dimanche, 20 novembre 2011
La droite espagnole a remporté dimanche une large victoire aux élections législatives...
La droite espagnole a remporté dimanche une large victoire aux élections législatives, le Parti populaire (PP) obtenant la majorité absolue, selon les premiers sondages à la sortie des bureaux de vote diffusés par la télévision nationale TVE. Selon ces sondages, le PP gagnerait 181 à 185 sièges tandis que le Parti socialiste (PSOE), au pouvoir depuis 2004, n’en aurait que 115 à 119.
Une Espagne inquiète et sans illusion
L’Espagne, inquiète et sans illusions, a donc donné sans surprise une victoire écrasante à la droite, portée par la colère du pays face à un chômage record et une crise qui a déjà balayé plusieurs gouvernements européens. La crise économique et les cinq millions de chômeurs étaient justement sur toutes les lèvres dimanche, à Madrid comme dans le reste de l’Espagne. « J’ai voté sans illusions. La crise est mondiale et il n’y a pas de solution », assurait à Barcelone Antonio Donono, concierge âgé de 56 ans, sans vouloir dire sur qui il avait porté son choix. Pour la première fois de sa vie, mais sans conviction, Octavio Arginano, un ouvrier madrilène à la retraite de 67 ans, a lui choisi la droite. « Mon fils est au chômage depuis plus d’un an. Ma fille ne gagne que 600 euros par mois en gardant des enfants », confie cet électeur dans le quartier de Lavapies. « Il faut qu’il y ait un changement, mais je ne suis pas sûr que quelqu’un sache quoi faire pour nous sortir de cette situation. » La crise a entraîné une perte de confiance envers les grands partis politiques, une partie des électeurs estimant que ni la gauche ni la droite ne sera capable de remettre le pays sur les rails.
La fin d’une ère bénie pour les socialistes
Arrivés au pouvoir en plein miracle économique, alors que la croissance espagnole était portée par le boom de l’immobilier, les socialistes n’auront pas résisté à la crise financière mondiale qui a éclaté à l’automne 2008. Depuis mai 2010, les Espagnols sont soumis à une politique d’austérité – baisse de 5 % du salaire des fonctionnaires, gel des retraites ou recul de l’âge de la retraite de 65 à 67 ans. Vaincu par la crise, le chef du gouvernement, José Luis Rodriguez Zapatero, s’était finalement résigné à avancer de quatre mois les élections prévues en mars 2012.
Source France Soir cliquez ici
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