mercredi, 25 mars 2020
4 000 morts par semaine !
Pieter Kerstens
C’est le nombre de décès, en France, dus à la grippe hivernale en décembre 1969 et janvier 1970. Qui s’en souvient ? Et à cette époque (au Moyen-Age ?) ni les médias, ni les politiques n’en ont fait toute une tragédie. Pourtant, après mai 1968, on vivait « une époque formidable » et il était « interdit d’interdire ».
Autres temps, autres mœurs.
Bien évidemment les sociétés occidentales ont évolué et les progrès scientifiques, surtout dans le domaine médical, ont permis d’allonger la durée de vie de plus de quinze années ces cinq dernières décennies, ce qui nous amène par conséquent à revoir fondamentalement le système des retraites et la totalité des financements liés à la Sécurité Sociale, sous peine de sa faillite.
Parallèlement le comportement des individus, tant moral que matériel, encouragé par les gouvernements successifs a conduit la population à « jouir sans entrave » et pour chacun à estimer qu’il n’avait que des droits et plus aucun devoir, sans se soucier de l’intérêt général ni du bien commun. Les valeurs traditionnelles qui ont fait la grandeur de l’Europe au travers des siècles et par-delà des mers n’ont plus été enseignées dans les écoles depuis fort longtemps : Honneur, Abnégation, Courage, Travail, Fraternité, Famille, Fidélité, Conviction, tout cela a été envoyé au rencard.
Alors à l’époque de la numérisation généralisée, de la robotique omniprésente, de l’Intelligence Artificielle, de l’Internet pour tous et partout, de l’information manipulée, de la reconnaissance faciale, des caméras d’identification permanente et des puces électroniques espionnant nos moindres faits et gestes, il ne faut pas s’étonner que 95% de nos concitoyens se comportent comme des moutons et ne réagissent (ou n’obéissent) que par sensiblerie, émotion et crainte.
De telle manière, les gouvernements européens peuvent agir comme bon leur semble, au service du Nouvel Ordre Mondial, et encadrer leur peuple docile vers un esclavage douillet mais idéologiquement totalitaire. Gare à celui qui contesterait les dogmes et les totems érigés par la caste des « sachants », des banksters de Wall Street ou de la casher nostra.
Les inquisiteurs de la Nouvelle Religion Droits-de l’Hommiste et de la Police de la Pensée ont imposé des lois liberticides, dès le 8 mai 1945, interdisant toute contestation des faits historiques qui ne serviraient pas leurs sombres desseins.
Devoir d’oubli ?
« L’Asie aux Asiatiques ». Avec ce slogan les Japonais ont conduit leur politique d’expansion depuis 1930 et incité les pays d’Asie du Sud-Est à combattre les « méchants phalangs » qui colonisaient leurs terres pour les mettre en valeur.
Aujourd’hui, un siècle plus tard, les pays asiatiques constituent une puissance industrielle, économique et financière incontestable. Mais la médaille a son revers et les pays occidentaux ont oublié les leçons de l’Histoire et curieusement toutes les crises sanitaires qui ont ravagé l’Europe et qui provenaient de Chine. Qu’on en juge :
De septembre 1918 à avril 1919, la « grippe espagnole » provenait de Chine, (déjà !) et le virus H1N1 gagnait ensuite les Etats-Unis, puis se propageait à travers l’Europe pour contaminer le monde entier et faire 40 millions de morts.
En février 1957, dans une province méridionale de la Chine, le virus H2N2 déclenche la « grippe asiatique » en deux vagues virulentes qui atteignent les Etats-Unis (70 000 morts) puis l’Europe et le reste de la planète avec un total de 4 millions de décès.
En 1968-1970, le virus H3N2 déclenche la « grippe de Hong-Kong » qui fait le tour du monde entre l’été 1968 et le printemps 1970. Il traverse d’abord l’Asie, puis fin 68 les Etats-Unis et déferle sur l’Europe fin 69. Bilan = 1,5 million de tués.
Novembre 2002-mars 2003 : apparition du SRAS (Syndrome Respiratoire Aigu Sévère) qui se déclare dans la région de Guangdong et se répand hors des frontières chinoises par le biais de touristes et d’hommes d’affaires en voyage. Moins de 1 000 morts.
En 2009 et 2010, l’épidémie de grippe A du virus H1N1, provenant également de Chine, contamine environ 25 millions de cas confirmés et tue au moins de 280.000 personnes dans le monde et quelques milliers en France.
Il est donc erroné de penser que « la pandémie de Covid-19 est le pire fléau que connaisse l’Europe depuis un siècle », comme l’avait déclaré le docteur Micron le jeudi 12 mars dernier.
Imprévoyance, incurie, impéritie, erreur de stratégie ? Quelle « guerre » ? Quels moyens ?
En fermant les commerces « non essentiels », les usines, les lieux sportifs, les cinémas, les restaurants ou les bars et en obligeant la population à se cloitrer à domicile, le gouvernement français et les autres Européens vont mettre leurs pays à genoux, instaurer un chaos économique et une débâcle financière que chacun mettra des années à surmonter. Et ne parlons pas encore du gouffre financier creusé à coups de grands discours démagogiques à l’usage des naïfs et des crédules dociles.
Quand le docteur Micron répète à 6 reprises le 16 mars que la France « est en guerre » il aurait quand même dû connaitre l’état de son armée sanitaire et les moyens dont elle disposait.
Entouré de ses assistants et d’un Conseil Scientifique, le docteur Micron avait déclaré qu’il mettait en place tous les moyens pour combattre le Covid-19, « Quoi qu’il en coûte !» Et quels étaient les moyens existants ?
- Pas de tests de dépistage généralisé pour isoler les personnes contaminées.
- Pas d’appareils d’assistance respiratoires en nombre suffisant.
- Pas de stocks de masques chirurgicaux ni des masques FFP2 pour le personnel médical ni à la disposition de l’ensemble de la population.
- Pas de gels hydroalcooliques en quantité nécessaire.
Et pour couronner le tout, le nombre de lits d’hôpitaux a diminué de 35% entre 1990 et 2018, alors que la population française, elle, a augmenté de 25% !
Dans ces conditions, on ne donne pas de leçons aux autres, et l’on s’abstient de tenir des discours et des déclarations quotidiennes qui, par le décompte permanent des cas contaminés et des décès, ont accentué l’angoisse et la panique parmi la population.
Si les prochains mois il y avaient 4.000 morts toutes les semaines en France ?
Parce qu’en 1967, l’épidémie de grippe avait tué 67 000 personnes. Et deux ans plus tard, la grippe de « Hong Kong » faisait son apparition.
C’est bien parce que le gouvernement français a fait preuve maintenant d’imprévoyance et d’incurie depuis mi-décembre 2019, qu’il isole, confine et cloitre ses citoyens à la maison, car il est incapable de leur distribuer les moyens adéquats pour se protéger du Covid-19 et de procéder à son dépistage indispensable.
C’est une stratégie inverse qu’ont appliqué des pays en première ligne et dès le début de l’épidémie, le 7 janvier. Sans restriction, ni confinement, sans couvre-feu et avec une liberté de circulation, à la date du 25 mars le bilan est le suivant : au Japon (130 millions d’habitants) 43 décès ; en Corée du Sud (52 millions d’habitants) 126 morts ; à Taïwan (24 millions d’habitants) 5 décès, après 10 semaines de crise sanitaire chez eux !
Ces trois pays sont-ils plus développés que les pays d’Europe, mieux organisés, plus intelligents, plus riches ? NON, leurs dirigeants actuels et précédents ont tenu compte des aléas de l’Histoire et retenus les leçons du passé. Ils avaient mis en place les moyens adaptés pour lutter contre de nouvelles épidémies, dès 1968, informé leur peuple et surtout imposé le port du masque à tous les individus, non seulement contre la pollution mais surtout contre les infections respiratoires, survenues à plusieurs reprises depuis le SRAS de 2003 et aussi après la mortelle pandémie de grippe H1N1 de 2009.
L’incompétence des dirigeants européens sera sanctionnée lourdement. Car les conséquences de ces confinements conduiront à une crise économique, facteur d’une récession (ou d’une grave dépression) qui aboutira à un krach financier comparable à celui de 1929 additionné à celui de 2008. Mais comme la secte socialaud-libéro-écolo-humaniste ne veut pas affoler les « braves gens » -moutons dociles et lobotomisés- elle se garde bien de les prévenir des conséquences désastreuses pour leur portefeuille…
Attendons « patiemment » le 4 mai pour une probable levée des restrictions, dans la joie et la bonne humeur. Bonjour chez vous !
18:56 Publié dans Les articles de Pieter Kerstens | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
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