Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 12 décembre 2014

Un cache-misère nommé Sarkozy

2047475416.jpg

Le billet de

Patrick Parment

L’UMP est une valise vide. Certes. L’élection de Nicolas Sarkozy est un cache-misère qui obstrue la guérilla interner que se livrent quadras et candidats officieux à la primaire de 2016. Si François Fillon semble de plus en plus hors jeu, Alain Juppé est persuadé que son heure est enfin venue. Il est non seulement le candidat officieux du Système, tant à Bruxelles qu’à Washington, mais encore le mieux placé pour recueillir les voix désenchantées d’une gauche orpheline pour qui il représente le moindre mal. Ce n’est pas avec lui que Vladimir Poutine trouvera grâce à ses yeux. Bien au contraire. Ce n’est pas un hasard non plus si, au dernier congrès de la CDU, Angela Merkel n’a pas distribué de bon point au président russe.

 Toutefois, c’est sans compter sur le avoir faire de Sarkozy qui a plus d’un tour dans son sac et qui a largement démontré un savoir faire politique qui fait cruellement défaut à Juppé. Juppé est un homme seul avec une poignée de fidèles là où Sarko tisse des réseaux. Nous savons bien que Sarkozy ne veut pas de ces foutus primaires. Raison pour laquelle la bagarre ne fait que commencer. Sarko va laisser les quadras s’entretuer au sein du Barnum UMP. Ca va les occuper. La guerre a d’ailleurs commencé entre Wauquiez et Kosciusko-machin. Bruno Le Maire ne va pas tarder à entrer dans la danse, fort de ses 30% d’électeurs. Largement de quoi amuser Sarkozy qui va faire semblant de jouer les Monsieur Loyal.  Deux ans pour que tout ce petit monde s’entretue avant que Sarko ne sorte la machine à claques et mette tout le monde d’accord. Car, si Sarkozy s’est donné la peine de remettre la main sur le parti, c’est bien parce qu’il sait que sans l’appui d'une puissante machine électorale, il y a peu de chance d‘être élu. Là est l’erreur de Juppé qui manque singulièrement de gnaque . 

Le seul et unique souci de Sarko, ce n’est pas la piétaille UMP, mais bien le Front national qui est la petite bête qui monte inexorablement au sein du désert français. Les prochaines élections de 2015, départementales et régionales, risquent fort de redessiner le paysage politique français si d’aventure le PS disparaît de la scène. Que va faire François Hollande ? Sera-t-il tenté de dissoudre d’Assemblée nationale ?  Autant de questions aujourd’hui sans réponse.

La seule certitude que nous ayons, c’est que les Américains qui ont vassalisé l’Europe, ne veulent pas entendre parler d’un quelconque retournement géopolitique en faveur de la Russie. Washington a rallumé la guerre froide, ce n’est pas pour voir l’Europe lui échapper. C’est bien sur cette question que Sarkozy comme Juppé joueront leur avenir. Et les cocus seront toujours les mêmes : les peuples européens. Pour combien de temps encore ?

01:32 Publié dans Le Billet de Patrick Parment | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Les commentaires sont fermés.