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samedi, 11 avril 2020

Jean-Marie Le Pen : « Cette espèce de grève générale volontaire me paraît suicidaire »

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Source Causeur  cliquez ici

Il y a quelques jours, une méchante rumeur a couru au sujet de Jean-Marie Le Pen : il aurait été infecté par le Covid-19. Démentant ce bruit malveillant, le fondateur du Front national répond aux questions de Causeur. Confinement, causes de la pandémie, monde d’après : le Menhir, 92 ans, bon pied bon oeil, déplore notre impréparation et notre sujétion à la Chine mais récuse tout parallèle avec la guerre de 40. Entretien.

Jean-Marie Le Pen bonjour. Je commencerai par une question des plus simples : comment allez-vous en ces temps de pandémie ?

Jean-Marie Le Pen. Une fake news a annoncé que j’avais été touché par le coronavirus mais le cadavre bouge encore ! (rires) C’est inexact, je suis comme tout le monde obligé de rester chez moi mais cela ne me prive pas et me débarrasse d’un certain nombre de fâcheux.

Enfant, vous avez vécu la débâcle de 1940. Comme Emmanuel Macron, dressez-vous un parallèle entre cette guerre bien réelle et la « guerre sanitaire » en cours ?

Non, il n’y a rien de comparable. À part le terme de guerre, je ne vois aucune comparaison raisonnable entre la situation créée par la pandémie et un conflit de la dimension de la Seconde guerre mondiale ou peut-être de la future.

Vous avez traversé la guerre de 1940 puis sparticipé à l’expédition de Suez en 56. Face à la mort qui rôde, les Français et Européens ont-ils perdu le sens du tragique ?

Oui. Je trouve d’ailleurs leur réaction assez étonnante et disproportionnée. Dans ce domaine, les médias jouent un rôle d’accélération qui n’est pas toujours souhaitable. On affole un peu les gens alors que ce n’est pas la première fois qu’il y a une pandémie. Il y en eût de plus meurtrières que celle-ci – encore qu’on n’en connaisse pas les dimensions ni la durée. Il est probable qu’étendue à l’Afrique, à l’Amérique du sud et à un certain nombre d’autres continents, elle deviendra plus meurtrière encore.

Justement, plus de la moitié de l’humanité se trouve actuellement confinée. Faute de vaccin et de traitement, le confinement décidé par le gouvernement français est-il un moindre mal ?

La stratégie de confinement a ses limites, en particulier ses limites temporelles. Ce qu’on est capable de faire pendant trois semaines ne peut pas être imposé à l’ensemble des pays du monde, ou même à certains d’entre eux, pendant deux ans ou plus. L’affrontement avec le virus est donc probablement inéluctable. Je considère donc la formule de contingentement comme un recul devant les responsabilités de front. Reste que cette pandémie a eu un mérite : elle a révélé un certain nombre de choses qui n’étaient pas perçues par les Français. La première, c’est sans doute que notre organisation sanitaire et hospitalière n’était pas à la hauteur des risques courus par notre civilisation. Ensuite, la crise a révélé notre formidable sujétion à l’égard de la Chine communiste. Quand on apprend que la Chine fabrique les médicaments, les pièces de rechange et le reste, on se dit que le monde ne peut pas s’arrêter et se mettre aux ordres d’une puissance étrangère. C’est le reflux de l’idée nationale qui est responsable des risques pris.

La mondialisation n’est-elle pas également un des remèdes à la crise sanitaire dont la résolution nécessiterait une certaine solidarité internationale et européenne ?

Je ne crois pas du tout à la solidarité internationale et européenne dans cette circonstance, ni d’ailleurs dans la plupart des autres. Le danger qui nous menace va exiger de nous une concentration de nos moyens nationaux et un retour psychologique et affectif vers la mère patrie. Les Français devront se serrer les coudes en même temps que la ceinture. Nous ne ferons pas l’économie de l’affrontement avec le virus. Ce n’est pas la première fois que nos peuples sont confrontés à des problèmes de cette nature. Il y a notamment eu la grippe espagnole après la Première guerre mondiale qui a fait entre cinquante et cent millions de morts. Aujourd’hui, compte tenu de l’augmentation de la population mondiale, de la circulation des personnes et des produits, la possibilité de contagion est très grande. Nous sommes menacés d’un déferlement migratoire formidable quand les économies auront été appauvries et que la misère règnera sur le monde. La déferlante migratoire sera très aggravée alors que notre législation est une législation de portes ouvertes.

Qu’auriez-vous fait à la place du président de la République Emmanuel Macron ?

C’est très difficile de se mettre à sa place car il dispose d’éléments d’information que je n’ai pas. A priori, le confinement n’est pas projetable dans la durée. C’est évidemment une mesure provisoire mais si on n’a pas trouvé de formule de fond pour la remplacer, elle ne servira à rien. Quand on démontera cette opération, les risques seront considérables. D’autant que ni l’opinion ni les observateurs ne se rendent compte de ce que sera la situation d’après.

À quoi pensez-vous ? L’effondrement économique ?

Il faut partir d’un chiffre : la population mondiale est passée de deux à huit milliards d’habitants en l’espace de cinquante ans. Les problèmes sanitaires et les mesures qui les entourent vont provoquer une catastrophe économique et donc sociale. Les mouvements de migration, déjà très importants et redoutables, qui se sont produits dans le monde, vont s’aggraver très lourdement. Or, personne n’envisage cette situation-là ni ne propose les solutions qui nous permettraient de conserver notre indépendance nationale et notre sécurité personnelle. On lutte avec les moyens médicaux qui sont à notre disposition mais le confinement ne me paraît pas forcément la seule solution possible. En tout cas, elle n’est pas durable.

Une autre politique sanitaire aurait consisté à laisser filer la maladie deux mois pour atteindre une immunité de groupe, au risque d’une hécatombe chez les plus âgés. Auriez-vous consenti à sacrifier des dizaines de milliers de vies ?

Cela ne présente pas en ces termes. Mais on n’aurait pu ne pas confiner. Cette espèce de grève générale volontaire me paraît suicidaire. Je sais que nos salles d’opération rencontrent de grandes difficultés, en particulier s’agissant des pathologies pulmonaires. On manque d’instruments et on s’aperçoit de la faiblesse de notre organisation sanitaire bien que nous proclamions être le pays le mieux équipé du monde. C’est piteux !

Même la communauté scientifique se divise quant aux solutions à adopter. Que pensez-vous du débat sur l’usage de la chloroquine qu’a déclenché le Pr Raoult ?

Dans la situation actuelle, tous les moyens doivent être explorés pour essayer d’endiguer la pandémie. La querelle que l’on fait au Pr Raoult me paraît dérisoire. Lui au moins propose une solution. Le décret qui a été pris pour limiter l’usage de la chloroquine me paraît absolument scandaleux et insultant. Alors que tout le monde sait que ce médicament peut avoir son efficacité dans les premiers jours de la maladie, le décret affirme qu’on ne pourra l’utiliser qu’en phase terminale. C’est se foutre du monde.

La semaine a été riche en rebondissements internationaux et européens. Alors que l’Allemagne et les Pays-Bas refusaient l’émission de corona-bonds, l’Eurogroupe a adopté le Mécanisme européen de solidarité. Y êtes-vous opposé ?

Je constate une fois de plus que l’Europe est un leurre. Ce sont des assemblages de mots, d’ambitions et d’organisations diverses qui n’ont pas ce qui fait l’histoire, c’est-à-dire la force. L’Europe n’a pas la force ni la volonté d’agir comme tel. Si la moitié des Européens est pour et la moitié contre, cela veut dire que l’Europe est totalement impuissante. D’ailleurs, elle s’est révélée comme telle dans ces circonstances comme dans d’autres.

Pour clore cet entretien, j’aimerais comprendre pourquoi vous avez lancé un appel à la Banque de France afin de « sanctuariser l’or des Français ».

J’essaie de jouer mon rôle d’anticipation. Si gouverner c’est prévoir, il est essentiel de se demander ce qui va se produire demain et surtout après-demain pour essayer de prendre les mesures qui empêcheraient le malheur. Or, comme je sais que l’un des atouts de la France est son stock d’or, par conséquent que la tentation sera grande pour le pouvoir de s’en servir, je dis que les Français doivent être attachés à la défense de leur bas de laine. Ne laissons pas toucher à ce trésor de guerre qui se valorise chaque jour à mesure que la situation se dégrade sur le plan économique et politique.

Aujourd’hui que notre monnaie (l’euro) n’est plus nationale ni indexée sur l’or, que craignez-vous ? La ruine des petits épargnants ?

Bien sûr. C’est même pour les défendre que je lance l’alerte sur la disposition de notre stock d’or qui devait être conservé sans esprit de recul.

Propos recueillis par Daoud Boughezala

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Revue de presse : « Non, la France ne traverse pas la plus grande crise sanitaire de son histoire »

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Il est nécessaire de s’appuyer sur l’histoire pour prendre du recul sur la période que nous vivons, considère l’historien Olivier Faure. Plutôt que de céder à la panique, il faut selon lui demeurer vigilants, notamment dans la défense de nos libertés, et se souvenir que les grandes épidémies n’ont pas toujours eu les conséquences attendues.

Olivier Faure Le Figaro cliquez ici

L’historien et le citoyen ne font qu’un et, comme le disait Lucien Febvre, ils doivent participer à la manœuvre avec leurs compétences. Si le citoyen doit être ému par ce qui nous arrive, l’historien doit être rigoureux. Il est d’abord là pour comparer avec le passé. Si cela peut paraître indécent il faut bien, pour le faire, utiliser des chiffres, aussi froids et inhumains fussent-ils. À ce jour le coronavirus a fait plus de 10.000 morts en France. C’est évidemment 10.000 de trop mais il faut savoir qu’ils représentent moins de 2 % des 580.000 décès annuels. Même en Italie où la maladie est la plus grave, le taux de létalité (nombre de décès sur nombre de cas) est de 10 %, bien loin des épidémies anciennes.

Pour poursuivre cette macabre comparaison chiffrée dans le temps, il faut se souvenir que la canicule de 2003 fit 15.000 victimes. Si l’on remonte dans le temps les comparaisons sont encore plus éclairantes. Il faut se souvenir que dans les années 1880 la tuberculose tuait chaque année environ 100 000 personnes dans une France de moins de 40 millions d’habitants et que le choléra tua deux fois en une seule année (1832 et 1854) plus de 200.000 des 30 millions de Français de l’époque. Je n’ose même pas faire référence à la peste qui faucha peut-être le tiers de la population européenne au milieu du XIVe siècle et sévit régulièrement jusqu’en 1720, année où elle tua 100.000 Provençaux, soit le quart de la population locale. Si la peste fut en partie (en partie seulement) responsable de la stagnation de la population et des économies européennes de l’Ancien Régime, ni le choléra, ni la tuberculose n’empêchèrent en rien les gigantesques mutations économiques et sociales que connut notre pays au XIXe siècle.

C'était méconnaître l'histoire que de penser que nous avions fini avec les  épidémies

Rien ne permet donc de dire, comme les 59 réanimateurs, qui sont des professionnels compétents et dévoués auxquels il faut rendre hommage, « qu’avec l’épidémie due au SARS-COV2 la France traverse aujourd’hui la plus grande crise sanitaire de son histoire » (Le Monde du 28 mars 2020) sauf à faire commencer l’histoire en 1960. Qu’ils l’aient dit par totale ignorance de l’histoire de la médecine, ou consciemment pour mobiliser les gens, l’initiative est critiquable : dramatiser risque de semer la peur et celle-ci est mauvaise conseillère. Dans ce domaine comme dans les autres, il faut se souvenir de ce que disait F. D. Roosevelt dans sa campagne de 1932 : « S’il y a une chose dont nous devons avoir peur, c’est de la peur elle-même. » C’était aussi méconnaître l’histoire que de penser que nous avions fini avec les épidémies. Comme les précédentes, l’extension des relations commerciales et humaines explique la diffusion du virus: le bacille de la peste était arrivé en Occident grâce à la légère augmentation du commerce entre les échelles du Levant et les ports italiens: fin XVe début XVIe siècle, la syphilis se diffusa à la fois par la découverte de l’Amérique et les guerres d’Italie ; au début du XIXe siècle, le vibrio cholerae quitta sa niche écologique indienne pour s’introduire en Europe par la conquête anglaise et la mise en place du circuit du coton, produit en Inde, transformé au Royaume-Uni et revendu partiellement sous forme de tissus aux Indes.

Interdit par tant d’ignorance et d’imprévoyance, l’historien s’abstiendra, dans les circonstances dramatiques actuelles, d’ironiser sur notre médecine ultra performante et technicienne et nos gouvernants chantres de l’ouverture au vaste monde d’être réduits à puiser dans tout l’arsenal traditionnel des mesures de protection issues de la peste (confinement, fermeture des frontières) ou de la tuberculose (isolement, mesures d’hygiène simples où éternuer dans son coude rappelle l’obligation faite aux tuberculeux d’expectorer dans des crachoirs). Moins encore aujourd’hui qu’hier, le confinement parfait n’existe. Depuis la mi-mars, le nombre de cas repérés a continué à s’accroître jusqu’à ces derniers jours mais il est vrai que les tests se sont multipliés. Le confinement a sans doute ralenti l’épidémie, toutefois son but essentiel n’était pas là mais dans la volonté d’étaler et de lisser le nombre de cas graves reçus dans les hôpitaux pour éviter une explosion du système et des journées épouvantablement meurtrières. Il y a en grande partie réussi, mais en mettant à jour les insuffisances d’un système hospitalier rendu exsangue par des réductions budgétaires constantes et une médecine préventive (dépistage, éducation sanitaire) historiquement faible dans notre pays où la rétribution à l’acte, l’avance des frais et le ticket modérateur privilégient forcément la multiplication des actes au détriment du suivi.

Nous vivons dans un système dérégulé qui permet justement cette disproportion entre les causes et les conséquences

Sans remettre en cause le principe du confinement, rien n’interdit cependant de s’interroger sur ses conséquences possibles actuelles et futures. Faute de compétences, je passe rapidement sur les conséquences économiques. Les économistes se trompant régulièrement et prédisant une crise de 1929 tous les dix ans peinent à convaincre. Dans l’absolu deux mois de paralysie de l’activité économique ne devraient pas conduire le monde à une crise durable et profonde. Hélas nous ne vivons pas dans l’absolu mais dans un système dérégulé qui permet justement cette disproportion entre les causes et les conséquences. Si crise durable il y a, elle ne sera pas la conséquence mécanique du confinement mais bien le révélateur des limites et des folies d’un système économique dérégulé, mondialisé, où le seul dogme qui règne (mauvais comme tous les dogmes) est, au moins en Europe l’équilibre budgétaire. Aux optimistes qui nous prédisent la fin du néolibéralisme sous les coups du coronavirus on peut opposer, non pas de simples prédictions contraires mais simplement la force de la logique libérale et la puissance de ceux qui la soutiennent.

Je serai plus disert sur les conséquences politiques et sociales du confinement. Michel Foucault aurait-il eu raison ? Nos sociétés démocratiques et libérales nourriraient-elles le secret désir de contrôler, de surveiller leurs populations d’une manière absolue ? Comme je fus l’un des premiers historiens à montrer les limites de l’efficacité sociale des analyses du célèbre philosophe, je ne peux pas passer pour foucaldien. Et pourtant. Il a fallu cette seule épidémie, dont je viens de relativiser l’ampleur, pour qu’en quelques jours, la population soit confinée, le gouvernement doté de pouvoirs absolus et sans contrôle, le Conseil d’État et le Conseil constitutionnel étant devenus, comme l’Assemblée nationale, des chambres d’enregistrement tétanisées par l’urgence. Certes, le confinement doit sauver des vies, argument aujourd’hui imparable tant nous sommes, depuis longtemps, non plus à l’époque du « bio-pouvoir » décrit et dénoncé par Foucault, mais l’âge de la « biolégitimité » définie par Didier Fassin. Dans le premier cadre, la biopolitique vise à contrôler les populations pour qu’elles fournissent un grand nombre de soldats, d’ouvriers, de paysans sans cesse plus nombreux et plus efficaces parce qu’en bonne santé. Dans la biolégitimité, il faut protéger la vie à tout prix, sans calcul « sordide ». Personne ne peut être contre et c’est blasphémer que de signaler qu’il s’agit de sauver la vie biologique, ce que le philosophe Giorgio Agamben (Le Monde du 28 mars 2020) appelle la vie « nue », parfois défendue au prix du sacrifice des autres attributions de la vie (la liberté, la sociabilité).

Cette crise révèle une fois de plus la collusion de l'hygiène et de la morale

C’est donc pour sauver la vie biologique que nous voilà contraints de nous déplacer avec des laissez-passer que, Dieu merci, nous rédigeons encore nous-mêmes. Par chance aussi, au moins dans les campagnes, la Gendarmerie adopte en la matière sa doctrine qui consiste, sauf pour les infractions routières, à arbitrer plutôt qu’à sanctionner, à gérer les illégalités plutôt qu’à les combattre (Michel Foucault) même si l’on constate quelques dérives arbitraires comme celle de juger ce qui est de première nécessité ou pas, d’introduire des limites de distance que le décret ne prévoit pas. Derrière cela se révèle une fois de plus la collusion de l’hygiène et de la morale. En ces temps difficiles où la liberté est restreinte, il serait aussi interdit de se faire plaisir parce que d’autres souffriraient - comme si cela changeait quelque chose. Dans cet éloge du masochisme chrétien viennent se loger les stigmatisations plus morales qu’hygiéniques, des cyclistes, joggeurs et marcheurs impénitents, qui seraient des irresponsables postillonnant le virus et étendant l’épidémie même s’ils mènent leur activité seuls dans les bois ou les rues désertes. Certes, ils ne sont pas encore les boucs émissaires classiques des temps d’épidémies, comme le furent les juifs lors des pestes mais la logique est la même.

Fort heureusement peu de gens reprennent cette antienne et globalement ce qui me frappe, aussi bien en ville (Lyon) qu’à la campagne (confins de la Loire, du Rhône et de la Saône et Loire), c’est le respect des consignes, la rareté des protestations. Bref, on devrait se réjouir du civisme de ces Français si souvent vilipendés pour leur indiscipline soi-disant atavique. Le gouvernement ferait bien - mais en est-il capable ? - de féliciter les citoyens pour leurs sacrifices, de faire preuve de compassion pour les plus fragiles, par l’âge ou le psychisme, de promettre des récompenses plutôt que de revenir sur le Code du travail. Sur le terrain, heureusement certains politiques - sans doute de tout bord - prennent des nouvelles de leurs électeurs ou mandants. Plutôt que de suspecter des arrière-pensées politiques, on peut y voir le signe de leur profonde humanité. Malgré ses errements de départ (les élections le dimanche, le confinement le mardi), le gouvernement multiplie les contradictions et les provocations. Au tout début du confinement (18 mars) le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a déclaré que les personnes qui travaillent « en extérieur - chantiers du bâtiment et travaux publics notamment - doivent poursuivre leurs activités. » Le lendemain, sa collègue du Travail, Muriel Pénicaud, qui a fait voter de lourdes mesures de dérogation au Code du Travail (la loi des 60 heures) et a refusé d’en fixer le terme, a dénoncé le lendemain le syndicat des artisans du bâtiment en ces termes : « Quand un syndicat patronal dit aux entreprises: arrêtez d’aller bosser, arrêtez vos chantiers, ça c’est de la désertion. »

Nos dirigeants s'inscrivent dans la vieille tradition française de considérer le peuple comme un mineur irresponsable

On nous l’avait dit, nous sommes en guerre et pour la gagner, il faut un seul chef à qui on obéit aveuglément et il faut aussi combattre les ennemis de l’extérieur et à cet égard tous les Français sont par définition suspects. Nos dirigeants actuels reprennent en la radicalisant la vieille tradition française dans laquelle le pouvoir central considère le peuple, au mieux comme un mineur irresponsable, au pire comme un ennemi. Lorsque le 6 avril, le ministre italien de la Santé disait aux Italiens qu’il fallait maintenir le confinement « pour ne pas gâcher les sacrifices consentis », son collègue français de l’Intérieur, dont les pouvoirs ont singulièrement crû depuis le 16 mars, affirmait martialement qu’il fallait « combattre le relâchement », comme si celui-ci existait vraiment, comme si ces mauvais citoyens ne pouvaient que se laisser aller à de mauvais penchants. Désertion, relâchement, ces termes ont décidément de fâcheux échos.

Olivier Faure est historien de la santé et professeur d’histoire contemporaine à l’université Lyon III Jean Moulin. Il a notamment publié Les Français et leur médecine au XIXe siècle (Belin, 1993).

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vendredi, 10 avril 2020

Après l’Eurogroupe, l’Union européenne est la nouvelle victime du coronavirus !

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Bernard Monot

En dépit de la gesticulation médiatique des dirigeants européens pour tenter de nous faire croire que l’Europe a toujours un bel avenir, la preuve est faite que leurs désaccords sont trop profonds, explique Bernard Monot, ancien député européen et stratégiste économique. Tribune.

Tout comme le Conseil européen du 26 mars dernier, la réunion de la dernière chance entre les 27 ministres des Finances de l’Union européenne dite « Eurogroupe » pour préparer des solutions ambitieuses et communes, n’est parvenue à aucun accord sur les moyens de sortir des crises multiples : sanitaire, économique et de confiance. C’est une impasse totale. Pourtant depuis le début de la catastrophe sanitaire du Covid-19, les gesticulations médiatiques des dirigeants de l’UE, pour tenter de faire croire aux peuples européens qu’il existe une « souveraineté européenne », ne marchent plus.

Au nom d’une fausse solidarité, les eurofédéralistes espéraient encore une fuite en avant grâce à de nouveaux instruments de dettes financés à terme par un impôt européen sur les états-membres : des euro-bonds rebaptisés pour l’occasion « corona-bonds » ; le « Mécanisme européen de stabilité », MES ; un plan d’urgence pour le chômage partiel « SURE » de 100 milliards d'euros ; un fonds de solidarité paneuropéen de 240 milliards d'euros. Cependant, la chancelière Angela Merkel, adepte du tout fédéralisme et de l’austérité, veut « plus d’Europe » mais en même temps l’Allemagne refuse de mutualiser les dettes publiques dans la zone euro, notamment celles de l’Italie. Soyons réalistes avec ces divisions européistes constatées lors des négociations de cet Eurogroupe, « l’eurodivergence » financière entre les pays du nord (Allemagne, Hollande,...) et les pays du sud (Italie, Espagne, Portugal, France...) est à son comble.
 
Le patriotisme économique, une solution crédible

Une seule prise de conscience générale, quel que soit le détonateur, la crise économique mondiale va être très profonde, probablement même une dépression. La Banque de France vient d’ailleurs d’annoncer un recul de 6 % annualisé du PIB sur le 1er trimestre alors que notre pays n’a été confiné que 15 jours en mars. Politiquement, les citoyens européens sont en train d’assister au début de la dislocation institutionnelle de l’UE. Mais en France contrairement à l’Italie, le risque subsiste que Bruno Le Maire, notre ministre de l’Economie, actionne seul, le funeste « Mécanisme européen de stabilité ». Ce déclenchement de « l’usine à gaz » du MES, est inutile et très coercitif budgétairement. Pire, cela constituerait un coup d’état financier de l’Union européenne contre la France, avec la complicité du gouvernement.

Les Français doivent refuser le MES et se tourner vers des solutions crédibles de patriotisme économique. Comme en temps de guerre, l’urgence est de survivre, maintenant, pour qu’il y ait un avenir, après. Y aura-t-il une dissolution définitive de l’Union européenne ?  C’est encore trop tôt pour l’affirmer catégoriquement. Faut-il déprimer ? Non au contraire.  Afin d’éviter le sort de la miséreuse Grèce, cette destruction créatrice va être une formidable opportunité de transformation. Chaque nation va reprendre son indépendance et agir efficacement dans l’intérêt général de ses citoyens et recréer une vraie prospérité en Europe. Les patriotes de tous les pays, vont pouvoir rebâtir ensemble un nouvel ordre pour les européens. Il faut trancher le nœud gordien de la tragique Union européenne. Aussi pour mettre les emplois, les entreprises et l’épargne des Français à l’abri de la pandémie financière et bancaire qui vient, les amoureux de la France doivent présenter rapidement un plan alternatif comme « bouclier anti-banqueroute ».

Valeurs actuelles cliquez ici.

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Quand la science sert de cache-sexe*

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Par Eric Zemmour

La science a pris le pouvoir. Le Président n’a pas un mais deux conseils scientifiques pour l’en- tourer. Le premier ministre ne prononce plus une phrase sans citer le patron de l’OMS. Le ministre de la Santé avoue qu’il consulte les médecins avant de prendre ses décisions. La science dirige les moindres pas de la politique, qui est fière de son assujettissement. C’est le triomphe du saint-simonisme qui, dès le 19e siècle, prophétisait le remplacement du « gouvernement des hommes » par le « gouvernement des choses ». Mais voilà, la science n’est pas la vérité ; elle est, comme le dit fort pertinemment Henri Guaino, une méthode pour accéder à la vérité. L’histoire des sciences est pleine de bruit et de fureur, comme toute histoire humaine. Les querelles de doctrines et d’ego ne sont pas moins fiévreuses que dans la politique, les affaires, l’administration, l’armée, la justice, la littérature, l’art, le journalisme, etc.

Depuis le début de cette épidémie, les médecins se déchirent et disent tout et son contraire. Untel parle de « grippette », puis prend des accents apocalyptiques. Un autre tient le confinement généralisé pour une méthode du Moyen Âge, puis s’y rallie. La soi-disant autorité suprême, l’OMS, est une vraie girouette. Un jour contre les masques pour tous, puis pour ; un jour contre les tests pour tous, puis pour. Ce n’est pas parce qu’elle s’occupe de santé que l’OMS n’est pas une organisation internationale comme les autres, avec ses luttes d’influence, en particulier entre Chinois et Américains.

En France, il en est de même. On sait désormais que le Pr Raoult s’est fait de nombreux ennemis et que cela influence beaucoup de jugements négatifs de ses pairs sur le traitement qu’il propose. On sait aussi qu’au sein des conseils scientifiques, les lois de la science sont bien souvent écartées au profit des vieux principes de la courtisanerie. On avait pu l’observer lors des prétendues consultations de conseils scientifiques à propos de la PMA. Le pouvoir veut organiser les municipales ? La science dira que ce n’est pas dangereux. Il y a pénurie de masques ? La science dira que le masque n’est pas indispensable. On n’a pas de tests ? La science dira que le test pour tous est une hérésie.
Le pouvoir politique est à la fois le maître de ces manipulations et sa victime. Emmanuel Macron, Édouard Philippe, Olivier Véran essaient de dissimuler sous l’auguste manteau de la science la litanie de leurs carences, échecs, injonctions contradictoires. L’ennui, c’est que cela se voit. Personne n’est dupe. Les scientifiques étant mis sur le pavois, le peuple s’empare de leurs querelles et fait de l’un d’entre eux, le Pr Raoult, son héros. L’affrontement du peuple contre les élites, de la Province contre Paris, se déplace sur le terrain scientifique et médical. Raoult devient malgré lui « gilet jaune » d’honneur. Comme si, avec son allure de druide, ce savant chercheur était le nouvel opposant au « système » d’un peuple qui cherche désespérément une force d’alternance politique qu’il enrage de ne pas trouver.

(*) le titre est de la rédaction

Source : Figaro Magazine 11/04/2020

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mercredi, 08 avril 2020

De mieux en mieux : Macron félicite le 9-3 pour sa discipline !

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Olivier Piacentini

En visite le 7 avril dans un hôpital de Pantin, Macron a félicité le département de Seine Saint Denis, pour… son respect admirable du confinement ! Oui, vous avez bien lu, il tresse les louanges du 93 pour sa discipline. Alors même qu'un attroupement totalement illégal s'est formé autour de lui avant qu'il ne pénètre dans l'enceinte de l'hôpital ! Pourtant tout le personnel hospitalier du département témoigne de l'afflux massif de malades, à cause du total irrespect du confinement. Et ensuite il lui faut subir des agressions à longueur de journée venant de racailles et d'abrutis, les mêmes qui cranent en se regroupant en bas des barres d'immeubles, et qui, une fois contaminés, hurlent qu'il faut les sauver en priorité…

Discipliné, le 93 ? Demandez aux policiers, qui s'y font cracher dessus quand ils demandent de présenter l'attestation, qui se font caillasser par des bandes de racailles encore aujourd'hui, et se trouvent en situation de faiblesse face aux meutes sauvages qui veulent maintenir leurs trafics coute que coute…

Mais peu importe, pour le président, le 93 a droit à un satisfecit. Mais peut être que le mérite du département se trouve ailleurs, à ses yeux : 24 % de voix au premier tour, 79 % au deuxième tour, le 93 est un bon client, qui mérite bien quelques entorses avec la vérité, non ?

Riposte laïque cliquez là

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mardi, 07 avril 2020

Rebâtir une industrie française

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Par Laurence Daziano*

Cette épidémie entraîne une crise économique mondiale inédite car elle combine à la fois un choc d’offre (la production est stoppée) et un choc de demande (le confinement empêche de consommer). Nous ne sommes ni dans la crise de 1929 (crise monétaire) ni dans celle de 2008 (crise financière) : les remèdes qui avaient servi à juguler ces deux crises ne sont pas les réponses adaptées. Les conséquences économiques, industrielles, sociales ou politiques sont encore inconnues dans leur ampleur, de même que le temps nécessaire pour les résorber et les traces qu’elles laisseront sur la société. Les réponses apportées pour répondre à cette crise doivent être fortes et originales, notamment pour soutenir puis reconstruire notre tissu industriel dans la nouvelle compétition mondiale qui s’ouvre.

Si la mondialisation a démontré certaines limites, elle ne sera fondamentalement pas remise en cause. Elle a permis de sortir de la pauvreté la moitié de l’humanité, de baisser la mortalité infantile de 50 % depuis 1990 et a soutenu le pouvoir d’achat des Occidentaux grâce à la production manufacturière au moindre coût. Dans ce cadre, la France doit s’employer à rebâtir son industrie. Maintenir un tissu industriel sur le territoire et préserver une souveraneté dans des industries stratégiques sont devenus un impératif économique.

Il faut rebâtir le cadre d’intervention dans lequel notre industrie évolue. L’Etat doit y jouer un rôle d’orientation et de financement des  filières stratégiques. Les grands fleurons industriels français sont nés dans le giron public, de Saint- Gobain, héritière de la Manufacture royale des glaces, à nos grandes entreprises énergétiques. Un « MITI » français pourrait regrouper, comme au Japon, l’industrie et la recherche dans un ministère unique pour faciliter le pilotage. Une Agence de la reconstruction industrielle (ARI) serait créée et financée par une quote-part de la CSG. Elle aurait pour mission d’investir dans les programmes de recherche. Le MITI aurait la tutelle de l’Agence des participations de l’Etat qui prendrait une participation de 10 à 15 % au capital de toutes les industries stratégiques françaises, notamment les industries pharmaceutiques et numériques. Les investissements initiaux seraient remboursés, à terme, par les dividendes générés et la création de valeur. Un chef de file serait désigné dans chacune des filières, par exemple Orange dans le numérique ou EDF dans les énergies. Enfin, des seuils minimaux de localisation des productions stratégiques seraient fixés sur le territoire national, afin de garantir notre souveraineté industrielle.

La politique industrielle de la France ne devra céder ni à la crainte de l’intervention de l’Etat, ni aux dogmes de la concurrence, mais trouver sa propre voie. Comme l’écrivait John Maynard Keynes, « la difficulté n’est pas de comprendre les idées nouvelles, mais d’échapper aux idées anciennes ».

(*) Laurence Daziano, maître de conférences en économie à Sciences Po, est membre du Conseil scientifique de la Fondapol.

Source : Les Echos 7/04/202

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dimanche, 05 avril 2020

Coronavirus : des conséquences de premières grandeur

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Entretien avec Alain de Benoist

Breizh-info.com : Tout d’abord, que vous inspire la direction du gouvernement, qui semble ne pas vraiment savoir où donner de la tête depuis le début de cette pandémie ? Michel Onfray évoque une fin possible de régime en conséquence, y croyez-vous alors que les cotes d’opinion d’Emmanuel Macron et d’Édouard Philippe n’ont jamais été aussi hautes ?

Alain de Benoist : Michel Onfray a dit, avec plus de talent que je n’en ai, tout ce qu’il y avait à dire sur la désastreuse gestion de la crise sanitaire actuelle par l’équipe d’Emmanuel Macron. J’avais écrit il y a quelques années que c’est dans le cas d’exception que l’on pourrait prendre la pleine mesure du personnage. On sait maintenant ce qu’il en est. Un homme d’État décide, ordonne, réquisitionne. Macron s’en remet au conseil des « experts » qui, comme d’habitude, ne sont pas d’accord entre eux. Il redécouvre les vertus de la « souveraineté nationale et européenne », mais c’est après avoir multiplié les réformes libérales qui ont favorisé les délocalisations et la dépendance aux importations. Il salue et remercie ceux qui se battent et qui se dévouent, mais nul n’a oublié qu’avant l’arrivée du Covid-19, il s’était refusé à entendre leurs revendications.

En témoigne l’état lamentable de nos services de santé, à qui l’on a imposé des objectifs de rentabilité à courte vue, et dont on mesure aujourd’hui le délabrement : masques et tests de dépistage manquants, lits supprimés, personnel soignant au bord du collapsus, services hospitaliers saturés. On a voulu inclure dans la logique du marché un secteur qui est par définition hors marché. On a systématiquement affaibli et détruit les services publics. Nous en payons le prix. Et ce n’est qu’un début, car le confinement va encore durer des semaines, sinon des mois. Nous ne sommes pas à la fin du début, et encore moins au début de la fin.

Je ne crois pas un instant à la montée de la cote de popularité d’Emmanuel Macron. Dans un premier temps, comme il est de règle, tout le monde s’est serré les coudes. Mais quand on en sera arrivé au « jour d’après », et que le moment sera venu de rendre des comptes, le jugement du peuple sera impitoyable. Si, comme je le crois, toute cette affaire débouche sur une crise sociale de première ampleur, le mouvement des Gilets jaunes apparaîtra plus que jamais comme une répétition générale. On voit bien d’ailleurs dès maintenant que c’est pour les classes populaires et les classes moyennes que le confinement est le plus difficile à vivre.

Breizh-info.com : La figure du Professeur Raoult, qui a émergé récemment, ne vous apparaît-elle pas comme un besoin pour les médias, une fois de plus, de dresser des icônes (d’un côté, l’icône gouvernementale, de l’autre l’icône un peu rebelle ?) à proposer à nos concitoyens. N’est-on pas finalement en plein cœur de la société du spectacle dans cette crise ?

Alain de Benoist : Le professeur Raoult est apparemment le seul qui ait commencé à obtenir des résultats dans la lutte contre l’épidémie. Au lieu de lui en tenir gré, on l’a présenté comme un rigolo et comme l’« idole des conspirationnistes » ! On annonce maintenant des recherches « plus approfondies » qui ont surtout pour objet de mettre au point un médicament qu’on présentera comme « bien meilleur » que la chloroquine et qui aura surtout pour avantage de coûter (et donc de rapporter) beaucoup plus cher. Société du spectacle ? Nous avons plutôt affaire ici à une guerre des egos et à une querelle de gros sous.

Breizh-info.com :  Il y a un mois vous nous évoquiez votre scepticisme eu égard à la fermeture des frontières. L’êtes-vous toujours alors que l’intégralité des États ont pris ces mesures ?

Alain de Benoist : Je suis bien sûr partisan de la fermeture et du contrôle des frontières. J’ai seulement voulu dire qu’il est techniquement presque impossible d’empêcher quiconque d’entrer ou de sortir d’un pays, et qu’une frontière fermée n’est pas une frontière étanche. La preuve en est que le coronavirus fait aujourd’hui des ravages dans tous les pays, y compris ceux qui ont été les premiers à fermer leurs frontières.

Breizh-info.com : L’Union européenne n’est-elle pas en train de définitivement se suicider du fait de cette crise sans précédent ? Il semblerait en effet que ce soit chacun pour soi désormais…

Alain de Benoist : Elle ne s’est pas suicidée pour la simple raison qu’elle était déjà morte. L’un des mérites de la crise a seulement été de permettre à tout le monde de voir son cadavre. Devant l’épidémie, les dirigeants de la Commission européenne sont apparus en état de sidération. Ils vont maintenant débloquer de l’argent qu’ils distribueront par « hélicoptère », après avoir fait fonctionner un peu plus la planche à billets. Mais concrètement, rien n’a suivi. Ce n’est pas l’Europe qui est venue au secours de l’Italie, mais la Chine, la Russie et Cuba. Revanche posthume de Fidel Castro !

Breizh-info.com : Quelles conséquences économiques voyez-vous à l’horizon, dans les mois, années à venir… Le fait que l’on ne puisse plus acheter de l’or, que les États fassent tourner la planche à billets, est-ce que cela devrait nous inquiéter ?

Alain de Benoist : Je m’attends à une crise économique qui aura au moins l’ampleur de celle de 1929. Elle durera beaucoup plus longtemps que l’épidémie actuelle, fera beaucoup plus de dégâts et tuera beaucoup plus de monde. Si elle se double d’une crise financière planétaire, on assistera à un tsunami : crise économique, et donc sociale, crise financière, crise sanitaire, crise écologique, crise migratoire. J’avais publié en 2011 un livre intitulé Au bord du gouffre. Il me semble que nous y sommes.

Mais il faut s’attendre aussi à des conséquences politiques et géopolitiques de première grandeur. Le développement de l’épidémie dans un pays comme les États-Unis, dont le système de santé, organisé bien sûr sur le mode libéral, est l’un des moins performants du monde, est appelé à jouer un rôle décisif et mérite d’être suivi de très près (l’épicentre mondial de l’épidémie se trouve aujourd’hui à New York). Les États-Unis risquent de s’en sortir beaucoup plus affaiblis que la Russie et la Chine, qui sont leurs deux seuls rivaux du moment. Encore une fois, nous n’en sommes qu’au commencement.

Source : le site Breizh-info

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samedi, 04 avril 2020

Les soignants de l’hôpital Lariboisière escortés par des vigiles

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Par Franck Deletraz

L’épidémie de coronavirus accaparant l’actualité médiatique  depuis maintenant plusieurs semaines, d’aucuns pourraient croire que l’ensauvagement de notre pays a connu comme un « ralentissement » ces derniers temps. Or, non seulement il n’en est rien, mais les agressions ciblant les soignants, supposés être en possession de médicaments et de matériel médical, ont littéralement explosé. Au point que, à l’hôpital Lariboisière, dans le 10e arrondissement de Paris, la direction s’est vue obligée de recruter des agents de sécurité pour escorter son personnel jusqu’aux gares et aux stations de métro alentour.

Il faut dire que l’hôpital Lariboisière est situé à deux pas de la gare du Nord, haut lieu du trafic de stupéfiants dans la capitale, et que le quartier a été au fil du temps complètement abandonné à la pègre ethnique et aux drogués. Ici, inutile pour la police de chercher à faire respecter le confinement : c’est l’émeute assurée... Aussi, on n’aura pas été étonné d’y voir grimper en flèche durant ces dernières semaines les agressions verbales et physiques contre les médecins, infirmières et autres personnels soignants de l’hôpital. Drogués et autres petites frappes tentent notamment de leur extir- per de l’argent, d’autres vont même jusqu’à fouiller leurs sacs pour en vérifier le continu et voir s’ils peuvent y trouver des médicaments ou encore des masques à revendre... Interviewée par BFMTV, qui a eu l’heureuse idée de consacrer mercredi un reportage à ces agressions honteuses, une soignante de l’hôpital racontait ainsi : « Avant [le confinement] il y avait toujours du monde, maintenant, on se sent vraiment seul. Et c’est vrai qu’on est facilement abordés pour avoir de l’argent ou des choses comme ça. On ne se sent pas en sécurité. »

Convoyés jusqu’à la gare et au métro !

Et médecins et infirmières sont loin d’être les seuls dans ce cas puisque c’est l’Ordre des pharmaciens qui alertait l’Etat face à la très forte hausse des agressions qu’il a enregistrée depuis le début de l’épidémie de coronavirus. Aussi, pour protéger son personnel et tenter de le rassurer, la direction de l’hôpital Lariboisière s’est vue contrainte de recruter des agents de sécurité pour l’escorter jusqu’aux gares et aux stations de métro alentour. Un déplacement qui – on croit rêver ! – a tout du convoi de pionniers de l’Ouest escorté par la cavalerie : c’est ainsi que les gardes du corps accompagnent les soignants qui le demandent jusqu’aux transports toutes les vingt minutes, entre 18 et 22 heures ! Une situation intolérable. D’autant plus que, comme le confiait l’un des agents de sécurité à BFMTV, ces soignants, qui donnent tout depuis des semaines pour sauver des vies, au risque de perdre la leur, « ne sont pas venus au travail pour subir ce genre de choses après leur service » !

source Présent 03/04/2020

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vendredi, 03 avril 2020

La foire aux vanités politiques

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Par Ivanne Trippenbach

Jupiter convoque les animaux. Le singe, l’éléphant, l’ours et la baleine viennent apporter leur pierre, chacun critiquant les autres pour tirer comiquement la couverture à soi. Jean de La Fontaine, dans sa fable La Besace, taquine ainsi les vanités : « Nous nous pardonnons tout, et rien aux autres hommes/On se voit d’un autre œil qu’on ne voit son prochain. »

Dans la crise sanitaire, la besace des responsables politiques semble pleine. Chacun y puise les clés qui valident les thèses qu’il porte — c’est le piquant de la politique. Quitte, par- fois, à faire prospérer des explications un peu trop simples. Un virus circule ? Fermons les frontières. Des entreprises délocalisent ? Nationalisons-les. L’hôpital public souffre du manque de lits de réanimation ? Abandonnons la discipline budgétaire. L’adversaire est, pour tous, tout trouvé : le libéralisme et la mondialisation.

Solutions. Peu esquissent des solutions, en revanche, à l’inertie de l’Etat, à l’insuffisante coopération entre le public et le privé, au gaspillage des dépenses de santé ou au besoin d’attractivité pour développer la recherche... Le Parti socialiste se fait discret sur les stocks stratégiques de masques, qui ont fondu depuis 2013. Les Républicains, comme pour faire oublier les 20 milliards d’euros qu’ils proposaient d’économiser en 2017 sur la santé, prennent leur distance avec une rigueur de gestion qui caractérise pourtant l’Allemagne dans la guerre sanitaire. Le Rassemblement national réclame du « made in France », mais ne dit pas non aux innovations étrangères qui permettent d’espérer un vaccin.

Dans la réflexion sur l’indépendance stratégique, Emmanuel Macron opte pour l’approche par la souveraineté. « Nous devons rebâtir la souverai- neté nationale [...], produire davantage en France, sur notre sol », a-t-il déclaré mercredi dans une usine de masques à Angers. « L’Europe de la souveraineté » qui, écrivait-il dans Révolution en 2016, « régule le libre-échange et civilise la mondialisation », semble à présent poussée hors de la scène...

Source : L’Opinion 3/04/2020

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Avant la fin du bal

6a00d8341c715453ef025d9b427c37200c-320wi.jpgJean-Gilles Malliarakis

L'Insolent cliquez ici

Les explications du Premier ministre Édouard Philippe, ce 1er avril devant les parlementaires, nous rappellent opportunément un joli proverbe lorrain. C'est à la fin du bal qu'on paye les musiciens.

Aujourd'hui l'heure commande les sauvegardes collectives, les actes concrets, et pour ceux de l'arrière, confinés et patients, à la discipline nationale, au soutien moral des premières lignes. Demain sans doute, nonobstant la mémoire courte de nos compatriotes, on se souviendra, autant que des erreurs de gestion de certains responsables, du mauvais goût des diviseurs habituels, qui auraient anticipé les malheurs du pays à leur seul avantage et surtout à contretemps, l'heure des bilans civiques.

Celle-ci viendra, n'en doutons pas.

Dans un État centralisé et un régime présidentiel plébiscitaire comme le nôtre, c'est probablement au chef d'orchestre que l'on pensera en premier. À l'évidence, il se trouvera comptable du manque de masques, de la pénurie de respirateurs et surtout de l'inertie bavarde et incohérente des premières semaines, et par conséquent de beaucoup de souffrances inutiles subies par nos compatriotes et nos familles.

Dans plusieurs pays on apprend que les dirigeants ont eux-mêmes, pour premier réflexe, renoncé à tout ou partie de leur traitement en vue de venir en aide aux plus pauvres des citoyens. Les chefs de plus grandes entreprises privées françaises ont, à leur manière, manifesté une attitude analogue en programmant une réduction de leurs rémunérations réinvesties au bénéfice de la reconstruction à l'évidence douloureuse qui s'imposera.

Je l'oubliais, encore une fois, pardonnez-moi : ce qu'on appelle solidarité, c'est un réflexe d'abord spirituel. Depuis Basile de Césarée les chrétiens l'appellent du nom, aujourd'hui dénigré, de charité. Ça existe, à vrai dire, dans d'autres religions, sous d'autres formes, sous d'autres noms. Même le mégalomane Erdogan, que votre chroniqueur n'apprécie guère, dans le message qu'il a adressé le 30 mars à ses électeurs, a su se montrer, sur ce point, bon musulman. Puisque l'aumône est un des piliers de l'islam le président turc a jugé utile d'annoncer, lançant un fonds de soutien pour les plus pauvres, qu'il renonce à 7 mois de traitement. Ses adversaires d'en face, chrétiens orthodoxes, les ministres grecs ont tous accepté de diminuer de moitié leur salaire. Et à Bruxelles, Madame von der Leyen, excellente catholique qui n'ignore pas non plus que les Walkyrie de Wagner sont des infirmières, a su transformer les locaux de la commission européenne à en hôpital de fortune.

Au contraire, il semble bien, qu'à ce jour, ni la haute administration, ni la plupart des hommes de l'État ou des médias, n'aient même songé à feindre un quelconque esprit de sacrifice. Leurs brillants communicateurs, omniprésents depuis des semaines sur le front de la parlotte, ne savent-ils pas que l'hypocrisie est un hommage que le vice rend à la vertu ? Que fait donc, que diable, Mademoiselle Sibeth, porte parole de notre gouvernement ?

Dans notre république laïque, on devrait le savoir, personne n'est appelé officiellement à faire de sacrifice, c'est l'État qui paye, c'est l'emprunt qui finance et c'est le peuple qui remboursera.

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jeudi, 02 avril 2020

A la fin, est-ce qu’on va se faire avoir ?

 

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Par Natacha Polony

La sortie de confinement, ça n’est visiblement pas pour tout de suite. Avec un gouvernement qui peine à formuler clairement ce que tout le monde a pourtant bien compris, ça ressemblerait même à l’horizon qui recule au fur et à mesure qu’on avance. Et pourtant, une question est dans toutes les têtes : à quoi ressemblera le supposé « jour d’après » ? La formule reprise par un président qui cite désormais les lms catastrophe américains vous a des airs de grand chambardement. On a compris, promis juré. Comme dans un scénario hollywoodien, un avenir radieux s’offre à nous. Il faudrait vraiment avoir mauvais esprit pour en douter.

Etonnant, donc, que de nombreux citoyens aient du mal à croire en cette soudaine conversion collective. Tel Paul sur le chemin de Damas, on voit des politiques, des experts et des commentateurs nous expliquer que, enfin, l’Etat providence est de retour, de même qu’un Etat stratège, soucieux du bien commun. Et, puisque ce monde est merveilleux, les dividendes seront contrôlés. D’ailleurs, on l’a demandé poliment aux grandes entreprises. L’Union européenne – qui a réagi avec célérité, précision et efficacité, « n’en déplaisent aux souverainistes », nous disent ces visionnaires de l’avenir – assurera l’entrée dans une ère nouvelle. Et pour preuve ultime que nous avons toutes les raisons de nous réjouir, Alain Minc lui-même, dans le Figaro, a rme que les dirigeants ne répètent pas les mêmes erreurs qu’en 1929 et que nous avons toutes les raisons d’être optimistes. Ô joie !

Doucher les ardeurs

Nous nous garderons donc de nous alarmer de voir l’Union européenne occupée, pendant cette crise, à valider définitivement un accord de libre-échange avec le Vietnam dans la droite ligne de ceux qui ont été massivement rejetés par les citoyens européens ; de même que nous ne nous demanderons pas pourquoi l’urgence était de faire avancer l’adhésion de la Madécoine et de l’Albanie à la même Union européenne. Nous ne nous inquiéterons pas des aménagements du droit du travail qui, certes, semblent un légitime accompagnement de l’implication courageuse de beau- coup de salariés pour participer à la survie de leur entreprise, mais qui ressemblent aussi au monde rêvé par les dérégulateurs de tous poils.

Chacun y va de son couplet sur la nécessité de changer de modèle, mais le souvenir de la crise financière de 2008 et du triomphe de l’ordolibéralisme a de quoi doucher les ardeurs. Dans le « monde d’après », est-il prévu de respecter la volonté des peuples ? Est-il prévu d’approfondir la démocratie pour remettre les citoyens et le bien commun au cœur du système ? Est-il prévu de rendre à l’Etat le rôle qui est le sien, celui de proteger en régulant ? On attend avec impatience de voir ça !

Source : Marianne 2/04/2020

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mercredi, 01 avril 2020

Le coronavirus, révélateur de la faillite de la classe dirigeante française

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Par Paul Tormenen, juriste

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Afin de lutter contre la pandémie du coronavirus, le gouvernement a imposé aux Français une réclusion à domicile. On aurait pu s’attendre à ce que l’urgence sanitaire et la période de confinement agissent comme un buvard sur les taches de la société française. Bien au contraire, la quarantaine agit comme un révélateur de nombreuses faillites que connaît notre pays, des faillites auxquelles les classes dirigeantes qui se sont succédé au pouvoir en France depuis plusieurs décennies ont méthodiquement contribué.

Pendant que l’on soigne en urgence des milliers de Français, le confinement imposé à la population n’apporte pas la paix civile et la tranquillité. Bien au contraire, les faillites que révèlent la pandémie du coronavirus et le confinement sont nombreuses. Sans prétendre à l’exhaustivité, il nous a paru important d’en relever quelques-unes. Elles concernent plusieurs prérogatives majeures du gouvernement et illustrent un aveuglement idéologique certain.

La faillite des frontières

En plein développement de l’épidémie en Chine, le ministre français de la Santé raillait l’idée d’arrêter le virus aux frontières (1). Le président Macron a été l’un des derniers chefs d’État européens à annoncer la « fermeture » des frontières du pays. Il est vrai qu’imposer en même temps une réclusion des Français à leurs domiciles et, « en même temps », laisser des étrangers, légaux et illégaux, arriver dans le pays de façon incontrôlée, aurait été contradictoire.

Comme nous le soulignions récemment, la fermeture des frontières françaises est toute relative. Selon plusieurs témoignages, les contrôles aux frontières sont parfois totalement absents (2). Il est vrai que, à la suite de l’instauration de la libre circulation en Europe il y a 25 ans, les effectifs des douaniers français ont été considérablement réduits.

Alors que l’on confine les Français à leurs domiciles, les arrivées d’étrangers, peut-être contaminés, continuent, ruinant l’effort de la collectivité. Alors que le « stock » des Français est placé en coupe réglée à demeure et menacé de contraventions de plus en plus coûteuses, les flux qui continuent d’arriver rendent possible la circulation internationale du virus. Mais ce gouvernement n’est plus à une contradiction près, comme d’autres exemples en témoignent.

La faillite de la politique de la ville

Selon un faisceau d’indices concordants, un traitement différencié s’applique aux « quartiers » (3). Des consignes seraient données pour ne pas faire de vagues lors des contrôles qui y sont organisés. Les articles consacrés au non-respect du confinement dans les banlieues sont nombreux (4). Le « discernement » demandé aux forces de police semble se traduire par une répression accrue dans les territoires où le confinement est paradoxalement le plus respecté.

Le trafic de drogue continue alors qu’une partie de la population ne semble pas concernée par les consignes sanitaires vis-à-vis de ce qui serait une « maladie de Blancs » (5). La partition et la sécession de nombreux quartiers du reste de la France apparaissent de façon encore plus éclatante pendant la période de confinement. Pire, le non-respect du confinement dans certaines banlieues met en péril l’effort collectif de la société française. En Seine-Saint-Denis comme ailleurs, les restrictions de circulation sont souvent ouvertement bravées alors que les capacités hospitalières dans le département sont arrivées à saturation lors du dernier week-end du mois de mars (6). Ce qui amène un médecin à y demander l’intervention de l’armée (7).

Le désœuvrement de près d’un million de jeunes, qui ne sont ni occupés par un emploi, ni en stage, ni en formation, a créé un potentiel énorme d’agitation sociale et d’émeutes, à l’image de celles que notre pays a connues en 2005 et dont le gouvernement fait tout pour éviter la répétition (8). Plutôt que de faire exploser la cocotte-minute, le gouvernement lâche la pression dans les banlieues, au détriment de tous les Français. Alors que des sauvageons sont parfois les auteurs de la mise en danger de la vie d’autrui, des habitants des quartiers en sont les premières victimes.

La faillite de l’immigration

La déliquescence des banlieues n’a pas empêché notre gouvernement de mener depuis plusieurs années une politique d’immigration totalement débridée. Il ne s’en cache pas : l’immigration est une de ses priorités (9). Le budget dédié à l’asile, l’immigration et l’intégration est ainsi en progression constante. Le nombre de places dans les centres d’hébergement des migrants a considérablement augmenté ces dernières années, passant de 34 000 en 2009 à 98 400 en 2019, une augmentation qui s’accélère avec le gouvernement Philippe (10).

Les clandestins viennent emboliser le système de santé, comme en témoigne l’augmentation du budget de l’aide médicale d’État, qui va atteindre le milliard d’euros, un montant qui ne correspondrait qu’à une partie du coût des soins prodigués aux clandestins (11).

Le gouvernement Philippe n’a en rien remis en cause les droits de tirage illimités à l’immigration, en n’imposant ni plafond ni restriction numérique au droit d’asile, au regroupement familial et à l’aide sociale à l’enfance. Conséquence logique : les budgets qui leur sont dédiés explosent littéralement, la France apparaissant comme un pays de cocagne de l’immigration légale et clandestine.

La faillite du système de santé

Si les gouvernements successifs ont fait le choix tant numérique que budgétaire de l’immigration, ils ont en revanche considéré que la santé des Français était avant tout un coût qu’il fallait réduire. Ceci tout en ne se donnant pas les moyens de combattre une fraude sociale massive (12).

Le budget de l’hôpital public a fait les frais de ces priorités. Le nombre de lits en hôpital a été drastiquement réduit : 30 000 lits en moins de 2003 à 2017 pour les courts séjours, 48 000 lits en moins pour les longs séjours (13). Le nombre de lits en services de soins intensifs a également fait l’objet de fortes réductions (14). Des choix budgétaires que l’on paie chèrement aujourd’hui. Face à des capacités de soins limitées, ce sont bien des « discriminations » qui sont appliquées aujourd’hui aux malades du coronavirus, avec les plus âgés qui ne bénéficient parfois pas des mêmes soins que les patients plus jeunes.

La faillite des prisons

Sur le plan sécuritaire, la situation avant l’épidémie du coronavirus était déjà inquiétante : la délinquance a significativement augmenté en 2019 selon les statistiques du ministère de l’Intérieur (15). De nombreuses infractions, notamment celles commises par des « mineurs » étrangers, font parfois l’objet d’un simple rappel à la loi (16).

Sur le plan répressif, la surpopulation carcérale était connue de tous. Elle était évaluée en 2019 à près de 13 800 détenus (17). La nécessaire construction de places supplémentaires de prison en nombre suffisant a pourtant été sans cesse reportée. Nos gouvernants ont voulu cacher la poussière sous le tapis.

Alors qu’elle souhaitait incarcérer les Français qui ne respectent pas le confinement, la ministre de la Justice envisage maintenant de relâcher par anticipation des milliers de délinquants emprisonnés (18).

Alors que les forces de police sont concentrées sur des missions prioritaires, que la justice tourne au ralenti, la ministre de la Justice va apporter une autre source d’inquiétude aux Français, liée à l’insécurité causée par une délinquance qui est souvent impunie. Elle va les exposer à d’autres risques que le risque sanitaire déjà plus que pesant.

Toutes ces faillites témoignent d’un aveuglement coupable de nos élites. Elles se sont gargarisées pendant des années de formules toutes faites et se sont grisées à l’idée de la France-patrie-des-droits-de-l’homme. De l’idéal à la réalité, il y a un monde. Ces faillites lui explosent en pleine face aujourd’hui, mais ce seront les Français les principales victimes. L’ouverture des frontières était censée nous apporter développement économique et enrichissement culturel. Nous voyons bien aujourd’hui que l’échec est patent. Puisse cette terrible pandémie apporter au moins un enseignement positif à nos « élites ».

Notes

(1) « Un retour des frontières n’aurait scientifiquement pas d’intérêt ». RT France. 15 mars 2020.

(2) « Chronique médiatique du confinement ». OJIM. 26 mars 2020. Tweet de Nicolas Bay à la frontière franco-belge. 26 mars. 2 h 59 p.m.

(3) « Les banlieues, “pas une priorité” : pourquoi Laurent Nuñez a (hélas) raison ». Valeurs actuelles. 27 mars 2020.

(4) « Le difficile confinement des “quartiers” : analyse médiatique ». OJIM. 23 mars 2020.

(5) « Coronavirus et zones de non-droit : une maladie de Blancs ». Présent. 26 mars 2020.

(6) « La situation des hôpitaux en Seine-Saint-Denis inquiète ». France Info. 27 mars 2020.

(7) « “Il faut l’armée dans les rues…” : le cri désespéré d’un médecin de Seine-Saint-Denis ». Valeurs actuelles. 28 mars 2020.

(8) « Les jeunes ni en études, ni en emploi, ni en formation ». DARES. 7 février 2020.

(9) « Immigration : le suicide français ». Paul Tormenen. Polémia. 31 janvier 2020.

(10) « Crise des frontières : la France, pays le plus attractif pour les migrants extra-européens ? » Paul Tormenen. Polémia. 9 décembre 2019.

(11) Cf. note 9. Interview citée de Véronique Prudhomme. Sud Radio. 25 octobre 2019.

(12) « Un chiffrage de l’enjeu de la fraude sociale est-il possible ? » André Posokhow. Polémia. 12 janvier 2020.

(13) « Hôpital : 69 000 lits ont-ils été supprimés ces 15 dernières années ? » LCI. 13 novembre 2019.

(14) « Covid-19 : fin de partie ?! » Jdmichel.blog. 18 mars 2020.

(15) « Insécurité et délinquance en 2019 : une première photographie ». Ministère de l’Intérieur. 16 janvier 2020.

(16) « Délinquance des mineurs étrangers : un phénomène isolé pour les médias de grand chemin ». OJIM. 2 mars 2020.

(17) « Surpopulation carcérale : “L’État ne doit pas vider les prisons mais en construire de nouvelles” ». Le Figaro. 30 janvier 2020.

(18) « Coronavirus : comment Nicole Belloubet a changé de doctrine sur la libération des détenus ». 20 minutes. 24 mars 2020.

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Présent sort un hors-série consacré au regretté Minute

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En vente dans les Maisons de presse, 5 euros

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L’UE lutte contre la pandémie… en Afrique du Nord

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Par Virginie Joron*

Bruxelles vient d’annoncer que l’Union européenne va affecter immédiatement 450 millions d’euros dont 150 millions pour lutter contre la pandémie de coronavirus au Maroc alors que son roi est multimilliardaire. Bruxelles va également envoyer 250 millions d’euros en Tunisie. Des chiffres incompréhensibles quand on a appris dimanche que l’UE a investi seulement 140 millions d’euros pour développer un vaccin contre cette pandémie.

Le rôle de l’UE est déplorable. Outre les frontières laissées ouvertes entraînant la propagation du virus, la présidente de la Commission voyageait en Ethiopie du 26 au 29 février avec toute la Commission alors que les morts s’accumulaient déjà en Italie. Cette Commission cherche aujourd’hui à profiter de l’impréparation des gouvernements italien et français en communiquant sur son efficacité en Afrique. Pardon, mais les pays les plus touchés par le coronavirus, l’Italie en particulier, ont désespérément besoin de l’aide de leurs voisins européens. Pour l’heure, c’est la Chine, la Russie et Cuba qui aident in situ. Les discussions de l’UE sur la pour- suite de l’aide sont au point mort depuis la semaine der- nière.

Il est donc surprenant, voire scandaleux, que l’UE ait trouvé des centaines de millions d’euros à verser aux pays du Maghreb. Tous les pays du monde entier sont touchés par cette catastrophe sanitaire mais ce n’est pas aux Européens de sauver la planète. Aucune région du monde n’est aussi durement touchée que l’Europe avec des milliers de personnes qui meurent ici. Il est donc tout simplement contraire à l’éthique de dépenser des centaines de millions dans des pays extérieurs à l’UE. Cela démontre que, face à une pandémie à l’échelle européenne, qui touche pleinement les sociétés européennes, l’UE refuse d’aider en priorité les pays et les citoyens qui en ont le plus besoin : les contribuables européens. L’Europe en premier !

(*) Député européen RN- Groupe I&D

Source : Présent 2/04/2020

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mardi, 31 mars 2020

La peste à Lyon décrite par Ambroise Paré, ou le rappel d’un autre monde que le nôtre

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Par Jean-Michel Delacomptée*

Le mardi 13 juin 1564, le jeune roi Charles IX accompagné de sa mère Catherine de Médicis fit son entrée  à Lyon que la peste ravageait. On mourait partout, dans les rues comme chez soi. Les cimetières étaient pleins de morts et d’agonisants entassés ensemble. Les fossoyeurs, habillés en jaune, jetaient les cadavres dans le Rhône. D’après l’historien Claude de Rubys (1533-1613), la peste à Lyon causa 60 000 morts. Chiffre certainement excessif, mais éloquent. Ambroise Paré, le père de la chirurgie moderne, figurait dans le cortège royal. C’était le chirurgien de Charles IX comme il l’avait été de son père Henri II et de son frère aîné François II.

Âgé d’une cinquantaine d’années, il avait une vaste expérience des épidémies et autres malheurs du temps. Après le retour à Paris, Catherine de Médicis lui demanda de rédiger un traité de la peste, et, dans ce cadre, de faire le récit du voyage à Lyon. Le traité décrit une réalité terrifiante.

Le coronavirus relève d’un autre ordre de grandeur. Le nombre de décès redoutés dans le monde, rapportés aux 7,6 milliards d’individus, compte peu en proportion de la peste lyonnaise, comme de toutes les épidémies passées. Le récit d’Ambroise Paré, comme ceux d’autres d’événements analogues, met en lumière, par contraste, les prodiges du progrès aussi bien médical que social dont notre modernité peut se targuer. En dépit de la défiance que suscite l’exécutif et des plaintes déposées contre lui, il faut souligner combien l’investissement du personnel politique et l’action solidaire des services publics tranchent sur la débandade générale observée par Paré.

Il décrit une ville à l’abandon, exemple d’une société sans État, où tout manque, nourriture, soins, charité, où les magistrats ont fui et la justice avec eux, où règnent l’anarchie, le crime, le chacun pour soi, où on lapide les médecins, les apothicaires et les barbiers choisis par les autorités pour soigner les malades et qu’on accuse d’infecter les gens sains. L’impression qui se dégage du récit est celle d’une solitude, d’une déshérence, d’une détresse absolues. Aucun secours à attendre, aucune main tendue. Les prêtres eux-mêmes désertent. Seuls demeurent, dans les bonnes maisons, de jeunes chirurgiens qu’on y enferme pour assister les pestiférés. Ils sont vêtus de drap noir avec un clou de girofle en bouche censé les garder de l’infection. En désespoir de cause, Paré, dans son traité, les munit d’un prêche à réciter aux mourants, explication par la colère de Dieu contre nos péchés, pauvre et ultime consolation pour donner un sens au fléau qui frappe indifféremment femmes, hommes, enfants, vieillards.

Face au coronavirus, rien de cet abandon. C’est tout le contraire, une mobilisation mondiale. Retour des frontières sans doute, des nations peut-être, et pourtant, plus que jamais, le monde est un village. Bon signe pour l’écologie globale. Quant à l’État, il reparaît en majesté. On peut se scandaliser de l’impéritie du pouvoir, lui reprocher de naviguer à vue, l’accuser d’avoir mal anticipé ce qui a soudain surgi. On peut, par réflexe anthropomorphique ou pensée magique, tenter de récuser le caractère absurde de l’épidémie en la désignant, par un discours martial, comme une puissance hostile. Elle est simplement absurde, au sens de Camus. Elle survient, elle s’étend, elle disparaîtra. Le coronavirus révèle de notre société des aspects qui feront l’objet d’innombrables analyses à nouveaux frais, mais par lui-même il représente une réalité brute, dénuée de toute signification. Confrontées à cette catastrophe imprévisible quoiqu’elle fût envisageable, les autorités civiles et militaires réagissent, comme le corps médical, avec une conscience aiguë de leurs devoirs.

Accabler l’exécutif ne constitue qu’un moyen humain, trop humain, de défense symbolique. Le transformer en bouc émissaire heurte la raison et choque la conscience. Au temps d’Ambroise Paré, on invoquait l’ire de Dieu. Aujourd’hui, c’est la faillite du pouvoir, rendu toujours plus coupable au fil des jours. Simultanément, une majorité de nos concitoyens réclame toujours plus de poigne, toujours moins de libertés, la fermeture de tous les lieux de vie, le confinement total. On comprend l’angoisse qui fouette cette demande. Mais le risque est que l’exécutif, pour contrer les accusations, n’en rajoute dans le tour de vis. L’esprit démocratique perdrait ce qu’y gagnerait la sécurité. Autre menace, presque aussi invisible que le virus, et à ce titre inquiétante.

L’État de droit semble toutefois solide. En témoigne le cas du remède préconisé par le Pr Raoult, la chloroquine, qui fut d’abord réprouvé par les autorités compétentes. Paré rencontra le même interdit : contre la peste, il proposa en vain l’usage de l’antimoine, que la faculté condamnait. Aujourd’hui, les autorités, convaincues par l’urgence ont autorisé par décret la prescription conditionnelle de chloroquine. L’exécutif assume ses responsabilités. Sans faire litière des erreurs et des fautes, l’équité exige qu’on en prenne acte.

L’État ne peut pas tout, affirma Lionel Jospin. Le discours
a radicalement changé : l’État paiera, a déclaré Emmanuel Macron. L’anaphore « c’est la guerre » n’était qu’un effet de manche, une figure de rhétorique. L’engagement solennel de l’État sonne au contraire comme un tocsin, un secours et une espérance. La peste à Lyon douloureusement décrite par Ambroise Paré s’enténébrait dans une désolation affreuse. Elle n’ouvrait sur rien, sauf sur le chaos, les prières et la mort. Paré terminait le prêche aux jeunes chirurgiens par la formule de glorification divine « ainsi soit-il ». En déclarant que l’État paiera, l’annonce présidentielle a sobrement glorifié la volonté des hommes. Et dans ces conditions, si le coronavirus, en son absurdité, possède une vertu, c’est de réveiller en nous le sens du tragique, seule façon de nous obliger à redéfinir avec méthode le monde où nous voulons vivre.

(*) Agrégé de lettres, romancier, essayiste, auteur de nombreux portraits littéraires dont Ambroise Paré, La main savante (Gallimard).

Source Le Figaro 31/03/2020

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Quand la peur a pris le pouvoir

jgm_0240bis.jpgJean-Gilles Malliarakis

Les dirigeants politiques parisiens semblent avoir pris le parti de s'aligner, dans la crise actuelle, sur ce qu'ils présentent pour l'expertise médicale. On doit d'abord comprendre la peur panique qui commande cette attitude.

Tous craignent de se trouver débarqués comme le fut le malheureux professeur Mattéi, victime expiatoire au lendemain de la canicule d'août 2003, séquence pendant laquelle "Mattei était en vacances, son directeur de cabinet était en vacances, le directeur général de la Santé était en vacances". Dans une telle circonstance "c’est le directeur adjoint de la Santé qui avait donné [la] réponse dont on sait qu’elle coûta son siège de ministre à Jean-François Mattei." À savoir que "la Direction générale de la Santé l’avait rassuré, en lui disant que tout ça, c’étaient des bêtises" (1)

Jupiter a-t-il donc décidé de faire basculer le lieu du pouvoir des élus vers les experts ?

Un tel raccourci scandalise les intéressés eux-mêmes.

L'idéologie en effet ne perd pas ses droits.

Le successeur, au ministère de la Santé, de l'inodore et inconsistante Buzyn, marionnette de Big Pharma, représente en effet une couleur plus précise.

Celle-ci caractérise la Macronie et son prétendu nouveau monde. Olivier Véran, à la fois neurologue et homme politique, fut, en 2015, élu aux régionales sur la liste socialiste de l'Isère. On le retrouve en 2017, comme beaucoup de chevaux provenant de la même écurie, député macronien de Grenoble. En 2019, c'est sa compagne Coralie Dubost qui fit office de rapporteur de la loi dite bioéthique, tendant à permettre la fameuse PMA pour toutes.

Or, c'est en catastrophe, le 7 mars, que ce personnage au verbe un peu plus péremptoire que celui de pas mal de ses collègues a dressé la liste des 10 membres du comité d'experts qu'on appelle désormais conseil scientifique.

Il semble bien s'être exclusivement concerté avec Jean-François Delfraissy. Cet immunologue avait été bombardé en 2016, sous Hollande et Marisol Touraine, président du comité national d'éthique. Le nouveau ministre allait le nommer officiellement à la tête de la nouvelle instance le 11 mars. À noter que toutes les autres institutions qui régissaient jusqu'ici la santé, la médecine, les hôpitaux publics, la pharmacie, l'assurance maladie, etc. ont été priées de s'éclipser.

C'est cependant à la demande du chef nominal de l'État, que le spécialiste mondialement reconnu qu'est le professeur Raoult fut appelé en tant que 11e membre. Pièce rapportée, surnuméraire au sein de cet aréopage, ce cousin de province ne pouvait qu'incommoder la consanguinité parisienne. Au bout de deux heures, il fut amené à claquer la porte, recraché hors de l'entre-soi, tel un caillou dans l'omelette.

Peut-être ont-ils raison, ces experts : totalement incompétent dans leur domaine, votre chroniqueur se gardera bien de prendre position sous cet angle de questionnement.

Fallait-il cependant leur déléguer les pleins pouvoirs quant aux prises de décision ?

Jean-François Delfraissy lui-même s'est chargé de la réponse :"nous ne sommes,dit-il, que des experts, et nous n'avons pas de responsabilités politiques" (2)

Son point de vue n'est donc équilibré par la concomitance d'aucune instance de nature à éclairer les autres aspects de la situation, en dehors de l'immunologie.

Or, on doit observer que Jupiter, de son propre aveu, s'est cru obligé de calquer ses propres oukases, point par point, sur les avis médicaux et assimilés.

Sous l'emprise de la peur il n'a pas su, pas voulu paraître tenir compte des autres paramètres, ceux qu'un véritable politique doit pourtant savoir faire entrer en ligne de compte.

La mission prétendument de simple conseil de ce comité explique pourtant l'absence, en son sein, du moindre économiste, du plus insignifiant des juristes... Pas d'urgentiste, pas de pneumologue non plus... Certes il peut se targuer de la présence d'un spécialiste de la modélisation. Certes, depuis le XVIIe siècle, depuis Leibniz, on pose la mathématique comme langage propre à décrire les réalités physiques. Et, depuis le XIXe siècle, on a trop pris l'habitude de transposer cette hypothèse aux sciences sociales. La modélisation mathématique ne fait que traduire en équations les hypothèses qu'on lui a transmises, erreurs comprises. Sa présentation peut éclaircir les questions : elle ne résout aucun choix de fond.

Cette erreur dans la distribution des rôles caractérise, depuis des décennies ce que nous appelions, il y a un demi-siècle la technocratie. Ce terme péjoratif a perdu de sa vogue. Mais le phénomène qu'il désigne s'est considérablement aggravé, par la faute des politiques et la sottise des médias.

Que les courtisans se rassurent en effet : rien ne sera perdu pour les progrès de l'étatisme. L'État promet jour après jour de régler les problèmes d'intendance, il n'y parvient pas. Il appelle à faire la guerre, sans savoir faire livrer les armes et les munitions à ceux qui combattent. Incapable de répondre concrètement à la crise, encore moins de la prévoir, le pouvoir tentaculaire de la haute administration saura pourtant s'arroger le droit d'agrandir encore.

La peur incite nos dirigeants à se défausser de leurs responsabilités, mais non de leurs prébendes.

(1) cf. Le livre du Professeur Didier Raoult "Épidémies vrais dangers et fausses alertes", page 18, qui vient de paraître ed. Michel Lafon.

(2) cf. Le Point n° 2483 daté du 26 mars.

L'Insolent cliquez ici

L'émission "Synthèse" sur Radio Libertés avec Jean-Gilles Malliarakis cliquez ici

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Embarras du choix...

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Patrick Devedjian : la contradiction faite homme

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Nicolas Gauthier

Patrick Devedjian n’est plus. L’occasion de se souvenir de son parcours, fait de contradictions et de rancœurs.

Bref, le défunt était aussi – et surtout ? – la somme de ses propres incohérences ; inévitable lot de la nature humaine. La famille explique souvent beaucoup. La sienne, arménienne ayant fui les massacres turcs au début du siècle dernier, demeure sa matrice qui l’amène à penser que la marche de l’humanité tendrait à se résumer à un affrontement eschatologique entre islam et chrétienté.

C’est à ce prisme un peu hâtif qu’il considère la guerre d’Algérie, prisme qui conditionne ses choix politiques à venir. C’est donc tout naturellement qu’il rejoint les rangs du mouvement Occident en 1964, à tout juste vingt ans. C’est l’époque où la cause palestinienne, guerre froide oblige, a tendance à se fondre, au moins vu de loin, dans celle de l’URSS. D’où ses tropismes atlantiste et sioniste à venir. Il n’est pas le seul dans ce cas, des Alain Madelin et autres Hervé Novelli ne raisonnaient pas autrement alors et continuent de faire de même aujourd’hui.

Seulement voilà, le compagnonnage tourne court : en 1967, ses camarades en barres de fer l’accusent d’être une « taupe » et le bousculent plus que sévèrement. Pis que la punition physique, il y a le traumatisme du bannissement. Si Patrick Devedjian change à ce moment d’entourage, il paraît conserver les mêmes idées ; un temps, tout au moins, même si en voie d’évolution, suite à la rencontre du philosophe Raymond Aron.

Il devient ensuite l’un des fondateurs du RPR en 1976, avant de briguer la mairie d’Antony en 1983. Là, dans cette municipalité plus rouge que rouge, ses anciens amis turbulents ne seront pas de trop pour tenir à distance un service d’ordre communiste dont la réputation n’est plus à faire… Pour adjoint à la Culture, il enrôle le Jean-Yves Le Gallou plus haut évoqué avant que ce dernier ne rejoigne le Front national, deux ans plus tard.

On notera qu’en 1983, lorsqu’une coalition chiraco-lepéniste ravit la mairie de Dreux, Patrick Devedjian fait partie de ceux, avec Simone Veil, qui stigmatisent de telles alliances. Pourtant, les fondamentaux politiques du FN relèvent encore d’une virulence anticommuniste ayant tout pour le séduire. Mais non. Les souvenirs des humiliations subies du temps d’Occident étaient-ils les plus forts ? Peut-être que oui.

Pourtant, l’homme se révèle encore plus complexe en devenant l’avocat de certains membres de l’ASALA, Armée secrète arménienne de libération de l’Arménie, organisation terroriste d’obédience marxiste qui n’hésite pas à s’allier avec le PKK kurde, lui aussi sous influence communiste, au nom de la lutte contre l’État turc, tout en s’entraînant dans les camps de l’OLP dont le chef n’est autre qu’un certain Yasser Arafat. Ça fait beaucoup, avec anticommunisme pour seule feuille de route.

Cette ASALA n’a rien d’une amicale bouliste, s’étant rendue coupable de 84 attentats ayant causé la mort de 46 personnes. Leur fait d’armes majeur ? La pose d’une bombe à l’aéroport d’Orly au guichet de la Turkish Airlines, le 15 juillet 1983. Bilan : huit morts. Tout cela peut se plaider à condition d’avoir du talent. Ça tombe bien, Patrick Devedjian en a.

En 1992, notre homme se distingue encore en étant l’un des rares parlementaires du RPR à voter en faveur du traité de Maastricht. Il sera encore de ceux qui, peu après, rallient Édouard Balladur. Sauvé des eaux par Jacques Chirac en 2002, il devient sarkozyste du premier cercle, zèle qui ne sera pas récompensé en 2007, son nouveau champion lui préférant Rachida Dati à ce poste de garde des Sceaux qu’il convoitait tant.

« Je suis pour un gouvernement d’ouverture, y compris aux sarkozystes, c’est tout dire ! » lance-t-il alors. Une fois de plus, l’amoureux déçu. Qui accuse le coup venu de son ami Nicolas, peut-être encore plus durement que ceux reçus, naguère, par ses amis d’Occident.

Mai 68 a commencé par une descente d’Occident à Nanterre, faculté située sur le territoire des Hauts-de-Seine dont il présida le conseil, de 2007 à sa mort. On n’échappe jamais vraiment à son passé.

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dimanche, 29 mars 2020

Confinés et cons finis

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Par Philippe David

Le moins qu’on puisse dire est que le drame du coronavirus aura au moins eu le mérite de mettre en avant nombre d’incuries françaises qui durent et perdurent au fil des années et que le fameux « nouveau monde » n’aura pas fait disparaître.

Charles Buzyn et Agnès Pasqua

Commençons par le commencement, lorsque le 21 janvier Agnès Buzyn a affirmé que « le risque d’introduction en France – du virus – est faible mais ne peut pas être exclu, d’autant qu’il y a des lignes directes avec Wuhan » (épicentre de l’épidémie à l’époque). Charles Pasqua, sors de ce corps ! Ce bis repetita du nuage de Tchernobyl s’arrêtant à la frontière française faute de visa pouvait amuser venant d’un ancien directeur commercial chez Ricard. Il est totalement pathétique venant d’un médecin. 

Les choses commençaient bien mal et n’allaient pas s’améliorer, démontrant  l’impuissance voire même l’inconscience publique. Ainsi, comment a-t-on pu laisser venir à Lyon le 26 février, un mois plus tard, 3000 supporters de football venant du nord de l’Italie ? Pensait-on que les humains rentreraient et que les virus resteraient à la frontière en attendant le retour de leurs malheureux porteurs ? Ne savait-on pas déjà que l’épidémie empirait jour après jour de l’autre côté des Alpes ? Les mêmes qui ont laissé faire ça nous disent aujourd’hui, pour justifier le confinement, que les virus sont transportés par des humains. On est heureux d’apprendre qu’ils aient enfin compris ça…

Alors quoi, t'es ministre et tu mets pas le masque...

Et pour aller de Charybde en Scylla, quelle n’a pas été la surprise de la population d’apprendre, outre le gel hydroalcoolique, qu’il n’y a pas de masques, même pour nos soignants qui mettent leur peau en jeu tous les jours et qui ont déjà perdu cinq des leurs, ni pour le reste de la population, en particulier les professions qui travaillent encore et sont au contact de public. L’inénarrable Sibeth Ndiaye a d’ailleurs justifié le manque de masques en affirmant que « même en étant Ministre, on ne sait pas utiliser un masque » ! Nabilla archi-battue avec son « t’es une fille et t’as pas de shampooing » !

Et on n’avait pas encore tout vu puisque, entre temps, Edouard Philippe avait annoncé aux Français le samedi 14 mars au soir qu’au nom de la lutte contre l’épidémie il fallait fermer tous les commerces non essentiels sine die mais, en même temps oblige, qu’il fallait impérativement aller voter le lendemain. Tout ça pour reporter deux jours plus tard le second tour des municipales à une date ultérieure non encore connue, même si a priori ce sera le 21 juin. Alfred Jarry sors de ce corps, bienvenue au Royaume du bon Père Ubu !

Confinement à géographie variable

Enfin pour que la fête soit complète, il fallait bien que les médias politiquement corrects y mettent du leur en mettant en cause le Professeur Raoult, une sommité de la médecine, qui a testé un traitement qui pourrait peut-être donner des résultats encourageants contre le COVID-19. On a ainsi pu voir avec consternation sur le service public de télévision Patrick Cohen donnant une leçon de virologie au Professeur Raoult. Au rythme où vont les choses, Franck Ribéry expliquera sous peu le VIH au Professeur Luc Montagnier, Prix Nobel de médecine, sur France 5 dans « C’est à vous ».

Pour conclure, le confinement qui devrait être total est devenu aux yeux des Français une vaste fumisterie quand on voit son absence de respect à Barbès ou à Saint-Denis comme l’a montré le journal suisse Le Temps, tandis qu’à Falaise la gendarmerie a verbalisé une famille qui rentrait des obsèques de sa mère et de sa grand-mère. Deux poids, deux mesures ! Il est devenu une telle plaisanterie que Muriel Penicaud s’est vantée d’avoir conclu un accord pour remettre les chantiers du BTP au travail puisque, c’est bien connu, les électriciens, maçons ou plaquistes ne peuvent pas être touchés ni transmettre le coronavirus.

Bref le pays est aujourd’hui vraiment coupé en deux avec d’un côté les confinés et de l’autre les cons finis…

Source : lettre de Causeur

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Mécanisme européen de stabilité : la France ne doit pas accepter le “pacte faustien” de l’Union européenne !

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Bernard Monot Valeurs actuelles cliquez là

Ancien député européen de Debout La France, stratégiste économique, Bernard Monot tire la sonnette d’alarme : alors que l’on pensait la France libérée du joug budgétaire de la Commission européenne à la suite de l’annonce récente de la présidente Ursula von der Leyen de l’activation de “la clause de souplesse budgétaire”, notre pays s’apprête à passer sous tutelle budgétaire totale du funeste Mécanisme européen de stabilité (MES). Tribune.

Pendant que l’opinion publique est très préoccupée, à juste titre, par la catastrophe sanitaire du coronavirus, il règne au plus niveau de l’Etat comme un esprit de piraterie contre les Français. Certes, en apparence le gouvernement d’Edouard Philippe semble faire preuve de bienveillance pour endiguer à court terme, l’aggravation de la crise économique, avec une garantie bancaire de l’Etat de 300 milliards d’euros pour répondre aux demandes de crédits des agents économiques aux difficultés de trésorerie préjudiciable à l’activité et à l’emploi et les 45 milliards d’euros de mesures de soutien budgétaire à l’économie réelle par reports de charges fiscales/sociales et de refinancement des stabilisateurs automatiques pour soutenir la demande/ consommation (les revenus des ménages) et l’offre /production (la main-d’oeuvre).

Mais il apparaît, à y regarder de plus près, qu’à la faveur de cette catastrophe sanitaire du Covid-19 se prépare de manière silencieuse et dilatoire dans les coulisses du gouvernement français, de l’Eurogroupe et du Conseil européen du 26 mars 2020, un « coup d’état financier » volontaire de l’Union européenne contre la France. Nous pensions la France libérée du joug budgétaire de la Commission européenne à la suite de l’annonce récente de la présidente Ursula von der Leyen de l’activation  de « la clause de souplesse budgétaire » qui a suspendu la supervision fédérale (Pacte de Stabilité, TSCG, Semestre européen...) sur les pays européens. Mais il ne fallait pas crier victoire trop tôt. Nous découvrons avec effroi que l’Europe de Bruxelles profite de la désorganisation générale pour renforcer son fédéralisme sur les états membres.        

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Telle la miséreuse Grèce, sous diktats de la troïka européenne (CE, BCE, FMI) depuis 2012, la France s’apprête à passer sous tutelle budgétaire totale du funeste Mécanisme européen de stabilité ou MES (ayant le statut de traité - Lois n° 2012-323  et n° 2012-324 du 7 mars 2012) et prétendument appelé fonds de sauvetage de la zone euro. Le MES, cette « usine à gaz » européiste, dominée majoritairement par des dirigeants allemands, est un futur instrument institutionnel de torture sociale des peuples et sera un véritable régime de totalitarisme financier pour le pays qui l’adoptera.    

Cette pseudo-aide financière du MES (dite « ECCL », pour ligne de crédit assortie de conditions renforcées), implique en échange des « réformes structurelles » drastiques sous la supervision des euro-technocrates de Bruxelles et Francfort – tout comme la troïka avec la Grèce. En l’espèce, il ne s’agit rien d’autre qu’un véritable pacte politique faustien.

SUR LE MÊME SUJET cliquez ici
 
Pour son indépendance nationale, la France doit refuser le « confinement financier » du MES et rapatrier son pouvoir de contrôle bancaire et financier dans l’Hexagone.                                                                                                                                                   
 
De plus, cette fausse aide serait insignifiante en montant (maximum 45 milliards d’euros pour la France) qui bizarrement correspond aux 45 milliards d’euros de mesures de soutien budgétaire du gouvernement. D’ailleurs, curieusement l’Allemagne avec ses excédents budgétaires ne devrait pas recourir à ce « gendarme macro-financier » pour elle-même mais la chancelière l’encourage pour les pays européens du sud. Faites ce que je dis mais pas ce que je fais. Quant à la population italienne très bien informée des dangers réels de soumission à ce nouveau fléau euro-fédéraliste, refuse majoritairement le MES.

Nos compatriotes doivent exiger du Parlement français qu’il s’empare de ce sujet hautement politique pour avoir un débat démocratique légitime et de l’exécutif français (Macron, Philippe, Le Maire) qu’il sursoit au déclenchement du MES. Au contraire, nous réclamons au Président Macron de désengager la France du MES par dénonciation du traité et de récupérer notre contribution financière inutile (16 milliards d'euros sur le capital « libéré »), sans aucune condition, ni contrepartie.

Si ces revendications populaires restent vaines, les Français patriotes considéreront l’engagement politique de la France dans le MES comme une tentative de « corona coup d’état » par l’UE, avec la complicité du pouvoir exécutif français. Nul besoin d’innovations fédéralistes comme ce maudit MES, ni d’euro-bonds rebaptisés pour l’occasion « corona-bonds ».

Pour son indépendance nationale, la France doit refuser le « confinement financier » du MES et rapatrier son pouvoir de contrôle bancaire et financier dans l’Hexagone. Il ne suffit pas, depuis trois jours, de se revendiquer en paroles du modèle de « patriotisme économique » pour duper les Français, il faut impérativement et en urgence effectuer des actes patriotiques sincères dans l’intérêt général de la France.

Nous, les « amoureux de la France », avons des solutions patriotes plus puissantes et à grande échelle, comme bouclier anti-dépression économique puis anti-banqueroute, pour mettre les emplois et l’épargne des français à l’abri de la « pandémie financière et bancaire » qui vient. Ce sera notre politique nationale ou le chaos.

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samedi, 28 mars 2020

L'ART DE LA COMÉDIE

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Michel Onfray cliquez ici

Le président de la République des mots.

Chacun l’aura compris, Emmanuel Macron n’est pas un bon président de la République. Il s’avère juste le président des mots, celui qui parle, parle sans discontinuer, celui qui verbigère, qui étourdit à force de paroles, qui s’enivre de mots et voudrait griser son auditoire, tous ses auditoires, avec cette logorrhée qui n’en finit pas, qui n’en finit plus. Il voulait une parole rare ? Elle est pluriquotidienne et dupliquée en éléments de langage partout serinés par ses perroquets de ministres – je ne parle pas de sa porte-parole, un précipité, au sens chimique du terme, de cette logocratie... Il avait promis la rareté de son verbe sous prétexte qu’il ne serait ni Sarkozy ni Hollande. Or, il est le premier sans l’action et le second sans la bonhomie : c’est à la fois un Sarkozy qui ne fait rien d’autre que laisser voguer le bateau maastrichtien et un Hollande méchant qui ne peut s’empêcher de cacher sa nature dès qu’il parle avec un quidam critique dans un bain de foule. Il parle sans cesse et sa parole se montre accablante, démonétisée, dévalorisée. Il n’est pas orateur, mais il croit que son pouvoir hypnotique, celui du serpent qui convoite l’oiseau, fera tomber de la branche tous ceux qui auront entendu sa rhétorique, sa sophistique. Mais il prend sa volubilité pour de l’éloquence, il croit que son amphigouri est une ligne claire, il pense que son bavardage est l’atticisme postmoderne. Il se trompe lourdement ; il trompe lourdement.

Il a beau convoquer le général de Gaulle en faisant savoir que, sur sa photo officielle, le volume Pléiade du général se trouve entre celui du pédophile Gide et celui du dandy Stendhal, il ne parvient pas à nous convaincre qu’il pourrait être en même temps de Gaulle, Gide et Stendhal. Il est juste Emmanuel Macron. Après que chacun eut obtenu la certitude qu’il n’était pas de Gaulle, suspendant mon jugement sur Gide dont j’ignore les raisons qui l’ont fait choisir, je formule l’hypothèse qu’il se confine dans le seul beylisme - un mot issu de Stendhal, dont le nom était Henri Beyle.

Qu’est-ce que le beylisme ? Léon Blum a consacré un ouvrage à cette question. C’est un mélange de culte de soi et de l’énergie, de recherche passionnée du bonheur et d’égotisme, de souci narcissique et de volonté dynamique. Je dirai : c’est l’une des modalités du dandysme. Mais le dandysme était l’apanage de l’aristocratie, même déclassée ; le beylisme, c’est juste le dandysme des petits-bourgeois en place. C’est Baudelaire pour le confiseur d’Amiens.

Cette pandémie du coronavirus aura fait ressortir, comme une vieille blessure devient une rougeur avec l’hiver, cette évidence qu’en régime maastrichtien, le chef de l’Etat ne saurait être chef de ce qui de toute façon n’est plus un Etat. Il ne lui reste plus que le pouvoir de déposer des gerbes au pied des monuments, de fleurir les tombes de chrysanthèmes, de couper des rubans et, comme au bon vieux temps de la III° république: de faire des discours ! De longs discours, d’interminables discours, de pénibles discours.

Au moins, sous la III°, il n’y avait ni prompteurs ni plumes cachées derrière le président, il n’y avait ni oreillette ni nègre appointé dans une sous-pente pour écrire les discours  - de Gaulle écrivait les siens, il les apprenait par cœur et n’avait besoin d’aucune prothèse en la matière… Il y eut Debray et Orsenna pour Mitterrand, Henri Guaino pour Sarko, Aquilino Morelle pour Hollande, jadis Sylvain Fort pour Macron avant que ce dernier ne jette la plume aux orties, on saura probablement pour quelles raisons un jour, quand il n’y aura plus de courage pour lui à le dire mais juste des bénéfices.

Au moins, sous la III°, les hommes politiques avaient été formés au latin et à ses périodes en traduisant Cicéron et Tacite. Ils savaient écrire et mémoriser parce qu’à l’école on apprenait et à écrire et à mémoriser : les dictées et l’analyse logique, l’orthographe et la grammaire, les récitations et le par cœur forgeaient des épées et de fines lames. A l’école d’après Mai 68, celle de Macron, nous n’avons plus que des couteaux à beurre sans lames et sans manches. C’est dire l’état de la coutellerie française…

Macron n’est pas même intéressant à écouter. Il annone, il déclame, il professe. Il n’a pas été nourri au verbe de Cicéron mais à celui de Brigitte Trogneux, son professeur de français devenu comme chacun sait son épouse; il n’est pas allé à l’école romaine de La Guerre des Gaules mais à celle des Jésuites de La Providence d’Amiens ; il n’a pas appris l’Histoire chez Tacite ou, mieux, chez Suétone, mais avec L’Art de la comédie d’Edouardo de Filippo qu’il a traduit, nous dit l’hagiographie, avec madame Trogneux.

Or L’Art de la comédie, c’est tout un programme auquel il est resté fidèle. Cette pièce incarne la scie musicale d’alors chez les profs fascinés par la formule du théâtre dans le théâtre : la fiction est-elle réelle, le réel est-il fiction ? "Ma pauvre dame, on n’en sait donc plus trop rien…" disait-on alors sur les estrades. Mais quand on est devenu président de la République, il est bon qu’on ait tranché ces questions existentielles d’adolescent. Or, Manu n’a pas encore tranché…

On ne peut expliquer les entrechats présidentiels qu’avec cette hypothèse que le chef de l’Etat est resté sur scène avec Madame Trogneux comme quand il avait quinze ans et qu’elle en avait trente neuf: le virus n’est rien d’autre qu’une grippette mais il faut confiner tout le monde, il faut rester chez soi mais vous devez aller voter, il faut rester confiné mais vous pouvez aussi faire vos exercices physiques, il ne faut pas fermer les frontières mais il faut les clore, on se fermera pas les écoles mais on les ferme, le virus n’a pas de passeport mais il a celui de Schengen, la maladie ignore les frontières mais on peut l’y contenir tout de même.

Dernière volte-face en date : le masque ne sert à rien mais il faut le porter. C’était le sens de l’intervention à Mulhouse dont le verbe présidentiel a commencé par nous préciser que c’était une ville d’Alsace dans la région Grand Est. Nul doute que les français auront été heureux de l’apprendre de la bouche d’or du président de la République élu au suffrage universel direct. Il fallait bien tout ça pour ça…

En décor marron de cette pièce alsacienne, on voyait un camp militaire dont il nous a été dit comment il avait été monté: "On a réalisé une grosse (sic) opération logistique avec la conception, la validation, l'acheminement et le déploiement dans des délais contraints : 24 heures pour être désignés, 24 heures pour être acheminés, 48 heures pour être déployés", affirme le chef d'escadron Nicolas, chef des opérations du RMED de La Valbonne. Du même: "On a mis 5 jours pour développer ce module. Récemment, pour mettre au point notre nouvelle antenne chirurgicale, on avait pris deux ans."

Cinq jours pour une toile de tente accueillant trente lits ! Qu’en aurait pensé Napoléon? Gageons que le chef d’escadron se verra épingler la décoration créée par l’Empereur lors d’une prochaine remise de ces breloques à l’Elysée des mains mêmes du chef des Armées, Emmanuel Macron, soldat de troisième classe…

Sûr que si l’on avait fait appel aux héros de Camping 3, le film de Fabien Onteniente, avec Claude Brasseur en généralissime, Franck Dubosc en sous-officier du génie, celui de l’Armée, et Mylène Demongeot en cantinière également responsable de la buvette du mess, le campement aurait été plus vite monté sur le parking !

On peut désormais facilement imaginer ce que serait la réponse militaire française aux premières heures d’une guerre bactériologique décidée par un pays ennemi de la France et nous n’en manquons pas! Y compromis chez les tenants de la petite guerre de ceux qui prennent leurs ordres auprès de l’Etat islamique replié en position d’attente mais toujours actif. Il doit bien rigoler Amir Mohamad Abdel Rahmane al-Maoula al-Salbi, le nouveau chef de l’Etat islamique, en voyant que, dans l’urgence, la France des kouffars se hâte lentement à préparer puis à aligner des lits de camp !

Où est l’équivalant du capitaine Charles de Gaulle et de sa doctrine militaire d’avant-guerre qui nous permettrait de faire face aux périls à venir ? Pauvre armée française dont le même de Gaulle écrivait dans Vers l’armée de  métier (1934) qu’elle avait taillé dans le chêne du temps la belle sculpture de l’histoire de France. Cinq jours pour mettre sur pied un hôpital miliaire de trente lits en temps de paix ! A quelle humiliation les dévots du veau d’or maastrichtien ont-ils contraint cette armée (mais aussi cette police, ce personnel de santé, méprisés pendant des mois avant cette épidémie alors qu’il se contentait de dénoncer la faillite programmée de la santé française…) pour qu’elle se dise fière de ce qui devrait entraîner sa honte ?

Pendant ce temps, les problèmes du non respect du confinement dans les banlieues est abordé place Beauvau dans une visioconférence datée du 18 mars. Le Canard enchaîné nous apprend qu’elle a permis à Laurent Nunez, secrétaire d’Etat à l’Intérieur, de prendre une décision: interdit de "mettre le feu aux banlieues en essayant d’instaurer un strict confinement" !

C’est le monde à l’envers. C’est l’action de la police qui mettrait le feu aux banlieues qui refusent de respecter l’ordre public, autrement dit : qui méprisent la loi. Le confinement ne sert à rien s’il n’est pas respecté par tous, c’est le message que l’Etat français diffuse sur tous les supports médiatiques. Mais, en ce qui concerne les territoires perdus de la République, la République elle-même donne l’ordre de laisser faire à ceux qui sont censés la garantir. On ne peut mieux dire que le chef de l’Etat autorise les banlieues à contaminer à tout va qui elle voudra ! Le message est on ne peut plus clair. Le jour venu, il faudra s’en souvenir.

Le préfet du Nord aurait quant à lui expliqué que les commerces illégaux (drogue, mais probablement aussi marché noir des masques de protection…) "exercent une forme de médiation sociale". Encore un disciple d’Edwy Plenel qui va se voir épingler la breloque au veston lors du prochain 14 juillet, et ce des mains même du président de la République des mots !

Car, ce qu’il faut retenir de cette allocution de Mulhouse, outre la leçon de géographie de la France pour les nuls, outre la démonstration de camping des prouesses techniques de ce qu’il est convenu d’appeler le Génie dans l’armée, outre la dix-millième verbigération présidentielle, c’est qu’on aura vu, et c’est le seul message valable quand ce qui est dit pèse aussi lourd qu’un postillon, c’est qu’Emmanuel Macron n’apparaît plus en compagnie de son épouse en jupe courte et haut-talons, comme lors de l’hommage à Simone Veil dans la cour des Invalides, en lui tenant la main, mais seul comme un chef de guerre qui serre les mâchoires qu’il cache désormais derrière un masque.

Sur ledit masque, Sibeth Ndiaye nous disait le jour du point presse de Mulhouse : "Lorsque nous ne sommes pas malades ou pas soignants, ce n’est pas utile : il n’y a pas de raison que le président de la République déroge aux prescriptions qui sont celles pour l’ensemble de la population". Puis l’on a vu le président portant un masque… C’était un énième effet du en même temps.

En avril 2019, Sibeth Ndiaye avait dit : "J’assume de mentir pour protéger le président de la République". C’est la dernière fois qu’elle a dit une chose vraie. On ne l’y a pas repris depuis.

Pour conclure, au moins ce propos : à Mulhouse, le président a appelé à une Opération "Résilience". Encore des mots…

Car cette guerre ne fait que commencer: comment pourrait-elle générer déjà sa résilience ? Pour ce faire, il va falloir attendre les ruines qu’elle aura générées : ruine de l’Etat français, ruine de la classe politique confinée dans ses maisons de campagne, ruine de l’économie du pays, ruine de la parole présidentielle, ruine des élites, ruine de l’Etat maastrichtien, avant d’autres ruines dont on saura lesquelles dans deux ou trois mois. A cette époque seulement on pourra parler de résilience. Mais il faudra que les animaux sortis des cages où on les aura confinés pendant des mois entendent ce langage alors qu’ils retrouveront la liberté en bandes, en hordes, en meutes. La résilience est toujours minoritaire. Car ce qui fait bien plutôt la loi en pareil cas, ce sont les pathologies et leurs effets diffractés dans la vie concrète.

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vendredi, 27 mars 2020

LE NOUVEAU NUMÉRO DE LA REVUE "ÉLÉMENTS" EST SORTI

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jeudi, 26 mars 2020

Comment en sortir ?

Par Natacha Polony

natacha-polony-marianne-immigration.jpgA qui appartient la décision en temps de crise ? Les citoyens savent combien la parole des scientifiques doit être écoutée dans une situation où ils sont censés avoir les armes que nous n’avons pas. Pour autant, est-ce si simple ? Nous voyons que les médecins eux-mêmes sont divi- sés. Pis, nous découvrons que certains peuvent être guidés par leur ego ou par quelque vieille querelle. Le débat mondial autour de l’usage de la chloroquine prend des allures de guerre de tranchées idéologique. S’il est vrai que nous sommes en guerre, faut-il respecter les procédures habituelles ou parer au plus pressé, tenter des choses, accepter les risques ? C’est là que le politique reprend le pas sur le discours d’experts, pour assumer au nom des citoyens les choix difficiles mais allant dans le sens du bien commun.

Encore faut-il que le discours politique ne se dissimule pas derrière les données des experts pour habiller ses incuries. Les réactions de panique de ces gens se précipitant sur la chloroquine, quitte à priver les malades dont elle est le traitement habituel, et au point de se tuer par des surdoses, ont quelque chose de consternant. Mais elles sont le résultat des errances d’un pouvoir politique qui semble naviguer à vue et maquiller par des considérations sur l’inutilité des masques et des tests la pénurie dont il n’est certes pas directement responsable mais qu’il n’a pas su compenser au moment où l’évidence d’une pandémie se dessinait.

Tester massivement

Expliquer après coup comment il aurait fallu faire ne servirait à rien. Il est difficile de prévoir l’avenir. En revanche, on peut essayer de sortir au plus vite de cette crise. Et il existe pour cela des exemples. Ceux des pays qui ont agi différemment, qui ont choisi de tester massivement pour éviter la stupidité de voir se promener dans la nature des dizaines de milliers de malades asymptomatiques. L’étude froide et objective des courbes de contamination et de décès plaide en ce sens. Un tel changement de doctrine serait d’autant plus urgent que les injonctions contradictoires du gouvernement français risquent fort de nous mettre dans une situation inextricable. « Restez chez vous », mais « allez travailler » dans les domaines essentiels, alors même que, évidemment, personne ne définit ces domaines essentiels. La panique gagne, les droits de retrait se multiplient, et l’acheminement des denrées va se révéler de plus en plus compliqué. Et voilà comment une économie se bloque, amplifiant encore la panique. C’est ce genre de phénomène qu’il faut éviter tant qu’il en est encore temps. Cela va nécessiter de l’organisation, de l’anticipation, et une mobilisation collective qui aille plus loin que la reconnaissance envers les soignants. Mais chacun retournera travailler s’il a l’impression que la puissance publique le protège et lui fournit ce qu’il faut pour qu’il ne se mette pas en danger. Les masques et les tests sont le nerf de cette guerre, que nous abordons désarmés.

Source : Marianne 26/03/2020

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mardi, 24 mars 2020

Que ferons-nous de cette épreuve ?

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Par Sylvain Tesson

Le général Gallet avait commandé la lutte contre l’incendie de Notre-Dame. Il pourrait être chargé de diriger une cellule de crise au temps du virus. Dans les deux cas, lutte contre la propagation. On dit d’ailleurs : « confiner un feu ». Un plan blanc a été déclenché. Médecins, soignants et infirmiers se pressent aux postillons comme les pompiers aux flammes. Ils montent au front, vêtus de blanc. Ils ne décrochent pas. L’héroïsme n’a pas changé de défini- tion : sacrifice de soi. La nation se rend compte qu’elle dispose de ces corps qui acceptent de « sauver ou périr ». Nos sociétés sont bien outillées pour les catastrophes. Ainsi des époques. Dans l’histoire de France, il y a eu des temps bâtisseurs (XIIe siècle), conquérants (Premier Empire), artistiques (Belle Époque). À présent, nous sommes doués pour éteindre les brasiers. La dégradation de l’ordre ancien s’accompagne de l’augmentation des moyens d’urgence. Reconnaissons cela à la modernité : nous savons nous activer sur les décombres. Définition du progrès : amélioration des services de réparation du désastre.

(…) Que ferons-nous de cette épreuve ? Comme je suis naïf, je me dis que les passagers du train cyber-mercantile se livreront à un aggiornamento. Les civilisations s’étaient fondées sur quelques principes : séparation, séclusion, distinction, singularisation, enracinement. Confinement, quoi. Quelques décennies ont balayé cela au nom d’une idéologie : le globalisme égalitaire préparatoire à la grande braderie. La propagation massive du virus n’est pas un accident. C’est une conséquence.

On se rend compte soudain d’évidences oubliées. Énumérons-les. Rester chez soi ne veut pas dire haïr son voisin. Les murs sont des membranes de protection et pas seulement des blindages hostiles. Ils sont percés de portes, on peut choisir de les ouvrir ou de les fermer. Lire ne veut pas dire s’ennuyer.

Autre découverte : l’action politique n’est pas morte. Nous pensions que l’économie régentait seule le parc humain. Les ministères des Affaires étrangères étaient devenus des chambres de commerce pour reprendre le mot de Régis Debray. Soudain, réactivation de la décision d’État. Divine surprise ! Alors que nous pensions la mondialisation « inéluctable » (c’est le mot favori des hommes politiques, blanc-seing de leur démission !), nous nous rendons compte que l’inéluctable n’est pas irréversible et que la nostalgie peut proposer de nouvelles directions ! Soudain, le président annonce la fermeture des frontières de Schengen et confine sa population. Il est donc possible de décider de décider. Devant la prétendue inéluctabilité des choses, le virus du fatalisme possède son gel hydroalcoolique : la volonté.

« En marche ! » est finalement un merveilleux slogan, une fois accompli le demi-tour.

Extrait de l’entretien de Sylvain Tesson avec Vincent Trémolet de Villers pour le Figaro 20/03/2020

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lundi, 23 mars 2020

Entretien avec Hubert Védrine

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Ancien secrétaire général de l’Élysée de François Mitterrand, Hubert Védrine ministre des Affaires étrangères de 1997 à 2002 incarne, par son pragmatisme et son réalisme, sa finesse d’analyse et sa connaissance des dossiers internationaux, une voix qui compte dans la diplomatie, et est apprécié tant à droite qu’à gauche. Lui qui déplore depuis des années l’absence de véritable « communauté internationale » et l’effacement exagéré des États nations analyse ce que la crise du coronavirus révèle d’une mondialisation qui a été essentiellement, jusqu’ici « une déréglementation financière et une localisation des productions industrielles là où les coûts salariaux étaient les plus faibles ». Pointant du doigt un mode de vie qui se traduit par « une mobilité permanente, sans limite ni entraves » et un tourisme de masse, Hubert Védrine évoque les leçons à tirer et les changements à opérer après cette crise sanitaire inédite.

Lire la suite ICI

Source : Le Figaro 23/03/2020

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vendredi, 20 mars 2020

Les « quartiers ethniques » se fichent du confinement

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Paul Vermeulen

Pour les autorités, le confinement est le meilleur moyen pour limiter la violence du pic de l’épidémie ainsi que l’engorgement des hôpi- taux et le nombre de décès. Un anesthésiste réanimateur de la Pitié Salpêtrière déclarait mardi soir sur LCI que la France peut gérer 6 000 malades en réanimation, jusqu’à 12 000 en bloquant tous les hôpitaux. Il précisait aussi qu’en cas d’échec du confinement, l’estimation serait de 100 000 à 150 000 malades devant être mis en réanimation. Commentaire : « Ça, on ne sait pas faire. On entre tous dans un autre monde, là. »

« Tous » ? Pas sûr, à voir ce qui remonte déjà des ban- lieues et de certains quartiers. Qui pense que le confine- ment va être respecté dans ces endroits ? Mercredi 18 mars en soirée, une fois n’est pas coutume, les médias officiels montraient des images de quartiers pari- siens dont les populations ne respectent rien. Ce sont les mêmes que d’habitude : les territoires perdus de la République, où la sécession évoquée par François Hollande puis par l’ancien ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, le jour de sa démission, est déjà effective.

Quels quartiers ? La Goutte-d’Or, Château Rouge, Barbès à Paris. Une épicerie pillée à Trappes aussi. Les images de Paris montrent l’absence d’Européens blancs, la dominante de populations d’Afrique noire ou musulmane, sauf les policiers qui tentent de convaincre les gens de « rentrer chez eux ». Personne n’obtempère. Pourquoi ? Ces gens, quoi qu’en disent les idéologues, ne sont pas Français. Ils se fichent donc des directives de la République et sont en cela habitués depuis l’école où, jeunes, ils n’écoutaient pas les enseignants.

Le même jour, à Lyon, dans le quartier de la Guillotière, à 19 heures, une quarantaine de dealers « issus de la diversité » accomplissaient leur « devoir » : la vente de drogues. Dans la même ville, des vendeurs de masques volés ont été observés mardi et mercredi. Ce n’est que le début, ainsi que le montrent des images du syndicat Synergie-Officiers : deux voitures des forces de l’ordre interviennent dans un quartier, les « jeunes » refusent d’obtempérer en insultant les policiers qui n’arrivent pas à les convaincre. En somme, c’est à eux qu’est intimé l’ordre de « rentrer chez eux ». Les policiers ont ainsi été obligés de repartir, penauds. Pendant ce temps, à Elbeuf, le même genre de population organisait mardi soir un barbecue géant impliquant une cinquantaine de personnes. Une de ces fêtes habituelles sur les toits de cités aux populations uniquement musulmanes et issues d’Afrique du Nord, ce qui est déjà illégal. La police est intervenue et la situation a dégénéré, avec des attaques au mortier. Il a fallu une heure de combats pour que la situation s’apaise, sans que les « jeunes » rentrent chez eux. La réalité : ces gens ne se voient pas comme Français et pensent que le virus ne les concerne pas. Nul doute que leurs malades se précipiteront cependant vers des hôpitaux dont le manque de moyens est aussi lié à leur mode de vie d’assistés.

Source : Présent 20/03/2020

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jeudi, 19 mars 2020

HAUTE TRAHISON !

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Michel Onfray cliquez ici

Buzyn, sa vie, son œuvre

En publiant un article (le 17 mars 2020) sur elle, le journal Le Monde vole au secours d'Agnès Buzyn, ex-ministre de la Santé qui a quitté le bunker du commandement général alors que, selon ses propres aveux, la guerre était certaine, qu'elle ferait quantité de morts et qu'elle se disait la seule à le savoir !

Or, les Français ne sont pas débiles : ils savent que ce qui s'écrit dans un journal se discerne bien plutôt entre les lignes que dans ce qui s'y trouve explicitement écrit.

Quelques phrases retiennent donc mon attention dans ce publireportage qui sauve (un peu) la dame et accable (beaucoup) Macron et les siens, comme si elle n'en avait jamais été. D'abord cette entrée en la matière : "Je me demande ce que je vais faire de ma vie."  Ensuite, le plat de résistance : "Je n’ai plus de boulot." Enfin, le dessert, c'est une interrogation de la journaliste : "Si elle est encore à ce poste en 2022 et que Macron échoue, confie-t-elle à des proches, que restera-t-il de sa réputation ?" Pauvre petite fille riche...

Détaillons...

La dame n'a plus de boulot ?

Au mieux, soyons charitable, n'invoquons pas le pire, on lui souhaite juste de ne pas contracter le coronavirus contre lequel elle n'a rien fait, alors qu'elle en avait les moyens, tout en prétendant, toujours immodeste : "Je pense que j’ai vu la première (sic) ce qui se passait en Chine" ! Autrement dit : dès décembre 2019 ! Quel culot...

Voilà très probablement la raison pour laquelle, éclairée par cette science prémonitoire, le 24 janvier, soit un mois plus tard, l'année suivante, cette dame dit : "Le risque de propagation du coronavirus dans la population est très faible." Quel cynisme ! C'est celui d'un serial-killer sans foi ni loi ! Sinon celui d'un apprenti génocidaire, on en reparlera le temps venu...

La jurisprudence Chevènement permet toujours de démissionner et, le jour dit, de convoquer la presse en expliquant les raisons de son départ du gouvernement. La morale y trouve son compte en même temps que la politique qui manifeste alors sa noblesse.

Or, y rester, c'est cautionner le gouvernement et s'en trouver solidaire. Il ne sert à rien, une fois qu’on a foiré les élections municipales de Paris, après avoir aussi perdu son poste de ministre, comme le renard et les raisins, de retrouver soudainement son intelligence en même temps que sa liberté de parole ou sa raison, sinon un zeste, mais vraiment un tout petit zeste, de morale : avec son silence complice et ses mensonges, des gens sont morts et la contamination s'est répandue à la vitesse d'un feu de forêt estival. On imagine que, si Griveaux n'avait pas été pris la main... disons dans le sac, la dame serait toujours ministre et tout autant mutique, voire, pire, qu'elle continuerait à délivrer les messages de propagande du gouvernement du genre : "Dormez je le veux" !    

Ne pas démissionner, quand on prétend savoir ce qu'elle dit aujourd’hui connaître depuis un trimestre, à savoir que ce serait brutal et mortel, généralisé et violent, c'est clairement se montrer solidaire de l'action gouvernementale en jouant Macron contre le peuple, son petit poste contre la santé publique, sa carrière contre la vie des gens, son statut contre les Français, ses prébendes contre les plus faibles - je songe aux personnes âgées, aux malades immunodéprimés, donc aux cancéreux, aux malades atteintes du sida, et autres victimes de la vie qui vont perdre la leur dans des hôpitaux dépourvus des moyens de faire face. Le chef de l'État parle de guerre, mais il envoie au front des soignants désarmés, sans même un masque protecteur à quelques centimes alors qu’ils sont au contact de la mitraille... Quand il s'agissait de bombarder en vain la Syrie, Macron trouvait alors de l'argent en quantité.

En ce sens, cette dame avait bien sa place chez Macron : sa morgue contre les personnels de santé qui lui demandaient depuis des mois de sauver l'hôpital public, son mépris des revendications des gens des métiers de la santé, tout cela l'a montrée telle qu'elle était, telle qu'elle est, et telle que l'éternité ne la changera pas : c'est une cynique carriériste. Son CV est rempli de postes de pouvoir et de puissance: on n'obtient jamais ces aubaines sans mettre un peu, beaucoup, sinon passionnément, la morale de côté. Plus le poste est élevé, plus ils sont collectionnés et plus la morale a été congédiée... La dame connait bien la chanson, elle la chante depuis bien longtemps.

La dame ne sait plus ce qu'elle va faire de sa vie ?

Qu'elle prie Dieu, qui n'existe pas, pour qu'après cette pandémie dont elle prétend qu'elle avait les moyens d'en ralentir la propagation sans en avoir rien fait, elle ne se retrouve pas à devoir donner des comptes au peuple français amputé des milliers morts qu'elle aura sur la conscience. Elle pourra toujours donner une seconde vie à la phrase de Georgina Dufoix quand elle fut impliquée dans le scandale du sang contaminé et qui se disculpait en affirmant qu'elle était "responsable mais pas coupable". Pas sûr que cette fois-ci, ceux qui auront connu les joies du confinement, parfois sans disposer de confortables résidences secondaires en province pour s'y replier, ou qui auront perdu un proche, s'en contentent alors...

Il existe des juridictions pour cela. Il faudrait demander aux juristes. Il faudra... Trahison ? Haute trahison ? Haute cour de justice ? Quand sera venue l'heure des bilans, ceux qui auront failli auront des comptes à rendre. Macron a raison de dire qu'après cette épidémie, ce ne sera plus comme avant ; mais il n'imagine probablement pas ce qui pourrait lui être réservé, à lui et aux siens, dans cet après !

Cette dame prétend, la queue entre les jambes : "Je dis toujours Ministre un jour, médecin toujours. L’hôpital va avoir besoin de moi. Il va y avoir des milliers de morts."

Je ne m'avance guère, n'étant pas bien sûr que cette dame redevienne de ces médecins du rang qu'elle a méprisés quand ils lui demandaient pacifiquement de sortir la santé française du trou dans laquelle elle et la politique maastrichtienne qu'elle défend l'ont jetée ! Qui peut croire une seule seconde qu'elle pourrait retrouver le chemin du travail au contact d'une kyrielle de malades avec des collègues accorts ?

Car cette dame est un apparatchik de la santé, c'est pourquoi d'ailleurs elle tente de sauver sa peau en geignant aujourd'hui, en larmoyant, en pleurant : elle trouvera à se caser dans une sinécure bien payée... Voici ce que dit son long CV : "présidente du conseil d'administration de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (2008-2013), membre du Comité de l'énergie atomique du Commissariat à l'énergie atomique (2009-2015), membre du conseil d'administration (2009), vice-présidente (2010) puis présidente de l'Institut national du cancer (2011-2016), présidente du collège de la Haute Autorité de santé (2016-2017)". Qui peut croire qu'avec un pareil passé cette dame se retrouvera à la rue ?

D'autant que son second mari (le premier était l'un des fils de Simone Veil), Yves Lévi, a été nommé directeur de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) dans des conditions, qui, semble-t-il, n'ont pas été très claires, puisqu’il a été obligé d'y renoncer afin d’éviter l'accusation de conflit d'intérêt. Qu'à cela ne tienne : il a ensuite été nommé Conseiller d'État en service extraordinaire sur proposition du ministre de la justice, une certaine Nicole Belloubet.  

Madame Buzyn n'est donc pas encore sous les ponts...

La dame se demande ce qui va rester de sa réputation ? Probablement pas grand-chose de bien, mais pour ce faire, il eut fallu y songer un peu plus tôt...

Par exemple fin décembre de l'an dernier, début janvier de cette année, en expliquant au chef de l'État et au Premier ministre que, puisqu’elle avait compris avant tout le monde que le pire allait advenir, elle ne pouvait cautionner la politique suicidaire d'Emmanuel Macron en la matière - je rappelle, pour mémoire : affréter des avions avec l'argent du contribuable pour aller chercher les expatriés en Chine, les mettre en quarantaine dans des municipalités sans en avertir les élus, envoyer les militaires responsables de ce rapatriement non pas en quarantaine mais en permission après leur mission, probablement générer ainsi le malade zéro dans la Grande Muette qui le restera, exposer la population française donc, laisser se tenir une rencontre sportive entre Italiens et Français, envoyer le 19 février dix-sept tonnes de matériel à la Chine (équipements médicaux, combinaisons, masques, gants, produits désinfectants qui aujourd'hui font défaut...) pour lutter contre leur épidémie, adjurer la population à ne pas sortir de chez elle tout en invitant quarante-huit millions d'électeurs à aller voter au premier tour des municipales dans les 35.000 communes françaises, beugler partout que le virus ignorait les frontières et qu'il n'avait pas de passeport, avant de déclarer quelques semaines plus tard qu'en fait il en avait bien un, mais que c'était le passeport de Schengen, décréter le confinement, sans utiliser le mot, en interdisant aux familles et à leurs amis d'enterrer un défunt mais, en même temps, autoriser le travail des artisans et les sorties que chacun peut s'octroyer en signant un ausweis attestant qu'il effectue... de l'exercice physique !

Le nom de cette dame risque d'être associé au pire: sollicitée jadis par François Hollande, puis par François Fillon, embauchée finalement par Emmanuel Macron, elle grossira la longue liste des cyniques qui faisaient passer leur carrière et leur idéologie populicide avant l'intérêt général et le bien public. Elle ne sera, hélas, pas seule.

Pour faire partie de ceux dont le patronyme aurait pu scintiller au firmament des gens bien, sans plus, je ne parle même pas d'héroïsme, il lui aurait juste fallu préférer la morale à sa carrière, l'éthique aux affaires, la vertu aux petits arrangements, la grande médecine, celle de la santé publique, à la petite politique politicienne, celle des intérêts particuliers, les petites gens à son immodeste personne.

Cette dame a "des convictions de gauche" écrit la journaliste du Monde. C'est drôle, ça n'est pas du tout l'idée que je me faisais des convictions de gauche - et voilà une fois de plus cette famille politique aux avant-postes des scandales dont le peuple fait les frais.  

Hypothèse : il lui aurait suffi, en janvier, après en avoir informé Macron & Philippe qui, dit-elle, ne faisaient rien de ses prétendues objurgations, de dire publiquement ce qu'elle savait, puis de dénoncer la surdité et l'aveuglement, donc l'impéritie, du chef de l'État et de son premier ministre ; dans la foulée elle aurait démissionné de son poste de ministre de la Santé, mais sans pour autant courir la gueuse municipale : elle eut alors été une conscience morale. Comme son ex-belle-mère.

A l'inverse, en choisissant de se taire, certes elle a perdu son travail et son poste, elle s'en plaint d'ailleurs dans le quotidien du soir non sans vergogne, alors que d'aucuns seront des milliers à perdre la vie. A l'évidence, avec un peu de vertu, elle n'aurait pas arrêté l'épidémie, mais elle aurait épargné des vies, ce qui aurait suffi pour sauver sa réputation...  C'est raté et ce dans les grandes largeurs.

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mercredi, 18 mars 2020

Les propos de Buzyn : irresponsables, scandaleux et criminels !

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Olivier Piacentini

Voila donc Madame Buzyn qui met en cause le gouvernement, après avoir mis en cause la mairie de Paris.

Alors que la France s’apprête à vivre la pire épreuve qu’elle ait connu depuis l’après-guerre, alors que la mort rode dans nos villes, nos villages, alors que le peuple fait preuve d’esprit de sacrifice, de courage et de solidarité, voilà que ceux qui nous gouvernent, et sont censés nous guider dans cette terrible épreuve, s’écharpent en public. Et nous démontrent qu’à la différence des Français, ils n’ont aucune dignité, aucune retenue, mais aussi aucune vision réaliste des événements, aucune perspective sur la tragédie qui se noue.

Madame Buzyn s’est dite, dans un journal, effondrée au sortir de la campagne des municipales à Paris, à tel point qu’elle s’est mise à pleurer en rentrant chez elle de la soirée de dimanche : on n’a pas compris si c’est la situation du pays, ou la claque électorale qu’elle a essuyée, qui l’a mise dans cet état. Plus grave, Madame Buzyn a révélé avoir prévenu le gouvernement, dès le 11 janvier de la nécessité d’annuler les élections compte tenu de l’ampleur prévisible de l’épidémie.

Pourtant, elle a déclaré, le 24 janvier, que le risque de propagation de l’épidémie en France, depuis la Chine était quasi nul. De deux choses l’une : soit Madame Buzyn dit vrai, et le gouvernement est donc coupable d’une inconséquence gravissime, qui appelle sanction, soit elle ment, et elle mérite de passer directement devant les tribunaux d’exception, pour mise en cause du gouvernement en période d’état d’urgence.

Concernant Madame Buzyn, que d’aucuns trouvaient compétente, la femme de la situation, je voudrais rappeler ceci : elle a remplacé au pied levé Griveaux le 16 février suite à sa grotesque démission. Elle a ce faisant abandonné la santé des Français, au moment où elle était en danger mortel, et alors que, selon ses propres déclarations, elle avait conscience à ce moment là de l’ampleur de la catastrophe a venir, et que ces élections seraient « une mascarade ». Que penser de son attitude, dans ce cas, elle qui a préféré se prêter à « une mascarade », plutôt que de se tenir au secours de la santé des Français dans ces circonstances ?

Le 24 février, Madame Buzyn, en pleine campagne, critique la Mairie de Paris, selon elle mal préparée face à la montée en puissance de l’épidémie de coronavirus. Polémique que les adjoints de Madame Hidalgo ont soutenu, affirmant avoir réclamé en vain du ministère de la Santé un plan global pour préparer le choc sanitaire. Ils ont montré des lettres en ce sens, ainsi que d’autres courriers où ce sont eux qui délivrent un ensemble de consignes aux hôpitaux, cliniques et professionnels de santé en l’absence de tout plan émanant du Ministère, dirigé à l’époque par Agnès Buzyn.

Voila donc Madame Buzyn qui met en cause le gouvernement, après avoir mis en cause la mairie de Paris. Mais n’est ce pas elle qui a abandonné sa mission en pleine tempête, et alimente sans vergogne, à présent qu’elle a perdu à la fois son ministère et la mairie, de basses polémiques alors que la France entière est au supplice et dans l’angoisse ?

Comportement indigne et gravissime en la circonstance. Car il met en cause directement le gouvernement, au moment où la confiance est plus que jamais indispensable pour tenir le choc, et alors que le gouvernement lui même est critiqué sur sa gestion de la catastrophe. Car si on a pris dès lundi des mesures drastiques, en ayant l’air de faire la leçon aux Français, cela ne fera pas oublier la légèreté et les atermoiements qui ont précédé, jusqu’au dernier moment : Macron au théâtre, pour montrer qu’il faut continuer à vivre normalement, et jusqu’au maintien du premier tour des municipales, alors qu’on appelle dans le même communiqué à rester confiné chez soi…

Les polémiques indécentes en pleine crise, et alors que les Français ont bien d’autres chats à fouetter, n’augurent pas d’une grande stature personnelle des uns ni des autres. Surtout, elles pourraient nuire à la cohésion générale pour passer ce très mauvais cap. En cela, les déclarations de Madame Buzyn sont graves, et je dirai presque criminelles, dans les circonstances présentes… Elles confirment, si besoin était, que la France a confié son destin à des gens décidément peu dignes de confiance, dans un des pires moments de son Histoire…

Source Riposte laïque cliquez ici

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Tirer vraiment les leçons de la crise sanitaire

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par Dominique Méda

La pandmie de coronavirus est un coup de semonce. La reconversion cologique de nos socits est un impratif absolu. Il faut changer de modle de dveloppement conomique, en mettant en œuvre une politique d’investissement massif dans la transition cologique et en prnant une thique de la modration.

Lire la suite ICI

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mardi, 17 mars 2020

ÇA COMMENCE : PREMIÈRES SCÈNES DE PILLAGES DANS LES CITÉS AFRO-MUSULMANES

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Source Thomas Joly cliquez ici

Nous savions que nous pouvions compter sur le sens civique de nos compatriotes afro-musulmans en cette période de crise sanitaire ; ils n'ont pas attendu bien longtemps les mesures de confinement annoncées hier par le Président de la République pour se livrer à l'une de leur spécialité : le vol, le pillage, la razzia.

C'est dans le riant bidonville de Trappes que, dès hier soir, un groupe de pillards a attaqué une supérette de quartier, avant de se retourner contre la police qui est intervenue pour faire cesser les vols.

Ils étaient déjà à l'avant-garde pour dévaliser avec agressivité les supermarchés, constituant des stocks délirants de produits de première nécessité (pour la revente au marché noir ?), voici qu'ils passent à la vitesse supérieure en pillant des magasins d'alimentation. L'étape suivante consistera sûrement dans l'attaque de particuliers à leur domicile pour les dépouiller de tous leurs biens.

Il fallait bien se douter, qu'en période de troubles, le « vivre ensemble » allait se transformer en véritable cauchemar pour les Français...

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