jeudi, 23 octobre 2025
Parution du nouveau numéro (n°26) de la Revue d'Histoire européenne
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mercredi, 22 octobre 2025
Erasmus ouvert à l’Afrique et au Moyen-Orient
Ce devait être un symbole de fraternité entre jeunes Européens. Ce sera bientôt un instrument de dilution mondiale. La Commission européenne a annoncé, jeudi 16 octobre, son intention d’étendre le programme Erasmus+ à plusieurs pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, dans le cadre d’un vaste plan baptisé Pacte pour la Méditerranée.
Derrière les grands mots – “coopération”, “inclusion”, “ouverture” – se cache en réalité un détournement pur et simple de la vocation première d’Erasmus : rapprocher les peuples du continent européen, non pas subventionner des échanges planétaires à sens unique.
Erasmus, d’un symbole européen à un outil mondialiste
Créé en 1987, Erasmus devait permettre aux étudiants européens de circuler librement à l’intérieur du continent, de découvrir les cultures voisines et de renforcer le sentiment d’appartenance à une même civilisation. Près de quarante ans plus tard, Bruxelles transforme ce programme emblématique en outil de “coopération euro-méditerranéenne”, ouvert à des pays tiers tels que l’Algérie, l’Égypte, le Liban, la Jordanie, la Tunisie, le Maroc ou encore la Palestine.
Sous couvert de “créer des ponts entre les jeunesses”, l’Union européenne finance désormais l’importation de populations étudiantes extra-européennes, tout en multipliant les partenariats universitaires et les “diplômes communs” entre les deux rives.
Autrement dit, les fonds des contribuables européens serviront à financer la formation et la mobilité de jeunes non-européens, dans un contexte migratoire déjà explosif.
Ce Pacte pour la Méditerranée s’accompagne d’un doublement du budget consacré à la région, qui passerait à 42 milliards d’euros. À cela s’ajoutent une centaine de projets allant de la construction d’infrastructures de transport à la mise en place de réseaux 5G, en passant par le soutien à la “mobilité étudiante” et à la “coopération énergétique”.
Dans les mots de la commissaire Dubravka Šuica, l’objectif est de “connecter les jeunes”, de “favoriser les échanges universitaires” et de “faciliter la délivrance de visas” pour les étudiants du sud de la Méditerranée. Autrement dit : ouvrir davantage encore les frontières éducatives et migratoires, sous prétexte de répondre aux “besoins en main-d’œuvre” de l’Europe vieillissante.
Un suicide identitaire financé par les Européens
Le discours officiel prétend que cette ouverture favorisera la stabilité et la prospérité des deux rives. En réalité, elle revient à transformer Erasmus en tremplin migratoire institutionnalisé.
En facilitant l’entrée et la circulation d’étudiants extra-européens, l’Union prépare de facto leur installation durable sur le continent, encouragée par les dispositifs de visas, de bourses et de “coopérations économiques”.
À l’heure où la jeunesse européenne peine à trouver logement, emploi et perspective, Bruxelles choisit de détourner l’argent public pour financer la mobilité d’étudiants venus d’autres continents. Les 42 milliards d’euros promis à ce “Pacte méditerranéen” représentent le coût d’un choix politique majeur : celui d’un suicide culturel, économique et identitaire.
Les promoteurs du projet parlent d’un « espace méditerranéen commun », d’un « pont entre les continents ». Mais ce pont ressemble de plus en plus à une passerelle à sens unique : l’Europe finance, l’Europe accueille, l’Europe s’efface. Ce “Pacte” n’est rien d’autre qu’un prolongement du logiciel mondialiste qui a déjà vidé de sa substance l’idéal européen.
Ursula von der Leyen, présidente de la Commission, a affirmé que “l’Europe et la Méditerranée ne peuvent exister l’une sans l’autre”. Une phrase emblématique d’un renoncement : car en niant toute frontière, l’Union nie aussi ce qui fonde l’identité européenne – la continuité de son histoire, de ses cultures et de ses peuples.
L’argent d’Erasmus pour les Européens, pas pour le monde entier
Ce projet marque un tournant. Erasmus n’était pas un programme humanitaire ou diplomatique, mais un instrument de construction intérieure. Le détourner pour en faire une vitrine de “coopération globale” revient à vider de son sens l’idée même d’Europe. Alors que les universités européennes manquent de moyens, que les étudiants bretons, français ou italiens peinent à se loger ou à financer leurs études, la Commission préfère investir des milliards dans l’intégration académique de partenaires extérieurs.
Erasmus devait unir les jeunes Européens. Il deviendra, si ce plan se concrétise, le symbole d’une Europe qui paie pour sa propre disparition.
Source : breizh.info
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France-Algérie, le rapport Rodwell
Robet Spieler
Charles Rodwell est député macroniste des Yvelines. Il avait été chargé d’un rapport sur le coût, pour les finances publiques, des accords entre la Frane et l’Algérie en matière d’immigration et de proteection sociale. On pouvait s’attendre au pire... Eh bien, pas du tout. Le rapport qui vient d’être validé par la commission des finances de l’Assemblée nationale se distingue par une liberté de pensée et de parole singulière, dans son camp. Boulevard Voltaire nous dit que le parlementaire a fourni un travail de fond et appelle l’exécutif à dénoncer les accords qui nous lient au pays d’Abdelmadjid Tebboune, notamment celui de 1968. « L’intention initiale de l’accord franco-algérien de 1968 a été totalement dévoyée par 50 ans de décisions politiques néfastes et de jurisprudences extensives », explique-t-il, dans un communiqué. Alors que l’entreprise initiale visait à maîtriser l’immigration de travail et à restreindre l’immigration familiale et pour soins, l’élu démontre que c’est tout le contraire qui s’est produit. Résultat : « une explosion des coûts de cet accord pour les finances publiques », qu’il chiffre, au grand minimum, à... deux milliards d’euros chaque année ! Un chiffre sous-estimé, puisque l’État est, selon lui, « aveugle et désarmé » pour évaluer correctement les incidences d’un tel accord pour le contribuable français.
Algérie : un coût de 2 milliards par an
Charles Rodwell va jusqu’à parler « d’aveuglement systémique » de l’appareil étatique. L’Algérie, qui ne respecte pas ses engagements, laisse la France dans une « situation intenable et inacceptable », poursuit Charles Rodwell, qui cite un exemple en conférence de presse : dans le cas d’un citoyen ayant travaillé 40 années, 20 en Algérie puis 20 en France, ses cotisations retraite devraient être prises en charge par les deux pays. Or, aujourd’hui, l’Algérie refuse de verser sa part. C’est donc la France, dindon de la farce, qui compense en versant l’allocation de solidarité pour les personnes âgées (ASPA). Le rapport parlementaire précise aussi que le « statut dérogatoire dont bénéficient les ressortissants algériens en vertu de l’accord de 1968 porte une atteinte fondamentale au principe constitutionnel d’égalité, notamment entre citoyens étrangers (hors UE) présents sur le territoire français ». Par exemple, concernant le regroupement familial, un Guinéen devra attendre dix-huit mois pour en bénéficier, contre douze mois pour un Algérien. Un ressortissant algérien bénéficie aussi d’un droit quasi-immédiat au RSA. Deux milliards d’euros par an : voilà ce que nous coûtent les accords léonins de 1968 avec l’Algérie. Merci De Gaulle ! Quelle honte !
Source : Rivarol 22/10/2025
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Le braquage du Louvre : le symbole d’un État défaillant et d’une France à genoux
Maxime Morlon - Secrétaire général adjoint du Parti de la France
Le braquage survenu dimanche matin au musée du Louvre, en plein cœur de Paris, restera dans l’Histoire comme un acte d’une audace inimaginable — mais surtout comme la preuve éclatante de la faillite totale de l’État français.
Quatre malfaiteurs chevronnés, organisés et préparés depuis des semaines, se sont introduits dans le plus grand musée du monde pour y dérober huit bijoux d’époque napoléonienne, d’une valeur inestimable. Ils ont agi avec une précision militaire : pénétration rapide, repérage millimétré, fuite maîtrisée. En quelques minutes, ils ont mis à nu la vulnérabilité absolue de ce qui devrait être le sanctuaire de notre patrimoine national.
Et pourtant — ce braquage n’est pas une surprise. C’est le résultat prévisible d’années de laxisme, de négligence et d’incompétence d’État.
Un musée mondial laissé sans protection
Comment un site aussi symbolique, visité chaque année par plus de dix millions de personnes, a-t-il pu être laissé dans un état de sécurité aussi lamentable ?
Les faits parlent d’eux-mêmes : les voleurs sont passés par une simple fenêtre, fracturée en quelques secondes, via un monte-charge stationné librement sur le trottoir, sans le moindre obstacle, sans contrôle, sans barrière anti-stationnement. Et cela en plein plan Vigipirate – seuil “urgence attentat” !
Que se serait-il passé si, au lieu d’un monte-charge, c’eût été une camionnette bourrée d’explosifs ? Que serait-il advenu des visiteurs, des familles, des enfants présents dans les galeries ? De nos œuvres ? De nos trésors ?
Cette absence totale de vigilance frôle la complicité.
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mardi, 21 octobre 2025
La droite que Le Monde n’avait pas vue venir
Balbino Katz,
Je lisais Le Monde au bar des Brisants, face au port de Lechiagat, entre deux averses d’octobre, un de ces jours où la mer a des reflets de fer. Sur petite terrasse, sous une vigne fatiguée et où les chaises de couleurs se résignaient à faire de la figuration sous la pluie, et je feuilletais sans curiosité apparente les pages politiques du grand quotidien parisien. Soudain, deux articles retinrent mon attention. Le premier signé Guillaume Sainteny, secrétaire général de la Fondation Jean-Jaurès, le second de Brice Teinturier, directeur général délégué d’IPSOS. Tous deux commentaient le baromètre annuel sur les affinités partisanes. Et pour la première fois, à ma grande surprise, Le Monde semblait s’incliner devant la réalité qu’il niait depuis quarante ans : la France s’est droitisée, non par accident, mais par maturation.
Le mot même de « droitisation », naguère brandi comme une injure, prend aujourd’hui la valeur d’un constat sociologique. Les Français ne se sentent plus « proches » des formations issues du progressisme, mais du Rassemblement national, ce parti qu’on leur a présenté si longtemps comme le paria de la République. Non seulement il est celui auquel ils se déclarent « le plus proche ou le moins éloigné », mais il devance de très loin toutes les autres formations. Ce n’est plus une protestation, c’est une conversion lente, souterraine, irrésistible.
Depuis 1983, la gauche morale, relayée par le clergé médiatique, n’a cessé de diaboliser ce qu’elle ne comprenait pas. Elle croyait pouvoir tenir le réel à distance par la conjuration verbale. Les « dérapages », les « relents », les « ambiguïtés » : toute une liturgie d’exorcismes qui, à force d’être récités, ont fini par ne plus rien conjurer. Les Français, eux, ont continué de vivre. Ils ont vu leurs usines fermer, leurs villes changer, leurs quartiers se transformer. Ils ont vu leurs enfants quitter les campagnes, les loyers s’envoler, l’école s’effondrer, la langue se corrompre. À force de prêcher contre le passé, on a fabriqué une nostalgie politique. Et voilà qu’elle devient majorité.
L’étude d’IPSOS et de la Fondation Jean-Jaurès, en dépit du ton compassé de ses auteurs, est un aveu. 26 % des Français se disent proches du Rassemblement national, quand Renaissance plafonne à 8 %, et LFI à 6 %. Les écologistes, naguère auréolés de vertu, ne séduisent plus que 5 % des sondés. Ce n’est pas seulement une érosion, c’est un effondrement. Les Français ont compris qu’entre l’écologie punitive et le socialisme islamisant, il n’y a pas d’avenir, seulement la ruine de la prospérité et la perte du pays.
Ce que ces chiffres révèlent, au-delà de toute contingence électorale, c’est le renversement du rapport symbolique entre droite et gauche. Pendant des décennies, l’une incarnait la raison, la science, la marche de l’Histoire ; l’autre, l’émotion, la fidélité, le doute. Or voilà que la situation s’est inversée. La droite est redevenue le lieu de la réalité, la gauche celui du fantasme. On ne gouverne pas un peuple avec des slogans, ni avec des injonctions morales. Le peuple, ce mot que les progressistes n’emploient plus qu’avec condescendance, est rentré dans l’Histoire par la porte qu’ils avaient laissée ouverte : celle de la colère.
Les sociologues du Monde s’étonnent de voir les sympathisants des Républicains si proches de ceux du RN sur l’autorité, l’immigration, l’école et même l’écologie. Qu’y a-t-il là d’étonnant ? C’est la conséquence logique d’un long travail de redéfinition du champ intellectuel mené depuis plus d’un demi-siècle. Car si la France s’est droitisée, c’est aussi parce que les idées de droite ont retrouvé, grâce à un patient effort de reconstruction, une cohérence métapolitique.
Il faut ici rappeler un nom que Le Monde feint d’ignorer : Alain de Benoist. Dès la fin des années 1960, la Nouvelle Droite, autour du GRECE et de la revue Éléments, entreprit de saper la domination intellectuelle du marxisme culturel et de l’universalisme abstrait. En substituant au progressisme linéaire une vision différentialiste du monde, elle a redonné une légitimité philosophique à l’idée de frontière, d’identité, de continuité historique. Ce n’était pas un programme électoral, mais une reconquête de la pensée. Et comme l’histoire le prouve souvent, la politique finit toujours par rejoindre la philosophie.
Ce patient travail, mené dans les marges, a préparé le terrain à la réconciliation du peuple avec son instinct de survie. Pendant que les éditorialistes prêchaient l’ouverture et la repentance, des hommes lisaient Spengler, Jünger, Carl Schmitt, Guillaume Faye. Ils comprenaient que la décadence n’est pas une fatalité, mais une invitation à renaître. Et cette renaissance, lente, organique, se manifeste aujourd’hui dans les urnes.
À ce mouvement souterrain, un nom moderne est venu donner visage et voix : Éric Zemmour. Sans lui, le débat public serait resté enfermé dans le piège moral où la gauche tenait la droite captive depuis Mitterrand. En osant parler de l’identité, de la démographie, de la civilisation, il a brisé le mur du silence. Il a réhabilité le droit des nations à se défendre, le droit des peuples à durer. Sa candidature de 2022, bien qu’infructueuse électoralement, fut décisive historiquement : elle a déplacé le centre de gravité du débat, et rendu impossible le retour à l’ancien ordre du discours.
Zemmour, en quelque sorte, a servi de chien de garde du réel. Là où d’autres cherchaient à arrondir les angles, à lisser la parole, il a maintenu l’exigence. Par sa seule existence politique, il empêche le Rassemblement national de dériver vers une fade « droite sociale » sans colonne vertébrale. Il rappelle à chacun, y compris à Marine Le Pen, que l’identité précède l’économie, que la France ne se sauvera ni par les primes ni par les slogans, mais par la restauration de son âme. En cela, il joue pour la droite ce que Bernanos fut jadis pour la foi : un veilleur, parfois excessif, mais indispensable.
On pourrait dire, pour paraphraser Moeller van den Bruck, que les Français cherchent leur « Troisième Parti » : ni celui des capitaux, ni celui des sermons, mais celui de la continuité historique. Ce n’est pas un hasard si la génération montante, désabusée par la morale écologique et l’agitation communautaire, regarde du côté du RN. Elle ne cherche pas la gloire, mais la stabilité, pas la réforme, mais la protection.
Les auteurs du Monde notent d’ailleurs, non sans un certain embarras, que la proportion de Français se plaçant « à droite » ou « très à droite » atteint désormais 41 %, contre 18 % « à gauche » ou « très à gauche ». La gauche, pour la première fois depuis un demi-siècle, devient minoritaire dans la perception qu’ont les Français d’eux-mêmes. Cette mutation ne s’explique ni par les médias, ni par les réseaux sociaux : elle vient du réel. On ne peut pas éternellement dire à un peuple qu’il n’a pas vu ce qu’il voit, qu’il ne doit pas ressentir ce qu’il ressent, qu’il doit aimer ce qui le menace.
Ainsi, l’écologie politique est devenue l’un des principaux repoussoirs du pays. Non parce que les Français se moqueraient du climat, mais parce qu’ils y voient un instrument de contrôle, de taxation, de culpabilisation. Quant à LFI, elle incarne désormais, dans l’imaginaire collectif, non la justice sociale mais la désagrégation nationale. D’un côté, la répression verte du mode de vie ; de l’autre, la soumission rouge à l’islam politique.
Face à cela, le Rassemblement national est apparu, sans doute malgré lui, comme le dernier refuge d’un ordre possible. Non pas la nostalgie, mais la normalité. C’est ce qu’auraient dû comprendre plus tôt les stratèges de la bourgeoisie macronienne : le peuple ne rêve pas d’utopie, il demande qu’on lui fiche la paix.
Au fond, ce double article du Monde marque un tournant discret. La classe médiatique, qui vivait jusque-là dans une bulle morale, découvre, stupéfaite, que la France qu’elle prétendait éclairer s’est éloignée d’elle. Que le pays réel, celui des salaires modestes, des factures d’électricité, des repas de famille, des petits commerces, ne lui ressemble plus. Que les lecteurs du Monde, vieillissants et métropolitains, ne sont plus représentatifs de la nation.
Le verbe « constater » est, chez eux, une forme d’abdication. Ils n’expliquent plus, ils notent. Le monde réel leur a échappé, comme la marée qui se retire sans bruit. L’évidence finit toujours par dissoudre les dogmes. L’histoire, elle aussi, a son reflux.
Et c’est peut-être cela, le véritable événement politique de notre temps : que le peuple français, lassé d’être sermonné, retrouve dans la droite, fût-elle dite extrême, la simple dignité d’exister.
Source : breizh.info
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lundi, 20 octobre 2025
Crise politique : le bal des suspendus
Pierre Boisguilbert
Le monde politique retient son souffle
Tous suspendus comme une vulgaire réforme des retraites. Tous soutenus comme le pendu par la corde.
La dissolution est suspendue, comme la démission du président : c’était le but de la manœuvre. Saut dans le vide, retenu par un élastique dont la solidité est douteuse. Mais la suspension de la chute du gouvernement a ravi la presse mainstream. Car tout cela, en fait, n’a qu’un objectif : suspendre l’arrivée au pouvoir par élections du Rassemblement national. Ils pendraient leur démocratie pour ne pas eux-mêmes choir à terre. La suspension de l’inévitable dissolution a ravi les soutiens du système, car système il y a. Le soutien du PS au gouvernement Lecornu a relancé l’UMPS. Quant aux Républicains, ils vendraient de toute évidence la corde pour les pendre, comme disait Lénine des capitalistes… D’ailleurs, ils l’ont fait.
Les partis, entre trahisons et calculs suspendus
Un parti de droite de gouvernement, paraît-il, qui accepte l’enterrement de la réforme des retraites à 64 ans et valide des taxes dignes de la gauche Mitterrand ou Hollande première époque, on en reste sans voix. On était d’ailleurs suspendus à leurs paroles… Or, rien. Wauquiez, malgré sa victoire sur Retailleau, est d’une modestie incroyable. Car il est suspendu aux réactions de ses électeurs, et apparemment le retour des militants n’est pas bon, c’est le moins qu’on puisse dire. De suspendu, on n’est pas loin du lynchage. Quant à Retailleau, c’est son destin national qui est suspendu. Il s’y voyait presque, il faisait, disait-on, trembler le Rassemblement national. Il a quitté le gouvernement, il a perdu toute influence sur le groupe des députés — il lui reste militants et sénateurs, ce n’est pas rien, mais pour le moment c’est un repli sur des positions préparées à l’avance, et c’est son offensive politique qui est, pour un temps, suspendue.
Un pays en apnée politique
Quant à Marine Le Pen, suspendue à une décision de justice, elle a perdu la bataille de la dissolution immédiate. Le temps risque de démobiliser la colère des Français, qui semblent se satisfaire d’une fausse stabilité proche d’un lâche soulagement.
Mais Lecornu lui-même est suspendu à ce que les députés vont faire du budget. On peut redouter le pire et enchaîner des séquences de chaos parlementaire. On va s’écharper, au risque de voter n’importe quoi et de relancer encore plus fort la colère populaire. Cela ne se passera pas bien, on peut en prendre le pari. Et l’on verra alors les suspendus à un fil du régime s’effondrer — et pour eux, ils l’auront bien cherché : plus dure sera la chute.
Source : Polémia, cliquez ici.
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XIe Forum de la Dissidence, organisé par Polémia, le samedi 15 novembre à Paris
Pour en savoir plus, cliquez ici.
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Le reniement Kotarac : quand le Rassemblement national se met à bénir le croissant
Balbino Katz, chroniqueur des vents et des marées
Je revenais de ma promenade sur la digue du port de Lechiagat, et je faisais halte au bar des Brisants. Le vent d’ouest ramenait l’odeur du goémon, les ligneurs se hâtaient de quitter le quai flottant, et je songeais à rien en suivant d’un œil distrait le vol des mouettes quand, sur l’écran de mon téléphone, je vis passer une déclaration d’Andréa Kotarac. Il affirmait que « les racines de la France ne sont pas que chrétiennes » et que « les musulmans sont sensibles au patrimoine chrétien de la France ». Ainsi donc, songeai-je, voilà la nouvelle théologie du Rassemblement national : un œcuménisme de circonstances pour ne froisser personne.
Cette phrase, reprise par un compte zemmourien, se répandit aussitôt sur X comme une traînée de poudre. Sous le message du compte @Riposte_R, on pouvait lire ce commentaire sec : « Après “l’islam compatible avec la France”, voici “le christianisme compatible avec l’islam”. » La formule fit mouche. Elle disait tout de la pente glissante sur laquelle le parti de Marine Le Pen s’est engagé : celle de la banalisation, de la dilution, de l’abandon des mots qui fâchent.
On aurait pu attendre d’Andréa Kotarac, issu d’une famille des Balkans, une mémoire plus vive. Car dans les vallées de son sang, les églises portent encore les stigmates du Croissant. Les siens savent ce que devient la tolérance quand l’islam devient majoritaire. Qu’il aille à Peć, à Gračanica, ou dans les hameaux du Kosovo, demander aux vieux prêtres ce qu’il reste du christianisme quand la charia impose silence aux clochers. Il y verrait les autels profanés, les croix abattues, et la résignation de ceux que l’Europe a oubliés (rendre visite au site de Solidarite Kosovo pour s’en convaincre).
Cette mémoire-là, il l’a trahie. Ses mots, prétendument apaisants, trahissent une ignorance cruelle de ce que fut l’histoire du continent. L’islam n’est pas une couleur de plus dans la mosaïque des croyances : c’est une architecture du monde, une politique de la transcendance. Ceux qui parlent de compatibilité se condamnent à subir la conquête.
Zemmour, lui, n’a pas cette cécité. Son dernier livre redit sa conviction profonde avec une force qu’aucune bienséance ne parvient à atténuer : la France n’a pas deux racines, mais une seule. Elle plonge dans le christianisme comme l’arbre dans sa terre. Sans ce sol, elle meurt. Sa langue, son art, son droit, tout ce qui fait sa noblesse découle de ce baptême originel.
On peut objecter à Zemmour que les racines de l’Europe sont aussi païennes et que le catholicisme doit beaucoup à cet héritage. Mais le tribun devenu politique va à l’essentiel, laissant les nuances et les notes en bas de page aux historiens et aux philosophes comme Alain de Benoist.
Le Rassemblement national, lui, s’est depuis longtemps séparé de cette source. Il veut régner sans risquer. Jadis, Jean-Marie Le Pen disait que « l’islam n’est pas seulement une religion, c’est une manière d’être au monde ». Aujourd’hui, ses héritiers s’emploient à prouver que tout est compatible, que l’on peut concilier l’inconciliable, mêler le Credo et la chahada, le rosaire et le tapis de prière.
Il faut relire Ernst Jünger pour mesurer l’abîme où nous glissons. « Les peuples qui fuient le tragique sont condamnés à l’esclavage. » Le RN fuit le tragique comme d’autres fuient la mer démontée. Il préfère la quiétude des eaux stagnantes à la fureur des vagues. Il ne veut plus combattre, il veut gouverner ce qui, dans le monde qui vient, revient à se soumettre.
Entre Zemmour et Marine Le Pen, le contraste n’est plus politique, il est métaphysique. L’un parle de civilisation, l’autre de compatibilité. L’un cherche à réveiller les consciences, l’autre à endormir les inquiétudes. L’un se tient sur la digue, face à la marée, l’autre la laisse monter dans les rues.
Car la France n’est pas un compromis, c’est une fidélité. Et si elle oublie cela, si elle renonce à son tragique, elle finira, comme les moines du Kosovo, à prier en silence dans les ruines de ses églises.
Article paru sur Breizh-Info, cliquez ici.
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dimanche, 19 octobre 2025
Les “Patriotes de la Diversité” ou la nouvelle arnaque façon SOS Racisme : quand le patriotisme devient un alibi multiculturaliste
YannV Breizh info cliquez ici
Ils se présentent comme des « patriotes », revendiquant la France et la République. Mais derrière les grands mots et les drapeaux tricolores, beaucoup y voient une énième manipulation idéologique, une tentative de repeindre en bleu-blanc-rouge l’ancien logiciel du multiculturalisme. Les “Patriotes de la Diversité”, mouvement lancé en juin 2025 par Henda Ayari et Ben le Patriote, se retrouvent aujourd’hui au cœur d’une polémique violente, dénoncée frontalement mais avec le sourire par Jean-Eudes Gannat comme une « arnaque SOS Racisme bis ».
Une “diversité patriote” au parfum de récupération
D’emblée, le projet interroger : rassembler des Français « de toutes origines » : suite à la manifestation, son organisatrice insistait sur le fait qu’il y avait des « handicapés, des trans, des homosexuels, des noirs, des jaunes, des blancs, des arabes » sans que l’on comprenne bien en quoi cette addition de minorité était extraordinaire. Rassembler autour des quasi religieuses valeurs de la République, (kesako ?) contre le wokisme, l’islamisme et le racisme. Leur slogan ? Une « diversité patriote, laïque et méritocratique ».
Mais derrière ce vernis consensuel, le flou identitaire domine. Ce que ces “patriotes” défendent, c’est moins une France charnelle et historique qu’une addition de minorités censée former un tout national artificiel. Une France “black-blanc-beur” de droite, repeinte à la sauce républicaine, où le mot « diversité » sert de caution morale à ceux qui ne veulent plus parler de racines ni de civilisation.
Jean-Eudes Gannat, invité sur Ligne Droite (Radio Courtoisie) le 16 octobre, ne s’y est pas trompé : « On nous refait le coup de SOS Racisme. Une imposture totale, financée et médiatisée pour détourner le patriotisme de son essence. Ces gens veulent remplacer le peuple historique français par un agrégat d’individus sans passé. »
Ligne Droite : Gannat face à la France “post-souche”
Le débat, particulièrement tendu, réunissait Henda Ayari, Bruno Attal et Jean-Eudes Gannat. Face à la militante d’origine tunisienne et à l’ancien policier , particulièrement agressif et distribuant des anathèmes que ne renieraient pas les gauchistes (les mots nazi, fascisme, antisémite, raciste y sont tous passés en moins de 10 minutes) , Gannat a tenu une ligne ferme : l’identité française n’est pas un concept civique abstrait, mais une réalité historique, ethno-culturelle et spirituelle.
Ayari, elle, plaidait pour « une France des valeurs communes », récusant toute hiérarchie culturelle. Mais en voulant dissoudre les enracinements dans un patriotisme administratif, elle reproduit ce que la gauche fait depuis quarante ans : nier le réel pour sauver l’idéologie.
Le débat a rapidement tourné au clash entre un identitaire souhaitant débattre et deux orateurs à court d’argument.
Gannat : « Je n’ai pas de leçon de patriotisme à recevoir de binationaux qui m’expliquent la France. »
Ayari : « Votre vision est raciale. »
Attal : « Vous devriez avoir honte »
Un mouvement qui sent la manipulation
Lancée avec tambour et trompette, la structure a d’abord séduit quelques influenceurs et médias bien intentionnés. Mais l’affaire a vite tourné à la farce.
Ben le Patriote, cofondateur du mouvement, a quitté le navire après des tensions internes et des accusations d’ego, de mensonges et de manipulations. Dans le même temps, des révélations ont émergé sur des soutiens discrets issus de réseaux associatifs parisiens, proches de certaines fondations “républicaines” habituées à recycler les structures antiracistes en quête de subventions.
Pour Richard de Seze, chroniqueur à Ligne Droite, « Les Patriotes de la Diversité ne sont qu’un nouvel habillage du vieux logiciel mondialiste. On invente une droite du vivre-ensemble pour neutraliser la droite enracinée. »
Le concept même de “diversité patriote” repose sur un oxymore.
Car le patriotisme suppose l’enracinement, la continuité, la mémoire collective, tandis que la “diversité” telle que promue par ce mouvement repose sur la fragmentation et la juxtaposition de communautés. Le discours d’Henda Ayari – « la France est une idée, pas une race » – sonne creux face à une réalité où l’assimilation ne fonctionne plus, et où les quartiers dits “divers” se vivent d’abord comme étrangers à la nation.
En prétendant unir par la diversité, on institutionnalise la différence. En prétendant réconcilier, on remplace la France des ancêtres par la France des identités particulières. Et tout cela, sous couvert de patriotisme, relégitime la logique de SOS Racisme, qui prétendait déjà “lutter contre les divisions” tout en faisant du métissage une idéologie d’État.
L’analyse de Jean-Eudes Gannat rejoint celle de nombreux observateurs : le projet n’est pas spontané, mais bien stratégiquement conçu pour affaiblir les mouvements identitaires et détourner la jeunesse issue de l’immigration du véritable enracinement.
Une taupe “républicaine” dans le camp patriote, en somme.
Cette affaire révèle surtout une chose : le pouvoir redoute la résurgence d’un patriotisme enraciné, d’une France de souche (comme d’une Bretagne de souche, comme d’une Alsace de souche) consciente d’elle-même. Alors on crée des ersatz, des “patriotes de la diversité”, pour brouiller les lignes, pour offrir un substitut acceptable à ceux qui ne supportent plus la gauche mais refusent encore d’assumer le réel.
Mais l’imposture ne prend pas.
Les autochtones savent reconnaître une mascarade. Ils sentent la supercherie, l’odeur de récupération. Ils voient bien que ceux qui prétendent les représenter sont les héritiers de ceux qui ont déjà tout trahi : la gauche de SOS Racisme, les “républicains” sans patrie, et les communicants du vivre-ensemble.
La Bretagne, la France, l’Europe n’ont pas besoin de “diversité patriote”
En définitive, l’affaire des « Patriotes de la diversité » illustre une fois de plus la confusion d’une France qui ne sait plus ce qu’elle est. À force de vouloir marier l’inconciliable – le patriotisme et le multiculturalisme – on finit par trahir les deux. L’hexagone et les peuples qui la composent n’ont pas besoin d’une diversité repeinte en tricolore, mais de peuples qui se souviennent d’eux mêmes.
Ce n’est pas dans les slogans du vivre-ensemble qu’on sauvera la patrie, mais dans la fidélité à son histoire, à sa langue et à son sang. Et dans la transmission de cette fidélité.
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La convergence des peurs
Les socialistes sont de retour ! 20 milliards d’euros d’impôts supplémentaires, 28 milliards de dépenses publiques additionnelles, alerte le chroniqueur Pascal Praud dans Le Journal du dimanche. Et cela avec l’assentiment des Républicains... Ces derniers, non contents d’être cocus se font allègrement sodomiser …. Et disent merci !
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Source : le Journal du dimanche 19/10/2025
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samedi, 18 octobre 2025
Nier la biologie, c’est quitter la science pour la liturgie
Peggy Sastre, docteur en philosophie et journaliste scientifique s’entretient avec Eléa Cauvin, du Figaro, de son dernier ouvrage – Sexe, science & censure – sur le fait que la science universitaire notamment revient sur le concept d’homme et femme tel que nous l’enseigne la biologie. Avec la théorie du genre et autres fadaises, l’université, nous dit Peggy Sastre abandonne les rives de la science pour aborder celui de la liturgie. Il est temps de s’en remettre de nouveau au réel. Un réel que nous rappellent, comble de l’ironie, Vladimir Poutine et Donald Trump.
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Source : Le Figaro 18/10/2025
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La cuisine française serait-elle d’extrême droite ?
Robert Spieler
On en apprend tous les jours. Un article de Télérama, publié le 3 octobre 2025, fusille à bout portant l’émission de M6 « La meilleure cuisine régionale, c’est chez moi ». Les chefs Norbert Tarayre et Yoann Conte sillonnent le territoire à la recherche des meilleurs restaurants de cuisine française. Un affreux « périple aux saveurs passéistes et au fumet nationaliste », selon le magazine télé bobo. Et puis, les deux chefs n’auraient que le mot “tradition” à la bouche. « Peu de chances de croiser “mangeur de tofu” et autre “homme soja” que les viandards d’extrême droite fustigent sur les réseaux », s’indignent les journalistes du gauchiste Télérama. Ceux-ci se moquent d’un certain Théo qui a l’idée saugrenue de cultiver l’endive « comme ses parents et grands-parents avant lui » ou un autre producteur dont le pain de campagne à la moutarde mériterait d’être mis « à la carte des estaminets du Puy du Fou ».
Sollicité à donner son avis, un rédacteur du Monde, auteur d’un livre sur le racisme des « jeunesses blanches », donc un expert sur le plan culinaire, commente sobrement : « C’est la valorisation d’une France moyenâgeuse, d’une virilité chevaleresque ». Boulevard Voltaire nous invite à poursuivre le chemin chez les fous. En 2021, une chercheuse du CNRS expliquait que la « blanchité alimentaire » participait à « renforcer la blanchité comme identité raciale dominante ». En juin dernier, un professeur de Boston s’en prenait au guide Michelin et lui reprochait d’encore trop mettre en valeur la cuisine européenne, malgré un salutaire « mouvement de décolonisation de l’alimentation en repensant l’héritage colonial du pouvoir ». En juillet 2025, le Monde y était allé de sa dénonciation, quant au contenu du CAP Cuisine, dont les enseignements seraient « en décalage avec les tendances gastronomiques ainsi que les enjeux environnementaux et humains contemporains ». L’article s’était ému de la présence de protéine animale dans la majorité des plats traditionnels, mais aussi, et surtout, de recettes « centrées sur le patrimoine français ». Voilà que ces fous furieux en sont à vouloir la déconstruction de notre cuisine traditionnelle ! Une cuisine trop française, une cuisine trop blanche... En 2018, l’hebdomadaire Télérama avait publié son « palmarès des 11 meilleurs kebabs de Paris ». C’est ce qu’on appelle un magazine enraciné.
Source : Rivarol 15/10/2025
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jeudi, 16 octobre 2025
Naufrage du macronisme et déshonneur des politiques
Les dix derniers jours ont donné aux Français le spectacle tragique d’un monde politique en vase clos, qui ne s’occupe plus du sort des citoyens. Ce marasme est révélateur d’un problème anthropologique et civilisationnel où les enfants rois sont finalement devenus adultes. Jacques Le Goff, sociologue et philosophe dans un entretien avec Alexandre Devecchio du Figaro, nous livre les raisons qui nous ont amené à cette disparition du politique et la pauvreté intellectuelle de ses représentants.
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Source : Le Figaro 16/10/2026
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mercredi, 15 octobre 2025
À L'OCCASION DE LA SORTIE DU NOUVEAU LIVRE D'ERIC ZEMMOUR : UN GRAND ENTRETIEN DANS LE "JDNEWS" D'AUJOURDHUI
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mardi, 14 octobre 2025
Badinter au Panthéon, une comédie profanatrice
Éric Delcroix
Éric Delcroix est juriste, essayiste et écrivain, auteur de Droit, conscience et sentiments. Dans cette tribune, il évoque l’entrée au Panthéon de Robert Badinter, qu’il a connu en tant qu’avocat.
Polémia
Vendredi 10 septembre, en soirée, s’est déroulée la fausse entrée de feu Robert Badinter au Panthéon. Cette cérémonie, présidée par le président de la République, s’est tenue en présence de la veuve et de la famille du défunt. Nos dirigeants ont voulu faire une icône de celui qui a aboli la peine de mort en France, dont nos Républiques avaient été, il est vrai, trop prodigues (1793… 1944… 1962…). Notons que, contrairement à la rumeur persistante, Badinter n’a nullement dépénalisé l’homosexualité, celle-ci l’ayant été dès notre premier Code pénal, en 1791 : il a seulement aligné le détournement de mineur pédérastique sur celui des hétéros. Mais mon propos est ici de dénoncer cette cérémonie, à laquelle se pressait tout le gratin républicain et mondain de l’heure, en ce qu’elle avait de détestablement grotesque.
Tout d’abord, que signifiait l’instrumentalisation solennelle d’un cercueil vide, porté tout au long de la rue Soufflot par des gardes républicains, puisque la famille du défunt ainsi honoré n’avait pas voulu que la dépouille de l’ancien garde des Sceaux quittât le cimetière de Bagneux (où sa tombe a été scandaleusement profanée par on ne sait quel odieux imbécile) ? Certes, il y a un précédent, savoir le cas de l’artiste de music-hall (à chacun ses héros…) Joséphine Baker, dont les héritiers n’ont pas voulu non plus que le corps soit distrait de la tombe où elle repose depuis des décennies. Depuis quand a-t-on besoin d’un cercueil pour aller inscrire, avec la gravité qui sied, le nom d’un mort sur un cénotaphe ? Cela me paraît indigne, ce que la famille Badinter, assistant à l’hommage ambigu, n’a apparemment pas ressenti comme tel…
Ensuite, il m’est apparu choquant de voir les marches du Panthéon recouvertes d’un gigantesque tapis figurant le drapeau français bleu-blanc-rouge, drapeau passant ainsi de « l’étendard sanglant » de la Marseillaise à l’état détestable de paillasson républicain. Illustration de ce sens commun qui se perd dans les plus hautes sphères du pouvoir et de la pétaudière qui rayonne désormais du palais de l’Élysée. Il est vrai que Jean Zay, panthéonisé lui-même en 2015, ne voyait dans notre drapeau national qu’un « torche-cul ». Que l’on soit ou non habité par la mystique républicaine, on ne peut pas oublier aussi légèrement tous les soldats français et autres citoyens héroïques morts sous les trois couleurs.
Nous avons ainsi assisté, diffusée par les télévisions, à une comédie profanatrice de la mémoire d’un défunt porté dans un cercueil vide et du respect dû au drapeau national. Au passage de cette boîte, contenant sans contenu, les badauds applaudissaient le néant, qui peut donc avoir de l’emphase. J’espère ne pas avoir été le seul à voir que le roi, comme dans le conte d’Andersen, était nu… Le sens commun, le bon goût et le sens du sacré semblent avoir totalement disparu de notre République en capilotade.
Je détestais celui qui fut mon confrère Badinter, contre qui j’ai croisé le fer deux fois au prétoire et qui n’avait pas un comportement franc, mais qu’il repose en paix dans son cimetière de banlieue. L’inscription de son nom au Panthéon, dont on aurait bien pu se passer, ne justifiait pas qu’il fût, ainsi que notre drapeau, utilisé dans un cérémonial ridicule et en soi profanateur.
Source Polémia cliquez ici
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Grande-Bretagne : un rapport choc appelle à la remigration de deux millions de migrants illégaux
Source Breizh info cliquez ici
Un vent de rupture souffle au Royaume-Uni. Après des années d’immigration incontrôlée, de scandales liés aux hôtels pour migrants et d’impuissance politique chronique, un document de 113 pages fait trembler Westminster. Intitulé Mass Deportations: Legitimacy, Legality and Logistics, ce rapport, publié par le mouvement Restore Britain fondé par le député indépendant Rupert Lowe, propose ni plus ni moins que le renvoi massif de près de deux millions de migrants illégaux.
L’étude, dirigée par Harrison Pitt, Senior Policy Fellow du mouvement et éditorialiste au European Conservative, n’est pas un manifeste de colère mais une feuille de route, détaillée, chiffrée, et d’une froide précision bureaucratique. L’objectif : « restaurer la souveraineté du pays et la confiance des Britanniques dans l’État ».
Un diagnostic implacable : un pays submergé
Le rapport dresse un tableau alarmant.
Selon les estimations croisées de l’Observatoire de Migration d’Oxford et de Thames Water, le nombre d’immigrés illégaux en Grande-Bretagne serait compris entre 1,8 et 2 millions, dont près d’un sur treize à Londres.
À peine 4 % des arrivées illégales par bateau entre 2018 et 2025 ont donné lieu à une expulsion effective, malgré la multiplication des lois promises par les gouvernements successifs.
Sur le plan économique, la facture est jugée colossale : jusqu’à 7 000 £ par an et par migrant, en aides sociales, hébergements et services de santé, pour un coût total estimé à plus de 12 milliards de livres par an.
Le sondage annexé au rapport, réalisé par Find Out Now en septembre 2025, est sans ambiguïté : 60 % des Britanniques soutiennent les déportations massives, avec des pics à 72 % dans le Nord-Est. Un chiffre qui illustre le fossé entre le discours politique londonien et la colère populaire.
Rupert Lowe : “Ce n’est pas de la radicalité, c’est du devoir”
Dans sa préface, Rupert Lowe ne mâche pas ses mots. Les « envahisseurs domestiques », écrit-il, vivent aux frais du contribuable pendant que les Britanniques peinent à se loger et à se soigner.
Il appelle à un sursaut national : abolir le système d’asile, instaurer un environnement hostile, et adopter un “Great Clarification Act” permettant au Parlement d’annuler toute décision de justice entravant les expulsions.
Pour Lowe, quitter la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH) serait certes souhaitable, mais secondaire: « L’État doit d’abord retrouver le courage d’agir. »
Son projet vise à combiner retours volontaires et expulsions forcées, dans un ratio de 3 pour 1, afin de “régler la question” en trois ans.
Démonter les verrous juridiques
La première partie du rapport, longue de 35 pages, s’attaque au cœur du problème : les entraves légales créées par la législation nationale et les traités internationaux.
Les auteurs réclament :
- l’abrogation des aides sociales prévues par le Immigration and Asylum Act de 1999 ;
- la suppression de l’Equality Act de 2010, accusé de “paralyser les politiques migratoires au nom d’une égalité abstraite” ;
- la sortie pure et simple de la CEDH et l’abrogation du Human Rights Act ;
- la dénonciation de la Convention de 1951 sur les Réfugiés et de son Protocole de 1967.
Un arsenal juridique radical, présenté comme nécessaire pour redonner la primauté au Parlement. L’objectif, selon Harrison Pitt, est clair : « L’immigration illégale n’est pas un phénomène naturel, mais le produit d’une législation permissive. »
Le plan logistique : une machine de guerre administrative
La seconde partie du rapport, plus technique, décrit comment déporter deux millions de personnes sans chaos ni faillite.
Le plan repose sur :
- la généralisation des e-visas et de la reconnaissance faciale en temps réel ;
- des amendes dissuasives jusqu’à 200 000 £ pour les employeurs d’illégaux ;
- la suspension automatique des comptes UberEats, Deliveroo et autres plateformes en cas de non-conformité ;
- la suppression de l’accès gratuit au NHS pour les sans-papiers ;
- une taxe de 25 % sur les transferts d’argent vers les pays non coopératifs.
Les expulsions forcées seraient encadrées par un ministère dédié, épaulé par 10 000 agents supplémentaires, pour un coût estimé à 49 à 57 milliards de livres sur cinq ans.
Mais selon les calculs de Restore Britain, les économies annuelles dépasseraient les 12 milliards : « Le prix du courage est bien inférieur à celui de la lâcheté. »
Des soutiens grandissants et des critiques virulentes
Le réseau de soutien du mouvement, remercié dans le rapport, va des personnalités médiatiques conservatrices comme Carl Benjamin à des universitaires d’Oxford et des Inns of Court. Tous partagent un même constat : l’État britannique a abdiqué face à la crise migratoire.
Mais les réactions sont explosives.
Les ONG et une partie de la presse progressiste dénoncent une “stratégie autoritaire, xénophobe et économiquement suicidaire”. D’autres y voient au contraire le retour d’une politique de responsabilité nationale, longtemps sacrifiée sur l’autel des droits abstraits et du juridisme européen.
Pour ses auteurs, Mass Deportations n’est pas un fantasme : c’est un plan d’action prêt à l’emploi.
Leur pari est clair : provoquer un choc politique et moral pour forcer le débat sur la souveraineté, la sécurité et la survie culturelle du pays.
Reste à savoir si ce manifeste trouvera écho dans les urnes ou dans les rues. Mais une chose est certaine : le Royaume-Uni semble désormais prêt à parler ouvertement de ce que la plupart des gouvernements européens taisent encore.
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Crise politique ou basculement vers une droite nouvelle ?
Bruno Mégret
La France est aujourd’hui plongée dans une situation de confusion totale, et il est légitime d’en faire porter la responsabilité à Emmanuel Macron, un président qui n’a jamais vraiment exercé sa fonction, ignorant totalement ce qu’est la politique au sens noble du terme. En huit années, il n’aura produit que du vent, ridiculisant notre nation à l’étranger et semant le désordre à l’intérieur du pays. Mais l’ensemble de la classe politique, on le voit actuellement, est également responsable de ce chaos. Elle l’est par sa médiocrité, le caractère pitoyable de ses arguments, ainsi que par le sentiment que donne chaque groupe d’agir pour ses propres intérêts électoraux. Quant à la remise en cause de la loi sur la mini-réforme des retraites, qui semble être au cœur des discussions de sortie de crise, elle est dérisoire face à l’ampleur des fléaux qui menacent la survie même de notre nation.
Une vaste recomposition politique
Il est temps de prendre de la hauteur si l’on veut comprendre la nature des événements qui ont provoqué ce chaos. En réalité, nous sommes en train d’assister à une recomposition politique de grande ampleur. L’antagonisme qui opposait dans le passé la gauche égalitariste et collectiviste à la droite libérale et conservatrice a disparu pour donner naissance à un nouvel antagonisme dans lequel se font face, d’un côté, une droite nouvelle, défenderesse de notre identité nationale et civilisationnelle, et de l’autre, une gauche nouvelle, mondialiste et immigrationniste.
Le PS et LR s’effondrent, le RN s’envole
Cette nouvelle donne idéologique a commencé à se traduire électoralement lors des dernières élections présidentielles par la quasi-disparition du Parti socialiste comme du parti Les Républicains (LR). Dans le même temps, le RN, on l’a constaté à l’occasion des derniers scrutins, gagne des points et atteint des scores records en augmentation constante.
Cette progression spectaculaire est la conséquence du basculement idéologique qui, tout en fermant la porte aux acteurs de l’ancien clivage, a créé, pour les partisans de la défense de notre identité et de l’arrêt de l’immigration, un espace électoral considérable — un espace dont le Rassemblement national a pu bénéficier mécaniquement, sans effort particulier, puisqu’il était marqué du sceau indélébile anti-immigration forgé il y a plusieurs décennies déjà.
Un nouvel antagonisme
Comme nous l’avions annoncé dès 1990, la petite alternance entre le PS et le RPR devait céder la place à une grande alternance entre le FN et la classe politique. C’est ce qui est en train de se produire et qui a conduit le RN au cœur du nouvel antagonisme. De l’autre côté, l’ancienne classe politique, surprise par ce bouleversement, y fait face avec difficulté.
On voit cependant que le parti idéologiquement et fondamentalement opposé au RN est, à l’évidence, LFI, qui, avec tout ce qui le rend détestable, incarne l’autre branche de la nouvelle alternative : celle de l’immigration massive, de la « créolisation », voire du remplacement de notre peuple et de la déconstruction de notre nation et de notre civilisation.
LFI n’est pas encore un grand parti, mais il est dynamique, porteur d’une vision — odieuse mais cohérente politiquement — et, s’il persévère dans la ligne qui est la sienne, il pourra devenir la force que rejoindront les immigrés.
On peut craindre, en effet, que les musulmans ayant la nationalité française et s’intéressant de plus en plus à leur destin propre au sein de notre pays ne veuillent s’engager politiquement, et que les plus radicaux d’entre eux rejoignent la France insoumise, celle-ci ne pouvant dès lors que monter en puissance.
La crise comme conséquence du basculement idéologique
Ce grand basculement idéologique n’a pas encore produit tous ses effets, car si le RN et LFI sont bien positionnés dans le nouveau clivage, il n’en est rien du reste de la classe politique, qui constitue un troisième bloc au centre, formé de la macronie et des deux anciens partis de gouvernement (considérant les écologistes comme déjà alliés à LFI et le PC comme inexistant).
Dans ces conditions, la crise actuelle n’a rien à voir avec les institutions, lesquelles demeurent, à mon avis, dans leur intégrité essentielle à la stabilité de la nation. La crise vient en réalité de l’existence de trois blocs pour l’instant irréconciliables, qui empêchent arithmétiquement de constituer une majorité solide.
Cette configuration n’existe toutefois que parce que nous sommes dans une période transitoire de mise en place du nouvel axe structurant de la vie politique. Les partis du bloc central vont en effet devoir se prononcer et rejoindre l’un ou l’autre des deux camps : la défense de notre nation et de notre civilisation, ou la construction d’une autre société reposant plus sur l’islam que sur la tradition chrétienne et la culture française.
Une majorité pour la droite nouvelle
En l’état, cependant, on voit mal le parti Les Républicains, tel qu’il est représenté à l’Assemblée nationale, s’entendre avec le Rassemblement national et s’allier à lui comme l’a fait Éric Ciotti. Mais le pas que ne voudront pas franchir les députés LR, leurs électeurs peuvent le faire en votant directement pour le RN ou le parti de Ciotti.
Il en va de même pour les élus de la macronie qui se sont déjà libérés de Macron et dont les éléments droitiers pourront rejoindre la droite nouvelle, eux ou leurs électeurs.
La crise actuelle pourrait donc aboutir à une recomposition complète de la scène politique, qui devrait conduire les LR et une bonne partie des macronistes à rejoindre la droite nouvelle, les autres se rapprochant de la gauche nouvelle, laissant au centre un noyau résiduel.
Dans une telle perspective, des majorités de gouvernement pourraient se constituer assez facilement du côté de la droite nouvelle, dont les idées sont plus que majoritaires dans le pays.
La sortie de crise ne sera pas pour autant immédiate, car l’achèvement de cette recomposition ne peut s’accomplir qu’à travers de nouveaux scrutins.
Un programme économique plus réaliste
Cette analyse, qui montre que le RN est maintenant aux portes du pouvoir, devrait, me semble-t-il, le pousser à adopter une politique économique et sociale plus réaliste, visant à réduire les dépenses publiques et à alléger les charges et la réglementation qui pénalisent gravement les entreprises.
Des dispositions qui devraient relancer l’économie et augmenter, en conséquence, le niveau de vie des Français, c’est-à-dire leur pouvoir d’achat — un pouvoir d’achat qui ne peut pas être augmenté artificiellement par des bonus, des distributions de chèques ou des avantages divers, tous financés par l’État, un État qui doit aussi assainir les finances publiques.
La disparition du cordon sanitaire
Du côté de LR, il est temps, comme certains commencent à le faire, de reconnaître ce nouvel état de fait, de renoncer au cordon sanitaire et de soutenir le RN ou de s’allier avec lui, comme l’a fait Éric Ciotti.
Un repositionnement qui serait plus facile si le RN faisait subir au projet de retraite à soixante ans le même sort qu’à la sortie de l’euro, dont on n’a plus entendu parler.
L’achèvement de cette reconfiguration de la scène politique, après une dissolution ou à l’occasion de la prochaine présidentielle, permettra donc de sortir de la crise, puisque la droite nouvelle devrait être largement majoritaire, soit sous la forme d’une majorité absolue pour le RN, soit avec le renfort de tout ou partie de LR.
Si, de surcroît, cette nouvelle majorité s’accorde sur les mesures de rupture nécessaires pour stopper l’immigration, restaurer la sécurité, relancer l’économie, rétablir l’excellence à l’école et agir pour une refondation de l’Union européenne, la France devrait pouvoir amorcer un redressement.
Il y a certes beaucoup de conditions à réunir pour qu’un tel scénario se concrétise. Mais il existe une voie, et donc un espoir !
Article paru sur Polémia, cliquez ici.
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dimanche, 12 octobre 2025
Le RN est-il prêt à rassembler tous les patriotes pour sauver le pays ?
L'édito de Cyrano de ce matin sur Riposte laïque
Nous sommes dans une période historique. Ceux qui se font appeler le socle commun sont en train de s’écrouler, incapables de sortir de la crise et de leurs contradictions. Et pourtant, de LR aux Insoumis, en passant par les macronistes, les centristes, les socialistes, les communistes, les écologistes, tout les rassemble. Ils ont voté, depuis quarante ans, tous ensemble, les mêmes textes, ils nous ont imposé l’invasion migratoire, l’islamisation de notre pays, la perte de souveraineté, la mort de notre industrie, la dictature du politiquement correct, le coup d’État des juges, l’Union européenne, le mondialisme, en un mot, la mort de la France.
Mais la Bête Immonde, la leur, a des soubresauts, et ils ne sont plus capables de faire face aux conséquences de leur alliance, en 2024, pour empêcher le Rassemblement national de gagner les élections législatives, suite à la dissolution prononcée par Macron. Depuis, le régime fait tout pour gagner du temps, et surtout ne plus redonner la parole au peuple. Nous avons eu Barnier, Bayrou, et à présent Lecornu 1 et Lecornu 2. Sachant que le régime conserve l’arme ultime, la clique Mélenchon, alliée des islamistes, pour empêcher par la rue l’alternance démocratique voulue par le peuple français.
Face à cette situation historique, nous sommes en droit d’attendre de la part de tous ceux qui se réclament de la résistance patriotique un discours et surtout des pratiques à la hauteur des enjeux. Dans ce contexte, tout ce qui divise notre camp doit être banni, et tout ce qui empêche son unité doit être combattu.
Le Rassemblement national représente l’alternative des urnes contre nos ennemis. Il est l’élément dominant de par son histoire, son poids, ses résultats électoraux, du camp patriotique. Il ne peut gagner seul, et ne peut se contenter de sa seule alliance avec Éric Ciotti, et son parti l’UDR, pour incarner cette alternance et cette véritable alternative que les Français espèrent.
Il doit sortir de son sectarisme à l’encontre de Reconquête et permettre, fort de sa position dominante, comme sait le faire la gauche, de créer les conditions pour que l’unité de tous ceux qui ne veulent pas que la France meure se concrétise.
Et tout le monde doit avoir sa place dans ce regroupement.
Marion Maréchal, n’en déplaise à ceux qui, au RN, ne veulent pas d’elle, et à ceux qui, à Reconquête, la considèrent comme une traîtresse.
Philippe de Villiers, qui a l’avantage de ne pas avoir d’ennemi dans son camp, et qui, chaque semaine, émerveille des centaines de milliers de Français sur CNews et Europe 1, par son érudition et son décodage de la situation politique française.
Florian Philippot qui a le mérite, sur le terrain, de mener des combats nécessaires, hier contre la dictature sanitaire, ce jour contre la volonté de Macron de nous embarquer dans une guerre contre la Russie aux effets dévastateurs contre la France, sans oublier son combat de toujours contre l’Union européenne.
Sans oublier Nicolas Dupont-Aignan, et tant d’autres, combattants de toujours au service d’une France souveraine et identitaire.
Seul le RN, dans cette situation exceptionnelle, où Marine Le Pen a été déclarée inéligible par les juges du régime, peut créer les conditions, par sa position dominante, de cette alliance indispensable à la victoire de notre camp.
En a-t-il envie ?
Source cliquez ici
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Badinter panthéonisé mais la moitié des Français favorables au retour de la peine de mort
Claude Lorne, Le Nouveau Présent cliquez ici
Quoi qu’en pensât l’« universaliste » Badinter, tous les hommes ne sont pas égaux. Ainsi, l’imbécile profanation de sa sépulture au cimetière de Bagneux le 8 octobre, veille de sa panthéonisation, a provoqué une indignation générale alors que l’annonce de la tombe attaquée à la masse — la croix celtique la surmontant étant méthodiquement réduite en miettes — de Jean-Marie Le Pen et de ses parents au cimetière de La Trinité-sur-Mer le 31 janvier dernier, puis du caveau de la famille Brasillach vandalisé le 7 février suivant au cimetière de Charonne avait été accueillie au mieux par de l’indifférence, au pis par des ricanements revanchards.
Un « humanisme » à géométrie variable
« Aux grands hommes, la patrie reconnaissante » ? Mais l’icône du monstre qu’est le prétendu État de droit « préférait la République à la France ». Ce n’est pas nous qui le disons mais son thuriféraire Éric Fottorino interminablement interrogé le 9 octobre sur France Info où il évoqua l’attachement viscéral de son idole aux « Lumières ». Lumières dont découla la Grande Révolution, qui donna tant de boulot aux bourreaux qu’on estime à 17 000 le nombre des victimes de la guillotine. Cette hécatombe ne gêna-t-elle donc jamais Badinter alors que beaucoup des ratiboisés par le « rasoir républicain » n’avaient pas une goutte de sang sur les mains ? On ne sache pas d’ailleurs que l’aient davantage incommodé les massacres de 1944-45 pourtant dénoncés par son coreligionnaire Robert Aron dans son Histoire de l’Épuration publiée chez Fayard, épuration dont il évalue les victimes « à plus de 10 000 » en quelques mois, entre condamnés à mort et assassinés par les FTP après des parodies de « procès populaires ».
De même, dans son oraison sur « le grand avocat et le grand ministre » auquel nous devons l’abolition de la peine de mort, Emmanuel Macron — tout heureux de s’évader un moment de la pétaudière qu’il a lui-même provoquée avec la dissolution de l’Assemble nationale — a-t-il insisté sur la présence de Badinter à Jérusalem lors du procès d’Adolf Eichmann, haut dignitaire du IIIème Reich jugé pour crimes contre le peuple juif et contre l’humanité après avoir été kidnappé en Argentine par le Mossad en mai 1960. Mais, si nos souvenirs sont exacts, Eichmann fut condamné à mort et pendu le 31 mai 1962. Et, si notre mémoire est fidèle, Badinter n’y vit aucun inconvénient, au contraire d’un autre de ses coreligionnaires, la philosophe Hannah Arendt pour laquelle le condamné n’avait été qu’un rouage de la « banalité du mal ».
Pour sa défense et celle de l’État hébreu, le « grand humaniste », qui savait inéluctable l’exécution d’Eichmann, écrivait en effet préventivement dans L’Express (du 6 avril 1961) : « L’antisémitisme, aujourd’hui apparemment apaisé et comme repu par le carnage récent, n’est qu’un des aspects du crime fondamental de racisme. En lui, l’antisémitisme se perd comme les millions de juifs assassinés se fondant dans la masse immense des crimes du racisme qui déroulent leur procession tragique dans l’Histoire. Par le Noir lynché en Afrique du Sud, le « raton » torturé dans les douars, le Blanc assassiné au Congo, la chaîne des tortures se tend à travers ces jours que nous vivons et se lie à celles des ghettos martyrisés. C’est pourquoi, au-delà du crime contre le peuple juif, Eichmann répond du crime contre l’humanité ». Et passez muscade !
Comme on ne prête qu’aux riches, Badinter est également crédité de la « dépénalisation de l’homosexualité », chose faite depuis deux siècles. Sa loi du 4 août 1982 dépénalise en fait les relations sexuelles avec les mineurs de plus de 15 ans. Nuance… Croisée de l’avortement et député socialiste à l’époque, Gisèle Halimi était le rapporteur de cette loi. Au nom de la parité et du droit des femmes, fera-t-elle avant la fin du quinquennat partie de la cuvée panthéonisée par Macron autour des « valeurs républicaines » menacées par « une recrudescence de l’antisémitisme et une montée des communautarismes » dans « les temps obscurs » que nous subissons, succédant ainsi à Simone Veil, Joséphine Baker, les époux Manouchian et l’historien Marc Bloch dont le sacre est prévu en juin 2026 ?
Si, comme l’a rappelé l’actuel Élyséen, le garde des Sceaux de Mitterrand avait pris position pour une « dépénalisation universelle de l’homosexualité », il militait aussi pour l’« abolition universelle de la peine de mort ». Peine à laquelle 62% des Français étaient favorables en 1981. Qu’en est-il aujourd’hui ?
En 2010, ils étaient seulement 34 % à souhaiter le retour du « rasoir républicain » cher aux Jacobins. Mais, conséquence d’une criminalité galopante et des attentats de masse islamistes de Paris à Nice, on comptait 55% de partisans de la peine capitale en 2020 selon une étude de l’Institut Montaigne — qui s’en désolait. Avec l’arrivée de la génération Z biberonnée aux droits de l’homme, ce chiffre a un peu chuté : 49% selon une étude publiée cette fois par Sciences Po en 2025. N’empêche, 49%, c’est la moitié de la population cédant à la « réaction tripale » stigmatisée par l’historien Jean-Yves Le Naour. Qu’aura pensé cette moitié des fastes du Panthéon alors que les assassins, eux, n’ont nullement désarmé, bien au contraire, et que le ventre est toujours fécond qui les engendre ?
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samedi, 11 octobre 2025
Crise politique : Macron insiste avec Lecornu, la France s’enfonce dans l’impasse
Il aura suffi de quatre jours à Emmanuel Macron pour rappeler à Matignon l’homme qu’il venait de congédier. Sébastien Lecornu, ex-ministre des Armées devenu Premier ministre puis démissionnaire après une motion de censure, a été reconduit vendredi 10 octobre, dans un climat d’usure et d’exaspération nationale. Le chef de l’État assume : il n’a trouvé personne d’autre. Le pays, lui, s’interroge sur ce pouvoir en roue libre, prisonnier de ses propres cercles.
Un Premier ministre « par devoir », un président sans alternative
Lecornu s’est dit « fidèle au devoir républicain ». En réalité, il hérite d’une mission quasi impossible : faire voter un budget avant Noël dans une Assemblée éclatée, où plus rien ne passe. Le nouveau Premier ministre promet d’ouvrir les débats, de redresser les comptes, d’interdire toute ambition présidentielle à ses ministres – une clause inédite, presque désespérée, pour éviter que Matignon ne devienne un tremplin pour 2027.
Mais dans un hémicycle où aucun bloc n’a de majorité, l’équation est insoluble. Le « socle central » macroniste, réduit à 170 sièges, ne pèse plus lourd face aux 150 députés du Rassemblement national et aux 140 du Nouveau Front populaire. Entre les deux, une constellation de groupes qui se neutralisent. Lecornu II risque donc de tomber avant même d’exister.
La France insoumise et le RN ont déjà annoncé la couleur : motion de censure immédiate dès la déclaration de politique générale. Le PCF et les écologistes emboîtent le pas, tandis que les socialistes posent leurs conditions – suspension de la réforme des retraites, sinon censure.
Autant dire que le compte à rebours a commencé. Le gouvernement pourrait tomber avant la fin du mois, renvoyant le pays à un scénario ubuesque : une troisième nomination du même homme ou la dissolution de l’Assemblée.
La dissolution, ce mot que Macron redoute et que le peuple réclame
Officiellement, l’Élysée écarte cette option. En coulisse, tout le monde la juge inéluctable. Deux tiers des Français y sont favorables, lassés par le théâtre parlementaire et la valse des gouvernements. Les sondages annoncent un raz-de-marée du RN en cas de scrutin anticipé (30 à 35 %), loin devant la gauche réunie (25-30 %) et un macronisme résiduel (15-20 %).
Macron le sait : dissoudre, ce serait livrer le pays à ses adversaires. Ne rien faire, c’est prolonger l’agonie.
Depuis les législatives anticipées de 2024, la France vit suspendue entre deux crises. L’exécutif gouverne par intérim, le 49.3 en bandoulière, tandis que les Français assistent, impuissants, à une succession d’épisodes où les ministres tombent plus vite que les feuilles d’automne.
Le pouvoir d’achat s’effrite, la dette explose, la défiance atteint des sommets. Jamais sous la Ve République un président n’avait semblé aussi isolé, ni aussi contesté jusque dans son propre camp. Un ancien ministre confiait cette semaine : « Macron ne gouverne plus, il gère un effondrement. »
Vers un hiver politique
Si le budget 2026 n’est pas voté, la France risque la paralysie budgétaire, une dégradation de sa note financière et une nouvelle flambée des taux d’intérêt. Emmanuel Macron espère encore un sursaut institutionnel, mais les réalités parlementaires s’imposent : plus personne ne veut gouverner avec lui.
La dissolution, repoussée mais désormais probable avant Noël, apparaît comme la dernière carte d’un président acculé. La France, elle, avance à reculons — gouvernée par intérim, débattue à vide, et lasse d’un pouvoir qui ne sait plus dire « fin ».
La reconduction de Sébastien Lecornu ne résout rien, elle met en scène l’épuisement d’un système. Emmanuel Macron, privé de majorité et d’élan, n’a plus qu’une main tremblante sur les leviers du pouvoir. Dans un pays fracturé où les Français réclament des actes, le chef de l’État semble n’avoir plus qu’une obsession : tenir — encore un peu — avant l’inévitable.
Cette caste politique à la tête du pays depuis des décennies n’en a décidément absolument rien à faire des préoccuperions populaires. Le grand coup de balai semble se rapprocher, malgré l’attachement de cette petite caste, à ses postes et aux manettes du pouvoir.
Source : breizh.info
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vendredi, 10 octobre 2025
La dette… un mal français venu de loin
Sur le modèle de son précédent ouvrage – La désindustrialisation de la France 1995-2015 (Odile Jacob) – Nicolas Dufourcq, actuel directeur de la Banque publique d’investissement (BPI) et inspecteur des finances, dresse dans ce nouvel ouvrage l’autopsie d’un scandale français, à savoir celui de la dette et de ces gouvernements successifs qui nous y ont conduit. Un demi-siècle de dérapage des comptes publics. Où l’on trouve d’anciens ministres, François Hollande, des hauts fonctionnaires, des syndicalistes… tous dans le même sac. « Il est temps de dire la vérité aux Français », estime cet homme plutôt bien placé pour en parler…
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Source : Le Point, 9/10/2025
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Peuple... cherche Grand homme
Nos gouvernants de droite ou de gauche modérées savent parfaitement que le pays est entraîné dans un tourbillon d’idéologie de type socialiste, qui représente en France une maladie chronique, et où le pays risque cette fois de laisser sa peau. Il faut préciser entre parenthèses que les gouvernants en question sont sujets à d’autres dérives idéologiques, mondialistes celles-là, dont les peuples sont exempts – mais en ce moment le danger pressant c’est le socialisme populaire. Le cri du cœur de cette philosophe pleine de bon sens qu’est Chatal Delsol.
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Source :Le Figaro 9/10/2025
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Robert Badinter : l’avocat du diable au service des pires criminels
Valentin Des Loges, Polémia cliquez ici
L’entrée au Panthéon de Robert Badinter est prévue ce 9 octobre, date anniversaire de la promulgation de la loi d’abolition de la peine de mort a été voulue par Emmanuel Macron. Pour Jean-Yves Le Gallou et l’équipe de Polémia, c’est une décision incompréhensible, tant la politique de Robert Badinter fut nocive pour la France. Jusqu’au 9 octobre, Polémia vous propose de nombreux articles montrant à quel point Robert Badinter a fait du mal à notre pays, rendant impensable sa panthéonisation. Ci-dessous, découvrez un article sur les criminels qu’il a défendu.
Polémia
L’avocat du diable
Robert Badinter est sans doute l’un des avocats et hommes politiques les plus influents et les plus célèbres du siècle dernier. Il est celui qui abolira la peine de mort en France, puis contribuera à son interdiction dans l’Union européenne. Il est aussi à l’origine de la « dépénalisation de l’homosexualité » (en réalité un abaissement de la majorité sexuelle pour les rapports homosexuels) et un ardent défenseur de la loi Gayssot. Mais il fut également l’« avocat du diable », plaidant pour ceux que beaucoup considéraient comme des monstres. De Patrick Henry à Roger Bontems, en passant par Yahiaoui, Robert Badinter mit au service de ces accusés toute sa maîtrise de la procédure et son talent d’orateur, défendant des coupables dont la responsabilité ne faisait guère de doute. Ce choix, aux yeux de certains, brouillait la frontière entre le bien et le mal, entre le moral et l’immoral, et pouvait sembler relativiser la gravité des crimes commis.
Les débuts : l’affaire N’Diaye (1963)
La première grande affaire de Robert Badinter remonte à 1963, avec le procès de Valdiodio N’Diaye, accusé, aux côtés d’autres ministres sénégalais, d’atteinte à la sûreté de l’État, de complot, d’abus de pouvoir et de séquestration. Dès ses débuts, Badinter choisit de défendre un homme compromis dans une grave affaire politique, en tentant de récuser les juges pour en contester l’impartialité. La manœuvre échoua : N’Diaye fut condamné à vingt ans de prison. Mais ce coup d’éclat suffit à faire connaître Badinter et à lancer une carrière où il se spécialisa dans la défense des criminels les plus décriés. Neuf ans plus tard, en 1972, il apparaissait à la cour d’assises de Troyes pour défendre Roger Bontems, complice dans une prise d’otages sanglante qui indigna la France. C’est à partir de ce procès que Badinter s’érigea en adversaire acharné de la peine de mort, au risque de placer les droits des criminels au-dessus de la mémoire des victimes et de brouiller le sens même de la justice.
1972 : l’affaire Bontems
Cette affaire, survenue en septembre 1971 à la prison de Clairvaux, impliqua Roger Bontems et Claude Buffet, deux détenus qui prirent en otage un surveillant et une infirmière avant de les assassiner sauvagement. Le procès s’ouvrit un peu plus d’un an plus tard, en novembre 1972, et Robert Badinter y intervint comme avocat de Bontems. Son objectif était clair : lui éviter la peine capitale, coûte que coûte. Pour cela, il déploya tous les artifices possibles. Il tenta de présenter Bontems comme un homme faible, soumis et manipulé par Buffet ; il insista sur le fait qu’il n’avait pas tué de ses propres mains, comme si cela effaçait sa responsabilité dans la tragédie ; il chercha à exploiter les failles de procédure en mettant en doute la preuve que Bontems ait pleinement accepté le meurtre des deux victimes. Badinter alla jusqu’à tourner en ridicule certains témoignages et, surtout, s’acharna à dissocier la responsabilité de Bontems de celle de Buffet. Sa plaidoirie se conclut par une formule qui fit du bruit : « La justice ne doit pas confondre le silence d’un homme faible avec la volonté de tuer. »
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jeudi, 09 octobre 2025
« Sacré-Cœur » : Ignoré par la caste médiatico-parisienne dominante, le film est largement plébiscité par le public
Source Breizh-Info cliquez ici
Sorti dans l’indifférence quasi générale de la presse parisienne, le docu-fiction Sacré-Cœur : son règne n’a pas de fin, signé Steven et Sabrina Gunnell, s’impose pourtant comme l’un des phénomènes cinématographiques de l’automne.
Avec 43 620 entrées en moins d’une semaine et une moyenne de 103 spectateurs par séance, le film, projeté dans seulement 155 salles – et qui ne bénéficie pas d’une large publicité comme peuvent en bénéficier certaines daubes produites en France et subventionnées par vos soins – réalise la meilleure performance depuis 2021 pour une sortie limitée. Une prouesse qui, à elle seule, dit beaucoup du fossé grandissant entre la France réelle et la caste médiatique.
Un triomphe populaire et spirituel
Partout, les mêmes scènes : des salles pleines, des spectateurs refoulés faute de place, des séances supplémentaires ajoutées en urgence. Ce succès repose d’abord sur le bouche-à-oreille, mais aussi sur la ferveur d’un public catholique et patriote, souvent lassé d’être caricaturé ou méprisé.
Le film, produit par SAJE, retrace l’histoire de la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus, depuis les apparitions du Christ à sainte Marguerite-Marie Alacoque jusqu’à son enracinement dans l’histoire de France, des tranchées de 14-18 à la basilique de Montmartre. Porté par une mise en scène soignée, alternant reconstitutions historiques et témoignages contemporains, Sacré-Cœur touche par sa simplicité et son message : rappeler à une France en perte de repères que l’amour du Christ reste une source de force, de paix et d’identité.
« Le monde meurt de ne pas se savoir aimé », dit la dernière phrase du film — comme un écho à la soif spirituelle d’un peuple à qui l’on refuse désormais jusqu’à l’affiche d’un film religieux dans les transports publics.
Quand la censure fait la promotion
Ironie du sort : c’est sans doute le refus de la SNCF et de la RATP d’afficher la campagne du film, au nom d’une prétendue « neutralité du service public », qui a déclenché sa notoriété.
Cette décision, perçue par beaucoup comme une forme d’anticléricalisme d’État, a provoqué un effet boomerang : Sacré-Cœur s’est retrouvé défendu par des voix venues d’horizons très différents — de Christine Kelly à André Bercoff, de Pascal Praud à Charlotte d’Ornellas — et relayé par des médias comme CNews, Europe 1, RTL ou Le Figaro.
Ainsi, ce que la censure voulait étouffer est devenu un symbole : celui d’une France silencieuse, croyante, qui se reconnaît enfin sur grand écran. D
Alors que la plupart des productions françaises s’enlisent dans des récits moralisateurs et subventionnés, Sacré-Cœur rappelle qu’un autre cinéma existe : celui de la foi, de la beauté et du courage spirituel. Sans grands moyens, sans vedettes médiatiques, il réunit des milliers de spectateurs autour d’un héritage commun — celui d’une France façonnée par deux millénaires de christianisme.
Les critiques du public, unanimes, parlent d’un film « magnifique », « bouleversant », « nécessaire ». Sur AlloCiné, la note moyenne dépasse 4,4 sur 5, un score que bien des blockbusters subventionnés lui envient.
La revanche de la France des oubliés
Le succès de Sacré-Cœur ne relève pas seulement du religieux ; il est un symptôme culturel et politique. Dans un pays où la religion catholique est reléguée à la marge, où la culture populaire chrétienne est moquée par les institutions et invisibilisée par les grands médias, la réussite du film dit tout du décalage entre le pays profond et ceux qui prétendent le représenter.
Là où les élites voient « prosélytisme », le peuple voit beauté, mémoire et fidélité à ses racines.
Les prochains jours diront jusqu’où ira cette vague, mais une chose est sûre : le Cœur de Jésus bat encore dans les coeurs des peuples de l’hexagone, bien plus fort que ne le croient ceux qui l’ont rayé de leurs écrans. Face à une société qui idolâtre le vide, ce film rappelle que la foi n’est pas morte, qu’elle bouge, qu’elle vit, qu’elle émeut.
Et s’il fallait un signe de ce réveil, il est là : dans ces salles pleines, dans ces visages émus, dans ces applaudissements qui montent non pas pour une star, mais pour un symbole.
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Un régime à la dérive
Camille Galic
La danse macabre se poursuit. Après plus de trois semaines de tergiversations, Sébastien Lecornu avait finalisé dimanche soir la composition de son gouvernement. Un exécutif que nous pressentions très éphémère, véritable radeau de la Méduse voué au naufrage. Mais, à la stupéfaction générale, il annonça dès lundi matin sa démission, avant que le chef de l’État ne lui demande, quelques heures plus tard, de surseoir à cette décision pour mener d’« ultimes négociations » en vue d’une « plateforme d’action pour la stabilité du pays ».
Le temps presse, car la Constitution exige que le projet de budget soit déposé à l’Assemblée nationale au plus tard le premier mardi d’octobre, soit le 7 octobre, après validation par le Conseil d’État et le Conseil des ministres. Le même jour, le Premier ministre était censé prononcer sa déclaration de politique générale. Rien de tout cela n’a été fait. Ces échéances, connues de longue date, rendent incompréhensible la valse-hésitation qui a précédé les récents coups de théâtre, sinon par l’insupportable légèreté des princes qui prétendent nous gouverner.
Le cactus Le Maire
Alors que l’absence de « rupture » avec les gouvernements précédents laissait présager une motion de censure du Rassemblement national, de La France insoumise, ou des deux, avec le soutien attendu des autres formations de gauche, c’est finalement des Républicains, et plus précisément de leur président Bruno Retailleau, qu’est venue l’estocade. À peine la composition du gouvernement dévoilée, le ministre d’État et de l’Intérieur a dénoncé la présence en son sein du « parjure » Bruno Le Maire, promu ministre d’État et des Armées – une nomination que le Premier ministre lui avait dissimulée. Ce mensonge par omission, jugé impardonnable, justifiant un vote de censure.
Par ce coup d’éclat, Retailleau cherchait-il à écarter un rival potentiel pour la présidentielle de 2027 ou à se démarquer de celui qui, grand argentier de Macron pendant sept ans, a contribué à alourdir la dette publique de « mille milliards d’euros » ? Nul ne le sait. Tout comme on ignore si la démission rapide de Le Maire suffira à apaiser la colère des Républicains, dont l’ex-nouveau ministre des Armées fut une figure emblématique à l’époque de l’UMP. Il en brigua même la présidence en 2012 et 2014, en vain, avant de rejoindre la Macronie en 2017, espérant y trouver une herbe plus verte et une reconnaissance à la hauteur de ses ambitions.
On ne peut que se réjouir de voir ce multidiplômé, imbu de lui-même bien que fausse valeur absolue, une fois de plus mis en échec. Mais à quel prix pour la France ? Le monde entier se gausse, à juste titre, de cette tragi-comédie, tandis que le CAC 40 chute, entraînant les banques hexagonales dans sa dégringolade. La peur de l’avenir tarit les investissements, paralyse la consommation des ménages, freine l’activité des entreprises et alimente le chômage. Cette spirale affaiblit une économie déjà grevée, même très marginalement, par les indemnités et avantages versés depuis septembre 2024 aux ministres et ministricules des gouvernements successifs d’Attal, Barnier, Bayrou et désormais Lecornu, souvent sans sinécure à retrouver dans la fonction publique. Une bagatelle d’au moins un million d’euros, incluant les indemnités de chômage des membres de leurs cabinets, souvent pléthoriques.
Qu’attendre d’une VIe République ?
Quel sera le prochain acte de ce spectacle affligeant ? La nomination à Matignon d’un Bernard Cazeneuve ou, pis encore, d’un Gabriel Glucksmann qui nous entraînerait à bride abattue dans une guerre ouverte avec la Russie ? La formation d’un gouvernement en majorité de gauche qui abolirait la réforme des retraites, qu’Elisabeth Borne fit adopter à coups de 49-3, ce dont elle se repent aujourd’hui amèrement ?
Tout à la préparation de la grandiose panthéonisation le 9 octobre de l’humaniste-sic Robert Badinter auquel le site Polémia a consacré une série d’articles accablants (cliquez ici), le chef de l’État écarte pour l’heure toute dissolution de l’Assemblée (coût estimé : 180 millions d’euros pour de nouvelles législatives, qui du reste ne résoudraient rien) ou idée de démission, conseillée par son ancien Premier ministre Edouard Philippe et réclamée selon des sondages concordants par 70% des Français — dont 83% voient dans l’Élyséen le vrai responsable de la crise.
Née sous l’égide d’un mégalomane, De Gaulle, la Ve République pourrait bien s’achever sous le règne d’un autre, Macron. Mais gardons-nous de toute illusion : dans le marasme économique, moral et politique où se débat notre pays, quelles institutions pourraient le sauver ? Quel homme – ou quelle femme – providentiel(le) saurait redresser la barre ? Mais, comme le disait Guillaume d’Orange, bien avant Pierre de Coubertin : « Il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre »…
Article publié par le Nouveau Présent, cliquez ici.
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mercredi, 08 octobre 2025
Immigration : ce que disent vraiment les nouveaux chiffres de l’Insee (et ce que certains titres de presse passent sous silence)
La rédaction de Breizh-Info (cliquez ici)
L’Insee a publié, ce 7 octobre 2025, une note très dense (cliquez ici) sur les étrangers et les immigrés en France. Chiffres-clés : 6 millions d’étrangers résident en 2024 dans le pays (8,8 % de la population) ; 7,7 millions d’immigrés (personnes nées étrangères à l’étranger) vivent en France, dont 2,6 millions ont acquis la nationalité française. Au-delà des pourcentages, ces données confirment une transformation démographique profonde et une hausse soutenue sur le temps long, avec une recomposition très nette des origines.
Un chiffre réel… mais un récit médiatique partiel
Plusieurs médias ont titré que la part des étrangers en France (8,8 %) serait inférieure à la moyenne de l’Union européenne (9,6 %), insinuant qu’il n’y aurait « pas de raz-de-marée ». Le point est exact mais incomplet : la France se situe certes sous la moyenne UE pour la part d’étrangers, mais elle affiche des volumes très élevés et surtout une dynamique cumulative (immigrés + descendants) qui recompose le paysage démographique.
Rappel utile : un étranger est défini par la nationalité actuelle (non française), tandis qu’un immigré est défini par le lieu et la nationalité à la naissance (né étranger à l’étranger) — et peut donc aujourd’hui être devenu français. Résultat, un tiers des immigrés vivant en France sont Français (après naturalisation). À l’inverse, 0,9 million d’étrangers sont nés en France (surtout des mineurs qui deviendront Français sous conditions de résidence). Autrement dit : travailler uniquement avec la catégorie « étranger » minimise mécaniquement l’ampleur du fait migratoire.
Une hausse sur le temps long et une recomposition des origines
Sur un siècle, le nombre d’étrangers et d’immigrés augmente par vagues, mais la trajectoire récente est claire : depuis la fin des années 1990, les deux effectifs progressent (plus vite pour les étrangers depuis 2009, effet du ralentissement des naturalisations). Surtout, la structure par origine change radicalement. En 1968, trois étrangers sur quatre étaient européens ; en 2024, près de la moitié des étrangers ont une nationalité africaine (46 %) et un tiers une nationalité européenne (35 %). Cette recomposition est le fait majeur des cinquante dernières années.
La photographie est similaire du côté des immigrés par lieu de naissance : en 2024, 48,9 % des immigrés vivant en France sont nés en Afrique, 30,9 % en Europe. Les pays de naissance les plus fréquents restent l’Algérie, le Maroc, le Portugal, la Tunisie, l’Italie, la Turquie et l’Espagne.
Flux récents : 2023 éclaire l’amont des stocks 2024
Les stocks 2024 reflètent des flux antérieurs. Pour mémoire, 347 000 immigrés sont entrés en France en 2023, avec 46 % nés en Afrique. Ces flux récents expliquent la montée de la part africaine dans la population immigrée. Au niveau européen, Eurostat souligne qu’en 2024 la part des personnes nées hors UE atteint 9,9 % de la population de l’UE, un plus haut, ce qui met la France dans un mouvement continental plus large.
L’Insee note que la part d’immigrés naturalisés diminue depuis la fin des années 2000 : durcissement des critères, procédures, profils d’origine… Résultat, davantage d’immigrés restent étrangers plus longtemps, ce qui alimente la hausse de la part d’étrangers dans la population malgré des rythmes d’arrivées variables d’une année à l’autre. À l’inverse, les immigrés européens, bénéficiant déjà de la liberté de circulation, demandent moins souvent la nationalité.
Dire « 8,8 % d’étrangers, en dessous de la moyenne UE » ne suffit pas. La France est l’un des quatre poids lourds de l’UE en nombre absolu d’étrangers, avec l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie. Et l’essentiel de la recomposition se joue sur la montée des origines non européennes, tendance partagée au niveau de l’UE (29 millions de non-ressortissants UE vivent dans l’Union au 1er janvier 2024, soit 6,4 % de la population).
La démographie de descendance est décisive. En 2019-2020, 12 % de la population de métropole était descendante d’immigrés de 2ᵉ génération (nés en France de parent(s) immigré(s)). Autrement dit, l’empreinte migratoire est bien plus large que la seule catégorie « étranger ». Ce constat est encore plus net dans les classes d’âge jeunes.
Autre paramètre rarement rappelé dans les brèves : les femmes immigrées des cohortes 1960-1974 ont eu en moyenne 2,35 enfants, contre 1,86 pour les femmes sans ascendance migratoire (écart selon les origines, plus élevé pour l’Afrique du Nord et l’Afrique subsaharienne). Ces différentiels n’expliquent pas tout, mais pèsent sur la composition future des générations.
Un angle mort des titres « rassurants » : l’ampleur cumulée
La multiplication de brèves « rassurantes » (part en dessous de la moyenne européenne, etc.) occulte trois réalités :
- Le stock cumulé (immigrés + descendants) progresse et jeunifie une partie de la pyramide des âges, avec des effets à l’école, dans l’emploi, le logement, la politique de la ville, et la sphère culturelle.
- La recomposition des origines (part africaine en forte hausse) change la donne en matière d’intégration linguistique, d’accès à la nationalité (double nationalité impossible selon certains pays), et de politiques publiques ciblées.
- La baisse des naturalisations depuis la fin des années 2000 modifie la frontière statistique entre « étranger » et « immigré devenu Français », avec des conséquences politiques (droit de vote, accès à certains emplois publics, etc.).
S’en tenir au seul ratio « 8,8 % < 9,6 % UE » revient à minorer la vitesse de recomposition interne (origines, naturalisations) et l’impact territorial. Le même jour, plusieurs titres ont repris quasi mot pour mot l’angle « part inférieure à la moyenne UE », sans développer les chapitres les plus sensibles de la note (naturalisation en recul, descendance, structure par âge). C’est un choix éditorial ; ce n’est pas l’intégralité du diagnostic.
Ce qu’il faut retenir
- 6 millions d’étrangers (8,8 %) et 7,7 millions d’immigrés (11,3 %) : la France vit une transformation migratoire majeure, masquée si l’on ne regarde que la catégorie juridique « étranger ».
- Recomposition des origines : en 2024, 46 % des étrangers ont une nationalité africaine (contre 25 % en 1968). Les flux 2023 confirment cette tendance (46 % des nouveaux immigrés nés en Afrique).
- Naturalisation en baisse depuis la fin des années 2000 : effet direct sur la « part d’étrangers » et sur l’intégration juridique.
- Descendance et fécondité : 12 % de 2ᵉ génération en 2019-2020 ; fécondité des immigrées (cohortes 1960-1974) plus élevée que celle des femmes sans ascendance migratoire : vecteurs d’une transformation durable de la population.
Les chiffres de l’Insee s’appuient sur les estimations de population (recensement, séries réajustées) et distinguent soigneusement étrangers (catégorie juridique, comparable dans l’UE) et immigrés (catégorie statistique, propre à la France, permanente). Les comparaisons européennes reposent sur Eurostat (part d’étrangers et part de personnes nées hors UE). Lire les tableaux et définitions avant de conclure est indispensable ; c’est souvent là que se cachent les évolutions structurelles.
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mardi, 07 octobre 2025
Crise politique : ce dont les Français ne veulent plus, ce sont des arrangements entre ceux qui gouvernent depuis quarante ans
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YannV, sur Breizh-Info, cliquez ici.
La démission express de Sébastien Lecornu révèle une France à bout de souffle, dirigée par des élites qui rejouent sans fin le même théâtre politique, pendant que le pays sombre dans l’incertitude et la colère populaire.
La France a basculé un peu plus dans le chaos ce lundi 6 octobre. Moins d’un mois après sa nomination, Sébastien Lecornu a démissionné de Matignon, devenant le Premier ministre le plus éphémère de la Ve République. Une démission qui fait trembler les marchés, plonge un peu plus le pays dans la crise, et confirme ce que des millions de Français ressentent depuis longtemps : ils ne croient plus à ce système politique vermoulu, fondé sur les arrangements d’appareil et les carrières à vie.
Les mêmes visages, les mêmes combines
La scène politique française ressemble à une cour de récréation où se succèdent les mêmes acteurs, avec les mêmes égos et les mêmes échecs. Après Michel Barnier, tombé au bout de trois mois, Sébastien Lecornu aura tenu vingt-sept jours. Et demain ? Un nouveau Premier ministre, un nouvel équilibre de coalition, un nouvel exercice de communication pour « rassurer les marchés ». Pendant ce temps, les Français, eux, n’y croient plus.
Car ce dont le peuple ne veut plus, ce n’est pas seulement de l’instabilité : c’est de cette illusion de gouvernance, entretenue par des partis et des dirigeants interchangeables, tous issus du même moule technocratique, tous obsédés par le maintien d’un système dont ils profitent. Quarante ans d’alternance sans alternative : c’est cela, la vraie cause de la crise politique actuelle.
Le pays s’effondre pendant que Paris négocie
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Avec 3 400 milliards d’euros de dette et un déficit qui dépasse les 5 % du PIB, la France est aujourd’hui plus risquée que l’Italie aux yeux des marchés. Les taux d’emprunt flambent, le CAC 40 s’effondre, les banques françaises dévissent. Et pourtant, dans les allées du pouvoir, on discute portefeuilles, ministères, équilibres partisans.
Pendant que les élites s’arrangent, les Français travaillent, paient, s’inquiètent. Pendant que Bruxelles s’alarme, les entreprises gèlent leurs embauches et les ménages épargnent par peur du lendemain. Et pendant que Macron cherche encore un Premier ministre de rechange, le pays décroche.
La colère d’un peuple lucide
Dans les rues, le diagnostic est implacable. Lassitude, colère, désintérêt, dégoût, haine qui monte. Ce n’est pas de l’abstentionnisme : c’est une forme de sécession démocratique. Une France majoritaire, silencieuse, qui n’attend plus rien de ceux qui l’ont trahie. Et qui se détourne lentement d’un régime à bout de souffle.
Car la vérité est là : la Ve République est morte de sa propre inertie. Un système conçu pour un général visionnaire s’est transformé en machine à cooptation, sans âme ni horizon. Aujourd’hui, ni les Républicains, ni la macronie, ni la gauche radicale ne proposent de rupture véritable : tous se contentent de gérer l’effondrement.
Pendant que la classe politique s’écharpe, la France réelle, elle, fait ses comptes : pouvoir d’achat en berne, déserts médicaux, explosion de la dette, insécurité galopante, immigration incontrôlée. Le contraste entre Paris et le pays profond n’a jamais été aussi abyssal.
Les observateurs parisiens, toujours prompts à commenter les alliances et les « rapports de force », ne comprennent pas que la crise n’est pas institutionnelle, mais existentielle. Les Français ne réclament pas un énième remaniement : ils réclament une révolution démocratique. Ils veulent que cesse la confiscation du pouvoir par une caste politique et administrative déconnectée.
Ce que cette énième crise révèle, c’est la nécessité d’une refondation complète. Pas un « rééquilibrage » ou un nouveau pacte partisan, mais une sortie du vieux monde politique. Il faut en finir avec les gouvernements issus de compromis stériles, avec les coalitions artificielles, avec les accords de couloir entre ceux qui gouvernent depuis quatre décennies.
Le peuple veut reprendre la main. C’est à lui de décider de ses priorités, de ses budgets, de ses dirigeants. Pas à une classe installée dans le confort de la Ve République. Tant qu’on n’aura pas admis cela, la France continuera de s’enfoncer, gouvernement après gouvernement, dans le désordre et le cynisme.
La démission de Sébastien Lecornu n’est pas un accident, mais un symptôme. Celui d’un système épuisé, incapable de se réformer, où l’on remplace un ministre comme on change une ampoule. Pendant ce temps, le pays réel s’enfonce dans la défiance, la peur, la colère.
Il ne suffira pas d’un nouveau Premier ministre pour éviter l’explosion. Il faudra une rupture, une vraie. Et cette rupture ne viendra pas d’en haut. Elle viendra d’un peuple qui n’a plus rien à perdre — sinon ses chaînes.
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dimanche, 05 octobre 2025
Exil en Roumanie
Chaque dimanche, Pascal Praud met en général le doigt sur ce qui défie le bon sens au pays de Voltaire et dont les responsables sont la plupart du temps les petits hommes gris issus de cette administration qui a perdu son âme. Cette semaine, il s’en prend aux études de médecine. Déjà que l’on manque de médecins, nos petits hommes gris ont décidé qu’il était désormais impossible de redoubler la première année de médecine. Or, cette première année tourne au concours, ce qui est proprement un non-sens au égard à la difficulté que présente cette première année. Conclusion, ceux qui en ont les moyens partent étudier en Roumanie où les conditions des études et l’enseignement y sont excellents. Avec en prime un bilinguisme de rigueur vu que l’enseignement se fait en anglais.
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Source : Journal du dimanche, 5/10/2025
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La pulvérisation de la politique
Mathieu Bock-Côté
Sébastien Lecornu, premier ministre depuis trois semaines, a annoncé vendredi, dans le fol espoir d’éviter la censure d’un gouvernement qu’il n’a pas encore formé, et qu’il ne voudrait pas voir avorté ni mort-né, qu’il renonçait à l’usage du 49.3. Il demande, ou plutôt quémande, aux partis de le laisser tenter un budget qu’ils pourront ensui- te refuser s’ils le souhaitent. C’est ce qu’on appelle chercher péniblement à s’installer au pouvoir ne serait-ce qu’un instant, en sachant qu’on en sera presque aussitôt expulsé.
C’est ce qu’on appelle aussi faire volontairement pitié, en prenant la position du faible, pour donner à ceux qui peuvent l’occire l’occasion de le gracier. On imagine une pièce de théâtre officiellement tragique mais involontairement comique : je suis si faible, je me menotte, je me lie les pieds, j’ampute même la langue, alors voudriez-vous, mes bons maîtres, me laisser la chance d’agoniser devant vous, et peut-être alors pourrais-je avoir votre clémence, pour un instant ou deux ?
Ce qui veut aussi dire qu’il construira son prochain budget, s’il parvient à le faire, dans un jeu d’alliances qui accouchera évidemment d’un texte bancal, étranger à toute réduction des dépenses de l’État. L’épouvantail de la taxe Zucman étant désormais rangé aux placards des idées radicalement sottes, il pourra multiplier les impôts nouveaux, à l’instar de la « taxe sur le patrimoine financier » évoquée ce vendredi, en faisant toujours les poches aux mêmes, qui se diront toutefois soulagés d’avoir échappé au pire. Le régime sait ruser pour se maintenir, et fabriquer les débats nécessaires pour effrayer les uns et faire taire les autres.
Mais le problème de Sébastien Lecornu dépasse largement la seule fabrication d’un budget, quel qu’il soit; il nous conduit à la faillite très visible, et confirme l’effondrement du système représentatif au cœur de la Ve République. Il est de plus en plus difficile de tricoter un gouvernement avec les lambeaux du bloc central, qui exerce une emprise quasiment totale sur les institutions. La république du général De Gaulle culmine dans une forme de giscardisme inversé où deux Français sur trois sont condamnés à l’opposition structurelle parce que leurs partis sont jugés indignes de gouverner.
On ne sait plus trop, d’ailleurs, s’il faut construire le Front républicain contre LFI, ou plus probablement contre le RN, mais on comprend qu’il en faut un absolument, car c’est seulement ainsi que le régime peut se maintenir, en désignant devant lui une bête immonde à combattre à tout prix. Dès lors, tout l’appareil de propagande du régime vire à l’exorcisme permanent contre le diable du jour. Le prix à payer est toutefois élevé : le pouvoir ne par- vient plus à se maintenir que par la mise en scène d’une légitimité négative.
L’idéologie dominante, hybride de l’extrême centre et de la gauche radicale, peut ainsi se maintenir, en transformant la France en chantier d’expérimentation idéologique, de manière toujours plus autoritaire, car elle est rejetée par les profondeurs du pays. Mais dans quelle mesure ceux qui gouvernent croient encore à ce qu’ils disent, au-delà de la répétition rituelle des formules creuses, qui contiennent généralement le mot « républiique » et qu’on prononce avec des trémolos dans la voix ? Une pensée politique ne tenant plus qu’en quelques expressions consacrées, verrouillées juridiquement, et fondées sur la possibilité de traîner devant les tribunaux ceux qui s’en éloignent, est une pensée morte.
À travers cela, la classe technobureaucratique qui s’est emparée des institutions et en crée sans cesse de nouvelles pour y recaser ses membres se permet encore un tour de manège, peut-être un dernier, en s’offrant même la grande vie comme on semble le faire à la mairie de Paris et dans la nomenklatura socialiste qui tourne autour, avant que le cirque ne se termine, que la troupe comique qui se prend pour une classe politique ne soit balayée malgré elle. Au pouvoir, ces gens-là se goinfrent, jouissent sans entraves.
La référence à la IVe République est convenue mais nécessaire. À l’échelle de l’histoire, un régime meurt quand il n’est tout simplement plus capable de répondre aux enjeux historiques qui touchent un pays. On craignait que la Ve République ne soit ensevelie sous la question migratoire. On se dit aujourd’hui qu’elle pourrait tout simplement mourir, car incapable de produire le plus élémentaire des textes : un budget.
La présente élite est en fin de parcours. Reste à voir si une autre se profile avec la vigueur nécessaire pour restaurer la souveraineté, redonner au pouvoir sa puissance créatrice ou si cette élite de remplacement, que l’on aime dire populiste, a à ce point intériorisé les codes et la mentalité du régime qu’elle guette seulement l’occasion de se bâfrer au banquet à son tour, tout en se distribuant les belles médailles et autres colifichets du mérite républicain.
Source : Le Figaro 4/10 /2025
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samedi, 04 octobre 2025
Le numéro hors-série de Valeurs actuelles consacré à Sarah Knafo
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