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mardi, 26 août 2025

Bayrou se fait hara-kiri avant la débâcle

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Thomas Joly - Président du Parti de la France

François Bayrou a donc choisi d'orchestrer lui-même son départ : le 8 septembre, il engagera la responsabilité de son gouvernement sur son plan d’économies budgétaires. L’homme invoque l’urgence des finances publiques et brandit la rigueur comme remède national. Mais chacun a compris la manœuvre : confronté à l’impopularité de son projet, prisonnier d’un Parlement fragmenté, il préfère se faire hara-kiri avant de subir une défaite humiliante, à coups d’amendements et de motions de rejet. Ce geste n’est pas l’expression d’une force mais d’un aveu : Bayrou est dans une impasse.

Car le sort de ce vote est scellé d’avance. La France insoumise ne lui accordera évidemment pas la moindre confiance : son ADN est l’opposition frontale. Le Rassemblement national, qui l’avait jusqu’ici protégé dans un étrange calcul tactique, ne peut plus se permettre cette compromission : voter pour l’austérité, ce serait désorienter complètement son électorat populaire. Ils n’auront même pas l’excuse habituelle de refuser une motion issue de l’extrême gauche, puisqu’il s’agira d’un vote clair et direct contre le Premier ministre. Quant au Parti socialiste, il serait suicidaire pour lui de servir de béquille à un Bayrou impopulaire et, par ricochet, à Emmanuel Macron, totalement carbonisé dans l’opinion. Au pire, la droite molle incarnée par LR pourrait s'abstenir. Aucun de ces partis ne prendra le risque d’être entraîné dans le naufrage.

Bayrou, en réalité, cherche à soigner sa sortie. Il veut se présenter comme le dernier homme d’État responsable avant le chaos, comme celui qui aura osé dire la vérité des chiffres. Mais il n’est pas dupe : dès le 10 septembre, la chienlit est promise, le budget sera quasi-impossible à voter et l’Assemblée redeviendra l’arène des blocages et des invectives. Derrière sa posture professorale, il reste le vieux barbon imbu de lui-même qui rêve encore d’une candidature à la Présidentielle en 2027. Ce suicide politique n’est qu’un prélude à une crise plus vaste. La dissolution se profile à l’horizon. Ce qui d'ailleurs ne serait pas plus mal.

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00:27 Publié dans Un peu d'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |