ?

À travers le groupe musical Les Brigandes, Joël LaBruyère, fondateur de notre communauté et auteur-compositeur des chansons, exprime beaucoup de choses différentes. Une révolte contre le mondialisme et contre la tyrannie sur la pensée – notamment celle qui pèse sur des sujets comme l’immigration. Mais aussi des thèmes spirituels, des thèmes plus triviaux ou encore de la poésie et du style chansonnier bien français. L’aspect spirituel et ésotérique que propose notre revue Uranus, se retrouve dans certaines chansons des Brigandes comme Errant et FugitifLà-HautD’ici 2025 ou encore Le Chemin des étoiles, pour n’en citer que quelques-unes.

Notre révolte contre le Système est fondamentalement spirituelle : nous ne supportons plus une existence dans un cadre social et culturel radicalement opposé à la destinée de notre âme. Notre revue URANUS exprime ce souffle révolutionnaire spirituel. Cette parution est aussi animée par la recherche de la Vérité : vérité métaphysique sur l’origine et le sens de l’existence, mais aussi vérité dans tous les domaines. On retrouve d’ailleurs cette recherche et cette expression de la vérité dans les productions des Brigandes.

Comment se procure-t-on Uranus ?

Vous trouverez la présentation de notre revue et les possibilités d’abonnements dans notre boutique en ligne : cliquez ici.

Ou en nous écrivant :

BARKA PRODUCTION – BP 7 – 34330 LA SALVETAT-SUR-AGOUT

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vendredi, 21 mai 2021

Analyse spectrale d’une France qui se délite*

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Le sociologue et philosophe Jean-Pierre Le Goff, auteur de « la Société malade » (Stock), sans doute le livre le plus juste sur la période que le Covid nous a imposée, réfléchit ici sur le décalage impressionnant qui existe désormais entre la parole politique et les réalisations concrètes. il décrit, avec finesse et profondeur, les effets délétères d’une bulle politico-médiatique dans laquelle  se rejoignent la grandiloquence verbale, les notions nihilistes de la « cancel culture », un déferlement de témoignages impudiques et sordides, ou une écologie fondamentaliste et punitive. l’intellectuel s’inquiète des contradictions et des incohérences du pouvoir politique qui dissimulent de plus en plus difficilement un affaiblissement préoccupant de l’État et participent d’un sentiment décourageant de déshérence collective.

(*) le titre est de la rédaction

A Lire ICI

Source : Le Figaro 21/05/2021

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La France va « prêter » 1,5 milliard d'euros au Soudan

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Xavier Eman

Que la France est généreuse! Surtout avec les autres... Même en temps de crise,même lorsque des dizaines de milliers d'artisans et de petites entreprises sont au bord du précipice financier,même quand elle explique n'avoir plus un sou pour financer les retraites des Français, elle trouve néanmoins des ressources insoupçonnées pour offrir des sommes colossales à l'Afrique.

Cette fois,c'est le Soudan qui bénéficie des mannes somptuaires de l'Etat français. L'annonce d'un « prêt » de1,5 milliard d'euros a en effet été faite par le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire. Un « prêt » dont on peut très légitimement douter du remboursement au regard de l'historique du continent africain en ce domaine.

Mais qui pourrait contester une telle faveur, malgré le contexte économique si délicat, puisqu'il s'agit, selon le ministre macronien, de soutenir « la transition démocratique » du pays. Et pour la démocratie, on le sait, rien n'est trop beau,ni trop cher ! Même dans des contrées où ce concept d'importation étrangère démontre depuis des décennies sa dramatique impéritie.

Selon les mots de Bruno Le Maire,la France va donc mettre la main à la poche pour« soulager le Soudan du fardeau de sa dette le plus tôt possible». Cette déclaration a été faite ans le cadre du Forum des affaires France-Soudan organisé par le Medef, en présence du Premier ministre soudanais, Abdallah Hamdok.

Croulant sous une dette de plus de 50 milliards d'euros,le Soudan cherche actuellement à régler ses arriérés auprès du Fonds monétaire international... en contractant donc de nouvelles dettes auprès d'autres créanciers.Même sans être un économiste chevronné, on peut se montrer dubitatif quant à l'efficacité d'une telle méthode.

Rappelons par ailleurs pour mémoire que le déficit public français s'est creusé de190 milliards d'euros sur les douze mois glissants de février2020 à février2021,portant ainsi notre dette publique officielle à 2 733 milliards d'euros, soit 120 % de notre PIB. Une situation jamais vue depuis19 4 9 et des chiffres étourdissants face auxquels on peine à comprendre comment l'Etat français peut encore se permettre de nouvelles largesses et pour quels bénéfices. Est-ce pour tenter de maintenir une influence de plus en plus chancelante sur un continent qui fut jadis son pré carré ? Est-ce par pure charité dévoyée? Est-ce pour tenter de redorer son image fallacieuse, mais médiatiquement imposée, de nation exploiteuse et colonialiste, éternellement condamnée à payer des créances fantasmées à des pays en (éternel) développement?

Quoiqu'il en soit, ce « prêt », sans doute à très très long terme, appauvrit encore un peu plus la France et n'empêchera même pas les Blacks Lives Matter, la Ligue de défense noire africaine et autres Indigènes de la République de continuer à cracher et même à vomir sur cette si généreuse nation.

Source Présent, 19/05/2021

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jeudi, 20 mai 2021

Entretien avec Sonia Mabrouck

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Chaque matin, sur Europe 1, elle fait trembler l'actualité. Elle poursuit le midi sur CNews. Sonia Mabrouk, c'est un ton et une méthode. Mais c'est aussi un parcours. Celui d'une petite fille tunisienne qui épouse le destin de son siècle. Celui d'une journaliste structurée devenue bien plus qu'une intervieweuse.

Propos recueillis par Bastien Lejeune et Tugdual Denis

Quels souvenirs gardez-vous de votre enfance à Tunis ?

Je dirais que j'ai grandi dans une ambiance très œcuménique. J'étais interne dans une école catholique tenue par des religieuses. Elles m'ont prati­ quement élevée. Je me souviens que nous avions chacun notre petit tapis, les bonnes sœurs nous disaient com­ment nous tenir, nous laver, réaliser les gestes qu'il faut pour la prière musul­mane. Ce n'était pas tant une éduca­tion à la religion musulmane qu'une éducation au sacré...

Votre famille était religieuse ?

Pas tellement. Je suis née dans un environnement et une culture musulmans, mais ce n'est pas un étendard ni une identité. En revanche, tout était très politique - mon grand-père fut l'un descompagnons de Bourguiba. La politique n'était pas simplement une histoire de partis, c'était des débats et des réflexions: la Tunisie dans le Maghreb, la place d'Israël dans le Proche-Orient, comment imaginer des rapports de force régionaux, comment prendre notre destin en main...

C'était l'époque d'un nationalisme arabe assumé, puis vous tombez amoureuse de la France...

Ce n'était pas contradictoire ni antinomique. Il y avait un vrai patriotisme, une identité locale, tunisienne et même arabe, et cela se mariait avec l'amour de la France, la volonté de sublimer la langue et l'histoire de France. Aujourd'hui, cela semblerait inimaginable... L'image de la Tunisie des films de Claudia Cardinale, ce quartier de la Goulette - où ma grand-mère habite encore - avec une superposition de religions et de cultures, toutcela a disparu. Beaucoup de Tunisiens juifs sont partis, les enfants et petits-enfants ne reviennent plus, principalement pour des raisons de sécurité.

Que s'est-il passé ?

L'islam politique a commencé à semer ses graines face au nationalisme arabe. Bourguiba a été l'un des premiers lanceurs d'alerte à l'avoir identifié. Je me souviens de bribes de conversation où l'on disait qu'il ne fallait pas mêler poli­ tique et religion, qu'il ne pouvait y avoir de cadre religieux adossé à la vie de la cité, au sens noble du terme.

Quel regard unejournaliste franco-tunisienne pose-t-elle sur les printemps arabes ?

Les médias, mais aussi la classe intellectuelle et une large partie de la classe politique, n'en ont pas compris le sens... C'est ce que j'appelle "la démocratie Coca-Cola". Au nom de l'exportation de causes - souvent nobles d'ailleurs – comme la démocratie, la liberté des peuples, l'émancipation, on déstabilise des régions entières. On voit malheureusement les conséquences de ce modèle au Maghreb et de manière plus tragique au Moyen-Orient. Ce qui est incroyable, c'est que les mêmes causes produisent les mêmes effets, et on répète toujours les mêmes erreurs.

J'avais dit à Bernard-Henri Lévy, qui avait activement soutenu l'intervention française en Libye: « Est-ce qu'à un moment, vous vous êtes assis pour vous demander "qu'est-ce qu'on a fait" ? » Il m'oppose toujours, de manière pavlovienne : « Vous ne pouvez pas comprendre, c'était pour libérer le peuple qui vivait sous le joug du dictateur. » À cela je réponds : vous  avez déstabilisé la région comme jamais, fait vaciller la flamme tunisienne qui commençait à se raviver, installé Dae'ch... Le prêt-à-porter démocratique ne prend pas dans ces pays-là car, au-delà de valeurs floues comme la liberté, l'égalité et la fraternité, il lui manque ce qui est le plus important: quel sens profond donner à tout cela?

La démocratie libérale serait incapable de répondre à ce besoin de sens ?

Il me semble qu'elle a aujourd'hui un temps de retard sur les islamistes. C'est terrible, bien sûr, car ils égorgent, tuent, dévoient une religion, mais ils ont une cause pour laquelle ils sont prêts à donner leur vie. Dites-moi, dans nos sociétés modernes, pour quelle cause est-on prêt à mourir ? Aucune. En cela, les islamistes ont forcément une bataille civilisationnelle d'avance. De l'autre côté de la Méditerranée, il y a encore ce sens du sacrifice et du sacré que nos sociétés ont perdu, anesthesiées par des idées vagues et des grands mots fourre-tout. Nous sommes devenus une civilisation du "sans".

D'où vous est venu votre amour pour la civilisation française, qui pouvait vous sembler dévitalisée depuis la Tunisie?

De la littérature d'abord, de son histoire, mais surtout des paysages ! C'est à travers ses paysages que l'on rencontre vraiment la France. On voit à l'œil nu, en contemplant son manteau : d'églises, la preuve irréfutable de ses racines chrétiennes. Je le dis très modestement car je suis née en Tunisie, mais pourquoi ceux qui devraient défendre le plus ardemment ces racines ne le font-ils pas ? Les catholiques et ceux qui sont culturellement chrétiens doivent aujourd'hui impérativement défendre cet héritage. Si on est délesté de ça, que nous reste-t-il ? Nous avons laissé une place vacante et elle a été occupée par l'islam, religion d'essence hégémonique - et là, je ne parle pas d'islam politique mais d'islam tout court. Si on ne fait rien, l'islam s'imposera ici.

Quand avons-nous perdu ce sacré qui nous fait selon vous tant défaut ?

Le concile Vatican II a constitué une rupture : on a chassé les milieux popu­laires des églises en les privant de leurs cultes traditionnels, on les a expulsés en cherchant à intellectualiser la religion. Il s'agit d'une révolution anthropologique gravissime: les gens ont été abandonnés sans croyance et sans religion à une civilisation du vide, pous­sés vers une modernité derrière laquelle ils sont obligés de courir. Parallèlement, nos dirigeants politiques ont péché par excès de laïcisme. La laïcité portée comme un étendard ne s'impose pas au détriment de l'islam mais du catholicisme, qui devient une religion cachée et honteuse alors qu'elle devrait être revendiquée fièrement.

Dans son "itinérance mémorielle" et certaines de ses interventions, Emmanuel Macron semble vouloir ménager ceux qui reprochent à la France les crimes de son passé. Est-ce compatible avec ce que vous décrivez ?

Non, si ceux qui sont censés inculquer l'histoire de France, la raconter, la transmettre et la faire aimer, ne le font pas, tout devient compliqué... Je sais que l'éloge de la nuance est à la mode, mais nous avons perdu trop de temps pour pouvoir nous permettre la tiédeur: il faut assumer notre histoire de manière décomplexée. Comment voulez-vous construire une communauté nationale si, dans votre travail de mémoire, vous répondez à chaque boutique victimaire ? Ce n'est pas possible. Il faut dynamiter ces boutiques et arrêter la repentance collective, dont les effets sont dévastateurs.

Quand le New York Times écrit que Napoléon est un suprémaciste blanc ou quand un ministre algérien affirme que la France est l'ennemi, il faut se redresser sur sa chaise et dire stop. J'ai fait l'exégèse de l'interview d'Emmanuel Macron à la chaîne américaine CBS: il est triste de constater que sa colonne vertébrale idéologique n'est pas claire sur ce point-là. On ne peut pas attendre que ça ruisselle, pour reprendre son expression préférée, si on ne donne pas le maximum.

Pourquoi semblons-nous incapables d'assumer cette politique ?

On parle beaucoup de la progression de l'islamo-gauchisme à l'université en oubliant de dire que ce biais idologique est aussi très présent dans les mdias (notamment le service public), et que ceux-ci peuvent donc contrôler et tordre l'information.

Source : Valeurs actuelles 20/05/2021

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mardi, 18 mai 2021

Les baby-boomers ont-ils détruits notre civilisation ?

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Dans La Fin d’un monde : une histoire de la révolution petite-bourgeoise (Albin Michel), son nouveau livre, fruit d’une ample réflexion et d’une vaste documentation, Patrick Buisson décrit le basculement anthropologique intervenu entre 1960 et 1975. Ces « quinze piteuses » nous ont fait entrer, selon lui, dans le monde consumériste et déchristianisé. Était-ce vraiment mieux avant ? Le réactionnaire assumé croise le fer avec Luc Ferry, libéral et farouche défenseur des Lumières. L’auteur de La Pensée 68 relativise la rupture identifiée par Patrick Buisson et défend le bilan de la génération baby-boom qui, pour lui, a profondément amélioré le monde. La pandémie, pour sa part, a-t-elle marqué le triomphe du progrès ou de la panique ? Du moment singulier que nous vivons aussi, les deux penseurs ont une lecture opposée.

A lire ICI

Source : Le Figaro 18/05/2020

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lundi, 17 mai 2021

L’autorité de l’Etat est en ruine

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L’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République, Henri Guaino,  s’inquiète de la profonde crise morale qui, selon lui, ébranle toutes les institutions de l’État. Outre les rapports dégradés entre tout ou partie de l’armée et l’exécutif, Henri Guaino souligne la montée des violences contre les forces de l’ordre, les pompiers, les enseignants, les élus. Dans ce contexte, la suppression du corps préfectoral ne peut qu’affaiblir un peu plus l’autorité de l’État, juge le haut fonctionnaire. Et Henri Guaino, se fondant sur les exemples historiques de Napoléon, Churchill et de Gaulle, de rappeler qu’il ne suffit pas d’être élu ou nommé pour être un chef. « L’autoritarisme, loin de renforcer l’autorité, l’affaiblit », argumente-t-il.

(Source : Le Figaro 17/05/2021)

Lire l’entretien ICI

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Le nouveau numéro de l'Afrique réelle : le Tchad après la mort d'Idriss Déby

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Bernard Lugan
 
Conséquence de la guerre insensée faite au colonel Kadhafi, la Libye est devenue le sanctuaire des rebelles tchadiens. Durant des années, ces derniers se vendirent aux belligérants libyens en fonction de leurs intérêts du moment. 
 
Le 16 octobre 2018, le général Haftar effectua une visite officielle à N’Djamena. En échange de l’appui tchadien, il s’engagea à pourchasser les opposants au président Idriss Déby. D'autant plus volontiers que ces derniers s’étaient entretemps alliés à la ville de Misrata, son ennemie mortelle.
 
Afin de ne pas tomber entre les mains des forces du général Haftar, au mois de janvier 2019, les frères Timan et Tom Erdibi, Zaghawa et neveux du président Idriss Déby, tentèrent alors le tout pour le tout en se lançant à la conquête de N’Djamena sous la bannière de l’UFR (Union des forces de la résistance). Mais ils furent pulvérisés les 4, 5 et 6 février par l’aviation française. 
 
A partir du mois de juillet 2020, profitant de la défaite du général Haftar devant Tripoli et de son repli à l’est de la Libye, les opposants tchadiens se réinstallèrent dans le Fezzan. Ils y furent armés par la Turquie qui avait décidé de se servir d’eux dans sa stratégie de poussée vers la région péri-tchadique, renaissance de la politique ottomane de jadis. 
 
Au mois d’avril 2021, sous le drapeau du FACT (Front pour l'Alternance et la Concorde au Tchad) de Mahamat Mahdi Ali, des Toubou-Gorane lancèrent alors une offensive depuis le Fezzan en longeant la frontière du Niger. Pour mémoire, Gorane est le nom arabe désignant les Toubou de l’Ennedi et d’Oum Chalouba. C’est en les combattant qu’Idriss Déby trouva la mort.
 
Désormais, que vont faire les Toubou ? Dans les années 1970, les deux composantes toubou s’opposèrent dans une lutte fratricide. L’une était dirigée par Goukouni Weddeye, fils du Derdéi, le chef spirituel des Tomagra du Tibesti. L’autre, par Hissène Habré, Gorane du clan Anakaza d’Oum Chalouba qui fut renversé en 1990 par Idriss Déby. Si, les Toubou s’unissaient et si la Turquie les poussait à agir, le régime de Mahamat Idriss Déby serait alors extrêmement fragilisé.
 
N’oublions cependant pas que Mahamat Idriss Déby, étant de mère Gorane et ayant lui-même épousé une Gorane, tous les clans gorane ne se dresseront donc pas contre lui. Certes encore, mais certains clans Zaghawa considèrent donc qu’il n’est qu’en partie des leurs… Quant au clan arabe du Ouadaï auquel appartient Hinda, l’une des épouses d’Idriss Déby, il est détesté à la fois par les Zaghawa et par ceux des Gorane qui suivaient son mari… 
 
L’avenir du Tchad, verrou de l’Afrique centrale, dépend donc de la manière dont vont s’exprimer ces puissants déterminismes ethno-claniques dans un contexte régional conflictuel aggravé par les solidarités ethniques transfrontalières (Libye, Soudan, Nigeria, Niger et RCA). Et par les manœuvres de la Turquie depuis la Libye, et celles de la Russie depuis la RCA…. 
 
Pour tout ce qui concerne ces constantes de longue durée qui font l'histoire de la région, on lira mon livre « Les guerres du Sahel des origines à nos jours ». 
 
L'Afrique réelle cliquez ici

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samedi, 15 mai 2021

Livr'Arbitres n° 33 - Louis Ferdinand Céline

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La revue, pour ce numéro 33, a décidé de s’attaquer à un monument de notre littérature, Louis-Ferdinand Céline, Destouches de son vrai nom. Exercice périlleux et difficile tant les ouvrages qui lui sont consacrés occupent des rayons entiers de nos bibliothèques. Par ailleurs, Céline jouit d’un public d’inconditionnels qui savent tout sur tout de notre Rabelais du XXe siècle. Et qui n’autorisent aucun passage de la ligne. Sauf que, et c’est bien là l’actualité de notre génie littéraire, son public se renouvelle à chaque génération comme ses admirateurs, critiques littéraires ou pas. De sorte que ce sont les regards que l’on porte sur lui qui suscite la curiosité. Et de ce point de vue, la livraison de Livr’Arbitres est une réussite. Mais rassurez-vous, les veilleurs céliniens sont bien là, sans ostentation d’ailleurs, avec Marc Laudelout, le patron de l’incontournable Bulletin célinien et Eric Mazet, grand exégète devant l’éternel. Bref, vous l’aurez compris, largement de quoi se mettre sous la dent. Et un bel hommage à Pierre-Guillaume de Roux qui nous a malheureusement quitté. Il était un éditeur iconoclaste et digne fils de son père, Dominique, à qui lIvr’Arbitres a consacré son numéro 17.

A commander ICI

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Eric Zemmour à la présidentielle. Le dernier espoir politique des autochtones ?

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Julien Dir

Je lisais récemment la tribune de Marc Desgorces sur Breizh-info.com au sujet de la possible candidature d’Eric Zemmour à la présidentielle, qu’il faudrait éviter (cliquez ici). Bien évidemment, je m’affirme en totale opposition avec cette lettre, étant donné que j’estime qu’une candidature Eric Zemmour à l’élection présidentielle de 2022 est sans doute le dernier espoir politique des autochtones ici en France. Je m’explique ci-dessous.

Ouvrir les yeux et regarder le réel en face

Déjà, contrairement à Marc Desgorces, je pense que la métapolitique et la masturbation intellectuelle ont leur limite. Cela fait des décennies que sortent des livres, des concepts, des théories, portées y compris sur le premier plan médiatique, par des personnalités dites « de droite » ou « identitaires ». Pour quel résultat concrètement ?

Il suffit de voir les tendances Youtube pour se rendre compte que le « combat culturel » a échoué. Il suffit d’observer le nombre d’enfants faits, actuellement, par les autochtones de France, pour se rendre compte que « le combat pour la famille » ne parle à plus grand monde. Il suffit de se rendre dans n’importe quelle métropole de France, et même dans des villes plus moyennes, et même maintenant dans des villages pour observer enfin que tous les discours, politiques ou médiatiques, qui parlent de « grand remplacement » et de remigration depuis des années, n’ont pas eu l’effet escompté sur les faits, sur le réel. On peut nier cette réalité, s’enfermer dans une tour d’Ivoire, mais cela n’enlève rien au réel qui est une promesse de cauchemars pour nous, autochtones d’Europe.

La réalité, c’est que nous sommes progressivement en train de diminuer en nombre (avant de disparaitre ?), nous les Blancs d’Europe. La réalité c’est que nos institutions et nos élites n’apportent plus l’espoir suffisant ne donnent plus envie aux nôtres de faire des enfants. La réalité c’est que ces enfants, en nombre réduit, subissent quotidiennement les assauts culturels, musicaux, cinématographiques, de ceux qui veulent nous voir disparaitre.

Ne serait-il pas temps de se dire que tout ce qui a été infusé justement, en matière d’idées et de concepts, notamment par la Nouvelle Droite, par les identitaires, par les futuristes plus que les conservateurs, doit enfin trouver son aboutissement politique, avant que plus rien ne soit possible, parce que la science démographique est impitoyable ?

Il faut ouvrir grand les yeux, et de se dire que, si l’on croit encore (ce qui n’est pas le cas de tous) qu’une solution politique, électorale, peut être trouvée dans ce pays, il faut que cela soit maintenant, et pas dans 5 ans. C’est là qu’intervient Eric Zemmour et une candidature, souhaitable pour ne pas dire vitale, en 2022.

Eric Zemmour distille, depuis des années, sur les plateaux télévisés, un certain nombre d’idées, d’analyses, de propositions, sans la moindre once de politiquement correct, et qui sont, sur beaucoup de points, les mêmes analyses, propositions, que faisaient, il y a quelques années encore, un parti comme le Bloc identitaire.

Le polémiste a cerné les problèmes fondamentaux qui sont à résoudre, avant toute chose dans ce pays. Et en premier lieu l’immigration, thématique sur laquelle il appelle à un référendum, qui doit être bien plus large qu’« êtes-vous pour l’arrêt ou le maintien de l’immigration », mais plutôt de type « Acceptez-vous que nous prenions demain toutes les mesures légales et constitutionnelles, afin de stopper l’immigration et mettre en place un processus de remigration partielle ? » Les choses seraient alors claires. Il n’y aurait d’ailleurs pas nécessairement besoin de référendum, puisque la candidature Zemmour 2022 pourrait annoncer la couleur avant même son élection :

Si vous votez pour moi et si vous me donnez une majorité parlementaire, je prendrais l’intégralité des mesures nécessaires à l’arrêt total de l’immigration et à la mise en place d’une remigration partielle. C’est-à-dire que cela laisse entendre la sortie des traités internationaux qui nous obligent, le changement de constitution en France qui restreint les capacités d’expulsion, et tout un certain nombre de lois à voter (et surtout à faire appliquer) permettant expulsions massives, déchéances de nationalité, et déploiement d’un corps spécial aux frontières (de la France et de l’Europe).

Actuellement, il n’y a pas de candidat qui propose de révolutionner les choses concernant le sujet. Tout comme Marine Le Pen a abandonné la sortie de l’Euro, elle et son bataillon d’« assimilés » sans arrêt mis en avant, semblent certes vouloir faire un référendum sur l’immigration, mais à la manière dont l’aurait fait la droite classique il y a 30 ans, sans prendre conscience que ce n’est pas l’immigration de demain qu’il faut stopper, mais qu’il faut rembobiner et défaire ce qui a été fait depuis vingt ou trente ans. Le slogan « Quand nous arriverons, ils repartirons » ne semble plus d’actualité au RN.

Par ailleurs, une candidature Zemmour devra inclure nécessairement — et il a déjà évoqué plusieurs fois le sujet — l’abrogation dont j’ai déjà parlé à plusieurs reprises sur BI (cliquez là), des lois encadrant et réprimant la liberté d’expression en France. Là encore, il faut un changement de constitution (en finir avec la 5e République donc) qui permette, demain, de pouvoir parler de tout, sans risquer un procès et l’acharnement de ligues de vertus, et une nouvelle constitution qui permette aux citoyens de discriminer, c’est-à-dire de choisir avec qui ils veulent vivre, travailler, habiter, faire du sport…

Enfin là encore, si l’on en croit les propos que l’on peut écouter lors de l’émission Face à l’info, il semble qu’Eric Zemmour ait perçu la dangerosité, la toute-puissance de la magistrature française actuelle, qui rend la Justice désormais plus au nom d’une petite caste qu’au nom du peuple français. Là encore, si une candidature Zemmour peut promettre aux Français la table rase de la magistrature française et sa reconstruction au service des citoyens, je signe.

Eric Zemmour a déjà par ailleurs abordé les thématiques de sanctuarisation du domicile (c’est-à-dire le droit pour chaque citoyen à défendre sa propriété et son foyer s’ils sont attaqués) qui apparait essentiel dans un pays qui prétend laisser son peuple vivre livre et en sécurité.

Zemmour 2022, pour faire sauter le Système

Les autres thématiques me semblent être totalement secondaires au regard de ce qu’il se passe actuellement dans la société française et européenne. Bien entendu, Eric Zemmour n’est pas un militant ardent défenseur de la langue bretonne, mais il doit trouver aussi en Bretagne des alliés pour lui faire comprendre qu’il n’aura pas l’assentiment d’une partie des Bretons s’il commence à jouer du jacobinisme sur ces questions régionales. Et je pense que lui même en est parfaitement conscient.

Il a conscience que sa candidature porterait avant tout la marque de la radicalité sur les questions d’immigration, de réforme constitutionnelle, de justice et de sécurité. Et qu’en contrepartie de cette révolution régalienne, nécessaire à la survie des autochtones qui peuplent ce pays, il faudrait jouer la liberté et l’apaisement de l’autre côté : mise en place du référendum d’initiative populaire, libertés locales, régionales de s’organiser et de décider autour des questions  non régaliennes (éducation, santé, transport…)

Eric Zemmour incarne un espoir chez des millions de téléspectateurs qui le regardent chaque soir, parce qu’il parle des maux qu’ils rencontrent quotidiennement, et qu’il n’a pas (espérons qu’il ne l’ait jamais) cette maladie de l’homme politique qui consiste à devenir très souvent un pleutre qui se renie et qui se lisse au nom de calculs qui n’ont plus rien à voir avec les attentes des électeurs. Il incarne par ailleurs une espérance chez ceux qui ont la politique c’est-à-dire la vie de la cité chevillée au corps, mais qui ont la nausée devant le spectacle qu’on leur propose, élection après élection, année après année, dans la République française.

Zemmour peut, en se lançant à l’élection présidentielle, déclencher une dynamique (et des conséquences imprévues… cet imprévu dans l’Histoire qui est une constante…) et un profond changement, y compris dans la façon qu’on les citoyens aujourd’hui d’appréhender les choses. Si il va jusqu’au bout de son courage politique, il peut démontrer, par A+B, qu’il peut faire sauter le système actuel pour redonner pouvoir, sécurité, liberté et surtout envie de vivre ensemble à des autochtones qui aujourd’hui, ne savent plus qui ils sont ni où ils vont.

Je n’ai pas la moindre once de confiance ni de respect dans les politiques qui soupent du système, dans son cœur ou dans son opposition, depuis des décennies. Ils sont responsables de la situation actuelle, parce qu’ils n’ont rien fait ni voulu révolutionner. Ils se sont accoutumés.

Je ne me fais pas d’illusion sur ce que pourrait devenir un Eric Zemmour qui tomberait entre les mains de puissances d’argent, ou de cercles politiques résiduels au système.

Mais je souhaite qu’il se lance dans la bataille des présidentielles, et qu’il se retrouve parfaitement entouré, avec pour objectif de faire sauter le système, et de nous redonner à nous, les autochtones de Bretagne, de France et d’Europe, les possibilités de décider de nouveau politiquement et sociétalement de notre avenir. Et dans ce cas alors je le suivrais, les yeux grands ouverts, et je pense que nous serions des millions à la suivre.

Pour le salut des autochtones d’Europe, Zemmour 2022 !

Source Breizh-info cliquez ici

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jeudi, 13 mai 2021

Mourir dans la dignité

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Le sujet abordé dans cet article est évidemment controversé. Il ne s'agit pas, pour Synthèse nationale, d'une prise de position. Si nous le publions, c'est pour le livrer à la réflexion de chacun.

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Il ne s’agit pas de suicide au sens propre du terme, mais d’aider à mourir dans la dignité celles et ceux pour qui l’issue est fatale et dont les souffrances ont atteint les limites du supportable. On a un mot pour désigner l’acte qui permet à une personne de décider de sa mort : euthanasie. C’est aujourd’hui l’objet d’un débat qui n’est ni de gauche ni de droite. Très justement, comme le fait remarquer cette très grande dame de la chanson française qu’est Françoise Hardy, on euthanasie bien les animaux pour leur éviter de souffrir, pourquoi refuse-t-on ce droit aux hommes ? Comme le souligne à son tour Nicolas Bedos qui a vécu douloureusement la mort de son père : « Aucune idéologie ne devrait obliger quiconque à pourrir dans ses draps (…) On en fait tant pour notre arrivée sur terre… et si peu pour notre sortie. Tous ces biberons, ces psys, ces blogs, ces nounous pour se barrer souffreteux et meurtris ».

Lisez ICI le témoignage lucide de Françoise Hardy.

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mardi, 11 mai 2021

Elections régionales en Bretagne : des listes régionalistes "La Bretagne en héritage" ont été déposées

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Source Breizh-Info cliquez ici

Alors que Le Télégramme publiait récemment les résultats d’un sondage sur les élections régionales à venir, nous n’y avons pas vu, curieusement, une liste qui est pourtant bien officielle et bien déposée pour ces élections régionales : La Bretagne en héritage, liste qui revendique notamment l’autonomie de la Bretagne.

Menée par Yves Chauvel, Jean-Pierre Doeuff, Yvan Chichery et Fabien Pédezert qui en sont les têtes de liste, la liste se dévoile petit à petit, et surtout, l’on aperçoit, ici contre la tyrannie sanitaire, là contre l’implantation d’éoliennes en Bretagne, ses membres aux côtés d’une partie de la population bretonne ces dernières semaines.

Nous avons donc interrogé Yves Chauvel, tête de liste, pour qu’il réponde à quelques questions.

 

Breizh-info.com : Pourquoi avez-vous décidé de lancer cette liste aux élections Régionales ?

Yves Chauvel (la Bretagne en héritage) : Tout d’abord par passion pour la chose publique ; je parle bien de passion, pas d’ambition. Aucun de nous n’est un salarié de la politique. Nous avons toujours considéré la politique comme une vocation, pas comme un métier. Les chemins qui nous ont conduit à nous réunir sont divers et variés. A part notre tête de liste Yves Chauvel qui n’a jamais adhéré à un parti, les autres têtes de liste ont un point commun : celui d’avoir tenté de promouvoir des idées au sein d’un parti politique voire même de plusieurs successivement.

Pour certains dictateurs de cour d’école qui gèrent localement ou régionalement ces partis, le militant est quelqu’un qui paie (sa cotisation et/ou de son temps) mais qui est prié d’obéir et de fermer sa g….e !

Alors quand vous tentez de faire bouger un peu les choses, quand vous soutenez l’ami qui déplaît (et qui vous oublie quand il revient en grâce) ou quand vous vous étonnez de la nomination d’un inconnu à votre place, la machine dictatoriale se met en marche et on vous écarte, vous discrédite et on vous somme de rentrer dans le rang 

Eh bien, nous avons refusé ces diktats et avons brisé ce carcan en reprenant notre liberté, préférant conserver notre fierté en défendant des idées plus que des ambitions ; et des ambitions pour notre région, nous en avons beaucoup, et des idées aussi. Alors, nous avons décidé de nous lancer.

Qui compose la liste le Bretagne en héritage ?

C’est une liste extrêmement diverse qui réunit des personnes ayant une même vision de la Bretagne, tous les corps de métier sont représentés, du fonctionnaire au commerçant en passant par les ouvriers, employés, restaurateurs, artisans etc.

Nous n’avons pas rencontré de difficultés à créer notre liste tellement les Bretons adhèrent au projet. Pour tout vous dire, la seule personne qui voulait venir et en a été empêchée, l’a été sur pression du PS malouin ; comme quoi le sectarisme se niche partout, même chez ceux qui prétendent le combattre !

Au gré des ralliements nous avons fini par créer une vraie union des souverainistes bretons, en réunissant le Parti de la France, des membres de DLF, du RN, des Gilets jaunes, des Bonnets rouges, de la droite nationaliste bretonne et d’autres personnes qui n’avaient jamais voulu s’investir publiquement auparavant.

Les têtes de liste viennent également d’univers professionnels différents: Yves Chauvel de la communication, Jean-Pierre Doeuf de l’entreprise, Yvan Chichery du bâtiment et Fabien Pédezert de l’enseignement.

Quel bilan tirez-vous de la mandature actuelle ?

Comme vous pouvez vous y attendre un bilan très mitigé mais au-delà une impression de gâchis, de renoncements .

Il suffit de voir ou plutôt de ne pas voir l’action de la Région dans des manifestations actuelles comme les pêcheurs de St Brieuc, la fonderie de Bretagne à Caudan, la disparition des transports comme les lignes ferroviaires de la SNCF ou le transport passager à l’aéroport de Pleurtuit. Où sont les élus de la majorité dans ces dossiers et surtout sur les lieux des manifestations ?

Il est temps de faire souffler un vent de fraîcheur politique dans le Conseil Régional ou le dogmatisme et l’idéologie dominent les débats, empêchant tout consensus autour d’un projet même s’il est bon pour la Bretagne.

La majorité propose, la minorité s’oppose et on passe à autre chose !

Étant en dehors des partis politiques, nous voulons être ce lien. Pour nous le pragmatisme doit dominer le dogmatisme.

Quelles sont les principales propositions, concrètes, de la compétence d’un conseil régional, que vous comptez mettre sur le devant de la scène électorale ?

Nous voulons redynamiser des fonds souverains mi-publics mi-privés et les adapter à l’économie bretonne. Nous voulons stopper l’hémorragie des services publics dans les zones les plus rurales de la région. Nous voulons développer un plan transport pour l’emploi (un moyen de transport pour un emploi), l’éducation et les soins. Nous souhaitons, en collaboration avec les départements, réexaminer les compétences en matière d’enseignement et la problématique des transports scolaires. Nous voulons débloquer des fonds spécifiques à la culture et au sport. La région favorisera et aidera financièrement à l’éclosion de talents bretons qui, en contre-partie, auront une mission de service public auprès de notre jeunesse, portant ainsi une parole positive dans les écoles, les associations et les clubs sportifs.

Nous voulons aider à la protection de nos écoles en finançant des systèmes de vidéo-surveillance à l’extérieur des établissements et des sas sécurisés aux entrées.

Quel regard portez vous : 

C’est une évidence pour nous : la Bretagne se doit de retrouver ses anciennes frontières pour des raisons historiques, culturelles et économiques,

– sur l’installation des éoliennes en baie de St-Brieuc et globalement, en Bretagne ? Par notre soutien constant aux marins-pêcheurs ces dernières semaines et notre présence lundi dernier à St-Brieuc et vendredi au Cap Fréhel, nous montrons notre opposition totale à ce projet écocide .

– sur l’arrivée de migrants imposés par l’Etat français pour déconcentrer l’Ile de France ? Nous ne pensons pas que saupoudrer des migrants sur tout le territoire national pour tenter de les dissimuler au milieu de la population soit une réponse adéquate au désastre humain qu’est la migration. Imposer sans concertation ces arrivées ne peut qu’exacerber les tensions et les rancœurs contre les institutions de ce pays qui sont déjà vives. Pour certains territoires, le « choc des cultures » est violent et le sentiment d’injustice sur la disproportion des aides allouées aux migrants par rapport aux habitants attise les rancœurs.

– Sur les attributions de subvention aux associations par la Région Bretagne ? Nous souhaitons une remise à plat totale du système de subvention aux associations. L’argent de la Région doit aller en priorité voire intégralement aux associations qui promeuvent la Bretagne et servent les Bretons.

Votre liste semble partager entre des propositions autonomistes bretonnes et en même temps, un souverainisme français affirmé. Comment est-ce que l’on s’y retrouve là dedans ? Que répondez vous à ceux qui diront que vous avancez masqué ?

Nous sommes souverainistes et régionalistes, est-ce incompatible ? Nous aimons notre nation, la France, mais nous sommes également favorables à une autonomie de gestion pour la Bretagne. Nous voulons une autonomie de type catalane, écossaise ou même suisse, par exemple, avec droit de lever un impôt finançant un budget régional.

Le régalien reste à la France ; mais pour les décisions purement régionales, la région doit pouvoir les prendre sans demander une autorisation au pouvoir central, et donc avoir les fonds suffisants immédiatement à disposition pour les réaliser. Il faut que le chemin de la décision à la réalisation soit le plus court et le plus rapide possible.

Nous sommes pour une assemblée unique de Bretagne regroupant conseillers régionaux et départementaux sur les cinq départements. Cette assemblée, véritable parlement de la région Bretagne, reprendra à son compte les compétences régionales et départementales. Cette assemblée aura le droit de convoquer des référendums régionaux, d’en valider les résultats puis de les faire appliquer.

Dans un premier temps, nous demanderons le droit à l’expérimentation sur toute la durée du prochain mandat. Nous maintiendrons ainsi les départements et la région, mais en diminuant ce fameux mille-feuille administratif et les doublons qui vont avec.

La mémoire et la culture prendront également une grande place ( "si l’on oublie d’où on vient on ne sait plus où ont va" ) pendant notre mandat. Pourquoi serait-ce coupable de se réclamer breton en France, et surtout de vouloir apprendre la langue et la culture de ces ancêtres ?

Si la France était sereine et qu’à Paris on écoutait au lieu de rejeter, elle n’aurait pas peur de ses enfants, fussent-ils autonomistes ! Comme la constitution ne reconnaît qu’un seul Peuple, « les Français », eh bien, il nous faudra trouver un autre nom ou l’inventer pour qu’il satisfasse tout le monde afin d’apporter de la sérénité à ce débat.

Qui mieux que les élus régionaux sont en mesure de faire naître ce débat et donc de le faire aboutir ? Donc, vous voyez que nous n’avançons pas masqués, mais décidés. Nous connaissons la hauteur de l’enjeu, mais nous ne nous défilerons pas .

Il ne s’agit pas d’opposer la Bretagne à la France, mais de pouvoir se sentir pleinement français ET pleinement breton à la fois.

Quelle forme va prendre votre campagne ?

Par des actions concrètes .

Depuis deux mois nous avons été à Pontivy défendre le maintien de la gare et de la ligne de train, nous avons rendu hommage au Colonel Arnaud Beltrame à St-Malo en présence du Général (2s) André Coustou, n°5 sur la liste des Côtes d’Armor et signataire de « la tribune des généraux ». Nous sommes allés à Quimper défendre l’apprentissage de la langue bretonne et les écoles Diwan, nous avons rencontré sur site les employés licenciés de l’aéroport de Pleurtuit, nous avons été à St-Brieuc puis au Cap Fréhel soutenir les marins-pêcheurs contre le projet écocide d’ implantation d’éoliennes offshores dans la baie.

Alors bien sur, nous serons toujours le « pot de terre » contre le « pot de fer », mais nos convictions valent autant que leur or ( or d’ailleurs que ces partis espèrent se faire rembourser par les deniers publics …donc les nôtres) !

La plupart des autres candidats s’appuient sur des formations politiques nationales et jacobines qui ne s’intéressent aux régions que tous les 6 ans pour ces élections .

D’ailleurs qui connaît ses conseillers régionaux ? Peu sans doute et pour remédier à cette absence nous nous engageons à tenir régulièrement des permanences localement pour rencontrer les électeurs et les élus.

Les grands leaders que nous avons vu fleurir dans notre région ces derniers jours ou qui y viendront bientôt ne pense qu’à une chose : leur carrière, et à la présidentielle de 2022 ! Mais cela est et doit être un autre débat !

Notre programme ne doit rien au hasard : nous avons rencontré et consulté de nombreuses personnalités bretonnes de tous horizons, et nous en avons retenu le meilleur. Bien sur, nous ne pouvons satisfaire à tous dans notre programme ; mais ce dernier va plus loin qu’aucune autre liste souverainiste ne l’a jamais fait dans la reconnaissance de notre chère région. Une « Bretagne puissante dans une France souveraine ».

Avec « la Bretagne en héritage » nous considérons que nous recevons de nos anciens un leg que nous devons protéger et faire fructifier pour à notre tour le transmettre à nos enfants .

Propos recueillis par YV.

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lundi, 10 mai 2021

Quarante ans de déclin

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Jean-Gilles Malliarakis

L'Insolent cliquez ici

Les historiens du futur ne retiendront peut-être pas la période de 40 années qui nous séparent de l'élection de Mitterrand le 10 mai 1981, comme nécessairement significative. En effet, à moins d'événements majeurs, toujours imprévisibles, le calendrier constitutionnel nous renvoie en 2022, et rien ne permet de considérer qu'a priori cette échéance soit programmée pour se révéler celle du redressement français.

En revanche, il n'est que trop clair que, même par rapport à l'époque du funeste Giscard, lequel augmenta, par exemple, de 7 points en 7 ans la part des prélèvements obligatoires dans la production nationale, les 14 années de présidence Mitterrand auront été marquées par un règne généralisé du mensonge et du gaspillage, que n'ont su corriger après lui ni Chirac, ni Sarkozy, ni Hollande, ni aujourd'hui Macron. Plus de 25 ans après son départ, la descente aux enfers n'a pas cessé de suivre sa courbe consternante.

Quand ils arrivent au pouvoir les socialistes sortent de 23 ans d'opposition. Leurs alliés communistes comptent 4 ministres, pour la première fois depuis 1947. Les deux premières années du gouvernement Mauroy verront s'accumuler les mesures démagogiques les plus catastrophiques issues des 110 propositions du programme présidentiel.

Dès 1981, les allocations de toute sorte : logement, familiales ou en faveur des adultes handicapés sont augmentées de 20 à 25 % ; en octobre, on tente de bloquer les prix pour 6 mois, la peine de mort est abolie ; et en décembre est institué l'impôt dit sur les grandes fortunes. Cette équipe ne tombera qu'en 1984.

En janvier 1982, est imposée la semaine de 39 heures qui sera aggravée à 35 heures par Martine Aubry, 20 ans plus tard ; en février les grandes entreprises sont étatisées ; en mars, l'âge de la retraite passe de 65 à 60 ans.

Tout cela entraîne un affaiblissement de l'économie française, désormais totalement déséquilibrée par rapport à celle de nos voisins, dans le contexte qui conduira au traité de Maastricht. L'idée absurde de diminuer le temps de travail était conçue comme une façon de diminuer le chômage : il augmenta, très vite etc.

Or, depuis lors, aucun gouvernement n'a eu ni la force ni le courage de corriger vraiment toutes ces erreurs. Et la France n'a cessé de s'enfoncer sur la scène internationale.

Si l'on considère les nationalisations de l'ère Mauroy, si on prend en compte l'instrumentalisation de SOS Racisme, si on observe le nombre d'institutions que les socialistes se sont acharnées à détruire, à salir et à dénigrer, on ne peut que se demander comment le pays a bien pu survivre à ce monopole idéologique de la gauche la plus décadentielle du monde.

Depuis 40 ans, nous avons connu une continuité frappante, marquée par l'impunité des dirigeants, la consanguinité des élites et le développement d'un capitalisme de connivence donnant une dimension, inégalée depuis Thermidor, à ce que Beau de Loménie appelle l'économie accaparée. Remarquons par exemple que le praticien des nationalisations de 1982 sous le gouvernement Mauroy n'était autre que l'homme auquel Sarkozy, une fois élu en 2007, confia la confection de la liste des 316 réformes présentées pour indispensables au gré de la commission Attali. Et quelques années plus tard c'est son jeune secrétaire général, Emmanuel Macron, qui devient ministre des Finances de Hollande puis prend la place de ce dernier.

Certains bons esprits voudraient qu'on ne s'attarde pas à la dimension morale et familiale de tous ces personnages. Le refrain bien connu nous serine : "Nous ne sommes pas aux États-Unis que diable ! Nous entendons respecter la vie privée !"et nous croyons bien faire en renvoyant aux précédents dynastiques des Valois ou de la cour de Versailles, sans parler de Buonaparte. Le roi le plus moral de l'Histoire de France se trouve être celui auquel les révolutionnaires ont coupé la tête : mais précisément, n'est-ce pas un point faible de ce pays ?

Or, Mitterrand a dépassé tous les excès de ses prédécesseurs, par la pratique du mensonge dans sa propre famille. Ne croyons pas que l'affaire de sa double vie, qui donna naissance à la jeune Mazarine, ne relève que de la chronique mondaine : elle a permis à la présidente, outrageusement trompée, d'imposer ses conditions et de développer sans retenue ses activités gauchistes.

Celles-ci furent tout sauf anecdotiques elles-mêmes, puisque, sympathisante des révolutionnaires marxistes du monde entier elle patronna France Terre d'Asile au bénéfice de tous les guérilleros, castristes et autres barbudos sud-américains, de tous les terroristes Brigades rouges en Italie, 17 novembre en Grèce, zapatistes au MEXIQUE, etc.

On ne peut pas laisser passer cet anniversaire sans rappeler tout cela.

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L’affaire Patrick Buisson. Sommes-nous devenus des néoconservateurs américains à passeport français ?

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François Bousquet

Eléments cliquez ici

Deux phrases maladroites de Patrick Buisson, prononcées sur BFM, ont déclenché une petite tempête. String ou voile, trottinette ou tapis de prière, «Homo festivus» ou «Homo religiosus ?» Retour sur une polémique qui cache bien d’autres enjeux.

Le passage de Patrick Buisson chez Apolline de Malherbe, sur BFM, a déchaîné les passions sur les réseaux sociaux, du moins deux phrases arrachées de leur contexte, qui ont pu susciter une certaine incompréhension parmi les gens qui ont lu et admiré La cause du peuple. « J’ai plus de respect pour une femme voilée que pour une lolita en string » et « J’ai plus de respect pour un musulman qui fait sa prière cinq fois par jour que pour les bobos écolos à trottinette ». Deux punchlines qui sont brutalement revenues en boomerang à leur envoyeur.

Ni voile ni string

Des deux, la plus contestable est la première. Ce n’est pas parce qu’il y a hyper-sexualisation des corps adolescents qu’il faut leur préférer le voile islamique. Le voile est le symbole d’une préférence civilisationnelle qui nous est hostile. Généralisé dans les banlieues salafisées, c’est même une marque de conquête territoriale.

Notre problème n’est du reste pas que les musulmanes portent le voile, c’est qu’elles le portent ici, en France. C’est en tant qu’immigrées qu’elles nous posent problème, pas en tant que musulmanes. Rien ne leur interdit d’épouser ostentatoirement leur religion, mais en Dar al-Islam, pas en terre européenne.

Et disant cela, il ne s’agit pas de justifier la marchandisation des corps pubères ou prépubères. En montrant tout, ces corps montrent qu’il n’y a rien, surtout en ces âges immatures. Laissons-les à leurs jeux encore innocents.

Plutôt que le voile, c’est notre culture de la galanterie, de la sensualité, de la mixité sexuelle, de la beauté qu’il importe de retrouver. Quel Français ne serait pas du côté des jeux de l’amour et du marivaudage, du côté de Molière contre son Tartuffe ? Tout plutôt que ce deuil de la séduction. Autrement dit, qui chez nous ne plébisciterait-il pas ces « années érotiques » dont Buisson a dressé il y a une quinzaine d’années le tableau étourdissant ?

La seconde assertion repose sur un malentendu. La lecture de La fin d’un monde, le dernier livre de Buisson, le lève très largement. Ceux qui attaquent Buisson devraient se donner la peine de le lire. Ils comprendraient ce qu’il a voulu dire. C’est qu’on ne fait pas société, qu’on ne fait pas communauté sans religion, fût-elle séculière, fût-elle politique, fût-elle civile. Pour recourir à une image qui est familière à Buisson, la religion, c’est les murs porteurs d’une civilisation. Retirez-les, c’est l’édifice qui s’effondre.

La question que Buisson nous adresse est double. D’un, pouvons-nous faire communauté sans sacré partagé ? Deux, que répondre à l’islam, qu’opposer à sa dynamique ? Sinon en réveillant en nous le feu sacré. Celui du dieu collectif, celui que cherchait Heidegger dans le génie du lieu, celui que cherche Buisson dans la religion historique des Européens.

Pro-migrants et anti-islam

C’était la question que soulevait Philippe Muray dans Chers djihadistes, un livre sorti après le 11 septembre 2001, où Muray comparait, avec le brio qui était le sien, notre monde et le leur ; et où il concluait que l’Occident terrasserait l’Islam, non pas parce que l’Occident était plus fort, mais parce qu’il était plus pourri. Buisson craint que l’inverse ne se produise. Mais qu’importe après tout le vainqueur qui sortira de cette lutte entre le pourri et le confit en dévotions, nous ne nous reconnaîtrons ni dans l’un ni dans l’autre.

C’est ici qu’il ne faut pas se tromper. Si on n’a que le string à opposer au voile, alors nous sommes perdus. Si on n’a que Houellebecq à opposer à l’islam, alors nous sommes moribonds. Si on n’a que Mila à opposer au tchador, alors nous sommes finis. Si on n’a que le nihilisme à opposer au salafisme, alors nous sommes morts.

Cette ligne est néanmoins défendue depuis 2001 par les néo-cons, autrement dit le camp des occidentalistes et des atlantistes, de Bush fils (pro-migrants) à Biden (pro-migrants) ou Valls (pro-migrants). Ces gens-là pensent que l’immigration n’est pas un problème, seul l’Islam en est un. En France, ce sont selon le mot d’Éric Besson des néoconservateurs américains à passeport français. C’est indifféremment Céline Pina et Pascal Bruckner, qui fut un pro-guerre du Golfe forcené. On sait où leur bellicisme nous a conduits : au chaos syrien et au chaos libyen (dans le cas de BHL). Les crises, au pluriel, de migrants et la montée du wahhabisme que nous subissons depuis vingt ans viennent pour partie de là.

Universalistes versus différentialistes

La vérité, c’est qu’on ne peut pas être contre l’Islam et pour l’immigration. L’Islam n’est pas la religion historique de l’Europe. Voilà tout. L’Europe l’a rejeté par le passé à plusieurs reprises. On peut penser que l’Islam est mauvais en soi, mais d’abord et avant tout ce n’est pas le problème des Européens. Le problème des Européens, c’est que l’Islam n’est pas européen. Sauf à penser bien sûr que l’homme est un (et la femme) pour peu qu’il se défasse de son irrationalité et de ses superstitions religieuses. Telle est la position des universalistes, qui pensent que les musulmans peuvent s’installer en Occident pour peu qu’ils deviennent des Occidentaux comme les autres. Le différentialiste raisonne différemment. Les musulmans sont ce qu’ils sont, mais qu’ils le soient chez eux, pas chez nous. Patrick Buisson ne dit pas autre chose dans son livre. Ce à quoi il nous invite, c’est à une réforme intellectuelle et morale : examiner les causes de notre effondrement, pour nous donner les moyens de le surmonter.

 

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samedi, 08 mai 2021

Violence: le règne des euphémismes

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Mathieu Bock-Côté

Le meurtre d’un policier à Avignon par un « dealer » a suscité la plus grande colère. Il fait écho au lynchage d’un policier à Bagnolet par des « jeunes » hurlant « tuez-le, c’est un sale chien de flic ». Les termes  utilisés avaient le mérite de la clarté : la pulsion meurtrière est confessée. La France, loin d’être le pays des « violences policières », est le pays des violences contre les policiers, auxquels on tend des guets-apens, que l’on agresse et, de temps en temps, que l’on assassine au cri d’Allah akbar, comme on l’a vu avec le sort réservé à Stéphanie Monfermé à la fin avril.  De façon générale, c’est un climat d’extrême agressivité qui s’installe. Des bandes conquérantes attaquent autant qu’elles le peuvent tous les symboles de l’État, au point même de tirer au mortier d’artifice sur des pompiers. Il faut transformer l’aveuglement en méthode sociologique pour ne pas le voir, comme on l’a constaté récemment à Tourcoing et Roubaix.

Cette violence est théorisée et légitimée par certains sociologues chouchoutés médiatiquement qui présentent les forces policières comme une puissance d’occupation dans des territoires « racisés » appelés par la logique décoloniale à se soustraire à la souveraineté française. Dès lors, les « violences urbaines » sont présentées comme des soulèvements légitimes. Les mêmes se désoleront de temps en temps de leurs excès, mais toujours les comprendront : la France ne condamnerait-elle pas la jeunesse des « quartiers » au désespoir ? Inversement, il suffit qu’un jeune homme issu de l’immigration se retrouve dans une situation conflictuelle avec les forces de l’ordre pour qu’on accuse ces dernières de céder au profilage racial et de se rendre coupable de « racisme systémique » ou même de verser dans le « racisme d’État ».

L’inversion du réel pousse même de nombreux médias à propulser au cœur de la vie publique de nouvelles icônes indigénistes, toujours occupées à traduire la violence en insurrections décoloniales. La transformation d’Assa Traoré en figure messianique ces dernières années est intimement liée à cette légitimation de la violence de groupes délinquants de banlieues, présentée comme une manifestation d’autodéfense de populations persécutées.

Mais les Français ne parviennent pas à s’habituer à l’idée de se faire tabasser dans leur propre pays et se demandent s’il est normal qu’on trouve en France des zones de non-France. Les idéologues du régime diversitaire nomment alors les choses pour mieux les taire, et les évoquent pour les arracher à leur signification. Le langage médiatique euphémise ainsi sa description du réel en allant jusqu’à l’aseptiser. Il faut tout faire pour neutraliser la dimension ethnoculturelle de nombre d’agressions, quitte, s’il le faut, à changer le prénom des assaillants, pour en dissimuler l’origine, pour éviter, de « stigmatiser » certaines catégories de la population. On parlera aussi de « bandes de jeunes », issus de « quartiers sensibles », commettant des « incivilités », alimentant un « sentiment d’insécurité », à combattre, pour éviter de faire « le jeu du populisme ». Les euphémismes ne s’arrêtent pas là : on ne poignarde plus, on « attaque au couteau », on n’égorge plus, on « attaque à la gorge ». Et désormais, tout devra être réduit à la question des « dealers » et de la « drogue ». Telle est la nouvelle explication médiatiquement autorisée de la « nervosité des banlieues ».

Le simple fait qu’il faille prendre des gants pour rappeler le lien entre l’immigration et l’insécurité nous rappelle à quel point pèse encore une effarante censure sur le réel. Le commun des mortels a appris à décoder ce qu’on lui dit en ne le lui disant pas. Dans sa tête se trouve un logiciel décrypteur : il sait ce qui se passe et ne peut être dit. Il sait quelle réalité se cache derrière chaque mot. Et sait que certains mots ne peuvent plus être prononcés. Il sait aussi que s’il s’arrache à la novlangue, on le passera à la bastonnade médiatique, on l’accusera de tenir des propos haineux : parler du réel, aujourd’hui, est d’extrême droite. Tel est le propre d’un régime idéocratique, qui oblige ses citoyens à parler dans un langage qui falsifie le rapport au réel.

Cela ne peut qu’entraîner une forme de schizophrénie politique : le dédoublement du langage témoigne d’une pensée étouffée, empêchée, multipliant les ruses pour s’exprimer, comme si à l’art d’écrire du philosophe, autrefois évoqué par Leo Strauss, s’ajoutait aujourd’hui l’art de dire de l’éditorialiste qui veut qu’on le comprenne sans risquer de se faire incriminer. De ce point de vue, la reconquête du langage est désormais un acte de souveraineté, sans lequel rien d’essentiel ne sera possible.

Source : Le Figaro 8/05/2021

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Vous avez dit écologique ?

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Gaëtan de Capèle

L’Allemagne qui sera peut-être bientôt dirigée par une chancelière Verte, a une singulière conception de la défense de l’environnement. Voici dix ans, au lendemain de la catastrophe de Fukushima, elle avait enthousiasmé le monde de l’écologie en renonçant du jour au lendemain à l’énergie nucléaire. À la pointe du combat dans toutes les instances internationales, elle annoncera sans doute la semaine prochaine une accélération de son calendrier pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Nouveau tonnerre d’applaudissements garanti. Mais le parangon de vertu n’en a hélas que l’apparence : privée de nucléaire, l’Allemagne, qui consomme toujours autant d’électricité, fait tourner ses centrales à charbon ou à gaz à plein régime pour produire l’énergie que ses éoliennes et ses panneaux solaires sont incapables de lui fournir. Le résultat est sans surprise : loin de verdir la planète, elle noircit l’atmosphère. L’élève modèle de la transition énergétique européenne est en réalité un cancre.

Une fois n’est pas coutume, la France, qui ne prétend donner de leçons à personne, se mon- tre exemplaire. Grâce notamment à son puis- sant parc nucléaire, elle bénéficie d’une énergie très peu polluante - tous les scientifiques s’accordent là-dessus - et présente, dans tous les classements internationaux, l’une des empreintes carbone les plus vertueuses du monde. Ces faits objectifs établis, le bras de fer en cours à Bruxelles ne manque pas de saveur. L’Allemagne qui importe sans états-d’âme notre élecricité lorsqu’elle se trouve démunie, manœuvre pour exclure le nucléaire des financements verts européens… tout en plaidant au passage la cause du gaz, infiniment plus polluant. Comprenne qui pourra.

Dans cette affaire, la posture allemande doit beaucoup à des considérations de politique interne, peu à des préoccupations écologiques. Celle de la France a un grand mérite : conjuguer la lutte contre le réchauffement climatique avec la préservation d’une filière industrielle stratégique. Raison de plus pour ne rien céder.

Source : Le Figaro 8/05/2021

 

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mercredi, 05 mai 2021

Le cinéma lave plus racisé

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La culture de l’effacement européen ne sévit pas que dans les médias, comme le montre l’exemple du cinéma. Le whitewashing, littéralement « blanchir à la chaux » en anglais, est un concept inventé et importé des États-Unis. Ce terme « novateur » décrit le fait pour un acteur blanc de jouer le rôle d’un personnage dit « racisé », c’est-à-dire noir, asiatique ou encore maghrébin.

Que ce soit la presse cinéphile, les médias d’infodivertissement ou même des rédactions renommées, le concept du whitewashing a envahi le paysage médiatique de logorrhées antiracistes, décoloniales et autres idéologies issues de la repentance. Ainsi, on assiste depuis 2015 à un florilège d’articles tels que « 18 exemples de « whitewashing » au cinéma » ou encore « Whitewashing à Hollywood : 14 exemples édifiants pour comprendre ! ».

Les Césars aussi

La question de la diversité dans les films et séries revient régulièrement sur le devant de la scène. Le comédien Jean-Pascal Zadi, meilleur espoir (noir) masculin au César 2021 pour son film Tout simplement noir, a ainsi remercié dans son discours plus que bancal : les comédiens et comédiennes noires qui l’ont précédé. Certes, beaucoup de rôles de personnages non-européens ont été joués par des acteurs blancs, il ne s’agit pas de nier une évidence. Par exemple, Édouard Baer, acteur blanc, joue le rôle d’un égyptien (Otis) dans Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre.

Pour France Info, l’origine du whitewashing se trouverait dans la pratique de la blackface, consistant pour un blanc à se grimer en noir pour jouer le rôle d’un personnage noir. Cette pratique remonterait au XVIIe siècle.

Le whitewashing est accusé de deux maux : réécrire l’histoire, en ne respectant pas l’ethnie historique du personnage, et mettre sous le boisseau des acteurs non-blancs, en les cantonnant à des seconds rôles. En d’autres termes, le whitewashing serait l’incarnation même du racisme systémique qui rongerait nos sociétés occidentales. Dénoncer le whitewashing, c’est dénoncer le fameux « privilège blanc ».

Arsène Lupin était noir ? Bien sûr !

Mais qu’en est-il du blackwashing ? C’est à dire, lorsqu’un personnage blanc est joué par un acteur noir. Là aussi, les exemples ne manquent pas. Ainsi, dans la série Lupin (2021) de Netflix, Omar Sy joue le rôle d’Arsène Lupin, gentleman français (et bien blanc) qui évolue dans la France de la Belle époque. Ou encore Jodie Turner-Smith, actrice britannique noire interprétant le rôle d’Anne Boleyn, épouse d’Henri VIII d’Angleterre. Et on parle d’un Africain pour jouer Achille dans l’Iliade, pauvre Homère…

Ce blackwashing a‑t-il autant mauvaise presse que le whitewashing ? Non, car il vise à apporter de la « diversité ». Il s’inscrit dans la culture woke, qui souhaite mettre en lumière les « injustices » subies à cause de la couleur de peau, mais pas de toutes les couleurs.

Le site Slate dénonçant les « cas de whitewashing », le 15 mars 2020, va jusqu’à affirmer que « Le blackwashing n’existe pas », le sous-titre précisant « Le whitewashing existe bel et bien mais il n’y a pas de symétrie qui tienne. ».

Le cinéma est ainsi devenu une véritable machine de propagande pour l’idéologie antiraciste et décoloniale. Le whitewashing : c’est mal et raciste, mais le blackwashing, c’est bien et inclusif. Fermez le ban.

Source : site L’Observatoire du journalisme

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mardi, 04 mai 2021

Devoir de mémoire à éclipses

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Camille Galic

S’alignant sur Anne Hidalgo, Emmanuel Macron a fait déposer le 1er mai une gerbe à la mémoire du clandestin marocain Brahim Bouarram tombé dans la Seine, où il se noya, à la suite d’une rixe se déroulant le 1er mai 1995 en marge d’un défilé du Front national, et sa ministre déléguée à la Diversité et à l’Egalité des chances, Elisabeth Moreno, a souligné que « si la douleur ne se gomme pas, la mémoire doit nous permettre de tout faire pour que ces drames ne se répètent plus » car « le racisme reste une réalité que nous devons combattre ».

On espère que, dans quelques semaines, le chef de l’Etat honorera de même d’autres victimes du racisme antifrançais, cette fois : le commandant Jean-Baptiste Salvaing et sa compagne Jessica Schneider (voir photo), adjoint administratif, deux policiers égorgés le 13 juin 2016 devant leur enfant de trois ans et aux cris d’Allahou Akbar par le « Français » Larossi Abballa, jugé en 2013 pour assistance à une filière d’acheminement de djihadistes vers le Pakistan. Mais alors condamné à une simple peine avec sursis.

 Source : Présent 04/05/2021

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lundi, 03 mai 2021

Les demi-habiles

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Vincent Trémolet de Villers

Ce qui est commode avec le Rassemblement national, c’est qu’il permet d’habiller des plus hautes vertus tous les renoncements, même les plus piteux. Non content de lui avoir abandonné, un à un, les piliers de la doctrine politique - nation, frontières, sécurité, laïcité -, nos stratèges qui, depuis quarante ans, le font tranquillement prospérer ont décidé, pour mieux le combattre, de lui ouvrir l’autoroute du Sud. Oubliant que la science électorale préfère la dynamique à l’arithmétique, Renaud Muselier a pensé qu’additionner deux faiblesses le rendrait plus fort. Rien n’est moins sûr. Dans ce jeu à somme nulle, ce que l’on gagne dans la poche gauche est perdu dans la poche droite. De son côté, Emmanuel Macron veut faire la preuve, un an avant l’élection présidentielle, qu’entre lui et la droite l’alliance est inéluctable. Le pari est hasardeux. Le soir du 27 juin, en cas de défaite de son candidat témoin, l’alliance LR-LREM, présentée comme une digue contre le RN, apparaîtrait comme un marchepied. On retrouve une fois encore le vice originel de ces combinaisons : faire de Marine Le Pen le pivot de notre vie politique. Penser en fonction de son parti plutôt que dans l’intérêt du pays. La droite, qui a trop souvent cédé à cette tentation, a malheureusement joué un grand rôle dans cet affaissement de l’intelligence. Bilan : la France, dont toutes les études d’opinion montrent que l’épicentre politique se trouve à droite, est devenue le champ d’un affrontement sommaire, brutal, souvent navrant entre deux candidats qui poursuivent le but commun d’évacuer du jeu cette famille politique. Impossible pourtant de se contenter d’un débat public qui opposerait jusqu’à la nausée le « théâtre antifasciste » (Lionel Jospin) à la disqualification systématique des élites. La responsabilité de la droite est immense : retrouver souffle, convictions, énergie, vision, courage, pour nous libérer de cette élection négative. Sinon, les demi-habiles continue- ront de compter sur la martingale du «front anti-Le Pen », qui, à la fin de l’histoire, se retournera inévitablement contre ses concepteurs.

Source : Le Figaro 03/05/2021

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dimanche, 02 mai 2021

Un grad entretien avec Jean-Marie Le Pen sur le site du Point

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Pour lire cet entretien cliquez ici

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