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vendredi, 10 décembre 2021

Conditions pour un retour de la vraie droite

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Excellent éditorial d’Ivan Rioufol du Figaro qui n’a jamais caché ses convictions profondes et encore moins mâché ses mots. A lire, cet édito au vitriol qui place dans leur vraie perspective les enjeux actuels d’une droite dont on n’est pas vraiment sûr qu’elle soit incarnée par Valérie Pécresse.

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Les hyènes de Washington : de Rama Yade en Rokhaya Diallo

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Alain Sanders

Après les déclarations de haine contre la France proférées de Washington, D.C., par la Wolof Rama Yade, on pouvait espérer un peu de répit. Au moins quinze jours sans de nouveaux crachats contre la France. Depuis l’étranger. Et par des racialistes qui doivent tout à la France. Eh bien, on se trompait.

Pour le coup, et toujours d’outre-Atlantique (désormais terre promise des racialistes et autres féministes, indigénistes, décolonialistes, wokistes, etc.), c’est l’échevelée Rokhaya Diallo qui s’y colle. Dans un article du gauchiste Washington Post où elle a été engagée pour des tribunes ponctuelles très orientées. Notons au passage que, pas plus que Rama Yade n’est gênée (elle qui est agressée par une statue de Colbert) d’habiter Washington, Rokhaya Diallo ne trouve à redire à ce titre de journal qui porte le nom d’un propriétaire d’esclaves...

Titre de l’article de la Diallo : « Ne laissez pas l’histoire inspirante de Joséphine Baker effacer le racisme omniprésent en France. » On se dit qu’ils doivent bien rigoler les Américains qui se souviennent que Joséphine Baker avait quitté les Etats-Unis pour échapper à un racisme prégnant. Et s’installer en France où le racisme n’existe pas. Sauf dans les cerveaux fiévreux des Yade et des Diallo.

On se dit aussi que Diallo aurait pu se réjouir de voir entrer dans le temple de Belphégor, au Panthéon, la « première femme noire » accueillie là (on s’abstiendra de commenter la manœuvre de Macron en l’occurrence) avec les honneurs républicains. N’y pensez pas ! Il faut le savoir : quoiqu’on fasse dans l’humiliation permanente de notre histoire, on n’en fera jamais assez.

C’en est au point que Rokhaya Diallo (bloc de haine tel qu’elle s’est naguère fritée avec Caroline Fourest, c’est dire) s’attaque à la mémoire même de Joséphine Baker, déplorant que cette dernière « ait toujours exprimé sa gratitude à la France et n’a jamais critiqué le colonialisme ». En quelque sorte, une « Bounty » comme disent les racialistes : noire dehors, blanche à l’intérieur. Elle aurait préféré, elle l’écrit, qu’on mît au Panthéon la traîtresse Gisèle Halimi impliquée « en faveur du peuple algérien pendant sa guerre contre la France ». Contre la France : tout est dit.

Elle n’a pourtant pas lieu de se plaindre de la France, Rokhaya Diallo. Elle est née d’un père sénégalais (militant socialiste) et d’une mère gambienne. Un côté sénégalais comme Rama Yade donc. Côté gambien, je ne sais pas si elle est d’ethnie mandingue, wolof, fula, diola, serahule, aku, sésère, manjaque, bianunka. Ce que je sais, en revanche, c’est que ce petit morceau d’Afrique enclavé dans le Sénégal et qui ne s’appelait pas encore la Gambie, fut – à partir du IXe siècle – le supermarché des esclavagistes arabo-musulmans qui y faisaient leurs courses pour un fructueux commerce trans-saharien. La plupart des tribus se convertirent à l’islam (vers le XIIe siècle). On ne sait pas si l’islamo-gauchiste Rokhaya Diallo (qui dénonce ce qu’elle appelle « les musulmans Seven Up », à savoir les modérés de l’islam) s’inscrit dans cette soumission.

Pour le reste, son cursus n’est pas celui d’une Cosette victime du racisme de la France : maîtrise de droit international, emploi chez IBM, master de marketing, école de commerce Novancia, un siège au conseil d’administration de Terra Nova, chroniqueuse sur RTL, Canal Plus, la radio Le Mouv’, Médiapart, C8 avec Hanouna, tapis rouge à LCI avec le dhimmi David Pujadas, etc.

En 2017, Rokhaya Diallo avait déjà craché sur la France à la tribune des Nations Unies. Sans provoquer la moindre réaction. Aujourd’hui, obsédée qu’elle est par la race, elle en est à salir la mémoire de Joséphine Baker. Sans conséquence : elle continuera d’être reçue comme une personne normale sur LCI.

Petit plus : puisque Valérie Pécresse est dans l’actualité, rappelons qu’elle a co-signé naguère, avec Rokhaya Diallo, pour célébrer la « diversité » et les bienfaits du multiculturalisme...

Source : Présent 9/12/2021

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Un nouveau numéro hors-série du quotidien Présent

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Site de Présent cliquez ici

Depuis la fin de la guerre d’Algérie, l’armée française a été maintes fois engagée dans des conflits locaux situés hors du territoire national sous bannière onusienne, européenne, américaine ou de l’OTAN, ou encore en application d’accords de défense bilatéraux. Les Opex ont impliqué des soldats des trois armées.

Les pages de ce Hors-Série ne sont pas un catalogue exhaustif des Opex de l’armée française, seuls certains événements, connus ou méconnus, sont évoqués et rappelés à nos lecteurs. Du Tchad à l’Afghanistan, du Liban à la Bosnie, du Cambodge à la Somalie, les militaires français sont intervenus partout, affirmant ainsi le statut de grande puissance militaire de la France et sa volonté de peser sur le plan international. Bien que les choix d’intervenir soient souvent contestables d’un point de vue politique et que, dans le cadre de coalitions comme en Irak ou en Afghanistan, le renfort de nos troupes n’ait modifié en rien le rapport de force, nos soldats ont droit à notre reconnaissance et notre estime. Fidèles aux traditions de leurs armes et de leurs unités, ils se sont montrés dignes de leurs grands anciens dans l’accomplissement de leur devoir. Certains y ont laissé la vie, qu’ils soient honorés pour leur sacrifice. 

Michel Vial

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Nationalisme appellation contrôlée

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Jean-Gilles Malliarakis, L'Insolent cliquez là

Les remous de la campagne présidentielle, qui désormais bat son plein, ne devraient pas dissimuler une problématique permanente, et centrale : celle du sens national. On peut appeler cette vertu de divers noms : patriotisme pour les uns, identité pour les autres, nationalisme osait-on invoquer autrefois, sans que ce mot ne fasse peur qu'aux victimes de la tremblante du mouton. Ces mots devraient être considérés comme plus ou moins synonymes dans notre langue. Barrès et Maurras, en tant que fondateurs en ont définitivement tracé les contours.

Dire comme on l'entend souvent que le nationalisme est un facteur de guerre, c'est considérer que le radical-socialiste Daladier, qui déclara la guerre en 1939, ou Viviani en 1914 étaient des nationalistes. Maurras prévoyait la guerre : il ne l'appelait pas de ses vœux, soulignant avec véhémence, combien il était monstrueux de ne pas s'y préparer. "Armons, armons" écrivait-il au moment de la crise de Munich de 1938. Lorsqu'elle survint en 1939, du fait de l'alliance Staline-Hitler (1) on put redécouvrir à quel point il avait tragiquement raison.

Constatons d'abord une ambiguïté : strictement, le mot et la rhétorique "nationaliste" ou "patriote" devrait transcender l'antagonisme droite gauche. Même si leurs solutions sont mauvaises et leurs liaisons internationales calamiteuses, un Mélenchon aujourd'hui, un Chevènement hier, se réfèrent, par intermittence, à un discours d'apparence "nationale". Or, ils s'expriment toujours sous les plis d'une idéologie qui s'appelle en fait le jacobinisme, terme qu'il semble préférable d'utiliser en l'occurrence et que ne récusent pas les "nationalistes de gauche".

Il faut donc saluer ici la parution récente d'un fort utile petit volume, où l'on retrouvera la plupart des questions que posent, aujourd'hui plus que jamais, la référence au nationalisme et sa dénaturation. L'ouvrage est intitulé "Critique du nationalisme" (2).

Le texte central, de 59 pages, est l'œuvre d'Arnaud Guyot-Jeannin. Intelligemment sous-titré comme un "plaidoyer pour l’enracinement et l’identité des peuples", il est encadré d'une fort éclairante préface signée d'Alain de Benoist (3), et plus encore d'une très dense et pertinente postface que l'on doit à Philippe Lamarque (4). L'ensemble de ce corpus mériterait sans doute de prendre le relais des "Doctrines du nationalisme". Ouvrage de référence de notre "classe soixante" ce livre avait été publié en 1959 par Jacques Ploncard d'Assac. Depuis, outre l'évolution historique, plusieurs écrits majeurs et indispensables complétaient le propos, en particulier "les Deux patries" du regretté Jean de Viguerie (5).

Ce nouveau petit livre offre un grand choix de fortes citations et d'idées justes.

On regrettera quand même l'absence de référence au christianisme, qui paraît pourtant peu dissociable de la patrie de Clovis, de saint Louis, de Jeanne d'Arc, de saint Vincent de Paul.

Les passionnés d'Histoire le chipoteront peut-être aussi sur quelques éclairages historiques incertains, sinon abusifs.

Non par exemple le nationalisme des jacobins n'est pas le produit de la "victoire" en 1793 (6).

Les adversaires de la Révolution, comme ses religionnaires, ont trop souvent tendance à la considérer comme un bloc. De ce fait beaucoup de lecteurs et disciples de Charles Maurras perçoivent assez mal, ou refusent de voir, la distance qui sépare un Jean-Joseph Mounier, premier président des États Généraux en 1789, ou un Mirabeau, des hommes du Comité de salut public de l'An II. Beaucoup ignorent que la première constitution votée en 1791 se voulait monarchique. On connaît, dans le camp adverse, la formule de Clemenceau. À cet égard, on ne rappellera jamais assez le contexte odieux du propos. Le Tigre, futur premier flic de France, faisait alors office de porte-parole des républicains radicaux. Il s'agissait de leur part, de retirer de l'affiche une pièce de Victorien Sardou osant opposer Danton à Robespierre. Non seulement, ils obtinrent gain de cause mais leur doctrine de l'unité de la Révolution prévaut, aujourd'hui encore, y compris dans la mémoire de leurs adversaires. C'est là un des passages les plus mensongers, car il en existe d'autres, de ce qu'on appelle le roman national.

En fait, contrairement à ce que suggère le raccourci de notre auteur, ce n'est pas en 1789 que sombre la monarchie, mais en 1791 au retour de Varennes quand les forces de sentiment se retournent contre la famille royale. Quant à la Grande Terreur son règne coïncide avec la période des difficultés de la guerre, certainement pas avec les victoires. Rappelons ainsi qu'en janvier 1793, c'est au moment de la mort du Roi que la Vendée s'insurge et refuse la levée en masse. Après Fleurus (26 juin 1794) vient Thermidor (le 27 juillet). Londres, sous l'influence du Premier ministre William Pitt le Jeune (7), jusque-là avait tout fait pour ne pas entrer dans la guerre européenne déclenchée au printemps 1792, doit-on le rappeler, par les Girondins.

Les jacobins comme les communistes entendent répandre leur système et l'imposer au reste du monde. Puisqu'ils incarnent la Raison et la Science, ils se doivent de régner par la Terreur à l'intérieur, et par la Guerre à l'extérieur. La branche modérée des fédéralistes girondins ne peut dès lors que laisser la place aux montagnards centralistes puisque guerre et révolution ne font qu'un.

Inhérente à toute révolution, la militarisation à marche forcée qu'on considère comme caractéristique du régime hitlérien en Allemagne, marquera encore plus dans leur longue histoire les deux grandes expériences communistes : ainsi en URSS, avant, pendant et après le règne de Staline ; en Chine, la soi-disant révolution culturelle peut être considérée comme un coup d'État militaire inventé par Mao en 1965-1966 pour retrouver le pouvoir. La logistique est assurée par le ministre de la Défense Lin Biao. Par la suite Deng Xiaoping comme Xi Jinping, trop souvent envisagés en occident comme l'expression du Parti-État exerceront eux-mêmes leur autorité comme détenteurs du secrétariat de la Commission militaire.

Si l'on s'en tient aux dimensions économiques, il est ainsi probable qu'au cours de toute son histoire la part du PIB soviétique affectée à la Défense, à la production d'un équipement considérable a toujours avoisiné les 25 %, véritable cause de l'effondrement du système en l'absence de tout complot occidental.

Cette hypermilitarisation, contraire aux véritables intérêts nationaux n'a en définitive rien à voir avec le nationalisme. Je ne crois pas qu'Arnaud Guyot-Jeannin s'y trompe, pas plus que ses lecteurs. Oui, le véritable patriotisme de notre temps c'est bien, comme il l'écrit, "l’enracinement et l’identité des peuples".

Notes

(1) Je ne puis que recommander à ce sujet mon livre dossier sur "L'Alliance Staline-Hitler".

(2) Critique du nationalisme" aux éditions Via Romana, 29 rue de Versailles, 78150 Le Chesnay tel 06 87 53 96 45, via.romana@yahoo.fr, octobre 2021, 96 pages.

(3) pp. 9-17

(4) pp. 87-94

(5) "Les Deux Patries" par Jean de Viguerie, nouvelle édition, 2017, 276 pages, Éditions Dominique Martin Morin.

(6) cf. page 62

(7) Disciple d'Adam Smith il s'attache par priorité à ce que le fondateur de l'économie politique appelle la Richesse des Nations, base véritable de leur puissance. Soulignons qu'au lendemain de la guerre d'indépendance américaine, la Couronne britannique était dans une situation d'endettement plus lourde que celle des Rois de France. Une fois leurs finances rétablies les Anglais seront en mesure de supporter le coût non seulement de leur propre guerre contre la Révolution et l'Empire, mais aussi de celle que mènent ses alliés autrichiens, prussiens et russes.

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mercredi, 08 décembre 2021

Un entretien avec Roland Hélie, directeur de Synthèse nationale, publié sur le site Riposte laïque

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Source cliquez ici

Riposte laïque : Roland Hélie, vous êtes le directeur de la revue Synthèse nationale ; à ce titre, vous venez de publier un livre intitulé Pourquoi Éric Zemmour ?. Cet ouvrage, réalisé sous la direction du professeur Franck Buleux qui dirige la collection des Cahiers d’Histoire du nationalisme et qui, par ailleurs, est responsable de la campagne d’Éric en Normandie, rassemble une vingtaine de témoignages de responsables et élus patriotes qui ont choisi de s’engager aux côtés du polémiste d’hier et candidat à l’investiture suprême aujourd’hui. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi vous avez édité ce livre et pourquoi vous avez soutenu dès le début la candidature Zemmour ?

Roland Hélie : Il convient d’abord de faire un état des lieux en cette fin d’année. La situation présente de notre pays est périlleuse, voire catastrophique. Un constat s’impose. Après cinquante ans de renoncement progressif à notre souveraineté nationale, de destruction de pans entiers de notre industrie, d’absence de politique migratoire claire et cohérente et d’atteintes à notre identité, la France, naguère quatrième ou cinquième puissance mondiale, est devenue une sorte de wagon-lit à la remorque de la locomotive mondialiste. Désormais, des organisations internationales et des firmes transnationales, tels le Forum mondial de Davos, le FMI, la Commission de Bruxelles ou les GAFAM ont plus d’influence sur notre avenir de citoyens français que notre propre « gouvernement ». Nous ne sommes plus maîtres de notre destin et le cancer qui ronge la France est en train d’arriver en phase terminale.

Il y a une trentaine d’années, un ami, alors haut fonctionnaire proche du pouvoir de l’époque, m’a dit : « Un jour viendra où les Français se rendront compte qu’ils ne maîtrisent plus leur avenir. Quoi qu’ils disent, quoi qu’ils fassent, leurs voix ne compteront plus. Ce jour-là, des mouvements comme celui auquel tu appartiens auront un boulevard devant eux… » Étant donné la situation qui était alors la sienne, il ne faisait certainement pas cette prédiction à la légère. J’ai souvent repensé à son propos et, aujourd’hui, je crois que le jour en question, s’il n’est déjà là, n’est plus très loin… Le curseur se déplace « à droite » (prenons ce mot par commodité) et nous n’allons pas nous en plaindre !

Riposte laïque : Vous dites que le curseur se déplace « à droite », sur quoi vous appuyez-vous ?

Souvenez-vous… Il y a quelques décennies, les grandes manifestations revendicatives avaient lieu au son de l’Internationale, derrière le drapeau rouge et les portraits des idoles du marxisme-léninisme. Ces dernières années, les foules en colère – « anti-mariage pour tous », « Gilets jaunes » ou « anti-passe » – descendent dans la rue en chantant la Marseillaise et en brandissant le drapeau tricolore. Signe des temps…

Pour démontrer que le curseur se déplace « à droite », je pourrais encore insister sur le succès grandissant des chaînes non conformistes (CNews, TV Libertés, RT…), des nombreux sites de la « réinfosphère » comme Riposte laïque (même si votre média ne se dit pas « de droite ») ou passer en revue les multiples signes qui prouvent que l’état d’esprit général des Français est en train de changer, mais tout ceci nous emmènerait trop loin…

Le dernier exemple étant le succès obtenu par Éric Ciotti au premier tour des primaires républicaines. Celui-ci incarnait « l’aile droite » de son parti.

Riposte laïque : Ce « virage à droite » s’est amorcé il y a longtemps…

Dans les années 1980, 1990 et 2000, Jean-Marie Le Pen et le Front national ont réussi à mettre les thèmes d’indépendance, d’identité, de préférence nationale, de liberté, d’immigration ou encore d’insécurité au centre du débat politique. Malheureusement, ils n’ont pas été suffisamment écoutés. Par réflexe corporatiste, malhonnêteté intellectuelle ou aveuglement idéologique, l’ensemble de la classe politico-médiatique s’est liguée contre eux. Au moyen d’un bourrage de crâne incessant utilisant tous les subterfuges de l’agit-prop, elle a réussi à donner du « Menhir » et des membres de son parti une image suffisamment sulfureuse pour effaroucher une partie des Français. Dès lors, nombre d’électeurs n’ont pas ou n’ont plus osé leur accorder leurs suffrages, même si les faits leur donnaient raison. Par naïveté et pusillanimité (ce qui va généralement de pair), la majorité de la population a alors semblé renoncer à un avenir authentiquement national. Les promoteurs-profiteurs de la « mondialisation heureuse », les zélateurs du politiquement correct, les pères Fouettard des partis du Système ont pu ainsi continuer à atomiser la nation, à mettre à mal son identité et, sans vergogne, sans honte ni remords, à rapprocher toujours davantage le pays du gouffre… Nous voyons aujourd’hui où leurs marottes européistes, mondialistes et libertaires nous ont menés…

Riposte laïque : Les élections qui se dérouleront au cours de l’année 2022 seront-elles, à votre avis, l’occasion de rompre avec la spirale infernale du déclin ?

Dans quelques mois, avec la présidentielle (puis les législatives), les Français vont devoir faire un choix déterminant pour leur avenir. D’ores et déjà, deux grandes options s’offrent à eux : soit donner la majorité à un des nombreux chevaux de retour du manège politicien qui n’aura d’autre perspective à leur offrir que la poursuite de la même politique, avec les résultats que l’on sait ; soit voter pour le candidat qui saura le mieux incarner la révolte de notre vieux pays face à son déclin et à sa mort annoncés, qui saura allumer au tréfonds de son âme la flamme de la résistance et rendra possible la rupture, condition sine qua non de la renaissance, du redressement.

Riposte laïque : Vous n’êtes pas toujours tendre avec le Rassemblement national de Marine Le Pen. L’émergence d’Éric Zemmour est-elle de nature à remodeler le paysage de la droite nationale ?

Depuis la qualification de Jean-Marie Le Pen, le 21 avril 2002, pour le second tour de l’élection présidentielle, face à Jacques Chirac, et, surtout, depuis la prise de contrôle du FN (devenu le RN en 2018) par sa fille, Marine, le parti de la droite nationale, sociale et populaire s’est peu à peu vidé de sa substance. Dédiabolisation illusoire et stérile, épurations successives, sectarisme de cour, abandon des fondamentaux, dilapidation des ressources… Durant ces dix dernières années, rien ne lui aura été épargné. Désormais, le FN-RN, naguère porteur des espoirs de millions de Français, n’est plus qu’une coquille aux trois quarts vide. Alors que la situation ne lui a jamais été aussi favorable, il a perdu sa vitalité, sa crédibilité ; pire, il a perdu son âme et ne peut s’en prendre qu’à lui-même. Continuer à faire comme si ce mirage n’en était pas un serait, de la part de notre camp, inconscient, inconséquent et plus encore, criminel. Pour que la droite nationale se rassemble et arrive aux responsabilités, il lui faut un « Big Bang ».

Riposte laïque : Effectivement, cette situation semblait inextricable et la droite nationale condamnée à la subir ad vitam æternam et l’inattendu est arrivé…

Forte des échecs des différentes scissions qui ont émaillé l’histoire du FN (du PFN à Philippot, en passant par l’Alliance populaire ou le MNR), Marine Le Pen a fini par se croire incontournable, indéboulonnable. Installée au cœur du système politique depuis de nombreuses années, elle s’est endormie sur ses lauriers. Quant au FN-RN, il est passé, sous sa coupe, de mouvement politique à simple fonds de commerce, entretenant une vaine coterie de profiteurs et d’arrivistes et vivant sur ses acquis, sans véritable réflexion ni remise en question… Ainsi, le redoutable appareil militant construit par son père et ses « lieutenants » successifs est devenu une machine qui tourne à vide, une machine à perdre… Pour s’en convaincre, il suffit de regarder objectivement les résultats de ces dernières années. Aussi, paradoxalement, au moment où la France « se droitise », le parti censé être le plus à même d’en tirer avantage n’est-il plus en situation de le faire. Alors se produit l’inattendu…

Au fil de ces derniers mois, répétant inlassablement chaque soir les vérités que les Français n’entendent plus dans la bouche des responsables du RN, Éric Zemmour s’est imposé comme un possible recours salvateur pour ceux – et ils sont nombreux – qui refusent la descente aux enfers du pays. Journaliste éditorialiste de talent, amoureux de la France et de son histoire, fin connaisseur de la vie politique, il parle clair et vrai. Ses propos sans concessions, réfléchis, argumentés, ringardisent soudain l’expression des acteurs traditionnels du jeu politique. Face à lui, la langue de bois apparaît encore plus insupportable, elle ne paie plus.

Riposte laïque : En fait, la candidature d’Éric Zemmour n’incarnerait-elle pas le début de la réunification de la droite française ?

La défaite de mai-juin 1940 et l’occupation qui s’en est ensuivie ont fracturé la droite française. Les divisions, les déchirements d’alors n’en finissent plus de produire leurs effets délétères.

Comme a pu l’écrire l’historien Pierre Nora, « à l’heure de la vérité », les militants de la droite nationale et nationaliste ont dû « choisir explicitement leur allégeance ». Motivés par le même amour de la France, le même désir d’œuvrer à sa libération, à son redressement, ils ont choisi la « légalité » ou la « dissidence ». À Vichy comme à Londres, il y avait d’anciens membres du Faisceau, de l’Action française, des Croix de feu ou encore de la Cagoule.

Nombre des premiers résistants, à l’image d’un Honoré d’Estienne d’Orves, d’un Pierre Guillain de Bénouville, d’un Jacques Renouvin ou d’un Edmond Michelet étaient issus de la droite, royaliste ou républicaine, mais toujours patriotes, catholique et sociale. Dans le même temps, le « Groupe ouvrier et paysan », succédané du Parti communiste « français » dissout, prisonnier du Pacte germano-soviétique, défendait la ligne « défaitiste-révolutionnaire » voulue par Moscou, tandis que des responsables des partis de gauche d’avant-guerre, radicaux, socialistes, voire communistes, ralliaient l’État français et entraient ou s’apprêtaient à entrer en « collaboration ».

Pourtant, on connaît la suite : la droite nationale s’est durablement divisée entre gaullistes et antigaullistes ; la gauche, depuis la Libération, et en partie par la grâce de l’épuration, a su faire oublier les turpitudes de certains des siens ; elle s’est refait une virginité et, devenue maîtresse du pouvoir intellectuel après 1944, elle a pu imposer sa version des événements : la droite à Vichy (en particulier la droite nationaliste) et elle dans la Résistance.

Depuis, une partie de la « droite parlementaire », tétanisée à l’idée d’être accusée de « vichysme », de « nationalisme », s’interdit d’envisager le moindre rapprochement avec la droite dite extrême et n’a de cesse de donner à la gauche des gages de « bien-pensance ». D’autant que les drames de la décolonisation et de la guerre d’Algérie ont accentué les fractures…

Jusqu’à il y a peu, toute réconciliation semblait donc impossible. Et puis le RPR, devenu les Républicains, et le FN, devenu le RN, se sont vidés de leur substance. Le premier s’est « centrifié », le second s’est « gauchisé ». De plus, le temps faisant son œuvre et la situation devenant ce qu’elle est, la séparation est apparue de plus en plus comme anachronique. La France des années 2020 n’est pas celle des années 1940… À nouveaux enjeux, nouvelles réponses ! Il est temps qu’une force nouvelle, libérée des entraves, des pesanteurs du passé, résolument tournée vers les problèmes d’aujourd’hui et de demain, apparaisse…

Riposte laïque : Et Zemmour est arrivé…

Durant les deux ans écoulés, chaque soir, dans l’émission Face à l’actu sur CNews, Éric Zemmour, tranquillement mais clairement, a rappelé ce qu’est la France, dit ce qu’elle n’est plus et ce qu’elle devrait être. Il a dressé un constat sans concessions de la situation. Il a mis en lumière les responsabilités et, peut-être sans s’en rendre compte, esquissé un projet, fait naître une espérance. Ce faisant, qu’il l’ait voulu ou non, il est entré progressivement dans la peau d’un véritable candidat à la présidence de la République. Car, on ne le rappellera jamais assez, le chef de l’État ne peut pas – ne peut plus – être un de ces personnages devenus insupportables à beaucoup, dotés d’un charisme d’huître, sourds, aveugles et lâches par intérêts, qui ne savent que répéter en boucle le même discours insipide, consensuel, et pratiquent volontiers la politique du chien crevé au fil de l’eau. Il n’est pas là pour vendre un programme et en assurer le service après-vente. Son rôle n’est pas de désacraliser sa fonction en ouvrant les cours, les salons, les jardins de l’Élysée au premier rappeur en marcel ou youtubeur en t-shirt venus. Il n’est pas de confondre exercice du pouvoir et campagne électorale, de faire ruisseler à profusion l’argent public-argent magique et de creuser l’endettement du pays… Son rôle consiste à porter une vision, à définir de grandes orientations et à rassembler le pays autour d’un projet, pour lui donner un avenir et mieux, un destin.

Riposte laïque : Que diriez-vous aux nationaux et aux nationalistes qui s’interrogent encore sur leur choix en avril prochain ?

Il n’est plus temps de se focaliser sur les détails en oubliant l’essentiel et de se perdre en vaines querelles. « Quand le sage montre la Lune, l’idiot regarde le doigt ». Nous devons prendre nos responsabilités et faire le bon choix. Le devenir de la France, notre patrie, en dépend. Nous avons à nous montrer dignes de tous ceux qui, au long des siècles, par leur travail et leurs sacrifices, lui ont permis d’être, de demeurer, et qui, en nous la transmettant, nous ont offert tout ce qui fait de nous des Français…

Soit nous soutenons Éric Zemmour, seul candidat en mesure de rebattre les cartes, d’opérer la nécessaire rupture et de susciter le sursaut tant attendu ; soit nous laissons élire une fois de plus un des pions du Système qui mènera la même politique avec les mêmes conséquences : déclin, vassalisation, submersion migratoire, islamisation, ensauvagement… Le pire n’est jamais sûr mais il est possible. Nous savons aussi qu’il est évitable. À condition de le vouloir et de faire, au bon moment, ce qui doit être fait. Alors, tous ensemble, faisons-le ! Il n’y a pas de fatalité du déclin, il n’y a que la volonté des hommes…

Riposte laïque : Pour conclure cet entretien en revenant sur le livre que vous venez d’éditer…

Nous voulons avant tout nous adresser aux nationaux afin que ceux-ci ne se dispersent plus dans des fantasmes anachroniques. Nous sommes à quelques mois de l’élection présidentielle. Si rien ne change à l’issue de celle-ci, à très brève échéance, l’identité de notre pays sera condamnée à disparaître.

Les Français sont donc devant un choix crucial.

Soit on continue avec les mêmes… et on va droit au fond du gouffre. Soit on change radicalement de politique, on en termine avec les chimères mondialistes et on revient aux valeurs qui ont fait la force et la grandeur de la France.

Alors que beaucoup pensaient, il y a encore peu, que le déclin était inéluctable, l’émergence sur la scène politique d’Éric Zemmour remet en cause cette fatalité mortifère.

Voilà pourquoi nous avons publié ce livre dans lequel nous donnons la parole à des militants et des responsables de la Droite de conviction qui expliquent pourquoi l’espoir renaît et pourquoi ils s’engagent en faveur de la candidature du « Z » à la présidentielle de 2022…

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Ce livre, réalisé sous la direction de Franck Buleux rassemble, outre la sienne, les contribution des personnalités suivantes : Cécile Antoine, ancienne collaboratrice au Parlement européen, Jacques Bompard, maire d’Orange, Catherine Dahmane, militante identitaire alsacienne, Alain Favaletto, ancien responsable du FN en Alsace, Nicolas Égon, militant Génération Z en Normandie, François Floc’h, militant en Bretagne, Thomas G., ancien cadre de Debout la France, Romain Guérin, auteur, compositeur, Roland Hélie, directeur de la revue Synthèse nationale, Bruno Hirout, secrétaire général du Parti de la France, Valérie Laupies, conseillère municipale de Tarascon, Iannis Morleau, responsable nationaliste en Bourgogne, Patrick Parment, directeur du Journal du Chaos, Lliorenç Perrié-Albanel, écrivain, militant identitaire catalan, Philippe Gérard, conseiller municipal de Cambrai, André Posokhow, contributeur à Polémia et à Riposte laïque, Alaric Py, militant de Génération Z en Normandie, Philippe Randa, écrivain, éditeur, directeur du site EuroLibertés, Jean-Paul Tisserand, cadre du Centre national des Indépendants, Victor, militant de Génération Z en Normandie.

Pourquoi Éric Zemmour ? Sous la direction de Franck Buleux, édité par Synthèse nationale, collection Pourquoi ? octobre 2021, 194 pages, 20,00 € (+ 5,00 € de port). À commander à : Synthèse nationale BP 80135 – 22301 Lannion PDC ou sur www.synthese-editions.com

Propos recueillis par Martine Chapouton

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Commerce extérieur : comment l’Hexagone a perdu pied en vingt ans

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Nathalie Silbert

Pour Bercy, c’est un sujet à 100 milliards d’euros : c’est le montant du déficit annoncé pour le commerce extérieur en 2022. Précisément, le trou atteindrait 95 milliards d’euros, soit 3,7 % du PIB, après 86 milliards cette année, selon les prévisions gouvernementales. L’enjeu est donc de taille.

Alors que le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, répète à l’envi qu’« une grande nation se mesure à son commerce extérieur », le Haut-Commissaire au Plan, François Bayrou, enfonce le clou. Il estime que le sujet requiert une volonté politique forte pour faire agir de concert les acteurs publics et privés afin de renforcer l’appareil productif français à l’exportation. Et ce, « à partir de l’analyse, poste par poste, du déficit commercial ».

Dans une note intitulée « Reconquête de l’appareil productif : la bataille du commerce extérieur », publiée mardi 7/12, le Commissariat au Plan livre une radiographie détaillée des raisons du déficit commercial français. Ce document met en évidence 914 postes sur lesquels la France affiche un déficit commercial supérieur à 50 millions d’euros pour un total de 217 milliards d’euros, dont 50 milliards liés aux seuls hydrocarbures.

Si la France se réjouit aujourd’hui d’avoir vendu 80 Rafale aux Emirats arabes unis, les « véhicules et équipements de transport » laissaient apparaître un trou de 33 milliards d’euros en 2019 tandis que le solde des « produits agricoles et agroalimentaires » était négatif de 22 milliards. La dépendance de la France à l’égard de l’étranger pour les biens de consommation – des tee-shirts achetés au Bangladesh aux téléphones et ordinateurs portables importés de Chine – apparaît crûment dans l’étude. Tout comme la nécessité d’importer des produits pharmaceutiques et autres matériaux de santé.

Déficit doublé avec l’Allemagne

Le Haut-Commissariat montre comment l’écart s’est creusé entre la France et les pays voisins au fil du temps. Il rappelle qu’au début des années 2000, le solde commercial était « proche de l’équilibre ». La dégradation est intervenue avec « l’évolution de notre économie vers un modèle de consommation et non de production ». Le corollaire : une dépendance accrue aux importations, qui ont augmenté de 75 % entre 2001 et 2019, et des performances modestes à l’exportation (+54 %) sur la période comparées aux autres pays.

Résultat, le déficit commercial de la France sur les échanges de biens s’est alourdi avec tous ses partenaires européens, sauf le Royaume-Uni, en deux décennies. Il a en particulier doublé avec l’Allemagne. « L’aggravation du déficit concourt elle-même à accélérer le mouvement de désindustrialisation », indique le Haut-Commissariat au Plan, citant les travaux des économistes François Geerolf et Thomas Grjebine. Aujourd’hui, l’industrie représente à peine 10 % dans le PIB de la France.

Source : Les Echos 7/12/2021

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mardi, 07 décembre 2021

Croire que l’obligation vaccinale va nous sortir de la crise est un leurre

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Yves Coppietters *

Avant d’instaurer une obligation vaccinale, il convient de se poser plusieurs questions éthiques et pratiques. La proportionnalité de la mesure, son bien-fondé, la transparence des décisions et l’équilibre entre deux grands principes : l’autonomie individuelle versus la protection collective... Une obligation vaccinale serait- elle proportionnelle à la situation ? Elle le serait si elle garantissait une efficacité en termes de meilleur contrôle de la pandémie ou de sortie de crise. Or, je ne suis pas sûr de ce bien-fondé.

Car quel serait l’objectif, le bénéfice, d’une vaccination obligatoire ? Protéger les non-vaccinés des formes graves pour désengorger les soins intensifs ? L’argument n’est qu’à moitié convaincant, les personnes les plus à risque de forme grave étant déjà largement vaccinées. Est-ce alors d’empêcher de retomber malade ? L’obligation ne changerait rien, le vaccin n’empêchant pas la récidive. Enin, troisième objectif, donner un coup de frein à la circulation du virus ? Là, à nouveau, on voit que même avec une population largement vaccinée, cette circulation ne diminue pas, si l’on se fie au taux d’incidence actuel. En fait, le vaccin sert essentiellement à protéger des formes graves. Il n’est pleinement efficace que sur cette composante-là. Croire que l’obligation vaccinale va nous sortir de la crise serait donc un leurre. Ou du moins ne serait pas honnête scientiiquement.

Dès lors, le vaccin obligatoire deviendrait un choix plus politique que scientiique. Mais en santé publique, il faut un minimum d’adhésion de la population. Et ce que je crains, non en tant que scientifique, mais en tant que citoyen, c’est qu’une telle décision n’accentue les clivages. Instaurer une obligation va rajouter une couche de mécontentement, de frustration, chez une partie de la population déjà méfiante. Ce qu’il faudrait plutôt, c’est essayer d’aller chercher une partie – les plus extrêmes étant impossibles à convaincre – des 6 millions de Français pas encore vaccinés. Sinon, la frustration créée par l’obligation risque d’amener à une sorte de radicalisation et d’entraîner un relâchement de tout (les gestes barrières, le port du masque...). Et là ce serait une catastrophe, car le vaccin n’est qu’un des garde-fous de l’épidémie.

Et pratiquement, comment appliquer une obligation à l’ensemble d’une population ? Comment irait- on chercher les récalcitrants ? Comment les sanctionner ? S’il fallait vraiment une vaccination obligatoire, pourquoi ne pas imaginer qu’elle ne concerne que les personnes fragiles, les + de 65 ans n’ayant pas encore reçu d’injection, par exemple, ou celles avec comorbidité ? Mais si une vaccination « sectorielle » est plus facile à maîtriser, elle crée, néanmoins, de la discrimination.

Recueilli par Alice Le Dréau

(*) Médecin épidémiologiste, professeur de santé publique

Source : La Croix 6/12/2021

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samedi, 04 décembre 2021

De la France

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La France ? Comment faire l’unité de ce foutoir ? Par la mémoire, la langue et le rêve.

 Entretien de Sylvain Tesson par Eugénie Bastié pour Le Figaro (4/12)

 Qu’est-ce que la France ? alors que la question de l’identité nationale hante le débat public, l’écrivain voyageur nous livre sa vision du pays. Pour sylvain tesson, la France est d’abord une langue, menacée aujourd’hui par le « volapük cybermercantile », le globish, et l’inclusivité des nouveaux Trissotin. Ce sont aussi des paysages dont la variété extraordinaire est unique au monde. Pour endiguer l’enlaidissement du pays, l’écrivain plaide pour une « écologie culturelle », qui mettrait en son centre la beauté et se soucierait autant de la défense de la nature que de celle des arts. Contre la muséification de l’Hexagone et son ouverture à tous vents, l’écrivain voyageur plaide pour la France comme un roman qu’il convient de poursuivre.

Lire l'entretien ICI

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jeudi, 02 décembre 2021

Portrait de la France en campagne présidentielle

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Une fois de plus on vous livre l’édito de Natacha Polony qui tranche toujours dans le Landernau merdiatique par son intelligence, sa culture, et une forte dose de bon sens. Comme quoi on peut être « intello » et populaire, les deux n’étant pas antinomiques. Toutefois on apportera un bémol aux critiques – recevables au demeurant – qu’elle profère à l’égard d’Eric Zemmour. Elle considère comme un handicap son point de vue sur Pétain, l’innocence de Dreyfus, sa critique des Lumières et des droits de l’homme et les fantasmes de puissance du mâle sur la femelle. A ses yeux, cela restreint sa légitime audience. Mais, à nos yeux, elle se trompe, car cette France d’en-bas et des Gilets jaunes s’en fout complètement et plus encore de l’héritage des Lumières, à l’origine, soit dit en passant, des droits de l’homme. Pour le reste, savourez.

NDLR SN :  A Synthèse nationale on n’est pas sectaire. Quand la critique est intelligente, on est toujours disposé à en débattre.

Lire l’intégralité de l’édito ICI

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mercredi, 01 décembre 2021

La Commission européenne proche de l’asile psychiatrique

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Stéphane Kovacs et Anne Rovan

« Mesdames et messieurs », « Noël », ou encore le prénom « Marie », voilà qui ne fait pas très « inclusif »... Dans le but de « refléter la diversité » et de lutter contre « les stéréotypes profondément ancrés dans les comportements individuels et collectifs », la Commission européenne vient de publier un guide interne « pour une communication inclusive ». Avec, listés dans des tableaux, toute une série de termes à « éviter » pour ne froisser personne.

« Annuler la dimension chrétienne de notre Europe » ?, s’est ému le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’État du Saint-Siège. Le document, dévoilé par le quotidien italien Il Giornale, a ému jusqu’au Vatican. Face aux « inquiétudes » suscitées par ce guide, concède son auteur, la commissaire européenne à l’Égalité, Helena Dalli, fait marche arrière: dans un communiqué, elle a annoncé avoir décidé de « retravailler » le livret, qui ne serait « pas encore abouti ».

Dans un tweet publié le 26 octobre, la commissaire maltaise posait pourtant, brochure en main, « fière de lancer » ces consignes rédigées en anglais, destinées « à tous les collègues de la Commission » pour que « chacun soit reconnu dans tous nos supports, indépendamment de son sexe, de sa race ou de son origine ethnique, de sa religion ou de ses convictions, de son handicap, de son âge ou de son orientation sexuelle ». Selon nos informations, de courtes formations d’une heure trente, dispensées aux fonctionnaires des différentes directions générales de l’institution, devaient d’ailleurs commencer la semaine prochaine.

« Notre communication ne doit jamais présumer que les personnes sont hétérosexuelles, s’identifient avec le genre attribué à leur naissance, ou s’identifient de manière binaire », souligne le guide de la Commission. Évitez donc d’évoquer « les deux sexes » ou de débuter un discours par « Mesdames et messieurs », recommande-t-il, « de manière à ne pas invisibiliser les personnes intersexes ou queers ». Même « le terme “homosexuel” peut être considéré comme offensant » parce qu’il « s’inscrit dans une optique médicale et qu’il est parfois utilisé par des militants “anti-gay” ». Pour des enquêtes requérant un titre, un genre, incluez des options non-binaires, enjoint le texte: «féminin», «masculin», «non-binaire», «préfère ne pas dire». Écartez aussi « l’utilisation de “M.” ou “Mme” basé uniquement sur le sexe assigné à la naissance : en cas de doute, utilisez “Mx” ». Ne demandez pas quel pronom une personne « préfère », insiste encore le document : « Cela présumerait que l’identité de genre est une préférence personnelle, ce qu’elle n’est pas. »

« Prénom » ou « nom d’usage » plutôt que « nom de baptême »

« Noël » l’a échappé belle. Dans cet aperçu du nouveau manuel de savoir-vivre au sein de l’Union européenne, si on a encore le droit de prononcer ce mot, il faut l’entourer de mille précautions inclusives. Car faire référence à des fêtes chrétiennes serait « supposer que tout le monde est chrétien ». Au lieu de dire « la période de Noël peut être stressante», la Commission propose curieusement « la période des vacances peut être stressante ». Même s’il semble possible, comprend-on, de rajouter « pour ceux qui fêtent Noël, ou Hanoukka ». « Utilisez les termes “prénom” ou “nom d’usage” plutôt que “nom de baptême” », recommande-t-elle encore. « Dans les histoires, ne choisissez pas de prénoms typiques d’une religion ». Et d’illustrer par cet exemple : au lieu de « Maria et John », parlez plutôt de « Malika et Julio ».

Pour prendre en compte « les apatrides » et « les immigrants », la Commission préconise de ne pas employer le terme « citoyen ». Il s’agit aussi de « faire attention aux connotations négatives de certains termes » : plutôt que de la « colonisation de Mars », il serait préférable d’évoquer « l’envoi d’humains sur Mars »...

La semaine dernière, Helena Dalli avait déjà « interpellé fortement » la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, Marlène Schiappa, en recevant des représentants d’une association de jeunes musulmans. La discussion avait porté sur les « défis rencontrés en raison des stéréotypes, des discriminations et de la haine ». C’est cette association, le Femyso, que la ministre a qualifiée de « faux nez de l’islamisme », qui est à l’origine de la campagne - finalement retirée - du Conseil de l’Europe sur la « liberté dans le hijab ».

Source : Figaro 01/12/2021

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mardi, 30 novembre 2021

Omicron, une aubaine pour Macron

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Aussi interminable que Les Feux de l’amour, le feuilleton Covid se poursuit encore et toujours. Au programme cette semaine : un nouveau variant menaçant ! Voilà une péripétie que nous n’avions plus connue depuis quelques mois et qui tombe à point nommé pour le gouvernement. Et ce, alors que des médecins Sud-Aficains affirment que ce variant est moins dangereux que la version Delta et autres qui sévit en Europe et n’a causé aucun mort à ce jour. 

Louis Marceau, dans Présent (30/11) nous explique pourquoi

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dimanche, 28 novembre 2021

Entretien avec Marcel Gauchet

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Marcel Gauchet ne laisse pas indifférent. Par sa produc- tion intellectuelle, d’abord. Plusieurs de ses essais ont fait date ( de Le Désenchantement du monde, 1985, à Macron, les leçons d’un échec, 2021) et il ne laisse pas indifférent, ensuite, par ses prises de position. L’historien et philosophe – par ailleurs ancien rédacteur en chef de la revue Le Débat – divise la scène intellectuelle. Certains saluent un homme affranchi de la bien-pensance et de la tyrannie de l’opinion. D’autres y voient un intellectuel qui, sous couvert de questionnements, n’est ni plus ni moins qu’un défenseur zélé de la tradition. Voire l’une des figures de proue des néoréactionnaires. Il répond ici et en toute liberté aux questions de Marie Boëton pour La Croix Magazine (27/11/2021). Ca vaut le détour. 

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samedi, 27 novembre 2021

La grande peur... institutionnalisée

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Le nouveau numéro (n°193) de la revue Eléments est sorti

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Chez votre marchand de journaux, 6,90 €

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vendredi, 26 novembre 2021

Une forme de dégoût à l'égard de la politique

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Brice Teinturier *

Dans un livre*, en 2017, j'appelais les “Plus rien à faire, plus rien à foutre” (Praf) les Français passés de déception en déception et habités par une forme de dégoût ou, du moins, de détachement grandissant à l'égard de la politique. C'était un ensemble interclassiste, avec une petite surreprésentation des milieux populaires. Je faisais la distinction entre cette catégorie-là et les coléreux que l’on retrouvait au RN ou à LFI. Parce que quand vous êtes en colère, dans la protestation, vous êtes encore en relation avec le collectif. Et j'indiquais à quel point l’enjeu d’une campagne électorale est de faire revenir des Praf. Cela vaut plus que jamais en 2022. L'évidence, c’est que ce groupe des Praf a grossi en cinq ans. Il suffit de voir les taux d'abstention colossaux qu’on a eus aux municipales et aux régionales, ce n’était pas lié uniquement au Covid. D'ailleurs, dès 2017, on avait enregistré une abstention forte à la présidentielle (22 %) et record (plus de 50 %) aux législatives: ce n'était pas dû à un simple effet institutionnel! Les Français se disent beaucoup moins en colère qu'auparavant. En revanche, ils se laissent gagner par une forme de lassitude, de résignation, même. Et ce n’est pas uniquement une conséquence du Covid! Au contraire, les études le montrent, la pandémie a redonné conscience aux Français qu'il était utile que des gens prennent des décisions pour les protéger. Non, cette crise démocratique est bien plus grave, et le vrai danger, plus que jamais, c’est le détachement. »

Propos recueillis par Soazig Quéméner pour Marianne

(*) Plus rien à faire, plus rien à foutre. La vraie crise de la démocratie, Robert Laffont, 2017.

Brice Teinturier est analyste politique et, directeur général d’Ipsos

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Penser sous la mitraille

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Plus de cinq mois avant la présidentielle, et chacun peut pressentir qu’elle n’apportera pas les réponses pourtant essentielles aux défis que doit relever notre pays. Il apparaît que le problème n’est plus seulement la dévastation du champ politique et le désert qui en résulte mais la question de savoir si l’on peut encore porter une proposition politique qui ne soit pas une caricature, une vocifération. Natacha Polony, dans cet édito de Marianne de cette semaine pose la question.

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 Source : Marianne 26/11/2021

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jeudi, 25 novembre 2021

À ne pas manquer : un grand article sur le livre "Pourquoi Eric Zemmour ?" dans le quotidien Présent d'aujourd'hui

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lundi, 22 novembre 2021

Le retour du fascisme, c’est du théâtre

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À quelques mois de l’élection présidentielle, Christophe Guilluy, l’auteur de   Fractures françaises, dresse  un tableau du paysage politique et social actuel. Celui-ci n’a, selon lui, pas beaucoup changé depuis 2017. Pour le géographe, le grand clivage de notre époque demeure l’opposition entre la France périphérique, qui rassemble les perdants économiques et culturels du modèle globalisé, et la France des grandes métropoles, composée par les gagnants de la mondialisation. Emmanuel Macron reste le champion incontesté de ces derniers, tandis que Marine Le Pen et Éric Zemmour se disputent les classes moyennes et populaires. À eux deux, ils représentent un bloc électoral d’au moins 35 %, note Guilluy. S’il constate que celui-ci peine à trouver un débouché, le géographe note cependant sa solidité et sa détermination. Continuer à ignorer ses aspirations ne peut que conduire à une impasse politique.

Lire l’entretien ICI

Source : Le Figaro 22/11/2021

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dimanche, 21 novembre 2021

Les racines de notre échec au Mali

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Bernard Lugan

 Parenthèse au milieu d’une longue et insupportable litanie de repentance, Emmanuel Macron a jeté un gros pavé dans la mare des relations entre Paris et Alger. En s’interrogeant sur l’existence de la « nation algérienne » avant la conquête française de 1830, il a en effet frappé au cœur la fausse histoire de l’Algérie. Cette histoire reconstruite sur laquelle repose la « légitimité » des profiteurs de l’indépendance (1) qui, depuis 1962, mettent le pays en coupe réglée après avoir dilapidé l’incomparable héritage laissé par la France. 

Le président Macron n’est d’ailleurs pas le premier à poser la question de la réalité historique de l’Algérie. Ainsi Fehrat Abbas, le futur premier chef d’Etat algérien en 1962 qui avait déclaré au mois de février 1936 dans l’Entente franco-musulmane :

« L’Algérie en tant que Patrie est un mythe. Je ne l’ai pas découverte. J’ai interrogé l’Histoire ; j’ai interrogé les morts et les vivants ; j’ai visité les cimetières : personne ne m’en a parlé. » 

Dans sa conférence de presse du 16 septembre 1959, le général De Gaulle disait la même chose :

« Depuis que le monde est le monde, il n’y a jamais eu d’unité, ni, à plus forte raison, de souveraineté algérienne. Carthaginois, Romains, Vandales, Byzantins, Arabes syriens, Arabes de Cordoue, Turcs, Français, ont tour à tour pénétré le pays, sans qu’il y ait eu, à aucun moment, sous aucune forme, un Etat algérien ».

 Au Mali, pourquoi, dix ans après avoir été applaudie, lors du déclenchement de l’Opération Serval, la France y est-elle désormais détestée ? Pourquoi une aide salvatrice dans laquelle elle a laissé 52 de ses meilleurs enfants et des dizaines de mutilés, s’est-elle transformée en entreprise « néo-coloniale » aux yeux des Maliens ? Pourquoi les dizaines de milliers de déserteurs maliens installés dans la région parisienne et qui laissent les militaires français se battre à leur place osent-ils critiquer la France ? Pourquoi un tel retournement de situation ? Pourquoi un tel échec politique ? 

 La réponse est pourtant claire : par refus idéologique et dogmatique de prise en compte du réel ethnique au profit des éternelles nuées démocratiques. Si les dirigeants français avaient eu un minimum de culture, ils auraient pu méditer cette phrase écrite dans le rapport de 1953 du Gouverneur général de l’AOF, précisément au sujet des pays du Sahel :

« Moins d’élections et plus d’ethnographie, et tout le monde y trouvera son compte ».

Tout est dit dans cette phrase qui explique en quelques mots l’échec actuel de la France dont les dirigeants n’ont pas vu que nous n’étions pas face à une guerre religieuse, mais face à une guerre ethno-raciale millénaire dans laquelle les islamistes se sont insérés. Comme je ne cesse de le dire depuis le début de la guerre, dans toute la BSS, l’islamisme n’est en réalité que la surinfection d’une plaie ethnique historique. Mais encore faut-il ne pas refuser de le voir. Et là encore je dois renvoyer à mon livre Les guerres du Sahel des origines à nos jours dans lequel cette problématique millénaire est longuement expliquée.

1/ voir mon livre Algérie, l’Histoire à l’endroit

Source : Blog de Bernard Lugan, L’Afrique réelle

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samedi, 20 novembre 2021

Le Robert valide les désirs « inclusifs »

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Xavier Eman

La soumission à l’air du temps et la volonté de plaire aux lobbys les plus médiatisés du moment sont deux des maux les plus destructeurs de notre temps. Pour nouvelle preuve, la décision des éditions du Robert d’intégrer l’absurde pronom neutre « iel » (contraction de « il » et « elle », promue par les militants LGBTQI+) aux éditions numériques de son dictionnaire.

Face aux nombreuses réactions outrées suscitées par cette décision, les éditions Le Robert ont cherché à se dédouaner de tout militantisme. « Non, n’en déplaise à certains, Le Robert n’a pas été subitement atteint de “wokisme” aigu. Est-il utile de rappeler que Le Robert, comme tous les dictionnaires, inclut de nombreux mots porteurs d’idées, présentes ou passées, de tendances sociétales, etc. ? Ce qui ne vaut évidemment pas assentiment ou adhésion au sens véhiculé par ces mots », a ainsi déclaré Charles Bimbenet, directeur général de la société éditrice, faisant au passage preuve d’une grande hypocrisie en feignant de ne pas admettre que sa présence dans le dictionnaire donne une « légitimité » presque institutionnelle à tel ou tel terme. Par ailleurs, à l’inverse de certains mots d’ argot ou autres néologismes entrés progressivement dans le dictionnaire, le pronom « iel » n’ est aucunement utilisé par la majorité des Français, ni même largement répandu dans la société ; seule une infime poignée d’activistes a le ridicule de s’en servir. Il ne s’agit donc nullement d’une « évolution de la langue » que Le Robert se verrait contraint d’intégrer mais bel et bien la marque d’une volonté de faire la promotion de ce terme pour progressivement l’ imposer.

C’est pour ces raisons que l’on ne peut que partager le mécontentement de Jean-Michel Blanquer. Le ministre de l’ Education nationale a en effet apporté son soutien au député de la majorité François Jolivet qui avait dénoncé l’entrée de ce mot dans une lettre à l’Académie française.

« Je soutiens évidemment la protestation de François Jolivet vis-à-vis du Petit Robert. L’écriture inclusive n’est pas l’avenir de la langue française. Alors même que nos élèves sont justement en train de consolider leurs savoirs fondamentaux, ils ne sauraient avoir cela pour référence », a-t-il notamment déclaré.

On pourra souligner ce propos en rappelant la charge idéologique très forte contenue dans le terme « iel » qui cherche à faire passer l’idée folle qu’il existerait – de façon suffisamment massive pour devoir forger un pronom spécifique – des gens indéterminés sexuellement ou revendiquant conjointement les deux sexes. La seule place de cette terminologie serait en réalité, à l’extrême limite, dans un dictionnaire des troubles psychiatriques mais certainement pas dans une édition grand public tournée notamment vers la jeunesse.

Fort heureusement, Le Robert n’est pas, tant s’en faut, le seul dictionnaire disponible. Le boycotter n’en sera donc que plus aisé.

Source Présent cliquez ici 

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jeudi, 18 novembre 2021

Crise migratoire : le bal des hypocrites

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Pourquoi les images où l’on voit des migrants du Moyen- Orient tenter de passer en force en Pologne à partir du territoire de la Biélorussie sont-elles pour nous si  troublantes ? Seraient-elles significatives d’une triple impuissance de l’Union européenne (UE) ? Renaud Girard tente ici de répondre à cette question.

Lire la suite ICI

Source :Le Figaro 17/11/2021

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mardi, 16 novembre 2021

Les Bisounours jettent le masque

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Xavier Eman

Les assassins islamistes « n’auront pas leur haine », Zemmour, lui, l’aura. C’est la conclusion que l’on peut tirer de la polémique suscitée par la prise de parole du journaliste et probable candidat à l’élection présidentielle Eric Zemmour sur les lieux de l’abominable massacre, samedi dernier, à la date commémorative de l’attentat. Toutes les grandes âmes humanistes et non-amalgamistes, les grands amateurs de bougies et d’ours en peluche, embrasseurs empressés de leurs « frères » musulmans, perpétuels organisateurs d’impuissantes et compassées marches blanches, n’ont en effet pas supporté d’entendre autre chose qu’un discours geignard et candide : un discours les forçant à regarder en face ce drame et ces crimes qui n’ont rien d’une « fatalité », dont personne ne serait véritablement responsable, pas même leurs auteurs, brebis égarées par l’obscurantisme et qu’il serait possible de « dé-radicaliser » par injections intensives de « valeurs républicaines ».

Il est vrai que, durant son allocution, le polémiste a notamment attaqué François Hollande, coupable d’avoir permis à des terroristes d’entrer en France en n’interdisant pas l’entrée du pays aux migrants parmi lesquels ils se dissimulaient alors qu’il a reconnu avoir pleinement eu connaissance et conscience de ce danger. Des rappels évidemment insupportables pour l’armada des Bisounours, allergiques au réel, qui refusent, contre toute évidence, d’établir un quelconque lien entre l’immigration incontrôlée et le développement exponentiel du terrorisme sur notre sol.

C’est sans doute pour cela que la virulence des réactions anti-Zemmour a été inversement proportionnelle à la mièvrerie indulgente teintée de niaiserie masochiste de la quasi-totalité des propos tenus au lendemain de la boucherie du 13 novembre 2015, aussi bien par les médias que par les proches (instrumentalisés ?) des victimes ou des survivants. Ainsi, le président de l’association Life For Paris, Arthur Dénouveaux, est allé jusqu’à traiter Eric Zemmour de « profanateur de sépulture », ayant « abîmé la mémoire des 90 personnes décédées au Bataclan », tandis que Georges Salines, père d’une victime, devenu l’une des « figures » (officielles) de la « mémoire » du Bataclan, a parlé d’« une ignominie de plus », concluant d’un menaçant : « Nous n’en oublierons aucune. »

Comment en est-on arrivé là ? Comment a-t-on pu atteindre un tel degré d’inversion morale, d’abêtissement, d’aveuglement, d’ahurissement idéologique pour qu’un homme politique – dont on peut par ailleurs bien sûr contester les analyses et les positions –, qui prône simplement la défense de nos frontières et le contrôle de l’islamisation, puisse susciter davantage de rejet, de hargne, de colère et de détestation haineuse que des fanatiques barbares qui ont ensanglanté nos rues et ne manqueront pas de semer à nouveau la mort ?

En tout cas, les Bisounours ont, à cette occasion, tombé le masque. Ce ne sont nullement des êtres éthérés, emplis d’amour béat et de doux et généreux sentiments, mais des gens profondément malades, dévorés par la haine de soi et l’ethno-masochisme, et qui ne sont capables de réaction virulente et même de violence qu’envers ceux qui osent encore contester leurs utopies infantiles et collectivement suicidaires.

Source : Présent 16/11/2021

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lundi, 15 novembre 2021

Offensive migratoire contre la Pologne

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La crise diplomatique entre l’Union européenne et la Biélorussie a pris une nouvelle ampleur au début du mois de novembre. Les migrants amenés par les autorités biélorusses qui tentent de franchir clandestinement la frontière entre la Biélorussie et la Pologne se comptent par milliers. Dans ce conflit d’un nouveau type, l’opinion publique est prise à témoin par de nombreux médias de grand chemin afin de mettre le gouvernement polonais en accusation et de faire céder l’Union européenne. Nous revenons sur cette incroyable manipulation qui transforme le pays agressé en agresseur.

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dimanche, 14 novembre 2021

Hollande est responsable de la mort de ma fille et ce con n’a aucun regret !

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Patrick Jardin Riposte laïque cliquez ici

Ce n’est pas facile d’écrire le jour de ce triste anniversaire de l’assassinat de sa fille ! Mais comme il est hors de question pour moi d’aller faire le clown avec tous ces salopards de politiques qui vont venir faire des commémorations avec des têtes d’enterrement, avant de tous aller se goinfrer ensemble dans un très bon restaurant, puisqu’il est évident que nos morts, nos blessés, ils s’en foutent complètement, je vais essayer de m’y risquer !

Voilà, depuis le 8 septembre, un peu plus de deux mois de procès, nous n’avons pas appris grand-chose. Nous avons eu plutôt des confirmations, à savoir que :

1) C’est maintenant certain, il ne ressortira RIEN de ce procès ;

2) L’État français est un État pourri, incapable d’indemniser les victimes qui ont subi les pires sévices et les pires actes par leur faute et leur incompétence ;

3) Hollande, à égalité avec Macron, est bien le pire président de la République depuis que cette République existe ;

4) Il est désormais certain que cela recommencera dans l’indifférence nationale ;

5) Mis à part les 16 ou 17 décérébrés barbus, personne ne sera puni, même si nos politiques sont plus que compromis dans ces attentats ! Et quand j’entends Hollandouille à l’audience et Samia Maktouf sur CNews se réjouir que ce procès puisse avoir lieu et que c’est une preuve de démocratie, je pense sincèrement qu’ils se foutent de nous !

En fait, je ressens cela comme une double peine qu’on m’inflige. Premièrement, on me tue ma fille et deuxièmement, on va punir les coupables qui ne sont pas morts, mais les responsables de ces crimes continueront leur petite vie de politicards de merde. Ils continueront à se pavaner sur les studios de télé ! ELLE EST OÙ LA JUSTICE DANS CE PAYS, BORDEL ? C’est quoi la démocratie qu’ils veulent nous infliger ?

J’ai examiné à la suite des déclarations du scootériste de l’Élysée les possibilités d’engager une procédure comme quoi il savait mais n’a pas levé le petit doigt, n’a pas bougé son cul, car j’estime que c’est un criminel pour non-assistance à personne en danger et bien tenez vous, bien IL EST INTOUCHABLE !

Désormais, l’article 67(nouvelle fenêtre) de la Constitution fixe le statut pénal du Président.

Concernant les actes accomplis par le Président dans le cadre de sa fonction, la révision de 2007 confirme le principe de l’irresponsabilité du chef de l’État. Aucune action ne peut être engagée contre lui pour des actes accomplis en sa qualité de Président, même après la fin de son mandat. Cette immunité est valable à la fois dans les domaines pénaux, civil et administratif. Elle vise à protéger la fonction présidentielle et non son titulaire, selon le rapport de la commission Avril.

Voilà, fermez le ban, circulez, il n’y a rien à voir ni à faire, en voilà une démocratie qu’elle est bonne comme disait Coluche !

Je ne sais pas ce qu’en pensent les autres parties civiles ni comment ils réagissent face aux aveux de cet abruti, mais moi j’avoue que depuis j’ai bien du mal à dormir. Je ronge mon frein et comme si cela ne suffisait pas, ce CON a ajouté que si c’était à refaire, il referait exactement la même chose. 131 morts, il pense que c’est un bon chiffre qui lui va bien. M. le Président, pour dire de telles conneries, vous auriez dû vous dispenser de venir et nous faire grâce de vos imbécillités. Déjà cela vous aurait évité de rappeler aux Français à quel point vous êtes limité intellectuellement et incompétent, et nous les victimes, cela nous aurait évité, même si nous le savions déjà, que vous et votre gouvernement de baltringues êtes complètement fautifs dans ces attentats. On est à la limite de la compromission avec l’ennemi, car si je me souviens bien, après Charlie, vous avez bien dit que nous étions en guerre. Mais pour faire la guerre, il faut un chef, pas un clown qui va porter des croissants le matin en scooter !

Alors oui, ce procès est une mascarade tenue par des gens qui restent persuadés de rendre la justice au nom du peuple français, mais je suis certain que si on pouvait faire une très large consultation auprès des Français, d’une part les accusés seraient tous condamnés à la peine capitale et les politiques seraient également condamnés pour non-assistance à personne en danger : président de la République, Premier ministre, ministre de l’Intérieur et ministre des Armées. Bien sûr, cela ne nous rendra pas nos chers disparus, mais au moins, peut-être que dans l’avenir nos politiques penseraient plus à protéger le peuple dont ils ont la charge, plutôt qu’à leur réélection !

vendredi, 12 novembre 2021

Montebourg avait raison !

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A la lumière de son expérience personnelle, l’enseignante et essayiste Fathia Agag-Boudjalah* juge que la proposition de l’ancien ministre socialiste, Arnaud Montebourg, vite reniée par l’intéressé devant le tollé à gauche, avait le grand mérite de dire des réalités passées sous silence. A savoir l’arrêt des transferts d’argent des immigrés à destination de leur famille et leur pays d’origine.

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(°) Dernier ouvrage paru, Les Nostalgériades. Nostalgie, Algérie, Jérémiades (ed. du Cerf)

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mercredi, 10 novembre 2021

L’enfer bureaucratique : les racines de la colère

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Pascal Pogam

Je suis dans l’obligation de réussir, parce que le pays ne peut plus attendre. »Le 28 mars 2013, voila comment Francois Hollande avait résumé l’urgence et l’enjeu du « choc de simplification », appelé selon lui a déverrouiller le pays et 4générer un surcroit de croissance. Dans la foulée, le gouvernement était censé prendre « les premières mesures pour alléger les procédures administratives, diminuer les normes et raccourcir les délais des démarches au bénéfice des collectivités locales des entreprises et des particuliers ».Une vraie révolution, sur le papier. Mais une révolution qui n’a jamais eu lieu. Pas plus que ceux qui l’ont précédé, pas plus que son « disruptif »successeur, le président socialiste n’a tenu la promesse du grand élagage. En la matiére, le dernier état des lieux dressé par le secrétariat général du gouvernement s’avére méme proprement stupéfiant : en seulement deux décennies, notre droit s’est encore enrichi de près de 120 000 articles législatifs ou réglementaires ! Une illustration, parmi d’autres, de cet enfer bureaucratique, ces mille et une tracasseries qui empoisonnent les Frangais, les ulcérent et, bien souvent, les paralysent.

Il est trés peu probable que Gaspard Koenig soit notre prochain président de la République. Mais le philosophe libéral, qui songe désormais sérieusement a se lancer dans la course a l’Elysée, a l’immense mérite de replacer la simplification au coeur du débat public. Le sujet est tout sauf anecdotique. Tirer ce fil, c’est dérouler une pelote de problémes éclairant tout à la fois l’inefficacité del’Etat, sa perte de légitimité, la défiance généralisée, les travers du centralisme, les inégalités et ces innombrables obstacles qui pénalisent nos entreprises – car une France plus simple sera aussi plus compétitive. Curieusement, alors que les pesanteurs de notre bureaucratie étaient dénoncées de toutes parts au plus fort de l‘épidémie de Covid, cette thématique a disparu des radars, et aucun des principaux candidats à l’élection présidentielle ne semble aujourd’hui mesurer les attentes des Français à cet égard. Pour ne pas dire leur exaspération.

Source : L’Express, 11/11/2021

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mardi, 09 novembre 2021

Nous sommes bel et bien en guerre !

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Quand Eric Zemmour clame avec raison que « nous sommes en guerre ! », tout le Landerneau politique, mais pas que, pousse des cris d’orfraie. Et pourtant les chiffres sont accablants. Jean-Marc Leclerc du Figaro (9/11) dresse un bilan qui fait froid dans le dos et qui pose la question : mais que fait ce gouvernement qui nous casse les pieds avec le passe sanitaire quand policiers, gendarmes, pompiers sont constamment agressés au quotidien mettant d’autant la sécurité des Français en danger. L’aveuglement a ses limites que la macronie est en train de dépasser.

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Maoïsmes d'hier et d'aujourd'hui

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Jean-Gilles Malliarakis L'Insolent cliquez là

Ce 7 novembre, Le Monde mettait en ligne un important article signé de Julien Bouissou, qui vaut le détour. Il est intitulé : "Le spectre d’un ralentissement de la Chine pèse sur l’économie mondiale". (1). L'auteur se réfère à de nombreux avis de professionnels de la finance, tous dans l'attente des décisions du gouvernement de Pékin, dont les orientations sont maintes fois citées. Xi Jinping est ainsi présenté comme le vénéré maître des horloges du capitalisme mondial. De ce qu'il va décider ou ne pas décider semble dépendre la prospérité de nos foyers. De cette réserve d'esclaves que contiennent les provinces de l'Empire du Milieu on se préoccupe seulement que de la quantité démographique, certes rongée par la dénatalité. Il est né l'an dernier sur le continent chinois "seulement" 12 millions d'enfants ce qui, comparé à la France où 736 000 enfants vivants ont vu le jour en 2020, représente quand même un multiplicateur de 16.

Mais en 8 400 signes, n'apparaissent pas une seule fois des mots tels que "parti", "communiste" ou "Mao". Le parti unique le plus important du monde, fort de 89 millions de militants, gouverne pourtant ce pays sans partage depuis 1949 et l'arrivée dans la capitale du Grand Timonier à la tête de son armée rouge, développée à partir d'une guérilla dans les montagnes du Jiang Xi, cocassement appelée, encore aujourd'hui Armée populaire de "libération".

Depuis plus de 15 ans, aux États-Unis, au Japon ou en Inde, par exemple, la conscience du danger que représentent les ambitions expansionnistes du régime communiste chinois est, progressivement, devenue la préoccupation centrale des stratèges et autres responsables géopolitiques.

Dans la bobocratie parisienne, truffée d'ex-maoïstes, mais aussi chez les bien-pensants européens, on ne veut donc toujours voir dans cette prise de conscience, qu'une rivalité entre les méchants impérialistes américains, d'une part, et d'excellents dirigeants préoccupés du bien-être de leur peuple, regardés, d'autre part comme d'indispensables partenaires de notre société de consommation.

Les racines maoïstes du régime de Pékin, ses pratiques totalitaires, comme ses conditions de travail esclavagistes, sont perpétuellement occultées.

Dès son ascension, repérable en occident à partir de 2012, comme président du Comité militaire et comme secrétaire général du Parti, Xi Jinping a su s'affirmer pourtant au grand jour comme un restaurateur de Mao et du culte maoïste.

À vrai dire le culte du Grand Timonier n'avait jamais été aboli.

Sa mort est intervenue en 1976. Après quelque 10 ans de l'abominable subterfuge meurtrier soi-disant révolution culturelle annoncée en 1966, et en dépit de l'intermède dit de la Bande des Quatre, le pays, ou plutôt le régime communiste lui-même, devait sans doute, à l'instar de la NEP du camarade Lénine, s'imposer une cure.

Mais le mausolée et l'immense portrait du fondateur trônait, et il domine toujours la place centrale de Pékin, à l'entrée de la Cité interdite résidence des anciens empereurs.

Une fois pour toutes, Deng Xiaoping lui-même a tracé la ligne rouge : "nous ne ferons jamais à Mao, ce que les Soviétiques ont fait à Staline." Ainsi pas question de déboulonner sa statue, ou de dénoncer le culte de la personnalité.

Il importe donc d'abord de comprendre ce que c'est que le maoïsme.

Stalinisme à la sauce chinoise il est assaisonné selon les principes traditionnels de l'Empire du Milieu, à cinq saveurs. Un peu plus subtil par conséquent que l'archétype soviétique.

Beaucoup de choses marchent systématiquement par cinq : cinq griffes dans la patte du dragon, cinq saveurs, dont celle du gingembre, et dans le code pénal cinq châtiments cruels. Une fois évacué ses colorations locales, on doit bien se persuader que, malgré qu'il en ait, le maoïsme représente aussi à sa manière une forme d'occidentalisation paradoxale. Il a transformé, et il a dénaturé, de façon partiellement irréversible du génie du peuple chinois et sa culture millénaire, y compris à partir de 1954 par la révision de son écriture.

Il faut relire à ce sujet les chroniques que, dès 1956, c'est-à-dire 10 ans avant la soi-disant révolution culturelle, Robert Guillain, observateur attentif et non dénué d'indulgence publiait dans Le Monde. On les retrouve dans les archives du journal. L'auteur en a tiré un petit livre de la collection Points au Seuil. Lui qui avait connu ce pays dès les années 1930, pouvait déplorer la disparition de deux choses d'autrefois : celle, disait-il, du "Chinois intelligent" et celle de "la jolie Chinoise". Il n'avait pas entièrement raison. On peut croiser dans la rue, à Pékin ou à Shanghai, pas mal de fort jolies femmes. On me pardonnera j'espère cette réflexion masculine. Et les Chinois en général sont tout sauf des imbéciles. Mais il signifiait par là que tout un monde a disparu, et ceci dès les premières années de la dictature maoïste : le monde du Lotus bleu, seul album de Tintin interdit en Chine, l'univers des innombrables récits de voyageurs européens admiratifs dans la Chine d'autrefois.

Car, comme le bandit caucasien Staline en Russie, Mao était d'abord et avant tout un révolutionnaire marxiste, un disciple de Engels et de Lénine, un zélateur du matérialisme historique se revendiquant d'un socialisme se voulant scientifique. Il n'a jamais cessé d'être un ennemi de toutes les religions. L'expression opium du peuple est prise au pied de la lettre, et le christianisme est tout particulièrement considéré comme un instrument des très méchants diables étrangers. Tout son ressentiment révolté, y compris celui de l'humble bibliothécaire qu'il fut, affublé d'un accent du sud dans la capitale du Nord, humilié par les experts et les lettrés, qu'il n'a cessé de détester, se trouvait réinvesti dans la cause mondiale du Komintern dont il devint le représentant dans l'Empire du Milieu.

Les étapes de son ascension méritent d'être revisitées si l'on veut comprendre les ressorts, aujourd'hui encore de sa révolution et de son régime.

Le parti communiste, apparu en 1921, n'est dans les premières années qu'une tendance au sein du parti nationaliste, le Kouo Min Tang de Sun Yat Sen, et ses principaux dirigeants siègent au comité central du KMT, ceci jusqu'au virage de 1927. L'épuration entreprise alors par le "généralissime" Chiang Kaï-shek recevait le blanc seing du Komintern siégeant à Moscou, pour des raisons stratégiques. Celles-ci remontent au congrès de Bakou de 1920, elles avaient conduit Lénine à soutenir le kémalisme turc contre le traité de Sèvres, à se partager le Caucase avec lui en 1921 et à fournir des armes aux Turcs contre les Grecs en 1922.

Il faut donc une bonne dose de candeur à l'historiographie d'inspiration trotskiste pour n'y voir que la "Tragédie de la révolution chinoise" titre du livre considéré comme "classique" de Harold Isaacs, écrit en 1938 et qui relate les événements dont Malraux a tiré sa "Condition humaine".

Nous nous trouvons confrontés à une froide logique, celle de la révolution mondiale. Les divergences ne portent que sur le "tempo" : pour Mao hier, pour Staline avant-hier, pour Xi Jinping aujourd'hui, le but ultime reste ce que Jules Monnerot appelle "l'Imperium mundi", titre du dernier tome de son irremplaçable Sociologie du communisme.

(1) cf. "Le spectre d’un ralentissement de la Chine pèse sur l’économie mondiale" Publié le 7 novembre à 05h01, il rebondit par rapport à l'intervention de Xi Jinping lors de la cérémonie d’ouverture de la China International Import Expo (CIIE), à Shanghaï, le 4 novembre 2021

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lundi, 08 novembre 2021

On a perdu le peuple !

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Vincent Trémolet de Villers

 Sont-ils les encombrants de la République ? Certains rêvent, en secret, de les jeter dans la déchetterie de ce que Hilary Clinton appelait le « panier de déplorables ». Avec leur diesel, leur clope, leur barbecue, leur apéro, leur rêve de maison individuelle, leur dimanche de chasse, leur zone commerciale, leur Michel Sardou, leur racisme inconscient, leur misogynie atavique, ils sont les enfants méprisés de Dupont Lajoie et des Deschiens, bizarreries anachroniques quand les centres urbains se font fluides, inclusifs, résilients, équitables, diversitaires, portés par les mobilités douces et les plaisirs végétalisés. Hier gueules noires et ban- lieues rouges, aujourd’hui « gilets jaunes » et petits Blancs, ils composent une force électorale puissante et abandonnée depuis des années, par la gauche et la droite, à la famille Le Pen : les catégories populaires. Aujourd’hui, Éric Zemmour dispute, avec un certain succès, cet électorat au Rassemblement natio- nal, Emmanuel Macron, à force de milliards, parvient, çà et là, à surmonter la défiance, mais le plus fascinant est que le reste du personnel politique prendra plus soin de la plus minuscule minorité que de ce « bloc populaire » (Jérôme Sainte Marie). Un bloc fragmenté, certes, archipellisé, assurément, mais qui, du relâchement des gestes barrières aux nouveaux impératifs écologiques, en passant par l’incapacité à s’adapter aux charmes du QR Code, de l’économie ubérisée et du multiculturalisme, est systématiquement dénoncé comme indécrottablement « conservateur », « rabougri », « moisi », disait autrefois le progressisme raffiné.

La raison de cette indifférence ? Le cynisme qui consiste à s’effrayer publiquement de la montée de l’« extrême droite » en espérant, de toutes ses forces, l’affronter au second tour. Un poison qui a transformé la droite de gouvernement en parti de notables. LR ? Le Rotary, la charité en moins...

Petit rappel d’histoire immédiate aux cinq prétendants des Républicains qui débattront lundi soir : en 2007, Nicolas Sarkozy, après une campagne bonapartiste, avait réuni au premier tour plus de 30 % des Français ; depuis, la droite a perdu le peuple et ne gagne plus une élection présidentielle.

 Source : Le Figaro 8/11/2021

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dimanche, 07 novembre 2021

Le nouveau numéro de la revue Livr'arbitres est consacré à la Bretagne

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