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dimanche, 26 mai 2024

Rassemblement National ou « Renoncement » National ?

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Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat

De quoi est fait le Rassemblement National ? Ce mouvement politique qui est - si peu ! - l’héritier du Front National - au point qu’il  en a écarté son « père-fondateur », exclu comme un malpropre -, dérive dangereusement par rapport aux fondamentaux du dit FN. Le Rassemblement National serait-il le « Renoncement National », pire le « Reniement National » ? Nous n’osons y croire… Pourtant, prenons quelques exemples plus ou moins spectaculaires.

L’Islam, compatible avec les principes républicains ? « T’as qu’à croire »…

Marine Le Pen , contrairement à sa nièce Marion, issue des mêmes rangs, juge que l’islam est compatible avec la République. Qu’il nous soit permis d’en douter : la charia, par exemple, peut-elle cohabiter avec la laïcité à la française ? Bien sûr que non. Le burkini dans les piscines ou sur les plages, l’absence de porc dans les cantines, l’abaya à chaque coin de rue ou la polygamie, ça, ce n’est pas… « laïc » ! Certes, RIEN ne doit empêcher un Musulman  de pratiquer librement son culte, mais dans la sphère privée, jamais dans l’espace public. Les prières « sauvages » ne sauraient être tolérées, pas plus que les immixtions dans les programmes de l’éducation nationale. On me rétorquera qu’il y a bien des pèlerinages, des calvaires aux croisements des chemins, parfois des processions, tous signes religieux chrétiens et plus spécifiquement catholiques. Ce sont des exceptions autant cultuelles que culturelles, car la terre de France, que cela plaise ou non,  n’est pas une terre d’islam et, même si la déchristianisation semble avancer bien vite, il n’en est pas moins vrai que le christianisme imprègne depuis la nuit des temps nos mœurs, usages et coutumes. Même ceux des nôtres qui sont  athées, pour peu qu’ils ne soient ni sectaires ni bornés, s’y retrouvent, avec l’église au centre du village. On ne renie pas ses ancêtres, ni leur foi, même si, ici ou là, temps nouveaux, on ne la partage plus.

Exit l’AFD

Madame Le Pen  a rompu brutalement avec l’AFD – l’alternative politique très droitière en Allemagne – au prétexte que  cette formation avait mis dans son programme la remigration d’immigrés naturalisés. Il est vrai que la mesure peut paraître abrupte, mais entre une intention et une réalisation, il peut couler beaucoup d’eau sous les ponts de l’Elbe ou de la Sprée.

Marine Le Pen et son protégé, Jordan Bardella, ont cru bon de s’associer à l’hommage rendu au Panthéon, à Robert Badinter – l’avocat de tueurs d’enfants -, surtout le ministre de la justice de Mitterrand qui obtint l’abolition de la peine de mort pour les criminels, mais pas pour les honnêtes gens !

Ils étaient aussi présents,  tous deux, à l’autre hommage rendu au communiste Manouchian et à son épouse, sur les mêmes lieux et dans les mêmes circonstances. Rappelons simplement au passage que Manouchian, d’origine arménienne – ce qui est loin d’être une tare, au contraire -,  s’il était effectivement un résistant en s’attaquant aux Allemands, était aussi un terroriste communiste, issu de la MOI, « la Main d’Œuvre Immigrée », un pseudopode du PC « F ». Par comparaison, si le Hamas est un mouvement de résistance palestinien, effectivement, Manouchian et les siens étaient des « résistants »…

Au parlement, « ils » s’écrasent ou se couchent…

Le groupe parlementaire du Rassemblement National s’est tout particulièrement illustré en votant massivement – excepté quelques héroïques réfractaires -, la constitutionnalisation de la loi Veil. Il a même adopté, sans doute par inadvertance, une sordide loi restreignant encore plus les libertés, loi qui permettrait de sanctionner des propos tenus en privé qui ne seraient pas « politiquement correct ».

Le président du parti, « Jordan » pour les amis – celui dont on dit que nombre de potentielles belles-mères aimeraient bien en faire leur gendre -, s’en est bien tiré dans le match télévisé l’opposant à Valérie Hayer, tête de liste macroniste aux élections européennes du 9 juin prochain. Face à Gabriel Atal , c’était match nul.  Tous les deux, jeunes ambitieux – sans doute comme Bellamy ou Marion Maréchal, de  futurs animaux politiques -, ont fait assaut de courtoisie, débitant leur catéchisme respectif, en prenant bien garde de ne pas trop s’égratigner.

Le prix de la fameuse « dédiabolisation »

La dédiabolisation est sans doute à ce prix et, si l’on en croit les sondages – mais les sondages, c’est comme le temps, ça va et  vient -, ce serait une bonne stratégie. Jordan Bardella doit-il sa rapide et spectaculaire ascension à ses mérites personnels, ou n’y a-t-il pas quelques parrains dans les coulisses, qui veillent sur leur champion mis sur orbite pour succéder à la « tsarine », en lui confiant les clés de la maison ? Comment le président du parti - demain à la tête de son groupe à Strasbourg et à Bruxelles -, cohabitera-t-il avec un Thierry Mariani,  champion de la Russie poutinienne dans la mouvance ex-frontiste, alors qu’il vient de faire un large retournement de veste dans les positions du RN sur le conflit russo-ukrainien ?

Aujourd’hui, le Rassemblement National, par la voix de son président, s’aligne purement et simplement, sans nuances apparentes, sur les positions « otanesques » que ne renierait pas une chaine  soutenant Kiev à 100 %, comme LCi.

Quelle tristesse de voir les héritiers de ce qui fut un grand parti d’opposition, jadis ferme sur ses positions, pratiquer le grand écart pour parvenir à tout prix au pouvoir. Et pour y faire quoi ? Du sous-Meloni ? Alors, « tout ça pour ça » ?

18:00 Publié dans Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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