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mercredi, 29 janvier 2020

Une conférence sur l'esthétique fasciste à Paris vendredi soir

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Vendredi 31 janvier, notre ami Scipion de Salm donnera à Paris, devant le Cercle Edouard Drumont, une conférence sur l'esthétique fasciste. Vaste sujet qui mérite d'être abordé en dehors des poncifs de la pensée dominante, ce que, n'en doutons pas, Scipion fera avec le talent que nous lui connaissons. Voici donc, à l'attention de ceux qui ne pourront pas assisté à sa conférence, un résumé de son intervention.

L’ESTHETIQUE FASCISTE

Nous traiterons de « l’esthétique fasciste ». L’esthétique est le travail de recherche du Beau, en particulier dans le domaine artistique. Et nous nous intéresserons aux expériences italiennes (1922-1945) et allemandes (1933-1945), seules retenues comme « fascistes » -un type particulier de régime nationaliste, avec un encadrement poussé de la société-. Le sujet portera fondamentalement sur l’Art. L’esthétique peut être comprise à un sens plus large, avec la recherche d’effets dans les rassemblements politiques, des uniformes aux tribunes, en passant par les défilés, les musiques, les lumières, ce qui serait l’objet d’une autre conférence, et est déjà bien connu du public.

L’INTERET DU SUJET 

Pourquoi ce sujet ?

Il s’inscrit parfaitement dans le cadre de l’ouverture d’esprit authentique et la saine curiosité historique du Cercle Edouard Drumont. Il y a aussi un intérêt évident pour le militant nationaliste aujourd’hui à étudier des régimes politiques relativement proches de ce que nous souhaitons pour notre résurrection nationale, proches dans le temps et dans l’espace. Les différences techniques ou culturelles ne sont pas insurmontables. On peut rêver des mondes de Clovis, Charlemagne, Saint Louis, Jeanne d’Arc, Louis XIV, ou Napoléon, saluer ces très grands Français, mais ils appartiennent à des cadres totalement différents, des sociétés massivement rurales et artisanales, avec au moins jusqu’à Louis XIV, une foi chrétienne catholique fondamentale pour toute la population. On peut le déplorer, mais nous en sommes extrêmement loin aujourd’hui, dans des sociétés massivement urbaines, industrielles –ou du moins de consommation industrielle, on produit trop peu en France-, laïcisées.

Toutefois, il ne s’agit pas pour autant d’abandonner les vrais fondamentaux politiques, de céder sur tout, de se contenter d’une –impossible- démocratie pluriethnique ordonnée, perspective insupportable pour les nationalistes authentiques. Mais on peut s’inspirer de modèles de pays voisins pas si lointains dans le temps dans l’œuvre toujours plus urgente de reconstruction de notre Nation. Il n’a malheureusement pas existé de vrai fascisme français, au sens strict, du moins d’ampleur significative et encore moins au pouvoir.

Ici, comme nous traiterons d’esthétique, nous n’aborderons pas les plans politiques, économiques ou sociaux de ces régimes Et l’esthétique compte aussi. Dans notre monde si laid, volontairement laid, il faut restaurer la Beauté. Et le problème s’est déjà posé en Italie comme dans l’Allemagne des années 1930, en particulier dans le domaine de l’architecture et la peinture. 


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ESSAI DE DEFINITION 

Avec la notion de « fascisme », il s’impose de définir précisément de quoi l’on parle. Au sens très restreint, le terme ne s’applique qu’à une expérience politique italienne particulière, mouvement militant de 1919 à 1945, au pouvoir de 1922 à 1943-5 –avec des suites dans le « néofascisme » après 1945-, qui est une forme du nationalisme italien. Le jeu grotesque des analogies historiques, très pratiqué par la gauche et l’extrême-gauche tend à attribuer cette étiquette voulue insultante à n’importe qui, de Jean-Marie Le Pen à Emmanuel Macron, pour se limiter à des exemples récents en France.

Existe-t-il un sens un peu plus large, un régime de type fasciste, associant fondamentalement nationalisme, encadrement de la société, progrès économique et social ? Avec prudence, il nous semble que oui. Ce fascisme est à distinguer soigneusement des régimes simplement conservateurs ou réactionnaires, qui veulent conserver la société en l’état ou la faire revenir à un état antérieur, souvent idéalisé. Ces régimes peuvent être répressifs, autoritaires, mais pas « fascistes » pour autant : on peut penser à l’Espagne de Franco ou la France du Régime de Vichy. On peut appliquer ce sens large non seulement à l’Italie, mais aussi à l’Allemagne hitlérienne (1933-1945). Nous entendrons les choses ainsi. Dans le domaine esthétique, il nous semble que l’élève allemand a imité puis dépassé le maître italien.

Par esthétique, il faut comprendre recherche de l’harmonie, de la beauté. Il y a une claire visée de propagande, dans le sens positif du terme, à la fois mobiliser les partisans et la population nationale, voire donner une impression de puissance ou de force pour l’étranger. L’esthétique est reliée particulièrement à l’Art : peinture, sculpture, architecture, mais aussi photographie et cinéma, et même musique, des opéras aux chansonnettes.

Pour des motifs pratiques, il s’agit d’une conférence d’une heure et pas d’un cycle de cours de plusieurs heures, nous nous concentrerons sur la peinture et l’architecture. Et en limitant les exemples dans ces domaines.

QUELQUES ERREMENTS INITIAUX ET LE RETOUR AUX BONNES INSPIRATIONS, ANTIQUITE GRECO-ROMAINE, RENAISSANCE, CLASSICISME, NEOCLASSICISME 

Le fascisme a bénéficié à sa naissance, en 1919-1920, du bruyant soutien d’une large partie des avant-gardes artistiques italiennes, en particulier celles du mouvement du « futuriste ». Il y a eu dans le fascisme italien, des débuts et même dans les années 1930, une certaine tendance moderniste en Art. Elle n’a pas été, pour le moins, des plus heureuses. Des bâtiments totalement dépouillés, et, en principe, fonctionnels, ont eu le mérite certes de coûter relativement moins cher ; mais ils ne possèdent aucun sens politique clair ; il est difficile de distinguer ces réalisations, des gares en particulier, ou des logements sociaux, de leurs successeurs de la république italienne des années 1950. Il faut bien parler d’échec esthétique à ce sujet.

En Allemagne, a eu lieu aussi dans les premières années une tension entre diverses tendances esthétiques. Si le modernisme pur –relevant de la tendance dite « Bauhaus », art quasi-officiel sous la république de Weimar-, a été d’emblée très peu populaire, mais pas interdit –ont toujours subsisté des initiatives privées-, ont coexisté longtemps des styles folkloriques –plus ou moins néomédiévaux -, ou trop dépouillés…Enfin est arrivé l’équilibre du style national allemand, élaboré par Hitler, avec son grand architecte Speer. Speer a été un grand artiste. Mais, humainement, il a été aussi un personnage particulièrement lamentable après 1945, accusant tous ses petits camarades de tous les crimes –tout en prétendant n’en avoir rien su à l’époque, propos peu cohérent !-.

Les modèle de l’architecture antique sont ceux de Rome et la Grèce, avec des monuments symboliques forts comme le Parthénon à Athènes ou le Colisée à Rome, monuments abimés par les siècles, restaurés en partie de manière fautive, mais qui ont été encore debout à l’époque comme aujourd’hui. Mussolini a tenu à mettre en valeur le Colisée, dégager le Forum Romain. La mise en valeur mêle à la fois axe de défilé pour parades politiques et militaires et promenade romantique.

A ces sources antiques ont pu s’ajouter pour l’Allemagne les architectures renaissantes ou classiques françaises, du Château de Fontainebleau ou Château de Versailles, ou la Colonnade du Louvre, aux néoclassiques allemandes comme la façade du Vieux-Musée de Berlin de Schinkel. Il convient aussi relever l’inspiration des projets colossaux de l’architecte néoclassique français Boullée, génie oublié.

REALISATIONS ET PROJETS

En Italie, subsiste en partie un manifeste esthétique fasciste (sur l’affiche de la conférence), avec le quartier de l’Exposition Universelle E.U.R., à demi-achevé en 1940. Construire le nouveau quartier hors du centre-ville a été aussi une manifestation remarquable de respect pour le patrimoine antique de Rome.

En Allemagne, la plus grande réussite, effectivement réalisée, a été la Nouvelle Chancellerie. L’extérieur, sobre, mais monumental, donne l’impression voulue de force et majesté. L’intérieur a étonné par la richesse harmonieuse de sa décoration, des meubles aux mosaïques dorées.

Il convient aussi de s’intéresser aux projets monumentaux de reconstruction de Berlin-Germania, d’abord opération de prestige, puis nécessité prévoyante du fait des destructions massives causées par les bombardements criminels des alliés dès 1942-1943 –sur une capitale administrative, pas un grand centre d’industrie militaire-.

En peinture, il faut bien reconnaître des résultats inégaux. Mais il y a un grand artiste à redécouvrir, Hans Happ, très proche dans sa manière du meilleur de la Renaissance italienne tardive, et en particulier du Tintoret et du maniérisme vénitien.

CONCLUSION : LE TRIOMPHE DU LAID APRES 1945, UN BEAU A REDECOUVRIR

La démonstration par l’absurde de l’intérêt de cette esthétique fasciste a été son rejet total après 1945, et ce qui en est résulté. Tout art figuratif officiel, même là où il a existé sans difficulté dans les années 1930, comme en France ou Grande-Bretagne, a disparu. Le Beau a été chassé au profit du Laid, ou, ce qui revient en pratique au même, du prétendu économique ou fonctionnel, notions du reste erronées. Aujourd’hui, les chiens-peintres sont plus doués que les humains de l’Anti-Art contemporain (voir pour les curieux Hunter, shiba-inu peintre canadien) !

Au-delà des éphémères et limités exemples fascistes, une reconstruction esthétique nationaliste française doit en revenir aux meilleurs des modèles européens, l’antiquité gréco-romaine en architecture et sculpture, avec aussi son développement néoclassique, et la Renaissance italienne en peinture.

Vendredi 31 janvier, 19 h, Paris.

Renseignements : 06 33 23 18 07

Source Jeune Nation cliquez ici

09:00 Publié dans Sortir en ville... ou à la campagne | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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