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lundi, 20 mars 2023

49-3 … à 9 voix près !

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Bernard Germain 

À 9 voix près la motion de censure de LIOT (groupe de députés « indépendants ») a été rejetée. Il fallait 287 voix aux opposants. Ils en ont obtenu 278. Le gouvernement n’est donc pas « censuré » et la Loi sur la retraite du gouvernement est automatiquement adoptée de ce fait.

Le gouvernement a donc gagné.

Mais c’est une victoire à la Pyrrhus. C’est à dire une défaite maquillée en victoire.  Les masques sont tombés. Et à l’évidence une page s’est tournée à cette occasion. Le gouvernement Borne-Macron est plus que jamais isolé. 80 % de la population est contre la Loi retraite.

L’Assemblée nationale n’a pas pu discuter du texte en première lecture. Le sénat a vu ses débats amputés par un vote bloqué imposé par le gouvernement. Un accord a été trouvé en « commission mixte » mais ce n’était que de la poudre aux yeux.

En seconde lecture, l’assemblée nationale n’a pas pu discuter ni voter, car le gouvernement a engagé sa responsabilité et la situation est devenue : soit le gouvernement tombe soit son texte est adopté sans vote.  On remarquera au passage que cette utilisation de l’article 49-3 est une perversion de l’esprit et de la lettre du texte de 1958.

En effet, cet article était initialement prévu pour contraindre la majorité à céder devant le pouvoir en cas de désaccord. Là nous assistons à une utilisation pour imposer à l’opposition de se taire face aux projets du pouvoir. C’est donc le contraire de ce qu’avait prévu les rédacteurs de la constitution de 1958  Quant aux responsables de ce sauvetage gouvernemental c’est limpide: ce sont les LR.

Aujourd’hui, 20 mars 2023, LR a signé son arrêt de mort.

Ils ont sauvé le gouvernement et Macron… ils ne s’en relèveront pas ! LR a chanté pendant des semaines et des mois la petite chanson…  « nous sommes l’opposition à Macron, nous sommes la vraie droite ».

Déjà, suite à l’élection présidentielle, la moitié de LR a quitté ce parti pour rejoindre Macron. Eric Ciotti a essayé de maintenir LR en disant qu’il assumait d’être l’opposition à Macron. On voit aujourd’hui ce qu’il faut en penser.

Pour faire bonne mesure, LR annonce une réunion de son instance dirigeante demain matin afin de sanctionner ceux qui ont voté la motion de censure. Des têtes vont donc tomber. Il est désormais incontestable que LR n’a rien à voir avec une opposition à Macron.

Ce 23 mars, les masques sont tombés et LR en est mort, se montrant ouvertement comme le sauveur de Macron. Dans les prochaines élections, seuls les imbéciles mettront encore un bulletin de vote en pensant s’opposer à Macron. Reste que cette mort de LR est une bonne chose. À toute chose malheur est bon. Maintenant c’est indiscutable, il y a Macron et la gauche (en fait l’extrême-gauche) d’un côté.

De l’autre, il y a les « patriotes » et les « nationaux ». Le paysage politique s’éclaircit. Que va-t-il se passer maintenant ? Personne ne le sait.

Tous les opposants à la Loi sur les retraites de Macron sont fous furieux. Des manifestations spontanées ont déjà lieu. Peut-être assistons-nous au début d’un mouvement social de grande ampleur.

Souvenons-nous que Villepin en 2006 avait voulu le CPE. Une énorme mobilisation n’avait pas empêché la Loi d’être votée. Pourtant la Loi ne fut jamais appliquée alors qu’elle avait même été promulguée. Ce sera peut-être une répétition de ce scénario avec la Loi sur les retraites. 

Autre possibilité, le conseil constitutionnel peut aussi retoquer le texte. Le conseil sera saisi demain, notamment par le RN mais aussi par d’autres partis. Toujours est-il que le Premier ministre est en grande difficulté, tout comme le Président.  S’il en fallait une preuve, le texte sur l’immigration vient d’être renvoyé aux calendes grecques.

Reste que le Président Macron, son gouvernement et sa « majorité » ne tiennent plus qu’à un fil. La dissolution de l’assemblée nationale n’est peut-être plus loin. S’il dissout, le Président prendra le risque de se retrouver avec une majorité contre lui. Il n’aurait alors comme solution qu’une cohabitation ou … sa démission et son départ.

Les prochains jours seront décisifs.

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RAPPEL Samedi 25 mars : pélerinage annuel des Lucs-sur-Boulogne (85)

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19:55 Publié dans Un peu d'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

RAPPEL Samedi 25 mars, à Aix-en-Provence : un colloque sur Frédéric Mistral

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19:52 Publié dans Sortir en ville... ou à la campagne, Un peu d'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Eric Zemmour, élu député, aurait-il voté les 64 ans ?

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Bernard Germain, administrateur à la Sécurité Sociale pendant près de 20 ans dont 10 ans comme Vice-Président d’une caisse primaire. 

Éric Zemmour est en ce moment victime d’un harcèlement des journalistes qui ne cessent de lui demander s’il aurait voté ou pas la réforme sur les 64 ans.

Personnellement, je pense qu’il n’aurait pas voté cette Loi. Voilà pourquoi.

Pris en soi, il est évident que pour un salarié - spécialement s’il fait un travail pénible - deux ans de plus en fin de carrière, à l’âge où on est le plus fatigué, ce n’est pas rien. Et sur ce plan on comprend et on approuve aisément que la population, à 80 %, soit vent debout contre cette décision qu’elle trouve injuste et qui ne fait qu’aggraver les conditions de vie des seniors.

Notons toutefois que la question ne se résume pas au seul problème de l’âge de départ.

Loin s’en faut. Alors reprenons les différents éléments du problème.

Le premier argument invoqué pour justifier la réforme est le déficit du système (autour de 15 milliards)… dans quelques années.

Il faut savoir que le régime des retraites « coûte » 331,6 milliards d’€ par an (en 2020) selon une étude de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees). Soit 40,8 % du total des prestations sociales versées en 2020, ce qui représente 14,4 % du PIB (Produit Intérieur Brut) c’est à dire l’ensemble des richesses produites en une année par le pays.

15 milliards par rapport à presque 332 milliards, ce n’est pas grand-chose. En tout cas, il n’y a pas de quoi ruiner ni tuer le système.

Par comparaison, on rappellera au lecteur que l’immigration coûte 40 milliards PAR AN (690€ par jour pour un migrant) en France et là personne ne tombe en syncope.

Ajoutons, selon Charles Prats (Cour des Comptes), que la fraude sociale représente entre 40 et 50 milliards PAR AN en France, avec notamment plus de 2 millions de fausses cartes vitales en circulation et de nombreuses retraites payées à des plus que centenaires habitant dans le Maghreb et en Afrique. Là non plus personne ne tombe en syncope.

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16:06 Publié dans Bernard Germain | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Le tournant illibéral d’Israël

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La chronique flibustière de Georges Feltin-Tracol

Les gigantesques manifestations qui se déroulent en Israël depuis plusieurs semaines passent inaperçues dans la médiasphère. Les chaînes hexagonales de télévision et de radio ne les rapportent guère. Il faut reconnaître que les certitudes des « troufions de la désinformation » en prennent un sacré coup. Le paradigme démocratique pourrait bien éclater là-bas.

Benyamin Netanyahou est redevenu Premier ministre d’Israël le 29 décembre 2022. Son sixième gouvernement repose sur une alliance hétéroclite de 63 députés sur 120. Si le Likoud reste avec 32 élus le cœur de la coalition, les rapports de force ont d’abord évolué en faveur des habituels alliés de « Bibi ». Les partis ultra-orthodoxes séfarade du Shas (11 députés) et du Judaïsme unifié de la Torah (7 élus) exigent une application rapide des accords de gouvernement, à savoir une aide financière massive aux yéchivote (écoles religieuses). Outre l’unique député de Noam (« Plaisir ») qui vient de démissionner d’un gouvernement qu’il juge trop tiède, on compte maintenant des ministres issus d’une incontestable extrême droite avec le Parti sioniste religieux (7 députés) de Bezalel Smotrich et Force juive (6 élus) d’Itamar Ben Gvir.

Outre une intensification de la répression en Cisjordanie occupée avec la destruction systématique des maisons des résistants palestiniens et des menaces répétées contre un Iran proche du seuil nucléaire, la nouvelle coalition parlementaire s’accorde sur la limitation du rôle de la Cour suprême d’Israël. La réforme présentée à la Knesset cherche à soumettre cette institution qui sert à la fois de Conseil constitutionnel, de Conseil d’État et de Cour de cassation, à la souveraineté nationale incarnée par l’assemblée monocamérale israélienne. Le projet de loi porté par le ministre de la Justice Yariv Levin propose que la Knesset puisse déroger aux décisions de la Cour suprême par un vote à la majorité absolue (61 voix). La gauche et le centre-droit modéré n’acceptent pas cette révision audacieuse et le montrent en organisant des journées de protestation dont certaines virent en violentes émeutes.

Le numéro 2 du gouvernement, Aryé Dery, vice-Premier ministre, ministre de la Santé et de l’Intérieur, chef du Shas, a dû démissionner de ses fonctions le 22 janvier dernier. La Cour suprême venait d’invalider sa nomination. Elle rappelle qu’un homme politique condamné pour fraude fiscale ne peut exercer de fonction ministérielle. En échange de son retrait de la vie politique, Aryé Dery avait auparavant bénéficié d’un allégement de sa peine. Inculpé depuis 2019, Benyamin Netanyahou est actuellement en procès pour fraude, corruption et abus de confiance. Ses détracteurs voient dans cette réforme qui enflamme le pays un moyen de contourner un éventuel jugement qui lui retirerait sa fonction de Premier ministre.

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16:04 Publié dans Georges Feltin-Tracol | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |