dimanche, 20 décembre 2015
Bons et mauvais anti-racistes...
La chronique de Philippe Randa
Le délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme Gilles Clavreul n’a par l’heur de plaire à tous les antiracistes depuis qu’il dénonce les « antiracistes pervertis » qui « instrumentaliser(aient) la jeunesse » ; entendez par là celle des « quartiers » !
Sont ciblés non seulement « Tariq Ramadan, le Parti des indigènes et un certain nombre de collectifs antidémocratiques, racistes et antisémites », mais plus encore celles et ceux – « certaines organisations d’extrême gauche et (des) syndicats professionnels » – qui « légitimer(aient) l’islamisme » en « défend(ant) les prédicateurs fondamentalistes (…) sous couvert de dénoncer une prétendue atteinte aux libertés fondamentales… »
Ces « mauvais antiracistes » seraient ceux qui se permettraient de critiquer l’état d’urgence institué par le gouvernement actuel.
La Ligue des droits de l’homme, s’étant senti visée, lui a rappelé qu’il n’avait pas à « dicter une doxa antiraciste et pas plus d’exclure tel ou tel. »
La charge du Délégué à l’encontre de « tous ces gauchistes qui jouent, sans vergogne, le jeu du communautarisme » masque en réalité une vieille querelle sur l’antisémitisme qui, déjà dans les années70 du siècle dernier, déchiraient LICRA et MRAP avec procès à l’appui…
Pour Gilles Clavreul : « Tous les racismes sont condamnables, mais le racisme anti-Arabe et anti-Noir n’a pas les mêmes ressorts que l’antisémitisme dans sa violence. Il faut être capable de dire la particularité de l’antisémitisme. »
Si tous les racismes sont condamnables, certains le seraient plus que d’autres… Tiens donc !
10:59 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
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