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jeudi, 11 septembre 2025

Terrorisme aux Etats-Unis. Assassinat en direct de Charlie Kirk, figure de la droite américaine

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Source Breizh info cliquez ici

Le fondateur de Turning Point USA, Charlie Kirk, figure montante du conservatisme américain et proche de Donald Trump, a été assassiné mercredi 10 septembre 2025 lors d’un événement public à l’Utah Valley University. Âgé de seulement 31 ans, ce militant chrétien et patriote incarnait depuis une décennie la nouvelle génération de la droite américaine. Sa mort brutale illustre une fois de plus l’ampleur d’une violence politique qui ronge les États-Unis et dont la gauche n’est pas exempte, loin de là.

Un meurtre en plein campus

Charlie Kirk participait à une réunion de son « American comeback tour », un cycle de conférences destinées à mobiliser la jeunesse étudiante autour des valeurs traditionnelles américaines. Alors qu’il dialoguait avec le public, une balle tirée depuis un bâtiment voisin l’a atteint mortellement au cou. Malgré l’évacuation rapide et l’intervention des secours, il a succombé à ses blessures pendant son transfert à l’hôpital.

L’université a évoqué un tir de précision, vraisemblablement depuis un toit situé à près de 200 mètres de la scène. Le FBI, chargé de l’enquête, parle d’un « tireur d’élite ». Plusieurs suspects ont été brièvement interpellés puis relâchés, et le véritable assassin est toujours recherché.

Originaire de la banlieue de Chicago, Charlie Kirk avait fondé Turning Point USA à 18 ans. En quelques années, cette organisation est devenue le principal mouvement de jeunesse conservateur aux États-Unis, aligné sur les positions de Donald Trump. Défenseur de la famille, des valeurs chrétiennes et du port d’armes, Kirk s’était imposé comme une voix forte contre l’idéologie gauchiste, le féminisme militant et l’idéologie transgenre.

Animateur de l’un des podcasts politiques les plus écoutés du pays, il multipliait les débats sur les campus américains, s’adressant sans détour à une génération façonnée par le conformisme libéral des universités. Ses critiques du progressisme et son plaidoyer pour un conservatisme enraciné lui avaient valu autant d’admirateurs que de détracteurs.

Une extrême gauche radicalisée

La réaction d’une partie de la gauche américaine après sa mort illustre une radicalisation inquiétante. Certains médias progressistes ont multiplié les commentaires cyniques ou ambigus, tandis que le site féministe Jezebel revendiquait, quelques jours avant l’assassinat, avoir lancé une « malédiction » contre lui en raison de son opposition au féminisme.

À l’inverse, les hommages se sont multipliés dans le camp conservateur, de Donald Trump à Elon Musk, qui a résumé d’une formule brutale : « la gauche est le parti du meurtre ». Plusieurs responsables politiques ont parlé d’un « assassinat politique », confirmant que ce meurtre s’inscrit dans un climat de haine entretenu depuis des années par les discours radicaux de la gauche américaine.

Les démocrates ont toutefois également condamné l’acte. Joe Biden rappelle qu’«il n’y a pas de place dans notre pays pour ce genre de violence»«Cela doit cesser immédiatement. Jill et moi prions pour la famille et les proches de Charlie Kirk», a déclaré l’ancien président américain. Son prédécesseur Barack Obama n’a pas tardé non plus à réagir. «Nous ne savons pas encore ce qui a motivé la personne qui a tiré et tué Charlie Kirk, mais ce genre de violence abjecte n’a pas sa place dans notre démocratie», a dénoncé le 44e président des États-Unis.

La violence politique, une constante aux États-Unis

La mort de Charlie Kirk survient dans un contexte de tensions politiques exacerbées. Loin de se limiter à des joutes verbales, le climat américain est marqué depuis plusieurs années par des agressions, des émeutes, des attentats ciblés et des menaces récurrentes contre les personnalités conservatrices.

Alors que les universités se présentent comme des lieux de débat, elles deviennent régulièrement, du fait de la gauche totalitaire, comme en France; le théâtre de violences contre ceux qui osent défier l’idéologie gauchiste dominante. La disparition de Kirk, en pleine tournée universitaire, illustre tragiquement ce basculement.

Pour Donald Trump, Charlie Kirk était « le grand, le légendaire » porte-voix de la jeunesse conservatrice. Sa disparition laisse un vide au sein d’un mouvement qui voyait en lui un relais essentiel auprès des nouvelles générations. Mais elle révèle aussi une réalité plus sombre : aux États-Unis, la violence politique ne faiblit pas.

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Peut-on empêcher la gauche de saboter la contestation sociale ?

Mouvement « Bloquons tout » : 200 000 manifestants en France ont répondu à  l'appel du 10 septembre

Didier Beauregard

L’automne risque d’être chaud, nous dit le ronron médiatique. La météo sociale et politique est effectivement très dégradée dans notre pays. Pour autant, le moment de la révolte populaire est-il venu ? La France reste marquée par l’intensité spontanée du mouvement des Gilets jaunes et le feu de paille qu’il a finalement été.

Fragilisé par un manque de pensées directrices et de structures organisationnelles, le mouvement a été vite écrasé par les forces combinées du pouvoir. Il a cependant laissé dans les esprits comme un désir de deuxième acte qui peine à trouver sa voie.

Les facteurs qui ont conduit les événements il y a sept ans sont-ils toujours à l’œuvre aujourd’hui ? De fait, les observateurs ont la plus grande peine à identifier la nature du mouvement du 10 septembre et l’engagement de ses animateurs, avec des avis qui balancent entre « extrême droite » et extrême gauche.

Pas de guillemets pour extrême gauche, dans la mesure où cette dernière a clairement fait connaître son intention de prendre le train en marche de la révolte sociale, LFI en tête, sans oublier les écolos qui se proposent de « verdir » le mouvement.

La gauche contre le peuple

Sans chercher très loin des analyses plus complexes et variées, ce seul engagement de la gauche radicale devrait suffire, en soi, à torpiller le mouvement social, de la même manière que la gauche a largement participé à la dénaturation, puis à l’extinction du soulèvement des Gilets jaunes. Elle a étouffé la dimension identitaire du mouvement, la révolte des petits blancs des territoires périphériques, au profit d’une pseudo-lutte « anticapitaliste » qui substituait le drapeau rouge au drapeau bleu-blanc-rouge, sur fond de violences de groupuscules radicaux, largement manipulés par le pouvoir en place. De quoi faire peur à la France du marais !

Si, comme nous l’écrivons depuis des années dans ces colonnes, la gauche est épuisée idéologiquement, très diminuée politiquement (moins de 30 % du pays), elle garde encore un grand pouvoir de nuisance grâce à la multiplicité de ses réseaux d’influence au sein des lieux de pouvoir, notamment dans les médias. Son alliance objective avec le capitalisme consumériste qui, depuis des décennies, a épousé le progressisme sociétal dont se réclame la multiplicité des familles de gauche, a construit une alliance de fer au centre de la vie politique des pays occidentaux qui empêche tout changement de l’ordre politique et social dominant.

Les dirigeants des partis de gauche ne peuvent ignorer ce rôle de soutien du système capitaliste mondialisé – qu’ils dénoncent par ailleurs dans leur vulgate quotidienne – puisqu’à chaque échéance électorale ils renouvellent le pacte de fer avec les partis « bourgeois ». Un pacte qui exclut les courants « populistes », c’est-à-dire ceux qui récoltent le plus grand pourcentage de voix populaires de l’arc dit « républicain ».

La question de fond, l’enjeu essentiel, est donc simple : comment peut-on, dans notre pays, mener un mouvement de révolte populaire qui ne soit pas récupéré et torpillé par la gauche, c’est-à-dire le système, afin d’empêcher l’émergence de la question migratoire et d’avoir une chance de faire bouger enfin les lignes politiques ?

Grande-Bretagne : une révolte identitaire

Si l’on regarde les événements des dernières années, la réponse paraît évidente : elle s’exprime aujourd’hui chez nos voisins britanniques avec une surprenante acuité. Largement sous-évalué par les médias mainstream, le mouvement « Raise the Colors » (lever les drapeaux) rythme depuis des mois la vie politique anglaise. Un mouvement essentiellement tourné vers le rejet de l’immigration musulmane, suite à des affaires sordides de viols de jeunes filles anglaises. Le mouvement consiste à saturer l’espace public et les manifestations populaires, nombreuses sur tout le territoire, de drapeaux britanniques et anglais (croix de Saint-Georges). La gauche unanimement s’est dressée contre ces manifestations qu’elle dénonce comme racistes et fascistes, soutenant activement la répression policière brutale de ces défilés identitaires, décidée par le gouvernement de Sa Majesté.

La France, contrairement aux pays anglo-saxons, a rejeté dans ses principes philosophiques l’institutionnalisation du communautarisme. Ce dernier s’impose dans la réalité sociale et culturelle nationale, en dépit et contre les principes républicains officiels. Tout mouvement de révolte en France aura une dimension sociale dominante, même si celle-ci repose sur un socle identitaire plus ou moins conscient. Les Gilets jaunes n’ont pas su maîtriser cette interaction complexe entre social et identitaire.

La solution, pourtant, est simple : la seule évocation de la question migratoire, même à la marge, mettrait en France la gauche hors-jeu. À l’heure où plus de 70 % des Français se disent opposés à l’augmentation de l’immigration (*), il est facile de simplement évoquer la dimension sociale et démocratique de l’enjeu migratoire dans notre pays pour que toutes les forces de gauche s’unissent, syndicats ouvriers en tête, contre une révolte populaire et volent au secours d’un système économique et social à bout de souffle, miné par la dette et l’effondrement industriel et éducatif.

La gauche, jusqu’au bout, jouera son rôle de supplétif du système en place ; on voit aujourd’hui le PS moribond venir au secours de la macronie épuisée afin de former un nouveau gouvernement. Le paradoxe est à relever : alors que l’affrontement droite/gauche, qui rythme le combat idéologique traditionnel, est de moins en moins signifiant, la gauche peau de chagrin s’est taillée une place de choix au centre de la vie politique, une place qui lui permet de neutraliser l’élan identitaire des contestations sociales populaires… Jusqu’à quand ?

Article paru le 9 septembre sur Polémia - Cliquez ici.

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mercredi, 10 septembre 2025

Macron a donc nommé son fidèle Sébastien Lecornu à Matignon : la provocation de trop ?

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L'édito de Cyrano

sur Riposte laïque cliquez ici

Macron, tout en ayant accepté la démission de François Bayrou, a donc une fois de plus joui de ses prérogatives présidentielles en choisissant de se maintenir au pouvoir coûte que coûte, tout en défaisant la France comme Pénélope sa tapisserie et attendant le retour d’Ulysse. Nous, c’est le retour de notre identité que nous attendons et que Macron souille un peu plus chaque jour. Mais cela, il feint de ne pas le comprendre en nous imposant sa présence insupportable au moins jusqu’en 2017.

Cependant, et alors que sa milice d’ultragauche incontrôlable s’apprête à dévaster le pays – promettant même des sabotages, en visant notamment les dépôts de carburant, ce qui laisse présager le pire de la part de ces terroristes en puissance –, à l’occasion du 10 septembre kidnappé comme le furent les Gilets jaunes, Macron savoure sa toute-puissance en regardant défiler les gouvernements à ses pieds depuis son délire de dissolution en lieu et place de sa démission qui aurait résolu bien des problèmes et tant souhaitée depuis des années.

Pour preuve de son inconséquence – certains parleraient plus volontiers de son goût immodéré de la division et du chaos –, Macron avait d’ailleurs décidé de dissoudre l’Assemblée à la veille d’un rendez-vous international mobilisant des dizaines de milliers de forces de l’ordre – les Jeux olympiques de Paris –, au risque d’un embrasement de la rue et ce, un an après les émeutes ethniques de 2023.

Ainsi, pendant que Macron vient de nommer dans la foulée son fidèle Sébastien Lecornu Premier ministre, le pays est en passe d’être livré à des hordes fanatiques qui pourraient inspirer d’autres hordes diversitaires dont on connaît les capacités dévastatrices tout autant que racistes depuis qu’ils chassent du Blanc au grand jour. Des diversitaires que Macron goûte fort, jusqu’à prendre conseil auprès d’eux pour savoir s’il doit ou non assister à une marche contre l’antisémitisme, on pense au faux comique et très islamique Yassine Belattar.

Certes, le ministre de l’Intérieur sortant, Bruno Retailleau, a mobilisé quelque 80 000 effectifs sur tout le territoire, mais étant donné le caractère très mobile et organisé des groupuscules ultragauchistes, ils ne pourront pas tout filtrer de ce mouvement du 10 septembre volé par Mélenchon et ses sbires et qui a fait depuis tache d’huile gauchiste.

Après les mauvais crus déclassés Barnier et Bayrou, on se demandait donc à qui le tour à Matignon : Yaël Braun-Pivet dont le seul regard fait craindre des vertiges de vide ? Xavier Bertrand, qui n’arrête pas de s’enfler à force de cauchemarder le Rassemblement national ? Aucune chance car il serait censuré dans la foulée par ce même Rassemblement national. Gabriel Attal, le pré-pubère dévoré d’ambition ? Olivier Faure, le gauchiste dans l’ombre de La France Insoumise ? Gérald Darmanin, le pourfendeur de Kevin et Mattéo ? Etc. Et même s’ils juraient tous hypocritement qu’ils n’étaient pas candidats au poste de Premier ministre, ces gens-là étaient tout de même très disponibles, suivant le bon mot de Braun-Pivet : « Évidemment je ne rechignerais pas »… à de nouveaux privilèges, mais ça elle ne l’a pas dit, peut-être juste pensé. Quant à Jordan Bardella, les sondages se montraient assez clairs : il était largement plébiscité comme Premier ministre. Mais là, fallait pas rêver, la démocratie a ses limites chez les progressistes !

Dès le mardi matin, on parlait donc beaucoup de Sébastien Lecornu, spécimen du en même temps si l’on en croit l’article de Wikipédia qui lui est consacré, un peu à droite un peu à gauche et beaucoup de rien à en attendre. C’est donc ce macroniste de la première heure qui a décroché la timbale. Au moins, il n’est pas aussi obsédé par Marine Le Pen que certains de ses petits copains politiques. Ne rêvons pas, cependant, Lecornu ne fera que prolonger l’agonie de la France. Cliquez ici

La seule issue possible à cette agonie ce serait d’abord la démission de Macron et le recours momentané, pour son successeur, à l’article 16, à condition qu’une nouvelle Assemblée soit élue avec une nette majorité en lieu et place de ce bourbier politique ingérable. Car seul les pouvoirs exceptionnels conférés par l’article 16 permettraient de rétablir un semblant d’ordre. Puis, il conviendrait ensuite de mener une politique ferme et sans états d’âme droits-de-l’hommistes. Surtout, il s’agirait d’en finir avec l’État de droit exotico-gauchiste, réservé aux ennemis les plus farouches de la France qui, dans les jours qui viennent, vont user de leur violence coutumière pour déstabiliser la Nation, sous le regard bienveillant de leur mentor Mélenchon et de journaleux plus occupés, pour la plupart, à lutter contre « l’extrême droite » que de prendre conscience de la situation du pays en proie à une immigration sauvage jumelée à une anarchie violente d’ultragauche.

Malgré cette atmosphère insurrectionnelle, une affaire nettement « plus grave » doit en ce moment occuper les esprits détraqués des politiciens collabos : une affaire de têtes de cochons déposées devant des mosquées d’Île-de-France. Affaire qui va mobiliser des dizaines d’enquêteurs, Laurent Nuñez l’a promis, qui soupçonne par ailleurs une cochonnerie russe !

Et Macron de se délecter de la triple crise qu’il a orchestrée : politique, sociale et sécuritaire…

12:18 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mardi, 09 septembre 2025

Avec Bernard Zeller, retour sur l’échec du putsch des généraux en Algérie

711IftlQoiL._UF1000,1000_QL80_.jpgEntretien avec

Bernard Zeller,

réalisé par Camille Galic

pour Polémia cliquez ici

03/09/2025

C’est une plongée au cœur d’une page terrible de l’Histoire française que nous proposent Camille Galic et Bernard Zeller dans cet entretien. Les relations franco-algériennes se font toujours plus mauvaises au fur et à mesure des années et le traumatisme de la Guerre d’Algérie est à la racine du discours éternellement victimaire du gouvernement algérien. Dans l’entretien que les lecteurs de Polémia découvriront ci-dessous, Bernard Zeller revient sur cette période troublée, avec ses drames et ses zones d’ombres. Un témoignage engagé et très critique du général De Gaulle par moment. Un ton qui étonnera certains et qui porte la marque de l’engagement familial, tant il est vrai que la blessure de l’Algérie française reste vive pour de nombreuses personnes qui ont payé le prix fort lors de cette guerre. C’est définitivement un sujet ancien… qui n’en finit pas de revenir dans l’actualité.
Polémia

Bernard Zeller, fils de général putschiste

Né en 1946, ingénieur en chef de l’armement après avoir fait toute sa carrière dans l’industrie spatiale et de défense, Bernard Zeller s’est consacré depuis sa retraite à rétablir la vérité sur la (triste) fin de l’Algérie française et notamment sur son père, le général André Zeller, l’un des auteurs du putsch d’Alger dont il fit éditer le Journal d’un prisonnier (éd. Tallandier, 2014), ainsi que sur Raoul Salan dont, en collaboration avec Jean-Paul Angelelli, lui-même auteur de Une guerre au couteau (éd. Picollec, 2004), il se fit le biographe (éd. Pardès 2016). Nul n’était donc mieux placé que lui, qui avait personnellement connu nombre de protagonistes, pour replacer dans leur contexte et détailler les conditions dans lesquelles Charles De Gaulle revint au pouvoir à la faveur des « treize complots du 13 mai » 1958, et les ressorts qui, trois ans plus tard, le 22 avril 1961, poussèrent à la révolte les étoilés André Zeller, Raoul Salan, Edmond Jouhaud et Maurice Challe — dont le sursaut, s’il avait été suivi, aurait peut-être évité l’indépendance de l’Algérie avec pour résultat un marasme qui provoque depuis 1962 une immigration si incontrôlée vers l’ex-métropole que l’actuel président algérien Tebboune affirmait sur France 24 en juillet 2020, en une menace implicite : « Nous avons près de six millions d’Algériens qui vivent en France. » Sous le titre Un quarteron de généraux avant le putsch (1), Bernard Zeller a écrit un livre factuel mais passionnant, étayé par un remarquable appareil de notes, que devraient lire tous les férus d’histoire contemporaine. Et, bien sûr, tous ceux ayant eu des attaches avec la province perdue.

Des profils différents

Camille Galic : À première vue, le seul point commun entre les quatre chefs de l’insurrection, dont vous retracez les brillantes carrières, est qu’aucun n’avait entendu l’appel dit du 18 juin 1940. Comment et pourquoi, après avoir atteint le grade de général d’armée, ces officiers si différents en vinrent-ils à la rébellion ?

Bernard Zeller : C’est précisément l’objet de l‘ouvrage. En effet leurs parcours avaient été bien différents. Zeller, à part la Syrie et cinq années en Algérie en 1934-1935 et en 1940-1943, est plutôt « métropolitain ». Salan est séduit par le Tonkin et le Laos et passera, en plusieurs épisodes, près de vingt ans de sa vie en Indochine. Challe a une carrière essentiellement métropolitaine à part deux années au Maroc. Jouhaud, lui, connaît l’Afrique noire, l’Indochine et l’Algérie. Challe et Jouhaud, qui se suivent à un an d’intervalle, sont les seuls qui se connaissent dès leur jeunesse.

Arrivés à des postes de haute responsabilité dans la deuxième moitié des années cinquante — Zeller est chef d’état-major de l’armée de terre, Salan commandant en chef et délégué général en Algérie, Challe major général des armées puis successeur de Salan en Algérie, Jouhaud adjoint de Salan puis chef d’état-major de l’armée de l’air – ils sont directement confrontés au problème algérien qu’ils prennent à bras-le-corps.

Quand le dessein de De Gaulle apparaît lors du discours du 16 septembre 1959 annonçant sa politique d’autodétermination de l’Algérie et se précise au cours de l’année 1960 sous la forme d’une Algérie algérienne indépendante, tous quatre sont conscients que le résultat en sera une Algérie livrée au FLN, organisation indépendantiste pratiquant un terrorisme systématique à l’encontre de la population. C’est pour tenter d’empêcher cet abandon des Algériens à une clique antifrançaise conduisant au massacre généralisé des partisans de la France et à l’exode de centaines de milliers d’habitants que se sont rebellés ces généraux.

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Découragement français

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Vincent Trémolet de Villers

Qui nous sortira de cette spirale d’inquiétude et de lassitude ? François Bayrou a prononcé son discours qu’il voulait historique devant l’indifférence polie des députés. Depuis dix jours, sur tous les écrans, il tempête comme Philippulus, le prophète de malheur de L’Étoile mystérieuse, mais qui écoute un notable installé depuis quarante ans au cœur du régime quand il dé- couvre qu’il faut tout changer ?

Cela fait longtemps que les Français ne mettent plus le son. Ils ont déjà tourné la page. Le successeur à Matignon ? Le choix de Tartemuche plutôt que Tartempion ou Tartemolle occupe à peine les conversations ; là aussi, la fatigue l’emporte sur l’excitation.

Le jeu se déroule encore dans un espace politique restreint, de moins en moins représentatif et de plus en plus caricatural. Tableau désolant où les combinaisons d’il y a un an ressurgissent comme neuves, où François Hollande, ancien chef de l’État qui, pour cause d’impopularité, n’a pas pu se représenter, donne des conseils à un président de la République qui regroupe contre lui plus de 80% des Français. La bulle parle à la bulle, et, dans la bulle, les socialistes d’Olivier Faure ont le rôle avantageux. Ils sont le point d’équilibre, nous dit-on, pour stabiliser le déclin et perpétuer quelques mois encore le désastre. Belle ambition !

À l’Élysée et dans l’introuvable «socle commun », on cherche ce que l’on peut leur céder sur l’ISF, l’assurance-chômage ou les taxes sur les entreprises. L’échec du conclave sur les retraites n’a servi de leçon à personne. La devise de ce second mandat : « On ne change pas une politique qui perd. » L’écume des choses, c’est cette équation parlementaire insoluble, mais les courants profonds du découragement français mènent tous - nous sommes sous la Ve République - à l’Élysée. Emmanuel Macron doit affronter un mélange de déception, d’impatience, d’exaspération qui prend des proportions préoccupantes. Il ne peut plus se permettre de procrastiner, ni de rejouer la même partie en dérivant un peu plus à gauche. Tout - l’opinion, les marchés, son intérêt - l’oblige à trancher dans le vif. Nomination éclair sur sa droite pour repousser de quelques mois le coup de tonnerre d’une nouvelle dissolution : c’est la prévision la moins défavorable...

Source : Le Figaro 9/9/2025

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lundi, 08 septembre 2025

Mouvement « Bloquons tout »… Libérons plutôt la France

Présidentielle 2022 : comment le Trocadéro est devenu un symbole pour la  droite

Michel Geoffroy

Il paraît que le 10 septembre on nous invite à bloquer le pays pour exprimer notre mécontentement, sinon notre révolte. Contre quoi, contre qui, on ne sait pas exactement. Il faut bloquer tout, et le reste suivra sans doute. L’initiative de cette sorte de grève générale serait décentralisée et difficile à identifier avec précision. Les médias nous disent que les Gilets Jaunes reviendraient, mais avec l’extrême gauche. Il paraît même que les services de renseignement craindraient des débordements. Voilà qui pose question : notre pays, en pleine crise politique, sécuritaire, économique et financière, a-t-il vraiment besoin d’un blocage de plus ? Ne faut-il pas au contraire débloquer une situation française devenue inextricable ? Poser la question, c’est y répondre.

Une initiative socialement située

D’abord, appeler à la grève générale en pleine semaine a quelque chose de socialement situé.
Les Gilets Jaunes manifestaient le week-end parce que, le reste du temps, ils devaient travailler pour gagner de quoi faire les courses chez Lidl ou pour acheter le blouson du gamin. La grève en semaine reste un luxe de fonctionnaire, de cheminot ou de nanti.
Les médias affirment que le mouvement Bloquons Tout rappellerait celui de la Nuit Debout, ce happening nocturne bobo-gaucho qu’adoraient les beaux quartiers, puisqu’il n’a débouché sur rien de concret. Nous y voilà.
Avec Bloquons Tout, on a l’impression qu’une certaine bourgeoisie aimerait bien que le bon peuple descende dans la rue, pour qu’elle tire, une fois encore, les marrons du feu. Bloquons Tout : le 10 septembre, Marie-Chantal, en signe de protestation et pour « faire peuple », n’ira pas faire ses emplettes chez Hédiard. Qu’on se le dise dans les dîners en ville !
Cela explique sans doute pourquoi l’adhésion populaire à Bloquons Tout reste assez distante.

Une initiative à contre-temps

Appeler à tout bloquer a, au surplus, quelque chose de tragi-comique dans un pays où plus rien ne marche normalement, où les services publics dysfonctionnent, où les transports sont saturés et où les syndicats cultivent la gréviculture à grande échelle. Tout bloquer en Suisse ou à Singapour aurait un sens. Mais en France, on ne verra pas bien la différence, hélas, avec le quotidien de la majorité des Français.
Enfin, croire qu’en bloquant on ne sait quoi on va conduire au changement politique que souhaitent manifestement une majorité de nos concitoyens relève de l’escroquerie.
Bloquer le pays ?
Mais après la chute de Bayrou, Macron n’attend que cela, avec si possible des morts français en Ukraine, pour déclencher l’article 16 et imposer sa dictature légale en France. Puisque l’Ukraine incarne manifestement son modèle de démocratie : un président sans mandat mais qui se maintient grâce à l’état d’urgence, une opposition en prison, des médias censurés et la police qui vous arrête pour un tweet qui déplaît au pouvoir.

Il faut libérer la France et non pas la bloquer

Ceux qui nous invitent à bloquer le pays font fausse route et travaillent en réalité pour le maintien du Système, comme le fait depuis longtemps l’extrême gauche en France, devenue le service action de l’oligarchie.
Car fondamentalement, il ne faut pas bloquer le pays : il faut au contraire le débloquer, le libérer de tout ce qui l’entrave. Puisque la France, tel le Gulliver de Jonathan Swift, est un géant entravé par les innombrables fils que des nains ont noués sur lui pour le réduire à rien.
Débloquer la France, c’est donc d’abord la libérer des liens bruxellois et otaniens qui ont détruit notre souveraineté et qui, comme l’avait prévu De Gaulle, nous conduisent maintenant dans des aventures militaires qui ne sont pas les nôtres.
Débloquer la France, c’est ensuite mettre un terme au gouvernement des juges, irresponsables politiquement, qui ont pris indûment le pouvoir et qui vident la démocratie parlementaire et référendaire de son sens.
Débloquer la France, c’est aussi briser la spirale mortelle du fiscalisme, des déficits et de la dépense publique, non seulement sans frein mais en outre désormais profondément nuisible.
Débloquer la France, c’est également mettre fin aux pompes aspirantes d’une immigration inassimilable, qui ne constitue une chance que pour les oligarques et les bobos friqués, et faire partir ceux qui refusent de partager le destin français.
Débloquer la France, c’est enfin rétablir la liberté d’expression pour tous les Français, abolir les lois liberticides et rétablir la suprématie de la majorité sur les revendications minoritaires et les égoïsmes particuliers.
Vaste programme ?
Non, seulement la seule véritable façon de révolutionner le Système. Bloquons Tout ? Non : libérons le génie de notre peuple.

Source : Polémia, cliquez ici.

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Argentine. La nuit où Milei trébucha : illusions perdues et colère des urnes

C'est une invasion » : Javier Milei fustige l'immigration et tronçonne le  socialisme - Boulevard Voltaire

Balbino Katz, chroniqueur des vents et des marées

Il est très tôt, et la tiédeur de ma chambre à coucher contraste avec la nouvelle brutale qui vient de tomber de Buenos Aires. Le gouvernement de Javier Milei vient de subir une défaite écrasante dans la province de Buenos Aires, défaite qu’il a lui-même contribué à aggraver. Le quotidien La Nación parle d’un « cataclysme », conséquence d’une série d’erreurs stratégiques qui exposent aujourd’hui la fragilité d’un pouvoir qui cherchait, au contraire, à se consolider par les urnes.

Le résultat est sans appel: treize points d’écart en faveur du péronisme, soit près d’un million de voix de différence. Un « voto castigo », un vote sanction, qui prend valeur de plébiscite inversé. En choisissant de nationaliser l’élection provinciale, Milei s’est mis lui-même au pied du mur. Ce fut une mise en scène risquée, une épreuve qu’il avait présentée comme un passage obligé pour tourner la page des turbulences économiques et des scandales qui atteignent jusqu’à sa propre sœur, Karina Milei, devenue la véritable architecte électorale du mouvement.

Car ce n’est pas seulement la stratégie qui a failli, ce sont aussi les mœurs politiques du pouvoir qui ont découragé ses partisans. Ces dernières semaines, une succession de scandales a terni l’image d’un mouvement qui se voulait moralement intransigeant. Les soupçons de corruption visant la sœur du Président et son cercle le plus intime, les accusations d’enrichissement illicite contre l’un de ses collaborateurs les plus proches, les révélations sur des financements opaques de campagne, jusqu’aux soupçons sur le président de la Chambre des députés, ont ébranlé la base électorale de Milei. Ceux qui avaient cru à la rupture avec la vieille politique y ont vu une répétition des mêmes vices. Beaucoup se sont abstenus, par lassitude ou par dégoût. Et, inversement, cette atmosphère délétère a incité nombre d’électeurs hostiles à se mobiliser davantage, pour exprimer dans les urnes leur rejet d’un gouvernement perçu comme déjà compromis.

Le revers est d’autant plus douloureux qu’il survient après la formation d’une coalition forcée avec le PRO, censée élargir la base de La Libertad Avanza. L’alliance n’a pas seulement échoué, elle a fait perdre à l’ensemble presque 200 000 voix par rapport à ce que les deux forces réunissaient séparément il y a deux ans. À cela s’ajoutent des écarts impressionnants dans certaines circonscriptions: plus de vingt points à La Matanza, bastion inexpugnable du péronisme, mais aussi des défaites dans des districts de l’intérieur où le kirchnérisme n’avait plus percé depuis une décennie.

La défaite révèle aussi l’erreur de calcul présidentiel quant à la participation électorale. Javier Milei avait parié qu’une faible mobilisation favoriserait ses adversaires. Il en appela donc aux électeurs pour conjurer ce scénario… mais c’est le contraire qui s’est produit. La participation, plus élevée que prévu, a nourri le vote de rejet, confirmant que les « électeurs en colère » l’emportaient sur les sympathisants hésitants.

À l’échec électoral s’ajoute un climat économique fébrile. Les marchés avaient fixé un seuil de tolérance: jusqu’à cinq points de différence, pas d’alerte. Or le résultat a triplé cette prévision. Les investisseurs redoutent désormais un nouvel accès de volatilité monétaire, comme celui qui, en 2019, avait suivi la défaite de Mauricio Macri aux primaires. Milei le sait, et son discours d’après-défaite s’adressait moins à ses concitoyens qu’aux marchés: promesse d’autocritique, de correction des erreurs, mais réaffirmation du cap économique.

Le péronisme, fracturé et affaibli avant ce scrutin, sort renforcé de cette épreuve. Axel Kicillof, gouverneur de Buenos Aires, émerge en vainqueur, même si les blessures internes du camp kirchnériste ne sont pas refermées. Milei, lui, doit panser les siennes. Son isolement, sa dépendance à un cercle restreint — sa sœur Karina, Santiago Caputo, quelques fidèles — deviennent aujourd’hui des handicaps. L’« équilibriste sans filet » qu’il a voulu incarner vient de trébucher.

Il reste cinquante jours jusqu’aux élections nationales de mi-mandat, prévues le 26 octobre. Ce délai, que l’on croyait court, apparaît soudain comme une planche de salut. Milei pourra-t-il se reprendre? Réparer les fautes d’une campagne improvisée, corriger les excès de confiance, rétablir le lien avec une opinion désabusée? Ou bien ce revers marque-t-il déjà le début du reflux d’une vague libertaire qui, en un an à peine, a vu son éclat ternir?

Car au-delà des chiffres et des coalitions, ce scrutin révèle une vérité plus profonde: l’Argentine demeure un pays où l’espérance politique se consume vite, emportée par les scandales et les illusions perdues. C’est un trait de son histoire moderne: de caudillos en sauveurs autoproclamés, la nation ne cesse de chercher un redresseur providentiel et de l’abandonner sitôt qu’il déçoit. Ernst Jünger voyait dans l’homme moderne un « mobilisé total » voué à s’épuiser dans des guerres de mouvement sans fin. L’Argentine, à sa manière, rejoue ce destin: perpétuelle mobilisation populaire, perpétuelle désillusion. Et tant que ce cycle ne sera pas brisé, chaque promesse d’avenir ne sera qu’un mirage.

Source : Breizh-Info, cliquez ici.

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dimanche, 07 septembre 2025

Santé mentale des jeunes : une génération au bord de la rupture

La santé mentale des jeunes filles « semble aller particulièrement mal » |  Radio-Canada

La rédaction de Breizh-Info

Un quart des jeunes Français entre 15 et 29 ans se déclare en dépression. C’est le constat glaçant qui ressort de l’enquête menée au printemps 2025 par la Mutualité Française, l’Institut Montaigne et l’Institut Terram, auprès de plus de 6 500 jeunes. L’étude, croisée avec les données de Santé publique France, confirme ce que chacun pressentait depuis la crise du Covid : une explosion des troubles psychiques chez les adolescents et les jeunes adultes, en particulier chez les femmes et les Ultramarins.

Des chiffres qui inquiètent

Selon cette enquête, un jeune sur quatre se considère en dépression. Près d’un tiers avoue avoir déjà eu des pensées suicidaires. La fatigue, la perte d’énergie et un sentiment diffus de désespoir traversent les réponses : six sur dix déclarent s’être sentis tristes ou déprimés dans les deux semaines précédant le sondage.

Les disparités régionales frappent : 39 % des jeunes ultramarins se disent dépressifs, avec des pics alarmants en Guyane (52 %) et en Martinique (44 %). En métropole, la Bourgogne-Franche-Comté affiche un taux bien plus bas (19 %), preuve que la crise est aussi sociale et territoriale. Les jeunes femmes sont davantage touchées (27 % contre 22 % des hommes).

Des réponses publiques fragmentées

Le gouvernement a fait de la santé mentale une « grande cause nationale » en 2025. Pourtant, les dispositifs restent jugés « fragmentés » et peu accessibles. Moins de 40 % des jeunes ont déjà parlé de leur santé mentale avec un professionnel. Beaucoup renoncent, par peur du jugement, par manque de moyens financiers ou par sentiment d’inutilité. En Outre-mer, seuls 30 % ont consulté un professionnel.

Les annonces ministérielles (détection précoce à l’école, formation de « secouristes en santé mentale », kits de sensibilisation pour 2026) peinent à convaincre soignants et associations. Derrière les chiffres, c’est l’urgence d’un malaise collectif qui transparaît.

Les causes profondes oubliées

Mais une question demeure : pourquoi cette explosion de la détresse psychique ? Les rapports officiels s’arrêtent trop souvent au constat ou à l’organisation des soins. Peu s’interrogent sur les causes sociétales. Aucun plateau TV, aucun journal ne s’interroge sur les causes profondes, histoire d’être certain de ne jamais apporter de solution.

Or, comment ignorer le rôle de l’explosion de l’individualisme, qui fragilise les solidarités familiales et communautaires ? Comment ne pas voir que l’absence de spiritualité et de repères transcendants laisse nombre de jeunes face au vide ? À cela s’ajoute un effondrement sécuritaire : sentiment d’insécurité dans l’espace public, menaces de violences, fractures identitaires… Dans un monde sans racines, livré à la tyrannie des écrans et des réseaux sociaux, les jeunes grandissent sans piliers stables.

Ce mal-être traduit aussi l’incapacité de la société française à transmettre un horizon collectif. Les chiffres le montrent : les jeunes ne se reconnaissent plus dans un avenir commun, et leur souffrance reflète une crise beaucoup plus large – celle du lien social et du sens.

Sans une réflexion sur ces causes profondes, aucune réforme technique ne suffira. Former des psychiatres, déployer des kits ou ouvrir des numéros verts est utile, mais insuffisant. C’est d’abord d’espérance, de cohésion et de repères dont une génération entière a besoin.

Faute de quoi, l’hexagone pourrait se retrouver avec une jeunesse brisée, enfermée dans la dépendance médicamenteuse ou numérique, incapable de se projeter, et donc incapable d’assumer son avenir commun.

Article publié sur Breizh-Info, le 4 septembre. Cliquez ici.

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Tapisserie de Bayeux… le crime patrimonial de Macron

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Michel Onfray n’est pas le seul à dénoncer le prêt de la fameuse tapisserie de Bayeux aux Anglais. Cette tapisserie, joyau de notre patrimoine, est plus que fragile et risque fort de ne pas supporter son déplacement dans la perfide Albion. Outre cette affaire de prêt, c’est aussi la manière qui ne manque pas de choquer dans la mesure où Macron a pris cette décision seul, sans prendre l’avis des experts, tous remontés contre son transport.

Lire la suite ICI

Source : Journal du dimanche 7/9/2025

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jeudi, 04 septembre 2025

Free Speech Festival. La Lettre d’un Anglais en colère : « Rendez-vous à Londres le 13 septembre, avec Tommy Robinson ! »

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Source Breizh info cliquez ici

Le 13 septembre prochain, Londres sera le théâtre d’un rassemblement d’ampleur inédite, présenté par ses organisateurs comme une marche pour la liberté d’expression et un signal d’alarme contre l’immigration de masse. À l’appel de Tommy Robinson, des milliers — voire des centaines de milliers — de Britanniques et d’Européens sont attendus dans les rues de la capitale. Éric Zemmour a d’ailleurs confirmé sa présence, affirmant vouloir se tenir aux côtés de ceux qui refusent la submersion migratoire et la confiscation de leur parole.

Dans ce contexte, Jimmy, un Anglais, fan inconditionnel des Glasgow Rangers, rencontré récemment à Bruges par un membre de notre rédaction, a souhaité adresser une lettre ouverte aux Français et aux Européens, les appelant à se joindre à ce rendez-vous historique. Un cri d’alarme et d’unité, écrit à la première personne, que nous publions ci-dessous, en anglais et en français.

Brothers and sisters of Europe,

I am writing to you not as a politician, nor as a leader, but as a simple man of the English middle class. I was born in this land, raised in a modest family, taught to believe in hard work, honesty, and loyalty. I was taught that if you respect the rules, pay your taxes, and raise your children with discipline and love, your country will stand by you.

But today, I no longer recognize the country I was born into. The streets of our towns and cities no longer look or feel the same. Our history is being erased from classrooms. Our culture is being mocked by those who govern us. Our voices, when we dare to speak out, are silenced by fear of being called names, accused, or punished.

For fifty years, those in power have sold us out. They opened the borders, they drowned our people in debt, they laughed at our traditions, and they told us to keep quiet while they dismantled everything we inherited. Year after year, government after government, left and right alike, they have betrayed us.

And now, they dare to tell us that we are the problem. They dare to tell us that we must apologize for our history, for our culture, for our very existence. They dare to lecture us about “tolerance” while our communities collapse, while our young people cannot afford a home, while our old are abandoned, while our towns are transformed without our consent.

Enough. We have had enough.

On the 13th of September, in London, I will stand side by side with thousands of others, men and women from all walks of life, to say: we will not bow down anymore. We will not accept being treated as strangers in our own country. We will not accept that our children inherit nothing but debt, chaos, and shame.

This is not only a British struggle. It is a European struggle. What is happening in London is happening in Paris, in Brussels, in Berlin, in Rome. It is the same betrayal, the same contempt, the same destruction of our nations by people who have no loyalty to their people, only to their careers and their ideologies.

That is why I call upon you, French brothers and sisters, francophones of Europe, to join us in London on September 13th. Your presence will show that we are not isolated, that we are not alone, that there is a great family of Europeans ready to defend its future together.

We do not ask for violence. We do not ask for hatred. We ask for dignity, for courage, for unity. We ask for men and women to raise their heads and say: enough. We will take back our voice, we will take back our future, we will take back our land.

The politicians who brought us here, who wasted our money, who opened our borders, who mocked our faith and our history, must be held accountable. They must never again claim to represent us. They must be rejected, sanctioned, forgotten.

September 13th will not be the end. It will be the beginning. The beginning of a new chapter where Europeans, proud of their heritage, take the first step to stand together.

Do not stay silent. Do not stay home. Join us. London must hear the roar of Europe, the roar of those who refuse to disappear.

I will be there. Will you ?

Frères et sœurs d’Europe,

Je vous écris non pas comme un politicien, ni comme un leader, mais comme un simple Anglais issu de la classe moyenne. Je suis né dans ce pays, j’ai grandi dans une famille modeste, élevé dans le respect du travail, de l’honnêteté et de la loyauté. On m’a appris que si l’on respectait les règles, que si l’on payait ses impôts et qu’on élevait ses enfants avec discipline et amour, la patrie resterait fidèle.

Mais aujourd’hui, je ne reconnais plus mon pays. Les rues de nos villes n’ont plus le même visage. Notre histoire disparaît des manuels scolaires. Notre culture est ridiculisée par ceux qui nous gouvernent. Et nos voix, quand nous osons protester, sont réduites au silence sous les accusations et la peur.

Depuis cinquante ans, ceux qui prétendent nous représenter nous ont trahis. Ils ont ouvert les frontières, ils ont enchaîné notre peuple à la dette, ils ont méprisé nos traditions, et ils nous ont demandé de nous taire pendant qu’ils détruisaient tout ce que nous avions hérité.

Et aujourd’hui, ils osent encore nous accuser. Ils osent nous dire que nous devrions avoir honte de notre histoire, honte de notre culture, honte de nous-mêmes. Ils osent nous faire la leçon sur la “tolérance”, alors que nos communautés s’effondrent, que nos jeunes n’ont plus accès au logement, que nos anciens sont laissés pour compte, que nos villes se transforment sans notre consentement.

Ça suffit. Nous en avons assez.

Le 13 septembre, à Londres, je serai présent, comme des milliers d’autres, pour dire : nous ne nous laisserons plus faire. Nous refusons d’être traités en étrangers sur notre propre terre. Nous refusons de laisser à nos enfants pour seul héritage la dette, le désordre et la honte.

Ce combat n’est pas seulement britannique. C’est un combat européen. Ce qui se passe à Londres se passe aussi à Paris, à Bruxelles, à Berlin, à Rome. C’est la même trahison, le même mépris, la même destruction organisée par des élites sans loyauté envers leur peuple.

C’est pourquoi j’appelle nos frères et sœurs français, francophones, à nous rejoindre le 13 septembre à Londres. Votre présence montrera que nous ne sommes pas isolés, que nous ne sommes pas seuls, qu’il existe une grande famille en Europe prête à défendre son avenir.

Nous n’appelons pas à la violence. Nous n’appelons pas à la haine. Nous appelons à la dignité, au courage, à l’unité. Nous appelons à relever la tête et à dire : assez. Nous voulons reprendre notre voix, notre avenir, notre terre.

Les responsables de cette trahison — politiciens, ministres, partis complices — doivent rendre des comptes. Qu’ils ne prétendent plus jamais parler en notre nom. Qu’ils soient rejetés, sanctionnés, balayés.

Le 13 septembre ne sera pas une fin, mais un début. Le début d’un nouvel élan où les Européens conscients de leur héritage, feront le premier pas pour se tenir debout, ensemble.

Ne restez pas silencieux. Ne restez pas chez vous. Rejoignez-nous. Londres doit résonner du cri de l’Europe, le cri de ceux qui refusent de disparaître.

Moi, j’y serai. Et vous ?

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Rave partys, squats, grèves, OQTF, antifas : ils s’en foutent des Français agressés

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L'éditorial de Cyrano

sur Riposte laïque d'aujourd'hui

Tous les jours, les Français découvrent des choses invraisemblables qui se passent dans leur pays, parfois depuis plusieurs décennies, sans que rien ne soit fait pour y mettre fin.

Ainsi, la rave party de l’Aude, ce week-end, au-delà de son côté provocateur et indécent, sur le champ de paysans qui ont beaucoup perdu lors des incendies récents, a-t-elle remis en avant des pratiques qui existent depuis plus de trente ans. Des bobos des villes se permettent de s’encanailler, de boire, de fumer, de se droguer, en occupant en toute impunité des terrains qui ne leur appartiennent pas, et en empêchant les villageois de dormir en leur imposant durant plusieurs nuits le bruit d’une musique de dégénérés. Alors qu’en Espagne et en Italie, le problème a été réglé depuis longtemps et que les délinquants vont en prison, en France, cela fait trente ans que l’impuissance volontaire de l’État permet à ces jeunes crétins de narguer les autorités et surtout les paysans qui travaillent. Il se trouve, et les Français ne pourront que s’en réjouir, que cette fois la colère des agriculteurs locaux a été telle qu’elle s’est exprimée contre les voitures des occupants, pas habitués à être traités de la sorte. Mais nos politicards s’en foutent totalement que des paysans voient leurs terrains squattés et détériorés.

Dans un autre registre, cela fait également une trentaine d’années que des squatteurs, au nom du droit au logement, se permettent, souvent avec la complicité d’associations parasites comme le DAL, d’occuper des maisons qui ne leur appartiennent pas, de s’y installer en changeant les serrures et de rester des mois, parfois des années, en étant protégés par les lois, et souvent en narguant les propriétaires et les autorités. Régulièrement, un député nous raconte qu’il a fait une proposition de loi et que ce problème va être résolu, mais les squatts continuent de succéder aux squatts. Le seul domaine où l’État est efficace, c’est quand il s’agit de réprimer un propriétaire qui a viré les occupants. Mais nos politicards s’en foutent totalement que des propriétaires se voient privés de la jouissance de leurs droits, et soient lourdement pénalisés financièrement, suite à cette occupation illégale. Ils sont incapables de légiférer efficacement.

Que dire des grèves à répétition qui frappent les Français, souvent dans les transports, et à l’occasion des départs en vacances ? Des syndicats, qui ont trahi les salariés, surtout ceux du privé, depuis longtemps, qui ne vivent que par la perfusion, payée par les Français, que leur offre l’État pour planquer leurs permanents, se permettent de prendre en otage à chaque départ en vacances des familles entières. Et les politicards laissent faire, alors qu’en Italie, depuis trente ans, dans les transports, le droit de grève est interdit à certaines dates, notamment lors des départs en congés. Les élus préfèrent se coucher devant les syndicats, par ailleurs immigrationnistes, que de défendre les Français des classes populaires qui ont besoin des transports en commun.

Si on parle des OQTF, c’est encore pire. D’abord, on devrait dire « expulsions » et pas « Obligation de Quitter le Territoire Français », ce serait plus clair. On sait que sur 100 demandes d’expulsion, 93 % ne sont pas exécutées, et que sur les 7 % qui se concrétisent, la moitié se déroule entre Mayotte et les Comores. Autrement dit, un étranger qui met les pieds en France est pratiquement certain d’y rester. Nos politicards s’en foutent de mettre ainsi en danger la vie des Français, l’épisode de Marseille avec un Tunisien et deux couteaux, abattu par les forces de l’ordre, n’en est qu’un exemple supplémentaire.

Enfin, à Marseille encore, les antifas, quand ils ne cassent pas les centres-villes, quand ils n’agressent pas leurs opposants politiques et les forces de l’ordre, viennent de se distinguer en collant des affiches montrant la photo et l’adresse de quatre jeunes garçons qui ont le tort de ne pas penser comme eux. Ce véritable appel au meurtre demeurera impuni, comme le sont toutes les exactions de ces miliciens, parce qu’ils font le sale boulot du régime en agressant les militants qui le dérangent le plus.

Ces quelques rappels, que nous aurions pu compléter, confirment que l’impuissance de ce qu’ils appellent l’État de Droit est une arme utilisée contre les Français des classes populaires, en leur montrant que l’État s’en fout qu’on les vole, qu’on les spolie, qu’on les prenne en otages, qu’on mette leur vie en danger, qu’on agresse leurs enfants, etc.

Pourquoi ? Pour deux raisons. Hier protecteur des Français, l’État est devenu leur pire ennemi, et les politicards qui siègent à l’Assemblée nationale (exceptés ceux du RN et quelques rares LR) sont des collabos et des traîtres, qui haïssent, surtout ceux de gauche et les macronistes, notre pays et méprisent notre peuple.

Mais on sait que quand ce peuple se réveille, comme lors du mouvement des Gilets jaunes – canal historique – alors on voit un appareil d’État très efficace, très répressif et prêt à toutes les exactions pour briser un mouvement populaire.

Donc, n’oublions jamais que cette apparente impuissance est voulue, et que si on veut que cela change, il faut se débarrasser au plus vite de ceux qui nous gouvernent depuis 50 ans…

Source Riposte laïque cliquez ici

09:08 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mercredi, 03 septembre 2025

Demain... la guerre civile

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Robert Spieler

David Betz est professeur de stratégie militaire au très réputé King’s College de Londres. Autant dire qu’il n’a rien d’un fantaisiste. Il vient de signer dans Military Strategy Magazine une étude des plus sérieuses décrivant comme probable le déclenchement d’une guerre civile en France ou au Royaume-Uni dans les années qui viennent, peut-être même dans les cinq ans à venir. Les deux pays pratiquent, selon lui, des politiques de défense des intérêts de groupes minoritaires au détriment de la cohésion d’un pays. Selon lui, les sociétés sont désormais “fracturées”. Voilà sa conclusion : « Les sociétés les plus instables sont celles qui sont modérément homogènes, surtout lorsqu’une majorité traditionnelle perçoit une remise en cause de son statut ou lorsqu’une minorité importante dispose des moyens de se soulever seule.»

On ne peut que songer à la France actuelle, qui fait face à une forte minorité d’allogènes conquérants. David Betz évoque des facteurs de fragilité : déconnexion des élites, stagnation économique, remise en cause de la démographie historique par l’arrivée massive d’immigrés dans les grandes villes. Il estime que la probabilité d’une guerre civile en France et au Royaume-Uni est de 19 % sur cinq ans. Cette guerre civile sera d’abord ethnique, dit David Betz, et sera aggravée par la « polarisation politique ». Il évoque les métropoles et reprend à son compte le concept de « villes sauvages » (Feral cities), de grandes métropoles dans lesquelles la police n’arrête que les honnêtes gens, où le niveau de corruption est élevé, les infrastructures publiques défaillantes, l’état de nature prêt à refaire surface. Il en déduit que les gouvernements d’Europe doivent prendre des mesures militaires de nature à faire face à cette menace qui est loin d’être marginale. Il rejoint dans cette prise de position la prophétie du conservateur bitannique Enoch Powell qui détruisit son avenir politique quand il déclara, le 20 avril 1968, que l’immigration de masse mènerait à la guerre civile, citant L’Enéide de Virgile qui voyait « la rivière du Tibre moussant de beaucoup de sang ».

Source : Rivarol  03/09/2025

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Quand le Journal du dimanche sert de révélateur

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Balbino Katz, Breizh info cliquez ici

Dimanche matin, j’ai changé mes habitudes. Après avoir déambulé au marché du Guilvinec et pris ma tranche de lard chez Jackie l’andouille, je me suis laissé tenter par une halte à la maison de la presse attiré par la une du Journal du dimanche. Il faut dire que je n’achetais jamais ce journal avant que sa rédaction ne soit renouvelée. Or, la couverture de ce numéro dominical, frappée du double visage d’Éric Zemmour et de Sarah Knafo, a suffi à piquer ma curiosité. Hebdo en main, j’ai déserté le bar de l’Océan, traversé le pont et choisi de m’installer au bar des Brisants, à la Pointe de Lechiagat. La terrasse y est minuscule, serrée contre un mur de granit, mais l’œil peut se reposer sur le port, ce qui me change des parois grises et humides de la criée du Guilvinec.

J’y ai déplié le Journal du dimanche, dont les pages larges débordaient de la petite table. Dès les premiers paragraphes de l’article d’introduction, je me suis retrouvé en terrain familier. Le texte s’ouvrait sur une formule dont la netteté frappait : « Reconquête avance sans compromis, sur une ligne assumée. » Cette affirmation condensait l’impression dominante : le parti d’Éric Zemmour, donné pour mort après l’échec relatif des européennes, a non seulement survécu mais revendique désormais toujours plus de soixante-dix mille adhérents.

Le quotidien relevait que le mouvement, loin de se dissoudre dans l’éparpillement, s’était resserré autour de son noyau initial. Une stratégie de longue haleine, adossée à une idée simple : ne pas se perdre dans le tumulte des réactions quotidiennes, mais garder un cap, quitte à paraître en retrait. Ainsi, plutôt que de se disperser dans la poussière des polémiques, Reconquête choisit de revenir avec une pensée ordonnée, adossée à des thèmes qui demeurent, identité, immigration, déclassement. Trois piliers dont l’article rappelle qu’ils avaient porté la campagne de 2022 et qui, aujourd’hui encore, continuent de résonner dans la société française.

La ligne décrite par le journal a ceci de particulier qu’elle assume son isolement. L’isolement n’est pas la marginalisation, c’est au contraire la condition de la fermeté. En refusant les compromis qui défigurent l’esprit d’un mouvement, Éric Zemmour parie sur la durée. Reconquête se construit, non comme une machine de guerre électorale éphémère, mais comme une structure de résistance à long terme. C’est le sens du mot « assumée » qui, dans l’article, vient redoubler le terme « sans compromis ».

L’analyse du Journal du dimanche rejoint ainsi une intuition que j’avais déjà formée : dans une époque où les partis traditionnels se cherchent des alliances et se perdent dans la tactique, il demeure une valeur politique, peut-être la seule encore audible, celle de la constance. Reconquête se présente comme un bloc cohérent, une citadelle d’idées plus que comme un conglomérat de candidatures. À mes yeux, cette posture rappelle qu’en politique, comme en mer, tenir le cap importe davantage que courir tous les vents.

Ce n’est qu’après avoir replié les grandes pages de l’article introductif que je me suis plongé dans l’entretien croisé d’Éric Zemmour et de Sarah Knafo. Le contraste est frappant. Là où le texte du Journal du dimanche insistait sur la ligne assumée de Reconquête, l’entretien, lui, révèle une articulation plus intime : la complémentarité d’un fondateur en stratège de long terme et d’une collaboratrice devenue sa voix quotidienne dans l’arène.

Zemmour apparaît fidèle à lui-même. Sa lecture de la crise française reste structurée par un clivage identitaire qu’il considère comme irréversible. Il dénonce une « classe politique dépassée » qui ne perçoit pas, ou feint d’ignorer, que la véritable ligne de fracture n’est plus économique mais anthropologique. Les émeutes, les actes antichrétiens, l’expression d’une haine antiblancs constituent, selon lui, le nouveau réel politique. Son diagnostic ne varie pas : la France ne pourra se relever qu’en assumant deux décisions radicales, « 100.000 places de prison et la remigration ». Il ne s’agit pas d’une provocation mais d’une exigence de cohérence : sans ces deux piliers, l’État de droit n’est plus qu’un décor creux.

À ses côtés, Sarah Knafo incarne une autre posture. Elle ne se contente pas d’appuyer le propos du fondateur : elle l’incarne au présent. Députée européenne, elle concentre son action sur les dépenses réputées intouchables, de l’aide au développement aux coûts migratoires, et elle sait transformer une analyse austère en argument politique immédiatement opérationnel. Sa formule, légère mais révélatrice, lorsqu’on lui demande si elle pourrait un jour travailler avec Gérald Darmanin, « Je serais curieuse de savoir si lui en aurait envie », résume bien sa manière : directe, acérée, où l’intelligence remplace l’agressivité.

L’entretien croisé montre ainsi le double visage d’un même projet. Zemmour, en homme de profondeur, rappelle que « la mission du scrutin est inachevée » et que la dissolution a ouvert une boîte de Pandore dont la classe politique ne sortira pas indemne. Knafo, en femme de terrain, se place dans le mouvement même des choses, attentive aux failles budgétaires, aux angles morts des institutions. Elle sait parler en chiffres, lui en concepts. De cette combinaison naît une dynamique singulière : la continuité d’un diagnostic ancien et l’adaptation aux secousses de l’actualité.

Au détour de l’entretien, une phrase concentre leur horizon : Reconquête n’a pas abandonné son objectif présidentiel. Tout converge vers 2027. Mais, ajoute Zemmour, « personne ne peut prétendre l’emporter seul ». Cette lucidité vaut aveu : l’union, jadis refusée, devient un horizon. Knafo le dit autrement : « L’union est un horizon, pas un préalable. Chaque chose en son temps. » Ce décalage de ton illustre bien leur tandem. Lui campe le stratège qui pense la durée, elle manie le tempo, ménage l’avenir.

Ce qui frappe enfin, c’est la constance d’une même conviction. Reconquête ne se définit pas comme un parti ordinaire. Il fonctionne comme un bloc de résistance, une citadelle idéologique. En cela, la cohérence entre l’article introductif et l’entretien est totale : qu’il s’agisse d’analyses longues ou de piques rapides, le parti avance « sans compromis, sur une ligne assumée ».

Après avoir parcouru l’entretien croisé d’Éric Zemmour et de Sarah Knafo, je n’y ai pas seulement vu la parole d’un chef et de son bras droit, mais bien la manifestation d’un couple politique. Couple entendu dans son sens noble : une polarité entre l’idée et l’action, le cap et la tactique, l’axe de la durée et la pointe de l’instant.

L’histoire, en vérité, regorge de ces duos homme-femme qui ont marqué les peuples. Comment ne pas songer à Périclès et Aspasie, où la compagne du stratège athénien, loin de se contenter d’un rôle d’ornement, fut conseillère, médiatrice, inspiratrice ? La cité antique sut reconnaître que derrière la gloire des discours se cachait parfois la clarté d’un regard féminin.

À l’époque moderne, l’exemple le plus frappant reste celui de Juan et Eva Perón. Lui, général au verbe martial, dessinait une doctrine national-populaire ; elle, née dans la pauvreté, donnait chair et souffle à cette vision, portant la cause ouvrière et féminine dans les rues de Buenos Aires. Ensemble, ils formaient plus qu’un gouvernement : un mythe, une incarnation collective. Zemmour et Knafo ne sont certes pas Perón et Evita, mais l’analogie s’impose, au moins dans le partage des rôles. Lui campe la pensée, elle ouvre la brèche dans le réel.

On pourrait encore rappeler le couple formé par Philippe II et Isabelle de Valois, où la reine, par son intelligence discrète, sut apaiser la rudesse castillane. Ou, plus près de nous, François Mitterrand et Anne Pingeot, dont l’influence fut moins politique qu’intellectuelle, mais qui contribua à maintenir chez l’homme de l’Élysée un rapport vivant avec la culture et la poésie. À chaque fois, c’est la même constante : l’homme fixe la ligne, la femme l’incarne, l’adoucit, la rend audible.

Dans l’entretien du Journal du dimanche, Zemmour reprend les thèmes qu’il martèle depuis vingt ans : l’identité comme clivage suprême, la nécessité de restaurer l’autorité par 100.000 places de prison et la remigration. Sarah Knafo, elle, répond sur le terrain des chiffres, des finances, des marges. Là où lui parle en termes de civilisation et de destin national, elle sait ramener la question à une équation budgétaire ou à un arbitrage administratif. Lui pose des principes comme des colonnes de marbre, elle manie les formules rapides, incisives, qui passent aisément la rampe médiatique. Cette différence de registre fait leur complémentarité : il fixe les lignes de force, elle plante les épingles dans le réel… et fait mal.

Lorsque j’ai terminé la lecture de l’entretien, une question m’est revenue avec insistance : comment expliquer que Reconquête, donné pour mort après son échec électoral et le départ de Marion Maréchal, se retrouve toujours à la une, au centre d’un débat qu’il ne domine pourtant pas dans les urnes ? La réponse tient dans un mot que nos contemporains redoutent : la constance.

Zemmour et Knafo n’ont jamais varié. Là où la majorité présidentielle se noie dans l’impuissance budgétaire, là où le Rassemblement national, sous la houlette du sinistre Jean-Philippe Tanguy, renonce peu à peu à ses fondamentaux pour se donner des airs de parti de gouvernement, Reconquête demeure fidèle à son analyse et à ses solutions. Qu’il s’agisse d’immigration, de bureaucratie ou d’assistanat, les trois thèmes majeurs sont inlassablement rappelés, repris, reformulés dans leurs interventions publiques. Ce n’est pas une innovation permanente, c’est une répétition obstinée, mais cette répétition elle-même produit une forme de force.

On pourrait croire qu’une telle fixité condamne à l’isolement. C’est l’inverse qui se produit. Car dans un univers politique où tout le monde ajuste son discours aux sondages, la fidélité à une ligne ferme devient une rareté, donc une valeur. Chaque apparition médiatique d’Éric Zemmour ou de Sarah Knafo, chaque prise de parole dans un débat ou une émission, devient un rendez-vous attendu. Les audiences suivent, les réactions abondent. C’est cette résonance, plus que les chiffres électoraux, qui explique leur pertinence.

La question n’est donc pas de savoir pourquoi Reconquête existe encore, mais plutôt pourquoi il demeure visible. La réponse est simple : dans un océan de reniements, il reste seul à tenir la barre. Là où la droite traditionnelle se dissout dans des alliances et des accommodements, là où le centre se perd dans une gestion comptable incapable de réduire les déficits, Reconquête, lui, campe sur ses positions. Cette constance rend chaque mot reconnaissable, chaque phrase immédiatement attribuable. C’est une rareté dans une époque où les partis ne sont plus que des laboratoires de communication à la remorque des sondages et des commentaires de Libération ou de Mediapart.

Il faut replacer cette singularité dans une perspective plus large. Les civilisations, écrivait Spengler, ne s’effondrent pas faute d’ennemis mais faute de volonté. Ce qui distingue les courants décisifs dans l’histoire, ce ne sont pas leurs majorités, toujours fluctuantes, mais leur capacité à maintenir un noyau de conviction inébranlable. Les majorités molles se dispersent, les minorités ardentes survivent et finissent, tôt ou tard, par imposer leur vision. Reconquête se présente aujourd’hui comme une de ces minorités.

Cette vérité se vérifie à toutes les époques. Dans l’Empire romain décadent, c’est une secte marginale, obstinée dans sa foi, qui finit par renverser le monde antique. Au XVIIe siècle, en Angleterre, les puritains, minoritaires et souvent méprisés, parvinrent à transformer en profondeur la société et à donner naissance à une éthique qui allait modeler l’Amérique. En Allemagne, au XIXe siècle, des cercles restreints, que l’on songe aux frères Grimm ou à l’école historique de droit, imposèrent une vision culturelle et politique qui pesa davantage que des assemblées entières.

Reconquête s’inscrit dans cette logique. Minoritaire, mais ferme. Isolé, mais cohérent. Et cette cohérence, en dépit des défaites électorales, attire à elle l’attention médiatique. Car le vide appelle la substance. Dans un paysage politique saturé de relativisme, la voix qui dit toujours la même chose, avec la même vigueur, devient l’unique point fixe. Zemmour incarne la ligne, Knafo incarne le rythme. L’un parle l’histoire longue, l’autre répond à l’actualité immédiate. Ensemble, ils forment une polarité qui ne se confond avec aucune autre.

La couverture du Journal du dimanche consacre ce paradoxe. Elle montre que Reconquête, bien que marginalisé dans les urnes, est central dans l’imaginaire politique. Et cela n’a rien d’un accident : c’est le fruit de la constance, ce vieil habit de ceux qui savent que l’Histoire ne se fait pas avec les reniements, mais avec les fidélités. L’entretien révèle une vérité qu’il faut oser formuler : Reconquête n’est pas pertinent malgré son échec, il est pertinent à cause de son refus de l’adaptation. Sa faiblesse électorale, en le contraignant à se replier sur l’essentiel, l’a paradoxalement rendu plus pur, plus tranchant, plus lisible.

Et cela, les journalistes le sentent, parfois confusément. Car dans ce temps de dissolution, où les majorités sont incapables de trancher et où les dirigeants naviguent à vue, voir surgir un discours qui ne dévie pas, qui se répète et s’affirme sans trembler, est en soi un événement. C’est pourquoi, malgré les chiffres et les sondages, Zemmour et Knafo demeurent au centre. Non pas par la force du nombre, mais par la force de la constance. Et si l’Histoire devait se remettre en marche, ce sont souvent ces minorités intransigeantes qui, de l’ombre, dictent la suite.

On touche ici à une dimension plus philosophique encore. Heidegger, dans ses méditations sur l’époque moderne, affirmait que la véritable tâche de l’homme n’était pas de courir après les nouveautés mais de « tenir dans l’être », de rester debout lorsque tout vacille. Ce qu’il appelait la constance dans l’éclaircie est exactement ce que Reconquête semble incarner. Là où les autres partis ajustent leurs discours comme on ajuste une voile au vent, Zemmour et Knafo répètent leur vérité, même lorsqu’elle paraît inaudible. En cela, ils manifestent une forme de fidélité à l’être politique lui-même : être, c’est persister dans une identité, non se diluer dans l’air du temps.

Ainsi se comprend le paradoxe de leur présence : faibles électoralement, mais centraux dans l’ordre symbolique. La politique, en ce début de siècle, n’est plus seulement affaire de sièges et de pourcentages. Elle est, plus profondément, lutte pour maintenir une parole ferme dans un univers qui se défait. Reconquête, par son entêtement, par sa constance, par son refus de céder, joue ce rôle. Et c’est pourquoi, à travers Zemmour et Knafo, la France se découvre encore une voix qui ne renonce pas.

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mardi, 02 septembre 2025

Socialisme et rentrée des classes

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Jean-Gilles Malliarakis L'Insolent cliquez ici

Ces jours-ci parents comme grands parents français pensent d’abord à la rentrée des classes. Si on ne parle certes plus de chères têtes blondes, cette préoccupation demeure notre priorité légitime.

Or, dans la même période, beaucoup de choses bougent non seulement en France même, mais dans le monde entier. Nous allons ainsi très bientôt pouvoir mesurer les suites de la réunion internationale qui s’est tenue Tientsin, les 31 août et 1er septembre. Non seulement les « suspects habituels » mais même le président indien Narendra Modi comme son homologue turc Erdogan s’y sont posés clairement en adversaires de l’occident, 21 pays semblent désormais alignés sur la puissance chinoise.

Or, dans un tel contexte, pour revenir à Paris, l’instabilité et la fragilité gouvernementales y sont devenues telles, sous la présidence erratique d’Emmanuel Macron, que ce chaos menace la crédibilité financière du pays lui-même. Le vote de confiance prévu le 8 septembre sera a suivi des évaluations des agences de notation à partir du 12…

Hélas, si beaucoup de paramètres sont devenus mouvants voire illisibles, une chose paraît véritablement certaine et constante : la nuisance du socialisme, alternativement officiel ou rampant, dominant en France depuis bientôt un demi-siècle. Et c’est bien par l’école étatique, républicaine, laïque et obligatoire qu’a été infusé, classe d’âge par classe d’âge, ce venin culturellement soixante-huitard, théoriquement égalitaire et pratiquement déconstructeur.

S’adressant aux lecteurs du Figaro ce 1er septembre, Vincent Trémolet de Villers pouvait ainsi consacrer son éditorial à ce qu’il nomme « le socialisme, ce mal français ».

On ne peut certes que souscrire à son analyse quand il souligne d’entrée : « En pleine crise politique et financière, notre pays n’a pas besoin d’un socialisme de gouvernement … »

Il pense manifestement à l’hypothèse, qu’il dénonce, où le président de la république nommerait comme premier ministre, une fois la censure votée, un membre du PS.

Or, écrit-il, « les grandes dates du déclassement français sont toutes socialistes… Mitterrand et la retraite à 60 ans, Jospin et les 35 heures, François Hollande et la fin de la politique familiale, début de notre déclin démographique qui menace directement l’équilibre de notre système social. »

On pourrait cependant ajouter à ces « grandes dates », d’autres législations imposées, elles, par des majorités en principe concurrentes et par leurs équipes technocratiques, par exemple le plan Juppé de 1995-1996, responsable majeur de la pénurie sanitaire, ou la « réforme Haby » de 1975, point de départ de la dégringolade stupéfiante de l’école étatique. Certes les ministres officiellement socialistes, tel Jospin, en ont rajouté une couche mais le résultat global est là : il ne faut plus penser seulement à l’effondrement de l’école, mais à la décadence par l’école. En 1985 Chevènement, ministre de l'Éducation Nationale, lançait l'objectif de mener 80 % d'une classe d'âge au baccalauréat, sans doute n’imaginait-il pas que ce diplôme d’État allait perdre, en 40 ans, 90 % de sa valeur.

Vincent Trémolet de Villers fait aussi remarquer, à très juste titre, la nature socialiste de ce que l’on peut considérer comme l’État profond. « Le socialisme, écrit-il, est un nain électoral, mais, dans les sphères du pouvoir, c’est un géant. Socialiste, la présidence du Conseil constitutionnel  ; socialiste, la présidence de la Cour des comptes ; socialiste, la présidence de la section du contentieux du Conseil d’État  ; socialiste, la présidence de l’Arcom  ; socialistes, les nominations discrètes et multiples des hauts fonctionnaires aux postes clés de l’administration. Socialiste, notre ministre de l’Économie  ; bêtement socialiste, Élisabeth Borne… »

Mme Borne comme Éric Lombard en effet, comme Gabriel Attal comme la plupart de ceux que l’on nous désigne comme macroniens, comme Macron lui-même, viennent des rangs du PS où ils officiaient en qualité de deuxièmes couteaux.

Mme Borne pouvait bien déplorer, sur RTL le 1er septembre, « l'équivalent de 2 500 professeurs manquants », rien ne changera sous son ministère fragile au déclin global de l’enseignement public français, à la dévalorisation du métier et à la fuite des élites.

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dimanche, 31 août 2025

Le tableau noir de l’école

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Madame Borne est une caricature de ce que la haute administration produit : une parole de techno dans un corps de robot. On cherche ce qu’elle a dit après qu’elle a parlé. Les syndicats gangrènent le système. La bureaucratie mine le quotidien. L’égalitarisme abaisse le niveau. L’immigration massive crée de nouvelles demandes. L’islamisme frappe à la porte des établissements. Pascal Praud dézingue à sa manière – forte – cette école devenue une fabrique de crétins et dont Madame Elisabeth Borne, éminente technocrate, est le symbole en sa qualité de ministre.

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Source : Le Journal du dimanche 31/8/2025

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samedi, 30 août 2025

Vénissieux, de la Marche des Beurs à l’exaltation d’une terroriste FLN

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Le Nouveau Présent cliquez ici

Du 12 au 14 septembre, la Fête de L’Huma n’accueillera pas seulement une kyrielle d’artistes ou supposés tels comme le célèbre rappeur martiniquais Kalash (tout un programme), maintes fois condamné pour rébellion et outrages à des agents de la force publique ainsi que détention d’armes, mais aussi, trois jours durant, des colloques sur ou plutôt contre l’extrême droite. Seul danger menaçant comme on sait la paix et la cohésion nationales.

En apéritif à ces festivités, la mairie communiste de Vénissieux a cru bon d’inaugurer le 26 août aux Minguettes un équipement pluridisciplinaire au nom d’Annie Steiner. Qui est cette dame ? « Un symbole positif, parfaitement légitime, et courageux. Bien qu’elle fût d’origine européenne, Annie Steiner avait constaté la misère du pays et des Algériens, ceux qu’on appelait les musulmans » et avait tenté de son mieux de les aider, estime Gilles Manceron, historien spécialiste de l’idéologie coloniale française, ancien rédacteur en chef de la revue de la Ligue des droits de l’homme. Les aider non pas en organisant des soupes populaires et des cours du soir, comme une vulgaire dame patronnesse, mais en participant activement aux terribles attentats à la bombe multipliés dans les années 1956-57 par le FLN dans les stades, les autobus ou les cafés algérois. Attentats où périrent des dizaines de civils, qui firent des centaines de blessés et d’amputés et conduisirent l’armée à mener sa « bataille d’Alger ». Et la justice à condamner Mme Steiner — elle-même native d’Alger, donc renégate — pour sa participation à l’organisation de certains de ces attentats à la bombe.

L’hommage rendu à une criminelle patentée a fait tiquer la préfecture du Rhône qui a déploré le « choix extrêmement contestable de valoriser le nom d’une Française militante du Front de Libération Nationale, complice, à l’époque, de la lutte armée », choix « de nature à diviser nos concitoyens »et qui,au surplus, « va à l’encontre de l’esprit qui a guidé à la création de ce nouvel outil de cohésion sociale et d’échange intergénérationnel qu’est équipement pluridisciplinaire au service des habitants de Vénissieux ».

Il reste toutefois bien peu de « nos concitoyens » à Vénissieux, troisième ville la plus peuplée du Rhône, et notamment dans le quartier des Minguettes d’où s’ébranla le 15 octobre 1983 la tant célébrée Marche pour l’égalité et contre le racisme, dite Marche des Beurs, s’achevant le 3 décembre à Paris par un défilé qui réunit plus de 100 000 personnes et à l’issue duquel une délégation fut reçue à l’Élysée par le président de la République en personne. François Mitterrand promit alors à ses invités l’instauration de cartes de séjour et de travail valables pour dix ans, l’aggravation de la loi contre les crimes racistes (ces deux engagements furent tenus) et un projet sur le vote des étrangers aux élections locales.

Mais comment le Parti communiste peut-il encore se prétendre « français » ?

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Noir c’est noir

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Yves Thréard

C’est un indice qui en dit long sur l’inquiétude des Français : jamais le niveau d’épargne n’a été aussi élevé depuis le début des années 1980 - hors crise sanitaire, bien sûr. L’exaspération monte alors que les premiers ministres se suivent et que le pays plonge toujours un peu plus dans l’inconnu. Profonde, la crise est générale, politique, économique et sociale. Le fond de l’air est protestataire avec des cris de colère qui proviennent de partout et partent dans tous les sens : les Gueux, Bloquons tout le 10 septembre, Nicolas qui paie, appel à la grève des syndicats le 18 septembre... Nul ne sait comment cela va finir. Noir, c’est noir...

L’absurde dissolution du 9 juin 2024 a coupé les jambes de la France, telle l’annonce d’une terrible catastrophe. Mais après la chute de Michel Barnier, nommé non sans mal à Matignon, celle de François Bayrou, impopulaire d’entrée de jeu, n’est que le dernier avatar d’une longue dégringolade que les Français ont de plus en plus de mal à supporter. Le malaise ne fait que grandir devant l’impuissance de leurs dirigeants à régler leurs problèmes. Même si les dernières législatives ont enregistré une honorable participation, la progression de l’abstention traduit une lassitude certaine d’année en année. Une fatigue démocratique a gagné le pays. Sécurité, immigration, éducation, santé, fiscalité, bureaucratie... À force de promesses non tenues, d’incapacité à décider et de paroles en l’air sur tous les fronts, la défiance et le rejet se sont amplifiés. Comment peut-il en être autrement ? En 2007, dix-huit ans avant François Bayrou à Matignon, François Fillon annonçait déjà qu’il était à la tête d’un « État en faillite ». Qu’a fait le personnel politique entre-temps ?

Les gouvernements successifs semblent paralysés face à l’urgence du rétablissement des finances publiques. Il faut toutefois rappeler que nombre de décisions prises au début des années 1980 - on y revient ! - ont précipité notre pays dans un cycle infernal. À commencer par l’abaissement de l’âge de la retraite de 65 à 60 ans par François Mitterrand en 1982. Qui saura inverser la mécanique du déclin ?

Source : Le Figaro 30/08/2025

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Reconquête sort un guide pour lutter contre les influences woke à l’école

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Yves-Marie Sévilla, Boulevard Voltaire, cliquez ici

Dimanche 31 aout, Reconquête tient son université d’été. La création d’un petit guide pour alerter les parents face l’endoctrinement woke à l’école, et les aider à s’y opposer, va être annoncé.

À Orange, dans le Vaucluse, Éric Zemmour et Sarah Knafo s’apprêtent à faire leur rentrée politique. Traditionnellement, chaque parti profite de la fin de l’été pour réunir sympathisants et militants dans une ambiance festive et conviviale avant d’affronter la reprise des travaux et de l’actualité parlementaire. La France insoumise tenait ses universités la semaine dernière, l’UDR et le PS se réunissent aussi ce week-end alors que LR, RN et Renaissance tiendront leurs universités en septembre.

Pour cette rentrée politique de la formation souverainiste qui fêtera bientôt ses quatre années d'existence, plusieurs personnalités interviendront lors d’entretiens, de tables rondes et de discours. Sont attendus, parmi d'autres, l’ancien député-maire d’Orange Jacques Bompard, Jean Messiah, le directeur du média Frontières Erik Tegnér ou encore François Bousquet, auteur du Racisme anti-Blanc. L’enquête interdite, paru au printemps dernier. Les discours d’Éric Zemmour et Sarah Knafo clôtureront un rassemblement lors duquel sera annoncé la création d’un fascicule à destination des parents pour lutter contre l’idéologie woke à l’école.

Lutter contre « les influences woke » et « l'endoctrinement idéologique »

Dans un document que Boulevard Voltaire a pu consulter, intitulé « Éducation à la sexualité : comment protéger mon enfant ? », Reconquête offre un petit guide qui développe son concept de « Parents vigilants » face à « une évolution préoccupante des contenus transmis [aux] enfants à l’école ». « Rappelons une vérité essentielle : l’éducation des enfants revient avant tout aux parents. » Dans un propos introductif, Éric Zemmour y dénonce les « influences woke » et « l’endoctrinement idéologique » de certaines « associations militantes » qui interviennent directement auprès des élèves. Et l’ancien candidat à la présidentielle prévient : en cette rentrée 2025, cela s’accélère, dès la maternelle, avec du nouveau dans les programmes dits « d’éducation à la sexualité ».

« Notre démarche répond à une attente des parents dont l’inquiétude est grande. » Auprès de Boulevard Voltaire, Séverine Duminy, coordonnatrice des Parents vigilants, rappelle que « l’école est là pour instruire et non éduquer ». Le réseau créé en septembre 2022 par Reconquête connaît un vrai succès et compte, désormais, 75.000 parents mobilisés. « Ce qui touche à la sphère intime et affective des enfants relève des parents », insiste celle qui est elle-même mère de famille et qui dénonce le contenu du nouveau programme de l’Éducation nationale « orienté woke avec une présentation des problématiques LGBT sous un jour victimaire et militant ».

Une procédure et des conseils à la disposition des parents

Concrètement, à partir de la rentrée de septembre, tous les élèves participeront de manière obligatoire à trois séances de deux heures par an : d’éducation à la vie affective et relationnelle (EVAR) pour les élèves de maternelle et primaire, et d’éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité (EVARS) pour les élèves de collège et lycée. Sur la page du site de l’Éducation nationale expliquant le principe de ce programme, on peut, par exemple, lire dans les objectifs de celui-ci : « lutter contre les discriminations : sensibiliser aux stéréotypes, notamment de genre, et promouvoir l’égalité et le respect entre les sexes ». La couleur est annoncée.

Séverine Duminy reproche à l'État de laisser des associations militantes dispenser des enseignements que ces dernières décident seules, alors qu'ils ne sont « ni objectifs, ni scientifiques et qu'ils présentent les choses avec un biais idéologique ». Rappelons, par exemple, que la ville de Strasbourg tentait une expérimentation, l’année dernière, durant laquelle 125 écoliers étaient équipés de gilets connectés pour analyser leurs mouvements en cours de récréation. L’étude a montré que 80 % de l’espace est occupé par 20 % des élèves, essentiellement des garçons lorsqu’ils jouent au ballon. Ce qui est une occupation discriminante de l’espace, signe d’inégalité des sexes. Nous en sommes là. « C’est ahurissant », réagit Séverine Duminy, qui constate « une volonté de diviser et opposer les sexes »dès la maternelle. « Par ailleurs, chez nos voisins italiens, les parents peuvent refuser que leurs enfants assistent à ces enseignements », ajoute-t-elle. Dans son guide, qui sera mis en ligne dimanche, Parents vigilants appelle les Français à se mobiliser en donnant la procédure et les conseils à suivre pour combattre efficacement « l’endoctrinement des enfants qui se dissimule derrière [les] cours d’éducation à la sexualité ».

Alors que la rentrée politique s’annonce brûlante, avec le ballottage très défavorable du gouvernement de François Bayrou, Reconquête mise aussi et plus que jamais sur le combat culturel et éducatif.

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jeudi, 28 août 2025

Le naufrage de l’Europe

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D’Anchorage à Washington, Russes et Américains sont les grands gagnants. Les perdants : l’Ukraine, bien sûr, et les Européens qui se vautrent dans la servilité face à Trump. Un triste spectacle. Pierre Lellouche, dans Valeurs actuelles, analyse avec lucidité – une fois de plus -, les raisons de ce naufrage européen.  

Lire la suite ICI

Source : Valeurs actuelles, 27/8/2025

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Confiance : Bayrou n’est pas en cause, le problème c’est Macron

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Michel Geoffroy Polémia cliquez là

Pour les médias de grand chemin la cause est entendue : le gouvernement Bayrou va prochainement tomber, faute de recueillir un vote de confiance de l’Assemblée nationale.

Certes François Bayrou, âgé de 74 ans, manque de charisme et ne semble pas vraiment à la hauteur des menaces qu’il ne cesse d’agiter. Certes, aux termes de la Constitution, le gouvernement « détermine et conduit la politique de la nation ».

 

Alors que le fusible Bayrou n’est Premier ministre que depuis le 13 décembre 2024, il n’a pas eu le temps d’avoir un bilan ; mais le passif de plus de 10 ans de macronisme, lui, est extrêmement lourd.
Il serait temps d’en tirer les conséquences.

La France accumule les désastres

On serait bien en peine, en effet, de trouver quelque chose de positif dans l’action d’Emmanuel Macron, que ce soit sur le plan intérieur ou sur le plan extérieur.

Sur le plan intérieur, la communication a remplacé l’action et la France n’a cessé de s’enfoncer, accumulant les désastres.

Désastre sécuritaire et migratoire, qui touche même les plus petites communes, livrées maintenant aux dealers.

Désastre économique, puisque le président de la République s’est rallié en tout à l’idéologie libre-échangiste et mondialiste de la Commission européenne : la France s’est donc désindustrialisée, elle est en train de sacrifier son agriculture et sa balance commerciale accumule les déficits.

Spectateur, le président se borne à déplorer les « mauvais » accords commerciaux que la Commission européenne « négocie », principalement à nos dépens.

Désastre social, avec la déconstruction de la protection sociale pour les Français, le chaos éducatif qui a cassé l’ascenseur social et la remontée du chômage.

Désastre financier, avec un endettement colossal et un coût croissant de sa dette, alors que l’État se montre incapable de contenir ses déficits malgré une pression fiscale parmi les plus élevées des pays de l’OCDE.

Et alors que la crise financière pointe à l’horizon.

Un président qui détruit au lieu de bâtir

Désastre institutionnel, puisque le président ne dispose plus de majorité réelle au Parlement depuis la dissolution de 2014 et qu’il réunit moins de 20 % d’opinions favorables selon les sondages. Le régime des partis est donc de retour en France, avec son lot d’impuissance, de compromissions et de combines électorales.

Désastre pour notre souveraineté enfin, parce qu’Emmanuel Macron a laissé, par européisme, la Commission européenne empiéter sur les droits des États, au mépris des traités européens.

En réalité, depuis 2017, la France accumule les réformes inutiles, improvisées ou inachevées, qui détruisent au lieu de bâtir l’avenir.

Comme on a sacrifié la politique énergétique sur l’autel de l’idéologie antinucléaire, comme on détruit EDF à la demande de l’UE, mettant en péril notre avantage compétitif de disposer d’une énergie bon marché. Comme on déconstruit les services publics, sans aucun profit réel pour les Français. Comme on n’a réformé qu’à moitié le système des retraites.

Le domaine réservé : un désastre exemplaire

Sur le plan extérieur, qui est plus que tout autre le « domaine réservé » du président de la République, le désastre est encore plus éclatant.

François Hollande était certes souvent ridicule à l’étranger, bafouillant et se prenant les pieds dans les estrades et les tapis. Mais Emmanuel Macron, lui, est surtout un bavard du genre malfaisant.

Pratiquant une diplomatie brouillonne et verbale, le président de la République a réussi en effet la performance de se brouiller avec à peu près tout le monde : avec l’Afrique, avec l’Algérie, avec Israël, avec la Russie, avec la Chine, avec les États-Unis, avec la Hongrie, avec l’Italie, avec l’Espagne…

Devant les caméras, il tripote et embrasse tout le monde, mais en réalité il a fait perdre à la France son statut de puissance d’équilibre, sans rien obtenir de concret en échange.

Il court derrière l’Ukrainien Zelensky, mais s’étonne de n’être plus écouté à Moscou. Il joue les « Européens », mais il courtise la Grande-Bretagne, qui ne fait plus partie de l’UE. Il demande au président du Burkina Faso d’aller « réparer la clim » et accuse les Russes de la perte d’influence de la France en Afrique. Il déclare que l’OTAN est en « état de mort cérébrale », mais ensuite il se rallie à tout ce qu’elle décide et il joue les va-t-en-guerre en Europe, avec une armée fantomatique. Il invite Mme von der Leyen dans ses déplacements à l’étranger, au grand étonnement de ses interlocuteurs. Et quand il demande à accompagner le chancelier allemand en Chine, il se fait remettre vertement à sa place par Berlin.

Un président qui macrone

Bref, il « macrone » tout le temps, comme le dit méchamment la presse ukrainienne : il parle bien, parfois en anglais, mais plus personne n’écoute la voix, désormais inaudible, de la France.

Quelle image terrible donne ce président français, assis autour du bureau du président Trump le 18 août dernier, écoutant sagement, avec quelques collègues « européens », le vrai patron faire la leçon !

Le pire tient à ce que ces échecs à répétition s’accompagnent d’une arrogance et d’un mépris sans limite pour ceux qui auraient l’audace de critiquer notre nouveau Mozart.

« Les Français ne méritent pas mon mari » aurait dit Brigitte Macron, si l’on en croit la presse, lors d’un déplacement au Maroc. On a compris le message : si Macron est devenu « mauvais en tout » comme dit un personnage de Pagnol, c’est la faute à ces cochons de Français, pas la sienne.

Un président qui matraque

« Il faut se méfier de la première impression, c’est souvent la bonne », dit-on parfois avec ironie. La présidence Macron, née dans le complot et la violence, risque de confirmer l’adage.

En 2017, Emmanuel Macron a été élu à la suite d’un complot médiatique et judiciaire ayant assuré sa promotion et éliminé son principal rival, François Fillon.

La présidence Macron a ensuite significativement commencé avec la très violente répression du mouvement des Gilets jaunes, comme pour mieux souligner qu’elle inaugurait une coupure radicale entre le pays réel et le pays légal. Puis elle a continué avec la dictature sanitaire lors de la crise du Covid.

Elle se poursuit aujourd’hui avec une censure et une répression croissante des opinions dissidentes, appuyée sur une Union européenne devenue eurofascisme, comme disent les Républicains américains.

Et comme tout oligarque progressiste, notre génie de la finance et de la diplomatie ne tolère que les louanges et les journalistes complices, qui lui permettent de vivre dans sa bulle, à l’abri de la réalité qui dérange. Et d’accuser ses opposants de n’être que des fadas, des fachos, des complotistes ou des agents de Poutine. Des salauds sartriens qu’il faut donc faire taire.

Emmanuel Macron ne gouverne pas, ou il gouverne mal, mais il s’accroche au pouvoir de plus en plus brutalement et de moins en moins démocratiquement.

La censure du gouvernement Bayrou ne risque pas de calmer ses ardeurs dictatoriales. À moins que.

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mercredi, 27 août 2025

Sortie prochaine du nouveau numéro de Réfléchir & Agir

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N°87, automne 2025, 8,50 €.

Pour le commander cliquez ici

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Irresponsabilité collective

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Gaëtan de Capèle

Mettons de côté l’invraisemblable coup de poker de François Bayrou qui plonge la France dans l’inconnu. Un jour, les exégètes du bayrouisme parviendront peut-être à expliquer comment l’homme politique le plus madré de France, privé de majorité et sans prendre aucune précaution, a pu imaginer sauver sa tête en la mettant sur le billot. Examinons plutôt le fond des choses : le premier ministre a-t-il raison de tirer le signal d’alarme sur la marée de la dette qui menace de nous submerger ? Contrairement à ce que prétendent avec légèreté ses adversaires, il ne dramatise aucunement la situation, mais décrit la stricte réalité. Lorsque l’on se saigne pour régler les seuls intérêts - 75 milliards en 2026, plus de 100 milliards en 2029 - avant même d’avoir investi un euro dans la sécurité, l’enseignement ou la santé, et lorsque, n’ayant plus un sou en caisse, on doit emprunter à nouveau dès le mois d’octobre pour payer les dépenses courantes de l’État, il n’est pas exagéré de s’inquiéter... Le drame veut que cinquante ans de laxisme budgétaire ont créé chez les Français une accoutumance à l’argent public, dont ils ne peuvent imaginer se passer. Prétendre convertir à la rigueur un pays vivant dans l’illusion du tout-gratuit est un pari osé. D’autant plus osé que la classe politique, dans son immense majorité, fait preuve sur ce sujet d’une irresponsabilité et d’une démagogie à toute épreuve. La bataille des retraites et les discussions de marchands de tapis lors du dernier budget ont démontré combien les préoccupations de boutiquiers passaient avant l’intérêt collectif. Dénoncées chez nous comme un «musée des horreurs », les dernières propositions budgétaires du gouvernement (trouver 40 milliards dans l’océan des 1600 milliards de dépenses publiques) ne représentent pas le dixième de ce qui s’est fait chez nos voisins pour redresser les comptes publics.

Cette insouciance généralisée nous vaut aujourd’hui de payer nos emprunts plus cher qu’ailleurs. Le FMI n’est peut-être pas à nos portes, mais, dans l’incertitude politique et dans l’impasse financière où elle se trouve, la France s’expose dangereusement à la défiance des marchés.

Source : Le Figaro 27/8/2025

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lundi, 25 août 2025

Bourges : la gauche veut interdire « Le Canon Français »

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Pierre Cassen, Riposte laïque

L’an passé, la fête du Canon Français, à la halle aux Blés de Bourges, s’était merveilleusement passé. Une assistance enthousiaste et joyeuse, pour se retrouver, chanter, danser, ripailler, boire, dans l’esprit des fêtes populaires de nos campagnes. Il y avait eu 1.500 personnes.

Et cette année, on en attend 1.800 ! Sauf que la gauche demande ni plus ni moins l’interdiction de cette fête. Les raisons sont multiples : plus d’hommes que de femmes, pas ouvert à la diversité, on mange du cochon, des chansons trop françaises, mais surtout, ils ont découvert que derrière cette fête se cache la nouvelle Bête Immonde, encore plus dangereux que Jean-Marie Le Pen, l’infâme Pierre-Édouard Stérin, catholique, libertarien, conservateur, et surtout milliardaire, qui ose utiliser son argent pour aider tout ce qui permet de faire revivre la France.

Et donc la gauche traque le Stérin partout en France, et entend interdire tout spectacle qu’il ose financer.

Et tant pis pour les Français, qui n’auront pas le droit d’être heureux…

Riposte laïque cliquez ici

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dimanche, 24 août 2025

La révolution trumpienne

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On avait creusé sa tombe politique. Il y a planté son drapeau. On jurait qu’il ne reviendrait jamais. Un soir d’été, un tireur mettrait un terme à la saga. La justice devait l’achever. Il était, disait-on, fou, dangereux, vaniteux. Il piétinerait la Constitution, plongerait l’Amérique dans le chaos. On connaît la suite : en novembre 2024, ces oracles se sont effondrés. Trump est revenu, triomphal, porté par la fidélité de sa base et par une Amérique lasse des prêches démocrates.

Dix ans presque jour pour jour après son entrée en politique, l’ancien magnat de l’immobilier est devenu un chef d’État qui gouverne comme il dirigeait ses affaires : vite, fort, en imposant ses règles. Un hybride. L’instinct du deal et la brutalité de l’arène. Fort de l’expérience de son premier mandat, aguerri par quatre années de mise à l’écart du pouvoir, entre sa retraite de Mar-a-Lago et les procès à répétition, Trump ne rejoue pas le passé. Ses méthodes sont désormais affûtées. Et ses promesses ne restent jamais longtemps dans les tiroirs du Resolute desk.

L’Amérique trumpienne tient debout

En sept mois, il a verrouillé la frontière sud, osé des réformes économiques longtemps différées, mis au pas l’idéologie woke dans les administrations et l’école, replacé l’Amérique au centre du jeu mondial. Ses adversaires dénoncent son autoritarisme, son obsession tarifaire, ses coups de menton diplomatiques. Ses partisans y voient la marque d’un président qui refuse les demi-mesures. Qu’on en juge par les résultats ! Tout n’est pas parfait, mais beaucoup en Occident, et spécialement en Europe, s’en contenteraient. À rebours des prophéties de malheur, l’Amérique trumpienne tient debout. La tête haute.

Source : Journal du dimanche 24/08/2025

NDLR SN : Ce n’est pas pour autant que nous sommes devenus américanophile. Loin s’en faut. L’Amérique n’est pas un ennemi, mais un concurrent. On aimerait que les Européens et les Français défendent avec la même conviction et la même ardeur leurs intérêts. Et qu’ils sortent de cet état de vassalité dont a encore fait preuve la nuisible présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Une fois de plus nous ne pouvons que constater que l’Europe n’est forte que de ses faiblesses. Car l’Europe fait face à des univers cohérents que sont la Russie, la Chine et l’Amérique.

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samedi, 23 août 2025

La rengaine d’une France, pays d’immigration depuis toujours

Ils ont façonné la France : une histoire mouvementée des paysans

Jean Kast, journaliste indépendant.

À croire l’extrême gauche, l’accueil des étrangers serait la seule tradition française qui mériterait d’être conservée.

L’extrême gauche dans ses basses œuvres. Mercredi 20 août, le groupe des "Jeunes Insoumis·es" a remis une pièce dans sa machine de propagande immigrationniste. « Un tiers de la population [vivant en France] n'existerait simplement pas s'il n'y avait pas l'immigration !, a proclamé Imane El Hamzaoui, militante LFI en charge du « pôle Jeunesse et batailles antifascistes », dans une vidéo relayée sur X. Comment est-ce qu'on peut définir une société si on l'ampute du tiers de ses membres ? Ce n'est pas possible et c'est ça, la nouvelle France ! » Maintenant qu’il devient difficile de contester la réalité du Grand Remplacement - avéré par Jean-Luc Mélenchon lui-même -, la stratégie semble être de le présenter comme inéluctable et bienfaisant. Un « constat inébranlable » dont la jeune femme se réjouit : « Voilà la réalité : la France est un pays d'immigration ! »

Ce raccourci est cependant largement répandu. « La France est le plus ancien pays d’immigration en Europe, prétend également le très militant Musée de l’histoire de l’immigration. Dès la seconde moitié du XIXe siècle, une immigration de masse est venue combler les pénuries de main-d’œuvre. »

Ce point historique est exact : d’abord italienne ou polonaise, l’immigration s’est diversifiée, avant de s’emballer dans la seconde moitié du XXe siècle avec l’arrivée de populations africaines. Mais il n’en reste pas moins que la France n’est pas née en 1950. Elle a 2.000 ans d’Histoire. 2.000 ans au cours desquels la population française est restée globalement très homogène. Une population majoritairement paysanne, enracinée dans ses provinces et ses pays. « Ce ne sont pas les agitations, les brassages, les migrations d’hommes qui caractérisent l’ancienne France, mais bien la sédentarité », indique l’historien Pierre Goubert, dans L’Ancien Régime. Tome I : La Société (Armand Colin, 1969). Les flux migratoires subis depuis un demi-siècle ne suffisent donc pas à faire de la France un « pays d’immigration ».

Une manipulation grossière

Dans un entretien accordé au Figaro Magazine en août 2023, le président de la République relayait la même vision biaisée de notre Histoire en déclarant : « Nous avons toujours été un pays d’immigration. » Cette contre-vérité fait écho à une idée très répandue, à gauche, selon laquelle la France et son peuple auraient été largement constitués par les installations successives de populations étrangères sur le territoire national. Et, donc, au prétexte de l’ancienneté de ces flux, notre pays est donc sommé de continuer à accueillir toujours plus d’étrangers. Il en irait de notre « devoir moral », pour reprendre les mots du pape François, mais aussi d'un soi-disant respect de nos traditions. Car comme le dit Imane El Hamzaoui, ce sont ceux qui s’opposent à l’immigration de masse qui trahiraient l’esprit français. « C'est eux qui travestissent l'Histoire de France, c'est eux qui ne s'inscrivent pas dans la continuité des traditions françaises, c'est eux qui dévoient les principes de l'égalité républicaine », déclarait-elle, mercredi, ciblant « l’extrême droite ».

Voilà bien le seul domaine où la gauche en appelle au respect de nos « traditions ». Il faut croire que tout de notre passé ne serait donc pas bon à jeter… Quid de la tradition française de manger de la charcuterie, d’aller à la messe le dimanche, de ne pas voiler les femmes ? Est-il également permis de demander le respect de ces coutumes au nom de la « continuité » ?

Article paru sur Boulevard Voltaire, cliquez ici.

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vendredi, 22 août 2025

Les lectures de Madeleine Cruz : Ferdonnet et Herold-Paquis parlent

Diapositive1.jpgMadeleine Cruz,

Le Nouveau Présent

cliquez là

Nous n’en avons donc pas encore fini avec la Collaboration ? Et bien non. Et il en sera ainsi tant que des évènements d’une gravité considérable n’auront pas relégué la Seconde guerre mondiale au rang de micro-événement. Mais est-il vraiment souhaitable que nous en passions par-là ? D’ailleurs à part une invasion mortifère d’extra-terrestres on ne voit pas trop ce qui pourrait bouleverser la hiérarchie du bien et du mal, corsetée désormais par des tribunaux pénaux internationaux, des notions de crime contre l’humanité, et quatre-vingts années d’écriture de l’Histoire.

Dans le camp des vaincus

On demandait à Ferdonnet, au cours de son procès, :

  • Dans quel camp vous situez-vous ?

Il répondit :

  • Je suis dans le camp des vaincus, Monsieur le Commissaire du Gouvernement

Tout est dit. Le vae victis sera toujours la règle. Et le « malheur aux vaincus » ne se limite pas au sort fait aux perdants des guerres et des causes, mais aussi aux idéaux que défendaient ces perdants.

Qui plus est, la défaite dans des conflits d’une telle importance (cinquante à quatre-vingt-dix millions de morts, nous rappelle Philippe Randa dans sa pertinente préface), démontre que la cause n’était pas la bonne, et si elle était bonne, que ceux qui ont été les décideurs, du côté des perdants, ont été mauvais puisqu’ils ont perdu. Evidemment tout cela, on ne le sait qu’après, une fois la guerre finie.

S’intéresser à Ferdonnet et à Hérold-Paquis, c’est en principe s’intéresser à des traitres, des hommes qui ont mis leur voix au service d’un ennemi qui voulait nuire à la France. C’est entendu.

La bandera Jeanne d’Arc

Mais de ces deux hommes, rien ne doit-il rester de positif ? Hérold-Paquis, son talent oratoire exceptionnel, il faut l’oublier ? Il faut même le nier ? Ou le porter à charge supplémentaire ? Paul Ferdonnet : son engagement dans l’Espagne de 1937, au sein de la Bandera Jeanne d’Arc pour combattre les terroristes staliniens, ça ne compte pour rien ? Ne peut-on pas lui reconnaitre au moins un courage physique ? Et pour une cause qui était bonne, en l’occurrence, à l’aune de ce que l’on sait sur le communisme réalisé.

Concernant Ferdonnet, il a été condamné sans preuves, du moins sans la preuve que c’était lui, le speaker de Radio-Stuttgart. Il a été condamné à mort, sur la base d’analogies, de présomptions. C’est ce que nous dit par exemple Henri Amouroux dans son énorme enquête : La grande histoire des Français sous l’occupation. Pierre Assouline va même plus loin. Il écrit qu’on reprochait à Ferdonnet « la collaboration avant la lettre ». Or cette collaboration-là, journalistique et complaisante, certes, n’était pas de la Collaboration, l’armistice n’étant intervenue que plusieurs mois après. Pour le moins les chefs d’inculpation n’étaient pas les bons.

La mère de Ferdonnet avait pour sa part écrit à son fils pour lui demander de se rendre à la justice française. Elle était certaine, elle, que le speaker de Radio-Suttgart n’avait pas la voix de son fils, et qu’en conséquence il ne serait pas condamné à mort

Deux journalistes et hommes d’action

Mais pour Ferdonnet comme pour Herold-Paquis, le jugement était déjà quasiment rédigé et approuvé en haute sphère avant même que les accusés n’entrent dans le prétoire.

Hérold-Paquis avait lui aussi rejoint l’Espagne, en 1937, pour combattre les staliniens. Son histoire est d’ailleurs analogue à celle de tant de jeunes Français qui s’engagèrent ensuite dans la voie qui leur semblait la plus cohérente avec celle qui les avait conduits en Espagne.

Ceux qui vivent l’Histoire au jour le jour ne voient pas les choses comme ceux qui les écrivent plus tard, quand les archives s’ouvrent, et quand les bilans peuvent être disséqués au calme.

Ces deux journalistes et hommes d’action, ces deux « voix de la Collaboration » savaient qu’à l’issue de leur procès ils seraient fusillés. C’était couru d’avance. Il n’empêche que leur sang-froid au tribunal, force l’admiration. Pas de pleurnicheries, pas d’appel à la pitié.. Ils exposent les raisonnements qui les ont conduits sur les positions qu’ils ont tenues, et là où ils se trouvent à présent.

Les comptes-rendus sténographiques des deux procès sont des documents historiques. Lisons-les comme tels. Ne refaisons pas nous non plus l’Histoire, pour recondamner ou absoudre. Souvenons-nous que d’autres patriotes français furent fusillés aussi, mais par l’Occupant.

Les uns et les autres étaient des Hommes, me semble-t-il. Ni les uns ni les autres n’avaient choisi l’attentisme, ce qui n’était pas rien, et qui en faisait en tout état de cause des hommes d’exception.

L’épuration des voix de la Collaboration Paul Ferdonnet, Jean Hérold-Paquis, présentation : Philippe Randa, Déterna éditions, 2025. Pour le commander cliquez ici

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mardi, 19 août 2025

Qui sont les oligarques immigrationnistes du Conseil constitutionnel ?

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Johan Hardoy, Polémia, cliquez ici

En France et contrairement à l’Allemagne, l’Italie ou l’Espagne, par exemple, aucune compétence juridique particulière n’est requise de la part des neuf juges constitutionnels dont les membres sont nommés par le Président de la République et les Présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, après avis des commissions parlementaires (les deux anciens Présidents de la République, membres de droit à vie, ont fait le choix de ne pas y siéger).

De fait, ces nominations relèvent avant tout de motivations politiques, ce qui pose à tout le moins un problème de légitimité et de crédibilité s’agissant de « sages de la République ».

Quelles sont donc les tendances politiques des membres de cette institution ?

Six macronistes et assimilés

Richard Ferrand, le président du Conseil constitutionnel, a été nommé en février 2025 par le Président de la République en remplacement du socialiste Laurent Fabius.

Cet ancien membre du Parti socialiste s’est rapproché d’Emmanuel Macron lors de sa candidature à la présidence. En 2017, il est devenu ministre de la Cohésion des territoires avant de quitter le gouvernement après avoir été mis en cause dans une affaire judiciaire. À partir de 2018, il a été Président de l’Assemblée nationale jusqu’à sa défaite aux élections législatives de 2022.

Sa nomination au Conseil constitutionnel a été très contestée et approuvée de justesse, notamment grâce à l’abstention du Rassemblement national.

* Alain Juppé, ancien Premier ministre de Jacques Chirac, a été nommé en 2019 par Richard Ferrand. Il était alors le premier membre de cette institution à avoir été condamné par la justice, en 2004 (14 mois de prison avec sursis et un an d’inéligibilité pour prise illégale d’intérêts dans l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris).

* Jacqueline Gourault, nommée en 2022 par Emmanuel Macron, a été professeur d’histoire et géographie avant d’entamer une carrière politique qui l’a finalement amenée au poste de ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales dans les gouvernements d’Édouard Philippe et de Jean Castex.

* Jacques Mézard, qui est diplômé en droit privé et avocat, a été nommé par Emmanuel Macron en 2019, après avoir été ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation et ministre de la Cohésion des territoires du gouvernement d’Édouard Philippe.

* Véronique Malbec est une magistrate expérimentée qui a débuté sa carrière comme juge d’instruction avant de devenir procureure générale, Secrétaire générale du ministère de la Justice de 2018 à 2020, puis directrice du cabinet du garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti.
En 2017, en tant que procureure générale de Rennes, elle a supervisé (sans donner d’instruction) le classement sans suite d’une plainte dans l’affaire des Mutuelles de Bretagne, où Richard Ferrand était mis en cause. C’est ce dernier qui l’a nommée au Conseil constitutionnel en 2022.

Laurence Vichnievsky est également une magistrate confirmée qui a débuté comme juge d’instance avant d’exercer en tant que juge d’instruction (elle a notamment prononcé un non-lieu dans l’affaire de la mort controversée du ministre du Travail Robert Boulin en 1979). Par la suite, elle a instruit des affaires sensibles au sein du pôle financier du tribunal de Paris, a présidé le TGI de Chartres et a été nommée avocate générale près la cour d’appel de Paris. Après son entrée en politique dans les rangs écologistes puis son ralliement au MoDem, elle a été élue député du Puy-de-Dôme de 2017 à 2024 en étant investie par le parti d’Emmanuel Macron.

En 2025, Yaël Braun-Pivet l’a proposée comme membre du Conseil constitutionnel en remplacement de Corinne Luquiens, qui avait été nommée en 2016 par le socialiste Claude Bartolone.

Trois Républicains

* François Pillet a exercé pendant 38 ans à la cour d’appel de Bourges. Ancien membre de la Cour de justice de la République, il a été président du comité de déontologie parlementaire de la chambre haute et sénateur divers droite (rattaché au groupe Républicain) entre 2007 et 2019, date à laquelle Gérard Larcher l’a nommé au Conseil constitutionnel.

En 2018, en tant que membre de la commission des Lois, il a auditionné Alexis Kohler, Secrétaire général de l’Élysée et bras droit d’Emmanuel Macron, avant de déclarer que les manquements de l’intéressé étaient très clairs dans le cadre de l’affaire concernant le responsable de la sécurité présidentielle Alexandre Benalla.

* François Seners a été conseiller au tribunal administratif de Nice de 1993 à 1996, puis au Conseil d’État de 1997 à 2008. Ancien directeur de cabinet de Rachida Dati entre 2008 et 2009, il a été secrétaire général du Conseil d’État entre 2012 et 2014, puis directeur du cabinet de Gérard Larcher entre 2014 et 2017, avant d’être nommé par ce dernier au Conseil constitutionnel en 2022.

Philippe Bas a été, sous la présidence de Jacques Chirac, Secrétaire général de la présidence de la République, ministre délégué à la Sécurité sociale, aux Personnes âgées, aux Personnes handicapées et à la famille puis ministre de la Santé et des Solidarités. Il s’est ensuite installé dans la Manche, où il a été sénateur de 2011 à 2025 et président du Conseil départemental entre 2015 et 2017.

Soutien de François Fillon lors de la primaire présidentielle des Républicains et lors de l’élection présidentielle de 2017, il a porté à la connaissance du Parquet national financier et du procureur de la République une douzaine de faits délictueux commis à l’encontre de ce candidat.

En 2018, il a présidé la commission des Lois du Sénat dans le cadre de l’affaire Benalla.

En 2025, Gérard Larcher l’a proposé comme membre du Conseil constitutionnel en remplacement de Michel Pinault, également désigné par le Président du Sénat neuf ans plus tôt.

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lundi, 18 août 2025

Point de vue - Ukraine : Macron va se rendre à Washington. Et alors ?

Guerre en Ukraine: Emmanuel Macron dit avoir "l'intime conviction" que  Vladimir Poutine ne veut pas la paix

Arnaud Florac

Emmanuel Macron ou la mouche du coche de La Fontaine !

Le sommet qui a réuni Donald Trump et Vladimir Poutine à Anchorage, en Alaska, n’a pas encore produit de résultats concrets. Trump envoie quelques messages sur Truth Social (« Restez à l’écoute ! ») pour garder l’attention de ses fans, tandis que Poutine s’est, paraît-il, entretenu avec les présidents du Kazakhstan et de la Biélorussie pour leur faire « un petit refresh », comme on dit dans le monde de l’entreprise. Mais à part ça, il ne se passe pas grand-chose. C’est précisément le moment que choisit notre président de la République pour annoncer qu’il se rendra, ce lundi 18 août, à Washington, en compagnie d’autres dirigeants européens.

Un quarteron de dirigeants européens sans envergure

La cellule communication de la présidence de la République a diffusé en ces termes cette nouvelle sans importance : « Le président de la République se rendra demain à Washington [...] afin de poursuivre le travail de coordination entre les Européens et les États-Unis dans le but de parvenir à une paix juste et durable qui préserve les intérêts vitaux de l’Ukraine et la sécurité de l’Europe. » Avec lui, on trouvera notamment l’Allemand Merz, le Finlandais Stubb… et Ursula von der Leyen, dont on ne sait toujours pas par qui elle a été élue pour se croire investie d’une telle légitimité. Zelensky sera reçu par Trump. Quant à ce quarteron de dirigeants européens sans envergure, on ignore quel sera leur programme exact.

Ce dimanche, une visioconférence de losers européens réunissait Macron, Starmer, Merz ainsi que Zelensky, qui y assistait depuis le bureau de sa nouvelle patronne, Ursula von der Leyen. Il semble que les Européens ne soient pas lassés de se ridiculiser aux yeux du monde. Il est évident qu’ils ne peuvent absolument rien faire pour que la situation en Ukraine évolue. C’est tellement évident que, pour régler le conflit ukrainien, Trump et Poutine n’ont même pas invité le président ukrainien en Alaska. Alors, les petits dirigeants d’une Europe inutile et faible, vous pensez bien...

Bref : Macron a décidé de se rendre aux États-Unis pour assister aux discussions entre Trump et Zelensky. Que va-t-on confier à un diplomate de son envergure ? Le détartrage de la machine à café ? Le nettoyage de la moquette du Bureau ovale ? On se perd en conjectures.

Faire le dur en parlant de guerre

Tout cela, bien sûr, est à la fois risible et pathétique. En jouant à fond la carte du « domaine réservé », Emmanuel Macron se trouve sans doute très malin. Il n’a aucune crédibilité dans son pays, son parti est mourant, son gouvernement est un assemblage d’opportunistes de toutes les chapelles, la France est endettée comme jamais, mise à feu et à sang par des racailles qu’on ne punit pas… alors, il reste « le régalien ». Faire le dur en parlant de guerre et prendre l’avion pour aller serrer des mains avec un air grave. Le problème, c’est que, même dans ce domaine pourtant éminemment valorisant, Macron est nul. Personne ne veut de lui, personne ne l’écoute, et quand il n’est pas méprisé, il fait tout foirer. Souvenez-vous, quand il avait divulgué les détails d’une conversation téléphonique avec Poutine, au début de la guerre… C’était l’époque où la Russie prenait la France au téléphone - et au sérieux. Il y a une éternité.

« Ainsi, certaines gens, faisant les empressés / S’introduisent dans les affaire / Ils font partout les nécessaires / Et, partout importuns, devraient être chassés », dit La Fontaine, à propos de la mouche du coche, dans la fable du même nom. Il n’y a pas un mot à retrancher pour qualifier cette énième tentative de faire l’intéressant.

Article paru sur Boulevard Voltaire, cliquez ici.

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dimanche, 17 août 2025

Revue de presse - Pour nourrir notre réflexion, en ce jour du Seigneur estival : Léon XIV et le nombrilisme hexagonal

Léon XIV : découvrez la photo officielle du pape dévoilée par le Vatican

Balbino Katz, chroniqueur des vents et des marées

Ce matin-là, au bar de l’Océan au Guilvinec, j’aperçus une vieille dame absorbée dans la lecture du Figaro Magazine. Elle tournait les pages lentement, s’arrêtant longuement sur un dossier consacré au pape Léon XIV. À deux pas de là, l’église Sainte-Anne somnolait dans la lumière saline. La dernière fois que j’y suis entré, il y a quelques semaines, c’était pour l’enterrement de mon cousin. Aucun prêtre n’était là. L’office, mené de bout en bout par un quarteron de chaisières, avait la ferveur des humbles et le chant faux des vieilles voix qui ne s’excusent pas de leur justesse incertaine. C’était, à sa manière, un résumé du catholicisme d’aujourd’hui, dépouillé, persévérant, et, malgré tout, fidèle.

À Paris ou à Chartres, dans l’ivresse des bannières et le claquement des tambours scouts, une partie des catholiques français se persuade que l’avenir de l’Église se joue là, et nulle part ailleurs. Les réseaux traditionalistes regorgent de photographies où l’on se veut l’avant-garde du renouveau, comme si les processions de Chartres dictaient la politique de Rome. C’est oublier qu’à Buenos Aires, à Kampala ou à Manille, la messe est celle que célèbre le curé, et qu’il ne viendrait à personne l’idée de demander une liturgie alternative.

Léon XIV, premier pape américain, connaît cette diversité. Il sait que le bruit du monde catholique ne vient pas seulement des bastions militants, mais aussi du murmure immense de communautés invisibles aux caméras. Il a hérité d’une Église éraillée par les tensions du pontificat précédent, où le progressisme pastoral de François, plus sociologue que théologien, s’était souvent heurté au rigorisme des traditionalistes. Et ses premiers gestes, qu’il s’agisse d’honorer la vieille pourpre condamnée par François à l’exil intérieur, de reprendre des signes liturgiques délaissés, ou de redonner au palais pontifical sa fonction d’habitation, tiennent moins de la revanche que de la diplomatie.

Il est frappant de voir combien ce pontificat, en trois mois, a déjà trouvé son équilibre entre fermeté doctrinale et souci d’apaisement. À Tor Vergata, devant un million de jeunes, Léon XIV a parlé du Christ et non des querelles internes. À Sainte-Anne-d’Auray, il a envoyé un cardinal africain dont le nom seul apaise les cœurs conservateurs. Dans une lettre aux évêques de France, il a cité Jean Eudes, le curé d’Ars et Thérèse de Lisieux, comme s’il savait que pour parler à ce pays fatigué, il fallait lui rappeler ce qu’il a de meilleur.

Ceux qui rêvent d’un Léon XIV restaurateur intégral risquent de connaître la même désillusion que sous François. Car si le pape connaît les sensibilités liturgiques européennes et nord-américaines, il sait aussi qu’elles ne concernent qu’une minorité sociologique. Pour l’immense majorité des fidèles, la question centrale n’est pas la forme ordinaire ou extraordinaire de la messe, mais la survie de la foi dans des sociétés qui lui sont devenues étrangères.

En réalité, sa méthode est celle d’un chirurgien prudent. Les traditionalistes bruyants, souvent surreprésentés dans la sphère médiatique catholique, reçoivent ici ou là un signe, un mot aimable à l’un de leurs cardinaux, un geste d’apparat liturgique, la suspension discrète d’une sanction, assez fort pour leur permettre de crier victoire, mais jamais assez décisif pour infléchir la trajectoire globale du pontificat. Les observateurs pressés y voient une ambiguïté, alors qu’il s’agit d’un calcul : donner à chaque camp de quoi se dire entendu, tout en maintenant l’autorité centrale au-dessus de la mêlée.

Léon XIV sait que l’énergie dépensée à gérer les susceptibilités des chapelles occidentales est une distraction par rapport aux urgences réelles : l’effondrement de la pratique en Europe, la concurrence religieuse en Afrique, la montée des Églises évangéliques en Amérique latine. Il n’a pas l’intention de se laisser enfermer dans un duel avec les ultras de part et d’autre. Son horizon est plus vaste : maintenir le lien entre des catholiques dont les réalités culturelles et économiques n’ont parfois plus rien en commun, sinon le nom du Christ.

Les catholiques français feraient bien de se souvenir qu’ils ne sont pas l’axe du monde. Leur nombrilisme liturgique, entretenu par des pèlerinages spectaculaires, mais circonscrits, finit par les isoler dans une bulle et nourrit des attentes irréalistes envers Rome. Léon XIV, lui, raisonne en pasteur universel. Sa tâche n’est pas de sauver l’exception française, mais de maintenir à flot un navire immense, aux cales pleines de peuples qui n’ont jamais entendu parler de Chartres.

En cela, il se situe à mi-chemin entre ses deux prédécesseurs immédiats. De Benoît XVI, il retient la clarté doctrinale et le sens de la continuité liturgique, mais sans s’y enfermer comme dans un manifeste. De François, il reprend l’attention aux périphéries et l’idée d’un pape voyageur, tout en évitant les ruptures provocatrices. C’est un pontificat de couture fine, qui ne coud ni tout à fait blanc ni tout à fait noir, mais qui tente de recoudre les pans déchirés d’un vêtement que personne, à Rome, ne croit pouvoir restaurer dans son état originel.

Article publié le 16 août sur Breizh-Info, cliquez ici.

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Pour un bien commun enraciné : reconquérir notre peuple, notre terre, notre foi

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Julien Dir, Breizh info cliquez ici

On nous parle sans cesse de “vivre ensemble”. Ce slogan, cette formule anesthésiante, c’est le cataplasme que le Système applique sur la plaie béante de notre civilisation. Derrière cette expression, il n’y a pas de fraternité réelle, pas d’amour véritable. Il y a la gestion froide et administrative d’un enchevêtrement de communautés qui ne se connaissent pas, ne se comprennent pas, et qui, trop souvent, se méfient les unes des autres. C’est l’anti-bien commun.

Le vrai bien commun, celui qui élève et soude, ne naît pas d’un slogan publicitaire financé par Bruxelles ou par un ministère de la “Cohésion sociale”. Le bien commun naît du sol, des pierres, des croix plantées à la croisée des chemins. Il naît de la mémoire d’un peuple, de ses morts, de ses prières, de son sang versé pour que la maison tienne debout.

Redonner le goût de vivre à notre jeunesse

Regardez notre jeunesse : on lui vole ses racines, on lui détruit ses repères, on lui inculque la honte de son identité. On lui promet un avenir de “transition permanente” et de “crises inéluctables”, du climat à l’économie, en passant par la peur fabriquée de sa propre disparition. Alors elle se replie, elle se drogue, elle s’abrutit, elle fuit dans les écrans. Elle ne croit plus en rien.

Le bien commun, c’est le contraire : c’est donner envie de vivre. C’est donner envie d’aimer, de fonder une famille, de transmettre un nom, une terre, un héritage. C’est rappeler à un jeune Breton que sa patrie, ce ne sont pas seulement des frontières sur une carte, mais un enchevêtrement d’églises romanes, de chapelles, de calvaires, de ports, de villages et de campagnes qui portent encore l’empreinte des siens.

Foi, civilisation et fraternité réelle

On ne bâtira rien de solide sans renouer avec notre foi, qu’elle soit pleinement catholique ou inscrite dans une spiritualité héritée de nos pères. Sans la transcendance, sans le regard tourné vers plus grand que nous, le matérialisme vide nos âmes et laisse la place aux marchands de rêves artificiels et aux politiciens cyniques.

Le bien commun, c’est retrouver confiance en nous, en notre civilisation, et arrêter de courber l’échine devant ceux qui nous méprisent. C’est se serrer les coudes avec nos voisins, nos amis, notre famille, et préférer la compagnie de ceux qui partagent notre histoire, nos coutumes, notre langue, plutôt que de s’extasier devant l’effacement de tout ce qui nous définit.

Conquérir, protéger, transmettre

Le bien commun ne se quémande pas, il se conquiert. Il exige du courage, de la volonté et, parfois, du sacrifice. Cela veut dire protéger nos terres, nos métiers, nos traditions, notre sécurité. Cela veut dire refuser la dilution de notre peuple dans un grand magma mondialisé où plus rien n’a de sens. Cela veut dire transmettre à nos enfants non pas un pays épuisé, fracturé, honteux de lui-même, mais une patrie fière, sûre de sa place dans l’Histoire et prête à y rester.

La Bretagne, comme toute l’Europe, ne retrouvera pas le sourire avec les slogans creux des communicants du régime. Elle le retrouvera le jour où ses clochers sonneront pour annoncer non pas la reddition, mais la renaissance.

Le bien commun, ce n’est pas “vivre ensemble” avec n’importe qui, dans n’importe quelles conditions. C’est vivre debout, ensemble, enracinés dans notre terre et dans notre foi, unis par le sang, la culture et l’espérance.

10:59 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |