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jeudi, 24 juillet 2025

Tensions Macron-Retailleau : un psychodrame qui tient de la farce

Par sa stratégie « des petits cailloux », Bruno Retailleau envoie « des  marqueurs de droite » et sème la zizanie avec les macronistes - Public Sénat

Maurice Bernard

Fronde, tensions, échanges tendus, recadrage... Depuis 48 heures, les commentateurs politiques passent en revue tous les mots, toutes les expressions possibles permettant de désigner ce qui se passe au sommet de l'Etat. Ils font mine de découvrir que Retailleau n'est pas Macron (et réciproquement) et qu'entre ces deux-là, l'association n'est que le fruit des circonstances et des arrière-pensées des "partenaires"...

En fait, comme l'écrit Julien Nény sur le site de France Inter, Bruno Retailleau est « le frondeur utile » d'Emmanuel Macron : « au final, cela arrange un peu tout le monde. "Pour Macron et Retailleau, c'est gagnant-gagnant", confie un proche du chef de l’État. "Ça recentre le Président, qui pouvait apparaître comme trop à droite. Et ça empêche le RN de dire de Retailleau qu'il s'est compromis avec le macronisme"».

"Jupiter", lorsqu'il a accepté la nomination de Bruno Retailleau au ministère de l'Intérieur, savait fort bien le jugement que celui-ci portait sur ses déclarations et son action. Ainsi, pour mémoire, voici ce que celui qui était alors le président du groupe LR au sénat écrivait dans Valeurs Actuelles, il y a bientôt trois ans, le 1er septembre 2022, sous le titre Stop au "en même temps" mémoriel :

« (...) Le premier devoir d'un président de la République, c'est de préserver l'unité française. Or, à souffler le chaud et le froid comme il le fait sur le drame algérien, à évoquer de supposés crimes de la France pour ensuite mettre en cause la rente mémorielle utilisée par Alger, Emmanuel Macron ne réconcilie pas, il divise ; il n'apaise pas, il excite. La blessure algérienne est encore vive et le président de la République ne cesse d'en gratter les plaies. Cette attitude est irresponsable. (...) La France de 2022 est encore plus morcelée qu'elle ne l'était en 2001. Depuis, le communautarisme a gagné du terrain et l'islamisme, des quartiers entiers. Cet islamisme, nous le savons, a intégré la guerre d'Algérie comme un élément majeur de son récit antifrançais. qui structure et nourrit la haine de la France dans le coeur de milliers de jeunes habitants de nos quartiers. En jouant avec le feu mémoriel, Emmanuel Macron prend le risque inconsidéré de propager la guerre civilisationnelle. Dans le contexte actuel, ce n'est plus une faute, c'est une folie ».

Reconnaissons que pour être clair, c'est clair !

12:47 Publié dans Maurice Bernard | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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