vendredi, 05 décembre 2025
Pourquoi les grandes puissance se font la guerre

C’est paradoxalement un professeur d’université de Chicago, John Mearsheimer, qui nous apporte l’analyse la plus pertinente du chaos qui règne dans le monde actuellement. Aujourd’hui deux conflits majeurs animent la planète, les Etats-Unis contre la Russie en Europe et ces mêmes Etats-Unis contre la Chine avec comme pierre angulaire Taïwan. Une longue histoire qui ne date pas d’aujourd’hui et dont les Etats-Unis sont la cheville ouvrière. Décryptage
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Source : Le Monde diplomatique, août 2023.
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mardi, 02 décembre 2025
Ukraine : Drôle de drame

Dans un entretien au Figaro Magazine, avec Isabelle Lasserre, correspondante diplomatique, Pierre Lellouche nous explique dans quelle galère se retrouvent les Européens face au problème ukrainien. Isabelle Lasserre se demande si on n va pas vers un nouveau Munich ?
Pierre Lellouche. - « Munich » , c’est en effet la grille de lecture adoptée par la plupart des médias occidentaux en 2022, notamment en France : Poutine est un nouveau Hitler, Zelensky, lui, est Churchill : il combat seul pour nous. Il est « la première ligne de défense » de l’Europe libre… Biden, lui, parlait à Varsovie d’une « guerre du bien contre le mal ». Pour faire bonne mesure, on assure aujourd’hui que si l’Ukraine tombe, nous serons les prochains sur la liste. Sauf que cette lecture est erronée. Elle ignore la complexité des neuf cents ans d’histoire entre ces deux peuples slaves et l’imbrication de leurs relations. Cette guerre est une guerre de sécession de l’Ukraine par rapport à la Russie, en même temps qu’une guerre civile et qu’une guerre indirecte, par procuration, entre l’Otan et la Russie. De surcroît, même s’il rêve désormais d’un nouveau congrès de Vienne qui accoucherait d’un monde postoccidental avec son allié chinois, Poutine, malgré tous ses travers, n’a rien à voir avec Hitler et son idéologie raciale.
À l’issue de tout cela, ce que je crains, ce sont deux choses : soit un accord imposé par Trump qui sera pire que ce que les Ukrainiens auraient pu obtenir lors des négociations de 2022, soit une prolongation du conflit qui pourrait à tout moment entraîner l’Europe entière dans l’engrenage d’une escalade non contrôlée. Ce n’est donc pas 1938 ou 1939, mais 1914. À savoir qu’un groupe d’États, qui ne veulent pas d’une guerre mondiale, se retrouvent entraînés, par une erreur de calcul de l’un d’eux et par la mécanique des alliances, dans un engrenage qui conduit à la guerre. Je le redis : plus cette guerre dure, plus elle porte en germe le risque d’une escalade. Les Ukrainiens, après l’échec de la contre-offensive ukrainienne de juin 2023, ne peuvent pas militairement regagner les territoires perdus. Ils manquent cruellement d’armes et surtout d’hommes.
Le nombre de déserteurs dépasse désormais celui des recrues et la population ukrainienne a fondu de 52 millions à l’indépendance en 1991 à moins de 38 millions aujourd’hui, le quart de la population de la Russie. La vérité est que nous sommes depuis des mois dans le déni de la défaite annoncée de l’Ukraine, parce que cette défaite est devenue aussi la nôtre. Et nous continuons à nous tromper, en entretenant l’illusion que nous allons gagner cette guerre ou que si nous ne la gagnons pas, nous aurons à combattre la Russie en Estonie ou en Pologne dans cinq ans ! Or, l’Ukraine ne gagnera pas, et nous perdrons avec elle, sans même être en position de médiateur avec la Russie. Il faudra pourtant bien vivre avec ce pays une fois la guerre terminée, car la Russie ne disparaîtra pas. L’Europe, et particulièrement la France, devra donc renouer un dialogue et penser la sécurité commune du continent. C’est sur cet enjeu qu’il faut travailler aujourd’hui, plutôt que de rejouer 1938. Nous ne sommes pas dans ce cas de figure.
(…) Isabelle Lasserre a globalement raison dans son analyse de Trump. Il se désintéresse complètement de l’Ukraine. La seule fois où il s’y est impliqué, lors de son précédent mandat, c’était pour une affaire de basse politique intérieure, concernant le fils de Joe Biden qui était employé par une société de gaz ukrainienne. Trump avait proposé à Zelensky, qui venait d’être élu, d’échanger l’inculpation de Hunter Biden par le procureur de Kiev contre la livraison de missiles antitank Javelin. L’affaire avait fuité, entraînant une très désagréable procédure de destitution… C’est dire si Trump n’aime ni l’Ukraine ni Zelensky, et manifeste une préférence évidente pour Poutine. L’Europe ne l’intéresse pas non plus, sauf pour vendre ses armes et du gaz à la place du gaz russe. Depuis février, Trump a changé de position à de multiples reprises… Mais ce qu’il cherche avant tout, c’est un deal.
Il a essayé de convaincre Poutine de s’arrêter en acceptant dès le sommet d’Anchorage, le 15 août dernier, l’essentiel des exigences russes. Mais Zelensky, soutenu par les Européens, avait alors refusé et l’on semblait se diriger vers une cinquième année de guerre, entièrement financée cette fois par les Européens. L’élément nouveau aujourd’hui, c’est que, outre la dégradation de la situation militaire sur le terrain cet automne, Zelensky est cerné par une énorme affaire de corruption impliquant ses plus proches. On parle de détournement de 100 millions d’euros, de cuvettes de WC en or massif, de fuite en Israël de l’associé de Zelensky… Les services américains ayant probablement intercepté la totalité des échanges, Zelensky n’est plus vraiment en position de bloquer ce qui est déjà dénoncé, y compris à Paris, comme une « capitulation »… D’où l’ultimatum de huit jours, « jusqu’à Thanksgiving » imposé par Washington, dans le dos des Européens.
Que peuvent faire les Européens ? Peuvent-ils s’opposer au plan de paix de Trump ?
P. L. – À ce stade, on voit mal comment les Européens pourraient s’opposer au plan de paix américano-russe, faute de pouvoir construire une alternative crédible et pas seulement des incantations et des discours. Poursuivre la guerre, comme le souhaitent certains, nécessite des armes que les seuls Européens ne peuvent pas produire, mais aussi beaucoup d’argent. Au moins 70 milliards d’euros par an. L’Europe n’en a pas les moyens, à l’exception peut-être de l’Allemagne. Autrement dit, même si les Ukrainiens acceptent de continuer à payer la note du sang, il est douteux que nous soyons capables de financer et d’armer l’Ukraine sans les Américains. Nous avons déjà dépensé environ 175 milliards d’euros depuis le début de la guerre, et il faudra ajouter au moins 60 milliards cette année. L’Amérique partie, nous voici donc avec la note d’un conflit que nous ne contrôlons aucunement, mais dont l’issue sera extrêmement négative pour nous. Tel est le prix politique que je redoutais depuis le premier jour : celui d’un engagement sans réflexion stratégique, où l’issue est déterminée par des acteurs extérieurs comme Trump et Poutine ; nous voici coincés au milieu du gué et nous devrons payer les conséquences.
Existe-t-il un risque de poursuite de la guerre après un éventuel cessez-le-feu ?
Instruits par l’Histoire, les Ukrainiens attendent aujourd’hui de véritables garanties de sécurité. Mais ils risquent une fois encore d’être déçus… Le projet d’accord américain exclut l’entrée dans l’Otan, mais prévoirait une formule voisine du fameux article 5 de l’Alliance. Reste à savoir si cela suffira, d’autant que le projet d’accord prévoit de plafonner l’armée ukrainienne… Il faut plutôt concevoir un plan de reconstruction, similaire à celui envisagé pour Gaza, avec un système intérimaire où des puissances extérieures viendraient à être déployées comme des Casques bleus, pour garantir la stabilité le long de la ligne de front. La tâche sera difficile, car il subsistera des irrédentistes.
Source : Le figaro magazine 30/11/2025
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lundi, 01 décembre 2025
Eric Zemmour : quand Libération confond critique et exorcisme
Balbino Katz
Chroniqueur des vents et des marées
Je reviens de ma marche sur les dunes de Lechiagat, les semelles alourdies par le sable humide que le vent disperse comme les cendres d’un monde qui s’éteint. Chaque fois que je redescends vers la chapelle de Saint-Fiacre, je m’arrête près de la vieille fontaine qui somnole à l’angle de la nef. J’y plonge deux doigts, non par superstition chrétienne, mais parce que ce geste puise dans quelque chose de plus ancien que l’Évangile, une manière païenne d’entrer en contact avec la terre, l’eau et leurs puissances invisibles. En Bretagne, ces gestes persistent, mêlés confusément aux rites nouveaux, comme des filaments d’un monde antérieur qui continue de respirer sous la pierre.
C’est là, assis sur le banc de granit, que j’ai lu l’article de Libération consacré à « La messe n’est pas dite » le dernier livre d’Eric Zemmour. On reconnaît d’emblée la rhétorique habituelle du journal: une sorte de mêlée militante, où les mots visent moins à comprendre qu’à excommunier. La presse française, trop souvent, demeure prisonnière d’une vision du monde gauchiste, woke, saturée de réflexes pavloviens. Elle ne lit plus le réel, elle le soumet à ses dogmes. Dans cette logique, Eric Zemmour n’est jamais un adversaire intellectuel, mais un coupable par essence.
L’article multiplie les accusations : « révisionnisme », « falsification », « haine effroyable », « bêtise et orientalisme ». Ce ne sont pas des arguments, ce sont des verdicts moraux. On y reproche à Zemmour de défendre un christianisme identitaire, comme si ce christianisme-là n’avait jamais existé, comme si la France n’avait pas été façonnée par mille ans d’une foi qui fut aussi une appartenance, un cadre, une armature. Les rédacteurs semblent ignorer que la dimension identitaire du christianisme fut longtemps la norme de l’Europe. On peut la discuter, mais on ne peut pas la nier.
Vient ensuite l’accusation d’exonération du rôle de l’Église dans la longue histoire du traitement des Juifs. L’argument est mal ajusté. Oui, il y eut au fil des siècles des discriminations, parfois lourdes, toujours injustes, mais qui relevaient d’une logique traditionnelle, compatible avec l’enseignement classique de l’Église, non d’une volonté biologique d’anéantissement. Le régime national-socialiste, lui, s’inscrivait dans un déterminisme racial étranger au monde chrétien. Il considérait l’Église, au même titre que le peuple juif, comme une ennemie à abattre. Oublier cela n’est pas un détail : cela revient à confondre deux systèmes de pensée absolument incompatibles.
Puis arrive le procès de l’analyse zemmourienne de l’islam. La charge devient hystérique. On accuse Zemmour de citer un « nazi » pour mieux attaquer l’islam, allusion à Jacques Benoist-Méchin. Procédé commode, puisqu’il permet d’éviter tout débat sérieux. Pourtant, Libération oublie de préciser que le philo-islamisme contemporain en Europe a aussi des racines troubles. L’un de ses premiers promoteurs modernes, Sigrid Hunke, fut disciple de Heidegger, membre du NSDAP, collaboratrice de l’Ahnenerbe chargée de « recherches raciales » ; et c’est elle, dans Le soleil d’Allah sur l’Occident, qui porta l’idée que l’Europe devait sa grandeur à l’islam.
Autrement dit, la généalogie du discours pro-islam en Europe n’est pas plus pure que celle de ses critiques. Que Libération ne s’en souvienne pas n’est pas innocent: cela disqualifierait leur reductio ad Hitlerum, si commode lorsqu’il s’agit seulement de disqualifier un adversaire.
Enfin, l’article reproche à Zemmour la théorie du « choc des civilisations », taxée « d’américaine » et « peu européenne ». Mais qu’est-ce que cette européanité invoquée à tout propos, sinon une abstraction sans poids, détachée du sol, des peuples, des mémoires ? L’Europe réelle, celle que j’ai retrouvée en Bretagne comme celle qui survit en Argentine, est une civilisation charnelle, non une utopie humaniste. Elle s’enracine dans des traditions, des frontières, des fidélités. Elle ne se réduit pas au lexique d’Edward Saïd, que Libération élève au rang d’oracle définitif.
En quittant Saint-Fiacre, j’ai replongé mes doigts dans l’eau glacée de la fontaine. Cette fraîcheur me ramenait à une phrase d’Ernst Niekisch, ce penseur indocile qui voyait les peuples mourir non sous la force étrangère, mais sous l’abdication intérieure, lorsque la volonté d’être se dissout dans l’indifférence. Pour Niekisch, une nation se tient debout tant qu’elle garde un axe, quelque chose de plus ferme que les slogans et les repentances, une verticalité de conscience.
En descendant le sentier, l’écho d’une autre voix me revenait, plus familière encore, celle d’Alberto Buela, ce philosophe argentin que j’ai fréquenté sur ses terres d’Atalaya. Buela, parlant depuis l’hémisphère sud, disait presque la même chose avec d’autres mots : qu’un peuple n’existe que par sa présence au monde, cette « presencia » qu’il décrivait comme un acte, non comme un héritage gelé. Il faut se tenir là, dans son histoire, dans ses formes propres, et ne pas se laisser remplacer par des abstractions sans visage.
Entre Niekisch et Buela, le dialogue est secret, mais limpide. Le premier voit l’Europe sombrer lorsqu’elle renonce à ce qui fit sa force tragique. Le second rappelle que toute communauté, qu’elle soit européenne ou américaine, se maintient si elle reste fidèle à son « mode d’être » plutôt qu’aux chimères universalistes qu’on voudrait lui imposer. Ce n’est pas un nationalisme de tambour, mais un réalisme de l’âme.
Et je me disais, en écoutant le grondement de la mer derrière les dunes, qu’il existe encore des lieux en Europe où ces deux voix peuvent se répondre. Des lieux où l’on sait que l’identité n’est pas un repli, mais une manière d’habiter le monde ; que la fidélité n’est pas un archaïsme, mais une forme de courage ; et que la France, si elle veut demeurer elle-même, devra un jour retrouver cette vérité simple que Niekisch et Buela, chacun depuis sa rive, n’ont cessé de murmurer.
Une autre résonance enfin, plus proche encore du sol que je foule, me revenait en esprit : celle d’Olier Mordrel. Lui savait, mieux que beaucoup, que les vieux peuples maritimes ne se maintiennent qu’en gardant vivante la ligne de crête entre la houle et le granit. Mordrel répétait que la Bretagne n’est pas un musée ni un folklore, mais une tension vivante entre la mémoire et l’élan, entre la mer qui disperse et la langue qui rassemble. Ce qu’il disait de la Bretagne vaut pour la France tout entière : un peuple qui cesse de dire « je suis » rejoint aussitôt ceux que la poussière recouvre. En quittant Saint-Fiacre, je pensais à cette vieille leçon: aucune civilisation ne se sauve sans s’aimer assez pour se défendre.
Source Breizh Info cliquez ici
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dimanche, 30 novembre 2025
Qui sème la haine récolte l’islamisme

Michel Onfray
Un récent sondage montre en chiffres et courbes la progression de l’islam en France. On y voit sans conteste, sauf cécité idéologique, que les jeunes musulmans préfèrent le voile, le Coran, la charia, l’islam au crop-top, aux Évangiles, à la République, au Code civil et au judéo-christianisme. Merci qui ? Merci le révisionnisme politique qui permet aux tenants du gauchisme culturel depuis plus d’un demi-siècle d’enseigner, de la maternelle à l’uni- versité en passant par les dites « grandes écoles », avec l’appui et le renfort du monde prétendu culturel, le cinéma, la publicité, la littérature, les prix littéraires, le cinéma, la chanson, le Franco-Suisse Souchon compris, la BD, que la France, c’est le colonialisme, la traite négrière, le racisme, l’antisémitisme, la xénophobie, l’écocide planétaire, le réchauffement climatique, Vichy, Pétain, la Shoah. Autrement dit : les chambres à gaz et les fours crématoires.
BHL, qui ne regrette pas aujourd’hui d’avoir été maoïste dans les années 1970, estime qu’il a ainsi contribué au recul du PCF. N’écrit-il pas en effet dans L’Idéologie française (1981) que la France est « la patrie du national-socialisme » (sic) ? C’est le titre du deuxième chapitre de son livre... Qui, après cela, pourrait bien aimer la patrie du national-socialisme ?
Le drapeau de toutes les vilénies
Faut-il s’étonner que deux générations aient pris ces slogans politiques au pied de la lettre et se soient mises à haïr cette France qu’on leur présente depuis des décennies comme détestable ?
Les tenants de gauche et de droite d’une idéologie européiste postnationale, ceux que je nomme les « maastrichiens », récoltent ce qu’ils ont semé depuis qu’ils conchient le drapeau français pour lui préférer le drapeau européen, bannière d’un cosmopolitisme qui réunit – n’est-ce pas éton- nant ? – la France insoumise et le Medef dans un même combat contre les nations. Manon Aubry n’a pas embrassé sans raison, avec un air franchement réjoui, Ursula von der Leyen quand elle a été réélue à la tête de la Commission européenne le 18 juil- let 2024. In fine, LFI finit toujours au second tour par voter pour le candidat maastrichien – sous prétexte d’antifascisme, bien sûr...
Les courbes de ce sondage qui visualisent la montée de l’islam chez les jeunes en France montrent bien plutôt la montée de la haine de la France et du drapeau tricolore. Ce drapeau est devenu pour nombre de jeunes gens bien dressés à l’insoumission celui de toutes les vilénies.
D’où leur affection en retour pour le drapeau palestinien qui ramasse la haine de la France et de l’Occident tout entier.
Madame Panot peut bien ignorer pour quelle Palestine elle combat, à l’est ou à l’ouest du Jourdain, sinon pourquoi pas à l’ouest d’Israël, la Palestine lui est un prétexte : les ennemis de ses ennemis sont ses amis ; monsieur Delogu, député français, peut bien baiser le drapeau algérien en Algérie avec émotion ; madame Rima Hassan, députée européenne, peut bien affirmer que « l’Algérie est la Mecque des révolutionnaires et de la liberté » –; ce que cette jeune génération dit ainsi, c’est que la haine de la France est leur programme politique.
Ceux qui dissertent, éplorés, sur cette tempête qui se lève feraient mieux de garder leur sévérité pour ceux qui ont semé le vent depuis un demi-siècle et qui, pour certains, continuent de le semer.
Source : Journal du dimanche 30/11/2025
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La guerre de Troie n’aura pas lieu

Vladimir Poutine a envoûté les Russes. Il terrorise l’Ukraine. Il menace l’Occident. La bombe atomique ne dissuade plus le Kremlin. Donald Trump enfile une panoplie de superhéros. Le spectacle est global. Il faut inventer, surprendre, émouvoir. Clausewitz expliquait les guerres anciennes ; Star Wars éclaire les nouvelles. Pascal Praud relit la pièce de Giraudoux et trouve qu’elle est d’une belle actualité.
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Source : Journal du dimanche, 30/11/2025
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samedi, 29 novembre 2025
« Complément d’enquête » n’aime pas CNews

Mathieu Bock-Côté
Se pourrait-il que le succès de CNews se trouve justement dans sa volonté de témoigner de la part du réel ailleurs niée, ou même présentée de manière inversée ? On me dira que je ne parle pas de nulle part. Vrai. Je suis éditorialiste sur CNews depuis 2021. J’ai même eu le privilège de succéder à Éric Zemmour. J’aggrave apparemment mon cas. Je précise cela avant d’aborder ce qui devait être l’événement médiatique de la semaine : l’enquête attendue, par certains redoutée, censée faire la lumière sur CNews et révéler de quelle manière cette chaîne fabriquerait frauduleusement l’information. On laissait croire qu’après on ne verrait plus la chaîne de la même manière. Qu’elle serait en charpie. Que le dossier de ceux qui rêvent de la fermer se trouverait enrichi d’une belle grosse pièce, d’une preuve définitive. Mais voilà, à la fin, pas grand-chose. Pire encore : rien du tout. Le service public a envoyé ses fins limiers contre CNews. Découverte : « Complément d’enquête » n’aime pas CNews.
On y trouve d’abord, c’est devenu un classique, le procès de Pascal Praud, à partir de vieilles archives usées, toujours les mêmes, mais ressorties chaque fois comme si elles étaient toutes fraîches. On doit en conclure que Praud est un effrayant démagogue qui menace la République, qui a toujours besoin d’un diable à combattre, il faut croire. Que l’homme aux insolentes audiences soit parvenu à réinventer la conversation publique et à ramener un public dépolitisé vers les choses de la cité avec un mélange de gouaille, de théâtre et de camaraderie n’appartient pas au récit. Ce serait un ensorceleur insulteur, il faudrait désenvoûter ses victimes. Presque les exorciser.
Ses victimes : parlons-en. « Complément d’enquête » commence par elles. On y rencontre de braves gens, qu’on nous présente comme de pauvres gens, hypnotisés par CNews, qui les désinformerait. Ils ne comprendraient pas vraiment le monde qui est le leur. C’est eux qu’il faut sauver. Et de quoi faut-il les sauver ? De la désinformation sur l’immigration. Une désinformation programmée, comme le confirmerait un journaliste inconnu au bataillon, censé nous révéler une conspiration de la direction pour stigmatiser les musulmans et les immigrés en général. Comprenez bien : si CNews n’était pas là, les Français ne seraient pas inquiets de l’immigration.
Car CNews serait surtout coupable d’en parler exagérément, tout comme on y parlerait trop d’insécurité. D’ailleurs, dans la promotion du documentaire, la veille de sa diffusion, c’était le principal argument annoncé. On parlerait davantage de ces sujets sur CNews que sur BFMTV ou Franceinfo, ce qui serait bien la preuve d’une dérive éditoriale. C’était aussi l’argument du rapport Jost, réalisé en 2022, aussi pour RSF, et que, pour d’étonnantes raisons, le Conseil d’État avait pris au sérieux au moment de sa frappe contre les chaînes info. Faut-il mettre en place, à l’échelle nationale, une direction éditoriale centralisée, chargée de fixer pour tous l’interprétation des faits, et leur hiérarchisation ?
Ne pourrait-on pas retourner la question ? Pourquoi les chaînes bien vues font-elles l’impasse sur ce sujet ? Se pourrait-il que le succès de CNews se trouve justement dans sa volonté de témoigner de la part du réel ailleurs niée, ou même présentée de manière inversée ? On comprend que le régime, pour se maintenir, doit occulter ou, du moins, interpréter intégralement tout ce qui touche à l’immigration. Le régime diversitaire ne se maintient qu’en nous enfermant avec lui dans son univers parallèle, dont on ne peut sortir sans se faire accuser de désinformer. Mais le réel cogne à la porte ! N’y a-t-il pas quand même un tout petit lien entre l’immigration et l’insécurité ? Non ! Et encore non ! Puisqu’on vous dit que la science, rien qu’elle, et les preuves scientifiques, confirment qu’il n’y en a pas.
C’est au nom de la lutte contre la désinformation qu’on désinformera et qu’on entravera la présentation de ce qui contredit le récit de la diversité heureuse. Si le réel fait intrusion dans la vie publique, le régime risque de s’écrouler. D’ailleurs, la pièce d’anthologie de cette soirée télévisuelle est venue dans la désormais classique séance du fauteuil rouge, où un dénommé Waleckx, inquisiteur blanc-bec maison, s’exaspère que son invité ne se couche pas devant le dogme diversitaire. Il n’y aura jamais trop d’immigration, compris ? Il y a seulement trop de gens qui croient le contraire et de perturbateurs idéologiques pour le leur faire croire.
Au passage, « Complément d’enquête » a dû rafistoler son film à la dernière minute. On le sait, elle accusait en plus CNews de ne pas respecter les temps de parole, à partir d’une étude de RSF. Mal joué : l’Arcom, qui n’est pourtant pas reconnu pour son amour de CNews, a contredit ouvertement l’étude annoncée par l’émission, en rappelant que la chaîne respectait scrupuleusement cette obligation. C’était pourtant encore une fois la « science » qui condamnait CNews. Il faut croire qu’on lui fait dire n’importe quoi. C’était drôle. Morale de l’histoire ? CNews serait un trouble permanent à l’ordre public et on en appelle implicitement à multiplier les signalements contre elle. Si on empile les condamnations contre la chaîne, ne sera-t-il pas possible d’enfin la fermer, simplement ? Le régime se portera mieux en s’imperméabilisant contre les faits déstabilisateurs. Certains pourraient croire que ce bouclier démocratique est surtout un bouclier contre la réalité. Mais ce ne sera pas de la censure. Non. Ce sera le triomphe de l’information certifiée. Cela plaira à certains.
Source : Le Figaro 29/11/2025
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vendredi, 28 novembre 2025
L’autre marée : ce que révèle l’éveil conservateur venu d’Amérique
Balbino Katz
Chroniqueur des vents et des marées
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Je suis arrivé au bar des Brisants après une longue marche sur la dune de Lechiagat, cette longue arête blonde que le vent sculpte sans relâche. À mesure que j’avançais, la mer s’assombrissait comme une encre qu’on remue au fond d’un pot, et j’avais dans les narines cette odeur d’iode mêlée de varech qui vous suit jusque sous les paupières. En poussant la porte du bar, j’ai aperçu Claudine derrière son comptoir, attentive comme toujours, avec ce mélange de bienveillance et de vigilance tranquille propre aux femmes qui ont vu passer plusieurs générations de pêcheurs. Elle m’a salué d’un « vous voilà » qui tient lieu d’accueil et de conversation entière. J’ai pris ma place habituelle près de la fenêtre, et le café brûlant est arrivé sans que j’aie eu besoin de lever la main.
Sur la table, j’ai ouvert l’enquête de Paul-Henri Wallet dans Le Figaro consacrée au réveil des étudiants conservateurs dans les universités américaines, ce phénomène inattendu qui bouscule les campus où régnait jusque-là la tyrannie molle, mais implacable, du wokisme . J’ai lu ces portraits de jeunes gens qui se réunissent en cachette dans des sous-sols ou dans des bars du Bronx parce que les administrations refusent de leur accorder des salles. J’ai lu ce que devient un campus lorsqu’il se transforme en tribunal idéologique, où l’on traque les dissidents comme autrefois on surveillait les suspects politiques. Et j’ai été frappé par cette vérité simple : les cycles reviennent. Rien ne reste figé indéfiniment.
Car voici que les étudiants conservateurs américains relèvent la tête. Voici que les clubs républicains doublent leurs membres. Voici que Turning Point USA, endeuillé par la mort de Charlie Kirk, reçoit des dizaines de milliers de nouvelles adhésions, comme si la violence avait réveillé quelque chose de plus profond que la peur. Voici que la nouvelle administration fédérale coupe les vivres aux universités qui ont trop complaisamment servi de refuge à la censure militante. Le vent tourne, d’abord imperceptiblement, puis avec la régularité d’une marée.
En buvant de petites gorgées de café trop chaud, j’ai pensé à ce que Spengler évoquait dans Le Déclin de l’Occident, cette idée que les civilisations respirent, s’étendent, se contractent, comme de grands organismes. Toutes connaissent des phases d’hypertrophie morale où un dogme, quel qu’il soit, prétend gouverner les consciences sans partage. Puis, lorsque ce dogme a trop usé les âmes et trop comprimé la vie, surgit une génération qui en renverse les barrières. Rien ne dure éternellement dans l’histoire humaine, pas même les inquisitions laïques.
En Europe, ce mouvement n’en est encore qu’à ses balbutiements. Mais certains signaux sont là, ténus, mais réels, comme des braises sous la cendre. Je pense à l’Institut Iliade, qui rassemble chaque année une à deux promotions d’une jeunesse studieuse, affamée de culture classique, de profondeur historique et d’enracinement. Je pense aussi à l’Institut de formation politique, l’IFP d’Alexandre Pesey, qui œuvre dans un registre plus stratégique, formant patiemment ces élites médiatiques et politiques dont l’Europe conservatrice aura besoin lorsqu’elle sortira de son sommeil. L’un apporte la profondeur, l’autre la technique ; ensemble, ils composent les deux faces d’une renaissance encore discrète, comme le chuchotement d’une marée montante avant qu’elle n’envahisse la grève.
Je lève les yeux. Claudine discute avec deux vieux marins qui sentent la sueur et le large. Le bar s’est peuplé sans que je m’en rende compte. Des boomers en ballade rient un peu trop fort, un pêcheur tire lentement sur sa cigarette électronique (quelle misère!), et l’eau du port derrière la vitre continue son lent travail d’assombrissement. Je me dis qu’il n’y a pas de meilleur endroit pour observer les signes qui montent du monde, parce que rien n’y est forcé, rien n’y est artificiel. Ici, la vie circule comme un vieux courant marin.
Oui, les cycles se succèdent. Oui, tout a une fin. Même les dogmes qui paraissaient invincibles. Peut-être que ce qui se lève aujourd’hui sur les campus américains, ce refus du conformisme progressiste, ce désir d’exister en dehors des injonctions idéologiques, traversera un jour l’Atlantique et gagnera nos propres universités. Peut-être que l’âme européenne, étouffée sous le poids de ses culpabilités fabriquées, retrouvera un jour le goût de la liberté intérieure.
Je termine mon café. Le vent cogne contre la vitre avec une obstination nouvelle. En quittant le bar des Brisants, je sens que la nuit n’est pas seulement en train de tomber. Elle prépare peut-être déjà l’aurore de demain.
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Québec : identité et indépendance
Rémi Tremblay, Nouveau Présent cliquez ici
C’est un peu inattendu, mais trente ans après le référendum de 1995 sur la question de l’indépendance — perdu par quelques milliers de voix malgré l’appui de 60 % des Canadiens français — la question nationale reprend toute la place au Québec, ravivant une flamme que plusieurs espéraient éteinte.
L’enjeu est simple : faire du Québec un pays à part entière afin que l’Amérique française puisse survivre, évitant ainsi une assimilation à la sauce cajun.
Les raisons de ce réveil sont multiples, mais elles sont d’abord et avant tout liées à l’identité et à l’immigration de masse subie depuis des années. Le parti actuellement au pouvoir à Québec, la Coalition avenir Québec de François Legault, mise depuis 2018 sur la question identitaire pour se maintenir au pouvoir. Promesses de réduire l’immigration, de défendre le fait français, d’instaurer une constitution… Legault a compris que le vent avait tourné et que, plus que jamais, les Québécois en ont ras le bol des politiques de submersion migratoire imposées par le Canada. Mais les demi-mesures de la CAQ ont finalement pavé la voie à ceux qui réclament l’indépendance comme unique moyen de préserver l’identité québécoise.
Le parti souverainiste historique, le Parti québécois (PQ), a donc le vent dans les voiles. Premier dans les intentions de vote et dans les dons, il se prépare aux prochaines élections et son programme a évolué : après le référendum de 1995, il s’était engagé dans une logique de « bonne gestion de la province ». Désormais, il vise clairement l’indépendance. Pour nombre de Québécois, conscients de l’impact démographique de l’immigration, il s’agit de la dernière chance de devenir un pays. C’est l’indépendance ou la louisianisation.
Seulement, par démocratisme, le PQ de Paul Saint-Pierre Plamondon veut s’engager dans la voie référendaire. Un choix d’autant plus étonnant que les révélations s’accumulent sur les irrégularités du scrutin de 1995. Récemment, Sergio Marchi, alors ministre de l’Immigration, a admis avoir accéléré le traitement des demandes de citoyenneté avant le référendum afin d’augmenter le nombre d’électeurs favorables au camp du non (statu quo). Peut-on vraiment croire que, cette fois-ci, le camp fédéraliste jouera franc jeu? D’autant que, contrairement à 1995, où le Québec jouissait d’appuis tacites en France, il est désormais isolé, sans relais. Une « élection référendaire », consistant à appliquer le programme pour lequel le Parti québécois aurait été élu, serait nettement plus réaliste, stratégiquement parlant. Surtout que le Québec n’a jamais signé la Constitution qui le régit.
Dans tous les cas, l’année 2026 risque d’être décisive.
NDLR SN : sur le Canada, lire le CHN (n°12) de Rémi Tremblay consacré à Adrien Arcand cliquez ici
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Messe pour Pétain : le silence de l’épiscopat
Eric Delcroix, Polémia cliquez ici
L’interdiction voulue par la Gauche de la messe pour Pétain n’a absolument pas été commentée par l’épiscopat français, étrangement mutique. Analyse par Éric Delcroix, juriste, essayiste et écrivain, auteur de Droit, conscience et sentiments.
Polémia
Le hourvari, la tentative d’interdiction de la messe célébrée le 15 novembre à Saint-Jean-Baptiste de Verdun, pour le repos de l’âme du maréchal Pétain et de ses soldats, est un événement dont il ne faut pas sous-estimer les conséquences. N’ayant pas pu convaincre le président du tribunal administratif de Nancy du risque de troubles à l’ordre public, c’est le maire Samuel Hazard lui-même, garant de cet ordre au nom de la loi, qui s’est efforcé de le troubler en prenant la tête d’une manifestation hostile devant l’église.
Le préfet, à l’unisson, a prêté la main à ce maire indigne, nonobstant l’ordonnance précitée du juge en date du 14 novembre, en empêchant, avec le concours paradoxal de la force publique, nombre de gens qui voulaient y assister de pénétrer dans le sanctuaire. Ce qui, vue la concertation vraisemblable avec le maire et sa coterie, pourrait constituer le délit d’entrave à la liberté de réunion (article 431-1 du Code pénal).
Mais cette grave atteinte aux libertés publiques, ainsi qu’à la séparation de l’Église et de l’État, semble n’être qu’un début de guerre religieuse au nom de l’antifascisme qui demeure l’un des piliers du nouvel ordre mondial, guerre religieuse que l’on se garde bien de faire à l’islam. Quel préfet se risquerait-il à filtrer l’accès à une mosquée ?
Quid de l’épiscopat français ?
Dans le contexte qui est de facto celui d’un ordre dit républicain antifasciste en pleine démesure, il n’est plus guère étonnant que tout ce qui froisse la sensibilité des marxistes, ou orphelins du marxisme, en vienne à tomber sous le coup de mesures vexatoires et de persécutions administratives et judiciaires. Nous le savons…
Mais le bât blesse là où l’on ne devrait pas s’y attendre : l’absence de réaction de l’épiscopat. J’ai cherché en vain des protestations de l’archevêque de Reims en particulier et de l’épiscopat français en général contre une pareille atteinte à la messe, à toutes les messes, pour le repos de l’âme de quiconque. Comment ces princes de l’Église des saints martyrs peuvent-ils être aussi lâches ? Nul ne leur demande leurs options politiques, mais tout simplement de défendre les bases de leur foi.
Car, enfin, la messe n’est-elle pas la célébration mystique du sacrifice du Christ pour la rédemption de tous les hommes, Pétain inclus ? Et de célébrer les martyrs comme-ci, les martyrs comme-ça, jadis ou au loin, très loin — mais aucune esquisse de la moindre velléité de faire face à l’adversité ici et aujourd’hui. Il y a un mot de l’Évangile pour désigner ce genre d’hommes : Jésus (condamné politique comme Pétain, chacun en son temps) les qualifiait de « sépulcres blanchis ».
Benêt peut-être, mais en rétrospective, j’avais cru comprendre que Jacques Chirac avait été implicitement excommunié, en tant que chef du gouvernement ayant fait légaliser l’avortement, acte hautement peccamineux pour l’Église. Mais, ce nonobstant, il a eu droit à des obsèques catholiques en grande pompe dans l’église parisienne de Saint-Sulpice. « Selon que vous serez puissant ou misérable », disait le fabuliste — quelque peu païen, il est vrai…
Quid de l’Église ?
Mais qu’en est-il au-delà de nos frontières dans l’Église catholique, apostolique et romaine ? Naguère, feu le docteur Dor avait été condamné à des peines de prison pour entrave aux avortements (article L 2223 du Code de la santé publique)… à coup de prières publiques ! Aussi avait-il demandé l’asile politique à la Nonciature (ambassade du Vatican à Paris) : il en fut chassé en 48 heures par le harcèlement et les mauvais procédés des bons (?) pères. Le Vatican soutient volontiers les réfugiés politiques, sauf chez lui, sauf pour les siens.
Le martyre, oui, mais pas ici ni maintenant : courage, fuyons ! Une messe ne vaut pas des emmerdes, comme aurait dit Chirac. C’est à ne pas croire, dirait un agnostique…
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jeudi, 27 novembre 2025
Le grand reporter Thierry Marignac invité de Alain Escada sur MPI à propos de son livre "Vu de Russie"
Cette semaine, Alain Escada reçoit Thierry Marignac, reporter, traducteur et écrivain. L’essentiel de l’entretien concerne son dernier livre Vu de Russie – Chroniques de guerre dans le camp ennemi, mais il est aussi question de son précédent livre La guerre avant la guerre qui décrit l’état de l’Ukraine, pays viscéralement corrompu.
La guerre observée du côté russe
Thierry Marignac a plusieurs particularités. Tout d’abord, c’est un français qui parle le russe au point d’en être un traducteur reconnu tant en Russie qu’en France. C’est aussi quelqu’un qui a fait plusieurs longs séjours tant en Ukraine qu’en Russie et conserve des amis dans les deux pays.
Cet entretien passionnant nous fait découvrir la guerre observée du côté russe. Thierry Marignac s’est rendu dans plusieurs régions russes et jusque dans le Donetsk pour interroger des gens de tous milieux et rédiger ces chroniques étonnantes. Cette interview frappe par le fossé qui existe entre le témoignage de quelqu’un qui s’est longuement rendu sur place et le récit officiel véhiculé par des médias mainstream devenus caisses de propagande otanesque sans rien connaître de la Russie.
L’entretien permet aussi de mesurer à quel point la pègre ukrainienne s’est installée jusqu’au sommet de l’Etat ukrainien.
A écouter pour se faire une opinion objective de ce conflit entre l’Ukraine et la Russie.
Source Médias-presses-infos cliquez ici
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mercredi, 26 novembre 2025
Sortie prochaine du nouveau numéro de la revue Eléments :
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Fin de partie en Ukraine

Quand la politique se fait fiction, on se demande à qui profite le crime. Deux présidents, peu ou prou démonétisés, Macron et l’Ukrainien Zelensky se rencontrent, bavardent et ce dernier annonce qu’il commande à la France 100 avions de combat Rafale. Mazette. Partant de ce constat, une fois de plus Pierre Lellouche éclaire notre lanterne. Sur le fond de ce que l’on sait depuis belle lurette, que l’armée ukrainienne ne gagnera pas cette guerre. Il est criminel de la part de Zelensky de la faire perdurer en envoyant au casse-pipe ce qui reste des forces vives de ce pays. Mais si Macron persiste dans cette erreur, c’est que la défaite à venir est aussi la sienne.
Lire la suite ICI
Source : Valeurs actuelles 26/11/2025
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mardi, 25 novembre 2025
Dans le marasme français, il nous reste une raison d’espérer : le bistrot !

Thomas Morales*
Que nous reste-t-il ? Nos bijoux de famille volés, Une capitale éventrée. Des gouvernements hachurés. Des églises saccagées. Des routes défoncées. Des usines délocalisées. Des chercheurs écoeurés. Une rentrée littéraire autocentrée. Un hôpital perfusé. La France se meurt à petit feu. Le Général n’est plus là pour siffler la fin de la récré. La province se bat contre les éoliennes. Le PCF n’éduque plus la banlieue dans les cours du soir. On n’apprend plus ses départements à la communale. Les enfants de la bourgeoisie s’expatrient pour un avenir meilleur. Les classes moyennes n’ont même plus les moyens de partir en vacances. Les ouvriers pleurent leur outil de travail disparu. Les paysans sont toujours en colère contre Bruxelles. Et l’État veut saisir les maigres successions. Les retraités passent pour des boucs émissaires et la jeunesse se sent flouée. Violence partout. Justice nulle part. École à bout de souffle. Horizon bouché. Pauvreté au galop. Communautés aux aguets. Méfiance généralisée. Personne ne s’y retrouve.
Notre pays ne vit pas un psychodrame comme en mai 1968, mais une perte de sens. Notre pays se regarde, s’épie et ne s’aime plus. Bientôt, il se haïra. Notre boussole intérieure est cassée. À quoi bon continuer ? Faire semblant ne rime à rien. Comme si notre destin commun s’était brisé sur l’autel des individualités. Nous étions heureux et nous ne le savions pas ou notre déclin s’est amorcé, il y a longtemps, et nous avons feint de l’ignorer. Grande question d’un Hexagone qui jadis tenait sa place et son rang ; drôle de nation, République laïque pétrie de chrétienté qui attirait les regards et les rêves des autres peuples. Autrefois, on nous observait non pas avec une forme d’admiration ou de déférence, plutôt de connivence guillerette. Nous représentions la culture, l’amour et les bals populaires. Aujourd’hui, nous sommes un sujet de moquerie, ou pire, d’indifférence.
Dans ce marasme, il y a cependant une lumière. Une raison, peut-être, d’espérer. Mince, à faible incandescence, mais qui ne s’éteint pas. Si « dérisoire » que personne n’y prête vraiment attention surtout du côté des élites. Cette lumière fait sourire. Au moment où notre pays se désagrège, un lieu résiste. Il ne brille pas par sa magnificence. Il serait plutôt du genre discret, rustique, dépouillé, sommaire, perdu à un coin de rue ou sur une artère quelconque. Il ne possède pas de tableaux de maître accrochés à ses murs, seulement des affiches annonçant des rifles, un comice agricole ou un tournoi de foot. Il n’a changé ni de modèle économique, ni de décor. Il est désuet donc essentiel. Il se compose d’un zinc et d’un percolateur, d’une tireuse et de verres retournés. Il passe sous les radars car il a toujours existé.
Malgré sa mauvaise réputation, il ne désemplit pas. On y boit plus de café noir que de « gros rouge ». L’alcool n’est plus son cœur battant. Jeunes et vieux s’y retrouvent dans une confraternité assez rare à souligner dans un pays aussi fracturé que le nôtre. Y règne une entente cordiale. Une humanité retrouvée. Malgré la chute numérique de Licence IV au fil des décennies, il survit dans les quartiers défavorisés et les campagnes reculées. Il est certainement l’ultime terre d’accueil où la mixité sociale s’exprime. Il attire les prétendants au trône de France seulement durant la quinzaine des campagnes électorales. Les habitués se moquent de cette soudaine « célébrité ». Les médias culturels répugnent à s’y rendre. Il serait l’expression d’un vieux monde rance. Il est perçu comme une incongruité, une survivance du passé, un foyer de contestation en gestation ou un refuge de réactionnaires.
Il demeure malgré tout le dernier espace protégé où la comédie humaine peut s’épancher. Où les solitudes se tiennent chaud. Où les âmes en peine peuvent enfin se reposer. Il a autant de visages que la France possède de caractères. Il est, tour à tour, joyeux, rigolard, vachard ; on y parle librement de sport, de politique, de boulot et d’amours déçues. Où pourrions-nous partager nos misères et nos espérances ? Il est impossible à enfermer dans une caricature. Il est très souvent un rempart à la désertification et à l’aigreur. Le bistrot est notre patrimoine commun. Nos confrères du magazine Bretons y consacrent un numéro hors-série cet automne. Il nous rappelle que l’île d’Hœdic dans le Morbihan possède cinq bars pour cent habitants. Heureux pays !
Source : Le Figaro 25/11/2025
(*) Ecrivain, dernier livre paru, Tendre est la province (Les Equateurs, 2024).
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Vérité au-delà des Pyrénées…
Source Le Nouveau Présent cliquez ici
En ce cinquantenaire de la mort du général Francisco Franco, une messe prévue ce 29 novembre à Paris par le Cercle Franco-Hispanique a été annulée sous la pression du sénateur communiste Ian Brossat qui avait mobilisé toute la gauche contre cet affront national.
Mais il n’en va pas de même en Espagne où, sur les réseaux sociaux ibériques est en effet devenue virale une rumba gitane intitulée ¡Ay, Paco! ¡Ay, Paco! Un jeu de mots entreles noms du Gitan Paco de Lucía, le plus grand guitariste de flamenco de tous les temps, et de Franco, Paco étant le diminutif de Francisco. Impossible de faire désormais un pas entre Burgos et Malaga sans entendre cette rumba s’échapper des smartphones ou des cafés ou chantonnée par les promeneurs. Ce qui traduit une nostalgie indéniable du franquisme, qui avait su relever l’Espagne de ses ruines et lui assurer une sécurité absolue.
Au grand dam de toute la gauche ibérique qui y voit un « retour en arrière » et un outrage à la mémoire du poète et dramaturge Federigo Garcia Lorca, fils d’une famille opulente mais socialiste et chantre de l’âme gitane, notamment dans son Romancero gitano, et mort en août 1936 dans des circonstances obscures. « Assassiné par des phalangistes » selon la doxa, assertion qui n’a jamais pu être confirmée, de même que le lieu exact de l’inhumation de Garcia Lorca.
Comme en France après la messe si controversée à l’intention du repos de l’âme du Vainqueur de Verdun et de ses soldats tombés pendant la Grande Guerre, les auteurs de ¡Ay, Paco! ¡Ay, Paco! risquent-ils d’être poursuivis pour révisionnisme s’ils sortent de l’anonymat ?
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lundi, 24 novembre 2025
DZ Mafia : anatomie d’une organisation criminelle qui bouscule la France
Source Breizh info cliquez ici
Née dans les quartiers nord de Marseille, la DZ Mafia s’est imposée en quelques années comme l’un des groupes criminels les plus violents et les plus structurés de France. Son expansion, sa stratégie de recrutement et sa capacité à défier l’État interrogent sur la montée d’un narco-banditisme d’un genre nouveau.
Pendant longtemps, Marseille a connu des guerres de gangs régulières, souvent meurtrières, mais circonscrites à la ville et à ses trafics. Depuis 2022, un phénomène plus inquiétant se dessine : l’émergence d’une organisation hyper-visible, qui revendique, communique, recrute massivement et s’exporte bien au-delà des Bouches-du-Rhône. Cette organisation, baptisée DZ Mafia, concentre aujourd’hui les attentions des magistrats et des services de police spécialisés.
Son nom renvoie au code ISO de l’Algérie (« DZ »), clin d’œil assumé aux origines d’une partie de ses fondateurs. Mais la trajectoire du groupe dépasse largement la dimension identitaire : elle raconte surtout la mutation d’un narcotrafic à la française vers un modèle plus structuré, plus violent, et plus ambitieux.
Des origines à Bassens : la génération Laribi
La genèse de la DZ Mafia s’écrit dans les cités du nord de Marseille, autour des frères Mehdi et Lamine Laribi, anciens figures du trafic à Bassens. Leur ascension criminelle, entamée très tôt, s’est nourrie d’un parcours scolaire chaotique et d’une entrée rapide dans la petite délinquance.
Arrêtés en 2011 dans l’affaire du « barbecue marseillais » – triple homicide qui avait marqué les esprits –, ils sont condamnés en 2015. Le vide laissé derrière eux ouvre la voie à leurs proches, puis à une recomposition progressive des alliances locales.
À sa sortie de prison en 2021, Mehdi Laribi tente de reprendre le terrain perdu. Pour cela, il s’allie à plusieurs groupes marseillais, dont la faction de Marignane et des trafiquants de Font-Vert. L’objectif est clair : éliminer les réseaux adverses et reconstituer un empire criminel. Cette stratégie marque le début d’un engrenage d’une ampleur inédite.
Le rôle des lieutenants : “Mamine”, “Gaby” et “La Brute”
Autour de Laribi gravitent plusieurs figures devenues centrales.
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Mahdi Zerdoum, surnommé La Brute, ancien patron de différents points de deal, est condamné en 2025 à trente ans de réclusion pour meurtre.
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Amine Oualane, alias Mamine ou Jalisco, braqueur devenu tueur présumé, est impliqué dans de nombreux dossiers criminels.
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Gabriel Ory, dit Gaby, tueurs à gages multirécidivistes, particulièrement actif avant son incarcération.
Ces acteurs, même derrière les barreaux, continuent d’influencer les violences, souvent via messageries cryptées. Leur capacité à diriger des opérations depuis la prison est l’un des aspects les plus alarmants de la DZ Mafia : elle montre une organisation capable de fonctionner malgré l’incarcération de ses chefs – un trait typique des cartels internationaux.
2023 : la guerre ouverte contre “Yoda”, tournant sanglant
La véritable explosion de la DZ Mafia intervient en 2023, avec la guerre contre le clan Yoda, mené par Félix Bingui. Ce conflit, déclenché à la suite d’une altercation en Thaïlande entre les chefs des deux groupes, dégénère en vendetta.
Les échanges de tirs, parfois en plein jour, se succèdent.
Des adolescents sont recrutés comme guetteurs ou tireurs.
Des embuscades visant des rivaux, mais aussi des innocents, se multiplient.
La nuit du 2 au 3 avril 2023 reste la plus meurtrière, avec plusieurs fusillades simultanées dans différents quartiers marseillais. C’est également à cette période qu’apparaît pour la première fois la signature « DZ Mafia » dans une vidéo macabre publiée sur Snapchat.
À la fin de 2023, plus de 35 morts sont attribués directement ou indirectement à cette guerre. La DZ en sort victorieuse : les Yoda sont décimés, leur chef arrêté en 2024, tandis que la DZ consolide sa mainmise sur plusieurs cités phocéennes.
Un modèle criminel qui se professionnalise
La particularité de la DZ Mafia réside dans son mode opératoire :
Les adolescents sont sollicités pour les tâches les plus risquées : guet, transport d’armes, parfois assassinats. Les mises en examen de mineurs explosent.
La DZ revendique, menace et diffuse ses actions via Snapchat, Telegram ou TikTok, dans une logique d’intimidation mais aussi de propagande interne. Certains experts parlent d’une “hypervisibilité” jamais vue dans le crime organisé français.
Décapitations, corps calcinés, exécutions filmées : ces méthodes rappellent des pratiques déjà observées dans les mafias sud-américaines.
Au-delà du trafic de stupéfiants, le groupe se lance dans :
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le racket d’établissements nocturnes,
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l’extorsion de rappeurs et commerçants,
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les cambriolages ciblés,
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l’infiltration dans le BTP ou la restauration,
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les tentatives d’influence politique.
Pour un commissaire marseillais cité dans une enquête récente, « la DZ n’est plus un réseau : c’est une économie parallèle ».
L’expansion nationale : Nîmes, Sète, Hyères, Dijon, Clermont-Ferrand…
Depuis 2023, la DZ Mafia ne se contente plus de Marseille. Sa stratégie est désormais d’exporter son modèle dans toute la France.
Nîmes : le laboratoire
La ville est le premier territoire de conquête significatif hors PACA.
La DZ y sème une série de fusillades meurtrières dès l’été 2023, notamment celle qui coûte la vie au jeune Fayed, 10 ans.
En 2025, la situation s’enlise dans une guerre à trois factions, avec une escalade d’une brutalité exceptionnelle.
Clermont-Ferrand : deuxième front
Dès 2025, le Sirasco observe une implantation progressive dans plusieurs quartiers, accompagnée de tirs, d’attaques à la grenade et d’une mise en scène particulièrement macabre : un adolescent retrouvé calciné, un couteau planté dans la tempe.
Dijon, Sète, Avignon, Valence, Toulouse, Rennes
Les services spécialisés attribuent à la DZ un rôle croissant dans la prise de contrôle ou la tentative de prise de contrôle de points de deal structurants.
Une organisation qui défie l’État
L’année 2025 marque un nouveau cap : des attaques coordonnées contre des prisons françaises et la tentative avortée d’assassinat d’un directeur adjoint de détention.
Le groupuscule “DDPF”, attribué à des membres ou sympathisants de la DZ Mafia, est soupçonné d’avoir orchestré ces opérations.
Plusieurs suspects, dont des mineurs, sont arrêtés fin avril.
Dans le même temps, un gendarme aixois est grièvement blessé dans une attaque revendiquée par des agresseurs se revendiquant de la DZ.
Pour plusieurs magistrats, cette séquence marque un changement d’échelle : « La DZ Mafia se comporte comme une organisation cherchant à contester directement l’autorité de l’État. »
La DZ Mafia bénéficie aujourd’hui :
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d’un recrutement abondant,
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d’une capacité à se reconstituer malgré les arrestations,
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de liens internationaux (Belgique, Maroc, Italie),
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et d’une logique d’expansion fondée sur la violence éclair.
Certains enquêteurs redoutent qu’elle ne devienne, selon leur expression, « le premier cartel français ».
Un phénomène qui ne se limite plus à Marseille
La progression de la DZ répond à un contexte national : explosion de la production de cocaïne en Europe, baisse des prix, ubérisation du crime, porosité entre territoires criminels.
Comme le rappelle un spécialiste interrogé dans une enquête judiciaire : « Ce qui se passe à Marseille ne restera pas à Marseille. »
L’enjeu dépasse donc la seule lutte antidrogue : il s’agit désormais d’empêcher qu’un groupe criminel structuré ne s’implante durablement dans le paysage français, avec des ramifications économiques et politiques. Encore faut-il se donner les moyens de le faire, en mettant hors d’état de nuire ces individus comme sont éliminés les terroristes.
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dimanche, 23 novembre 2025
Allez, encore un petit coup de Pascal Praud

Les médias officiels s’en prennent évidemment à Pascal Praud, affreux jojo populiste aux dires de Libération, du Monde, de l’Obs, bref de toute cette gauche qui nous ment depuis des décennies, oubliant qu’un certain Mitterrand les avait fait cocu avec sa Francisque. Sauf que ce bastion de mensonge est en train de vaciller. Macron n’est certes pas de gauche – quoique -, mais comme tout fout le camp, il a mandaté un général pour nous foutre la trouille. Pascal Praud s’empare de tout ça. Et le drame pour la gauche, c’est qu’il a une bonne plume.
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Source : Journal du dimanche, 23/11/2025
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vendredi, 21 novembre 2025
SATIRE À VUE] Une journaliste de BFM voit une montée inquiétante de l’intégrisme catholique
Avec son intervention, la journaliste Amélie Rosique fait sont entrée en bourse en tant que multinationale du déni.
Source Boulevard Voltaire cliquez ici
Sur le plateau de BFMTV, la journaliste Amélie Rosique alerte les téléspectateurs de la montée d'un intégrisme catholique. Dans les prisons françaises, il y aurait une flambée de cet extrémisme religieux. La pauvre femme est terrorisée.
BFM nous offre une pépite. La séquence doit être considérée comme un placement. Les petits porteurs se l'arrachent, les téléspectateurs la congèlent. Les générations futures dégusteront sans modération cette inversion de la réalité qui affectait leurs ancêtres. Avec son intervention, la journaliste Amélie Rosique fait sont entrée en bourse en tant que multinationale du déni. Dès les premières secondes, le cours du réel s'effondre. Mission accomplie.
Les fous de Jésus
Pour parvenir à ciseler ce diamant, l'orfèvre de BFM tremble de tout son être : « Moi, ce qui m'inquiète, c'est la montée des intégrismes en général, on le voit aux Etats-Unis, c'est l'intégrisme catholique » Le bijou prend forme. Il prend tout son éclat avec la suite du constat : « On le voit aussi dans les prisons françaises... » A vrai dire, nous pressentions la catastrophe : « Il y a eu un rapport tout récemment de la montée dans les prisons françaises de détenus qui se réclament de ce mouvement extrémiste là. » Google et chat GPT réunis n'ont pas trouvé trace de ce rapport. Peu importe. La voyante de BFM TV a vu des attentats commis par des fous de Jésus. Il est temps de ranger ce joyau dans son écrin. Jamais telle pureté du déni n'avait été atteinte. 3.000 carats. C'est le « Youkounkoun » que Bourvil transportait dans sa limousine. « Je crois qu'il y a une recherche de sens et de terreur, qui, moi, me terrorise » conclut Amélie Rosique.
Les services de sécurité de BFM raccompagnèrent la journaliste jusqu'à son domicile. Passant devant une église, il vérifièrent qu'aucune hostie explosive n'avait été dissimulée aux alentours. Les chants grégoriens qui sortaient des fenêtres de la prison de la Santé finirent de glacer la jeune femme. Vivant de repas chauds portés par la rédaction, Amélie Rosique ne sort plus que pour venir alerter les téléspectateurs du danger catholique qui menace la France. Sa recherche d'exemples concrets monopolise son quotidien. Les coupures de journaux de ces 30 dernières années sont disséquées, les 20 heures de Claire Chazal revisionnés au ralenti. Le journalisme hallucinatoire est une quête de tous les instants. Un atome de preuve, une particule de fait tangible et c'est la gloire. Réception en grandes pompes à LFI et tapis rouge à l'Elysée. Remplacer le mot islamisme par catholicisme... Seuls les héros parviennent à cet exploit !
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Franco : le « camp du bien » ne s’embarrasse ni de la vérité historique ni de la décence
Quelques jours après la messe à Verdun pour Pétain, une nouvelle controverse éclate : une cérémonie en hommage à Franco. Organisée le 29 novembre par le Cercle Franco-Hispanique, elle se tiendra à la chapelle Notre-Dame de Consolation (VIIIe arrondissement de Paris). L’association appelle au recueillement pour le cinquantième anniversaire de la mort du dictateur espagnol et de l’assassinat en 1936 de José Antonio Primo de Rivera, fondateur de la Phalange, mouvement fasciste opposé aux républicains durant la guerre civile espagnole. De quoi faire enrager les militants de gauche, à commencer par Ian Brossat, membre du Parti communiste français, qui réclame l’interdiction de cette messe (NDLR SN : le Cercle franco-hispannique vient de reporter cet événement cliquez ici).
À cette occasion, nous republions un texte déjà diffusé sur Polémia à propos de Franco, qui relate notamment la visite du Général De Gaulle au caudillo en 1970. De quoi rappeler aux communistes qui osent pérorer sur le bilan de Franco que l’histoire est éminemment complexe. Sur ce sujet, nous vous renvoyons également vers deux autres textes : Répression sous Franco : les faussaires historiques de gauche démasqués et Une figure socialiste explique son opposition à l’exhumation de Franco.
Polémia
Par Sylvain Pérignon,
contributeur du Cercle Aristote cliquez ici
Lorsque De Gaulle quitta le pouvoir en 1969 il rendit visite deux chefs d’Etat : l’irlandais Eamon de Valera, l’espagnol Francisco Franco. Deux hommes qui étaient parvenus au pouvoir à l’issue d’une guerre civile. Et qui avaient su faire la paix et entreprendre la réconciliation.
40 ans plus tard le gouvernement mondialiste espagnol veut déterrer la dépouille du Général Franco et certains en France demandent que lui soit retiré à titre posthume la légion d’honneur. Contributeur du blog du Cercle Aristote, juriste et essayiste Sylvain Pérignon fait le point. Et dénonce les délires mémoriels du « camp du bien ».
Polemia
Les guerres mémorielles menées par le camp du Bien ne s’embarrassent plus ni de la vérité historique, ni de l’honnêteté intellectuelle, ni de la décence commune.
En témoignent les récents épisodes de l’inlassable combat pour imposer une vision de plus en plus caricaturale de l’histoire espagnole, non seulement de la guerre civile mais aussi de ce qu’il est convenu d’appeler la transition démocratique, après la mort de Franco en 1975.
On sait que Franco avait été nommé officier de la Légion d’honneur par décret du 22 février 1928, puis commandeur par décret du 26 octobre 1930, au vu de son action décisive lors du débarquement d’Al Hoceima, opération combinée franco-espagnole qui mit fin en septembre 1925 à la guerre du Rif, et qui lui valut d’être promu le plus jeune général d’Europe.
Il s’est trouvé un militant, fils d’un républicain espagnol, pour demander au grand chancelier de la Légion d’honneur de proposer au président de la République de retirer à Franco la distinction de la Légion d’honneur, et pour ensuite demander au juge administratif de prononcer l’annulation de la décision de refus du grand Chancelier. Par jugement du 16 février 2018, le tribunal administratif de Paris a rappelé que l’article R.135-2 du code de la Légion d’honneur rend possible de retirer à un étranger cette distinction « si celui-ci a commis des actes ou eu un comportement susceptibles d’être déclarés contraires à l’honneur ou de nature à nuire aux intérêts de la France à l’étranger ou aux causes qu’elle soutient dans le monde ». Mais, sans qu’il soit besoin de statuer sur l’application de cet article, le tribunal a rappelé qu’en tout état de cause un retrait post-mortem de la décoration ne saurait être prononcé en l’absence de dispositions expresses le prévoyant. Il est en effet difficile à un mort de présenter sa défense et de faire ainsi respecter le principe du contradictoire…
Le général De Gaulle, soutien de Franco ?
Toutes les tentatives de diabolisation absolue de Franco, pour le réduire à n’être qu’une sorte de Hitler ibérique, se heurtaient à un obstacle gênant : la visite que De Gaulle rendit au Caudillo le 8 juin 1970 et la lettre qu’il adressa ensuite à ce dernier, remerciant de son accueil « l’homme qui assume, au plan le plus illustre, l’unité, le progrès et la grandeur de l’Espagne ». On devine les réactions à cette démarche et à ces mots. Il fallait venger l’affront. Claude Sérillon s’y est récemment attelé dans un court roman intitulé Un déjeuner à Madrid, publié aux éditions du Cherche midi.
Après un prologue relatif au voyage espagnol de De Gaulle, l’auteur invente de toutes pièces un dialogue entre les deux hommes, sur lequel rien n’avait jamais filtré. Mais cette liberté du romancier cache mal un véritable pamphlet qui reprend sans nuances toute la légende noire du franquisme, et se termine par une violente attaque contre De Gaulle : « Le héros était donc faillible. Il n’a pas tenu la distance… De Gaulle a flanché ». Il n’est pas venu à l’idée de Claude Sérillon que De Gaulle, au soir de sa vie, avait pu jeter un regard d’homme d’Etat sur le bilan du franquisme et estimer que celui-ci était globalement positif.
Déterrer un mort au nom de la concorde nationale ?
Mais tout ceci n’est que broutille. Le nouveau premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, apparatchik socialiste arrivé au pouvoir par effraction et ne disposant pas d’une incontestable légitimité, a proclamé d’emblée sa volonté de retirer sans délai la dépouille de Franco du mausolée où il repose, et de faire de « El valle de los caidos *» un mémorial des victimes du fascisme. L’église espagnole, responsable de la Basilique Sainte-Croix où est inhumé Franco, a fait courageusement savoir qu’elle s’en lavait les mains.
La gauche espagnole ne saurait trop conseiller à Pedro Sanchez de ne pas jouer petit bras et de faire incinérer les restes de Franco, les cendres étant dispersées en mer, au-delà des eaux territoriales, afin de ne pas souiller le sol espagnol !
Cette démarche exemplaire, déterrer un mort pour assurer la concorde nationale, ne devrait pas rester sans inspirer d’autres démarches. Que fait le cercueil de Napoléon, tyran et esclavagiste, sous le dôme de l’hôtel des Invalides ? L’en expulser est le rêve du groupuscule qui s’intitule sobrement « Conseil représentatif des associations noires de France » (CRAN). On pourrait penser également aux tombeaux des rois de France, mais l’exhumation a déjà eu lieu en octobre 1793, lors de manifestations populaires particulièrement festives.
Pedro Sanchez prévoit également le même sort à la dépouille voisine de celle de Franco, celle de José Antonio Primo de Rivera, fondateur de la Phalange espagnole **. Apparemment, l’avoir fusillé le 20 novembre 1936 ne suffit pas à la gauche espagnole pour solder les comptes.
Nous sommes entrés dans une phase de régression intellectuelle
On imagine aisément ce que sera le « mémorial des victimes du fascisme » où l’on emmènera les écoliers et collégiens apprendre ce qui sera devenu l’histoire officielle de la guerre civile. Franco sera présenté comme un tyran génocidaire, et nul doute que Paul Preston constituera la seule source autorisée en la matière. On mesure l’objectivité de cet « historien » lorsque l’on sait que son œuvre majeure, récemment traduite en Français sous le titre Une guerre d’extermination, s’intitulait, dans sa version originale anglaise The Spanish Holocaust. Inquisition and extermination in Twentieth-Century Spain (HarperCollins, 2012). L’indécence du titre éclaire toute la démarche.
Mais à quoi bon argumenter, rappeler que l’histoire écrite par les vaincus ne vaut pas mieux que celle écrite par les vainqueurs, évoquer plusieurs décennies de travaux d’historiens soucieux d’impartialité et de rigueur, dont Stanley Payne a donné une synthèse magistrale (***). Nous sommes maintenant dans une phase de régression, qui ne connaît plus que l’exorcisme, l’instrumentalisation et la manipulation.
Cette phase de régression avait été puissamment encouragée par le gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero, qui fit voter en 2007 une « loi sur la mémoire historique » qui, sous couvert de motifs honorables, visait avant tout à discréditer la transition démocratique des années 70, et notamment la loi d’amnistie du 15 octobre 1977. Cette loi de pardon réciproque, adoptée par la quasi-totalité de la classe politique, et qui n’avait pas été remise en cause par les gouvernements socialistes de Felipe Gonzales****, actait le partage des responsabilités s’agissant de la guerre civile et de ses horreurs. Mais elle visait profondément à exclure du champ politique toute instrumentalisation du souvenir et des séquelles de la guerre civile au profit de jeux politiciens. C’est ce qui a été insupportable à la génération des actuels socialistes espagnols, qui veut déterrer la hache de guerre civile, au nom bien évidemment de la réconciliation nationale.
* Sur la construction de cet imposant complexe monumental, de 1940 à 1959, la thèse de doctorat du professeur Alberto Barcena Perez, Los presos del Valle de los Caidos, (Madrid, San Roman, 2015), fait définitivement justice des outrances polémiques décrivant un enfer du travail forcé pour les prisonniers républicains qui y ont contribué. Ces derniers, volontaires pour ce chantier, bénéficiaient du même traitement que les autres travailleurs, et voyaient leur peine réduite dans des proportions particulièrement avantageuses.
** [Précision de Javier Portella à la lecture de cet article] : Ce serait fort logique, mais ils en ont déjà assez avec la dépouille de Franco. Pedro Sánchez a en effet déclaré qu’il n’allait pas enlever celle de José Antonio, pour la bonne raison qu’il est, lui, une « victime de la guerre ». Il a seulement menacé de la déplacer hors du grand-autel où elle se trouve à présent. Or, ils n’ont pas les moyens juridiques de le faire, l’agencement intérieur de la Basilique étant évidemment du ressort des seuls moines bénédictins du monastère, lesquels s’y opposent. C’est là, d’ailleurs, une des raisons qui rendent compliquée pour le gouvernement l’exhumation de Franco lui-même.
*** Stanley Payne, La guerre d’Espagne, l’histoire face à la confusion mémorielle, préfacé par Arnaud Imatz, Les éditions du Cerf, 2010, paru en Espagne en 2006 sous le titre original 40 preguntas fundamentales sobre la guerra civil.
**** Felipe González, alors Président du gouvernement espagnol, déclarait en 1985 : « Il faut assumer son histoire… Je suis personnellement capable d’affronter l’Histoire de l’Espagne… Franco… est là… Jamais je n’aurais l’idée de renverser une statue de Franco. Jamais ! Je pense que c’est stupide d’aller faire tomber les statues de Franco… Franco fait désormais partie de l’Histoire d’Espagne. Nous ne pouvons pas effacer l’Histoire… J’ai toujours pensé que si quelqu’un croyait que c’était méritoire de renverser Franco de son cheval, il devait le faire de son vivant » (Juan Luis Cebrian, “Entretien avec Felipe González”, El País, Madrid, 17 novembre 1985) . Il a par la suite nettement manifesté son hostilité à la « Loi sur la mémoire historique », y voyant à juste titre une remise en cause de la transition démocratique dont il avait été l’un des acteurs.
Sur le général Franco : cliquez ici
Sur José Antonio : cliquez là
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jeudi, 20 novembre 2025
Education, Immigration, Religion, Sociétal Islamisation de la jeunesse : une fracture française qui se creuse
Arthur Keraudren, Breizh Info cliquez ici
Les données publiées par Le Figaro à partir d’une étude Ifop dressent le portrait d’une mutation profonde au sein de la jeunesse musulmane en France. François Kraus, directeur du pôle politique de l’Ifop, résume le phénomène : « Cette enquête dessine très nettement le portrait d’une population musulmane traversée par un processus de réislamisation, structurée autour de normes religieuses rigoristes et tentée de plus en plus par un projet politique islamiste. »
Les chiffres confirment un basculement net depuis 1989. La fréquentation de la mosquée chez les moins de 25 ans passe de 7 % à 40 %. Le respect strict du ramadan bondit de 51 % à 83 %, tandis que le port du voile grimpe de 16 % à 45 % chez les filles de cette tranche d’âge. Parallèlement, 42 % des jeunes musulmans éprouvent « de la sympathie pour l’islamisme », et selon le JDD, 59 % des 15-24 ans souhaitent l’application de la charia dans les pays non musulmans. L’étude note aussi l’évolution des comportements : 47 % des moins de 25 ans refuseraient de faire la bise à une personne de l’autre sexe.
Une adhésion croissante aux mouvances islamistes
L’étude observe une montée rapide des sympathies envers diverses mouvances islamistes. Les Frères musulmans recueillent un quart de soutien chez l’ensemble des musulmans et un tiers chez les moins de 25 ans. Viennent ensuite le salafisme (9 %), le wahhabisme (8 %), le tabligh (8 %), le takfir (8 %) et le djihadisme (3 %).
Au total, souligne le Figaro, 38 % des musulmans partagent « tout ou partie des positions islamistes en France », contre 19 % en 1998. Cette progression s’accompagne d’un rapport fragilisé aux lois nationales : 57 % des 15-24 ans considèrent les lois françaises « moins importantes » que la charia.
L’Ifop juge cette évolution « préoccupante », une dynamique « loin des discours convenus sur une sécularisation » et qui « dépasse même les estimations les plus pessimistes ».
Une contestation du diagnostic… mais une tendance jugée alarmante
Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems-eddine Hafiz, conteste l’interprétation de l’étude. Dans un billet, il affirme : « La radicalisation des musulmans ? Souvent, [ce] n’est que la réplique tardive d’une humiliation durable. » Il dénonce aussi une mauvaise lecture des données : « L’erreur ici n’est pas de calcul : elle est de regard. »
Mais pour l’Ifop, les tendances sont claires : les jeunes musulmans apparaissent « systématiquement plus rigoristes et plus radicaux que leurs aînés » sur presque tous les indicateurs. L’institut conclut que « rien ne semble enrayer ce processus » et que ce mouvement « pose avec une acuité nouvelle la question de l’adhésion aux valeurs républicaines », porté par « une jeunesse de plus en plus désireuse de marquer son identité musulmane face à une société française perçue comme hostile ».
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mardi, 18 novembre 2025
Méfiance entre les élites et le peuple

Marc Lazar est professeur émérite d’histoire et de sociologie à Sciences-Po et titulaire de la chaire Relations franco-italiennes pour l’Europe à l’université Luiss de Rome. C’est un spécialiste des gauches et de la vie politique italienne. Il vient d’éditer Pour l’amour du peuple (Gallimard). Dans un entretien au Figaro (17/11), il retrace l’histoire du populisme en France, du général Boulanger à Jean-Luc Mélenchon. Il interroge aussi sur la relation singulière qu’entretiennent les Français et leurs dirigeants.
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Source : Le Figaro 17/11/2025
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dimanche, 16 novembre 2025
Verdun sous surveillance, ou les vaincus qui font la morale
Balbino Katz, Breizh info cliquez ici
Il pleuvait dru ce matin là sur la côte bigoudène. Le vent venait de l’ouest, chargé d’écume, et frappait les vitres de ma cuisine comme une main impatiente. Par esprit de contradiction, je sirotais un Torrontés glacé, souvenir de mes années argentines, lorsque un ami m’envoya l’article du Figaro. À Verdun, ce haut lieu de la mémoire française, on avait célébré une messe pour Philippe Pétain et pour les morts de la grande bataille. Messe interdite, puis autorisée par la justice, et finalement placée sous la surveillance d’une quarantaine de policiers. Le ministre de l’Intérieur, dressé dans l’indignation obligatoire, s’empressa de fulminer contre un révisionnisme imaginaire. Il parlait d’atteinte à la République, de profanation mémorielle, comme si vingt personnes réunies dans une église vide menaçaient la stabilité d’un pays de soixante huit millions d’âmes.
J’écoutais la pluie et je songeais que la France, décidément, n’en finit jamais avec sa défaite de 1940. Elle reste cette nation blessée, honteuse et fière tout à la fois, qui n’a jamais accepté de regarder en face la vérité première de son régime actuel. Ce régime est né d’une défaite, non d’une victoire. La France fut écrasée en six semaines, puis occupée, puis libérée par des armées anglo américaines au milieu d’une guerre civile larvée dont on tait encore les excès. Ce que l’on nomme la Résistance n’a jamais constitué une force militaire capable de libérer le pays. Elle fut un ferment moral, réel, digne parfois, mais en rien une alternative militaire. Le récit national qui entoure cette période est donc un récit nécessaire, un récit de survie, un récit de légitimation. La Quatrième République, puis la Cinquième, sont nées dans un clair obscur, où la fiction de la continuité républicaine permettait d’éviter la honte du désastre.
C’est pourquoi rien n’est plus explosif en France que la figure de Pétain. Cet homme porte en lui tout ce que la République actuelle veut oublier. Le héros de Verdun, le sauveur de 1916, celui qui fut acclamé par des foules entières, est devenu le symbole commode de la collaboration et de l’oppression. Le régime a transféré sur lui le poids de ses propres effondrements. On l’a frappé d’indignité pour purifier symboliquement le pays. On continue de le vouer à la malédiction pour maintenir l’édifice. Toucher à Pétain, même pour prier pour son âme, c’est toucher aux fondations morales d’un pouvoir né de la défaite. C’est pourquoi la simple évocation de son nom suffit à faire trembler les ministres.
C’est à ce moment précis que Christian Bouchet, éditeur écclectique et aussi esprit souvent iconoclaste mais lecteur attentif des textes oubliés, a eu la bonne idée de sortir le communiqué des cardinaux français publié lors de la mort du maréchal (NDLR SN : cf. ci-dessous). Quatre princes de l’Église, en 1951, parlaient d’un vieillard dont la destinée avait été tragique, d’un chef militaire respecté, d’un homme qui avait, selon eux, agi selon sa conscience et remis son cas au jugement impartial de l’histoire. Ils appelaient à la paix, au recueillement, à la retenue. Rien là de provocation, rien d’une exaltation politique, seulement l’expression, calme et grave, d’une génération qui avait connu la guerre, la faim, l’occupation, et qui parlait non d’après des livres mais d’après la vie.
Lorsque l’on compare ce texte avec l’hystérie contemporaine, on mesure l’abîme. L’esprit d’alors n’était pas celui d’aujourd’hui. La mémoire vécue autorisait la nuance, la compassion, la prudence. Le passage du temps, la mort des témoins, l’effacement des voix qui savaient ce que furent réellement les années sombres, a laissé la place à une histoire officielle sans épaisseur. Plus l’on s’éloigne du drame, plus la version unique s’impose. Ce que l’expérience tolère, la doxa le bannit. La mainmise du récit officiel ne s’atténue pas avec les décennies. Elle se renforce. Elle se durcit. Elle devient norme morale.
Je pensais alors à l’Allemagne où la défaite de 1945 fut plus écrasante encore. L’Allemagne réunifiée est un pays dont les élites actuelles tirent leur légitimité d’un événement qui a détruit celles qui les ont précédées. Elles doivent leur existence à une double abdication, celle du pouvoir national socialiste, vaincu militairement, et celle de la République démocratique allemande, morte d’épuisement dans l’étreinte glacée de la guerre froide. La version officielle de l’histoire n’y est pas un récit, c’est un dogme. Elle constitue le premier pilier du régime, comme l’illustrèrent jadis les débats du Historikerstreit, ce duel intellectuel entre Habermas et Nolte où il ne s’agissait pas tant de comprendre le passé que de fixer les limites du pensable. En Allemagne, toute remise en cause du récit admis est perçue comme une atteinte à la Constitution elle même. L’histoire y est un ciment fragile, toujours en danger de se fissurer.
En Russie, le phénomène prend un visage différent, mais la logique demeure. L’État actuel est l’héritier d’un régime qui ne fut pas vaincu sur le champ de bataille, mais qui s’effondra de lui même, rongé par l’usure, la pénurie et le mensonge. Le pouvoir russe puise aujourd’hui sa légitimité dans la victoire soviétique de 1945, dans la gloire sacrée de l’Armée rouge. Il est donc naturel que l’histoire y soit jalousement surveillée. Toucher au récit national, c’est affaiblir l’autorité de l’État. D’où cette obsession pour la mémoire de la Grande Guerre patriotique, cette méfiance envers les historiens indépendants, cette rigidité doctrinale qui transforme la moindre nuance en crime politique.
Le phénomène est universel. Les régimes issus d’effondrements surveillent leur histoire comme un animal garde sa blessure. Les vainqueurs, eux, ont une liberté plus large, parfois insolente. Les États Unis publient sans hésiter des ouvrages critiques sur leurs guerres perdues, leurs dérapages, leurs erreurs. Le Royaume Uni, lui aussi victorieux, aborde l’histoire avec une élégance désinvolte. Mais même là, la mémoire se contracte lorsqu’elle rencontre les zones d’ombre. L’une des plus grandes défaites de la marine britannique, l’expédition de Carthagène des Indes en 1741, demeure encore aujourd’hui à peine étudiée. Plus de deux siècles plus tard, les historiens anglais contournent cet épisode avec un silence révélateur. Il fallut presque autant de temps pour que Londres admette l’humiliation subie au Rio de la Plata en 1806 et 1808, lorsque des milices espagnoles, mélange de gauchos et de boutiquiers sous les ordres du français Jacques de Liniers mirent en déroute l’armée britannique pourtant redoutable.
La différence est simple. Les nations victorieuses peuvent se permettre des oublis, des ellipses, des silences polis. Les nations vaincues ne le peuvent pas. Elles doivent construire leur légitimité sur un récit moral, sur une vision de l’histoire qui leur permette d’endurer leurs propres défaites. La France et l’Allemagne, chacune à sa manière, vivent encore sous le poids de leur naufrage. La Russie vit sous celui de son effondrement. Et c’est pourquoi la mémoire y est férocement disputée.
À Verdun, ce week end là, il n’y avait pas de menace. Il n’y avait qu’une poignée de vieillards venus prier pour un homme dont les os reposent depuis longtemps dans une tombe sous surveillance. Pourtant, le régime a tremblé. Le ministre s’est indigné. Les médias ont crié à la profanation. Une messe pour un soldat devenu chef d’État, voilà ce qui suffit aujourd’hui à ébranler la République.
Je quittai ma table, regardai la pluie courir sur la vitre, et je me dis que rien n’a changé depuis l’Antiquité. Les vaincus ne peuvent se permettre la vérité. Ils doivent vivre dans la version des faits qui les tient droits. Les vainqueurs, eux, choisissent leurs oublis.
Et je murmurai pour moi même cette vieille formule latine, la plus honnête de toutes.
Vae victis. Malheur aux vaincus.
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Macron, Souchon et les cons

Allez, une fois encore un petit coup de Pascal Praud sur l’air de ce temps… plutôt frisquet… Oui, comme un sentiment de lassitude ce dimanche devant le spectacle du monde, devant ces hommes et ces femmes, ministres ou artistes, sincères ou cyniques, certains placés hier au plus haut niveau de l’État, hommes et femmes sans colonne vertébrale, sans esprit de responsabilité et, faut-il l’espérer, sans avenir politique.
Lire la suite ICI
Source : Journal du dimanche 16/11/2025
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Un point de vue sur le nouveau livre d'Éric Zemmour : celui de Julien Rochedy
10:27 Publié dans Revue de presse, TV SYNTHESE | Lien permanent | Commentaires (0) |
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vendredi, 14 novembre 2025
Bonne nouvelle : Grande victoire judiciaire de Riposte Laïque, mais il faut en finir avec le scandale « anti-raciste »
L'édito de Cyrano
sur Riposte laïque de ce matin cliquez ici
Il faudra garder cette vidéo qui, curieusement a disparu des sites officiels, pour l’éternité. Rappelons rapidement que, en pleine période de folie covidiste, Pierre Cassen, qui fait une vidéo quotidienne depuis plus de sept ans, avait ironisé, suite à un nouvel attentat islamiste dans les rues de Paris, en expliquant à Castex, dans un humour au second degré, qu’il fallait faire une application téléphonique « Stop islam », plutôt que « Stop Covid », jugeant la religion des fous d’Allah plus dangereuse que le fameux variant du covid.
Pour voir l'intervention de Pierre Cassen : cliquez ici
C’est un scandale que SOS Racisme ait pu faire un signalement au parquet, après une telle vidéo.
C’est un scandale que le parquet de Paris, aux ordres du gouvernement, ait déposé plainte contre Pierre Cassen pour sa vidéo, et contre Guy Sebag, directeur de publication de Riposte Laïque, pour l’avoir relayée sur notre site.
C’est un scandale que le procureur Camille Viennot ait demandé à la 17e chambre, outre de lourdes amendes, 4 mois de prison avec sursis contre Pierre Cassen et Guy Sebag.
C’est un scandale que les avocats de SOS Racisme et de tous les autres associations dites « antiracistes », ainsi que tous les procureurs de la République, se permettent d’insulter systématiquement, à chaque procès, Riposte Laïque et ses animateurs, et les qualifient de « racistes, pétainistes, fascistes, voire de nazis ».
C’est un scandale que trois juges de la 17e chambre, qui rendent la justice au nom du peuple français, aient pu condamner nos deux amis à 15 000 euros d’amende.
C’est un scandale que maître Pichon ait dû, au nom de Riposte Laïque, faire appel d’une telle décision, avec les coûts que cela engendre pour notre site.
C’est un scandale qu’en appel, le procureur Pascal Fourré ait pu demander, lui aussi, 4 mois de prison avec sursis contre Pierre Cassen et Guy Sebag, et surtout 10 000 euros d’amende contre chacun.
C’est un scandale que le procureur Pascal Fourré, furieux que Pierre Cassen lui ait tenu tête, ait pu demander, en outre, un stage de citoyenneté contre notre fondateur à effectuer au mémorial de la Shoah.
C’est un scandale qu’en appel, l’avocat de SOS Racisme ait pu demandé, lui, 20 000 euros de dommages et intérêts contre chacun des accusés.
C’est un scandale qu’à l’issue des plaidoiries, les animateurs de Riposte Laïque se voient donc, au total, menacés de 60 000 euros d’amende et de dommages et intérêts, de 4 mois de prison avec sursis, et d’un stage de citoyenneté pour le fondateur.
C’est un scandale que dix ans après le Bataclan et Charlie Hebdo, on puisse se retrouver au tribunal et se faire insulter pour une vidéo humoristique.
C’est un scandale que le parquet demande des peines plus sévères contre Pierre Cassen et Guy Sebag que contre le rappeur Nick Conrad, qui appelait à « pendre les Blancs et à brûler les enfants blancs ».
C’est à l’honneur de la Justice que trois magistrats aient décidé, ce jour, malgré la pression qui doit peser sur eux par leur hiérarchie, de relaxer Pierre Cassen et Guy Sebag, désavouant ainsi le verdict inique de la 17e chambre.
C’est un scandale que, comme tous les procès victorieux qu’il remporte, Riposte Laïque, qui ne vit que par les aides de ses lecteurs, sans subvention publique, contrairement à ceux qui mènent un djihad judiciaire contre notre site, soit affaibli économiquement par la plainte, car non remboursé de ses frais de justice.
C’est un scandale que, gavés de subventions par nos impôts, les dirigeants de SOS Racisme, Sopo en tête, se permettent de traîner Riposte Laïque en cassation, suite à leur cinglante défaite, obligeant notre site à de nouveaux frais judiciaires qui mettent en danger notre petite trésorerie.
C’est un scandale que la gauche Pol Pot, qu’incarne parfaitement Sopo, mais tant d’autres, multiplie, dans tous les domaines, des procès et des demandes d’interdictions de spectacles et de fêtes, contre des patriotes qui osent défendre la liberté d’expression et l’identité française.
C’est un scandale que la stratégie des prétendus antiracistes soit d’opérer un véritable djihad judiciaire contre les dissidents, dans le but de les asphyxier économiquement, afin de les faire taire à jamais.
C’est un scandale que le faux anti-raciste Sopo, qui nie le racisme anti-Blanc et qui a comparé Jean Messiha à un chameau, puisse encore être président de SOS Racisme.
C’est un scandale que des associations liberticides puissent déposer plainte contre des personnes qui ne leur ont causé aucun préjudice, et se comportent en racketteurs de leurs opposants politiques.
C’est un scandale que les lois liberticides Pleven-Gayssot-Taubira existent encore et qu’elles ne soient pas abrogées.
C’est un scandale qu’on ne coupe pas les subventions de toutes les associations parasitaires de l’antiracisme et de l’anti-homophobie.
C’est un scandale que la France, pays des libertés, ne soit pas régie par l’article 1 de la Constitution américaine garantissant la liberté d’expression de ses citoyens.
C’est un scandale qu’Éric Zemmour croule sous les procès, que Jean-Eudes Gannat ait échappé de peu à la prison, que Frontières soit harcelé judiciairement, que le RN soit persécuté par une justice politique, que des dizaines d’associations patriotes aient été dissoutes, et que des miliciens agressent en toute impunité des citoyens français coupables d’aimer leur pays.
C’est un scandale que ceux qui se retrouvent devant les tribunaux soient diabolisés et salis par les médias parce qu’ils défendent les libertés publiques, et que les maître-censeurs liberticides soient considérés comme incarnant le camp du Bien.
C’est un scandale que dix procès attendent encore Riposte Laïque.
La France de Macron-Mélenchon est un scandale permanent qui ne tient que par la complicité des médias de propagande.
Le journal télévisé de Pierre Cassen d'aujourd'hui :
Le procureur Fourré, suite à ma vidéo « Stop Covid stop Islam » voulait que j’aille en stage de citoyenneté, un stage de rééducation des temps modernes, et au Mémorial de la Shoah.
Je me faisais une joie d’aller m’enrichir des valeurs de la République, et la terrible nouvelle est tombée : je suis relaxé !
12:06 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) |
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Immigration : dix ans après le Bataclan, les leçons ont-elles été tirées ?

Nicolas Pouvreau-Monti *
Il y a dix ans, la France connaissait les affres d’une violence débridée au cœur de sa capitale. Les attentats du 13 novembre 2015, perpétrés au Bataclan, sur les terrasses parisiennes et aux abords du Stade de France, ont marqué durablement la mémoire nationale, comme en témoigne l’émotion légitime qui enveloppe les commémorations de ces jours-ci.
Dans l’immédiate foulée de ces attaques sanglantes, un éteignoir politique et médiatique semblait avoir été imposé sur les raisons ayant pu conduire à pareille tragédie. Celles-ci ont d’abord été recouvertes par la nécessaire traque des exécutants de ces assassinats immondes. Mais très vite, une fois cette étape passée, un autre discours a occupé le premier plan : celui du « refus des divisions », au prix d’une répudiation de tout examen lucide des conditions politiques et sociétales ayant permis l’émergence d’une telle barbarie. Il semble, hélas, que le dixième anniversaire de ces événements ne marque pas de rupture en la matière.
Il va sans dire que les attentats de l’automne 2015 résultent d’un enchaînement de causes complexes. La situation géopolitique du moment, marquée par l’apogée de l’État islamique sur les territoires de la Syrie et de l’Irak, a évidemment joué un rôle dans la catalysation et la revendication de ces attaques – tout comme un faisceau d’autres facteurs contingents.
Pour exactes qu’elles soient, ces explications ne sauraient permettre d’ignorer « l’éléphant dans la pièce ». La cause première, fondamentale, qui explique à la fois le profil des assaillants, leurs parcours et leur allégeance à une idéologie qui n’a pas d’ancrage historique en France. Il s’agit des politiques d’immigration menées dans notre pays depuis plusieurs décennies.
Cette vérité essentielle étant posée, il convient d’en affirmer immédiatement une autre - absolument évidente, mais dont l’oubli du rappel peut conduire aux pires mises en cause : il n’existe pas de « culpabilité de groupe», ni dans notre ordre juridique ni dans la culture occidentale. L’ensemble des immigrés et descendants d’immigrés, pas plus que l’ensemble des musulmans, ne sauraient aucunement être tenus pour responsable d’actes commis par des individus particuliers, dont l’on perçoit toute l’horreur qu’ils ont suscitée en leur sein.
Il n’en demeure pas moins que le surgissement et le développement, sur notre sol, de l’islamisme dans ses différentes formes (dont l’action terroriste) sont intimement liés aux flux migratoires reçus en France au cours des cinquante dernières années. Ils le sont d’abord par la dynamique démographique de l’islam dans notre pays, sur laquelle l’islamisme se greffe. La quasi-totalité des musulmans résidant sur le territoire français sont immigrés ou d’origine immigrée récente : 44% des immigrés vivant en France se déclarent musulmans, tout comme 32 % des descendants de deuxième génération, contre à peine 1% des personnes sans ascendance migratoire directe – selon la dernière enquête « Trajectoires et Origines 2 » menée par l’Insee et l’Ined.
Ce constat est renforcé par les réalités migratoires les plus récentes, à l’ampleur inédite. Parmi les dix principales nationalités dont les ressortissants ont obtenu des nouveaux titres de séjour en France l’an dernier : sept sont à majorité musulmane – et les trois autres concernent des étrangers qui ne sont, le plus souvent, présents en France que de manière temporaire (venus des États-Unis, de Chine...). La moitié des étrangers qui ont déposé une demande d’asile en 2024 sont, eux aussi, originaires du monde musulman. Ils viennent souvent de pays où la radicalité islamique a valeur de norme sociale dominante : parmi leurs principaux États d’origine, l’on retrouve notamment l’Afghanistan (en tête depuis 2018), le Bangladesh ou le Soudan.
Le cas de l’immigration afghane est archétypal à cette aune. Au moins 100 000 Afghans vivent aujourd’hui en France, où ils sont arri- vés nombreux depuis la fin des années 2000. Dès 2013, alors que le pouvoir modéré des présidents Karzaï et Ghani était encore en place à Kaboul : le Pew Research Center estimait que 99 % des Afghans approuvaient l’instauration de la charia comme loi officielle. 85% soutenaient la lapidation en cas d’adultère ; 79 % étaient favorables à la peine de mort pour ceux qui quittent l’islam. Comme le résume Didier Leschi, auteur d’une étude sur le sujet pour l’OID et la Fondapol : « Nous accueillons des personnes qui n’étaient pas nécessairement hostiles aux talibans, mais qui ont fui des difficultés économiques. »
Outre son implication quantitative sur la démographie religieuse en France, l’immigration emporte en effet des conséquences qualitatives, sur les types d’islam revendiqués dans notre pays et la nature des pratiques religieuses qui leur sont associées. Elle en nourrit aujourd’hui les formes les plus orthodoxes, les plus « radicales », particulièrement par l’installa- tion croissante de populations dont l’univers culturel - voire politique - est souvent imprégné par l’islamisme. Le nombre d’immigrés originaires du Moyen-Orient (Irak, Syrie...) a doublé sur notre territoire depuis 2006, tout comme celui des immigrés de l’Asie du Sud (qui inclut notamment le Pakistan).
Par les mécanismes de capillarité propres aux phénomènes de diaspora, les flux migratoires importent sur le sol français les tendances de l’islam à l’œuvre dans les pays d’origine. Prenons un exemple sans rapport avec le terrorisme, mais qui illustre ce mécanisme de circulation. En France même, la part des femmes musulmanes qui portent le voile islamique a augmenté de moitié en une décennie (2009-2020), toujours selon les données de l’enquête « Trajectoires et Origines ». Cette hausse s’observe dans toutes les origines migratoires concernées, mais varie fortement selon celles- ci – par exemple : le pourcentage d’immigrées subsahariennes de confession musulmane qui portent le voile a plus que doublé sur cette période. L’interaction entre un tel constat et celui de l’islamisation rapide des sociétés sahéliennes apparaît évidente.
L’économiste Francesco Giavazzi constate que l’écart entre les traits culturels des immigrés et ceux de leur société d’accueil se comble à moins de 60%, en moyenne, au terme de quatre générations – et que les valeurs liées à religion comptent parmi les plus persistantes. Les choix migratoires que nous faisons aujourd’hui n’engagent donc pas seulement la sécurité immédiate de nos concitoyens. Ils emportent des implications majeures pour l’avenir de la société française, sa capacité de cohésion et sa vulnérabilité aux fracturations terroristes.
« On doit des égards aux vivants; on ne doit aux morts que la vérité. » La maxime de Voltaire s’applique de manière assez singulière aux victimes du 13 Novembre : la lucidité est sans doute le plus grand égard que nous puissions leur manifester, afin d’éviter le retour des nuits d’effroi
Source : Le Figaro 14/11/2025
(*) directeur de l’Observatoire de l’immigration et de la démographie.
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mercredi, 12 novembre 2025
#MontronsLeReel. Jean-Eudes Gannat : Une garde à vue et des poursuites pour un cri du réel, une vague de solidarité qui ébranle l’Inquisition judiciaire
Yann V., Breizh Info cliquez ici
Dans une France où dénoncer l’invasion migratoire semble désormais relever du crime d’État, l’affaire Jean-Eudes Gannat incarne la dérive d’un pouvoir judiciaire de plus en plus politisé. Il aura suffi d’une courte vidéo publiée sur les réseaux sociaux pour que Jean-Eudes Gannat, militant identitaire et chroniqueur à Radio Courtoisie, soit arrêté et placé 48 heures en garde à vue.
Le parquet d’Angers, dirigé par le procureur Éric Bouillard – déjà connu pour ses poursuites répétées contre des figures de la droite nationale, lui qui a déjà empêché par le passé, du fait de poursuites, que J-E Gannat assiste à la naissance de son troisième enfant– a ouvert une enquête en flagrance pour « provocation à la haine raciale » après la diffusion d’une séquence montrant quatre Afghans installés à Segré, dans le Maine-et-Loire. Ces individus auraient porté plainte moins d’une heure après la mise en ligne de la vidéo. Une célérité judiciaire que même les praticiens du droit trouvent inhabituelle, tant elle contraste avec la lenteur des enquêtes quand les victimes sont françaises.
Gannat a été interrogé sur ses activités, sa vie privée et ses opinions politiques avant d’être placé en cellule pour la nuit : six mètres carrés, toilettes à la turque, murs souillés. « Je n’ai pas été maltraité, mais tout cela reste ahurissant pour une simple vidéo », a-t-il confié.
Une réaction populaire et politique sans précédent
Très vite, la nouvelle de son interpellation a déclenché une onde de choc sur les réseaux. Sous le mot-d’ordre #MontronsLeRéel, initié par Radio Courtoisie et la journaliste Liselotte Dutreuil, des milliers de Français ont publié et relayé leurs propres témoignages, photos et vidéos de ce qu’ils vivent dans leur quotidien : insécurité, cohabitation difficile, sentiment d’abandon.
Le mouvement a dépassé les cercles militants habituels : des personnalités politiques comme Marion Maréchal, Florian Philippot, Nicolas Dupont-Aignan ou Éric Zemmour à demi mot ont exprimé leur soutien, tout comme des figures médiatiques de droite et des influenceurs jusque-là éloignés du militantisme. Même Cnews a fini, grâce à Mathieu Bock Côté, par évoquer le cas Jean-Eudes Gannat. Seul le RN, hormis quelques députés moins médiatiques, s’est tu, comme trop souvent, ce qui interroge sur ce qu’il fera, demain, s’il arrive au pouvoir.
Le Britannique Tommy Robinson, figure emblématique de la lutte contre l’islamisation, dénonce un « copier-coller de la censure britannique ». Des influenceurs allemands et américains reprennent la cause de Gannat, symbole d’une répression désormais transnationale des droites européennes.
Une affaire symbole : deux poids, deux mesures
Pour beaucoup, le cas Gannat illustre la dérive d’une justice de plus en plus politique.
Le procureur Bouillard avait déjà ciblé d’autres figures de droite, comme le professeur Frédéric Mortier, relaxé après des mois de procédures. Dans le même temps, les plaintes pour menaces, dégradations ou agressions visant les militants patriotes restent sans suite.
L’essayiste Jean-Yves Le Gallou a parlé d’« anarcho-tyrannie » : un régime où la délinquance prospère tandis que ceux qui la dénoncent sont punis. « On laisse filer l’immigration illégale et la criminalité, mais on réprime ceux qui montrent la réalité », résume-t-il.
La contre-attaque : refuser la peur et organiser la riposte
Jean-Eudes Gannat ne compte pas s’en tenir là : il envisage une procédure contre le procureur d’Angers, estimant que « la meilleure défense, c’est l’attaque ». Une cagnotte ouverte par ses proches doit financer ses frais de justice, deux dossiers étant déjà en cassation.
Mais au-delà de son cas personnel, Gannat appelle à transformer l’indignation en mouvement collectif. « Quand quelqu’un est arrêté pour avoir simplement décrit ce qu’il voit, il faut le soutenir, même si l’on n’est pas d’accord sur tout. Si ce n’est pas lui, demain ce sera vous », a-t-il martelé dans un direct de plus d’une heure et demie sur Radio Courtoisie.
Le mot d’ordre Montrons le réel s’est imposé comme un cri de ralliement : publier, témoigner, filmer, sans haine mais sans peur, pour rompre le silence imposé par la censure et les lois mémorielles.
Le soutien ne s’est pas limité à la droite française. Des Britanniques, des Allemands, des Américains ont relayé l’affaire, voyant dans ce traitement judiciaire le signe d’une répression désormais transnationale contre le courant conservateur européen.
« La gauche a ses réseaux internationaux, ses ONG, ses médias. Nous devons, nous aussi, bâtir cette solidarité entre peuples européens qui refusent leur disparition », a souligné Gannat.
Cette mobilisation révèle une fracture profonde : d’un côté, un appareil d’État obsédé par la répression idéologique ; de l’autre, un peuple de plus en plus conscient de vivre dans un pays où dire le vrai devient un délit.
Vers un procès emblématique
Jean-Eudes Gannat doit comparaître le 6 mai prochain au tribunal d’Angers. Ses soutiens préparent déjà un rassemblement.
L’enjeu dépasse son cas individuel : il s’agit d’un test grandeur nature pour la liberté d’expression en France. Si un homme peut être arrêté pour avoir montré quatre Afghans dans une petite ville de province, alors qu’aucune violence ni injure n’a été proférée, qu’adviendra-t-il demain des journalistes, écrivains ou citoyens qui décrivent la même réalité ?
Lui-même l’assume : « Je n’ai rien d’un héros, mais je préfère passer deux jours en cellule que de vivre dans une société où l’on n’a plus le droit de nommer les choses. »
Son cas, devenu emblématique, a ravivé un débat que le pouvoir voulait clore : celui du droit des Français à parler de leur pays tel qu’il est.
Au-delà du tumulte judiciaire, l’affaire Gannat aura révélé une vérité : la dissidence n’est plus marginale. Elle s’organise, s’entraide et se dresse face à l’appareil politico-médiatique qui tente encore de la réduire au silence. Et derrière un hashtag, #MontronsLeReel, c’est peut-être le réveil d’un peuple qu’on croyait éteint.
« Soyez l’homme providentiel de votre vie. Rendez vos enfants fiers », conclut Gannat, remerciant ceux qui se sont levés pour lui.
De la Bretagne à la Provence, de Paris à Londres, des voix s’élèvent. La peur change peu à peu de camp.
NDLR SN : il y a quelques jours, nous nous inquiétions de la timidité des réactions dans le camp national cliquez ici suite à la mise en garde à vue de Jean-Eudes Gannat. Depuis, celles-ci se dont multipliées et nous ne pouvons que nous en féliciter.
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dimanche, 09 novembre 2025
Le Canon Français triomphe à Goven (35) : la gauche bretonne aura offert à l’événement la meilleure publicité possible
Yann V., Breizh Info cliquez ici
Malgré les appels à la censure et les pétitions indignées, les banquets du Canon Français ont rassemblé des centaines de convives dans une ambiance festive et apolitique — au grand dam des militants d’extrême gauche.
On les disait « infréquentables », « d’extrême droite », voire « dangereux pour la démocratie ». On les voulait interdits. Finalement, les banquets du Canon Français, organisés du 7 au 9 novembre au château de Blossac à Goven (Ille-et-Vilaine), ont bien eu lieu. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ont fait salle comble : près de 2.000 participants se sont succédé tout au long du week-end, dans une ambiance conviviale, festive et bon enfant.
Malgré les pétitions, les communiqués de maires et les cris d’orfraie de l’extrême gauche, le bon sens populaire a triomphé du sectarisme militant. Et, ironie du sort, les tentatives de censure ont offert au Canon Français une publicité inespérée, propulsant l’événement bien au-delà du cercle habituel de ses habitués.
Une polémique montée de toutes pièces
Tout avait commencé par une pétition anonyme, relayée par plusieurs élus de gauche d’Ille-et-Vilaine, réclamant l’interdiction pure et simple du banquet, accusé — sans preuve — d’être « une tribune d’extrême droite ».
Sous la pression, le Château des Pères à Piré-Chancé, premier lieu choisi, avait renoncé à accueillir la manifestation, évoquant des menaces reçues par ses employés. Les organisateurs se sont alors repliés sur le château de Blossac, à Goven.
Là encore, treize élus locaux (dont des députés socialistes et écologistes) ont adressé une lettre au préfet pour demander l’interdiction de l’événement. En vain : le bon sens administratif a prévalu, et le banquet a eu lieu, sans incident, sans débordement, sans politique.
Sous un grand chapiteau dressé dans le parc, 800 convives par soir se sont retrouvés autour d’un repas copieux et festif : charcuterie, cochon rôti, vin rouge, chansons françaises et musique bretonne.
Loin des fantasmes médiatiques, aucun discours, aucune revendication, aucun drapeau partisan. Seulement des rires, des chants et le plaisir simple d’être ensemble.
« On est là pour s’amuser, pas pour débattre », expliquait un participant venu du Morbihan.
« Il y a un fossé entre ce que racontent les médias et ce que l’on vit ici », ajoutait un autre. Beaucoup ont d’ailleurs souligné l’absurdité d’une polémique déconnectée du réel : un repas populaire et festif transformé, par quelques militants, en menace pour la République.
Même la presse locale, après avoir largement contribué à entretenir la fausse polémique, a dû se rendre à l’évidence : rien de politique, rien d’extrémiste, simplement une « soirée franchouillarde » où la convivialité l’a emporté sur les caricatures.
Quand la gauche offre la meilleure publicité
Car, paradoxalement, ce sont bien les élus et militants de gauche qui auront fait la promotion la plus efficace du Canon Français.
À force de crier au « danger fasciste », ils auront attisé la curiosité d’un public bien plus large, venu de toute la Bretagne et même des régions voisines pour découvrir par lui-même.
Les places se sont arrachées, les vidéos ont circulé sur les réseaux sociaux, et le Canon Français sort renforcé de cette polémique, plus visible et plus populaire que jamais.
Seul petit bémol relevé par certains observateurs bretons : le côté très “franchouillard” ou folkorique, et moins breton, de la soirée, au cœur même de la Bretagne.
Certes, la présence de musique bretonne et du Gwenn ha Du sur scène rappelait que l’événement se tenait sur une terre d’identité et de culture. Mais le ton général — bérets, marinières, Marseillaise reprise en chœur — sonnait parfois un peu parisien pour un public attaché à son ancrage régional.
Un décalage plus symbolique que grave, mais que beaucoup ont remarqué : la Bretagne n’est pas un simple décor folklorique de la France éternelle, elle est une nation culturelle vivante, avec sa langue et son âme.
Malgré la tempête politico-médiatique, le Canon Français a remporté son pari : rassembler, faire la fête et rappeler que l’amour du terroir n’est pas un crime.
En voulant interdire, la gauche bretonne a surtout montré son intolérance et son mépris des gens ordinaires.
Et à la fin, comme souvent, les cris des militants se sont perdus dans le bruit des chants et des verres qui s’entrechoquent.
Une belle leçon de liberté, et un beau pied de nez à ceux qui confondent culture populaire et meeting politique.
NDLR SN : lire aussi le reportage sur Boulevard Voltaire cliquez ici
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La gauche complice du libéralisme*

Pour la sortie de son dernier livre, Conversations américaines, le philosophe Jean-Claude Michéa a accordé un entretien à Alexandre Devecchio dans Le Figaro du 8/11/2025. Nous en avons retenu l’extrait suivant.
La panique morale qui s’empare de la gauche au seul mot de « conservatisme » tient au fait que depuis le XIXe siècle la pierre angulaire de toutes ses Eglises est l’idée de « progrès ». Soit en d’autres termes, la foi en un mystérieux « sens de l’histoire » dont l’axe seraitr l’essor continu de la Raison et qui conduirait mécaniquement l’humanité vers un monde toujours plus urbanisé, technologisé et connecté. De là l’idée, progressiste par excellence, selon laquelle tout pas en avant est toujours un pas dans la bonne direction – qu’il s’agisse de la voiture électrique, de l’IA ou de l’élimination du mot « Noël » du calendrier scolaire. Idée dont le corrélat est que toute nostalgie est donc par définition « réactionnaire ». On comprend alors mieux le processus mental qui porte sans cesse la gauche à osciller entre l’idée qu’on n’arrête pas le capitalisme. Car si être progressiste, c’est inviter à chaque instant à « faire du passé table rase » , à « casser tous les codes » et à briser tous les « tabous », alors il est clair que, dans l’histoire de l’humanité, aucun système n’aura mieux mérité ce nom que ce système capitaliste dont la logique exponentielle incite toujours plus, comme le notait Marx, à « profaner tout ce qui était sacré », à saper « tout ce qui avait solidité et permanence » et à dissoudre « toutes les idées antiques et vénérables » dans « les eaux glacées du calcul égoïste » (une dynamique plus proche, par conséquent, de la « cancel culture » que de la « destruction créatrice ». !).
C’est cette parenté structurelle entre l’imaginaire progressiste et celui du capitalisme qui m’a naturellement conduit, dans le sillage d’Orwell, à devoir réhabiliter en partie la tradition conservatrice. Un trait commun, en effet, à toutes les sociétés du passé, y compris les plus autoritaires et les plus centralisées, c’est qu’elles prenaient toujours soin de laisser aux différentes communautés de base, villages ou quartiers, assez d’autonomie matérielle et politique pour que soit préservée cette économie locale de subsistance qui leur permettait de pourvoir par elles-mêmes, au moins en temps normal, à leurs besoins les plus vitaux. Or, on sait, au moins depuis Marcel Mauss, que c’est justement dans ce type de cadre local largement structuré par la « logique du don » et où les relations en face-à-face prennent encore le pas sur les relations anonymes et impersonnelles (ce qu’Alain Caillé nomme la « socialité primaire ») qu’ont toujours le plus de chances de se former et de s’épanouir ces vertus sociales de base (qu’il s’agisse du sens de l’entraide et de l’’effort, du goût du travail bien fait ou encore de la capacité de s’attacher à un lieu, à des êtres ou à des traditions communes). Leur érosion progressive, et a fortiori la dissolution intégrale, condamne toutes société à sombrer dans l’ensauvagement et dans la guerre de tous contre tous. On mesure alors l’ampleur du travail de décivilisation que le capitalisme contemporain est en train d’accomplir.
Car, sans même parler de l’irrationnalité croissante d’un système structurellement fondé sur l’obsolescence programmée, la fièvre consumériste et l’exploitation sans limites des ressources naturelles, on ne doit pas oublieer qu’une des maximes de base du libéralisme économique, comme le rappelait Adam Smith, c’est qu’ « il ne faut jamais essayer de faire chez soi la chose qui nous coûtera moins cher à acheter qu’à faire ». Pourquoi, en effet s’obstiner à produire nous-mêmes, et sur place, les aliments, les outils et les médicaments dont dépend entièrement notre vie quotidienne si son peut désormais les faire tenir à moindres frais, par conteneurs géants, de l’autre bout du monde ?
En encourageant ainsi en permanence – sous le voile d’une socialité de pacotille type Erasmus – la disparition de toutes les formes d’autonomie locale et de vie commune populaire – songeons par exemple à la désertification organisée du monde rurtal -, la dynamique du capital ne conduit donc pas, pas seulement à nous rendre chaque jour plus dépendants des aléas du maerché mondial et de la haute technologie qu’il requiert (quid, par exemple, d’une panne d’électricité géante ou d’un long bug informatique planétaire ?). Elle conduit également à saper toutes les conditions anthropologiques et morales d’une société « libre, égalitaire et décente » (selon la définition qu’Orwell donnait du socialisme) et donc à accélérer encore plus notre course vers les abîmes.
Jean-Claude Michéa, Conversations américaines, Albin Michel.
(*) le titre est de la rédaction.
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vendredi, 07 novembre 2025
Jugé pour avoir osé décrire le réel : l’affaire Jean-Eudes Gannat, un scandale judiciaire qui bâillonne la France rurale

Article publié par Pierre d'Herbais sur le site Mayenne Aujourd'hui - Cliquez ici
Aujourd’hui, 7 novembre 2025, Jean-Eudes Gannat comparaît devant le tribunal correctionnel d’Angers en comparution immédiate. Accusé d’« incitation à la haine raciale » pour une vidéo TikTok anodine, il incarne le dernier avatar d’une répression judiciaire acharnée contre les voix dissidentes. Père de famille, militant catholique enraciné et cofondateur du Mouvement Chouan, Jean-Eudes n’est pas un raciste : il est un patriote qui ose nommer ce que des millions de Français constatent au quotidien dans nos campagnes. Et pour cela, on le traîne en justice comme un criminel.
Rappelons les faits, sans fard ni complaisance. Le mardi 4 novembre, Jean-Eudes publie une courte vidéo sur TikTok. On y voit un parking banal devant un supermarché Leclerc à Segré, en Maine-et-Loire – la ville où il a grandi, un coin de France profonde, paisible en apparence. Devant l’entrée, un groupe d’hommes afghans, en tenue traditionnelle, assis par terre. « Toujours au Leclerc en train d’acheter de la bouffe, à rien branler », dit-il crûment. Pas de violence, pas d’appel à la haine : juste une description brute d’une réalité qu’il dénonce comme symptomatique de l’immigration incontrôlée dans les campagnes françaises.
Après avoir vu la vidéo, je peine à comprendre comment on peut y voir une incitation à la haine raciale. D’après moi, il n’y a pas matière à poursuite. Mais la justice tranchera — encore faut-il qu’elle le fasse sereinement, sans céder à la pression idéologique.
Mercredi 5 novembre, les gendarmes le convoquent. Garde à vue demain, défèrement le lendemain matin à 9 heures, audience à 13 h 30. Le parquet d’Angers, qui suit Jean-Eudes depuis des années, y voit une « incitation à la haine raciale ». Pourquoi cette précipitation ? Pourquoi cette comparution immédiate, réservée aux délits flagrants ? Parce que décrire le réel est devenu un crime quand il dérange le narratif officiel. Parce que Jean-Eudes n’est pas n’importe qui : ex-leader de l’Alvarium – dissous en 2021 pour ses positions identitaires –, il reste une épine dans le pied d’un système qui préfère ignorer le chaos qu’il a engendré.
On peut accuser Jean-Eudes de militantisme radical, d’actions "coups de poing" au sein du Mouvement Chouan ou de l’Alvarium – ces groupes qui, comme je l’écrivais en mai 2024 dans Mayenne Aujourd’hui, portent une voix marginale mais résolue contre un paysage politique déconnecté. Des manifestations contre l’immigration massive, des campagnes pour l’héritage culturel des régions, un plaidoyer pour les valeurs familiales et traditionnelles : voilà ce qui motive ces rebelles, inspirés des Chouans de 1793.
Jean-Eudes m’avait confié alors : « L’offre politique reste décevante, déconnectée des citoyens ordinaires. Nous voulons labourer la terre politique, être proches de notre communauté. » Et pourtant, pour ces actions, c’est la justice qui les laboure : gardes à vue, condamnations, dissolutions. Une justice qu’ils perçoivent comme partiale, indulgente envers les voyous et impitoyable envers les patriotes.
Accuser Jean-Eudes de racisme ? C’est absurde. Sa famille, comme le montre le film Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ?, est un modèle d’ouverture : mariages mixtes chez ses frères et sœurs, ouverture aux autres cultures sans renier la nôtre. Lui-même, catholique fervent, défend une France enracinée, pas une haine aveugle. Sa vidéo n’appelle pas à la violence ; elle interpelle sur une situation politique : l’arrivée massive de migrants dans des territoires déjà fragiles.
À Segré, comme dans tant de villages, les parkings deviennent des zones d’attente, les traditions s’effritent, et les habitants se sentent abandonnés. Décrire cela, est-ce un crime ? Quid de la liberté d’expression, ce pilier de notre droit, gravé dans l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen ? Quid du débat des idées, que la presse – empressée de coller l’étiquette « extrême droite » ou « raciste » – étouffe sous un linceul de bons sentiments ?
Cette affaire n’est pas isolée. Elle s’inscrit dans une traque systématique : depuis la dissolution de l’Alvarium, Jean-Eudes accumule les ennuis judiciaires pour des faits mineurs. La presse, elle, titre sans nuance sur « l’ex-leader de l’Alvarium en garde à vue pour incitation à la haine », sans un mot sur le fond : l’échec patent d’une politique d’immigration laxiste qui bouleverse nos campagnes.
Aujourd’hui, devant le tribunal d’Angers, Jean-Eudes Gannat ne sera pas seul. Ses camarades du Mouvement Chouan, de l’Oriflamme et du RED seront là pour rappeler que la France n’est pas qu’urbaine et cosmopolite : elle est aussi rurale, enracinée, et en droit de s’exprimer. Filmer la réalité n’est pas haïr ; c’est alerter.
Si le parquet gagne, c’est la France entière qui perd : une dictature douce où le réel devient tabou, où les campagnes sont muselées pour plaire aux élites parisiennes.
On sait depuis l’affaire Charlie Kirk qu’il ne risque pas que de la prison.
Jean-Eudes, courage. Nos pensées t’accompagnent. Et que cette affaire réveille enfin un débat honnête : décrire le réel n’est pas le criminaliser. Montrons-le, débattons-en, librement.
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jeudi, 06 novembre 2025
Royaume-Uni : Tommy Robinson blanchi par la justice, la police accusée de l’avoir ciblé pour ses opinions politiques
Source Breizh info cliquez ici
Le militant britannique a été reconnu non coupable d’une infraction liée au terrorisme. Le juge a estimé que son interpellation reposait sur ses convictions politiques, non sur des motifs légitimes de sécurité.
Le tribunal de Westminster a rendu, mardi 4 novembre, une décision qui résonne comme un désaveu pour les autorités britanniques. Tommy Robinson, de son vrai nom Stephen Yaxley-Lennon, a été acquitté d’une accusation de non-coopération dans le cadre de la législation antiterroriste, après une interpellation jugée discriminatoire.
Le juge Sam Goozee a estimé que le militant, connu pour ses positions nationalistes et son opposition au multiculturalisme, avait été arrêté en raison de ses opinions politiques plutôt que pour un risque réel de terrorisme.
« Je ne peux pas écarter de mon esprit le fait que ce sont vos convictions et ce que vous représentez qui ont motivé cet arrêt », a déclaré le magistrat.
Une interpellation sous couvert de “lutte antiterroriste”
Les faits remontent à juillet 2024. Tommy Robinson, alors au volant de son Bentley, s’apprêtait à embarquer au tunnel sous la Manche en direction de la France. Intercepté par la police du Kent en vertu de l’article 7 de la Terrorism Act 2000, il est soupçonné d’entrave à une opération antiterroriste pour avoir refusé de fournir le code PIN de son téléphone portable.
Cette loi controversée permet aux agents d’arrêter et d’interroger toute personne transitant par un port ou un aéroport britannique, afin de déterminer si elle « participe à des activités terroristes ». Le refus de répondre ou de déverrouiller un appareil électronique constitue une infraction pénale.
Robinson, qui se rendait à Benidorm (Espagne), a expliqué aux policiers qu’il était journaliste et que son téléphone contenait des informations sensibles sur des « jeunes filles vulnérables ». Il a catégoriquement refusé de donner son code, déclarant : « Pas question, les gars… vous ne l’aurez pas. »
Un procès à forte charge symbolique
L’accusation reprochait à Robinson son attitude jugée « évasive » et « nerveuse » lors du contrôle, justifiant selon elle la saisie du téléphone. Mais la défense, représentée par l’avocat Alisdair Williamson KC, a dénoncé un “acte discriminatoire” fondé sur la notoriété et les opinions du militant.
« Si les services du renseignement ne considèrent pas M. Yaxley-Lennon comme un terroriste, que pensait apprendre un simple policier en fouillant son téléphone ? », a ironisé le juriste.
Le tribunal a reconnu que l’agent responsable du contrôle, le constable Mitchell Thorogood, avait agi sur la base d’une “caractéristique protégée”, c’est-à-dire une opinion politique. Le juge Goozee a ainsi conclu : « Je ne peux pas le condamner. »
Une victoire judiciaire pour la liberté d’opinion
À sa sortie du tribunal, Tommy Robinson a été accueilli par les applaudissements du public présent dans la salle. Le verdict intervient après trois semaines d’attente, le militant s’étant rendu entre-temps en Israël.
Sur les réseaux sociaux, Robinson a remercié Elon Musk, affirmant que le milliardaire avait pris en charge une partie de ses frais de défense. Dans une vidéo publiée sur X (ancien Twitter), il a qualifié cette affaire de “persécution d’État absolue”.
Une affaire révélatrice du climat politique britannique
Ce jugement met en lumière les dérives possibles de la législation antiterroriste au Royaume-Uni. L’article 7 de la Terrorism Act 2000 a souvent été critiqué pour son utilisation disproportionnée, notamment contre des journalistes, des militants ou des voyageurs sans antécédents criminels.
Pour ses partisans, Tommy Robinson demeure une figure de la dissidence politique, dénonçant les tabous autour de l’immigration et de la criminalité. Pour ses détracteurs, il incarne une frange radicale de la droite britannique.
Mais au-delà des opinions, la décision du tribunal marque une étape importante : celle d’un rappel que la loi ne peut servir à punir une pensée politique.
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