mercredi, 12 février 2025
Qui la regrettera ?
Jean-Gilles Malliarakis, L'Insolent cliquez ici
La fin de mandature d'Anne Hidalgo, maire de Paris n'est prévue que pour l'An de Grâce 2026. En dehors de la foule de ses conseillers en communication rémunérés par le contribuable parisien, et la cohorte des ceux dont elle alimentait les occasions de joyeux quolibets – "et gnagnagna et gnagnagna" argumente-t-elle – personne ne la regrettera, pas même les 2% de Parisiens qui, à contrecœur sans doute, votaient pour Sa Toute Nuisance.
Dernier témoignage en date de cette exécration, le petit texte qu'on trouvera ci-dessous.
Son talentueux auteur, François Vannesson, publie un blog auquel il est vivement recommandé de s'abonner : La Lettre de la Déraison cliquez ici
JGM
"Anne Hidalgo vue par François Vannesson"
Il est des despotes qui oppriment avec panache, des tyrans qui saccagent avec style, des fossoyeurs qui ensevelissent avec faste.
Anne Hidalgo, elle, administre Paris comme un poulpe paraplégique tentant de tricoter un pull avec des spaghettis trop cuits.
Elle ne gouverne pas, elle inflige.
Son règne est une calamité chorégraphiée avec l’élégance d’un rhinocéros en tutu exécutant un ballet sur des tessons de bouteille.
Elle avance, raide comme une gargouille, persuadée d’être l’auguste visionnaire d’un futur radieux, alors qu’elle n’est que la taxidermiste obstinée d’une capitale exsangue.
Rien ne l’ébranle, ni le chaos, ni la réprobation, ni même l’évidence.
Face aux critiques, elle se raidit comme un lampadaire, brandissant son infaillibilité comme un talisman magique destiné à conjurer la réalité.
Ses échecs ? Des malentendus.
Ses erreurs ? Des avancées incomprises.
Son mépris du peuple ? Une marque de hauteur d’âme.
Son rapport à la gestion municipale oscille entre le surréalisme et l’absurde kafkaïen.
Elle dépense avec la frénésie d’un marquis dégénéré jouant aux dés avec l’argent du royaume.
Les finances de Paris s’évaporent dans des projets plus inutiles les uns que les autres, et lorsqu’il ne reste plus rien, elle ponctionne les Parisiens avec la subtilité d’un vampire muni d’une pompe hydraulique.
Les impôts prolifèrent comme des puces de lits dans un T2 parisien, tandis que la dette enfle avec la grâce d’un soufflé oublié dans un four détraqué.
Mais elle ne s’arrête pas là.
Son urbanisme tient du vandalisme sous acide, un manifeste de la laideur où chaque recoin de la ville est un manifeste contre le bon goût.
Les avenues sont mutilées comme si un dieu ivre avait joué aux mikados avec les plans d’Haussmann, les places ressemblent à des friches post-apocalyptiques, et le mobilier urbain évoque des sculptures dadaïstes réalisées par des lombrics sous LSD.
Et dans cette fresque grotesque, elle trône, inflexible, convaincue d’être une déesse bâtisseuse là où elle n’est que l’architecte hystérique d’un sabordage organisé.
Le Parisien râle ? Il est réactionnaire.
Il souffre ? C’est qu’il ne comprend pas la grandeur de son dessein.
Elle navigue sur son océan d’incompétence avec la majesté d’un canard unijambiste tentant de remonter une cascade en rollers.
Sa campagne présidentielle fut l’apothéose de cette hubris pathétique.
Elle s’effondra avec la grâce d’un parpaing jeté dans un bénitier, laissant derrière elle un parfum de ridicule si puissant qu’on aurait pu l’embouteiller.
Et quand elle partira enfin, Paris ne sera plus qu’un vestige, un puzzle géant dont chaque pièce aura été méthodiquement rongée par la bêtise, la vanité et la mégalomanie.
On racontera, à voix basse, l’histoire de cette édile qui, telle une Médée urbaine, aura tout détruit par conviction, incapable de comprendre qu’elle ne faisait que régner sur des cendres.
10:16 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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