jeudi, 14 août 2014
RAPPEL : le grand entretien avec Roland Hélie publié dans Présent du 7 juin dernier
Roland Hélie, directeur de Synthèse nationale, répond à Présent cliquez ici à l’occasion du lancement des Cahiers d’Histoire du Nationalisme. Le premier numéro de ceux-ci est consacré à Léon Degrelle.
Entretien réalisé par Catherine Robinson
- A l’occasion du 20e anniversaire de sa mort, le premier numéro des Cahiers d’histoire du nationalisme est consacré à Léon Degrelle. Pouvez-vous nous en dire quelques mots ?
En effet, le 30 avril dernier correspondait au 20e anniversaire de la disparition de Léon Degrelle. Personnage incontournable de la Belgique des années 1930 et 1940, Léon Degrelle a marqué non seulement l’histoire de son pays, mais aussi celle des mouvements nationalistes en Europe.
Rappelons qu’après avoir créé le mouvement Rex dans les années 30, mouvement nationaliste et catholique qui eut un franc succès, Degrelle s’engagea au début de la Seconde Guerre mondiale dans ce qui fut considéré alors comme étant « la grande croisade contre le bolchevisme ». Celle-ci le mena jusqu’aux portes de Stalingrad où il se conduisit en véritable héros. Lors de la débâcle de 1945, il réussit à se réfugier en Espagne où il entreprit une carrière d’écrivain. Resté fidèle à ses engagements jusqu’à sa mort et ayant payé très cher ceux-ci, Léon Degrelle a eu une carrière plus que fascinante. Voilà pourquoi nous avons pensé que ce premier numéro des Cahiers d’Histoire du nationalisme devait lui être consacré.
- Pourquoi le terme Cahier ?
La revue Synthèse nationale existe depuis huit ans. Il y a deux ans, nous avons lancé une collection intitulée Les Bouquins de Synthèse nationale. Il s’agit de livres thématiques destinés aussi bien aux militants nationalistes qu’à ceux qui veulent mieux connaître nos idées. Ainsi, nous avons édité, entre autres, une biographie du Président portugais Salazar, des recueils de textes sur José-Antonio Primo de Rivera, fondateur de la Phalange espagnole, Jacques Doriot, le chef charismatique du Parti populaire français, et un autre encore sur Dominique Venner quelques semaines après sa mort. De là est venue l’idée de dorénavant « standardiser » ces publications consacrées à des personnages, ou à des événements, qui ont fait l’Histoire de notre famille d’idées.
Voilà, en quelque sorte, la genèse des Cahiers d’Histoire du Nationalisme. Ceux-ci ont l’ambition, à terme, de devenir une véritable encyclopédie.
L’Histoire des nationalistes, que ce soit en France ou ailleurs, est constamment falsifiée par nos ennemis, cela a assez duré. Qui, mieux que nous, est capable de raconter celle-ci sans forcément tomber dans les poncifs du « politiquement correct » ? En lançant cette nouvelle collection, Synthèse nationale répond à cette question.
- En quoi ces Cahiers sont-ils un complément aux revues d’histoire de notre famille de pensée et non une concurrence ?
Il existe, et c’est une très bonne chose, quelques revues d’histoire que l’on pourrait qualifier de non conformistes. La plus connue étant La Nouvelle Revue d’Histoire qui fait un travail remarquable. Toutefois, il s’agit là de revues « généralistes » qui abordent l’Histoire dans son ensemble.
Notre ambition est toute autre. Les Cahiers d’Histoire du Nationalisme, comme leur nom l’indique, s’intéressent essentiellement à l’histoire des nationalismes français, européens et éventuellement autres. Qu’il s’agisse de celle d’un mouvement, d’un homme ou celle d’un événement marquant. Le premier numéro, consacré à Léon Degrelle et au mouvement rexiste donne un ordre d’idée de l’esprit de la collection.
L’Histoire des nationalistes est riche en événements captivants, en hommes, et en femmes, d’exceptions et en mouvements originaux. Ce ne sont donc pas les thèmes qui manquent.
Nous pensons que, tel un peuple qui ne connait pas son histoire, une famille d’idées qui ignore la sienne est une famille d’idée qui n’a pas un grand avenir. Or, nous sommes persuadés que le nationalisme sera la grande idée des siècles à venir. D’où la nécessité de faire connaitre notre histoire.
- Comment s’est passée la collecte d’articles de ce Cahier, qui en a choisit les thèmes et les auteurs ?
Le principe est simple. Chaque livraison des Cahiers explore sur environs 200 pages un thème précis. Nous confions à un spécialiste du sujet le soin de diriger la rédaction du numéro.
Ainsi, nous avons proposé au président de l’Association des Amis de Léon Degrelle, Christophe Georgy, fin connaisseur du rexisme, le soin de rassembler différentes contributions. Ont ainsi collaboré à ce premier numéro Francis Bergeron, bien connu des lecteurs de Présent, qui a publié il y a quelques années une biographie de Hergé qui fut un temps proche de Degrelle ; Camille Galic, qui nous raconte sa rencontre surprenante avec Degrelle à Madrid ; Pierre Vial, historien apprécié dans nos milieux, nous parle, pour sa part, du « mythe bourguignon » ; Edwige Thibaut, spécialiste de la Seconde Guerre mondiale, examine les qualités humaines de ce chef de peuple au cours de cette période tumultueuse. Nous publions un discours peu connu de Degrelle prononcé à Berlin le 7 février 1943 ainsi qu’un texte de Saint Loup. Nous interrogeons l’un des derniers témoins de l’épopée sur le Front de l’Est, Fernand Kaisergruber. D’autres, comme Henry de Fersen, Pierre Gillieth, Yvan Benedetti, Joël Laloux, Alberto Torresano, Alexandre Gabriac, Jean-Yves Dufour nous donnent aussi leurs impressions sur tel aspect de son œuvre ou telle période de sa vie. Nous avons essayé de réaliser un document le plus complet possible.
- Quels sont les prochains sujets envisagés. Comment comptez-vous diffuser ces Cahiers ?
Le deuxième numéro sortira en juin. Il sera consacré à un autre personnage qui a marqué l’histoire du mouvement national en France. Il s’agit de François Duprat qui fut, durant les années 60 et 70, le théoricien du nationalisme-révolutionnaire. François Duprat était aussi l’un des principaux dirigeants du Front national, il fut assassiné pour des raisons qui restent encore mystérieuses en mars 1978. L’enquête n’a jamais aboutie et les éléments de celle-ci sont toujours classés « secret défense ». Cependant, il laissa derrière lui une œuvre considérable qui mérite d’être plus connue. Fidèle à notre principe rédactionnel, nous avons confié à Alain Renault, ancien secrétaire général du FN et sans doute l’un des plus proches amis de François Duprat, le soin de réaliser ce numéro 2.
Le numéro suivant racontera un épisode peu connu de l’histoire des nationalistes. Au milieu des années 70, alors que la guerre sanglante opposant les chrétiens aux milices musulmanes déchirait le Liban, un groupe d’une cinquantaine de volontaires, essentiellement composé d’étudiants, se rendit sur place pour soutenir les Phalangistes de Béchir Gemayel. L’un d’entre eux, Stéphane Zanettacci, ne reviendra pas, il tomba lors d’un assaut près de Beyrouth. Cette aventure ne doit pas tomber dans l’oublie, elle mérite d’être écrite.
Puis suivront d’autres numéros qui aborderont des thèmes aussi variés que l’histoire du mouvement Ordre nouveau, la campagne Tixier-Vignancour en 1965 ou la résistance héroïque du Maréchal Mannereim en Finlande face à l’Armée rouge, numéro que nous devrons à Jean-Claude Rolinat, écrivain, formidable conteur et collaborateur régulier de votre journal…
Je vous le disais, les sujets sont tellement nombreux que Les Cahiers d’Histoire du nationalisme n’ont pas finit de faire parler d’eux.
Pour ce qui est de la diffusion, outre dans « les bonnes librairies », vous pouvez commander un exemplaire (20€ + 3€ de port) ou, mieux encore, vous abonner (110€ pour 6 numéros – chèque à l’ordre de Synthèse nationale). Ecrivez à Synthèse nationale 116, rue de Charenton 75012 Paris. Vos suggestions sont aussi les bienvenues.
NDLR : le n°2 des Cahiers d'Histoire du Nationalisme sortira très prochainement. Il sera consacré à François Duprat, responsable nationaliste révolutionnaire assassiné en mars 1978.
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Article publié sur ce site le 18 juin 2014
12:30 Publié dans Les Cahiers d'Histoire du Nationalisme | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
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