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mercredi, 29 octobre 2025

Polémique à Lyon : les royalistes repeignent un escalier aux couleurs françaises

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Étienne Lombard, Boulevard Voltaire cliquez ici

L’Action française locale a revendiqué cette décoration patriotique, qui lui vaut une plainte de la Métropole lyonnaise.

Dans la nuit du 24 au 25 octobre, dans le quartier de la Croix-Rousse, dans le Ier arrondissement de Lyon, les marches des escaliers de la montée de la Grande-Côte, qui avaient déjà été peintes auparavant par des militants d’ultra-gauche aux couleurs de la Palestine, ont été repeintes aux couleurs de la France.

 

Une décoration signée Action française

Cette œuvre « patriotique » a été revendiquée par la section lyonnaise des royalistes de l’Action française, qui ont ajouté des fleurs de lys au bas des marches. « Dans les pentes de la Croix-Rousse, un drapeau français s’est élevé ! L’occasion de rappeler notre fierté et notre identité, au lendemain de la décision de justice concernant Lola ! », précise-t-elle, dans le message diffusé sur son compte X. Véronique, une royaliste lyonnaise ayant manié le pinceau ce soir-là, a confié à BV que cette action ayant eu lieu « le soir du verdict du procès Lola, chaque participant avait alors une pensée pour elle, pour sa famille et pour ses proches », mais que l'objectif de cette initiative était avant tout de recouvrir « un drapeau palestinien devenu le symbole honteux et traître du soutien aux terroristes du Hamas, et de remettre à l'honneur les couleurs de la France ».
L’affaire n’a pas tardé à faire grand bruit, dans la capitale régionale. La mairie du Ier arrondissement, qui n’avait guère eu à redire jusqu'à présent sur la précédente décoration pro-palestinienne, a dénoncé cette remise en peinture française. La Métropole de Lyon, qui avait déjà porté plainte lors de la précédente mise en peinture, a annoncé qu’elle allait en déposer une nouvelle « pour dégradation de l’espace public », selon BFM Lyon.

Polémiques politiciennes

La polémique a vite gagné le milieu politique lyonnais, particulièrement en verve, à quelques mois d’élections municipales qui s’annoncent explosives. « L’escalier patriotique » des royalistes lyonnais a même réussi à déchirer le « clan Aulas », du nom de l’ancien président du club de football de l’Olympique lyonnais, aujourd’hui candidat (et favori) à la mairie, contre l’actuel maire écologiste Grégory Doucet. Soutien de Jean-Michel Aulas, le macroniste Loïc Terrenes, directeur régional Auvergne-Rhône-Alpes, a qualifié l’initiative de l’Action française d'« inacceptable »« Après un drapeau palestinien peint il y a quelques semaines, l’extrême droite dévoie à son tour notre drapeau national et l’espace public », a-t-il déclaré, sur son compte X, ajoutant que « Lyon n’est pas le terrain de jeu des extrêmes. Nous avons besoin de concorde et d’humanisme. »

Le propos n’a pas tardé à être brocardé par Alexandre Dupalais, candidat ciottiste à la mairie, investi par l’UDR et soutenu par le RN. Il s’étonne que « les soutiens macronistes de Jean-Michel Aulas n’ont pas de mots assez forts pour dénoncer une représentation de notre drapeau national qui "dévoierait" l’espace public ». Mais, « en revanche », remarque-t-il, « ils n’ont rien à dire lorsque le drapeau palestinien est hissé sur l’hôtel de ville. Instructif ! »

 

Un événement viral

Le deux poids deux mesures ne semble d’ailleurs pas être une exclusivité du chef de file lyonnais de Renaissance. Selon nos informations, une équipe aurait en effet été dépêchée sur place le 28 octobre par la mairie afin de nettoyer les marches, soit à peine trois jours après leur mise en peinture aux couleurs françaises. Une réactivité qui étonne presque, puisque la municipalité écologiste n’avait pas jugé utile, après deux semaines, de faire effacer le précédent drapeau palestinien qui y avait été peint.

Mais au-delà des querelles politiciennes locales que ce « happening décoratif urbain » des royalistes a suscitées, c’est l’ampleur des réactions sur les réseaux sociaux (majoritairement favorables, d’ailleurs) qui surprend. Les messages annonçant l’opération ont dépassé les 3.000 vues sur la plupart des comptes des médias locaux, comme Pure TV, et plus du double sur la page Facebook de Lyon People, dont l’édition papier titrait « Les royalistes lyonnais repeignent la Croix-Rousse aux couleurs de la France ».
Le tweet de Loïc Terrenes a été d’une viralité inédite, avec déjà près d’un million de vues en trois jours. On y trouve aussi de très nombreux commentaires, mais rarement élogieux. Certains doutant « que Jean-Michel Aulas soit bien servi par ce genre de tweets très, très bêtes »d'autres s’étonnant que « bizarrement, quand c’était le drapeau étranger palestinien peint, vous n’avez pas ouvert votre bouche ». D’autres, encore, rappelant qu’un « drapeau français en France n'a rien d'extrémiste ».

Décidément, après les Anglais et les Allemands notamment, les Français se montrent désormais très sensibles au symbole que représente à leurs yeux leur drapeau national. Et à Lyon, en cette fin octobre, ce sont des royalistes qui ont incontestablement ravivé cette flamme patriotique.

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Antisémitisme quand Le Figaro préfère la cécité à la réalité

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Balbino Katz

Le jour n’était pas encore levé sur Léchiagat quand j’ai poussé la porte du bar des Brisants. Le comptoir sentait le sel et le café brûlé, comme une vieille prière marquée par les embruns. Dehors, la houle battait les digues, obstinée, indifférente, murmurant des secrets que les hommes préfèrent ignorer. Je venais de passer la nuit à suivre les débats au lendemain des élections argentines, ce lointain écho d’un monde qui ose encore nommer les tempêtes. Et c’est en feuilletant distraitement Le Figaro du matin que je suis tombé sur un titre solennel : « Les universités minées par un antisémitisme persistant. »

Je l’ai lu d’un trait, avec ce mélange de lassitude et de colère qu’on éprouve devant un journal qui écrit encore, mais ne pense plus. Le papier se voulait courageux. Il n’était que prudent, comme un pêcheur qui affûte son harpon sans oser frapper la bête. On y parlait de « militantisme propalestinien », de « cause islamiste », de « radicalisation ». Autant de mots pour éviter celui qu’il faudrait oser : mutation. Mutation démographique, culturelle, mentale. Depuis des décennies, la France se transforme sans jamais accepter de se regarder.

L’antisémitisme qui gangrène nos universités n’est pas tombé du ciel. Il ne procède pas d’une idéologie abstraite, mais d’un glissement profond du corps social. Quand un pays modifie la composition de sa jeunesse, il modifie aussi les passions qui l’habitent. Et quand la mémoire collective vacille, les haines anciennes retrouvent leur voie. Ce que les journalistes appellent « islamisme » n’est souvent qu’une manière de nommer sans le dire un nouvel état du monde : celui où la foi, l’origine et l’histoire recomposent le paysage français.

Dans les amphithéâtres de Paris 8 ou de Nanterre, les keffiehs flottent comme des drapeaux de ralliement. Les étudiants juifs s’y font discrets, tandis que le discours victimaire de la cause palestinienne s’impose comme un rite d’appartenance. Ce n’est plus un orage idéologique, c’est une marée montante. Les chiffres le disent : la France comptera près de 12 % de citoyens de tradition musulmane d’ici 2050, même sans nouveaux flux migratoires. Dans les grandes villes, la moitié des naissances appartiennent déjà à ce nouvel horizon culturel. Or les cultures ne se juxtaposent pas impunément : elles s’influencent, se confrontent, parfois s’opposent.

Les études récentes de l’IFOP ou de Pew Research rappellent que les perceptions entre communautés se sont durcies. Les jeunes générations, toutes origines confondues, réinvestissent les mythes politiques du Proche-Orient, importés, amplifiés, transformés en slogans. L’antisémitisme d’aujourd’hui n’a plus le visage de Maurras ou de Drumont, mais celui d’un ressentiment postcolonial, d’une fracture identitaire que la République ne sait plus nommer.

Les journalistes du Figaro, tout en s’indignant des faits, ces 115 incidents recensés dans les universités, ces slogans « Mort aux Juifs » à Nanterre, ces professeurs interrompus par des groupes fanatisés, continuent de croire que tout cela n’est qu’un accident moral. Ils voient dans le chaos une dérive, non une tendance. Ils prennent la tempête pour un grain. Pourtant, le mal n’est plus un orage : c’est une marée. Et nulle digue morale ne l’arrêtera.

Jean-Yves Le Gallou l’a souvent écrit dans Polémia : « L’identité, c’est la démographie incarnée. » Entre 2000 et 2020, la natalité, les flux migratoires, la concentration urbaine ont fait émerger une autre France, plus jeune, plus composite, plus éloignée du socle historique qui l’avait formée. Les convictions, les réflexes et les colères ne sont plus les mêmes. Ce n’est pas une faute, c’est une transformation, mais nier cette transformation revient à nier la réalité.

Et dans cette tempête, il est une trahison plus subtile, plus tragique aussi : celle des élites communautaires qui prétendent parler au nom des Juifs de France. Depuis un demi-siècle, certaines organisations institutionnelles, le CRIF, l’UEJF et leurs relais médiatiques, se sont peu à peu confondues avec les réflexes du pouvoir. Leur discours, d’abord soucieux de défendre la mémoire et la justice, s’est figé dans la posture morale. À force de vouloir préserver l’alliance républicaine et de combattre toute critique de l’immigration par peur de « faire le jeu de l’extrême droite », elles ont perdu le contact avec la réalité du terrain : celle des familles juives qui, dans les banlieues, ferment leurs commerces plus tôt, déplacent leurs enfants vers des écoles privées ou fuient tout simplement vers d’autres quartiers.

Cette fracture est visible, douloureuse, presque irréversible : d’un côté, une intelligentsia juive, parisienne, mondaine, obsédée par la morale publique ; de l’autre, un peuple juif discret, inquiet, qui n’attend plus rien de la République. L’un parle encore de vivre-ensemble ; l’autre apprend à survivre. Ce divorce moral illustre à merveille la grande déconnexion des élites françaises : incapables de reconnaître les conséquences du multiculturalisme qu’elles ont encouragé, elles se retrouvent prisonnières de leurs propres illusions.

Le paradoxe est cruel : ceux qui dénonçaient hier l’antisémitisme latent de la droite nationale découvrent qu’il a ressuscité là où ils ne voulaient pas le voir. Ils ont combattu les sentinelles du danger au lieu de regarder venir la houle. Aujourd’hui, ils se retrouvent seuls sur le pont, à contempler un horizon qu’ils ne comprennent plus.

Les campagnes d’« éducation à la tolérance », les cours obligatoires sur la Shoah, les lois votées pour moraliser les campus ne produisent qu’un effet inverse : le rire ou l’indifférence. L’État croit encore qu’on guérit le réel par la pédagogie. Il ne voit pas qu’il a changé de peuple.

La bourgeoisie conservatrice, elle, s’indigne sans rompre. Elle ne veut pas admettre que la France vit déjà, en sourdine, une séparation de civilisations. L’université de Saint-Denis n’est pas un incident, c’est un avant-poste. Ce n’est pas l’extrême gauche qui convertit les foules, c’est la fatigue d’une nation qui ne sait plus ce qu’elle est.

J’ai connu, en mer, des capitaines qui ignoraient le sondeur. Ils préféraient leurs certitudes à l’écume, la théorie à la houle. Et quand le navire sombrait, ils accusaient le vent. La France ressemble aujourd’hui à ce bâtiment en perdition, conduit par des officiers qui refusent d’admettre que les brisants sont là. Le commandant qui nie la côte finit par s’y fracasser. Et le navire de la République, aveuglé par ses principes et ses pudeurs, se déchire lentement sur les récifs du réel.

Ernst Jünger aurait pu dire que « la décadence n’est pas la chute des corps, mais la perte des âmes. » Nous y sommes. La France, qui fut un continent spirituel, s’abandonne au confort de la lâcheté. Le journaliste du Figaro, en croyant ménager la vérité, en devient complice. Il regarde la mer, mais il n’entend plus son grondement.

Le vent s’est levé quand je suis sorti du bar. Le large était d’un gris profond, chargé de promesses et de périls. Les pêcheurs étaient déjà partis pour la marée du matin. Eux au moins savent que le réel ne pardonne pas. Le monde, comme la mer, ne se discute pas : il s’affronte.

Source : breizh.info

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Énième épisode de l’énième saison des jeux du cirque parlementaire

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La chronique de Philippe Randa

« Mieux vaut en rire qu’en pleurer », dit-on… Mais constatons qu’on entend peu de rires, beaucoup de soupirs, et plus encore d’effarements de la part des « observateurs attentifs » de la vie politique française ces derniers temps.

Et pour cause ! Toutes les théories possibles et imaginables, souvent nées de réflexions que l’on voudrait savantes (ou sur fond de complotisme pour certains) se fracassent immanquablement sur un spectacle d’incompréhension : celui de l’Assemblée nationale, celui des éphémères gouvernements d’éphémères Premier ministres, celui des matamoresques déclarations des uns et celui des prêchis-prêchas des autres…

Chaque jour apporte désormais, à défaut d’inespérées solutions, son nouvel « épisode », comme dans tous ces « soap operas » qui n’en finissent plus ; à cette différence près que l’on poursuit généralement une série parce qu’elle a du succès auprès de ceux qui la regarde, tandis les affligeants spectacles des actuels élus dépriment ceux qui sont les premiers concernés.

Dernier avatar parlementaire à l’heure où ces lignes sont écrites, la menace d’Olivier Faure, Premier secrétaire d’un Parti socialiste ayant si lourdement pesé à la dernière élection présidentielle (1,7% des suffrages exprimés) de « savoir si nous allons à la dissolution à la fin de la semaine prochaine » ce qui doit, comme on s’en doute, faire trembler dans toutes les chaumières françaises !

Le motif d’une telle menace ? « Obtenir du gouvernement des concessions sur la justice fiscale », c’est-à-dire imposer coûte que coûte la fameuse Taxe Zucman, cet impôt de 2% minimum sur les patrimoines à partir de 100 millions d’€ : à prendre ou à laisser… et toute modification serait un « casus belli », assure-t-il. Non mais !

Aucune modification, donc… mais il est toutefois possible, toujours selon le député de Seine-et-Marne, d’envisager des amendements de repli, comme l’instauration d’un impôt minimum de 3% sur les hauts patrimoines, à partir de 10 millions d’€.

Une telle pirouette force l’admiration, à défaut d’un début de compréhension, et à l’évidence, ne peut que renforcer le sentiment de manipulation – pour ne pas dire de « foutage de gueule » – que peut ressentir le citoyen lambda… Combien en reste-il d’ailleurs, d’attentifs à ces jeux du cirque parlementaire ?

Et combien d’entre eux ont désormais le pouce tourné vers le sol ?

On se doute que le citoyen lambda en perd, sinon un latin que bien peu possède encore, tout au moins ce qu’il pouvait bien avoir encore de considérations pour des hommes (et femmes) politiques que le monde entier est sensé nous envier…

Ce à quoi l’humoriste Coluche, en son temps déjà, préconisait que ce monde entier-là « pourrait venir les chercher. »

Mais qu’en ferait-il ?

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Le JDNEWS d'aujourd'hui présente la révolution économique de Sarah Knafo

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