samedi, 06 février 2016
Langues étrangères et Tribunal correctionnel
Les honorables collaborateurs de l’invasion-immigration, étant effrayés du nombre de leurs déconvenues électorales, ne savent plus vers quel juriste se tourner pour faire condamner les résistants. Désormais – à la suite d’un échange verbal au Conseil régional Nord-Artois-Picardie -, l’on sait que le maniement en virtuose des langues étrangères peut être interprété par des ignares comme une manifestation de « racisme », avec les outrages médiatiques et les conséquences pénales que cette accusation entraîne… ce qui, pour l’amateur d’histoire humaine, évoque les procès médiévaux pour « blasphème ».
Si vous maniez l’argot anglo-US (le slang), vous n’aurez guère de problème, même si – après avoir fait un séjour dans certains quartiers fréquentés par des Antillais - vous usez de termes pornographiques. Déjà le Rotwelsch (l’argot germanique) risque de vous valoir une accusation d’antijudaïsme, tant les termes Yiddish y abondent… vous pourrez toujours dire que le Yiddish est richissime en termes humoristiques et qu’une allusion à cette langue est en elle-même une preuve d’humour et non de méchanceté. Un juge d’origine ashkénaze ne pourra qu’abonder dans votre sens.
Le drame est de connaître les langues exotiques, celle des anciennes colonies. Un conseiller régional (bien sûr du Front National, victime toute désignée) a osé employer un mot d’usage ultra-courant dans la République du Viêt-Nam : Nhà quê et il l’employait fort bien, prouvant l’exactitude de ses connaissances linguistiques, à la différence de ses interlocuteurs ignares. Face à une argumentation qu’il a jugée débile, l’élu a demandé « Vous nous prenez pour des Nhà quë ? »… ce qui signifie : « Vous nous prenez pour des paysans du Danube ? », variante des « péquenots ». Aussitôt, émotion du côté de la gauche-droite-en passant par le centre marécageux : INJURE RACISTE !!!
Eh non, pitoyables politiciens ! Votre confrère a fait preuve de connaissances linguistiques étendues, qui deviennent presque anachroniques en une époque où le niveau moyen de l’élu français et du bachelier français en est réduit au basic English. De fait, coïncidence remarquable, la réaction lamentable des politicards de la gamelle, néo-collaborateurs de l’immigration-invasion, survient au moment même où l’on officialise une réforme de l’orthographe destinée à transformer la langue d’Arouet-‘’Voltaire’’ et de Chateaubriand en un langage informe pour débiles.
On reconnaît volontiers que les altérations d’un terme exotique peuvent trahir la sémantique originelle. Ainsi du mot Chleuh, qui désigne un Berbère du Haut-Atlas. Pour les combattants des combats de pacification du Maroc en 1912, le terme désignait un rude guerrier. Il a été immédiatement utilisé, durant la Grande Guerre, pour désigner les Allemands (en concurrence avec les termes de boche et de fridolin) : mon grand-père et mon père n’usaient que de ce terme pour désigner nos ennemis d’Outre-Rhin, même lorsqu’ils furent devenus des partenaires commerciaux et politiques. Or, avec l’émigration sépharade en Israël, le terme chleuh désigne là-bas un « idiot » : de l’admiration de combattants pour de rudes adversaires, on en est passé à un terme méprisant, fleurant peut-être le « racisme »… mais l’on abuse tellement de ce terme, qu’un honnête homme ose à peine l’employer.
Que nous vivions une époque de fin d’un monde est une évidence. Les néo-collaborateurs auraient toutefois tort de croire que la Nation française est mûre pour l’esclavage ou la soumission veule aux envahisseurs. Ils feraient bien de réfléchir à un avenir un peu plus éloigné que celui des prochaines échéances électorales. Si la Résistance l’emporte, éventuellement aidée par des Libérateurs venus d’Europe de l’Est, nos néo-collaborateurs risquent une nouvelle Épuration… qui pourrait être aussi rude que celle des années 1944-47.
17:23 Publié dans Tribune de Bernard Plouvier | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
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