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vendredi, 11 avril 2025

Les 15 minutes de célébrité de madame la juge

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La chronique de Philippe Randa

Depuis que la sentence condamnant plusieurs responsables du Rassemblement national est tombée, excluant pour l’heure Marine Le Pen, sa candidate naturelle, de la prochaine élection présidentielle en 2027, les commentaires ont été bon train. Logique !

Entre indignation pour certains, jubilation pour d’autres et relative indifférence pour nombre de Français dont les préoccupations quotidiennes sont bien éloignées de telles considérations politico-judiciaires, tout et le contraire de tout a été dit… ou pas !

Notamment concernant Bénédicte de Perthuis, la magistrate de 63 ans qui a prononcée ce verdict, sujet à controverses, sinon à caution.

L’adage « Dura lex, sed lex » (la loi est dure, mais c’est la loi) a été immortalisé en son temps par un autre magistrat, le Chancelier d’Aguesseau, controversé chancelier et garde des sceaux sous Louis XV… que plus personne ne connait aujourd’hui, hormis quelques érudits.

Est-ce cet adage qui a influencé la décision de madame la Juge de Perthuis ? Est-ce ses éventuelles convictions politiques ? Ou est-ce plus simplement la possibilité d’avoir enfin, elle aussi, son « quart d’heure warholien », soit ses « 15 minutes de gloire », selon l’expression popularisée par l’artiste américain Andy Warhol ?

La fascination d’un instant de célébrité, dut-elle être de courte durée, n’épargne personne et explique bien des comportements. Car si la loi est ce qu’elle est, l’humain est également « trop humain », comme l’a si bien explicité le philosophe Friedrich Nietzsche : « L’humain reste toujours un animal, qui se croit important à tort, qui se pense noble alors qu’il est égoïste et intéressé. L’homme a une part irréductible de médiocrité et de faiblesse » (in Humain, trop humain, 1878).

Rappelons-nous, lors de la pandémie de covid en 2020, nombre de médecins n’ont eu de cesse de terroriser autant qu’ils le pouvaient leurs compatriotes pour qu’enfin, sortant de leur habituel anonymat, ils puissent, eux aussi !, obtenir leur « quart d’heure de célébrité » et ce, quelle qu’en soient les dramatiques conséquences pour leurs compatriotes.

Cette magistrate a-t-elle appliqué la loi, toute la loi et rien que la loi, selon l’adage parce que celle-ci, pour « dure » qu’elle soit, n’en est pas moins la loi… ou ne peut-on imaginer qu’elle n’ait été guidée que par la douteuse obsession de « 15 minutes de célébrité mondiale », indifférente aux conséquences pour la « paix publique » en un temps où notre pays en aurait pourtant quelque besoin… pressant !

18:44 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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