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mardi, 18 novembre 2025

La dictature de la pensée s’impose en Espagne socialo-communiste, par la faute notamment, des tenants de l’opposition molle du Parti populaire : Le cas Juan Carlos 1er.

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Michel Festivi 

L’histoire de la guerre civile et celle du franquisme sont totalement prises en main en Espagne, par la volonté des gouvernements socialo-communistes, d’interdire toute possibilité de vanter les mérites de Francisco Franco, où de dire et d’écrire que sous Franco, l’Espagne était devenue la 9e puissance industrielle et économique du monde (1). Cela a commencé sous José Luis Zapatero et s’est continué sous Pedro Sanchez, deux socialistes des plus sectaires.

Glorifier le soulèvement national du 18 juillet 1936, peut valoir une amende, pouvant aller jusqu’à 150.000 euros. Les gauches espagnoles, des communistes aux indépendantistes et aux socialistes, ont réussi à imposer un dictat de plomb. La droite traditionnelle, représentée par le parti populaire n’a jamais voulu et ne veut toujours pas imposer et se battre pour une vision opposée, car complètement soumise au politiquement et historiquement correct. Seul des grands partis représentés aux Cortès, Vox, tente de faire entendre une voix dissidente, et repousse régulièrement les oukases des gauches, mais il fait l’objet d’un double tir de barrage, celui des socialistes et des indépendantistes d’une part, celui du parti populaire d’autre part, qui n’hésite pas alors, à s’allier avec la gauche. De nombreuses organisations patriotes et identitaires essaient aussi de surmonter ce carcan de plomb, mais divisées et accusées en permanence de faire ressurgir « le fascisme », elles peinent à franchir la marée propagandiste, qui tient la quasi-totalité des grands médias et l’université, le système scolaire.

Juan Carlos 1er vient de publier ses mémoires. Or, il a écrit qu’il respectait beaucoup Franco, qu’il appréciait son intelligence, son sens politique, et qu’il n’avait jamais permis à quiconque « de le critiquer en sa présence ». Ces simples mots, ces simples considérations, ont fait monter au créneau une organisation totalement inféodée au pouvoir, l’Association de récupération de la mémoire historique (ARMH), qui vient, suite à cela, exiger du gouvernement qu’il condamne le Roi émérite à une amende, pour avoir enfreint la loi. Cette même organisation d’État, entend que le monarque actuel Felipe VI désapprouve les propos de son père, et qu’il fustige le franquisme, l’avenir nous dira comment il réagira, s’il réagit. Cf. le journal El Español, le 15 novembre 2025, article de Valentina Yusty.    

Le président de cet organisme, Emilio Silva a traité Franco de « fasciste », ce qui est une hérésie historique absolue, comme l’ont démontré les historiens Stanley Payne, Pio Moa, Bartolomé Bennassar, et même Andrée Bachou et d’autres encore, comme le brillant écrivain Michel del Castillo. Modestement, l’auteur de cet article, dans tous ses ouvrages (2), a établi que depuis 1933 au moins, les gauches radicalisées espagnoles avaient entendu abattre le régime démocratique républicain qu’elles avaient elles-mêmes édifié en 1931, car le peuple n'entendait plus leur donner les manettes du pouvoir, suite aux désastres qui s’en étaient suivis de par leur gouvernance des plus calamiteuses, entre 1931 et 1933. Ces mêmes gauches ont alors pris les armes contre le gouvernement légal et légitime de centre-droit en octobre 1934, puis avec la complicité du président de la république, elles ont manipulé la constitution de décembre 1931, organisé des fraudes électorales, la soi-disant victoire de février 1936, était totalement frauduleuse, en vue de la transformation de l’Espagne en un régime soviétisant, comme l’ont aujourd’hui définitivement établi des historiens (3). Elles ont provoqué l’anarchie, obligeant une partie de l’armée et du peuple à se rebeller contre les atteintes à la sûreté et aux désordres généralisés, et éviter que l’Espagne ne soit le premier essai de « démocratie populaire », comme l’avait indiqué le poumiste Julian Gorkin (4).

L’excellent journal El Mundo, sous la signature non moins remarquable de Federico Jiménez Losentos, vient le 17 novembre 2025, de glorifier l’une des actions du régime franquiste, les bourses scolaires. Il rappelle opportunément, que le Caudillo avait institué un régime de bourses pour les plus humbles des élèves et de leurs familles, d’autant qu’il ne s’agissait pas d’une aide sociale lambda, mais d’un véritable effort pour promouvoir l’excellence, celle qui justement refuse le nivellement par le bas.

Il indique que des centaines de milliers d’enfants des classes dites défavorisées, ont bénéficié de ce système, leur permettant ainsi d’étudier et de faire valoir leurs talents, au bénéfice de la société espagnole. Car il s’agissait bien d’un investissement national pour promouvoir de futurs spécialistes dans tous les domaines, et notamment dans celui de la formation professionnelle.

Federico Jiménez Losantos, fils d’un cordonnier et d’une modeste institutrice de village près de Teruel, avoue dans cet article, qu’il a été boursier dans les années 1960, et qu’il a passé avec succès l’examen des bourses, qui permettait aux élèves méritants mais pauvres, de se hisser aux plus hautes fonctions. Il proclame sa fierté d’avoir été boursier sous Franco. L’ascenseur social fonctionnait alors correctement, ce qui n’est plus du tout le cas aujourd’hui, constate-t-il. Par une bizarre coïncidence, fils de cordonnier moi-même, j’ai été boursier dans les années 1970, et pu entreprendre mes études universitaires.    

Mais dans l’Espagne d’aujourd’hui, règne un véritable ministère de la pensée unique, un ministère de la vérité obligatoire, comme l’avait imaginé George Orwell dans son roman d’anticipation, 1984. Tant que la droite classique n’aura pas fait son aggiornamento, et révisé de fond en comble ses fondamentaux politico-historiques, l’Espagne sera soumise à une dictature politique empêchant le libre débat. Comme je l’indique dans ma biographie de Franco, Churchill lui-même et Eisenhower aussi, le commandant en chef des armées alliées, ont rendu justice à Franco pour son action méritoire durant la seconde guerre mondiale, empêchant les nazis de s’emparer de Gibraltar en traversant et occupant la péninsule (plan Félix), ce qui aurait changé du tout au tout les données des batailles futures de la seconde guerre mondiale. Et, seule dans une Europe continentale alors nazifiée, l’Espagne franquiste n’eut aucune législation antisémite, et sauva des milliers de juifs, comme l’ont reconnu la plupart des historiens à l’instar de Joseph Pérez (5).  

C’est pourquoi, la droite espagnole, celle du parti populaire est tragiquement défaillante. Car comme me l’a confié à plusieurs reprises l’historien Pio Moa, « la transition démocratique ne vient pas de la gauche, mais du franquisme ». Pourtant, il fut un temps, aujourd’hui totalement révolu, ou certains socialistes espagnols n’avaient pas pris ce virage totalitaire. C’était le cas par exemple de l’ancien chef du gouvernement, Felipe Gonzalez, qui, en 1975, alors que certains l’appelaient à trinquer à la mort de Franco, le 20 novembre 1975, répondit crument : « je ne bois pas à la mort d’un Espagnol ».    

Notes :      

(1) Michel Festivi, Francisco Franco, un caudillo pour l’Espagne, la bio-collection, Synthèse nationale et déterna, 2025, cliquez ici

(2) Michel Festivi : La trahison des Gauches espagnoles ; L’Espagne ensanglantée ; Les griffes de Staline sur l’Espagne républicaine, tous ces ouvrages publiés chez Dualpha en 2021, 2022 et 2025.

(3) Manuel Alvarez Tardio et Roberto Villa Garcia : 1936, Fraude y violencia en las elecciones del frente popular, Espasa, 2017.

(4) Julian Gorkin : España, primer ensayo de democracia popular, Asociación argentina por la libertad de la cultura, Buenos Aires, 1961.  

(5) Joseph Pérez, Histoire de l’Espagne, Fayard, 1996. 

12:44 Publié dans Michel Festivi | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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