lundi, 17 février 2014
Le Glaive et la Charrue, le livre Richard Roudier commenté par Georges Feltin-Tracol
Georges Feltin-Tracol
Méconnu du plus grand nombre de nos compatriotes, Richard Roudier n’en est pas moins un activiste convaincu. Très tôt adhérent à Europe Action, il conduit aujourd’hui la Ligue du Midi, identitaire et régionaliste, et préside le Réseau Identités. Ce combattant politique – et culturel – a souvent porté le glaive sans pour autant renoncer à la charrue, lui qui s’impliqua fortement auprès des viticulteurs languedociens en tant que syndicaliste agricole.
C’est d’ailleurs sous ce titre qui réunit une arme de poing et un instrument agraire que Richard Roudier publie ses mémoires. Mais cet « itinéraire identitaire » ne se veut pas pas que biographique. Résolument tourné vers l’avenir, l’ouvrage estime que « le temps de la réunification a sonné et que le temps des laboratoires devrait s’effacer devant celui de la préparation des conditions de la victoire (p. 10) ».
Richard Roudier retrace son parcours. Fils de petits paysans de Béziers, il suit enfant l’effervescence poujadiste. Plus tard, ses premiers émois militants concernent la lutte viticole et son implacable répression policière hexagonale encouragée par un pouvoir parisien centralisateur qui n’a jamais digéré le grand soulèvement fraternel et méridional de 1907 brisé par l’infâme Clemenceau, personnage le plus infect de l’histoire de France avec le retors Adolphe Thiers.
Lycéen à l’époque de la Guerre d’Algérie, il rejoint les rangs de la F.E.N. (Fédération des étudiants nationalistes) où il rencontre le jeune Pierre Krebs. Ils fondent ensemble un petit journal ronéotypé intitulé Spartiate, et lisent avec passion Europe Action. Souvent, dans le Midi, les distributions de tracts et l’organisation de réunions publiques s’achèvent par des bagarres avec les gauchistes. L’auteur ne cache pas le plaisir qu’il avait de s’y jeter… S’il passe ensuite au M.N.P. (Mouvement nationaliste de progrès), l’héritier politique d’Europe Action, il omet toute éventuelle participation au R.E.L. (Rassemblement européen de la liberté), sa version électoraliste, puis à l’I.E.O. (Institut des études occidentales) de Dominique Venner et de Thierry Maulnier, ne s’engage pas en revanche au G.R.E.C.E. dont le ton très nordiciste l’agace. Richard Roudier suit néanmoins avec intérêt ses recherches et approuve régulièrement les orientations prises par cette centrale d’idées.
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lundi, 13 janvier 2014
RETOUR SUR UNE MANIPULATION EXEMPLAIRE...
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Le 5 juin 2013, l’Hexagone et sa quintessence fétide, le complexe politico-économico-médiatique (ou CoPÉM) entraient dans une transe hystérique. Un jeune étudiant à Sciences Po Paris de 19 ans, Clément Méric, venait d’être assassiné par des S.A. sortis du plus sombre passé de l’histoire. Très vite, tels des chiens bien conditionnés de Pavlov, les médiats accusèrent un service d’ordre informel, les Jeunesses nationalistes-révolutionnaires (JNR), une formation politique, Troisième Voie (TV), et un homme, Serge Ayoub, d’être à l’origine de ce décès. À la suite d’une incroyable et démente campagne de presse, le gouvernement de fait qui met en coupe réglée la France au nom des banksters transnationaux décide de dissoudre les JNR, TV et même l’association « Envie de Rêver » qui s’occupait du Local 92 dans le XVe arrondissement de Paris. Pendant plusieurs années, chaque jeudi s’y déroulait une conférence de haute tenue. Mais la pluralité intellectuelle des intervenants contrastait trop avec l’uniformité obligatoire imposée par le CoPÉM.
C’est sur le déroulement des faits précédant la mort de Méric et l’incarcération d’Esteban et de Samuel que Serge Ayoub revient dans cet ouvrage au ton posé et relevé. Face à la tempête et « le dos au mur, il ne nous restait alors qu’une seule posture : nous battre, et rester debout face à la tourmente (p. 4) ». Cette affaire leur valut de graves répercussions. « Plusieurs de mes amis et moi-même avons perdu nos emplois (p. 16). » Contre ce tintamarre médiatique, « il faut […] voir ce livre comme l’expression indispensable d’une autre version, celle des mis en examen (p. 4) ». Serge Ayoub rappelle la chronologie des événements, démontre les incohérences de la « thèse officielle » répandue par les médiats, et relate ses cinq heures d’interrogatoire par des « policiers à la mémoire sélective (p. 16) ».
Délires gouvernementaux et antifas
Mais il ne se contente pas de revenir sur ce drame; il examine avec soin ses développements politico-médiatiques. Serge Ayoub s’indigne principalement de l’action délétère que jouent les « antifas » dans le désordre public actuel. Sa position sur la violence est imparable : « Quant à la violence, s’il est vrai que mes camarades et moi sommes prêts à nous défendre en cas de force majeure, nous savons aussi qu’il faut éviter toute espèce d’affrontement physique avec l’extrême gauche antifa, tant par conscience du risque judiciaire que par intérêt politique (p. 24). » D’ailleurs ce ne sont pas les militants de TV ou des JNR qui miment l’avortement du Christ dans une église la veille de Noël ou qui urinent sur le portrait du président ukrainien. En revanche, c’est toute une mouvance pathogène, complice du pouvoir en place, qui s’agite ainsi. Les hiérarques socialo-rosâtres vivent dans la hantise d’un complot de l’extrêêêêêêêêêêêêêêêêêêêêêêêêêêêême droite et craignent le coup d’État quotidien. D’où leur attitude vindicative, en particulier celle du squatter de Matignon, « ce Jean-Marc Ayrault, aux manières obséquieuses d’un maître d’hôtel vous détaillant un menu alors que la cuisine est vide, se pique à présent de jouer au hussard (p. 70) ». Il faut dire que le PS reste un exemple de vertu civique, exempt du moindre scandale politico-financier, du sang contaminé, des trucages électoraux internes (élections primaires) et externes, etc.
L’auteur explique que les antifas avaient dans leur viseur inquisitorial Esteban et sa compagne Katia qui militaient pour la cause animale. En perte de vitesse, les antifas cherchent à infiltrer et à politiser de nouvelles luttes dont la protection animalière. « Pour les antifas, tous les animaux doivent être encartés à gauche ! (p. 22) »
En vérité, « les antifas ne sont pas des gens qui luttent contre le système. Celui-ci les protège. Du système, ils sont en vérité les alliés objectifs. Il y a en eux tout ce qui fonde l’esprit néo-conservateur de gauche ou de droite : raisonnement manichéen en termes de Bien et de Mal, mépris de la question sociale et conviction qu’on peut tout se permettre. Les antifas modernes et les néo-conservateurs ont d’ailleurs en commun la même origine : le trotskisme, dont une des devises est “ Leur morale et la nôtre ”. Autrement dit, la fin justifie tous les moyens (pp. 43 – 44) ». Ce sont en outre « des révolutionnaires avec un traitement de fonctionnaire. Couverts par un système qu’ils prétendent combattre, ils se comportent en supplétifs des RG, fichant, dénonçant la moindre maladresse de ceux qui ont le tort de ne pas être de leurs idées (p. 80) ». En effet, « défenseur d’une culture hors-sol, les antifas modernes ont une défiance spontanée vis-à-vis du réel (p. 36) ». Bref, leur combat n’est « qu’un conformisme radical et une rébellion autorisée (p. 30) ». De là, « la confrontation entre l’homme ancien, Esteban, et Clément Méric, l’homme nouveau, se trouve être aussi un télescopage entre l’étudiant bourgeois et le travailleur (p. 38) ». Car, si Clément Méric était un fils de bonne famille (parents universitaires), Esteban, fils d’immigrés, est, lui, un prolétaire.
Naufrage du journalisme
Si le CoPÉM s’est souvent tu sur les origines sociales respectives des protagonistes, c’est parce que Méric était l’un des siens, un parfait produit de la reproduction consanguine d’une oligarchie anti-française. Tel un Pierre Mazeaud avorté du nom de ce politicien gaulliste qui militait dans sa jeunesse chez les anars avant de travailler à Matignon au cabinet de Michel Debré, Clément Méric aurait fini – une fois le diplôme de l’ENA en poche – dans un ministère, fort d’un passé signifiant en références dociles. Voilà pourquoi la culpabilité d’Esteban « seule est convenable pour l’ordre moral actuel. […] Un nationaliste est par essence coupable, puisqu’il remet en cause l’ordre profondément antinational de notre société moderne (p. 55) ».
Outre les politicards faillis, la grande responsabilité de l’intoxication revient aux journalistes, ces forces d’occupation mentale. Certes, Serge Ayoub le reconnaît volontiers, certains d’entre eux ont fait correctement leur travail : Éric Zemmour, Dominique Rizet de BFM TV, Aziz Zemmouri du Point. Les autres ont surtout désinformé l’opinion. « Quand les journalistes écrivent sous la dictée de la police, leur journal ne peut plus s’appeler Libération, mais Pravda. En trois mots le journalisme devient bête, méchant, et en plus, content (p. 52). » Pis, ces journaleux ,« tels des clones succédant à d’autres clones, n’ont aucune imagination. Ils réduisent la vie en société à noir ou blanc, à bien ou mal, classe, pas classe, gentil, pas gentil (p. 29) ». Ces esprits binaires « sont convaincus de vivre dans le meilleur des mondes possibles. S’il en existe un autre, c’est celui des salauds (p. 28) ». Ils virent dans ce drame un effet immédiat des grandes manifestations populaires contre la légalisation futile du mariage inverti. Ces tartuffes de pacotille instrumentalisèrent cette affaire afin de condamner toute opposition considérée comme « homophobe » à ce projet stupide. Pour Serge Ayoub, « un militant gay, c’est cela : un homme de gauche qui n’a pas d’autres problèmes dans sa vie que sa sexualité, et qui en fait donc son unique combat (p. 61) ». Les féministes avaient déjà politisé leur vagin. Maintenant, sous prétexte de lutter contre le racisme, l’homophobie, le sexisme, la transphobie, le trop froid, le très chaud, « nous vivons sous un régime de terreur invisible, de parole réduite, d’exclusion sociale (p. 83) ». Nos modernes pisse-copies sont les fidèles larbins de ce totalitarisme implicite.
Il faut comprendre que « la grande ambition de ces petits journalistes est bien souvent d’intégrer Canal + et de prendre beaucoup d’argent sur la chaîne la plus vulgaire de France, qui fait l’essentiel de sa programmation sur le cul, le foot et les people (p. 28) ». Quant à la justice, maints de ses membres obéissent servilement aux Diktat des médiats et des politicards. Les magistrats rouges existent vraiment ! Sinon pourquoi l’enquête sur les assassins de Yann Lorence n’avance-t-elle pas ? Si Esteban avait été tué, cette mort serait passée inaperçue. Souvenons-nous de la disparition de Sébastien Deyzieu en 1994 (sous Pasqua) et du meurtre en 2006 (sous Sarközy) de Julien Quémeneur par un flic plus tard révoqué.
Passivité frontiste
Revenant à l’affaire Méric, Serge Ayoub s’étonne du peu de réactions contre cette récupération honteuse par les antifas. Pour l’occasion, le Front national (FN) en quête de dédiabolisation cosmétique a manqué de courage alors qu’« il fallait sauter sur l’occasion, pour montrer à l’opinion ce qu’est vraiment la diabolisation de nos idées : une somme de mensonges organisés (p. 92) ». L’auteur se dissocie clairement de ce parti électoraliste parce qu’il sait que « la politique est une guerre, pas un casting ( p. 97) ». Il avoue son populisme, car « c’est le peuple qui est le véritable ressort du changement. Quand il le décide, il est le maître dans son pays (p. 97) ». Nullement fasciste – le fascisme étant une doctrine désormais bien éculée –, il s’affiche solidariste et rajoute même qu’il est hyper-républicain. Sur ce plan, il serait capable d’en remontrer à Manuel « le Chimique quand même ». Serge Ayoub et l’actuel ministre de l’Intérieur, chargé des Cultes mais aussi de l’Humour autorisé et de la Gastronomie (tout disposé à proscrire la quenelle, la banane et l’ananas ?) admirent Georges Clemenceau dont le portrait figurait en bonne place sur les murs du Local 92. Mais l’ancien maire « quenelleur » d’Évry le savait-il ?
Cet ouvrage est le témoignage d’une victime collatérale qui n’a pas l’habitude de se laisser faire et qui, au nom du peuple français, s’assume en ennemi implacable du CoPÉM, d’où sa sulfureuse réputation dont il se moque bien parce que Serge Ayoub est d’abord et avant tout un homme libre aux idées franches.
• Serge Ayoub, L’affaire Clément Méric. Du fait divers au scandale politique, Éditions du Pont d’Arcole, postface de Me Nicolas Gardères, Paris, 2013, 123 p., 15 €.
NDLR :
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21:34 Publié dans Georges Feltin-Tracol | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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dimanche, 29 décembre 2013
Afro-Hexagone...
Georges Feltin-Tracol
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Incroyable « mandélâtrie » médiatique, intervention militaire française en Centrafrique, désignation d’une Miss France 2014 d’origine franco-béninoise, élection à l’Académie Française d’un Canadien né en Haïti, en quelques jours, divers événements se sont télescopés dans l’Hexagone.
De natures fort dissemblables, ces quatre faits soulignent un tropisme africain persistant accentué encore plus par la mise en berne des drapeaux tricolores, suite à la disparition de Nelson Mandela.
Après un renversement calamiteux en Libye en 2011 et une opération au Mali commencée en janvier 2013, « Marianne » emploie ses forces restantes dans son pré carré subsistant, l’Afrique, dernier espace géostratégique capable de voir agir les ultimes décisions d’une souveraineté aujourd’hui bien évaporée, quitte pour cela à négliger les domaines européen, maritime et méditerranéen.
Appliquant une logique désormais adoptée au sein des unités françaises, l’action militaire en République centrafricaine (R.C.A.) s’apparente surtout à une mission policière de maintien de la paix et de soutien humanitaire. Or, comme au Mali où les applaudissements et les louanges envers les troupes françaises se raréfient pour une défiance guère dissimulée, il est évident que la situation en R.C.A. va devenir de plus en plus périlleuse pour les soldats français, en particulier dans le Nord et l’Est du pays, aux frontières du Soudan… La volonté de l’Élysée de régler au plus vite le vide institutionnel par une élection présidentielle risque au contraire d’attiser les tensions ethniques et religieuses. Le cas malien le prouve dès à présent.
Victorieux des urnes, les Maliens d’origine noire accusent maintenant la France d’encourager en sous-main les velléités indépendantistes des Touareg de l’Azawad. Il est facile d’imaginer que des groupes centrafricains dépités par l’ingérence de Paris dans leurs affaires, montent des opérations de harcèlement et de guérilla. L’entêtement du gouvernement hexagonal à vouloir conserver un cadre stato-national artificiel et à refuser de rectifier les frontières explique en partie la montée certaine des tensions ethno-religieuses. La frontière étatique d’émanation westphalienne en Afrique relève plus de la chimère diplomatique que de la Realpolitik.
Au-delà du culte mandélâtrique, au-delà même de sa personnalité qui appartient dorénavant à l’histoire avec ses qualités et ses défauts, on doit accuser la partialité, la subjectivité, la désinformation des médiats hexagonaux, véritable entreprise d’occupation mentale. Il ne faut pas ensuite s’étonner que des téléspectateurs choisissent une Miss France qui déclare représenter une « France cosmopolite ». La France paie au prix fort les délires coloniaux de la IIIe République.
L’Hexagone du grotesque binôme présidentiel Flamby – Excité de Neuilly renonce à toute volonté de puissance. Il garde en revanche l’espoir de le demeurer dans son arrière-cour africain. Dans ces conditions, les souverainistes nationaux anti-européens (ou hexagonistes) ont raison de vouloir s’extraire de la fumeuse Union (pseudo-)européenne, mais qu’ils osent alors aller jusqu’au bout de leur raisonnement afrocentré et suivent l’exemple d’Haïti : l’adhésion de l’Hexagone à l’Union africaine !
12:17 Publié dans Georges Feltin-Tracol | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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