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jeudi, 09 janvier 2020

Robert Ménard : « À Béziers, ce soir-là, aucune voiture n’a brûlé ! »

robertmenard.pngBoulevard Voltaire

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1457 voitures ont été brûlées lors de cette Saint-Sylvestre. Soit 237 de plus que l’année dernière. Ce bilan est pour le moins inquiétant. Cela pose question…

C’est une sorte d’ensauvagement de notre société. Un journaliste polonais disait à la télévision « si dans mon pays, on avait brûlé cent fois moins de voitures, on serait scandalisé ». On a le sentiment de s’habituer à cela. 1450 voitures, un peu plus de voitures ou un peu moins, c’est dans l’ordre des choses. Cela n’arrive pas seulement la nuit de la Saint-Sylvestre, mais aussi à Halloween. Deux jours par an, on peut brûler des voitures, ce n’est pas si grave … Cette idée est insupportable !

Le ministère de l’Intérieur s’est félicité de voir moins de faits graves qu’à l’accoutumée. C’est comme une volonté de chercher du positif là où on peine à en trouver…

Le ministre de l’Intérieur n’est pas venu à Béziers. Je n’ai donc pas eu l’occasion de lui dire de vive voix que celui qui se fait arrêter pour avoir brûlé une voiture, est aussi celui qui met le feu à l’école d’à côté. C’est ce qui s’est passé à la Devèze au moment d’Halloween.
Il y a trois ans, il commençait par mettre le feu à des poubelles, ensuite à une voiture et maintenant à une école. Cela ne choque pas monsieur Castaner, mais comme il n’a pas trouvé le temps de venir à Béziers pour constater sur place. Ces informations ne sont peut-être pas arrivées jusqu’à ses oreilles. Il est choquant qu’il ne s’offusque pas de ces chiffres-là. Ces chiffres ne font plus la une des médias. C’est comme si on s’y habituait.
Dans un tout autre domaine, deux islamistes radicaux ont attaqué des gens en une semaine. Et si cela s’était passé il y a cinq ans ? On vit dans une société qui accepte cela. Je trouve qu’on n’a pas à trouver supportable l’idée que plus de 1400 voitures soient brûlées en une seule nuit.

Il y a quelques années, un certain ministre avait dit que les Français devaient s’habituer à vivre avec le terrorisme. Est-on en train de le vivre ?

On ne doit s’habituer à vivre ni avec le terrorisme ni avec les voyous. On n’a pas à accepter que des gens se comportent ainsi. Tuer quelqu’un est encore plus grave que de brûler une voiture, mais même une voiture brûlée, c’est inacceptable ! A la Devèze, celui qui brûle une voiture, brûle ensuite une école. C’est la réalité. Le maire que je suis ne veut pas accepter cela.

À Béziers, avez-vous constaté une augmentation des incivilités et des destructions par rapport à l’année dernière ?

Absolument pas. Il y avait une compagnie de gardes mobiles dans le quartier de la Devèze, où est brûlé traditionnellement un certain nombre de voitures. À Béziers, la nuit de la Saint-Sylvestre aucune voiture n’a été brûlée. Quand on se donne les moyens, on arrive à faire un certain nombre de choses. Quand on refuse de baisser la tête devant ce qui serait quasi naturel maintenant, on obtient des résultats. À Béziers, grâce à une présence policière très importante ce soir-là, aucune voiture n’a brûlé. Je rends d’ailleurs hommage au préfet et à l’État.

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mercredi, 08 janvier 2020

Parution prochaine du nouveau numéro de Réfléchir et Agir

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Vendu en kiosques

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Le nouveau numéro (n°82) de Terre et peuple est sorti

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mardi, 07 janvier 2020

Et ta sœur, elle est « genderfluid »?

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Par Didier Desrimais

Tout récemment Benoît Rayski a rapporté dans Causeur l’histoire de « la famille la plus moderne du Royaume-Uni » (selon le Daily Mirror). Pourquoi la plus moderne ? Parce que composée d’un homme transgenre, d’un compagnon non-binaire et d’un enfant issu du sperme d’une femme transgenre mais mis au monde par l’homme transgenre du couple. Tout le monde suit ?

Dans un article du dernier Télérama (n°3651), la journaliste Emmanuelle Skyvington s’interroge : « Et si, à l’aube de la décennie 2020, la société patriarcale et hétéronormée (sic) telle qu’on la connaît était en train de tomber ? » C’est Judith Butler (auteur de Trouble dans le genre, ouvrage dispensable mais qui fait les beaux jours d’une certaine sociologie française et de ses « études de genre ») qui doit jubiler.

L’art de se compliquer la vie

Maintenant, je vous prie d’être extrêmement attentifs, s’il vous plaît. Dans le même article de Télérama, Youssef se définit comme une « meuf trans, non-binaire » (“personne assignée garçon à la naissance mais qui se définit comme femme, tout en excluant les normes de genre traditionnelles”, fait bien de préciser Télérama). Comme les combats intersectionnels sont à la mode, Youssef, qui utilise le pronom « elle », décline opportunément toutes les discriminations « qu’elle » subit (en plus de la transphobie, bien entendu) : « Ayant une vie déjà compliquée car je suis pauvre, racisée et extra-européenne, cela n’a pas été facile ! » Et apparemment Youssef n’est pas parti(e) pour se la simplifier, la vie.

Lucas a des cheveux mauves « retenus par un chouchou bleu » et se pose des questions sur son genre, tandis que Sof – qui a « troqué son deadname (?) qui finissait en « a » pour un pseudo moins marqué » – se dit « gender fluid ». Comme Sof a décidé de perdre tout le monde en cours de route et de se démarquer fermement encore de tous ceux qui se distinguent pourtant en se genrant à l’opposé de leurs chromosomes et de leur code génétique (qui ne sont jamais qu’une « construction sociale »), elle précise qu’elle est en réalité « FtX », c’est-à-dire « femme à genre inconnu ». En allant sur le site de l’Oberservatoire des Transidentités (si, si, ça existe) j’apprends qu’il existe une “Journée mondiale de la visibilité trans” (le 31 mars), et qu’en plus de pouvoir être « FtX » chacun peut devenir « FtM » ou « MtF » ou, plus mystérieux encore, « Ft ». Décidément, on n’arrête pas le progrès !

Télérama nous surprend de plus en plus

Vous êtes encore là ? Bien, continuons alors la lecture édifiante de Télérama :

Tom a réussi son « cispassing » et est très heureux d’être considéré maintenant comme un garçon. Mais tout peut changer demain matin. C’est d’ailleurs l’intérêt de la théorie butlérienne. Assez fier de lui et se prenant pour le Derrida du genre, Tom avoue donc être en réalité « gender fuck », c’est-à-dire « favorable à la déconstruction du genre en général ». Tom s’amuse avec les codes. Tom met du vernis, ou pas. Tom porte des talons, ou pas. Tom fait « un tour de table » à chaque fois qu’il se retrouve avec ses amis car leurs « noms peuvent changer », ou pas. Bref, Tom a l’air totalement paumé.

Identités politiques

Bien entendu, ces envies de modifications genrées se veulent révolutionnaires. Elles remettent en cause (au choix) : le patriarcat, l’hétéronormativité, la parentalité, la bourgeoisie, la famille, la société, le capitalisme, la tarte Tatin ou le Tour de France dans un grand fatras de lectures pauvres, rares et idéologiques. Elles adoptent le vocabulaire des révolutionnaires d’antan pour draper leur vacuité d’un soupçon d’intelligence et laisser penser qu’elles ne sont que des victimes : « En ce sens, nos identités traquées, deviennent politiques », dit Lexie dans le même article. C’est de la révolution à deux balles, sans projet collectif, sans autre ambition que de promouvoir ce qu’Alan Bloom décrit si justement dans L’âme désarmée (Éditions Les Belles Lettres), et qui est le moi, ce « substitut moderne de l’âme. » Chaque moi décrit ci-dessus se considère « mystérieux, ineffable, illimité, créateur », « semblable à Dieu dont il est comme le reflet impie dans un miroir », écrit Bloom. Vautré dans la complaisance paresseuse que leur promettent tous les journaux dits progressistes, il se laisse admirer et s’admire en même temps. C’est un moi sans extérieur et sans intérieur. C’est un moi qui n’admire rien, hormis moi (lui est déjà trop loin, c’est déjà un autre qu’aucun moi ne peut concevoir). De plus c’est un moi qui, parce qu’il est « gentil », s’imagine être le Bien absolu ; il ne saurait par conséquent être critiqué ou moqué puisque, angélique, évanescent et sexuellement indéterminé, il a éliminé de facto le Mal, croit-il !

Je ne sais ce que deviendront ces jeunes gens. Il est bien difficile de présager quoi que ce soit. Individuellement, tout est possible. Mais au vu de la rapidité stupéfiante de la mutation en cours et des premiers retours de ce pays toujours à la pointe que sont les États-Unis d’Amérique, je conseille aux parents qui craignent que leurs enfants ne se trouvent, après une orientation professionnelle hasardeuse, au chômage, de les aiguiller vers la seule profession dont on est certain qu’elle ne manquera pas de travail dans les prochaines décennies, celle de psychiatre.

Source :  La lettre de Causeur

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Affaire Matzneff : un « J’accuse » bien tardif

gmatzneff-429x475.jpgCharles-Henri d'Elloy Boulevard Voltaire cliquez là

Plus de trente ans après les faits, une éditrice publie un livre relatant sa liaison avec . À l’époque, elle n’était qu’un tendron et lui déjà quinquagénaire. Nabokov avait utilisé le filon, sauf que, cette fois-ci, c’est Lolita qui raconte, et ça change tout ! L’auteur n’est pas la première, non plus, à passer outre toute pudeur pour narrer ses expériences amoureuses d’adolescente, mais le récit n’est pas fait pour nous enchanter d’une histoire à l’eau de rose.

Non, il a été écrit pour raconter qu’elle a été victime d’un prédateur sexuel tout en avouant son consentement. Elle aurait donc été manipulée. C’est très grave. Évidemment, les faits incriminés sont couverts par la prescription, ce qui signifie que nous avons affaire à une dénonciation qui ne sera jamais suivie d’une instruction. Hypocritement, la rédactrice décrit son bourreau et va jusqu’à donner l’initiale de son prénom de façon à ce que le Tout-Paris littéraire puisse reconnaître Gabriel Matzneff. Même si celui-ci peut invoquer la diffamation (le pourrait-il ?), le mal est fait !

Sans doute bien conseillée, le « J’accuse » bien tardif de Vanessa Springora lui permet de réaliser un joli coup de publicité pour son livre, sans se soucier des conséquences judiciaires. Elle a raison, puisqu’il n’y en aura probablement aucune. En revanche, il y en aura, à coup sûr, humainement et financièrement parlant. À elle la gloire et la reconnaissance pour son « livre courageux », à Gabriel Matzneff l’opprobre et la déchéance.

Ce qui me gêne, dans cette histoire, c’est l’hypocrisie des milieux littéraires et politiques qui font semblant de découvrir avec effroi les penchants éphébophiles et hébéphiles de Gab la rafale – ce surnom n’a rien à voir avec ses vices – sans doute pour faire oublier leur permissivité passée, et ce qui m’est insupportable, c’est le lynchage d’un vieillard dont la défense est inaudible à l’heure actuelle où la loi punit un sifflement admiratif de rue. J’abhorre ce procédé peu glorieux, car il y a plus grave que le vice, il y a la persécution à perpétuité. Notre époque a inventé un nouveau crime imprescriptible : l’immoralité rétroactive. Notons que Gabriel Matzneff ne souffre d’aucune condamnation judiciaire pour les abominations dont il est affublé par ses contempteurs. Faute de n’avoir pas pu poursuivre Oscar Wilde, Gide, Thomas Mann, Cocteau, Montherlant…, les procureurs du dimanche vont pouvoir se défouler sur Gabriel Matzneff. C’est la cible idéale pour tout le monde : la gauche des intellectuels peut bien le sacrifier sur l’autel de la repentance pour mœurs dévoyées maintenant qu’elle a tout obtenu par ailleurs, et la droite peut le lapider pour immoralité notoire et accointance coupable avec un monde trop interlope pour être fréquentable.

Décidément, Philippe Muray était vraiment visionnaire avec L’Envie du pénal et son Empire du bien. Aujourd’hui, pour sortir un livre, il vaut mieux faire « des coups » que d’avoir du talent, car avant même qu’il ne soit sorti, on ne parle que du livre de Vanessa Springora, auteur dont j’ignorais l’existence jusqu’à aujourd’hui. Mais après tout, ni la vertu ni la morale ne font bon ménage avec la littérature…

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dimanche, 05 janvier 2020

Téhéran face à un dilemme

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Quelques heures après l’attaque aérienne ayant tué dix personnes dont le commandant de la Force Qods du Corps des Gardiens de la Révolution et un commandant en second de la mobilisation populaire irakienne, les décideurs iraniens sont actuellement confrontés à un dilemme :

Une riposte de représailles ferait le jeu d’Israël, principal commanditaire du raid et principal instigateur d’une éventuelle grande confrontation mondiale.

Une non riposte serait un signe évident de faiblesse à même d’encourager tous les ennemis de Téhéran à poursuive une guerre hybride couplée à d’éventuelles tentatives de changement de régime.

Dans les deux cas suscités, les stratèges iraniens paraissent pris au piège d’un mouvement incapacitant rappelant certaines figures du jeu d’échecs.

Le ciblage en Irak du général major Qassem Sulaimani très peu de temps après son retour du Liban à bord d’un avion civil s’apparente donc à un coup de maître en matière de stratégie à court terme mais un fiasco en devenir à long terme. Pour l’instant les israéliens semblent avoir tous les gains possibles mais tout dépendra des capacités stratégiques de la République islamique iranienne à manœuvrer serré et extrêmement serré car une guerre directe entre les États-Unis et l’Iran sera le cadeau tant rêvé par Tel Aviv.

Le modus operandi de l’opération ne laisse aucune place au doute. Le général major Soleimani a été tué selon une méthode israélienne rodée, bien huilée et fort bien connue. L’officier supérieur iranien était l’hôte de l’Irak et le gouvernement de Baghdad, fortement contesté en interne, aura toutes les peines du monde à survivre dans les toutes prochaines semaines si une guerre de grande ampleur n’embrase pas le Moyen-Orient d’ici cette courte échéance.

Donald Trump a voulu échapper à la destitution en cédant à l’un des désirs les plus vifs de l’AIPAC, le très puissant lobby pro-israélien tenant aussi bien le Parti Démocrate que le Parti Républicain ainsi que le système législatif bicaméraliste sous leur influence directe mais le pari fou de Trump lui est déjà fatal : les israéliens viennent non seulement de l’enterrer vivant sans recourir à une seconde fusillade à Dallas.

La réponse iranienne sera fort intéressante à plus d’un titre. Après tout c’est le pays d’où les jeux d’échecs ont été diffusés au monde. L’intérêt de cette réponse sera déterminant pour jauger de la profondeur de la pensée stratégique iranienne. A moins que les iraniens réservent une surprise aussi bien stratégique que tactique car tout se jouera en Irak, décidément le maillon faible de l’axe dit de la résistance s’il existe réellement. Ce suspense est extrêmement excitant pour tout enthousiaste en la matière car les jeux qui étaient à somme nulle commencent à se transformer. L’enjeu est immense car tout mauvais calcul d’un côté comme de l’autre aboutirait invariablement à une guerre mondiale chaude sans aucune possibilité de retour en arrière.

Pour le moment les cours du brut montent en flèche et ils risquent de décoller en cas de conflit dans le Golfe. Les spéculateurs s’en frottent les mains sans se rendre compte de l’extrême gravité du moment. On ne sait pas dans quelle guerre on est embarquée mais on sait qu’elle nous emportera tous cette fois qu’il n’y aura ni vainqueur ni vaincu. Encore une fois, la réponse iranienne à une des plus grands menaces existentielles contre la République Islamique depuis 1979 déterminera la nature réelle du Grand jeu en cours.

Source : site Strategika 51

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samedi, 04 janvier 2020

Demain la guerre… civile

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Pierre Brochand, ex-ambassadeur de France et surtout ex-patron de la DGSE est bien placé pour faire le point sur le phénomène migratoire et ses graves conséquences pour notre pays. C’est devant la fondation Res Publica de Jean-Pierre Chevènement que notre ambassadeur s’est exprimé. Le mensuel Causeur nous en offre une synthèse qui a le mérite d’être claire. Axe central du discours, l’idée que le terrorisme ne sera rien face à l’explosion des banlieues. Ce que nous cessons, à Synthèse nationale, de dénoncer.

À consulter ICI.

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vendredi, 03 janvier 2020

Le nouveau numéro du "Chêne", le journal du MNR

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Le nouveau numéro du chêne : pour le consulter cliquez ici

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jeudi, 02 janvier 2020

Notre confrère et ami canadien "Le Harfang" vient de publier un article sur le livre "Pour une 3e voie solidariste" de Georges Feltin-Tracol

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Source cliquez ici

Le dernier ouvrage de Georges Feltin-Tracol, Pour la troisième voie solidariste, est un ouvrage de fond réunissant divers articles offrant des exemples concrets et réels d’alternatives au faux dilemme du libéralisme versus marxisme. Facile à lire et surtout à comprendre, l’auteur, que nous avions interrogé pour le Harfang cet été, est un penseur libre qui refuse les étiquettes et cherche réellement une voie tierce nous permettant de se sortir du marasme actuel.

Car il faut le dire, le marxisme a échoué – personne ne le niera – et le libéralisme est également en faillite, comme nous le prouve constamment l’actualité économique. Endettement, délocalisations, crises à répétition, effritement des classes moyennes, voilà le bilan sombre du régime où nous sommes, qui ne risque pas de se réformer tout seul avec l’arrivée de la robotisation et de l’automatisation à grande échelle.

En fait, loin de s’humaniser, le libéralisme s’est transformé en néo-libéralisme mondialiste, véritable rouleau compresseur des peuples.

Plus que jamais, non seulement une troisième voie est possible, mais elle est nécessaire à notre survie en tant que peuple, en tant que nation et même en tant qu’individus.

Alors, quelle voie emprunter ?

Tony Blair, l’ancien premier ministre britannique, conscient de l’échec des deux grandes idéologies se revendiqua lui-même d’une troisième voie, « au-delà de la droite et de la gauche ». Emmanuel Macron fit de même et osa même se revendiquer d’un certain solidarisme, un terme qui n’a certes pas le même sens dans sa bouche que dans la nôtre. Face à cette tentative de cooptation d’une troisième voie éventuelle, Feltin-Tracol dresse quelques impondérables, quelques éléments d’une véritable troisième voie.

Au niveau macro-économique, donc de la nation, les principes qui doivent être adoptés sont les suivants :
1 – libre marché dans certains domaines
2 – contrôle étatique dans les domaines d’intérêt général
3 – formations de coopératives, de mutuelles et autres entreprises de co-gestion ou de co-propriété

Au niveau micro-économique, donc de l’entreprise, c’est la gestion organique, inspirée notamment des idées de Hyacinthe Dubreuil, qui doit primer. Les travailleurs doivent participer à l’avancement de l’entreprise et en recevoir les justes bénéfices. C’est donc une voie tierce, qui existe sous différents modèles qui refuse l’exploitation des travailleurs par le patronat, comme sous le modèle capitaliste, ou à l’inverse l’opposition entre les travailleurs et le patronat, comme préconisée par le marxisme. Une troisième voie se doit de favoriser la concorde, la bonne entente.

Les exemples concrets de ce genre de gestion foisonnent. Nombreux sont les modèles tercéristes qui furent mis en place au sein d’entreprises pour améliorer le rendement, mais pour également donner un sens au travail des employés qui deviennent de véritables partenaires ou associés, et pas dans le sens que Wal Mart donne à ce terme. Pensons à la vision des gaullistes de gauche qui mettaient de l’avant un partenariat capital-travail ou à celle du Front national historique prédatant son « renouveau libéral » ou encore à l’ergonisme de Jacob Sher ou bien à celle de la Doctrine sociale de l’Église ou du corporatisme catholique de René de la Tour du Pin… les alternatives sont légion!

La première troisième voie qui apparut, historiquement parlant, fut le socialisme. Ceux s’en revendiquant, après la Révolution, voulurent faire en sorte que les droits politiques se doublent de droits économiques. Ni de droite royaliste, bien que la droite royaliste avait à cœur les avancées sociales comme le démontra Maurras qui parlait de l’Ancien régime comme un État « hiérarchique, socialiste et communautaire », ni de gauche bourgeoise, cette dernière étant souvent la classe exploitant les travailleurs, des socialistes comme Louis-Auguste Blanqui, Pierre-Joseph Proudhon, puis plus tard Georges Sorel, Raoul Roy et Jean Mabire, esquissèrent le schéma d’une société plus juste et équitable. Ces noms, la gauche n’ose pas s’y référer tant ils ont peu de lien avec le programme qu’ils mettent désormais de l’avant et d’ailleurs, comme l’ont bien démontré Jean-Claude Michéa et Thibault Isabel, ces socialistes n’étaient pas « de gauche ». Pourtant, si le socialisme représente une alternative réelle, Feltin-Tracol ne préconise pas l’emploi de ce terme, galvaudé par la gauche et vidé de son sens. Mieux vaut se chercher une autre étiquette que de se coller à celle revendiquée par un François Hollande et un Bernard-Henri Lévy.

« Pour une évidente clarté sémantique, écrit-il, il serait préférable de laisser au Flamby normal, à l’exquise Najat Vallaud-Belkacem et aux morts vivants du siège vendu, rue de Solférino, ce mot de socialiste et d’en trouver un autre plus pertinent. Sachant que travaillisme risquerait de susciter les mêmes confusions lexicales, les termes de solidarisme ou, pourquoi pas, celui de justicialisme, directement venu de l’Argentine péronisme, seraient bien plus appropriés. »

À la recherche d’une troisième voix effective, l’auteur nous replonge d’abord dans la vision tercériste promue par Christian Bouchet, puis dans le solidarisme de Jean-Gilles Malliarkis et Jean-Pierre Stirbois, repris depuis quelques années et remis au goût du jour par Serge Ayoub. En fait, le solidarisme est né au 19ème siècle avec le radical Léon Bourgeois et de là se répandit tant en Belgique, qu’en Allemagne et en Russie où on le représentera avec le Trident, symbole toujours employé par les solidaristes. En Russie, il connut ses heures de gloire sous le sigle NTS, qui représentait ces solidaristes opposés activement au régime soviétique. Notons que le terme « solidarisme » n’a aucun, absolument aucun, lien avec Québec solidaire qui allie marxisme économique et culturel dans une ambiance post-soixante-huitarde. Le solidarisme tel qu’envisagé par ses défenseurs et théoriciens n’est pas qu’un système économique et représente une réelle alternative aux démocraties libérales.

Pour l’auteur, comme pour les activistes se réclamant aujourd’hui du solidarisme, cette vision du monde s’ancre dans le réel, dans les peuples avec leurs identités propres et de ce fait refuse toute homogénéisation ou folklorisation tels que promues par le libéralisme et même le marxisme. L’identité des régions, des cultures doit être préservée pour que puisse s’articuler une véritable solidarité des peuples. Ce n’est qu’en étant Breton que l’on peu se faire le compagnon de lutte du Québécois. De même qu’un Irlandais fier de ses origines sera à plus à même de comprendre la réalité d’un Corse.

Notons d’ailleurs un fait qu’on ne peut passer sous silence, soit l’intérêt de Feltin-Tracol pour notre Amérique à nous, celle du lys. Il écrit ainsi que le solidarisme doit « soutenir la lutte méconnue des peuples d’ethnie française en Amérique et en Europe (Québécois, Acadiens, Cajuns, Francos, Métis de l’Ouest canadien, Valdôtiens, Wallons, Jurassiens…).

La francité est plus que jamais ce cercle d’appartenance manquant entre la France et une francophonie un peu trop mondialiste. » De savoir que nous ne sommes pas oubliés de nos cousins français fait chaud au cœur.
L’étude de Feltin-Tracol ne se limite pas au solidarisme et l’auteur nous invite à nous plonger dans l’étude du péronisme, du justicialisme argentin, émulé d’une certaine façon par le général Guillermo Rodriguez Lara en Équateur et par une multitude de mouvements d’Amérique latine. L’exhortation d’un Paul Bouchard et des frères O’Leary à nous intéresser à l’expérience de nos frères latins d’Amérique prend ici tout son sens. L’expérience argentine ne démontre-t-elle pas qu’entre le libéralisme et la gauche marxiste peut exister un courant réellement patriote et social?

Le libyen Mouhamar Kadhafi instaura lui aussi un régime préconisant une voie tierce, affirmant que « capitalisme et marxisme sont les deux faces d’une même réalité ». Il instaura ainsi une gestion participative du travail, les usines étant cogérées par les patrons et les employés. Plusieurs exemples dans le même genre, notamment celui du libanais Pierre Gemayel du parti arabe Baas, cofondé par le chrétien orthodoxe Michel Aflak, nous rappellent que si les systèmes de troisième voie sont moins communs que ceux se revendiquant du libéralisme ou du marxisme, ils ne sont pas, loin s’en faut, une utopie irréalisable.

Il souligne aussi le militantisme de fait réalisé par le Bastion social, qui fut interdit depuis, mais qui inspira de nombreuses autres initiatives, dont ici au Québec avec les œuvres pour les démunis réalisées tant par Storm Alliance que par Atalante. Cet activisme mettant en place des organismes solidaires est loin d’être une opération de communication, le social a toujours fait partie des priorités des identitaires. Les problèmes sociaux sont une urgence à laquelle il faut répondre non par des théories ou des slogans, mais par des actions concrètes. Ces actes forment la base de futurs contre-pouvoirs, d’une contre-société s’élevant en marge du système actuel. L’implication sociale n’est pas un correctif apporté pour lutter contre les abus de la société libérale, mais une partie prenante du projet de société.

Ce livre devrait être lu par tous les chefs de PME, mais aussi par les politiciens qui nous gouvernent et qui trop souvent manquent d’originalité, emboitant automatiquement le pas à leurs prédécesseurs sans jamais ne remettre en question leurs principes. Les exemples mis de l’avant par Feltin-Tracol ne sont ni irréalisables, ni utopiques, il faut seulement accepter de regarder ailleurs et de penser en dehors du cadre rigide que l’habitude et l’inertie nous ont imposé. Au fond, « les positions tercéristes ne sont finalement que des positions de bon sens, une adhésion au bien commun de la civilisation européenne. La troisième voie est au fond l’autre nom de la concorde organique. »

Georges Feltin-Tracol, Pour la troisième voie solidariste, Synthèse nationale, 2018, 171 p.

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samedi, 28 décembre 2019

Eric Zemmour : l’hymne algérien est le seul au monde désignant un adversaire, «en l’occurrence la France»

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Source Sputnik cliquez ici

« Les Français se laissent culpabiliser depuis 60 ans » par rapport au passé colonial, a tranché Éric Zemmour dans l’émission Face à l’info, tout en évoquant l’hymne national de l’Algérie dont le texte pointe du doigt son ennemi: la France. Selon lui, c’est le seul hymne au monde désignant un adversaire.

Discutant le mouvement de contestation en Algérie, le polémiste Éric Zemmour s’est prononcé sur le pouvoir algérien, rappelant que l’hymne du pays était le seul chant patriotique évoquant un adversaire, à savoir la France. Cette déclaration est survenue dans l’émission Face à l’info, le 18 décembre :

C’est « le seul hymne au monde qui désigne dans ses propres mots un adversaire, en l’occurrence la France », a-t-il affirmé.

Le point de vue d’Éric Zemmour a été soutenu par l’essayiste Jean Sévillia, interrogé par Valeurs actuelles, qui a rappelé que le Kassaman, écrit par le poète Moufdi Zakaria, « a été composé lors d’une guerre révolutionnaire déclenchée par un mouvement indépendantiste et nationaliste qui agissait par la violence contre la France et est devenu l’hymne officiel en 1963 ». C’est pourquoi, la France est mentionnée dans l’hymne en tant qu’ennemi : « Ô France! le temps des palabres est révolu - Nous l'avons clos comme on ferme un livre - Ô France! voici venu le jour où il te faut rendre des comptes - Prépare toi! voici notre réponse - Le verdict, Notre révolution le rendra - Car nous avons décidé que l'Algérie vivra - Soyez-en témoin! Soyez-en témoin! Soyez-en témoin ! »

« Le FLN tape sur la France »

Bien que la guerre d’indépendance algérienne soit terminée, le passé reliant les deux pays sert toujours de source de culpabilisation pour la France, maintenue par le Front de libération nationale (FLN), a affirmé Éric Zemmour : « Le FLN, régulièrement, lorsqu’il veut montrer qu’il est toujours légitime pour gouverner le pays, quand il est contesté, tape sur la France: il parle génocide, de guerre coloniale… C’est un classique. […] Et les Français se laissent culpabiliser depuis 60 ans. […] C’est un jeu sans fin et les dirigeants du FLN sont les rois pour jouer à ça. »

«Crime contre l’humanité»

En outre, les paroles d’Emmanuel Macron sur un « crime contre l’humanité », qu’il a prononcées lors d’un voyage en Algérie dans le cadre de sa campagne présidentielle, nourrissent la victimisation de la France, selon le polémiste.

Critiquant le pouvoir algérien actuel considéré comme «une caste au pouvoir», Éric Zemmour a donné sa vision des relations entre la France et l’Algérie : « L’Algérie c’est une caste au pouvoir, qui prend tout l’argent et qui donne des bribes et qui, quand elle a un problème, insulte la France et laisse partir un peu d’immigrés pour ouvrir la cocotte-minute, et c’est la France qui les reçoit. »

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lundi, 23 décembre 2019

Ma bonne semaine de mauvaise foi !

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Par Patrice Lemaître

Du Brexit

Vos médias vous ont tous dit au sujet du Brexit (presque sans aucune exception) :

  • Que les Anglais, dans leur grande majorité, regrettaient leur vote.
  • Que la démocratie imposait que l’on refasse un référendum, pour annuler le « No » sacrilège, vainqueur du 1er référendum.
  • Que des centaines de milliers de chômeurs supplémentaires allaient payer cette folie démocratique : le « No » des Britanniques à l’Europe qui impliquait leur sortie de l’Union Européenne.
    • Que le Parlement britannique essayait de rattraper cette immense erreur historique, en empêchant, depuis deux ans, les conservateurs, favorables à la sortie (Brexit) de mener à bien cette décision voulue par une légère majorité du peuple anglais, etc.
    Vous vous attendiez donc logiquement à une déroute électorale du premier ministre Boris Johnson aux élections législatives de la semaine dernière. Et bien non, ce fut au contraire un score historique pour lui et son parti conservateur, partisans du Brexit, un score jamais atteint depuis… Margaret Thatcher ! Ce qui montre bien que cette Europe qui nous dirige, cette Europe de la finance et des technocrates asservis a de moins en moins la cote auprès des peuples. Mais cela, aucun média ne vous le dira.

Réforme des retraites

Cela fait 10 jours que le mouvement social contre le régime des retraites a débuté, et on parle tous les jours de ces manifestants de la CGT, CFDT ou autres, des enseignants, du personnel médical qui sont dans la rue afin de crier leur refus de cette réforme. Par contre, aucun média ne parle de ceux qui sont « pour » cette réforme. Et ils existent…
Ainsi, si 54% des Français se disaient la semaine dernière favorables aux grèves et aux mouvements sociaux, sur le contenu même de la réforme, un sondé sur deux se disait favorable au projet (37% « plutôt favorables » et 13% « très favorables »), tandis que 49% s’y disaient opposés (31% « plutôt opposés » et 18% « très opposés »).
Ce qu’apprécient avant tout les Français, c’est de pouvoir partir deux ans plus tôt si l’on exerce un métier pénible, et cela peut se comprendre aisément (91%). Ensuite, une pension minimale à 1000€ pour une vie au SMIC (81%), et le petit coup de pouce pour les professions agricoles… Appréciée aussi la majoration de 5% accordée à l’un des parents dès le premier enfant (79%). À noter que la suppression des « régimes spéciaux », responsables de tous les blocages occasionnés par la CGT, est réclamée par 70% de nos concitoyens.
Par contre le système « par points » et l’âge pivot à 64 ans sont les deux mesures les plus rejetées.
Sur l’ensemble de la réforme 56% des Français considèrent que le nouveau système de retraite ne permettra pas de bénéficier d’un niveau de pension de retraite équivalent au système actuel, alors que chez les 65 ans et plus, on pense massivement que cela ne sera pas pire.

De Delevoye en Pietraswesky

Jean-Luc Delevoye a fini par démissionner, avant que l’on ne puisse plus compter ses innombrables niches et retraites que la victime du syndrome d’Alzheimer avait oublié de déclarer. Mais ne doutons pas un instant que cet état de fait soit personnel. Il est en effet un révélateur magnifique du pourrissement complet du Système comme l’écrivait Massimo Luce dans nos colonnes dimanche dernier.

S’il en fallait une nouvelle preuve, qui montre bien que ces gens n’ont aucune pudeur, aucune vergogne, on apprend que le nouveau haut-commissaire aux retraites Laurent Pietraszewski, a déclaré avoir occupé le poste de responsable départemental des ressources humaines au sein de l’entreprise Auchan France pendant près de deux mois : une mission pour laquelle il a touché plus de 71 000 euros, alors qu’il était député.
Il existe en France une Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique. Une question me vient quand même à l’esprit. Si des journalistes sont capables de trouver ces informations cachées par les élus de tous poils… à quoi sert cette Haute Autorité ?
À quand un grand coup de balai ?

Miss France

L’élection de Miss France est loin d’être notre préoccupation principale à Nice Provence Info. Mais nous sommes à l’affût des petits détails de l’info qui sont pourtant révélatrices de notre société actuelle. Le blog de Jean-Marc Morandini nous interpelle sur le déroulement de cette élection qui s’est déroulée il y a quelques jours.

C’est Clémence Botino, Miss Guadeloupe, qui fut sacrée Miss France 2020. Seulement, la jeune femme qui n’était pas du tout la favorite du jury de l’élection fut toutefois élue, comme le révèlent les résultats des votes publiés par l’huissier de justice en charge de la cérémonie et publiés sur le blog. Le jury qui était composé de la footballeuse Amandine Henry, des chanteurs Vitaa et Slimane, de l’actrice Laëtitia Milot, de Miss France 1999 Mareva Galanter, de l’animateur Denis Brogniart et du pâtissier Christophe Michalak, avait classé Miss Guadeloupe à la … 8e place du classement sur les 15 dernières candidates encore en lice !

Mais malgré cette place bien loin du haut du podium, Clémence Botino a accédé à la plus haute marche. Morandini s’interroge donc : pourquoi Miss Guadeloupe a t‑elle été élue Miss France 2020 alors qu’elle n’était qu’à la 8e place du classement établi par le jury, qui avait placé en première place Miss Provence ? Nous sommes complètement indifférents au résultat de cette compétition un peu ringarde, mais on ne peut pas ne pas faire le rapprochement avec les consignes de Delphine Ernotte* dont je parlais déjà la semaine dernière… jusqu’à preuve du contraire !

(*) « Nous incluons dans nos contrats de production une clause de la diversité (…) reflet de la diversité de la société française. » Tweet Delphine Ernotte, patronne de France Télévisions

Source : site Nice-Provence info

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Ordre nouveau raconté par... Rivarol

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Robert Spieler, Rivarol cliquez ici

Ordre Nouveau et la création du Front national

Ordre Nouveau… Ce sont des têtes chenues, des femmes et des hommes âgés de plus de soixante-dix ans aujourd’hui, qui se souviennent, cinquante ans après sa création, de cette aventure exaltante que fut Ordre Nouveau, qui fut à l’origine de la création du Front national, et sans qui, peut-être, Jean-Marie Le Pen ne se serait jamais relancé dans le combat politique. André Chanclu et Jacques Mayadoux nous offrent une plongée dans ce passé exaltant, que vécut l’auteur de ces lignes, dans un livre orné d’une croix celtique, paru aux éditions Synthèse. Son titre : Ordre Nouveau, 1969-1973, raconté par ses militants. On y trouve maints témoignages et documents passionnants. Les auteurs écrivent dans leur avant-propos : « Nous y avons vécu le moments les plus fulgurants de notre vie ». La bande son de cet ouvrage, disent-ils, est cette chanson d’Edith Piaf : « Non, je ne regrette rien. », ajoutant : « Oui, nos enfants pourront dire avec fierté : Ordre Nouveau… Mon père / ma mère y était ».

Alain Robert, le chef

Qui, sinon ceux qui ont vécu cette épopée, se souvient d’Alain Robert, qui fut pourtant le cofondateur et le chef d’Ordre Nouveau ? Consultez Internet, et vous aurez des pages consacrées à son homonyme, le « Spider-Man français », connu dans le monde entier pour escalader à mains nues les tours les plus gigantesques. Alain Robert était âgé de 24 ans. Bon orateur, sachant enthousiasmer les jeunes militants, peut-être plus chef de bande (sans aucune connotation négative) que chef de parti, il fait penser à Jean-Pierre Stirbois, en, sans doute,  plus charismatique. Après la dissolution d’Ordre Nouveau, la création du Front national et l’épisode du Parti des Forces nouvelles (PFN), il choisit de rejoindre le RPR, et devint un proche de Pasqua. Il réussit ainsi à se faire élire conseiller général et conseiller régional, mais jamais ne put décrocher la députation, qui était sans doute son rêve. Il en conçut certainement de l’amertume et eut peut-être  le sentiment de s’être trompé dans ses choix et de ne pas avoir été reconnu à sa juste valeur. Il a, depuis 50 ans, toujours refusé de témoigner. Il s’exprime pour la première fois dans la préface de ce livre passionnant. Il rappelle que cette époque était d’une très grande violence avec la Bande à Baader en Allemagne, les Brigades rouges en Italie, la Gauche prolétarienne en France. Des jeunes de droite, essentiellement anticommunistes au départ, « s’opposaient à l’abandon, par la bourgeoisie et le gaullisme, de leur génération au marxisme » Ils décidèrent de s’organiser, créant, après la dissolution d’Occident,  un syndicat étudiant, le GUD, dont un des lieux phares sera Assas. Peu de relais, dit Alain Robert  «  hormis quelques journalistes comme François Brigneau, Claude Joubert, Gabriel Jeantet ou Jean-Pax Méfret ». Cette phrase sonne étrangement quand on mesure le vide sidéral que nous vivons aujourd’hui. Le GUD et Ordre Nouveau vont créer un nouveau style à droite, très moderne, avec un nouveau graphisme. On se souvient des aventures des célèbres « Rats noirs », sous forme de bande dessinée, qui ridiculisaient les gauchistes et des extraordinaires polices d’écriture inventées par Jack Marchal, un illustrateur génial. Giorgio Almirante et le MSI servirent de modèle à la création d’Ordre Nouveau en décembre 1989.  Il y aura ces meetings, dont celui du Palais des Sports en 1971, violemment attaqués par les gauchistes, les ventes à la criée du journal Pour un Ordre nouveau, l’extraordinaire local-bunker du 8, rue des Lombards, puis la dissolution du mouvement en 1973. Nous y reviendrons.

Ce que fut Ordre Nouveau

Pascal Gauchon, ancien membre du bureau politique d’Ordre Nouveau, ancien secrétaire général du PFN, historien de grande qualité, raconte l’ambiance de l’époque. Entré en terminale au prestigieux lycée Louis-le-Grand, il découvre «  les fils de ministres, de chefs d’entreprise, d’intellectuels et d’artistes dont beaucoup chantaient les louanges du président Mao, récitant en les savourant ses citations d’une platitude consternante et se montraient en toutes choses d’un sectarisme sans faille, faisant preuve d’une absence totale d’humour ». Gauchon nous livre cette image savoureuse : « Je me souviens de la façon dont ils se félicitaient de la décision chinoise de transformer les feux rouges en feux verts, le rouge ne pouvant être la couleur de l’arrêt » ! Il y avait pourtant des points communs entre les gauchistes et les militants du GUD ou d’Ordre Nouveau : l’engagement, l’absence de respect pour nos aînés, la certitude que nous ferions mieux qu’eux, le mépris des normes bourgeoises, le romantisme révolutionnaire alimenté de notre côté par le souvenir de l’Algérie française ou par l’épopée du Baltikum. Ordre Nouveau, nous dit Pascal Gauchon, « nous fit passer de l’adolescence à l’âge adulte. Ce fut notre roman d’apprentissage ». Jack Marchal nous entraine aux origines d’Ordre Nouveau. Après la dissolution d’Occident, l’objectif de quelques valeureux combattants fut de regrouper toute cette « opposition nationale » disparate, faite d’anciens de l’Algérie française, des comités Tixier, d’Europe-Action, de journalistes influents, d’ « indépendants et paysans » qui vivaient dans le souvenir de Pinay. Après l’échec de l’OAS, cette fois-ci sera la bonne… L’équipe autour d’Alain Robert va s’étoffer. On ira chercher un vieux, l’avocat Galvaire (pensez, il avait 31 ans !), et même de très vieux qui pourtant étaient encore jeunes tels Gabriel Jeantet et François Brigneau. Jack Marchal écrit : « Nous étions une bande de génies, de cloches, de n’importe quoi, de crétins et de héros, tout ce qu’il fallait pour faire un peuple, et nous étions les rois du monde » L’Europe ?  «  On y croyait dur comme fer », dit Marchal. Notre continent, par nécessité géopolitique, devait s’unir. La Communauté économique européenne en serait un instrument. Le génial dessinateur des Rats noirs décrit ainsi le crash final : « Nous ne soupçonnions pas que ce rêve se fracasserait un jour dans le traquenard de Maastricht. Avouons qu’à cet égard maints maurassiens et gaullistes ont été plus lucides que nous. » Mais il est fascinant de relire les plaquettes présentant le programme d’Ordre Nouveau, d’une incroyable modernité. Tous les thèmes sociologiques et politiques sont abordés, depuis le refus du libéralisme et de la transformation du travailleur et du citoyen en consommateur, jusqu’à la réforme de l’Etat et la refondation de l’Etat et la protection de l’environnement et des ressources naturelles. En cette époque où la droite voit en Israël le « bastion de l’Occident » (cela n’a pas changé), Ordre Nouveau revendique la création d’un Etat palestinien ouvert sur la mer par le rattachement de la  bande de Gaza et le retour aux frontières d’avant 1967.

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dimanche, 22 décembre 2019

DE MEPRISABLES MEPRISANTS

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Michel Onfray cliquez ici

Le ressentiment joue un rôle moteur dans l’Histoire. On mésestime l’importance que peut tenir dans la généalogie d’un révolutionnaire un moment biographique dans lequel eux ou leurs proches ont pu être humiliés, méprisés, rabaissés par une personne qui détenait le pouvoir de les mettre plus bas que terre du fait de sa position sociale. Qui humilie un jour se fait haïr toujours.

Les intellectuels qui réfléchissent aux grandes causes des grands moments de l’Histoire veulent toujours leur trouver de grandes raisons : or c’en sont souvent de petites qui s’avèrent les plus explicatives… Platon invoque l’Idée, Kant évoque le Progrès, Hegel cherche le Concept, Marx convoque les Masses, Mao la Dialectique qui casse des briques, mais tous ceux connaissent la Révolution française autrement que par ouï-dire savent que la biographie de ses grands acteurs avant 1789 est la plupart du temps faite des ratages qui génèrent des humiliations qu’ils font un jour payer.

Combien dans cette nation d’écrivains qu’était alors la France des Salons se sont rêvés auteurs, dramaturges ou philosophes qui, avant la prise de la Bastille, n’étaient que des écrivaillons sans éditeurs, des trousseurs de pièces de théâtre sans metteur en scène, des auteurs sans succès, voire, comme Robespierre qui se voulait Rousseau, un avocat sans relief doublé d’un poète de sous-préfecture courant après les prix littéraire de province… Marat voulut être aristocrate, puis scientifique, puis philosophe et ne fut qu’un auteur sans succès, un escroc et un voleur. Puis, un jour, la grande Histoire les sort de leurs petites histoires. Ils peuvent alors incendier et décréter la table rase. Taine a magnifiquement raconté cette puissance du ressentiment dans son histoire de la Révolution française.

S’il existe encore dans le futur des gens capables d’écrire l’Histoire, ce dont je doute de plus en plus, le quinquennat d’Emmanuel Macron passera pour un mandat dans lequel le mépris du peuple n’aura jamais été porté à ce point d’incandescence par lui et les siens ! On ne peut être à ce point inconscient de la poudre partout répandue – sauf à vouloir créer les conditions d’une insurrection pour laquelle il revendiquerait alors le statut de sauveur de la démocratie, ce qui est une pensée d’adolescent par définition pas fini… Mais, hélas, l’article 16 de la Constitution le lui permettrait.

L’une des dernières humiliations de sa bande est due à Gérald Darmanin. Dans Paris-Match, le ministre des comptes publics dit ceci de Macron : "Il manque sans doute autour de lui des personnes qui parlent à la France populaire, des gens qui boivent de la bière et mangent avec les doigts. Il manque sans doute un Borloo à Emmanuel Macron." Cette saillie est proprement sidérante !

Cette obscénité fit dire à l’inénarrable meuf pas dead, Sibeth N’Diaye, porte-parole du gouvernement (on a les représentants qu’on peut) : "J’aime beaucoup la bière." Puis ceci : "Dans ma culture africaine on mange avec les doigts. Autrement dit : tout va bien, rien à signaler, rentrez vous coucher bonnes gens. La porteuse de la parole du chef de l’Etat a donc dans la foulée appelé son chauffeur qui, avec force gyrophare, afin de doubler les crétins prisonniers des bouchons, lui a permis de rentre chez elle, s’affaler sur son canapé, se décapsuler une Kronenbourg et manger sa soupe avec les doigts …

Darmanin qui ne manque pas une occasion de faire savoir que sa mère était femme de ménage à la Banque de France, et il a raison d’en être fier, encore faudrait-il qu’elle fut elle aussi fière de ce que dit sa progéniture, perd tout le bénéfice d’une pareille référence, chaque fois qu’il la convoque, comme on le faisait à la Banque de France, pour s’en servir plutôt que de la servir elle et les siens – par exemple, dernièrement, pour expliquer aux Français qu’il estime moyens, très moyens, que sa retraite se trouverait considérablement augmentée grâce à la bonté de monsieur Macron, banquier de formation, ce qui, on en conviendra, est une profession qui prédispose à la bonté envers les plus faibles et les plus fragiles… Idem avec les assureurs qui ont un ami au sommet de l’Etat.

Or, j’ai peine à imaginer que madame Darmanin mère boive de la bière et mange avec ses doigts parce qu’elle serait femme de ménage ! Quelle idée ce fils du peuple se fait-il du peuple ? Ma mère qui fit le même métier que la sienne n’a jamais bu de bière ni mangé à pleines mains – mon père non plus d’ailleurs qui était ouvrier agricole. Nous vivions à quatre dans une petite maison de dix sept mètres carrés sans salle de bain et on n’y a jamais pué ni dévoré la viande à pleine dents ni fait nos besoins sous l’escalier ! Monsieur Gérald Darmanin confond avec ses lointains ancêtres de la guerre du feu du temps que Nadine de Rothschild avait les mêmes ! Il qui ne m’étonnerait pas qu'il ait trop regardé Les Tuche et pas assez lu Proudhon…

J’ajoute ne pas avoir compris non plus pourquoi cette référence à Jean-Louis Borloo ? Pour la bière ou pour le fait de manger avec ses doigts ? Ou pour les deux ?

Le même Darmanin fut parmi les plus violents à l’endroit des gilets-jaunes en les assimilant aux nazis – "C’est la peste brune qui a manifesté à Paris", a-t-il dit le 25 novembre 2018. A la même époque, Benjamin Griveaux faisait lui aussi des gilets-jaunes de méprisables "fumeurs de clopes qui roulent au diesel". En plein mouvement des ronds-points, Darmanin fit également savoir qu’il pouvait comprendre cette colère, puisque, à l'en croire, la vie se montre difficile à Paris où, selon lui, la note moyenne des restaurants s’élève à 200 euros sans les vins – il ne doit pas aller beaucoup dans les restaurants fréquentés par les camarades de sa mère en même temps qu’il a totalement oublié le bistrot que tenait son père où d’aucuns parmi les plus pauvres déjeunaient parfois d’un œuf dur au comptoir. Qu’on se souvienne du magnifique poème de Prévert – un poète libertaire dont, hélas, on connaît plus le nom que l’œuvre.

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jeudi, 19 décembre 2019

Un grand entretien avec Thomas Joly, Président du Parti de la France, sur Riposte laïque

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Riposte laïque cliquez ici

Riposte Laïque : Le Parti de la France était en congrès le 7 décembre dernier, le quatrième en 10 ans d’existence. Pouvez-vous rappeler à nos lecteurs pourquoi des militants du FN, comme le président historique, Carl Lang, vous et quelques autres, ont décidé de fonder ce parti, en 2009 ?

Thomas Joly : Depuis déjà un certain nombre d’années, nous observions une dérive interne au Front National où les cadres historiques étaient purgés au profit de Marine Le Pen et de ses amis. Mais il ne s’agissait pas seulement d’une querelle de personnes. Au-delà des préférences clanique et familiale, on assistait à des dérives idéologiques pathétiques, comme cette main tendue aux banlieues afro-musulmanes lors de la campagne présidentielle de Jean-Marie Le Pen de 2007 (discours de la Dalle d’Argenteuil) qui a déstabilisé l’électorat traditionnel du FN, alors même que Nicolas Sarkozy se droitisait à fond, pour tromper le gogo bien sûr. Le résultat a évidemment été très décevant et aucune leçon n’en a été tirée par la direction nationale qui, sous l’impulsion de Marine Le Pen, a persévéré dans une vaine dédiabolisation, toujours complètement obsessionnelle aujourd’hui d’ailleurs. Il n’y a qu’à voir le désaveu de la direction du RN suite à la réaction, pourtant très mesurée, de Julien Odoul qui a demandé à une islamiste voilée de quitter la salle des délibérations du Conseil régional de Bourgogne/Franche-Comté. Hallucinant !

Fin 2008, l’élément déclencheur a été l’éviction de Carl Lang de la tête de liste européenne de la grande région Nord-Ouest, au profit de Marine Le Pen, incapable de se faire élire en Île-de-France. Nous savions déjà que tout était pipé pour la succession de Jean-Marie Le Pen et que le FN était entré dans une phase de mutation irréversible où tous les fondamentaux seraient abandonnés. Nous battant avant tout pour des idées et non pour une PME familiale, nous avons pris nos responsabilités, avec de nombreux cadres et une quarantaine d’élus régionaux, en quittant ce rafiot à la dérive et en créant le Parti de la France. Nous savions évidemment que nous allions nous heurter à des scores électoraux confidentiels mais nous sommes avant tout des hommes et des femmes de convictions. Il était hors de question de poursuivre le combat politique dans ce cloaque. Depuis 10 ans, les faits n’ont fait que nous donner raison : malgré la multiplication des gages accordés au Système, Marine Le Pen a échoué à briser le Front républicain bien que bénéficiant de conditions électorales extrêmement favorables, elle a complètement épuré son parti, virant même son propre père, elle a ruiné le RN malgré des subventions publiques considérables, elle est engluée avec ses proches dans des affaires judiciaires d’escroqueries (kits de campagne surfacturés, assistants parlementaires fictifs), elle s’est couchée devant l’islam en déclarant qu’il était compatible avec la République. Elle a tout renié, elle a tout raté, elle a tout gâché. Aujourd’hui, Marine Le Pen est un véritable boulet pour la droite nationale française (dont elle ne se revendique même plus). Le Système le sait bien et l’utilise pour cela.

Riposte Laïque : Vous espériez donc récupérer beaucoup de déçus du FN, et conserver une ligne historique que ce parti a semble-t-il légèrement modifiée. Comment expliquez-vous que, malgré vos efforts, et d’excellentes campagnes, vous n’ayez pas réussi à percer, et à recruter davantage de militants ?

Thomas Joly : Dès la création du Parti de la France, le boycott médiatique a été total, absolu. Et il est toujours en vigueur aujourd’hui. Notre message de résistance à la colonisation migratoire et à l’islamisation de notre pays n’a pas droit de cité dans le sérail médiatique français. Les véritables opposants à la destruction de notre identité et au cosmopolitisme sont considérés comme des parias et exclus de facto du champ médiatique et du casting républicain. Les persécutions judiciaires, dont Riposte Laïque est hélas aussi coutumier, sont là pour nous faire taire et nous détruire socialement. Pourtant, notre discours est partagé par de nombreux Français. Voilà pourquoi il ne doit surtout pas être diffusé. Voilà pourquoi le Parti de la France n’a, pour l’instant, pas pu jouer de rôle électoral significatif. N’oublions pas non plus le coût astronomique de la participation aux élections, en particulier nationales ; nous présentons seulement des candidats quand nous le pouvons (et il n’est pas question de présenter des listes « virtuelles » sans bulletins de vote ni circulaires). Néanmoins, nous disposons d’un appareil solide, d’un réseau de militants motivés et inaccessibles au découragement dans toute la France et d’une volonté inébranlable face au déclin de notre Nation qui n’est pas, comme beaucoup le pensent, inéluctable. Encore faut-il que nos compatriotes ne se contentent pas de commenter sur les réseaux sociaux mais soient aussi les acteurs du redressement national.

Riposte Laïque : Carl Lang avait donc annoncé qu’il renonçait à la présidence, et vous avez donc été élu président, vous, l’ancien secrétaire général du Parti. Va-t-il y avoir des changements dans la ligne du Parti de la France, et dans sa pratique ?

Thomas Joly : Notre ligne politique restera identique : nous sommes la droite nationale non reniée, identitaire, nationale, libérale, populaire et sociale. Il n’y a aucune dissension politique avec Carl Lang qui, c’est son droit, a souhaité prendre du recul après, il est important de la rappeler, plus de 40 ans d’engagement au service de la cause nationale. Alors certes, nous n’avons pas la même personnalité et cela s’en ressentira sûrement au niveau de la communication. Je n’ai pas pour habitude de faire dans la dentelle et je ne compte pas me « brider » aujourd’hui parce que j’ai accédé à la présidence du Parti de la France ! Nos compatriotes ont besoin d’être sortis du coma mortel dans lequel ils sont plongés, il faut donc crier la vérité, sans tenter de la travestir pour ne pas effrayer le bon peuple qui préfère trop souvent les mensonges rassurants. Nous allons donc poursuivre, avec la direction nationale du PdF, notre développement structurel et multiplier les candidatures électorales, les réunions, les meetings, les actions militantes, etc.

Riposte Laïque : Le pays est confronté à une vague de grèves, qui risque de se poursuivre pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines, sur la question des retraites. Le RN soutient les revendications des grévistes. Est-ce également la position du Parti de la France ?

Thomas Joly : La colère des Français face à une réforme des retraites inéquitable, incomplète et, disons-le, complétement foireuse, est tout à fait légitime. Toutefois, le Parti de la France ne soutient pas le blocage du pays par des syndicats politisés, socialo-communistes, qui ne défendent que leurs intérêts catégoriels, se foutant éperdument des travailleurs français. D’ailleurs, ces parasites se rangent toujours du côté du Système lorsque l’ordre leur en est donné. Ce sont des opposants de façade. Martinez ne traitait-il pas les Gilets jaunes originels de « fachos » ? Aboyant comme un bon toutou avec les laquais serviles d’Emmanuel Macron (députés LREM, ministres, etc) qui crachaient au visage des Français à bout.

Le Parti de la France estime que, si le droit de grève est légal, les libertés de circuler et de travailler doivent être assurées et que toutes les mesures doivent être prises pour les faire respecter. Ce n’est pas en instaurant la chienlit que l’on réglera le problème des retraites. De plus, il ne sert à rien de faire grève et de manifester si l’on ne dénonce pas le problème majeur qui plombe le budget de l’État : l’immigration. Organisons la remigration de la majorité des extra-Européens qui occupent la France et nous pourrons payer des retraites décentes à tous les travailleurs français.

Riposte Laïque : Vos militants vont-ils s’investir dans les prochaines élections municipales ?

Thomas Joly : Oui bien sûr. Début janvier, nous annoncerons les villes où nous présenterons des listes et les villes où nous en soutiendrons. Également, un certain nombre de militants vont se glisser sur des listes RN, divers droite et d’intérêt communal, nous n’en ferons évidemment pas état avant le scrutin municipal de mars pour des raisons aisément compréhensibles !

Riposte Laïque : Vous avez été, comme d’autres militants de la cause patriotique, accusé de « diffusion d’images violentes accessibles à un mineur », pour avoir dénoncé la barbarie de l’État islamique. Où en êtes-vous avec ce procès ?

Thomas Joly : Ma condamnation a été confirmée par la Cour d’appel d’Amiens : deux mois de prison avec sursis et 2 000 € d’amende. J’ai naturellement formé un pourvoi en cassation puisque j’ai été privé de défense lors de mon deuxième procès. Mon avocat en avait demandé le report, pour des raisons professionnelles, il plaidait à Lyon le même jour. Alors que ce type de report est traditionnellement accordé, la présidente de la Cour d’appel a attendu le matin même du procès, à 10 h 30, pour signifier son refus. Ce qui m’empêchait de recourir aux services d’un autre avocat et me voyait dans l’obligation de me défendre moi-même ! Sur les conseils de mon avocat, je ne m’y suis pas rendu car si j’avais été présent, il aurait été établi que j’aurais pu assurer ma défense. Tout cela était une vicieuse et déloyale tentative, de la part de magistrats haineux, de me priver d’avocat. Ils en seront pour un pourvoi en cassation et, je l’espère, un nouveau procès. Je ne lâcherai pas l’affaire !

Riposte Laïque : Souhaitez-vous ajouter quelque chose, Thomas ?

Thomas Joly : Les lecteurs de Riposte Laïque sont les bienvenus dans les réunions et les manifestations du Parti de la France. N’hésitez surtout pas à venir nous rencontrer et à vous engager politiquement à nos côtés. Le combat pour la France est l’affaire de tous, nous sommes favorables au plus large rassemblement possible pour libérer notre pays de l’invasion migratoire et de nos dirigeants acquis au cosmopolitisme, à la destruction des Nations souveraines et au Grand Remplacement.

Propos recueillis par Pierre Cassen

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mercredi, 18 décembre 2019

"Miracle de Noël" : grâce à la grève, on se souvient subitement que cela existe...

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Thomas Joly, Président du Parti de la France

Il aura fallu les communistes de la CGT pour redonner vie au mot de "Noël" qui avait disparu au profit de sombres vacances d’hiver nettement laïcardes.

Depuis que les grévistes bloquent les trains, les métros, les tramways et les bus, médias et hommes politiques ne parlent plus que de Noël. Même le Premier ministre et le président de la République ont retrouvé l’usage de ce mot magique depuis deux millénaires.

« Happy Christmas », se souhaitent les Anglo-Saxons, façon très explicite de se rappeler qu’en ce jour du 25 décembre, on célèbre la naissance du Christ, n’en déplaise à tous ceux qui refusent l’existence de ce petit enfant né il y a 2.000 ans !

Alors, au lieu de nous souhaiter de « joyeuses fêtes » que nous devrions réserver au 31 décembre, que notre Président veuille bien, le soir du 24 décembre, avant la messe télévisée de minuit, nous souhaiter un joyeux Noël. Et que nos radios recommencent, car elles ne le font plus depuis belle lurette, à nous inonder de chants de Noël comme le font la plupart des autres radios au-delà de nos frontières.

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lundi, 16 décembre 2019

Affaire Méric : l’appel de Dufour et Morillo renvoyé en avril 2020

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Aristide Leucate

Article publié dans le quotidien Présent cliquez ici

« Courroye est l'incarnation de la porosité entre le parquet et le pouvoir », dixit Marianne (26 juin 2010). Décidément, la session de la Cour d’appel d’assises d’Evry démarre sous les plus funestes auspices. La présence de Philippe Courroye comme avocat général dans l’appel d’Esteban Morillo et Samuel Dufour, condamnés en 2018, respectivement à 11 ans et 7 ans de réclusion criminelle pour la mort accidentelle, le 5 juin 2013, du jeune « antifa » Clément Méric, n’est pas faite pour rasséréner la défense. L’on peut légitimement craindre, en effet, que l’ajustice prévaudra. « Magistrat contesté dans la profession » (Le Point, 6 juillet 2010), sa déontologie sera suffisamment prise en défaut pour que le dossier Bettencourt soit dépaysé vers le tribunal de Bordeaux en novembre 2010.

Courroye de transmission du pouvoir ?

Est-ce pour sa lecture très singulière du Code de procédure pénale qu’il se retrouve à requérir devant la Cour d’Evry ? Toujours est-il que ses méthodes expéditives s’illustrent dès le premier jour dans un prétoire bousculé par les grèves qui, nonobstant ses foucades dénégatives, ont fini par entraîner le renvoi du procès d’appel en avril 2020 – lors même que celui-ci était prévu pour se tenir du 9 au 20 décembre.

Qu’on en juge. D’abord l’absence du principal accusé, Esteban Morillo arguant, alors qu’il est placé sous contrôle judiciaire dans l’Aisne où il réside, d’une impossibilité matérielle et financière de se déplacer, ce qui suscite le courroux de l’avocat général éructant son mépris de classe : « « la grève, elle a bon dos ! Peut-être que dans le monde politique rêvé de M. Morillo il n’y a pas de grève, mais ici il y en a et celle-ci était annoncée. Son absence est une honte. » Il ne faut rien connaître de la France d’en bas pour oser de telles inepties. Se rendre à Paris depuis le fin fond de l’Aisne relève du parcours du combattant… Sous le coup d’un mandat d’amener, c’est entouré de deux gendarmes qu’il se présentera devant ses juges le 11 décembre. La Cour, présidée par n’obtempèrera d’ailleurs pas à la folle et inique demande d’incarcération de Morillo, jugeant que ce dernier était de bonne foi.

L’hystérisation comme tactique ?

Ensuite, la défection de nombreux témoins et experts, soit en déplacement professionnel ou eux-mêmes également immobilisés par suite de la pénurie des transports publics en grève, obligera les avocats de la défense à solliciter à quatre reprises le renvoi … et à l’obtenir, en dépit, là encore, d’un parquetier particulièrement vindicatif et de mauvaise foi. L’avocat de Samuel Dufour, Me Jérôme Triomphe, connu pour son opiniâtreté et son investissement juridique et affectif dans la sordide affaire Vincent Lambert, s’efforcera de recadrer un avocat général surjouant l’irascibilité. Assurément, flanqué d’un tel amicus curiae, les parties civiles ne manqueront pas de surjouer à leur tour, la dimension artificiellement politique d’un triste et regrettable – ô combien ! – mais banal fait divers…

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samedi, 14 décembre 2019

Les maîtres menteurs

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Par Hannibal

Depuis, Rokhaya Diallo, Lilian Thuram et quelques autres ont invité « la société française à s’accepter telle qu’elle est : diverse ». Au fil du temps, le divorce s’est accentué toujours plus entre le discours officiel de la République et le discours de l’arc-en-ciel non blanc, celui-ci présentant implicitement le grand remplacement comme une évidence, celui-là continuant à le nier par habitude et par principe. Il semble qu’Emmanuel Macron ait opté pour la reconnaissance d’une diversité croissante, ses apparitions spectaculaires avec de jeunes noirs tant à l’Elysée qu’aux îles en étant une indication, une autre, étant, lors de la présentation du plan banlieue de Jean-Louis Borloo, la déclaration du président de la république en mai 2018 : « Ça n’aurait aucun sens que deux mâles blancs ne vivant pas dans ces quartiers s’échangent un rapport ». Dans le même temps et le même sens, un ancien conseiller d’Edouard Philippe, Hakim El Karoui, a publié un livre pour répandre l’idée qu’il « faut accepter que l’Islam soit devenu une religion française ».

Les uns et les autres disent une même chose chacun à sa manière : la France n’est ni européenne, ni chrétienne, ni blanche comme le croyait un De Gaulle, elle est diverse, de plus en plus diverse, de plus en plus non blanche, non chrétienne, non européenne. Cela a pour mission de vaincre définitivement l’argument identitaire de « l’extrême droite ». De dire à Maurras : le pays réel dont vous fûtes jadis le chantre n’existe plus, l’identité française est métisse, musulmane, animiste, colorée : loin que le pays légal trahisse votre nation, qui n’est plus qu’un rêve, il tient trop compte au contraire de ce rêve vain.

En fait, ce discours extrémiste est déjà dépassé, tant l’industrie du mensonge s’accélère : dans sa frénésie, l’arc- en-ciel est passé à la prochaine étape du grand remplacement, le changement de mémoire, le mensonge rétrospectif. Les Français demeurant majoritaires en France, pour les convaincre de disparaître, on leur dit qu’ils ne sont pas ce qu’ils croyaient être. Que la France blanche, européenne et chrétienne non seulement n’existe pas mais n’a jamais existé. C’est sur cette voie qu’ont commencé à travailler deux vedettes, Attali- des-idées-de-génie, le grand mamamouchi compilateur, et Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d’Etat aux Transports.

Commençons par ce petit dernier, parce qu’il renouvelle un peu le genre. Pour lui, « Marine Le Pen fantasme une France qui n’existe pas », précisant au grand jury RTL, une « France gauloise, blanche, hétérosexuelle si possible comme le disait Eric Zemmour. C’est une France qui n’a jamais existé dans l’histoire ». Observons ce maître menteur à l’œuvre. Son art est tout simple et demande juste un peu d’aplomb. Le principe est simple : dans une controverse, mettre dans le même sac des cailloux et des lentilles, des carpes et des lapins, brefs, des mots hétérogènes pour discréditer l’un d’entre eux. On s’appuie sur les autres pour justifier la condamnation du mot significatif, celui qui fait l’objet de la controverse. Ici, c’est le mot blanche : le but du prestidigitateur est de nier, ou de faire oublier, que la France fut blanche.

A cet effet il remplit le sac avec d’autres mots, “gauloise”, et « hétérosexuelle si possible comme dirait Eric Zemmour ». Passons sur gauloise. Chacun sait que la France n’a jamais été seulement gauloise, son nom l’indique, qu’Ibères, Ligures, puis Bretons, Saxons, Francs, Ubiens, puis encore Normands se sont agrégés et mélangés aux Gaulois, avant qu’entre la fin du dix-neuvième siècle et 1960, Italiens, Polonais, Belges, Espagnols et Portugais ne complètent le tableau. Mais il s’agissait pour Djebbari de déconsidérer l’idée de racines et d’identité, de nier un phénomène qui a frappé tant Renan que Marguerite Yourcenar, la stabilité pendant deux mille ans de la population française. En somme, de masquer un fait capital : la vague migratoire commencée en 1970 n’a pas d’équivalent dans notre histoire, ni en intensité ni en promptitude — les grandes invasions furent d’assez petites choses en comparaison, le côté militaire excepté bien entendu — pour le moment.

Source : Rivarol 11/12/19

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mercredi, 11 décembre 2019

Vivre, pas survivre !

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Comme nous avons déjà eu l’occasion de l’écrire ici, les manifestations du 5 et du 10 décembre n’ont pas pour unique objet de notre ressentiment, la réforme des retraites. Le sourire de M. Martinez, de la CGT, ne fait que masquer sa grimace d’être débordé par sa base. Cette même base qui fait cause commune avec les Gilets jaunes, car ces manifestations sont surtout l’expression d’une grande anxiété sociale. De quoi notre avenir sera-il fait ? Telle est la question à laquelle nos politiques sont incapables de répondre. Et pourtant, ils sont de plus en plus nombreux ceux qui, à la suite d’Alain de Benoist dans Contre le libéralisme, ont diagnostiqué l’origine du mal : ce capitalisme devenu fou furieux qui détruit tout à la fois la terre et ses ressources, les hommes en les appauvrissant et leurs identités qu’il entend unifier. De ce monde-là, on n’en veut pas répondent les peuples !

Lire ICI l’excellente analyse de Marc Abélès

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mardi, 10 décembre 2019

Une révolte ? Non Sire, une révolution !

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Laurent Joffrin, le patron d’un quotidien – Libération -, qui n’est autre qu’un placard publicitaire de feu le parti socialiste, a soudain une lueur de lucidité au sein de son petit monde libéral bobo mondialisé comme en témoigne son éditorial de ce mardi 10 décembre. Rappelons pour nos lecteurs que Laurent Joffrin est le faux nez de Laurent Mouchard, digne fils de son papa qui était le propriétaire, très très droitier, des éditions Jean de Bonnot. On ne contestera à Laurent Joffrin ni son intelligence, ni sa culture, ce qui en fait un adversaire digne d’intérêt. Lisez Joffrin, pensez le contraire et vous connaîtrez enfin la vérité ! Mais, pour une fois, on est d’accord !

SN

S’agit-il vraiment des retraites ? En apparence, les 800 000 personnes qui ont défilé jeudi et les milliers de grévistes qui ont mis une grande partie de la France à l’arrêt protestent contre la réforme Macron-Philippe-Delevoye. Question importante que le gouvernement s’est employé avec succès à brouiller le plus possible, diffusant une angoisse générale, y compris au sein de professions qui n’avaient pas a priori lieu de s’inquiéter. Mais il y a de toute évidence autre chose. D’abord une remarque : même si le cortège parisien était imposant, la plupart des manifestants ont défilé dans les régions, souvent en nombre impressionnant, notamment dans des petites villes qui n’avaient pas vu cela depuis longtemps.

Autant qu’une protestation nationale nourrie des effectifs syndicaux, la grève enclenchée jeudi est enracinée au cœur des communes, petites et grandes, comme si le mouvement des gilets jaunes avait, sur ce point en tout cas, fait des émules parmi les salariés qui s’étaient abstenus à l’époque. Quant au discours entendu chez les manifestants et les grévistes, il exprime bien autre chose que la simple méfiance à l’égard du projet de réforme.

Une nouvelle fois, le réquisitoire contre les gouvernants, contre la classe dirigeante, contre la politique menée depuis le début du quinquennat et contre le symbole de tout cela, le président Macron, domine toutes les réflexions et toutes les interventions. Une sorte de vaste soulèvement pacifique – mais déterminé – contre le cours général suivi par la société française sous l’impulsion de «ceux d’en haut». Ce qui fait courir un risque majeur à la macronie. Si cette humeur se confirme, les réponses rationnelles ne suffiront pas. Philippe tentera de préciser, de distinguer, de rassurer, d’expliquer que la réforme est circonscrite et progressive. Mais avec cette lancinante question qu’il gardera pour lui : n’est-il pas trop tard ?

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vendredi, 06 décembre 2019

Marcel Gauchet, état des lieux dans une France déboussolée

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Marcel Gauchet est philosophe et historien, rédacteur en chef de la revue Débat qu’il a fondée avec Pierre Nora en 1980. Publiant dans de nombreuses revues et magazines, peu sujet aux idéologies de l’air du temps, cet entretien à l’Obs (5/12) analyse avec pertinence la crise que nous traversons aujourd’hui et dont les Gilets jaunes sont en quelque sorte l’expression.

Pour continuer, cliquez ICI

09:29 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

vendredi, 29 novembre 2019

Bachar el-Assad à Paris Match : « Daech continue à être soutenu par l’Occident ! »

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Nicolas Gauthier cliquez là

Alors que le Proche et le Moyen-Orient semblent retrouver un semblant de calme trompeur, Daech ayant largement perdu le terrain qu’on sait, le président syrien Bachar el-Assad sort de son silence en accordant un long entretien à notre confrère Paris Match.

On peut penser ce que bon semble de l’homme fort de Damas. Il est encore licite de demeurer sceptique sur la nature profonde du parti Baas, cette tentative, à la fois nationaliste et socialiste, de fédérer les Arabes au nom du panarabisme et de la laïcité. En effet, en cette région du monde ayant vu la naissance des trois religions abrahamiques révélées, la laïcité à la française n’est que vue de l’esprit, tout comme son socialisme national n’est jamais rien d’autre que concept d’importation européenne. Quant à l’arabisme, il est à mettre en regard avec la francophonie : tous ceux qui parlent français ne sont pas forcément français, à l’instar de ces arabophones étant loin d’être arabes.

Il n’empêche que la parole de la bête noire des médias occidentaux mérite d’être écoutée. Surtout quand Bachar el-Assad n’hésite pas à mettre les pieds dans le plat de tajine : « Le terrorisme est toujours là dans les régions du Nord syrien. Ce qui est plus regrettable, c’est qu’il bénéficie toujours de soutiens de la part de la Turquie et des pays occidentaux, les USA, la Grande-Bretagne, et notamment la France. »

Il est un fait avéré que, depuis le début du conflit afghan, en 1979, le djihadisme de combat n’aurait pu voir le jour sans l’appui militaire américain, les financements saoudiens et la caution théologique d’oulémas égyptiens prêts à vendre leur science islamique au plus offrant. Quant à la France ? Le président syrien n’a pas tort quand il rappelle : « Pourquoi les gouvernements français combattent-ils Daech, alors qu’ils soutiennent Al-Nosra ? Les deux sont des terroristes ! » Il est vrai que, le Al-Nosra n’étant jamais que le dernier épigone en date d’Al-Qaïda, nous ne sommes pas tout à fait dans le registre d’une opposition « démocratique » estampillée par le grand géopoliticien qu’on sait : sa seigneurie Bernard-Henri Lévy.

Le même flou plus ou moins artistique est tout aussi vrai pour les factions kurdes, un jour « terroristes » et l’autre non, un soir tenues pour « humanistes » et l’autre pas. Flou que Bachar el-Assad dénonce d’ailleurs en ces termes, à propos de la question du reporter spécialisé en poids des mots et choc des photos, Régis Le Sommier, expliquant que « les Français sont venus en appui des Kurdes qui combattaient Daech » : « Vous pensez franchement que nous pouvons envoyer des forces syriennes en France combattre le terrorisme sans y être invités par le gouvernement français ? »

Et c’est là qu’on en arrive au fond du problème : ces nations occidentales se voulant garantes du droit international et qui ne cessent de le violer au gré de leurs intérêts fluctuants. Intervenir dans les pays du « tiers-monde », c’est de l’humanitaire ; l’inverse, de l’ingérence… Ce à quoi le président syrien a beau jeu de répondre : « Bush [le père comme le fils, NDLR] a tué un million et demi d’Irakiens derrière le grand slogan de la démocratie. Sarkozy a contribué au meurtre des centaines de milliers de Libyens, en se cachant derrière celui de la liberté pour le peuple libyen. »

Et puis, il y a le problème qui taraude toutes les capitales du Vieux Monde : quid des djihadistes, européens de souche ou de branche, partis là-bas faire la guerre ? Sur la question, la position de Damas est des plus limpides : « Tout terroriste qui se trouve dans les régions contrôlées par les forces syriennes sera soumis à la loi syrienne. Ils seront donc traduits en justice devant les tribunaux spécialisés en matière de terrorisme. » C’est dire si on ne donne pas cher de leur peau ; mais tels sont aussi les risques du métier.

En revanche, Bachar el-Assad en profite pour tacler son homologue d’Ankara : « Erdoğan tente de faire chanter l’Europe. Quelqu’un qui se respecte ne parle pas de cette manière. […] Quant au fait de sortir de prison quelqu’un que vous savez être un terroriste et de le renvoyer chez lui pour qu’il tue des civils, c’est immoral. » On ne le lui fait pas dire. Et surtout pas aux europhiles béats qui se roulent par terre afin que la Turquie intègre une Europe n’ayant pourtant pas besoin de ça.

En attendant, ça fait un peu tout drôle d’entendre un président s’exprimer comme un président. En France, nous n’y sommes guère habitués.

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jeudi, 28 novembre 2019

Macron ou le triomphe de la destructrice pensée néolibérale

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Par Johann Chapoutot*

Macron a une signification historique réelle : il est l’artisan zélé du néolibéralisme dont il veut assumer la règne en France. Sa « révolution » est l’introduction d’un programme néolibéral trop longtemps retardé. ( …) Le moment néolibéral fut inauguré en 1979, avec la victoire de Margaret Thatcher en Grande-Bretagne, puis celle de Reagan aux Etats-Unis en 1981. Après la tentative chiraquienne, celle de 1986, et malgré les accommodements de la «gauche» dite «de gouvernement», la France a du retard ! La logique purement comptable et rentable n’a été introduite à l’hôpital qu’en 1995, avec la tarification à l’acte, puis en 2002, avec les «indicateurs de performance» dans la police, grâce à Sarkozy, avant d’arriver à l’université en 2007, avec Pécresse. L’«efficacité» peut désormais être évaluée – en burn out, en blessures à vif et en morts. Education, santé, police : la «pensée complexe» du génie du Touquet sape et détruit ces trois piliers de la nation. Avec les drames que nous vivons, cette «pensée» apparaît pour ce qu’elle est : bête et méchante.

 (*) Historien, professeur d’histoire à la Sorbonne

Libé 28/11/2019

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mercredi, 27 novembre 2019

Répression, mutilation… Le témoignage d’une battante

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Camille Galic dans Présent

Le 8 décembre 2018, Fiorina, jolie fille et brillante étudiante amiénoise en philosophie qui venait de rencontrer le grand amour, était éborgnée par un tir de LDB qui lui emporta la moitié du visage, dont les os furent « brisés en dizaines de morceaux » et les nerfs sensitifs atteints. Un an de désarroi et d’espoirs souvent déçus. Si la reconstruction de sa face est assez satisfaisante « entre les sept plaques, les vis, la grille » qui la structurent désormais, la victime devra finalement être énuclée et, la conjonctive s’étant à plusieurs reprises déchirée, le remplacement de l’œil n’est toujours pas définitif malgré maintes tentatives. Un an de souffrances morales et surtout physiques que même la morphine ne parvient pas à calmer, avec impossibilité de se risquer au soleil (la canicule estivale fut pour elle un enfer) ou dans l’eau. Un an perdu pour ses études, un an d’attente fiévreuse. Imagine-t-on la détresse, la révolte d’une jeune femme ainsi frappée à l’aube de sa vie adulte ?

Et pourtant, publié sous le superbe titre Tir à vue, le témoignage qu’elle a dicté à son fiancé n’a rien de geignard ni de misérabiliste. En grande partie parce que ce fiancé, justement, n’a cessé de l’assister et de l’accompagner dans ses multiples « excursions » hospitalières, souvent au détriment de ses propres études. Mais aussi parce que Fiorina est une battante, convaincue que « là où il a une volonté, il y a un chemin », si bien que son courage a séduit bien au-delà des Gilets jaunes d’abord rencontrés « sur les ronds-points de la Somme », en réaction au pacte de Marrakech, qui « va amener toujours plus de migrants », et parce que son avenir, elle « veut le vivre dignement »  d’où sa décision d’aller manifester ce 8 décembre 2018, pour la première fois et bien sûr la dernière, sur les Champs-Elysées.

Si Aude Lancelin, ancienne du Nouvel Obs passée au Média de Mélenchon, dont elle a depuis été congédiée, a été la seule à gauche à lui manifester de la sympathie, elle a reçu l’aide morale et financière de l’association Solidarité pour tous animée par Anne-Laure Blanc depuis les Manifs pour tous, cependant que Jordan Bardella, Alain de Benoist et surtout Jean-Yves Le Gallou s’employaient à faire connaître son cas. 

Tir à vue - La répression selon Macron, par Fiorina Lignier. Ed. Via Romana, 246 pages, 19 euros.

Lire la suite dans Présent 

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Bernard Lugan : « Au Mali, les dirigeants français ont voulu imposer l’utopique ‘vivre ensemble’ »

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Bernard Lugan cliquez ici

Le sentiment anti-français en hausse au Mali

En dépit de l’élimination par l’armée française le 21 février 2019 de l’Algérien Yahia Abou al-Hamman, chef de « l’émirat de Tombouctou », et qui était l’un des trois principaux chefs de la coalition jihadiste sahélienne GSIM (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans), la situation se complique au Mali.

Le sentiment anti Français y a même explosé le 10 février 2019 quand, à Bamako, devant plusieurs dizaines de milliers de partisans, l’imam wahhabite Mahmoud Dicko a déclaré : « Pourquoi c’est la France qui dicte sa loi ici ? Cette France qui nous a colonisés et continue toujours de nous coloniser et de dicter tout ce que nous devons faire. Que la France mette fin à son ingérence dans notre pays. » 

Un singulier remerciement pour tout ce que nos Armées ont fait pour son pays…

Les 3 erreurs de la France

La vérité est que, face à la grande complexité des réalités maliennes, l’erreur française fut triple :

1) En 2013, il aurait fallu subordonner la reconquête de Gao, de Tombouctou et du nord Mali par Serval à la reconnaissance préalable par Bamako d’une nouvelle organisation constitutionnelle et territoriale prenant véritablement en compte les spécificités nordistes, ce qui n’a pas été fait.

2) Au lieu de cela, Paris imposa une fois de plus l’aberrante solution électorale. Or, comme l’ethno-mathématique a automatiquement donné la victoire aux plus nombreux, c’est à dire aux sudistes, la revendication touareg a donc été « démocratiquement » délégitimée..

3) Les autorités françaises ont refusé de voir que pour Bamako, l’ennemi principal est le séparatisme touareg et non l’islamo-jihadisme combattu par Barkhane.

Au lieu de partir du réel ethno-racial sahélien, aveuglés par leur idéologie, les dirigeants politiques français ont voulu imposer l’utopique « vivre ensemble ». Ils imaginaient sans doute que la fée électorale allait, d’un coup de baguette magique, faire accepter à des nomades berbères ou arabes de se soumettre au bon vouloir des agriculteurs noirs sédentaires que leurs ancêtres razziaient, et aux sudistes de cesser de prendre leur revanche sur ceux qui, avant la colonisation libératrice, réduisaient leurs ancêtres en esclavage.

Par la faute de nos gouvernants, Barkhane se trouve donc désormais prise entre le marteau et l’enclume avec des possibilités de manœuvre réduites en raison de la multiplication des mines posées sur les axes de communication obligés.

Certes, de brillantes opérations permettent de liquider les têtes du jihadisme mais il faut bien voir que, de plus en plus fixée sur des emprises coupées des populations, comment Barkhane dont l’essentiel des moyens est désormais utilisé à son auto-protection pourrait-elle répondre aux problématiques régionales millénaires ?

D’autant plus que ses cadres ne reçoivent plus de formation africaniste, depuis que les véritables enseignements en cette matière ont été supprimés, tant à Coëtquidan qu’à l’Ecole de Guerre…

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vendredi, 22 novembre 2019

Vivre tranquillement

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Des juifs qui expliquent ce que c’est qu’être français, des arabes qui énoncent les raisons pour lesquelles on peut éventuellement « avoir le droit » d’être opposé au voile islamique… Sans rien enlever à la justesse de certains de ces propos, ni même au relatif courage de ceux qui les tiennent, est-il définitivement devenu impossible qu’un « de souche » dise simplement qu’il voudrait vivre tranquillement sur sa terre, dans un pays qui lui ressemble et qui ressemble à celui que ses aïeux ont bâti ?  Sans haine, sans méchanceté, sans « phobie » quelconque… Juste dire que lui, avant les autres, a le droit de décider de ce qu’il accepte et de ce qu’il refuse sur son sol. Juste dire qu’il veut qu’on lui foute la paix, qu’on ne l’agresse pas, qu’on ne l’insulte pas, qu’on ne lui explique pas comment s’habiller, comment penser, quoi manger et quoi boire… Juste dire qu’il aime les villages avec des clochers, les bistrots, les filles en mini-jupe, les crèches à Noël,  les gens qui parlent la même langue que lui, partagent les mêmes repas, vibrent aux même souvenirs, aux mêmes évocations… Que ce n’est « contre » personne, mais que c’est comme ça. Est-ce devenu si odieux, si criminel ?

On peut, bien sûr, - quand on est une grande âme doublée d’un profond intellectuel -, considérer qu’il s’agit là d’une piteuse « étroitesse d’esprit », d’un incontestable « manque de curiosité et d’ouverture », de l’indéniable stigmate d’un front bas et d’une vision réduite… pourquoi pas ! Mais est-ce un délit ? Est-ce une odieuse abomination qui justifie ce flot permanent d’injures et de condamnations ?

Sans aucun doute, les cosmopolites, les mondialistes, sont des êtres supérieurs, leur âme embrasse la planète toute entière, leur sensibilité est universelle et leur générosité sans limite (surtout par procuration), mais ne peuvent-ils pas – du haut de leur piédestal – concéder que nous, les inférieurs, la plèbe, le « vulgum pecus », n’avons pas les moyens de leurs goûts nomades et de leurs appétences exotiques, et que nous voulons simplement – misérablement diraient-ils – vivre comme nos parents et nos grands-parents, en parlant nos langues, chantant nos chansons, commémorant nos morts et construisant notre avenir dans la fidélité à notre histoire ? De bien petites choses, certainement, aux yeux des thuriféraires de la post-humanité trans-humaniste. Mais des choses sans lesquelles nous mourons.

Source :  le site amoyquechault

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jeudi, 21 novembre 2019

Demain, la faim ?

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Par Perico Légasse

Notre pays a perdu son autonomie alimentaire, faisant craindre de regrettables pénuries. Mais ce n’est pas d’agri-“bashing” dont meurt notre agriculture. Ce néologisme est un leurre inventé par le discours agricole of ciel, porté par le lobby FNSEA. Ou comment faire croire que l’opinion en veut aux paysans alors que c’est le productivisme financiarisé qui est accusé.

Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages. » Repris par le général De Gaulle lors d’une conférence de presse après les événements de Mai 68, le titre du célèbre film de Michel Audiard sied comme un gant à l’idée que les Français en voudraient à leur agriculture. Exprimer des doutes sur la pertinence du port du voile en milieu scolaire relevant illico de l’islamophobie, il est normal que s’inquiéter des dégâts que l’industrie agricole globalisée provoque sur l’environnement et la santé relève de l’agri-bashing... Belle formule pour clore un débat opposant les tenants d’une alimentation bonne, propre et juste, respectueuse de la planète, à ceux expliquant, la main sur le cœur, que sans l’aide de l’agrochimie nombre d’agriculteurs, ruinés par la concurrence des pays qui exportent à bas prix, vont disparaître.

Il est vrai que certains médias sont friands du terme et qu’à force de l’entendre à tout bout de champs on pourrait supposer un désamour de l’opinion vis-à-vis du monde agricole. Mais il n’y pas plus d’agri-bashing en France que d’islamophobie massive. A la fois conscients et lucides, informés des dérives d’un système qui conduit l’agriculture à sa perte, les Français font parfaitement la distinction entre ceux qui, tant bien que mal, développent une agriculture durable et ceux qui, soumis à une logique de production dont la FNSEA leur explique depuis quarante ans qu’elle n’a pas d’alternative, s’accrochent à des pratiques nocives. Et les deux mondes de s’affronter jusqu’à ce que la tension arrive à son comble, opposant les doux rêveurs d’une écologie idéologique inadaptée aux réalités du marché, ainsi qu’en décide la doxa libérale, aux pollueurs obsédés par leurs parts de marché financiarisées, ainsi que le résument les intégristes du tout bio. Ajoutons une louche de véganisme pour jeter l’anathème sur les éleveurs qui nous font manger de la viande torturée, sans jamais distinguer ceux qui respectent la nature et leurs animaux de ceux qui ont transformé leur ferme en usine à lait ou à barbaque, et le tour est joué. Amalgame dont use, une fois encore, la FNSEA en se faisant passer pour une victime du dogme écolo tout en donnant l’illusion de défendre la bonne agriculture avec des opérations coups de poing contre les élus LREM lorsqu’il est question du Ceta et de Mercosur.

Agri-bashing ? Non, juste colère citoyenne et ras-le-bol du consommateur de se faire berner par des opérations de propagande « macronique » comme les états-généraux de l’alimentation. Et si, en effet, l’agriculture française prend du retard en durabilité, si tant d’agriculteurs souffrent des mensonges européistes qui les conduisent dans le mur, si les céréaliers continuent à s’enrichir en massacrant les sols, c’est que le gouvernement, à la demande de la FNSEA, a enterré la loi sur l’Agro-écologie votée par le Parlement en octobre 2014. Il n’y a pas d’agri-bashing, il y a le cynisme morbide du discours officiel.

Source, Marianne 21/11/2019

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mardi, 19 novembre 2019

Gilets jaunes, pandores et racailles*

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Par Franck Deletraz

Casseurs d’extrême gauche laissés libres d’agir, gazage massif des manifestants pacifiques pris au piège de la « nasse », manifestation officiellement déclarée mais annulée à la dernière minute... Le moins que l’on puisse dire est que, dans sa volonté de discréditer ce grand mouvement populaire qui bénéficie encore aujourd’hui de la sympathie de plus de 52 % des Français, le gouvernement aura tout mis en œuvre le week-end dernier pour que les rassemblements de Gilets jaunes, notamment à Paris, tournent à l’émeute.

Le scandale de la place d’Italie

Parmi les grandes manifestations prévues samedi dans la capitale, la plus significative de cette volonté du gouvernement aura sans aucun doute été celle de la place d’Italie. En ce lieu où avaient convergé dans le calme plusieurs milliers de GJ, dont beau- coup de provinciaux qui se faisaient un plaisir de revenir défiler à Paris, les fameux black blocs et autres milices d’extrême gauche ont en effet pu très tôt s’en donner à cœur joie, brisant la vitrine d’une banque, incendiant des poubelles et récupérant divers matériaux de chantier « bizarrement » présents sur les lieux, sans susciter de réaction de la part des forces de l’ordre autre que l’envoi de gaz lacrymogène qui a surtout frappé les GJ qui attendaient le départ de la manif. Une agitation qui aura servi de prétexte au préfet de police Lallement pour décider d’annuler in extremis, par le biais d’un simple coup de téléphone, et donc au mépris de la loi, cette manifestation pourtant officiellement déclarée. Injustement privés de manif et coincés par les forces de l’ordre, les vrais GJ n’ont pu qu’assister avec désolation au saccage de la place d’Italie par ces meilleurs alliés de l’Etat que sont aujourd’hui les milices d’extrême gauche. Un saccage qui, contrairement à ce qu’ont prétendu les grands médias et les autorités en parlant d’« ultra-jaunes », porte clairement la signature de l’extrême gauche. Pour preuve, la démolition quasi complète du monument en hommage au maréchal Juin et aux combattants corps expéditionnaire français en Italie, objets pour les gauchistes d’une exécration absolue, là encore sans que les forces de l’ordre n’interviennent !

Des policiers infiltrés…

Il faut dire que certains éléments, au sein des forces de l’ordre, étaient absorbés par d’autres tâches assez « étranges ». Comme ces agents habillés en membres des black blocs, surpris samedi par plu- sieurs caméras alors qu’ils venaient de quitter une barricade et couraient en di- rection d’un cordon de CRS pour s’y mettre à l’abri. Une vidéo devenue virale sur Internet, et sur laquelle on entend distinctement un CRS avertir ses collègues : « C’est la BAC, c’est la BAC »... Bref, dressant samedi soir le bilan de cette journée, Faouzi Lellouche, l’une des figures du mouvement, a dénoncé la stratégie policière « qui a empêché le bon déroulement de la manifestation parisienne ». En effet, a-t-il ajouté, « tout a été fait pour que la manifestation ne puisse pas partir » et « les autorités sont continuellement [...] à dire qu’il n’y avait que des casseurs dans la manifestation ». Comme les grands médias, qui n’ont diffusé samedi que les images de la place d’Italie, alors que les nombreux rassemblements de GJ en province se sont (à quelques exceptions près) déroulés de manière pacifique. Tout comme d’ailleurs le rassemblement organisé dimanche à Paris, place Joachim-du-Bellay, auquel ont participé dans le calme plusieurs centaines de GJ, avant de se rendre aux Galeries Lafayette pour un lâcher de confettis au cri de... « Travaille, consomme et ferme ta gueule»!

(*) Le titre est de nous

Source Présent 19/11/2019

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samedi, 16 novembre 2019

Le nouveau numéro de "Livr'arbitres" est consacré à Pierre Benoit

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Lu dans Le Journal du Chaos de Patrick Parment :

Nouvelle livraison de cette revue littéraire anticonformiste aux antipodes du politiquement correct. Elle consacre son dossier à Pierre Benoit (1886-1962) avec un éclairage sur l’indémodable Georges Bernanos (1888-1948) et Henri Calet (1904-1956).

Deux mots sur Pierre Benoit. A une époque où l’univers n’était pas saturé par Internet et autres Netflix, la littérature était pour les jeunes le mode d’évasion par excellence. On sortait des bras de Bob Morane et de Tintin à la puberté pour plonger avec délice dans les Trois mousquetaires (Ah ! Dumas) et L’Atlantide ou Koenigsmark de Pierre Benoit. Autre temps, autres mœurs.

L’autre originalité de ce numéro, un cahier consacré à la littérature érotique, qui n’est pas un genre mineur, loin s’en faut, tant une grande majorité d’écrivains n’ont pas hésité à plonger leur plume dans « ces plaisirs qu’on nomme à la légère physique » comme le disait la grande Colette. Le summum du genre étant atteint, à nos yeux, par Pierre Louÿs dans Les trois filles de leur mère. Mais, ça n’engage que nous. Hors catégorie, évidemment, le marquis de Sade.

Se le procurer cliquez ici

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vendredi, 08 novembre 2019

Sur les pas de la regrettée NRH

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Vient de paraître.

Chez votre marchand de journaux.

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Le quotidien Présent privé de subventions car il ne serait pas… assez cher

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Le quotidien catholique Présent a appris, par un courriel du 29 octobre, qu’il était privé, au titre de l’année 2019, de « l’aide aux quotidiens nationaux d’information politique et générale à faibles ressources publicitaires ».

Le ministère de la Culture, par la voix de son « bureau du régime économique de la presse, direction générale des médias et des industries culturelles » explique que ce qui est reproché à Présent c’est de n’être pas vendu assez cher.

Le ministère dit que le prix de vente du journal, au 1er janvier 2019, à 1,80 euro, n’était pas assez cher, inférieur à « 80 % du prix de vente moyen pondéré des quotidiens nationaux », pratiqué au 1er janvier 2019.

Mais quel était ce « prix de vente moyen pondéré des quotidiens nationaux » ? Il ne figure pas dans la réponse du ministère de la Culture. Pas d’information non plus du côté du Syndicat de la presse quotidienne nationale. Pourtant le calcul devrait être simple à faire : le texte ne concerne pratiquement que neuf quotidiens : Le Figaro, Le Monde, Les Echos, Libération, Le Parisien – Aujourd’hui, La Croix, L’ Humanité, L’ Opinion et Présent.

En crise financière, L’Humanité avait bénéficié d’un large soutien politique, jusqu’au président de l’Assemblée nationale. Pas certain que cela soit le cas pour Présent… En 2016, l’Humanité avait reçu une subvention de 3.689.447 €, soit 0,384€ par exemplaire, ce qui en fait le journal le plus subventionné de la presse française. Le budget 2020 du quotidien avait été établi en tenant compte de cette subvention, estimée à 140.000 euros, compte tenu de la dotation des années précédentes. Cette somme représente 12 à 15% du chiffre d’affaires annuel.

Source : Le Salon beige cliquez ici

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