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dimanche, 06 août 2023

Cet été, c’est peut-être l’année des méduses, mais plus sûrement celle des burkinis !

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Michel Festivi 

Brigitte Bardot, il y a bien longtemps, nous enchantait avec sa mélopée de l’été : « sur la plage abandonnée, coquillages et crustacés… ». Mais ça c’était il y a longtemps. Aujourd’hui le problème des plages ce sont les proliférations de burkinis.

On se rappelle que le courageux maire de Mandelieu-la-Napoule, Sébastien Leroy (LR), prenait depuis 2012, un arrêté anti-burkinis, interdisant l’accès aux plages et à la baignade à des tenues « non respectueuses des règles d’hygiène et de sécurité ». Cet arrêté a été appliqué sans difficulté aucune jusqu’à cette année. Mais c’était sans compter sur l’inénarrable Ligue des Droits de l’Homme, (LDH), qui a fait un recours en 2023 qui n’a pas prospéré en première instance devant le tribunal administratif. Mais en cassation, le Conseil d’Etat a retoqué la décision municipale et l’a suspendue. Selon nos juges du Palais Royal, cela « porte atteinte à la liberté d’aller et venir, la liberté de conscience, et la liberté personnelle »

Cela n’a pas empêché, un autre édile non moins courageux, David Rachline, maire RN de Fréjus depuis 2014, de faire peu ou prou la même chose en interdisant, le 2 août dernier, lui aussi : « le port du burkini sur le domaine public maritime fréjusien….pour garantir la sécurité des baigneurs et ne pas compliquer les opérations de sauvetage en cas de début de noyade. » 

Car 362 noyades ont été enregistrées du 1er juin au 12 juillet 2023 et : « qu’il est essentiel de faire de la prévention et d’instaurer des règles de bon sens. ». David Rachline qui avait pris le même arrêté en 2022, rappelle que : « le port d’une tenue couvrante et ample n’est pas compatible avec les règles d’hygiène de base, dans le cadre d’une baignade dans l’espace public maritime ».

En réalité, vous l’avez compris, cette décision interdit la baignade en burkini, mais pas l’accès aux plages. En 2022, David Rachline, avait justement fustigé la décision d’Eric Piolle, maire EELV de Grenoble, d’autoriser les burkinis dans ses piscines municipales.

Il avait alors relevé : « je ne peux ni comprendre, ni partager de telles dérives qui vont à l’encontre de notre principe républicain fondamental de laïcité…j’y vois là une complaisance coupable avec l’islamisme radical, à des fins électoralistes et au mépris de la cohésion nationale. »

Rappelons, que dans les piscines municipales, les règlements qui interdisent le port de certains signes religieux ostentatoires avaient été validés par le Conseil d’Etat. Il faut lire les ouvrages remarquables de Marie Thérèse Urvoy, islamologue réputée, arabisante, qui a enseigné à l’université Michel de Montaigne Bordeaux 3, et à l’institut catholique de Toulouse. Auteur seule où avec son mari Dominique Urvoy d’une vingtaine d’ouvrages sur le sujet, elle a publié en 2021 chez Artège, Islam et islamisme, frères ennemis ou frères siamois ?

Dans un entretien avec Eugénie Bastié du 17 décembre 2021, publié dans le Figaro, elle recadre le fait que : « contrairement au christianisme, l’islam porte dès l’origine une dimension politique, ce n’est pas seulement une religion, mais un code qui régit l’essentiel de l’existence ». Et de redire le primordial que tout occidental devrait savoir : « le chrétien ne pourra pas tirer de préceptes politiques clairs des Evangiles. En revanche le musulman trouvera toujours de la politique dans ses textes sacrés : la discrimination entre musulmans et non- musulmans est inscrite dès la charte de Médine dictée par le prophète. La distinction entre musulmans et dhimmis est éminemment politique, ainsi évidemment que celle entre homme et femme, détaillées dans tous les traités de droit islamique. »

Tout est dit, il suffit de lire le coran d’ailleurs pour s’en convaincre immédiatement. Dès lors, les actions qui promeuvent le voile, le hijab, le burkini s’inscrivent toutes dans le fait que « l’islamisme ne vise pas à séparer, mais à conquérir », comme l’énonce Marie-Thérèse Urvoy en titre de ce dialogue passionnant. Mais visiblement, nos hautes autorités politiques ou judiciaires, nos grandes consciences humanitaires et philosophiques se refusent à le voir, à le comprendre et à le dire. Jusqu’au jour où comme en Grande Bretagne par exemple, on permettra dans certaines zones, pour certains litiges, pour certaines personnes d’appliquer ni plus ni moins que les lois de la charia à la place du droit national. Jusqu’à la conquête ?

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samedi, 29 juillet 2023

Retour sur les élections générales espagnoles : la gauche et la révolution.

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Michel Festivi 

Quelles ont été les raisons profondes qui ont fait que le parti de centre-droit espagnol, le Parti Populaire, (PP), n’a pas obtenu avec Vox, la majorité absolue qui lui tendait les bras face aux socialistes et ses alliés ?

De très nombreux commentateurs expliquent à longueur de colonnes, que Pedro Sanchez a su remobiliser son camp, à la suite de son insuccès aux élections régionales et municipales du 28 mai, en reprenant le thème « le fascisme ne passera pas », no pasaran, face à la victoire annoncée du PP allié à Vox.

Ces mêmes spécialistes affirment que le PSOE aurait profité des accords PP/Vox qui se sont finalisés dans plusieurs communautés autonomes ou municipalités, en les utilisant comme repoussoir vis à vis des électeurs modérés et les convaincre de se rallier au PSOE. J’ai même lu dans la presse espagnole, que l’Espagne était profondément de centre-gauche, dans une sorte de pétition de principe.

Certes, le centre-droit et Vox, n’ont sans doute pas assez mobilisé leur camp, péchant vraisemblablement par trop grand optimisme, sur une victoire trop vite et trop largement annoncée.

En réalité, le PP et son Président Alberto Nuñez Feijoo se sont comportés comme se comportent toujours les partis de cette droite molle européenne, qui n’ont aucune vision politique claire et qui se contentent de tenter de gérer l’économie au mieux, sans jamais vouloir combattre les gauches sur les terrains sociétaux et des idées, bref se refuser à faire de la politique, et à porter le fer et la discorde chez l’ennemi.

Feijoo qui a ramassé un PP en perdition, en avril 2022, l’a certes transformé en 1er parti d’Espagne, en voix et en élus, mais il n’a pas su, n’a pas voulu attaquer frontalement le PSOE, bien au contraire. Or en politique, comme à la guerre, les seules batailles perdues d’avance, sont les batailles que l’on ne livre pas. Sanchez s’est battu, Feijoo non, il a même en fin de campagne honoré son adversaire de satisfécits, ce qui est toujours une erreur cardinale.

Alors même que le PSOE s’était complètement radicalisé en menant une politique d’extrême gauche de type Chaviste, et contraire aux intérêts de l’unité de l’Espagne depuis plus de 4 ans, Feijoo s’est comporté comme si le parti socialiste était encore un parti social-démocrate, ce qu’il n’est plus depuis que José Luis Zapatero en avait pris la tête en 2000.

Feijoo s’est toujours refusé, en bon centriste qu’il est en réalité, à considérer que le PSOE, en s’alliant avec l’extrême gauche Chaviste (Podemos puis Sumar), et en s’acoquinant avec les pires séparatistes catalans et basques avait changé de nature. Cet aveuglement militant lui a coûté la majorité absolue qu’il aurait dû conquérir avec Vox, comme le prévoyaient tous les sondages, toutes les enquêtes d’opinion, et surtout toutes les élections intermédiaires.

Depuis sa prise de fonction comme Président du PP, Feijoo n’a eu de cesse de faire les yeux doux au PSOE, pensant qu’un jour un accord de bipartisme pourrait intervenir, comme au bon vieux temps, où le PSOE seul, puis le PP seul alternaient au pouvoir. Feijoo n’a pas compris ou n’a pas voulu comprendre, ni la plupart des cadres dirigeants du PP d’ailleurs, la transformation ontologique du PSOE, sauf peut-être Isabel Diaz Ayuso la patronne du PP dans la Communauté de Madrid. Cette dernière vient d’ailleurs d’affirmer que les accords entre Sanchez et Puigdemont, le Chef des indépendantistes catalans étaient faits, et que Sanchez « vendra l’Espagne aux ennemies de la nation. »

Feijoo, depuis la victoire de son parti aux élections municipales et régionales du 28 mai, a totalement brouillé son discours, rejetant Vox, indiquant que ce dernier n’était pas un « bon associé », alors que localement, plusieurs dirigeants du PP passaient des accords avec Vox pour gérer une municipalité ou une région.

Comme le dit Guy Trépier, dans Valeurs Actuelles du 24 juillet, « la gauche de Sanchez a joué sur la peur de l’extrême droite », certes, mais cette tactique grossière n’a réussi qu’à cause de la pusillanimité du PP et surtout de Feijoo, qui n’avait qu’un espoir devenir le 1er parti d’Espagne et espérer que le PSOE le laisserait gouverner seul, sans revenir aux alliances révolutionnaires. Ce fut un leurre et la sanction fut une gifle magistrale.  

Dans un entretien au Figaro, Benoît Pellistrandi, historien et professeur, met le doigt sur l’essentiel : « le leader du PP a dit qu’il ne voulait pas gouverner avec Vox et qu’il souhaitait appeler le PSOE à faire des pactes d’Etat avec le sien. Pourtant à Valence, en Estrémadure, en Castille et Leon, il y a des gouvernements de coalition PP-Vox. Donc où était la vérité ? Par ailleurs, Feijoo, a fait campagne en dénonçant « el sanchismo », tout en se disant prêt à tendre la main au PSOE. Il a brouillé son message politique, ce qui lui a porté préjudice. ». Il aurait pu rajouter les pactes PP/Vox en Aragon et aux Baléares.

Feijoo s’est comporté en petit garçon bien élevé face à un Sanchez blouson noir, pour qui tous les coups sont permis, toutes les alliances, mêmes les plus radicales sont possibles. L’électeur espagnol, devant un message aussi contradictoire, ne s’y est pas retrouvé, et ce pour le plus grand malheur de l’Espagne, qui risque fort encore de devoir subir pendant 4 ans, la dure loi de la révolution séparatiste et extrémiste.

L’Histoire se répèterait-elle en Espagne ? A partir de 1932/1933, le PSOE s’était transformé en un parti bolchévique, prônant la lutte des classes, la collectivisation forcée, et le refus de l’alternance démocratique. Cela a conduit directement à la guerre civile. Aujourd’hui, le risque majeur est de voir l’Espagne éclatée, par la partition de la Catalogne et du Pays Basque d’abord. Cet éclatement n’est plus théorique, car le PSOE pour gouverner va devoir accepter les diktats des pires sécessionnistes qui soient, et Sanchez est prêt à le faire. Tout cela à cause d’une droite molle qui se refuse à une alliance claire avec un parti, Vox, qui se bat pour l’unité de son pays. Tout cela à cause d’un apparatchik galicien, Feijoo, qui n’a rien compris au sens profond de l’idéologie adverse qui lui fait face.

Les espagnols seront-il dupes longtemps ? A partir du 17 août, les chefs des deux camps tenteront d’obtenir une investiture, ce qui pourrait prendre plusieurs semaines. S’ils n’y parviennent pas, les espagnols revoteront.

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mercredi, 26 juillet 2023

Le mythe de « l’extrême droite » dans le débat politique français, la Reductio ad Hitlerum ne nous empêchera pas d’avancer

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Michel Festivi 

Il ne se passe plus un jour en France, sans que ce qualificatif « d’extrême droite » ou « d’ultra droite » ne soit asséné par un politique à son adversaire de droite ou supposé l’être, pour tenter de l’humilier, le réduire à Hitler, selon la bonne vieille formule gauchiste, mise au point dans les années 1930.

Serait-ce un retour en arrière ? En réalité, si cette volonté d’excommunication est ancienne et persistante, elle prend chez nous une connotation nouvelle désormais, avec les multiples tentatives de cadenasser, voire d’annihiler les libertés politiques sous les prétextes les plus fallacieux contre tout ce qui est désigné indistinctement, comme étant « d’extrême droite », par les plus hautes autorités de l’état, sans rencontrer que très peu d’opposition parmi la caste politique et médiatique.

Cela doit, bien au contraire, nous renforcer dans nos convictions, quel que soit le qualificatif dont on nous affuble.

Une avalanche d’anathèmes, d’interdictions, d’injustices qui prohibent le libre débat démocratique : c’est la preuve de notre clairvoyance et de notre progression.

Les exemples récents pleuvent. C’est Elisabeth Borne, qui lors d’un entretien sur Radio J, a indiqué que le RN était le continuateur, l’héritier de Philippe Pétain, sans que cela n’émeuve beaucoup les autres partis, sauf à en rajouter notamment chez des LR. C’est l’ex ministre de l’Education nationale, Pap Ndiaye, adepte militant du wokisme et du racialisme, qui avait décrété tout seul dans son coin, que Cnews et Europe 1 étaient des médias « d’extrême-droite », ainsi que la revue Valeurs Actuelles, avec le soutien implicite ou explicite du gouvernement.

C’est la ministre de la « culture », Rima Abdul-Malak, très proche collaboratrice d’Emmanuel Macron, qui après avoir considéré tout à fait normal, la présentation au Palais de Tokyo d’un tableau représentant un enfant, les mains attachées dans le dos et subissant le viol d’un adulte, a asséné officiellement qu’elle était très inquiète sur la dérive « d’extrême droite » du JDD, à cause de l’arrivée de Geffroy Lejeune à sa tête, horresco referens, sans s’attirer beaucoup de critiques non plus.

De surcroît, les journalistes de cet hebdomadaire sont en grève et dénoncent une prise en main par « l’extrême droite ». On imagine sans problème leur couleur politique, mais cela ne choque personne. Bien sûr, si un journaliste de Libération ou de l’Humanité avait été pressenti, cela n’aurait posé aucune difficulté à cette rédaction très marquée à gauche.

Et le plus grave, car le plus directement liberticide, c’est la décision générale de Gérard Darmanin, ministre de l’Intérieur, de donner aux préfets des ordres systématiques d’interdire toute manifestation de « l’ultra-droite » et ce avant même que ces manifestations soient annoncées ou connues, piétinant allégrement une jurisprudence de 90 ans du Conseil d’Etat, « l’arrêt Benjamin » du 19 mai 1933. Depuis, les annulations tombent comme à Gravelotte, et visent aussi bien des manifestations pacifiques de droite, que des réunions d’intellectuels ou de spécialistes reconnus, comme ceux de l’association Illiade.

Monsieur Benjamin, critique virulent de l’enseignement laïc, qui projetait une conférence littéraire publique à Nevers, s’était vu interdit par le maire de cette ville, qui censurera ensuite la même conférence mais prévue dans un cadre privé, et ce sous la menace supposée des réactions des syndicats d’instituteurs. Le Conseil d’Etat, au nom de la liberté de réunion, avait annulé ces deux arrêtés, précisant que la menace d’atteinte à l’ordre public doit-être exceptionnellement grave, et que le maire ne puisse y faire face, pour justifier des interdictions de ce type. Mais depuis l’affaire dite « Dieudonné », la jurisprudence du Conseil d’Etat aurait évolué, l’avenir nous le dira, des recours ont été lancés.

Parallèlement, on observe un laxisme total envers des groupes ou groupuscules des gauches révolutionnaires ou écologistes, souvent très violents, qui ne sont que très rarement interdits de parader. Récemment dans le Tarn à Lavaur, des fanatiques écolos ont ravagé une plantation de pommiers, sans que cela n’alerte intensément la communauté politicienne, hormis le courageux maire de Lavaur. Il y a quelques semaines aussi, des salades avaient été piétinées sur plus de 3 600 mètres carrés, outre des systèmes d’irrigations détruits dans la région de Nantes, ruinant des maraîchers qui font un travail très dur mais ô combien indispensable.

Lors d’un récent « sommet des peuples (sic) » à Bruxelles, Mélenchon, fidèle à ses diatribes a en quelque sorte justifié ces exactions en affirmant : « seule l’action révolutionnaire et subversive » permettrait de lutter pour le climat, nouveau totem de l’ultra-gauche, sans que cela ne scandalise vraiment. Là encore imaginons des propos similaires venant d’autres horizons politiques.

Pourtant ce sont des militants nationaux qui sont brimés, emprisonnés, condamnés, alors que la plupart du temps, ils n’ont fait que se défendre contre des furies d’antifas, qui viennent les frapper et détruire leurs locaux, comme cela s’est passé à Angers ou ailleurs. Les assaillis se retrouvent au tribunal avec des inculpations de violence, alors qu’ils ont été pris à partie sauvagement. Ou comme des militants identitaires qui s’exprimaient contre l’immigration débridée et ont subi les foudres de la justice, qui sait en ces occasions se montrer impitoyable.

La méthode n’est pas nouvelle, mais elle s’est largement intensifiée : la preuve que nos idées avancent et gênent l’entre-soi.  

Sans remonter aux années 1930, où le terme « d’antifascisme » avait été inventé par les propagandistes de la 3e Internationale et leurs idiots utiles,  pour clouer au pilori tous ceux qui s’opposaient au communisme ou aux régimes politiques des front-populaire en France ou en Espagne ; on se rappelle dans les années 1990, comment le B’nai Brith, (les fils de l’alliance), vieille organisation juive créée en 1843 à New York, avait exigé des représentants des partis de la droite et du centre de ne jamais s’allier au Front National de l’époque, ce qui a depuis été suivi à la lettre par les continuateurs de cette droite et de ce centre, qui se sont complètement soumis au politiquement correct. Cf l’entretien avec Jean-Yves Camus, le FigaroVox du 18 juillet 2023.

Comme le signale ce politologue : « L’accusation d’être « d’extrême droite » est galvaudée à tel point qu’ici, elle est opposée à une organisation dont l’un des objectifs statutaires est de combattre un antisémitisme que personne n’arrive à enrayer, et qui dans la réalité des agressions commises, n’est plus le fait très majoritairement des groupuscules néonazis ou néofascistes », évoquant les propos une nouvelle fois ridicules de Jean Luc Mélenchon, sur le Crif et l’extrême droite.

Jean-Yves Camus rajoute : « Nous vivons encore sur un mythe supposé être mobilisateur : le caractère maléfique, voire diabolique, d’une « extrême droite » jamais définie. Tout adversaire politique peut être récusé comme étant « d’extrême droite », ce qui permet d’insinuer qu’il agit… contre l’intérêt national. »

Effectivement, Jean Luc Mélenchon avait dénoncé « une extrême droite sans limite », après avoir été épinglé par le Président du Crif pour s’être, selon ses termes « compromis loin du pacte républicain ».

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mardi, 25 juillet 2023

Espagne : De nouveau vers un « gouvernement Frankenstein » ?

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Michel Festivi 

Les élections générales espagnoles de ce 23 juillet 2023 ont stupéfié tous les observateurs. Le PSOE tout d’abord, car toutes les enquêtes, tous les sondages depuis plus d’un an le donnait grand perdant. Le Parti Populaire ensuite, il venait tout juste de triompher aux élections régionales et municipales du 28 mai dernier et semblait porté par un élan incompressible. Tous s’accordaient à dire qu’avec Vox, il obtiendrait la majorité absolue.

En effet, le PP était transcendé par cette vague bleue qui lui avait fait gagner toutes les élections intermédiaires depuis 2019, et notamment les régionales d’Andalousie de juin 2022, où il emportait la mise dans une communauté acquise à la gauche depuis le début des années 1980

Dans le contexte d’un été étouffant de canicule, les électeurs traditionnels du PP ne se sont pas mobilisés, et les centristes qui n’étaient pas représentés à cette consultation, ce sont sans doute reportés en force sur le PSOE, par crainte d’un gouvernement PP/Vox, tant il était annoncé, même encore en début de soirée électorale, par les sondages de sortie des urnes.

Au final, si le PP est devenu le premier parti d’Espagne en voix, en circonscriptions enlevées et en sièges (136  députés soit 48 de plus qu’en 2019), il n’obtient pas cette fameuse majorité absolue de 176 sièges, indispensable pour gouverner sereinement.

En effet, et c’est la seule non surprise de ce scrutin, Vox qui a souffert du vote utile et sans doute aussi d’une moindre mobilisation, ne parvient à faire élire que 33 députés contre les 52 qu’il possédait, tous les sondages l’avaient prévu. Mais il doit être immédiatement noté, qu’en 2019, le PP était alors en totale perdition et Vox en avait naturellement profité. Vox reste toutefois la 3e force politique espagnole, il a d’ailleurs triplé ses députés régionaux, fin mai.

Le PSOE fait mieux que résister, puisqu’il engrange 122 élus, soit deux de plus qu’en 2019. L’extrême gauche révolutionnaire qui s’était regroupée sous une nouvelle bannière, Sumar (additionner) obtient un score tout à fait honorable soit 31 députés, sept de moins que l’extrême gauche en 2019 qui concourait alors sous l’étiquette de Podemos, (Nous pouvons).

Dès lors aucun bloc ne peut parvenir à rassembler une majorité absolue, sauf peut-être le PSOE s’il parvenait à fédérer autour de lui, outre l’extrême gauche, tous les partis séparatistes voire terroristes basque. C’est ce que les commentateurs et spécialistes divers ont dénommé un « gouvernement Frankenstein », le PSOE faisant en quelque sorte naître une coalition monstrueuse, qu’il était ensuite incapable de contrôler.

Mais pour réaliser cette nouvelle équation de tous les dangers, le PSOE et ses alliés devront accepter cette fois ci, de passer par les fourches caudines du parti Junts, le parti de Carles Puigdemont, parti qui revendique l’indépendance totale de la Catalogne et qui demande l’organisation d’un référendum à cet égard. Avec ses 7 députés, il devient incontournable.

Puigdemont a d’ailleurs été destitué et vit actuellement en Belgique, pour échapper aux foudres de la justice espagnole. Or justement, pour monnayer son soutien à Pedro Sanchez, le Chef de l’actuel gouvernement et président du PSOE, le leader indépendantiste catalan a annoncé qu’il exigerait la tenue de cette consultation, totalement anticonstitutionnelle et l’arrêt de toutes les poursuites par une amnistie. Or le Parquet du Tribunal Suprême espagnol vient de réactiver l’ordre de le rechercher et de le faire arrêter.

Les tractations voire les magouillages politiques vont donc se poursuivre jusqu’au 17 août environ, et ensuite soit Alberto Feijoo pour le PP, soit Pedro Sanchez pour le PSOE tenteront d’obtenir l’investiture des Cortès des députés et de former un nouveau gouvernement. A défaut, les espagnols pourraient retourner aux urnes d’ici la fin de l’année.

Un autre point doit être souligné, le Sénat était aussi renouvelé aux ¾, ce 23 juillet, et le PP est désormais majoritaire à la Chambre haute, ce qui ne lui était plus arrivé depuis deux législatures. Cela pourrait avoir une incidence pour empêcher Sanchez de triturer la constitution, de plus le budget ne peut être voté qu’avec la majorité sénatoriale.

Je vous propose dans une prochaine chronique, de vous donner les éléments politiques essentiels qui ont été les causes de ce résultat déroutant.

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lundi, 17 juillet 2023

Iran, le retour de la police des mœurs : Et qu’en disent nos islamo-gauchistes ?

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Michel Festivi 

Après plusieurs mois de temporisation, la police des mœurs iranienne vient d’annoncer ce 16 juillet 2023, qu’elle a rétabli les patrouilles pour punir les filles et les femmes qui ne portent plus leur voile dans l’espace public.

Suite à la mort tragique dans un commissariat, en septembre dernier, de la kurde iranienne Mahsa Amini, et devant l’importance des manifestations, le pouvoir théocratique islamiste avait été acculé à relâcher la pression. Les femmes étaient de plus en plus nombreuses à s’affranchir de leur voile islamique.

Les mollahs ont fait le dos rond, mais ils ont finalement décidé de reprendre les choses en mains. Le Chef de la Police a annoncé le retour de la répression, pour que soit respecté : « le code vestimentaire » de la république islamique. On a pu voir des policières en tchador, vêtues de noir de la tête au pied, se saisir violemment de femmes non voilées pour les faire monter dans des véhicules de police.

Pour l’instant les condamnations, outre des amendes, sont des contraintes comme suivre des cours de psychologie (coranique sans doute), nettoyer des hôpitaux voire des interdictions de conduire.

Les protestations monstres de l’automne et de l’hiver avaient généré des centaines de morts, dont des membres des forces de l’ordre, des milliers d’arrestations, et sept exécutions. 

En mai, un projet de loi intitulé : « Soutien à la culture du hijab et de la chasteté, pour protéger la société et renforcer la vie familiale » (sic) a été présenté au parlement, entièrement dominé par les ayatollahs et autres théocrates islamiques. Ce texte va encore renforcer les sanctions contre les récalcitrantes. Qu’en pense, en France, nos hidjabeuses du football qui exaltent en permanence leur liberté de choix ? Ont-elles soutenu la même liberté de choix pour les iraniennes ? Non bien sûr.

Dès lors, on peut se demander ce que font nos féministes de l’islamo-gauchisme de chez nous ? Rien aussi, pas un mot pour ces malheureuses. Pourtant, elles nous expliquent doctement, qu’en France celles qui portent le voile, ne le font pas par soumission, que c’est leur convenance. Pourquoi donc ne défendent-elles pas cette même option en Iran ?

Pourquoi les iraniennes, ne seraient-elles pas libres de ne pas porter le voile selon la même rhétorique islamique de chez nous ? On comprend bien que leurs considérations sont totalement foireuses et hypocrites, ce qui ne nous surprend pas de nos islamo-gauchistes.  Les habituelles aboyeuses de l’extrême gauche sont donc totalement taisantes. Il faut dire que les voix qui vont à l’extrême gauche et même aux gauches tout court, font florès dans nos cités et banlieues, où le port du voile s’est répandu comme une trainée de poudre. Florence Bergeaud-Blackler, dans son entretien avec Boualem Sansal l’a parfaitement expliqué cliquez ici.

Sur le même registre, nos instances officielles islamistes en France, ne protestent pas, elles-aussi contre cette liquidation de la liberté des femmes iraniennes ? Ces organisations qui nous expliquent à longueur de temps, que l’islam est une religion de paix, de tolérance et de liberté.  Pourquoi n’interviennent-elles pas en faveur de ces femmes martyrisées ? Hypocrisie totale aussi ?

Se taire c’est soutenir. Nos islamo-gauchistes et nos islamistes sont donc totalement en phase avec le président ultra islamiste d’Iran, Ebrahim Raïssi qui avait dit en juillet 2022 : « les ennemis de l’Iran et de l’islam voulaient saper les valeurs culturelles et religieuses de la société », lorsqu’il appelait à la mobilisation de « toutes les institutions pour renforcer la loi sur le voile. »

Vérité en deçà, erreur au-delà ? On voit bien où veulent nous mener toutes les associations et autres personnalités, qui soutiennent en permanence le port du voile, du hijab ou du burkini en France, mais qui gardent lamentablement le silence, lorsque les droits et les libertés des femmes sont bafoués en Iran et dans bien d’autres pays où règne la charia.

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samedi, 15 juillet 2023

La France mère des crimes, des impôts et des taxes.

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Michel Festivi 

Les deux sujets sont-ils liés ? En tout cas ce qui est certain, c’est que la France bat des records de criminalités et est l’un des pays européens qui oppresse le plus fiscalement ses habitants.

Selon Pierre Buigues, professeur à l’université de Toulouse et ancien conseiller économique à la Commission européenne (nul n’est parfait), « la France est très mal classée dans l’Union Européenne en matière de sécurité des biens et des personnes ».

Dans sa chronique du Figaro Vox du 14 juillet 2023, il détaille ainsi les chiffres venant d’Eurostat et du Conseil de l’Europe. Entre 2016-2018, la France était le deuxième pays le plus mal classé des 27, en matière de vol qualifié ; le troisième le plus mal classé s’agissant des vols de voitures et de très loin. Pour les vols qualifiés, il note 150 vols pour 100 000 habitants, contre moins de 50 en Allemagne, en Italie, dans le nord de l’Europe et dans la plupart des pays de l’Est. Pour les vols de voitures, c’est près de 250 vols en France toujours sur 100 000 habitants, contre moins du tiers en Espagne, en Allemagne, et dans les pays du nord de l’UE.

Pour les homicides, la France est le pays où en nombre absolu, il y a le plus d’homicides. En 2020, 879 homicides en France, contre 719 en Allemagne, 298 en Espagne, 285 en Italie (pays de la mafia !). Mais si l’on ramène ces chiffres absolus à la population des pays, les choses empirent si j’ose employer cette expression : 12,9 homicides par million d’habitants en France, 8,7 en Allemagne, 6,3 en Espagne, et 4,9 en Italie.

Et encore, Pierre Buigues nous signale un élément très important, les homicides sont sous-évalués en France, car nous explique-t-il, « les agressions menant à la mort », ne sont pas comptabilisées dans les homicides, étonnant non ! Alors qu’elles le sont en Allemagne ou en Espagne.

Bien sûr, il souligne que la France est mal dotée en juges. Pour la période 2019-2021, il y avait 18 juges pour 100 000 habitants dans l’UE, mais 11,1 en France ; 26, 4 en Allemagne, et 15,3 en Italie. Pour le nombre de policiers, la France se situe juste à la moyenne européenne, soit pour 1 000 habitants, 3,3 policiers contre 3,2 pour l’UE. Mais en Espagne ce nombre est de 3,6, et plus de 4 en Italie, 4 en Hongrie et en Slovaquie, seuls les pays du nord comme la Finlande, la Suède ou le Danemark ont des taux beaucoup plus bas.

La Cour des comptes a également émis des statistiques sur « les forces de sécurité » en 2020. Pour 100 000 habitants elle arrive aux taux suivants : 5,8 pour l’Italie, 5,1 pour l’Espagne, 5,7 pour les Pays-Bas, 4,5 pour la France et 3,8 pour l’Allemagne.

Si l’on compare les chiffres de dépenses publiques en mission de sécurité, en 2018 pour l’UE la moyenne est de 2%, il est de 1,7% en France, idem en Allemagne, mais de 2,3% en Italie, et de 2,8% en Espagne.

S’agissant des prisons, en 2021, le taux d’incarcération en France était de 102,6, nombre de personnes emprisonnées pour 100 habitants. En UE, il est de 106. Or dans la plupart des autres pays européens, ce taux est au-delà de 160 pour la Hongrie, la Pologne, la Slovaquie, la Tchéquie. En résumé, en France les délits et les crimes sont très importants, mais les incarcérations moins fortes qu’ailleurs.

Comme l’indique justement l’auteur de l’article : « Etant donné le nombre limité de places en prison, l’incarcération en France, n’intervient pas après le 1er délit et pour une incarcération courte, mais après un grand nombre de délits. » Et de mettre en exergue une vérité largement oubliée chez nous : « Au Pays-Bas, par exemple, on incarcère rapidement, après un premier délit, ce qui est plus dissuasif. » En France, on multiplie les peines avec sursis ou les alternatives à la détention ce qui favorisent le crime, mais on se refuse à construire de nouvelles prisons.

Le même jour, Le Figaro publie un article de Julie Ruiz intitulé : « La France championne d’Europe de la pression fiscale et sociale ». Pour les contribuables français, le poids de la fiscalité est de 54,1% en 2023, soit la médaille d’or des prélèvements obligatoires. La France vient de détrôner l’Autriche est qui passée à la 3ème place.  Dans l’UE la moyenne est à 44,1% en 2023, la France est donc à 10 points de plus, ce qui est considérable. Et malgré ces impôts vertigineux, la dette française a dépassé le cap des 3000 milliards à 111,6% du PIB.

En France, on n’a pas de pétrole, mais on croule sous la délinquance et le crime et on a des impôts et des taxes en pagaille, sans compter les déficits. Là aussi, il serait grand temps que nos dirigeants prennent enfin la mesure de la réalité et qu’ils en tirent les conséquences plus que nécessaire. Si notre grand poète Joachim du Bellay revenait d’outre-tombe, il pourrait écrire : « France, mère du crime, des impôts et des taxes ».

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vendredi, 14 juillet 2023

N’avons-nous pas assez de héros français, ou d’héroïnes françaises en France ?

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Michel Festivi 

Valérie Pécresse, présidente de la Région Ile de France, se délivre des tonnes de satisfécits, pour avoir « réussi » cet exploit de faire en sorte que le lycée de Saint-Denis « Plaine commune » se nommera « Rosa Parks » au lieu du nom prévu à l’origine « Angela Davis ». 

Peut-on pour autant s’en réjouir comme le fait Valérie Pécresse. A l’évidence non, trois fois non. Madame Pécresse se vante de ne pas être une wokiste, et de ne pas ressembler à Pap Ndiaye.  Car comme l’avait dit Winston Churchill : « une nation qui n’honore pas ses héros n’aura bientôt plus de héros à honorer », ainsi que le soulignait Sami Biasoni, docteur en philosophie, professeur, chargé de cours à l’ESSEC, dans une tribune du Figaro Vox du 11 juillet dernier.

A l’heure, où les habitants de nos cités crachent sur la France et ses valeurs et brûlent les symboles du pays, il aurait été plus avisé, me semble-t-il, d’honorer un héros français, surtout en Seine Saint- Denis. On aurait pu penser par exemple à Samuel Paty ou à Xavier Beltrame.

On aurait pu tout aussi bien donner le nom d’un grand résistant de la première heure, comme celui d’Honoré d’Estienne d’Orves, ou celui du capitaine Henri Frenay, fondateur et organisateur du plus grand mouvement résistant « Combat » et ce dès 1940. Mais non, une fois de plus Madame Pécresse navigue dans le politiquement correct, la pusillanimité, ce que le parti LR nous a d’ailleurs parfaitement habitué depuis des lustres, lui ou ses prédécesseurs.

Madame Pécresse a beau faire un plaidoyer pro domo, ça tombe à plat. Certes, elle a eu raison de s’opposer à « Angela Davis », qui est devenue aux USA une égérie de l’islamo-gauchisme et qui avait insulté la France. Mais il fallait aller jusqu’au bout de la démarche et ne pas s’arrêter au milieu du gué. Il fallait imposer un héros ou une héroïne française, nous n’en manquons pas, tant notre Histoire nationale est riche. Et c’était le moment de la faire valoir.

J’aurais bien vu ce Lycée s’appeler « Marie-Madeleine Fourcade », qui fondera avec Georges Loustaunau-Lacau, dès août 1940 un réseau de renseignements Alliance. Commandeur de la Légion d’honneur, croix de guerre1939/1945, Médaillée de la Résistance avec rosette, Officier de l’ordre de l’Empire britannique, elle sera une résistante et une combattante des plus valeureuses.

Après avoir après-guerre, militée au RPF puis à l’UDR, elle s’opposera à l’abandon de l’Algérie. Son courage n’avait d’égal que sa détermination.  On aurait pu penser aussi à « Berty Albrecht », compagne et associée de Frenay, compagnon de la Libération, arrêtée par l’Abwehr et Klaus Barbie le 28 mai 1943, elle sera retrouvée pendue le 31 mai suivant dans sa cellule à Fresnes, après une nouvelle séance de torture, ne voulant pas risquer de parler. Elle avait aussi reçu la Médaille militaire, la Croix de guerre et la Médaille de la Résistance Française.  

Non vraiment, Madame Pécresse, ce choix n’est pas le bon choix. La France a une Histoire qui mérite qu’un héros, qu’une héroïne française incontestable ait son nom associé à un Lycée de l’Ile de France. Saint Denis n’est-il pas après tout le lieu où reposent nos Rois de France, ces 40 Rois qui en Mille ans ont fait la France.

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mercredi, 12 juillet 2023

Le jeune de Nanterre et le terme de « délinquant ».

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Michel Festivi

Avec un certain courage, la députée Renaissance Anne-Laurence Pétel (ci-dessus) a qualifié le jeune de Nanterre de « délinquant », « je n’appelle pas le petit Nahel, je l’appelle le délinquant » et ce dans un entretien avec le journal La Provence publié le 8 juillet.

Aussitôt, l’avocat de la mère de ce jeune a indiqué qu’il porterait plainte, car il n’avait pas de casier judiciaire, donc ce n’était pas un délinquant pour lui, selon ce que rapporte Valeurs Actuelles du 12 juillet. Pour autant, le fait de ne pas avoir de casier judiciaire, empêcherait-il ce qualificatif de « délinquant » de pouvoir lui être appliqué ?

La langue française est d’une subtilité absolue, ce que semble oublier un peu vite cet avocat. Tout d’abord, le terme de « délinquant » vient du latin delinquere, qui signifie commettre une faute. On retrouve cette signification dans Victor Hugo, Les Misérables, tome 1, 1862 page 107 : « Les enfants Valjean, habituellement affamés, allaient quelquefois emprunter au nom de leur mère une pinte de lait à Marie-Claude, qu’ils buvaient derrière une haie, ou dans quelque coin d’allée…La mère, si elle eût su cette maraude, eût sévèrement corrigé les délinquants ». En l’occurrence, les enfants Valjean n'avaient pas été jugés et condamnés. A titre posthume, la famille Hugo devrait être poursuivie par « nos associations des droits de l’homme ».

Car selon la lexicographie du Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales, le terme de délinquant s’applique indistinctement à celui qui a commis un délit, ou celui qui a commis une faute, et ce sans que cela ne fasse l’objet obligatoirement d’une condamnation judiciaire. D’ailleurs le fait de commettre une faute assimilable à un délit n’empêche pas, me semble -t-il de pouvoir être traité de « délinquant ». La mention au casier judiciaire est tout autre chose, à ce moment-là, pour la personne qui n’a plus de casier judiciaire vierge, le terme de « repris de justice » peut s’appliquer, où celui de « condamné par la justice ».

Si l’on en croit la presse et les enquêtes effectuées par des journalistes, ce jeune de Nanterre n’avait pas de casier judiciaire, mais par contre « il était connu des services de police ». Et pourquoi donc, parce qu’il avait « des antécédents judiciaires », selon le Parquet de Nanterre, Cf Le Midi Libre du 29 juin 2023.

Effectivement, il avait subi une garde à vue, trois jours seulement avant sa mort, pour un autre refus d’obtempérer, et devait être convoqué en septembre devant un juge pour enfants. En 2022, il avait aussi, selon cet article, été mis en cause pour un refus d’obtempérer, et un juge pour enfants avait prononcé une mesure éducative, ce qui est en soit une sanction, même si effectivement, cette sanction ne semble pas figurer sur son casier judiciaire, toujours selon Le Midi Libre, qui rapporte des articles du Parisien.

Être interpellé pour la commission de faits qui peuvent s’assimiler à des délits, c’est à dire à des fautes, c’est incontestablement avoir un comportement de « délinquant » au sens de la langue française.

D’ailleurs toute la presse fait état du fait que les actes commis par ce jeune étaient inscrits au fichier TAJ, le Traitement d’Antécédents Judiciaires. Cf BFMTV du 12 juillet 2023. Mais l’avocat de la mère du jeune a menacé cette député d’une plainte en soulignant « en revanche, votre casier judiciaire pourrait ne plus être vierge prochainement, car une plainte sera déposée contre vous ». Oserait-on appeler cela du terrorisme judiciaire ?

Car il avait selon plusieurs sources, 15 mentions à ce fichier. Il avait même été mis en cause à 5 reprises pour des refus d’obtempérer depuis 2021, outre des mises en cause pour des faits de recels, rébellion contre les forces de l’ordre, utilisation de fausses plaques, et circulation sans assurance. Cf CNews et Europe 1 du 30 juin 2023.

Rappelons les propos roboratifs de cette députée : « Un jeune homme de 17 ans qui conduit une voiture sans permis, une berline immatriculée en Pologne, ce qui est à peu près le symbole du trafic de drogues, qui refuse d’obtempérer une première fois, puis une deuxième fois, ça ne justifie aucunement le fait qu’il meure, mais ça explique qu’il se retrouve devant la police. Et donc moi je ne l’appelle pas le petit Nahel, je l’appelle le délinquant. »

Elle a aussi martelé, à contre-courant de son parti et des gauches hurlantes que « Arrêter ce jeune homme, ça n’était pas un acte de racisme ». Elle assume d’ailleurs courageusement ses propos : « Pas un mot à enlever », a-t-elle tweeter ce lundi 11 juillet. Pour nous non plus.

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mardi, 11 juillet 2023

Décès d’Alain Besançon, l’analyste du totalitarisme léniniste, fondement du communisme.

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Michel Festivi 

Ce 9 juillet 2023, est décédé Alain Besançon, né en 1932, professeur, historien, journaliste, membre de l’Académie des Sciences morales et politiques, auteur d’une multitude d’ouvrages sur la Russie et le communisme. Ses deux principaux livres à mon sens sont : Les origines intellectuelles du léninisme, paru chez Calmann-Lévy en 1977 et Le Malheur du siècle : sur le communisme, le nazisme et l’unicité de la Shoah, publié chez Fayard en 1998.

Il fut comme beaucoup d’intellectuels de son temps, membre du PCF, parti qu’il quittera en 1956, après l’écrasement par les chars soviétiques de l’insurrection hongroise. A l’instar d’Annie Kriegel, ou de François Furet, aussi adhérents du PCF, il fera partie de ces personnalités qui seront à l’origine de la remise en cause de cette idéologie mortifère, qui fit selon les estimations plus de 100 millions de victimes, c’est-à-dire bien plus que le nazisme.

Comme l’avait dit Emmanuel Leroy Ladurie, je crois, « la seule supériorité des camps russes sur les camps allemands, c’est que les premiers existent toujours, tandis que les second ont disparu ». Cette sentence avait été prononcée dans les années 1980, le goulag russe étant toujours existant, sans compter les enfermements actuels chinois, laotiens, vietnamiens, cubains, nord-coréens etc...

On se souvient également qu’en 1949, lors du procès en diffamation contre les Lettres Françaises, journal communisto-stalinien, procédure intenté par Victor Kravchenko, transfuge russe aux USA, Margarete Buber-Neumann, veuve du chef communiste allemand Heinz Neumann, fut internée dans les goulags staliniens, puis ensuite, livrée par Staline à Hitler, et emprisonnée à Ravensbrück ; elle viendra témoigner au soutien de Kravchenko, pour établir un parallèle entre les deux systèmes concentrationnaires, précisant que les camps soviétiques étaient pire que les camps nazis, ce qui jeta alors, un certain effroi tant la bien-pensance communiste dominait la pensée française.

C’est cette comparaison qu’analysa aussi Alain Besançon. Or, la gauche, les communistes s’opposaient avec une violence verbale inouïe à ce que l’on puisse seulement envisager une telle analogie. Les quelques courageux qui s’y risquèrent connurent une chape de plomb et furent ostracisés. L’Université française était totalement acquise au stalinisme triomphant. Il suffit de se remémorer les débats virulents, suite à la sortie en France de l’Archipel du goulag, d’Alexandre Soljenitsyne, en 1974.

Alain Besançon avait notamment écrit : « Le communisme est plus pervers que le nazisme parce qu’il se sert de l’esprit de justice et de bonté qui est répandu dans toute la terre pour répandre dans toute la terre le mal. Chaque expérience communiste est recommencée dans l’innocence. »

J’ai le souvenir précis, d’un débat télévisé, en 1997, lors de la sortie du livre noir du communisme, publié chez Robert Laffont, controverse qui opposait Robert Hue, alors pitoyable secrétaire général d’un PCF déclinant, à Jean-François Revel et Stéphane Courtois, maître d’œuvre de cette remarquable anthologie, qui fut vilipendée par toute la gauche, Lionel Jospin étant premier ministre « d’une gauche plurielle », qui comprenait des communistes au gouvernement.  

A un moment donné, l’inénarrable Robert Hue se crut imparable en fustigeant toute comparaison entre communisme et nazisme, partant du principe que l’idée communiste, au départ, voulait le bonheur de l’humanité. Jean-François Revel, alors redoutable polémiste, pris la balle au bond et lui asséna que cela était pire et aggravait le cas du communisme, ce qui eut le mérite de clouer le bec à notre communiste de service.

Comme l’a démontré Ernst Nolte, l’immense historien allemand, dans son ouvrage de référence, La guerre civile européenne, publié en 1989 : « Ce qu’il y a dans le national-socialisme de plus essentiel, c’est son rapport au marxisme, au communisme particulièrement, dans la forme qu’il a prise grâce à la victoire des bolchéviks ». Pour lui, sans la révolution bolchévique léniniste, il n’y aurait jamais eu ni fascisme, ni nazisme. Aujourd’hui encore, les gauches, les communistes refusent toute idée même de rapprochement. Cela doit rester toujours le sens de notre combat.

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samedi, 08 juillet 2023

Le déni de réalité sur les émeutes des cités islamisées, l’Histoire explique le Présent.

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Michel Festivi 

Dans un article remarquable intitulé : « Emeutes urbaines de 2005 : ces faits accablants qu’on n’a pas voulu voir » publié dans le Figaro Vox du 8 juillet 2023, Guillaume Perrault revient très en détail sur les circonstances de ces guérillas sans précédent qui avaient surpris la France du chiraquisme triomphant, à la suite de la mort par électrocution de Zyed et Bouna qui fuyaient des policiers de la BAC et qui avaient touché un transformateur EDF après avoir escaladé un mur d’enceinte, alors que les policiers n’étaient pas allés au contact et attendaient les fuyards à la sortie. Deux fonctionnaires seront poursuivis pour « non-assistance à personne en danger » et relaxés.

Guillaume Perrault rappelle la paralysie politique de l’époque, paralysie qui nous en remémore étrangement une autre, celle d’aujourd’hui, et ce comme si aucune réflexion sérieuse n’avait eu lieu. Déjà en 1986, sous Chirac premier ministre, les autorités d’alors avaient tout lâché suite à la mort d’un manifestant anti-Devaquet, Malik Oussekine, fait divers monté alors en épingle par la gauche, avec la complicité de François Mitterrand, trop heureux de voir un Chirac se liquéfier à vue d’œil, lors de la première cohabitation.

Il compare cette liquéfaction, avec les réactions affolées de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’intérieur en 2005, qui « hanté par la perspective d’un mort parmi les émeutiers qui l’assimilerait-à tort ou à raison- à la « bavure » dont un étudiant, Malik Oussekine, avait été victime en 1986 » avait la trouille de voir sa future candidature à l’élection présidentielle foudroyée en plein vol.

Pourtant, Nicolas Sarkozy avait multiplié peu de temps auparavant des paroles fortes. Il avait promis de nettoyer « au Karcher » la cité des 4000 à La Courneuve en juin 2005, suite à la mort d’un enfant de 11 ans touché par une balle perdue lors d’un règlement de compte. Et encore en octobre 2005, un mois avant les émeutes, il avait juré qu’il lutterait contre « la racaille ». Et l’on verrait ce que l’on verrait…selon la belle formule « retenez moi ou je fais un malheur ».

En 2005, le gouvernement s’était résolu, après des jours et des jours d’atermoiements, à décréter l’état d’urgence. Mais Guillaume Perrault pointe la faiblesse de l’Etat qui ne put envoyer alors que 8000 hommes, au plus fort des émeutes d’une violence inouïe « pour renforcer leurs collègues déjà en première ligne ». Cette faiblesse est toujours présente, peut-être plus que jamais.

Pour les sociologues Hugues Lagrange et Macro Oberti, des jeunes originaires du Sahel, issus de familles nombreuses étaient surreprésentés parmi les émeutiers, Emeutes urbaines et protestations-une singularité française, Presses de Sciences Po, 2006.

Mais, le plus intéressant dans cette histoire française, c’est qu’en 1998, il y a 25 ans, un journaliste du Point, Christian Jelen, disparu cette année-là, après avoir effectué un travail de terrain de près de deux ans, avait publié, La guerre des rues, la violence « des jeunes » chez Plon. Il écrivait en avant-propos, une réflexion déjà prémonitoire : « On ne peut résoudre un problème en le posant mal ou en omettant un certain nombre de ses paramètres. C’est pourtant ce qui se passe depuis des années avec les violences urbaines. » Visiblement, Monsieur Darmanin persiste et signe dans cette attitude.

Dans ce livre, Jelen, analyse en autres, l’influence de la polygamie sur l’éducation des enfants, que l’Etat et la justice française ont trop longtemps tolérée. Comme l’avait magnifiquement souligné Jean François Revel, patron du Point et ami de Christian Jelen : « La peur d’être taxé de racisme a donc conduit les responsables politiques, depuis deux décennies, à escamoter le nœud de la difficulté, toujours par peur d’être assimilés au FN », Le Point, 23 janvier 1999.

Décidément, 25 ans après, sous les Macron, Borne, Darmanin, Dupond-Moretti, Pap Ndiaye, rien n’a changé, sauf en pire, et ce commentaire avisé de Jean-François Revel pourrait être réécrit in extenso. C’est pourquoi aussi, les propos « musclés » de nos Ciotti, Lisnard, Wauquiez et autre LR sont suspects et entachés d’un sentiment de « déjà entendu ».

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vendredi, 07 juillet 2023

Emeutes : après le déni total de nos gouvernants, la salutaire et éclairante rencontre entre Boualem Sansal et Florence Bergeaud-Blackler sur l’islam et l’islamisme dans nos sociétés occidentales.

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Michel Festivi

Le grand écrivain algérien, Boualem Sansal (ci-dessus), qui vient de recevoir le prix Constantinople et qui publie, Gouverner au nom d’Allah, islamisation et soif de pouvoir dans le monde arabe, chez Folio, et Florence Bergeaud-Blacker (FBB, ci-dessous), qui vient de recevoir le prix de la Revue des deux Mondes pour son ouvrage sur Le Frérisme et ses réseaux, chez Odile Jacob, que nous avons largement commenté ici, viennent d’être réunis par le Figaro Magazine pour un entretien croisé étincelant.

A l’heure où Monsieur Darmanin se refuse à prendre conscience de la réalité des cités de notre pays, confrontées à des bandes qui veulent en découdre, animées par une haine de la France et de ses institutions, et ce, qu’ils soient « français » ou non, cet entretien est à lire absolument.

Car pour Boualem Sansal : « Ne parler que d’islamisme est une façon de détourner le regard. La civilisation qui s’installe en France, c’est l’islam, l’islamisme n’est pas une civilisation, c’est un mouvement politico-religieux vulgaire, dont l’histoire commence au tout début de l’islam ».  Et lorsque l’on lui demande s’il fait une distinction entre islam et islamisme il a cette réponse : « l’islamisme, se veut en quelque sorte l’avant-garde l’islam, auquel il épargne les considérations prosaïques ».

 FBB, définit cette montée de l’islam ou de l’islamisme par « la ruse mobilisée dans toute lutte asymétrique…l’objectif c’est la société islamique. Les Frères européens n’ont pas une préférence pour la guerre ou les moyens coercitifs violents…Les frères peuvent utiliser des moyens beaucoup plus sournois et délétères. »

Décidemment nos décideurs publics ont les paupières fermées et les oreilles bouchées par le déni absolu de la réalité, mais leurs paroles sont trompeuses et mensongères.

Boualem Sansal qui a vécu en Algérie les années de plomb, où les soldats de l’islam se sont abattus sur ce pays, et qui connait donc parfaitement le problème nous alerte : « Les propos que j’entends en France me rappellent ceux que nous tenions à Alger lorsque l’islamisme commençait à installer ses bases ».  Il décrit très bien la multiplication du port du voile, alors que notamment dans les villes ce port était tombé en désuétude.

Quant à FBB, elle indique indirectement à Monsieur Pap Ndiaye, qui n’ose jamais prononcer le mot « islamisme » et qui a la foi de l’aveugle volontaire chevillé au corps, que l’école et l’université ont été le terrain de prédilection de l’emprise des Frères musulmans. Et elle précise : « Les Frères ont des alliés dans beaucoup de secteurs notamment grâce aux syndicats et aux partis de gauche comme LFI ou EELV, ce que l’on appelle les relais "islamo-gauchistes". La France Insoumise est allée jusqu’à draguer ouvertement les voix fréristes et le parti est devenu en quelque sorte son obligé, idem pour les élus locaux qui s’engagent dans des deals avec des chefs religieux dont ils auront du mal à sortir. On ne pactise pas avec les Frères sans payer un prix d’entrée ou de sortie… ». Certains maires qui ont vu leurs mairies incendiées devraient y réfléchir.

Pour l’instant, on a le sentiment que toutes ces paroles profondes et justes n’ont aucun effet concret sur notre oligarchie, notre caste politico-médiatique, à de trop rares exceptions près. Et comme l’a titré Mathieu Bock-Côté dans une chronique du 16 juin dernier au Figaro Vox « Faible avec l’islamisme, fort avec les chrétiens », car ajoute-t-il avec pertinence : « ce n’est pas la religion qui revient, c’est l’islam qui arrive. Ceux qui parle indistinctement du « phénomène religieux » sous prétexte de ne pas cibler une religion en particulier oublient que toutes les religions ne sont pas interchangeables ». Comme l’avait déclaré Albert Camus, « Mal nommer un objet, c’est ajouter au malheur de ce monde. » Le peuple doit forcer nos gouvernants à le reconnaître et à lui donner la parole, c’est plus qu’urgent.

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mercredi, 05 juillet 2023

Retour sur les victoires électorales de L’Alternative pour l’Allemagne (A.F.D)

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Michel Festivi 

L’AFD a été créée en 2013 d’une dissidence de la CDU, pour initialement lutter contre les institutions européennes, contre l’Euro et pour le retour du Deutsche Mark. Aujourd’hui les dirigeants ont changé, et l’AFD se présente désormais comme un parti anti-immigrationnistes, voulant protéger les frontières du pays et défendre la sécurité des allemands.

Malgré plusieurs crises internes et une volonté gouvernementale de la supprimer politiquement et juridiquement, l’AFD a rapidement obtenu des élus. Au Bundestag, après avoir échoué d’un cheveu avec 4,7% des voix en 2013 à obtenir des députés (le seuil est de 5%), en 2017 l’AFD obtient 12,6% et 94 députés, et en 2021, alors que le parti était en proie à des tiraillements internes considérables et à des poursuites judiciaires, le parti réalisa un score de 10,3% et obtint 83 députés.

Actuellement, l’AFD dispose de 11 députés européens et de plus de 150 députés régionaux, surtout dans les régions Est, très défavorisées.

Tout dernièrement, l’AFD vient de remporter deux victoires particulièrement symboliques, qui ont marqué les esprits. Fin juin, l’AFD a obtenu de gouverner seule, le Landkreis de Sonneberg dans le Land de Thuringe, un district dans l’Est du pays. Robert Sesselmann, a conquis cet arrondissement territorial de 56 000 habitants avec 52,8% des suffrages. Les médias allemands se sont déchainés en évoquant « Un séisme », « un coup de poing pour les autres partis », « un signal d’alarme », bref toute la panoplie habituelle, que l’on connait que trop bien, pour effrayer les électeurs et tenter de les détourner de ce parti « sulfureux ».

Mais la classe politique et médiatique n’a pas eu le temps de souffler, puisque le dimanche 2 juillet, L’AFD a remporté sa première victoire à des municipales d’importance. Avec 51% des voix, Hannes Loth a été élu maire de Raguhn-Jessnitz, commune de 9000 Habitants, toujours dans l’Est de l’Allemagne, dans le Saxe-Anhalt. Comme le souligne avec effroi la presse, jusqu’à présent l’AFD ne gérait que de petites communes rurales, où les maires étaient des bénévoles, ce qui ne sera pas le cas cette fois-ci.

Le porte-parole du parti et Président du groupe AFD au Bundestag, Tino Chrupalla a déclaré à l’issue de cette victoire : « Hannes Loth devient le premier maire AFD Nouvelle Normalité : nous sommes un parti qui représente le peuple ».

Car ce qu’il faut souligner et qui fait sursauter toute la classe politique allemande, c’est que l’AFD a résisté à « un front commun », qui allait de la CDU, en passant par les écolos, les libéraux, et la gauche radicale. De plus, actuellement, tous les sondages montrent que si des élections générales avaient lieu, l’AFD obtiendrait près de 19% des voix, faisant jeu égal avec le SPD. Il faut dire que la coalition de gauche, écologiste et libérale actuellement au pouvoir est particulièrement impopulaire, suite notamment de sa politique d’ouverture des frontières à tout -va. Les préoccupations de l’AFD, qu’elle relaie sur le terrain, sont outre la lutte contre l’immigration, les questions énergétiques, la politique de sécurité, et l’arrêt de la guerre en Ukraine.

Ce qui est frappant et réjouissant, c’est que la CDU ne profite nullement de l’impopularité du gouvernement actuel, alors qu’elle avait promis en 2018, de réduire par deux le score de l’AFD. Encore un effort et le score de l’AFD sera multiplié par deux ! Après l’Italie, l’Espagne, la France et ses 89 députés RN, et certains pays scandinaves, les droites populistes ont le vent en poupe. Comme le disait un personnage célèbre : « pourvu que ça dure ».

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Dans le dernier numéro de Lectures françaises, un grand entretien avec Michel Festivi sur son nouveau livre consacré à Miguel Primo de Rivera : cliquez ici

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mardi, 04 juillet 2023

Emeutes en France : Comment en est-on arrivé là ? Le déni du « gauchisme culturel ».

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Michel Festivi 

Il est toujours particulièrement valorisant, dans le cadre du combat des idées, de trouver chez ceux qui peuvent apparaître à des années lumières des convictions du camp dit « patriotique » ou « national » pour faire très court, des arguments forts qui vont dans notre sens et qui donnent de l’eau à notre moulin.

Je ne rapporterai donc pas, cette fois, les propos solides d’un intellectuel de droite, voire « d’extrême droite », ou d’un chroniqueur régulier d’un périodique de notre famille de pensée, mais celle d’un historien de la Shoah, d’un intellectuel d’origine juive qui avait subi par le passé la vindicte des bien- pensants de l’islamo-gauchisme, pour avoir affirmé que les banlieues promouvaient l’antisémitisme.  

Je veux évoquer ici, Georges Bensoussan (ci-dessus), qui avait dirigé en 2002 déjà, un ouvrage collectif qui avait fait grand bruit alors, Les Territoires perdus de la République, qui lui avait attiré les foudres des élites aveuglées et contaminées par le refus d’appréhender le réel. 2002, nous étions alors en plein chiraquisme, c’est-à-dire dans un déni total de réalité et ça continue allègrement depuis.

Que nous dit d’éclairant Georges Bensoussan, dans un entretien du 2 juillet 2023 au Figaro ? Il n’a pas apprécié visiblement, l’incompréhensible minute de silence imposée à l’Assemblée nationale. Cela ne lui inspire que « du chagrin et de la pitié », et aucune minute de silence « pour Sarah Halimi, ni pour d’autres victimes civiles ou policières » dénonce-t-il.

Il professe que le déni est l’une des causes majeures de la situation actuelle, déni « entretenu par les classes dirigeantes qui, pour partie, dominent médiatiquement ce pays ». C’est le nœud de son propos.

Implicitement, il compare la situation actuelle avec la montée du nazisme, que les élites de l’époque se refusaient à percevoir alors. Aujourd’hui, tout le monde voit le naufrage arriver, mais les gouvernants se sont tellement auto-entravés, auto-censurés, qu’ils sont d’une impuissance absolue, qu’ils sont paralysés face aux drames qui arrivent. Et il reprend le mot de Walter Benjamin : « le cheminement vers la catastrophe ». Nous y sommes en plein. 

Et les références pleuvent. La haine entretenue à l’égard du pays d’accueil que notait Pierre Legendre, historien du droit et psychanalyste, haine facilitée par la volonté mortifère de refuser d’imposer nos lois et nos mœurs aux arrivants. L’hyperviolence des adolescents des cités, devenus des « enfants-roi », fonctionnant au « code de l’honneur » « par un sentiment de toute puissance et d’absence de limites », caractères qui ont été analysés par le pédopsychiatre Maurice Berger, qui déplorait le laxisme judiciaire, surtout celui de la politique pénale des mineurs.

L’analyse de l’ethnologue Germaine Tillon, qui dans son ouvrage, Le harem et les cousins, avait disséqué que dans les sociétés maghrébines où : « Le garçon… plus particulièrement le fils aîné- est un roi fainéant, autour duquel convergent les attentions serviles de toutes les femmes de la famille… il doit (être) continuellement disposé à égorger tous les hommes et à violer toutes les femmes ».

Selon Georges Bensoussan, Germaine Tillon faisait le distinguo entre « une société des cousins » et « une société des citoyens », où le « code de l’honneur » affronte frontalement nos sociétés dites « libérales ». Et d’ajouter opportunément : « Les accusations de racisme pleuvent. Répétées ad nauseam, elles vont condamner ce pays à une atrophie du débat public. ». C’est déjà le cas.

Il fustige l’antiracisme dévoyé qui ne permet plus une vision saine du réel, allant jusqu’à « travestir la réalité et trafiquer le passé historique ». On le constate avec des déclarations inconséquentes de Macron ou de Borne qui vont jusqu’à falsifier de l’Histoire de France.

Et c’est ce même Georges Bensoussan qui nous dit : « Le chantage à l’extrême-droite a rendu impossible la peinture vraie de la réalité française ». Cela conduit tout droit, nous affirme-t-il, à taire le sort fait aux jeunes filles, aux femmes célibataires ou divorcées dans les cités, à taire l’identité des auteurs de viols collectifs etc…Comme à taire l’identité de ceux qui égorgent, les attaques aux couteaux ayant subi une augmentation considérable ces dernières années.

A quoi alors ont servi depuis 40 ans les 14 plans banlieues ?  A rien à l’évidence, sauf à une augmentation effarante de la fiscalité française, l’une des plus importante des pays de l’OCDE.

Il pointe du doigt le grand patronat, qui a voulu et mis en place à partir du séisme de mai 1968, et avec la complicité de tous les pouvoirs publics successifs, une politique migratoire démesurée et finalement incontrôlée pour peser sur les salaires, dans le cadre d’une main d’œuvre à très bon marché, mais avec toutes les conséquences sociales que cela a induit, dans le cadre de la mondialisation dévoyée à la Georges Soros, et Jacques Attali, et l’incontrôlable regroupement familial.

La faillite de l’intégration est soulignée avec comme corollaire, « la multiplication des proclamations sur la République, la laïcité et la citoyenneté qui toutes évitent soigneusement le mot Nation. » Et d’enfoncer brillamment le clou, dans une envolée que n’aurait pas renié ni Charles Péguy ni Maurice Barrès : « Le contenu charnel (de la nation) dont le paysage français témoigne depuis la plus petite église romane de Saintonge jusqu’au plus modeste des monuments aux morts de 1914-1918. La nation… c’est notre héritage et la perspective d’un avenir commun. ». Bref le rappel de la France de la terre et des morts. Rappelons-nous que Chirac s’était fortement opposé à l’affirmation des racines chrétiennes de l’Europe dans le projet de constitution européenne, et une Europe sans racine, c’est une construction totalement artificielle mais qui promeut le port du voile. 

Bien sûr, l’islamisation, voire la « palestinisation » de nos sociétés sont évoquées, ce qu’il nomme « l’archipélisation » de la France, déstructurant tout, du fait dit-il « de la chute de la pratique religieuse, une véritable révolution anthropologique concomitante de l’effondrement des grandes structures d’encadrement de jadis. », une analyse que Patrick Buisson a fait sienne depuis longtemps.

Car c’est bien « un antiracisme dévoyé qui nous a empêché pendant des années de nommer la réalité », et il faut lutter contre les discours moutonniers invoquant le racisme, ou les conditions socio-économiques pour expliquer ces émeutes qui pourraient s’apparenter à des prémices de guerre.  La loi du nombre dans le cadre de l’immigration illégale et massive faisant le reste. La libanisation de la France approche à une vitesse qui prend tous les jours de l’ampleur.

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jeudi, 29 juin 2023

Le hijab reste interdit dans le sport, une victoire contre l’islamisme.

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Michel Festivi 

Le Conseil d’Etat vient de rendre sa décision. Contre l’avis de son rapporteur public, ce qui est à souligner, la plus haute juridiction administrative française a décidé que la Fédération française de football peut édicter les règles qu’elle estime nécessaire au bon déroulement des matchs.

Dès lors l’article du règlement de la FFF qui « interdit tout port de signe ou tenue manifestant une appartenance ostensiblement religieuse, politique, philosophique ou syndicale » a été validé.

C’est incontestablement une victoire contre l’islamisme et contre la pénétration du frèrisme dans toutes les sphères de la société, même si le combat est très loin d’être gagné.

Car le hijab est fondamentalement l’un des symboles de l’islam conquérant. Comme le souligne Guylain Chevrier, docteur en histoire, enseignant et ancien membre de la mission laïcité du Haut Conseil à l’Intégration : « N’oublions pas que le hijab est un instrument de soumission », selon une tribune du FigaroVox du 28 juin dernier.

Très justement, il rejette les faux arguments des nupes et autres islamo-gauchistes : « Le voile est un symbole de soumission religieuse à une conception inégalitaires des rapports entre les sexes ». Ce n’est pas du tout une liberté vestimentaire parmi d’autres, comme nous le serinent les tenants de l’extrême gauche, ou les écolos-islamistes.

Si on lit le coran tout simplement, texte incréé de la révélation de dieu à Mahomet, on y découvre des dizaines de versets qui relèguent la femme bien loin derrière l’homme, comme des dizaines de versets relèguent les incroyants, les associateurs, les juifs et les chrétiens bien loin derrière les croyants au dieu des musulmans. Il suffit tout simplement de les lire, sachant que ces versets n’ont jamais été remis en cause par toutes les autorités de l’islam, qu’elles soient chiites, sunnites, ou d’autres branches minoritaires, que ce soit en France ou partout dans le monde. Au contraire, les quelques musulmans qui ont voulu faire officiellement supprimer ces versets ont été soit passés par le fil de l’épée, soit aux mieux rejetés de leur communauté.

En réalité, ces hijabeuses qui ont formé ce recours, ne sont que le bras armé de l’islam militant, comme le décrit fort bien Guylain Chevrier dans sa chronique, rappelant fort à propos, certaines sourates du coran.

Que cela plaise ou non, que cela déplaise ou non, le texte coranique, considéré par les musulmans comme la parole même de dieu, affirme haut et fort la supériorité de l’homme sur la femme, la supériorité du musulman sur tout autre être humain, juif, chrétien, et pire encore s’il est athée ou s’il a renoncé à l’islam, s’il est apostat, le crime suprême pour le coran. Il est d’ailleurs assez incompréhensible, que nos féministes patentées, égéries de l’islamo-gauchisme soutiennent cet apartheid officiel et cette impossibilité de liberté religieuse.

La ligue du droit international des femmes s’est vivement opposée, elle, à la requête des hijabeuses invoquant un « apartheid sexuel ». En 2014, une étude menée par l’Observatoire Sociovision avait indiqué que « la discrétion des appartenances religieuses, dans la vie collective, celle de tous les jours, et pas seulement dans les services publics, est le souhait de près de 82% des français », selon ce que nous rapporte Guylain Chevrier.

Fort de cet arrêt du Conseil d’Etat, nous attendons désormais de nos autorités politiques, - du Chef de l’Etat au plus humble des élus -, qu’elles combattent avec force et vigueur cet entrisme politique islamiste et qu’elles se donnent enfin les moyens juridiques, politiques et économiques de faire refluer cette vague déferlante, en coupant notamment les vivres de toutes ces associations, qui sous couvert de non-discrimination ou autres billevesées, n’ont qu’une volonté, établir des sociétés où la charia sera la règle de vie. Il faut lire et faire lire la chronique décapante d’un ancien frère musulman, Mohamed Louizi, ancien membre de l’UOIF, sur le port du voile, publiée dans une tribune du Figaro Vox le 26/10/2022, il indique notamment : « Je ne combats pas les femmes voilées, mais je combats le hijab et l’idéologie islamiste qui le sous-tend et le promeut ». Nos élites politiques françaises et surtout européennes feraient bien de méditer ce texte et d’écouter leurs peuples.

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Après la victoire des droites aux élections locales, où en sont les accords PP/Vox ? Vers une union des droites ? Un exemple pour la France ?

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Michel Festivi

Comme je l’avais indiqué, le Parti Populaire (PP) de centre-droit a largement gagné les élections régionales et municipales le 28 mai. Vox, parti qui refuse l’immigration sauvage et massive, qui combat pour l’unité de l’Espagne, sa langue, son drapeau, et contre tous les séparatismes, qui s’oppose fermement aux doxas des gauches sur le plan sociétal et mémoriel notamment, a obtenu de très bons scores par rapport à la précédente consultation similaire de 2019. Il a fait plus que tripler le nombre de ses députés régionaux et conseillers municipaux, entrant dans plusieurs régions ou municipalités où il n'était pas encore présent.

Dans plusieurs communautés autonomes et municipalités, des accords PP/Vox étaient donc attendus pour que les droites puissent les gouverner, sans être soumises au PSOE, qui dispose encore d’un solide socle électoral.

Ces alliances étaient d’autant plus indispensables, que le parti centriste Ciudadanos (les citoyens) a subi un revers tel qu’il a disparu et n’a quasiment plus aucune représentation en députés régionaux ou en conseillers municipaux, privant ainsi le PP de toute autre alternative, sauf à faire le jeu des socialistes.

Le patron du PP, Alberto Nuñez Feijoo est un apparatchik galicien, froid et triste comme un jour sans pain, dénué de charisme politique. Comme Vox l’insupporte (parti qui a été créé en 2013 par des dissidents du PP), il est prêt à bien des compromissions pour écarter le parti de Santiago Abascal de sa route et parvenir à ce qu’il croit être son destin national, quitte à faire « la danse du ventre » au PSOE. On connait aussi ce même phénomène en France.

C’est donc dans des conditions difficiles, à cause du PP, que se sont déroulées les négociations entre les deux partis, régions par régions, municipalités par municipalités, pour parvenir à accoucher des accords de gouvernements régionaux ou municipaux, partout où cela s’avérait indispensable.

Un précédent existait, en Castille et Leon, vaste région centrale, la plus grande en superficie, mais la moins peuplée d’Espagne. L’an passé, le Président PP de cette entité avait provoqué des élections anticipées, suite à la rupture de l’accord que son parti avait avec Ciudadanos, qui menaçait de s’allier avec le PSOE. Le PP maintenait ses positions obtenant 2 sièges de plus, sans obtenir la majorité absolue qu’il convoitait, Vox un député de plus (de 12 à 13), mais Ciudadanos perdait 11 sièges sur les 12 qu’il possédait, les gauches perdant 12 sièges. Ce n’est qu’in extremis, qu’un accord intervenait, octroyant à Vox la présidence et la vice-présidence des Cortès de Castille et Leon, ainsi que trois membres dans l’exécutif régional. Les gauches révolutionnaires, toute honte bue, n’avaient pas craint de crier au retour du fascisme !

Cet exemple pouvait se dupliquer à la suite des élections du 28 mai. Un bonne nouvelle tombait assez rapidement. Dans la riche communauté Valencienne, la 4e région d’Espagne en nombre d’habitants, le PP et Vox sont parvenus à un accord de gouvernement. Le PP avec ses 40 sièges avait impérativement besoin des 13 députés vox pour atteindre la majorité absolue des 50 sièges. C’est Vox qui présidera les Cortès valenciens, et qui va entrer dans l’exécutif.

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mardi, 27 juin 2023

Le Hijab s’imposera-t-il dans le sport en France ?

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Michel Festivi  

On connait les ramifications du frèrisme partout en Europe, dans tous les domaines, nourriture hallal, abayas dans les écoles, hijab dans le sport féminin etc…Partout, les islamistes avancent leurs pions, renforcés qu’ils sont par les instances européennes ou parfois nationales, et ce n’est pas « la laïcité à géométrie variable » de Monsieur Pap Ndiaye qui va leur poser beaucoup de difficultés.

Depuis des années, Madame Florence Bergeaud-Blackler, anthropologue et chargée de recherches au CNRS, a disséqué ces pratiques entristes que ce soit notamment dans les réseaux alimentaires avec la multiplication phénoménale des magasins hallal, et dans son dernier ouvrage, abondamment commenté, prix de la Revue des deux Mondes, sur l’emprise des Frères musulmans partout en Europe, avec la complicité active ou passive de bons nombres de dirigeants européens.

L’un des lieux de l’avancée de cette idéologie islamiste est le sport féminin. De plus en plus, chaque fin de semaine, des jeunes filles se présentent sur des terrains de foot ou de basket, vêtues de leur hijab. Les fédérations résistent à cette invasion vestimentaire, mais il apparaît qu’en Seine Saint Denis notamment, on laisse faire, par lassitude ou compromission ?

Le journal l’Equipe nous apprend que tout dernièrement, dans le 94, un match de football a été annulé car les arbitres ont refusé d’autoriser des joueuses à conserver leur hijab, nous apprend BV dans un article du 25 juin.

En effet, l’article 1 du règlement de la FFF interdit, lors des compétitions, « tout port de signe ou tenue manifestant une appartenance politique, philosophique, religieuse ou syndicale, ou tout acte de prosélytisme ou de propagande ».

La fédération de basket, la FFBB, interdit également cela. Mais désormais, le débat s’est comme toujours, déplacé du terrain sportif au terrain judiciaire.

Car la FFF est opposée à la FIFA, la fédération internationale, qui elle accepte le port du hijab. Un « collectif » de hijadeuses a donc saisi le Conseil d’Etat qui doit se prononcer dans une quinzaine de jours.

N’oublions pas qu’Elizabeth Moreno ex-ministre déléguée à l’égalité hommes-femmes avait pris parti pour le port du hijab lors des compétitions sportives. Elle avait aussi violemment critiqué le concours Miss France et proposé pour les entreprises « un index de la diversité et de l’inclusion » !

Etonnamment, la présidente socialiste de la Ligue du droit international des femmes, Annie Sugier a pris nettement position contre le port du hijab en déclarant : « Le voile islamique s’assimile à un apartheid sexuel. Une séparation physique, à la fois concrète et symbolique, entre les hommes et les femmes. C’est la promotion d’un modèle de société où la femme est en liberté conditionnelle : elle peut être dans l’espace public, à condition qu’elle soit couverte. »

Une fois n’est pas coutume, je n’ai rien à critiquer ni à commenter à la parole d’une socialiste. Je crains néanmoins, que le Conseil d’Etat aura sans doute une vision différente.

Mais comme l’avait énoncé Fatiha Boudjahat, auteur du livre : « combattre le voilement », au Cerf en 2019 : « Le hijab est un signe religieux et politique. Qu’il soit porté librement en France, sur un terrain de sport, ne change pas son sens. » Espérons que ces paroles frappées du plus grand bon sens arrivent jusqu’aux oreilles des magistrats du Palais-Royal.  

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mardi, 20 juin 2023

Faux chrétien ou vrai islamiste ? (Suite).

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Michel Festivi  

Je vous ai tout récemment fait part des énormes doutes cliquez ici, que des chrétiens d’Orient, relayés par des sites anglo-saxons ou arabes, font valoir à propos du « statut » de chrétien du poignardeur d’Annecy. Ces mêmes personnes pensent qu’en réalité, il s’agirait d’un islamiste qui s’est fait passer pour chrétien, pour obtenir plus facilement un statut de réfugié.

D’autres informations nous parviennent qui vont encore en ce sens.  Des syriens qui vivent à Al-Hasakah, dans le nord de la Syrie auraient reconnu l’agresseur d’enfants comme se nommant Selwan Majd, et il serait islamiste.

Originaire de cette localité, il aurait quitté la Syrie en 2012 durant la campagne militaire de l’armée syrienne dans cette région contre les Kurdes, et des groupes d’opposition au régime dont des djihadistes salafistes. Après avoir vainement tenté d’obtenir l’asile politique, il aurait compris que les organismes des Nations Unies, recommandaient l’accueil des minorités persécutées dont les chrétiens qui effectivement ont souffert le martyr en Syrie comme en Irak. D’ailleurs la meilleure preuve des persécutions massives subies par les chrétiens dans ces contrées, outre les assassinats et l’exode massif qu’ils ont vécus, est incontestablement le fait que les ONG recommandent aux futurs réfugiés musulmans de tenter de se dire chrétiens.

Il s’est donc manifesté comme chrétien en Turquie, avec sans doute de faux papiers ou en prétendant ce qui est fort courant, que ses papiers avaient été détruits. Sur place, il a alors rencontré sa future épouse qui était de passage dans cette région pour visiter sa famille, car elle vit en Suède. Il a réussi à la rejoindre, dans ce pays, où il a fini par obtenir fin 2013 un permis de séjour, mais pas la nationalité suédoise.

Un Syrien rappelle, comme je le soulignais, que les chrétiens n’utilisent pas en Syrie le prénom de Abd al-Massih « serviteur du Messie », ou « esclave du christ », selon les traductions, pour leurs enfants. Ce sont plutôt les chrétiens coptes qui donnent ce prénom à leurs progénitures.

En tout état de cause, il semble vraisemblable, que l’épouse de ce tortionnaire, s’apercevant de la supercherie de son mari a demandé et obtenu le divorce. Selwan Madj, si tel est son nom, s’est alors enfui en Suisse à l’automne 2022 et a tenté aussi d’y obtenir l’asile. Obtenant refus sur refus, en France et aussi en Italie, car il avait acquis ce statut en Suède. Il s’est retrouvé pour le malheur des victimes et leurs familles à Annecy.

Le Daily Mail aurait en tout cas affirmé, que l’ex-épouse avait averti les autorités françaises et suisses de la fausseté de l’identité de son ex-mari, avec lequel d’ailleurs elle a eu une fille âgée de trois ans. L’Office français de l’immigration aurait prétendu que le courriel de l’épouse ne lui serait pas parvenu, car dirigé vers une boite mail qui n’existait plus ? Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l’Œuvre d’Orient aurait affirmé qu’il était inconnu dans la communauté chrétienne syrienne d’Annecy. Il semble être également méconnu dans la même communauté en Suède où il a vécu assez longtemps.

J’avais souligné précédemment qu’aucun certificat de baptême le concernant, n’aurait été découvert, ni en Syrie, ni en Suède. Les chrétiens d’orient qui se sont exprimés sont formels, pour eux ce n’est pas un chrétien. D’autant qu’ils soulignent que de très nombreux terroristes islamistes, après la défaite de Daesch, se sont répandus en occident en se faisant passer pour chrétien, avec de fausses identités, et ce à l’instigation des islamistes mêmes qui les y encourageaient selon la célèbre technique de la taqiya coranique. Ce qui pose la question impérieuse de notre sécurité en France.

Alors où se situe la vérité ? Espérons que les autorités judiciaires françaises, par commissions rogatoires notamment, pourront investiguer sérieusement sur l’identité réelle de celui qui n’a pas hésité à poignarder de très jeunes enfants et des adultes, et démêler le vrai du faux. Depuis son arrestation, le tortionnaire préfère s’enfermer dans un mutisme total, sans doute pour éviter d’être confondu. En tout cas la vérité objective mérite d’être établie et les services de renseignements sont parfaitement à même de le faire, si tant est que le gouvernement les laisse travailler en ce sens et qu’ensuite les informations valables nous soient données en toute transparence, le peuple français y a droit.  

Car bien sûr pour l’extrême gauche, tout cela n’est que fakes news, comme nous le démontre un article de Libération du 16 juin. Le seul argument du journaliste pour prétendre qu’il s’agirait d’un chrétien et non d’un musulman, provient du fait que ce sont des sites « d’extrême drrrroite » ou islamophobes qui relaient les doutes dont je viens de faire état.

Car pour les gauchistes, tout ce qui ne va pas dans leur sens est forcément fasciste ou islamophobe, les pires des insultes.

Attendons donc de plus amples informations, mais il me paraissait utile de faire connaître aux lecteurs, l’état des recherches actuelles.

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dimanche, 18 juin 2023

Faux chrétien ou vrai islamiste ?

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Michel Festivi

Les médias grand public ont bien insisté : le poignardeur d’Annecy était un syrien d’origine chrétienne. Mais est-ce aussi sûr ? Les sites anglo-saxons, relayant des enquêtes effectuées par des chrétiens d’orient affirment au contraire que l’agresseur au couteau ne serait pas chrétien mais islamiste.

Certes il portait une croix, il aurait aussi crié « au nom de J.C » selon le Parisien. Pour certains commentateurs de la scène filmé, il n’est pas du tout évident qu’il ait crié cela, néanmoins. Fragilité des témoignages ou intoxication du politiquement correct ?  

Pour des chrétiens d’orient, dont le fondateur de l’Association d’Entraide pour les minorités orientales, Yako Elisk, aucun acte de baptême n’aurait été retrouvé en Syrie. En Suède, on n’a pas pu exhumer un quelconque acte de baptême non plus ; ni de célibat aussi, document pourtant obligatoire pour pouvoir se marier dans ce pays.

Car notre poignardeur s’est marié en Suède, avec une Syrienne qui avait, elle, obtenue la nationalité suédoise. Or plusieurs sites anglo-saxons, comme Countingstars ont publié la copie de ce curieux acte de mariage. Ainsi, la rubrique « acte et lieu de naissance » de notre transperceur d’enfants est très curieusement restée vierge, tout comme celle où l’on doit mentionner l’identité de ses parents. Curieux non ?

Cet acte de mariage porte l’entête de l’Eglise syriaque orthodoxe, Eglise Jacobite, séparée de Rome depuis le VIe siècle, composée d’environ 8 millions de chrétiens répartis essentiellement en Syrie, au Liban et en Irak.

Mais le site Jihadwatch, organisme spécialisé dans la surveillance du terrorisme islamiste a de très sérieux doutes sur le prénom déclaré : « Abdalmasih », qui signifierait « esclave du christ » en arabe.

Il pointe à juste titre les différences fondamentales entre les Evangiles et le coran. Dans le premier des textes, et quel que soit l’apôtre, aucun appel au meurtre contre quiconque bien au contraire ; dans le coran de multiples versets demandent aux croyants (aux musulmans) de tuer des « mécréants », soit des juifs, des chrétiens, des impies, ou des apostats, il suffit de les lire.

De plus, le site relève judicieusement la pratique coranique permise de la taqiya, : « les croyants ne s’allient jamais aux mécréants au lieu des croyants…. A moins que vous ne cherchiez à vous protéger d’eux. » S3, V28. Cette tactique coranique est extrêmement répandue.

Pour ce site spécialisé, ce prénom revendiqué est suspect. En effet, en Syrie, les chrétiens ont l’habitude de vivre dans la discrétion comme l’oblige le statut du dhimmi.

Raymond Ibrahim, historien américain, auteur de nombreux ouvrages sur l’islamisme et les chrétiens en pays d’islam, rappelle sur le site PJmedia, que les chrétiens au Moyen-Orient donnent à leurs enfants des prénoms le plus neutre possible, comme Ibrahim ou Ysuf, portés aussi par des musulmans.

De plus, cette tenue noire, avec sur la tête un keffieh flottant semble être plus un attribut islamique que chrétien.

Enfin, deux autres points sont à relever. Pour des syriens résidants en France et en Allemagne, son vrai nom serait Selwan Majad ? Et un fait constant est établi : de très nombreuses ONG conseillent aux migrants de se faire passer pour des chrétiens persécutés en terre d’islam pour obtenir le statut de réfugiés, et ce en changeant de prénom, en arborant une croix, on leur fait même apprendre les principales dates du calendrier chrétien.

Affaire à suivre comme on dit. Pendant ce temps, dans notre belle France, des enfants des écoles primaires font la prière dans les cours de récréation selon les termes même de Christian Estrosi, qui a relayé l’information à Pap Ndiaye, puisque sa ville, Nice, est concernée au tout premier chef. « Des faits extrêmement graves » ont répété en chœur l’édile et le ministre.

Oui, mais que fait-on ? Rien, comme d’habitude. A Nice, certains élèves ont même « organisé une minute de silence en mémoire de Mahomet », selon ce que rapportent Valeurs Actuelles et le Figaro.

Toujours et encore de belles pétitions de principe qui n’aboutissent strictement à rien. Imaginez un seul instant, des élèves faisant la prière chrétienne et organisant une minute de silence en mémoire de Jésus Christ ? Les foudres de la police et de la justice se seraient immédiatement abattues avec une implacabilité redoutable. Car comme l’indique Mathieu Bock-Côté dans une chronique du Figaro du 16 juin 2023 : « Faible avec l’islamisme, fort avec les chrétiens. »

C’est la même politique des deux poids deux mesures pratiquée par Gérald Darmanin, très fort avec des mouvements qualifiés abusivement « d’ultra-droite » très rarement violents ou qui organisent des réunions ou manifestations pacifiques, et très faible, voire laxiste avec les violences répétées de l’ultra-gauche, où avec l’écologisme saccageur de plantations agricoles par exemple, très nombreux et très violents, comme ceux qui manifestent contre la ligne à grande vitesse Lyon-Turin, alors que pourtant, ces manifestations avaient été interdites, car violentes comme elles le démontrent. Décidément l’adage « vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà » à de beaux jours devant lui.

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mercredi, 14 juin 2023

Les OQTF, ou l’impéritie absolue des gouvernements de gauche comme de « droite » depuis 17 ans.

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Michel Festivi

L’OQTF, un acronyme qui s’est installé dans le débat sur l’immigration sauvage et clandestine, en augmentation phénoménale depuis plusieurs années.  Mais de quand datent ces fameuses OQTF ? 

Cette monstruosité administrative a été créée par une loi du 24 juillet 2006. Elle est donc une règle de droit positif depuis Chirac, en passant par Sarkozy, Hollande et Macron. Ce symbole de l’impuissance massive de l’Etat concerne aussi bien des gouvernements dits « de droite », que de gauche. Cela relativise beaucoup les vociférations actuelles de certains LR, qui veulent nous faire oublier leur indigence passée.

On se souvient (mais les français ont la mémoire très courte), qu’au début de son premier mandat, en 2018, Macron avait promis un objectif d’exécution des OQTF à 100%, pour celles qui ne faisaient pas l’objet d’un recours.

Décidemment, les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent. Valeurs Actuelles vient nous rafraichir la mémoire dans un article du 13 juin, en reprenant un document de travail d’un organisme dénommé Le Millénaire, qui serait d’obédience gaulliste.

C’est ainsi que l’on apprend que de 2011 à 2019, le nombre d’OQTF a été multiplié par deux soit de 60 000 à plus de 122 000. Corrélativement, le taux d’exécution est passé de moins de 15% à 5%. En 2022, il y a eu 156.106 OQTF, un record absolu, soit 28 % de plus qu’en 2021.

Le Millénaire relève à juste titre que la France, 6e puissance économique mondiale devrait pouvoir « mobiliser un arsenal de mesures administratives, économiques et diplomatiques, pour reprendre le contrôle et éviter la tiers-mondialisation de notre civilisation. » Certes, mais alors qu’ont fait Chirac, Sarkozy et consorts, rien visiblement.

Par ailleurs, ce groupe de réflexion déplore un régime juridique bien trop complexe, donc impuissant, système « kafkaïen » s’il en est. Deux sortes d’OQTF existent, celles qui doivent en principe s’exécuter dans un délai de 30 jours, et d’autres immédiatement en cas de menace à l’ordre public, de fraude au titre de séjour, ou de risque de fuite. Mais neuf exceptions sont prévues par la loi dans ces deux cas de figure comme par exemple : le fait d’être mineur ; être marié à une française ou un français depuis plus de trois ans ; nécessiter des soins que le pays de renvoi ne pourrait prodiguer, donc en réalité à tous les coups ce dernier critère peut s’appliquer.

Bien sûr, les recours sont toujours suspensifs, alors que la règle fondamentale du droit administratif français veut que les recours administratifs ne soient pas suspensifs. Mais comme le juge doit en principe statuer dans les trois mois, passé ce délai il y a vice de forme, donc annulation, 15 à 20% des OQTF sont annulées sur ce seul motif.

Si l’on rajoute la dramatique impuissance diplomatique française à parvenir à des accords avec des pays qui pourtant vivent bien souvent de l’argent qu’ils reçoivent de la France ou des autres pays européens, ou des traités diplomatiques scandaleux comme le traité Franco-Algérien de 1968 (dixit Edouard Philippe), on a là tous les ingrédients de la catastrophe française.

Pourtant des solutions existent et elles sont listées par cette note fort intéressante : Punir pénalement le seul fait d’entrer illégalement en France ou d’y séjourner illégalement, comme cela fut le cas jusqu’en 2012, ce qui permettrait à la police d’interpeller le quidam en situation irrégulière et le placer en garde à vue ; expulser systématiquement les déboutés d’un titre de séjour en édictant les recours non suspensifs ; placer immédiatement en rétention administrative tout clandestin en situation irrégulière (cela suppose comme pour les prisons, une vraie politique de construction de centres) ; instaurer un rapport de force diplomatique, que la France compte tenu de tout l’argent qu’elle injecte, bien souvent en pure perte, a largement les moyens de faire. J’y rajouterai, supprimer toutes les exceptions, en cas d’urgence, de risque à la sécurité publique, ou de fraude.

Mais Eric Dupont-Moretti préfère se tourner les pouces et parader sur les plateaux de télévision en proclamant : « il y a des OQTF que personne ne peut exécuter », mais comme le remarque fort judicieusement Le Millénaire : « Les OQTF, c’est le symbole par excellence de la dépossession des moyens d’actions pour les politiques. »

Déjà ainsi l’avait écrit Charles De Gaulle, en évoquant le cas d’Albert Lebrun, parangon de l’impuissance française sous la IIIe république : « Au fond, comme chef de l’Etat, deux choses lui avaient manqué, qu’il fût un chef ; qu’il y eût un Etat ». On peut dupliquer cette formule à tous nos présidents successifs depuis au moins 40 ans.

 En tout cas, l’Etat impuissant mais bouffi de règlementations illusoires, devient méchant, mais pas contre les immigrés illégaux ou clandestins, à l’encontre des français qui travaillent, qui peinent, qui paient leurs taxes et leurs impôts et qui contribuent à la richesse nationale.

On veut leur imposer sur tout le territoire, et singulièrement dans les zones rurales, des « réfugiés » et gare à ceux qui refuseraient, on les punira. Vous verrez que l’on obligera les communes récalcitrantes par des pressions financières, comme on l’a fait pour leur imposer des logements sociaux. La punition et la censure sont devenues des moyens habituels pour des gouvernements faibles avec les forts mais forts avec les faibles.

L’exécutif actuel ne prend pas du tout la mesure de la situation, en témoigne la déclaration de son bras armé au Parlement, Madame Yaël Braun-Pivet qui a déclaré sur RTL que la proposition de loi LR sur l’immigration « va beaucoup trop loin ». Il est vrai que vouloir donner la parole au peuple français est une atteinte intolérable à la démocratie participative chère à Macron, qui préfère convoquer des « conventions citoyennes » montées à sa main !

A moins que d’ici là le peuple ne se rebiffe et impose enfin la tenue d’un referendum pour contrer cette immigration massive et illégale.

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lundi, 12 juin 2023

La France un vrai coupe-gorge : Bis repetita placent ! 120 victimes par jour agressées au couteau.

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Michel Festivi 

Le 18 août 2022, j’écrivais une chronique intitulée : « La France coupe-gorge et le syndrome du béluga », ou je rappelai que dans cet été brûlant où toutes nos autorités étaient occupées à tenter de sauver un béluga, il ne se passait pas un jour sans qu’un crime au couteau n’ait lieu.

Le 1er novembre dernier, ma chronique titrait : « La France véritable coupe-gorge (bis repetita) », où je reprenais de nouveaux multiples exemples de crimes et d’assassinats qui avaient lieu, en faisant de nouvelles victimes. Cf ces chroniques sur le site Eurolibertés.

 Sans doute de la paranoïa monomaniaque de ma part !  Vous vous rappelez qu’en 2020 notre éminent ministre de la Justice avait péremptoirement affirmé que « La France n’est pas devenue un pays coupe-gorge ».

Bien sûr, tous ces drames se produisaient dans l’indifférence totale de nos ministres en charge de notre sécurité et de notre justice. Le premier depuis, ne fait qu’interdire des réunions ou manifestations qui dans le passé n’avaient jamais connu de violence. Le second disserte sur les plateaux de télévisions, non pas du sexe des anges, mais à propos de Marine le Pen et Pétain devant des « journalistes » ignares, incultes et ébahis, à parler sans contradicteur, la vocifération est facile. 

Dès lors, il est tout à fait éclairant de constater que des statistiques viennent d’indiquer qu’il y a en France entre 120 et 140 attaques au couteau par jour, la toute dernière provenant de ce « réfugié » syrien qui a très gravement blessé six personnes dont quatre très jeunes enfants.

C’est le Figaro, nous apprend Boulevard Voltaire, qui a effectué un calcul à partir de données tirées d’une note de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP). Selon BV (article du 11 juin 2023), ce document reprend les résultats des années 2015, 2016 et 2017. Il a ainsi été dénombré 653000 victimes de violences physiques, hors ménages par an. Parmi ces victimes, 18% déclarent avoir été violentées par un agresseur muni d’une arme, et que dans la plupart des cas il s’agit d’une arme blanche.

Selon Le Figaro, 44000 victimes d’agressions à l’arme blanche, cela représente une moyenne effective de 120 victimes par jour, et ce sans compter les violences conjugales.

Ces chiffres n’ont pas pu être officiellement confirmés pour 2020, car figurez-vous que cette enquête dite « de victimisation », n’existe plus. Gérard Darmanin a trouvé la combine, casser le thermomètre, pour prouver que le sujet n’est plus malade !

Comme a été supprimé, l’ONDRP ! Tout cet appareil statistique a été remplacé, je n’invente pas, par un organisme intitulé « Vécu et ressenti en matière de sécurité, VRS » qu’en termes galants ces choses là sont dites. Bien sûr cette officine sera entièrement dirigée par le ministère de l’intérieur, l’Insee ne s’en occupera plus.

On s’attend donc à des statistiques aux petits ognons. En tout cas, comme le rapporte aussi BV, Valérie Boyer, Sénatrice LR a tenté de formuler  « une demande de question orale au Gouvernement, afin d’obtenir des éléments sur la hausse des attaques à l’arme blanche dans notre pays ».

La même question avait été posée en 2021 et 2022. Gageons que nos ministres sauront maquiller les chiffres et asséner « que la France n’est pas devenue un pays coupe-gorge ». L’important sera de savoir si les français et principalement les électeurs voteront toujours et encore pour ceux qui depuis des décennies ne prennent pas les mesures adéquates pour briser ces actes mortifères. L’important sera aussi de vérifier, si les juges en charge de ces dossiers criminels ou de violences, prendront la mesure de l’ampleur du problème pour enfin édicter des sanctions hautement dissuasives et qui prennent en charge toute la détresse des victimes. Car comme je l’écris souvent, pour une agression, un crime, un assassinat c’est la plupart du temps des dizaines et des dizaines de victimes qui sont frappées, le mari, l’épouse, les enfants, les frères, les sœurs, les grands-parents etc… Les bougies, les fleurs et les marches blanches n’ont jamais réglé ces attaques au couteau, il faudrait qu’une bonne fois pour toute la saine colère populaire se manifeste.

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jeudi, 08 juin 2023

Abayas et qamis, l’entrisme islamiste continue, dans l’indifférence du ministre de l’Education nationale

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Michel Festivi 

Depuis 2022, une guerre larvée mais réelle a lieu dans les établissements scolaires, sans que le ministre dit de l’éducation nationale n’y trouve à redire de sérieux et de concret en tout cas. Il faut ajouter qu’il a fait du slogan ne rien voir, ne rien entendre, ne pas parler, sa ligne de conduite, sauf bien évidemment pour distiller son venin à tous ceux qu’il considère comme étant de la mouvance de « l’ultra-droite ».

Pourtant, les services du renseignement ont alerté sur l’apparition de plus en plus importante d’abayas et de qamis (le pendant pour les garçons), dans les enceintes scolaires.  De nombreux incidents se sont produits, alors que les services de renseignements évoquent : « un entrisme salafo-frériste ».

En avril 2023, et malgré deux semaines de vacances, 625 faits contraires aux règles de la laïcité ont été recensés, soit une augmentation de 25% par rapport au mois de mars. Et l’on considère que par peur, lâcheté, manque de temps, surcroit de travail, refus de faire des vagues, bons nombres d’atteintes à la laïcité ne remontent pas jusqu’au ministère.

Sur les réseaux sociaux, les techniques pour pouvoir porter des vêtements ostensiblement religieux, se répandent à la vitesse du son, profitant de cette carence absolue de l’état.

Un homme politique aurait dénombré jusqu’à 170 abayas dans deux lycées de Lyon.

Pourtant les discours de nos autorités se sont succédés. Yaël Braun-Pivet a déclaré : « ces tenues-là ne doivent en aucun cas être tolérées ». La secrétaire d’état en charge de la citoyenneté (sic), Sonia Backès y est allée de son couplet : « l’abaya et le qamis sont des vêtements religieux par destination. Leur port en milieu scolaire est contraire à la loi de 2004. ». Alors, qu’attend-on pour agir ?

Comme le souligne Iannis Roder, professeur et membre du Conseil des sages de la laïcité (resic) : le port de ces vêtements conduit « à se faire immédiatement reconnaître par son appartenance religieuse ». On semble parfois découvrir le nez au milieu de la figure !

Même si Pap Ndiaye a pris une circulaire en novembre dernier, pour rappeler les termes de la loi de 2004, rien n’est fait concrètement sur le terrain et les ports des vêtements religieux se multiplient. Les commentateurs avisés soulignent tous, qu’il n’a pas la même conception de la laïcité que son prédécesseur, Jean Michel Blanquer. On l’avait compris.

Rappelons la loi de mars 2004 : « le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent une appartenance religieuse tels que le voile islamique, quel que soit le nom qu’on lui donne, la kippa ou une croix de dimension manifestement excessive est interdit ».  La loi insiste, les élèves peuvent « porter des signes religieux discrets ».  Cette loi ne s’applique qu’aux écoles, aux collèges et aux lycées. Les abayas ou les qimas sont incontestablement des « tenues » religieuses, et de plus ostensibles, la loi n’invoque le voile qu’à titre d’exemple, sans se limiter à cela. Pour plus de sécurité, il suffirait de faire un simple rajout au texte.

Il faut aussi rappeler que la loi de 2010 interdit de dissimuler son visage dans l’espace public et que cette loi, pour une fois, a été validée en 2014 par la Cour Européenne des droits de l’homme, qui a estimé que « la préservation du vivre ensemble était un objectif légitime » des autorités françaises qui disposent à cet égard « d’une ample marge d’appréciation. »

On pourrait aussi imposer des tenues uniformes dans les écoles, collèges et lycées, comme cela se pratique dans de très nombreux pays, mais en France on a l’art de disséquer sur le sexe des anges pendant que le pays brûle.

Par contre, comme l’écrit Boulevard Voltaire le 7 juin 2023, des « commandos » d’inspecteurs de l’EN ont pratiqué des intrusions massives dans les écoles privées catholiques hors contrat avec des méthodes rappelant parfois, certaines heures tragiques. Arrivées surprises d’une kyrielle d’inspecteurs, interrogatoires vindicatifs des professeurs comme des élèves sans l’accord des parents, fouilles systématiques des cartables, des casiers, intimidations, et comme l’a rappelé une fillette de 5° : « Ils voulaient que l’on dise que l’on était malheureux dans l’école, mais on leur a dit que ce n’était pas vrai. » Cf l’excellent article de Gabrielle Cluzel « les étranges priorités de Pap Ndiaye ».

Elle pose l’interrogation qui fâche de savoir pourquoi tant de signalements, comme le harcèlement scolaire dans l’école publique, ou les atteintes à la laïcité, restent sans effet, alors que ces écoles indépendantes qui enseignent avec succès les fondamentaux, dans la discipline et le calme, font l’objet de la vindicte ministérielle ? En réalité énoncer la question c’est y répondre.

Et pour couronner le tout, Valeurs Actuelles vient de se procurer une note du Service Central du Renseignement Territorial qui « alerte sur l’essor de cette mode vestimentaire récupérée par l’islamisme », dans le cadre de manifestations telles que « la Modest Fashion », (mode pudique) qui ne servirait en réalité qu’à banaliser les principes fondamentaux de l’islam. Cf VA du 7 juin 2023 : « Comment la « Modest fashion est devenue le cheval de Troie du marketing islamique ».

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mardi, 06 juin 2023

L’Union européenne persiste et signe avec les associations islamistes

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Michel Festivi 

C’est Boulevard Voltaire qui nous l’apprend. Dans un article du 5 juin intitulé : « une association islamique contestée, à nouveau enrôlée par l’Union Européenne », - l a FEMYSO, acronyme de Forum of European Muslim Youth and Student Organisations, financée à hauteur de 210 000€ depuis 2007 par Bruxelles -, va officiellement participer aux rencontres des jeunes européens les 9 et 10 juin prochain.

Cette manifestation au Parlement européen est censée « réunir (des jeunes), pour partager et façonner leurs idées pour le futur de l’Europe (sic) ».

Jean-Paul Garraud, ancien magistrat, député européen RN, a fustigé la chose, en précisant que « cette association proche des frères musulmans, enverra une délégation de 100 jeunes à ces journées ». Ce groupement est régulièrement dénoncé comme promouvant des campagnes sur la « liberté » de porter le voile, d’attaquer les interdictions du burkini, ou de mettre en avant le hijab.

Pourtant des membres du gouvernement français étaient un temps montés au créneau pour pointer du doigt cette proximité de Bruxelles avec un lobbyste islamiste. Notre Marlène Schiappa avait sur Europe 1 affirmé « être choquée ». Notre ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin avait fait part au magazine Marianne de sa volonté d’écrire à la Commission européenne afin de dénoncer ce rapprochement. On peut logiquement penser que si le gouvernement avait eu une attitude ferme, l’Europe aurait sans doute reculé.

Il faut croire qu’il n’a pas été très efficace, où qu’il n’a pas beaucoup insisté. Jean-Paul Garraud rappelle, que lui et Jordan Bardella avaient demandé à la Présidente du Parlement européen de « bannir cette association », sans jamais recevoir de réponse. L’association en question en tout cas, se targue « d’avoir développé des liens utiles avec le parlement européen. »

Les femmes qui ont été massacrées ou blessées en Iran pour avoir refusé de porter le voile, où les chrétiens martyrisés dans certains pays musulmans comme encore tout dernièrement au Pakistan, apprécieront. Le Pakistan qui justement vient de durcir ses lois sur le blasphème.

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lundi, 05 juin 2023

Deux victoires pour Florence Bergeaud-Blackler

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Michel Festivi 

L’anthropologue, chercheur au CNRS, auteur d’un livre retentissant : « Le frérisme et ses réseaux, l’enquête », publié aux éditions Odile Jacob en janvier 2023, vient de remporter deux victoires importantes pour le combat des idées et les libertés publiques.

J’ai ici, à plusieurs reprises, dans ces colonnes, rappelé comment cette universitaire, qui dissèque au scalpel l’emprise de plus en plus grande des islamistes et notamment celle des frères musulmans dans nos sociétés occidentales, avait été clouée au pilori.

Elle a dû, courageusement, affronter des cabales d’universitaires de l’islamo-gauchisme. Elle a dû faire face aux oukases, aux injures, voire aux menaces de mort de l’islamosphère. Cela l’a conduit à devoir porter plainte, mais surtout à souffrir une protection policière. Il faut dire que ni le corps universitaire, ni les autorités qui doivent la défendre et la protéger ne se sont beaucoup préoccupés de faire leur devoir.

Vous vous souvenez, que très courageusement, la Sorbonne avait annulé puis reporté la conférence qu’elle devait faire, dans le cadre d’un diplôme universitaire, proposé par le référent laïcité, une formation continue sur le fait religieux. Et bien cette conférence a pu se tenir, certes sous très haute protection policière, ce qui en dit long sur l’état de soumission de nos institutions publiques, mais elle s’est tenue, ce qui constitue incontestablement une victoire pour elle et les valeurs des libertés publiques que veulent faire disparaître les tenants des totalitarismes communisto-islamique.

Pierre-Henri Tavoillot, le référent universitaire de ce cursus a présenté ainsi Madame FBB : « Nous ne sommes pas seulement ici pour témoigner notre soutien à FBB, dont l’ouvrage a été attaqué, mais aussi parce que ce livre est vraiment un très bon livre. »

La conférencière a pu détailler le fruit de ses recherches, et surtout réaffirmer que la dénonciation de « l’islamophobie » constitue le fer de lance de cet entrisme islamique, et que le frèrisme trouve dans « l’islamo-gauchisme », son meilleur compagnon de route, comme le souligne l’article du Figaro du 3/06/2023.

D’ailleurs la meilleure preuve de la confirmation des thèses de Madame FBB, est que justement, elle est attaquée de toute part et surtout par l’Université, ce qui démontre qu’elle a visé juste. En règle générale, quand un auteur, un historien, un écrivain est vilipendé par l’Université française, c’est qu’il est dans le vrai et qu’il dénonce des faits avérés. De nombreux exemples abondent depuis Reynald Secher, en passant par Sylvain Gouguenheim ou Georges Bensoussan. Même Sylviane Agacinski, qui vient d’être élue à l’Académie Française, et qui s’est prononcée contre la GPA et les diatribes de l’ultra féminisme politique, femme de gauche s’il en est, a aussi été censurée par le wokisme et a été privée de conférence par le passé

Autre victoire et non des moindres en faveur de FBB, la fameuse Revue des Deux Mondes vient de lui décerner, le 1er juin, son 16 -ème prix, pour son livre, et sa Directrice Madame Aurélie Julia a ainsi justifié la remise du prix en indiquant : « les membres du jury ont voulu récompenser la qualité d’un travail fouillé ainsi que le courage d’une femme menacée pour ses recherches. La liberté d’expression est un droit fondamental en France ». Devoir le rappeler en 2023 en dit long sur l’état de décomposition et d’emprise de notre société française.

FBB a quant à elle tenu à dire que : « ce prix couronne son livre, fruit d’une recherche scientifique durant plus de 20 ans, ce prix honore le combat quotidien pour la liberté académique, la recherche et l’enseignement. »

La revue a tenu à mettre en avant que : « FFB explore l’origine de cette idéologie politico-religieuse, son fondement doctrinal, son organisation et la manière dont ce mouvement islamiste étend son empire au cœur même des sociétés. »

Parmi les membres du jury de cette année, on peut citer Franz-Olivier Giesbert, Renaud Girard, Elise Longuet.

Déjà en 2018, la Revue des Deux Mondes avait primé Gilles Kepel qui dirige la chaire Moyen-Orient Méditerranée à l’Ecole Normale Supérieure, alors auteur chez Gallimard de : « Terreur dans l’Hexagone, genèse du djihad français. » Gilles Kepel a d’ailleurs préfacé l’ouvrage de Madame FBB, et a dû subir, lui-aussi une protection policière suite à des menaces de mort.

Des petits succès certes, mais qui révèlent que dans notre pays, les libertés d’expression, de réunion et d’association sont remises en cause tous les jours, et en premier par le ministre de l’intérieur qui n’interdit pas des manifestations de l’ultra-gauche souvent violentes, mais qui préventivement,  piétinant tous les principes du droit, fait interdire les réunions de ceux qu’il considère abusivement comme des tenants de « l’extrême-droite » ou de « l’ultra-droite », alors que les précédents avaient démontré que ces expressions n’avaient jamais engendré, par le passé, des heurts à l’ordre public, sauf de la part de ceux qui voulaient les empêcher de manifester, de se réunir, ou de faire valoir des voix contraires.   

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lundi, 29 mai 2023

Espagne :  Très importantes élections aux parlements des communautés autonomes et dans les municipalités : La fin du Sanchisme ? Vox augmente ses scores et ses sièges quasiment partout, il devient le parti clef dans six communautés.

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Michel Festivi 

Dimanche 28 mai, ont eu lieu les élections dans 12 des 17 communautés autonomes, afin d’élire les députés à ces 12 parlements, outre les deux villes autonomes des enclaves marocaines de Ceuta et Melilla, et ce pour un mandat de 4 ans. Pareillement, les espagnols ont désigné les représentants des 8131 municipalités du pays, aussi pour un mandat de quatre ans.       

En mai 2019, Le PSOE avait obtenu de gouverner la quasi-totalité de ces 12 communautés autonomes, soit l’Aragon, les Asturies, les Iles Baléares, les Canaries, La Cantabrie, la Castille-La Manche, l’Estrémadure, La Rioja, la Navarre, la Communauté Valencienne, et l’enclave de Melilla en association avec des indépendants. Il s’agit d’un scrutin à un tour, au suffrage universel direct selon les règles du système proportionnel d’Hondt. Le Parti Populaire (PP) parti de centre-droit équivalant à nos Républicains, avait obtenu la gouvernance de la Communauté de Madrid, de la Région de Murcie et de l’enclave de Ceuta. Le PSOE avait aussi très largement remporté les élections municipales.

Les communautés autonomes espagnoles disposent de pouvoirs bien plus étendus que nos régions françaises. Les députés de chaque communauté élisent ensuite un Président qui constituera une sorte de gouvernement régional, d’où la très grande importance de cette consultation, avant les élections générales du mois de décembre prochain qui verront le renouvellement des Cortès.

Il faut savoir qu’en Espagne, depuis 2019, le pays est à la merci d’un conglomérat extrémiste représenté par le PSOE qui s’est totalement radicalisé, allié avec les néos communistes de Podemos, les indépendantistes les plus enragés de Bildu (les anciens terroristes de l’ETA) et les séparatistes catalans. On assiste en effet dans la péninsule à un extrême gauchissement des socialistes du fait qu’ils n’ont pas la majorité aux Cortès sans Podemos, Bildu et l’ERC. Le PSOE n’est plus le parti social-démocrate du temps de Felipe Gonzàlez. Comme après les élections perdues de novembre 1933, il s’est en quelque sorte bolchévisé, l’Histoire recèle des constantes.

Les résultats du 28 mai sont sans appel. Le peuple espagnol ne veut plus de cette engeance de malheur qui met le pays en coupe réglée. Ces derniers mois de multiples scandales judiciaires, délictueux, frauduleux s’étaient multipliés dans les rangs de la gauche et de l’extrême gauche. Des lois bafouaient la propriété privée, en donnant tous les pouvoirs aux squatters par exemple, ou amnistiaient les leaders catalans qui avaient violé la constitution, ou faisaient libérer de prison des agresseurs sexuels en abaissant les sanctions. Le PSOE légiférait pour que des pontes du PSOE, condamnés par la justice pour détournement de fonds, n’aillent en prison. L’un des principes de Pedro Sanchez était de bafouer les décisions judiciaires, comme celle qui oblige les autorités catalanes à réserver 25% des cours en langue castillane, volontairement et pour conserver sa majorité de bric et de broc, Sanchez a refusé d’appliquer les sentences de Justice.

Ainsi le PP, s’il s’associe à Vox, obtiendra la majorité absolue en Aragon, dans la Communauté Valencienne, qui est une région très importante en nombre d’électeurs. Le PP y obtient 40 sièges, Vox 13, le PSOE 31, la majorité absolue étant fixée à 50 sièges, le PP ne pourra la gouverner qu’avec Vox. Ce dernier triple le nombre de ses députés aux autonomies et obligerait le PP à une alliance si ce dernier entend gouverner ces six régions et ne pas les laisser aux gauches. Ce sera l’enjeu majeur des prochaines semaines. Aux municipales, en 2019 Vox avait 3,56% des voix contre 7% cette fois ci. Vox a obtenu des conseillers dans presque toutes les capitales de province, dont les quatre capitales catalanes et à Avila.

Le PP pourrait également gouverner Melilla et Ceuta.

Une région recèle tout la problématique politique qui va se poser dans les semaines qui viennent : L’Estrémadure. Dans cette communauté très ancrée à gauche, le PP obtient 28 sièges à égalité avec le PSOE, sauf que le PP en avait 20 en 2019 et le PSOE 34. Vox qui n’était pas représenté en 2019, obtient 5 sièges. La majorité absolue est de 33 sièges. Vous l’aurez compris, pour gouverner l’Estrémadure, le PP doit s’allier à Vox impérativement.

En Castille la Mancha, le PSOE avec ses 17 sièges conserve la majorité absolue, le PP n’obtient que 12 sièges et Vox fait son entrée dans ce parlement avec 4 sièges contre 0 en 2019.

Vox, augmente ses sièges provinciaux et en obtient là ou il n’en avait pas, comme aux Canaries, avec 3 sièges contre aucun en 2019.

A Madrid, on votait à la fois pour la Communauté et pour la municipalité. Pour la Communauté autonome, Isabel Diaz Ayuso du PP conserve la majorité qu’elle avait obtenue de haute lutte en 2021 avec 71 sièges, la majorité étant à 68 sièges, Vox obtient 10 sièges. Aux municipales, Almeida du PP pourra gérer Madrid, la ceinture rouge de Madrid s’effiloche.   

Deux autres enseignements politiques doivent être soulignés. D’une part le parti centriste Ciudadanos (les citoyens) qui en 2019 avait fait des scores très importants s’effondre, il disparaît quasiment du paysage politique. Il paie sa duplicité, puisqu’il n’a eu de cesse de balancer entre le PP et le PSOE. Quant à Podemos, il a souffert d’une division avec un parti qui s’est créé tout récemment Sumar. La présence de Sumar n’a pas permis de compenser les pertes de Podemos, pourtant Sumar veut dire ajouter, additionner !

Aux municipales, le PP s’impose dans 27 des 50 capitales régionales, dont 13 à la majorité absolue. En Andalousie, qui ne renouvelait pas ses députés, puisqu’en juin dernier à la suite d’une dissolution, Juan Moreno du PP y avait obtenu la majorité absolue, le PP va désormais être aux commandes des principales villes andalouses dont Séville la Capitale qui passerait à droite. Valence passe aussi à droite comme Palma de Majorque. L’Andalousie qui était à gauche depuis le début de « la transition démocratique » est quasiment totalement à droite.

Au niveau national, le PP obtient 31,5% des voix, soit 3,4% de plus que le PSOE.

Les parlements autonomes se réuniront à partir du 13 juin et devront alors élire leur Président, ses élections dureront jusqu’à la fin juin. Ces journées seront déterminantes pour savoir notamment, si le PP d’Alberto Nuñez Feijoo, acceptera de joindre ses sièges à ceux de Vox présidé par Santiago Abascal pour chasser les gauches partout où cela est possible. D’ici là, ces dernières vont vociférer « au fascisme » comme d’habitude. Le PP aura-t-il le courage politique de résister aux oukases du PSOE, de Podemos, de Sumar ? C’est à mon sens tout l’enjeu de ces scrutins pour les exécutifs régionaux voire municipaux.

DERNIÈRE MINUTE : Suite à sa débâcle électorale, Pedro Sanchez vient d'annoncer la dissolution des Cortès et la convocation des électeurs le dimanche 23 juillet prochain.  

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Elizabeth Borne, une nouvelle ignominie.

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Michel Festivi 

Élisabeth Borne vient de nouveau de se distinguer dans l’abject et la soumission au politiquement correct. De plus, comme son collègue Darmanin et son président Macron, elle ne connait pas l’Histoire, où feint de ne pas la connaître, ce qui en en réalité encore plus grave.

Elle a en effet déclaré que le RN était un parti « héritier de Pétain ». Une fois de plus nos dirigeants de la macronie s’illustrent par leur nullité intellectuelle crasse et leur volonté de nuire en faisant le lit et le jeu de l’extrême gauche toujours plus violente. A juste titre, Marine le Pen et Jordan Bardella ont dénoncé « des propos mensongers et injurieux », où « des propos infâmes et indignes ».

Une première raison d’évidence, le Front National fut créé en 1972 et le RN il y a seulement quelques années. Les actuels députés RN n’étaient pour la plupart pas nés 20 ou 30 ans après la deuxième guerre mondiale, en tout cas ils sont tous nés largement après 1945.

De plus, ces lancers de venins sont historiquement totalement infondés. Faut-il sempiternellement rappeler que c’est la Chambre qui fit le front populaire et les gros bataillons des radicaux socialistes du Sénat qui votèrent massivement les pleins pouvoirs à Philippe Pétain le 10 juillet 1940, et ce grâce à l’intervention décisive d’un socialiste pacifiste, socialiste de la première heure et de toujours, Pierre Laval. Cf l’excellente biographie de Pierre Laval par Fred Kupferman rééditée par Tallandier en 2006.

Que les deux piliers de la collaboration avec les nazis tout au long de l’occupation de la France étaient l’un socialiste, ancien membre de la SFIO, Marcel Déat, et l’autre un ancien chef du parti communiste français, ancien membre de l’internationale communiste, Jacques Doriot. Que de très nombreux socialistes et communistes se retrouvèrent dans la collaboration avec Hitler. Maurice Thorez n’hésitant pas en pleine guerre, en octobre 1939 à déserter pour rejoindre l’URSS.

Faudra-t-il systématiquement indiquer que le premier gouvernement Pétain de juin 1940 n’était composé quasiment que d’hommes de gauche, comme Camille Chautemps, Adrien Marquet, Ludovic Frossard, Albert Chichery, Charles Pomaret, et que Léon Blum avait donné son accord pour qu’Albert Rivière et André Février, deux socialistes, restent au gouvernement Pétain.

Qu’Edouard Herriot, Président de la Chambre des députés, et Jules Jeanneney Président du Sénat, grands Manitous des gauches, ont tenu des propos dithyrambiques et laudateurs sur Philippe Pétain, encourageant par leurs paroles pleines de louanges et à la limite de l’obséquiosité à faire encore plus pour que les parlementaires votent en faveur du futur Chef de l’Etat. Par leurs discours et leurs manœuvres, ils ont même empêché des voix dissidentes de se faire entendre.

Quant aux députés communistes, comme ils avaient pris fait et cause pour le pacte Hitler-Staline dès le 23 août 1939, et qu’ils dénonçaient « les capitalistes de la City » louant la fraternisation franco-allemande, sans un mot contre les nazis, le gouvernement de gauche d’Edouard Daladier les avait déchus de leur mandat avec l’assentiment de tous les élus y compris ceux de la SFIO.

Que François Billoux, ancien député communiste, écrira une lettre d’une courtoisie extrême à Philippe Pétain, le 19 décembre 1940, pour au nom de 27 de ses collègues, demander leurs libérations, car expliquait-il, ils avaient toujours été contre la guerre envers l’Allemagne, mettant notamment en exergue le pacte Hitler-Staline.

Il faut dire que les anciens députés communistes ne vont pas hésiter non plus à entreprendre des démarches auprès de Philippe Pétain et du Président de la Cour de Justice de Riom pour pouvoir témoigner à charge contre Daladier et Léon Blum.

Deux historiens ont retrouvé dans les archives de la ville de Paris, des carnets manuscrits ayant été saisis sur Denise Ginollin, membre du Parti Communiste. Ces notes listaient les arguments des communistes français à utiliser vis-à-vis des nazis pour parvenir à la reparution légale de l’Humanité.

Parmi ces arguments il était mis en exergue le fait que le PCF avait toujours « combattu le juif Mandel » terme antisémite qui revenait à de nombreuses reprises « nous sommes contre le juif Mandel ». Il faut dire que Georges Mandel qui fut le dernier ministre de l’intérieur de Paul Reynaud, avait été un adversaire redoutable des communistes. Cf, Juin 40, la négociation secrète, les communistes français et les autorités allemandes, de JP Besse et C. Pennetier, Editions Atelier, 2006.

Feu le député-Maire Alain Griotteray, résistant de la première heure au réseau Orion, avait écrit en 1985, un livre remarquable, 1940 la droite était au rendez-vous. Qui furent les premiers résistants ? paru chez Robert Laffont, où il passe en revue 23 très grands résistants de la première heure, de juillet- août 1940, et c’étaient tous des hommes de droite ou d’extrême droite, comme Honoré d’Estienne d’Orves martyr de la Résistance, Henri d’Astier de la Vigerie, le futur général Loustauneau-Lacau, le Colonel Rémy soit Gilbert Renault, militant de l’Action française, il fit le coup de main le 6 février 1934, il rejoindra Londres en juin 1940 avec l’un de ses frères sur un chalutier parti de Lorient. En 1940, il fondera le réseau La Confrérie Notre Dame. On pourrait encore citer Marie Madeleine Fourcade, Pierre de Bénouville, Jacques Renouvin d’Action Française, Maurice Duclos ancien cagoulard, Alfred Tourny, ancien Croix de feu etc... Cf le documentaire passé le 3 décembre 2017 sur la 5 intitulé : 1939-1945- Quand l’extrême droite résistait, de Florent Leone.

Non, décidemment, il faut que nos dirigeant politiques cessent de falsifier l’Histoire, car comme l’avait dit Jacques Soustelle, qui fut l’un des premiers à rejoindre le Général de Gaulle : « Quand un peuple perd la mémoire, il perd son être même. ». Nos dirigeants devraient avoir le devoir chevillé au corps de réconcilier les français et d’arrêter d’énoncer des sornettes, c’est inqualifiable, intolérable et totalement injuste.

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lundi, 22 mai 2023

Viande Halal obligatoire dans une cantine d’un collège de Bordeaux ?

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Michel Festivi  

Le collège Emile Combes de Bordeaux a proposé, comme plat principal, sans aucune autre alternative, un sauté de bœuf halal.

La porte-parole de l’association des Parents vigilants en Gironde s’en est indignée : « On bafoue le principe de la laïcité et c’est assumé », a-t-elle proclamée. Effectivement dans un collège qui porte le nom du Pape de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, c’est d’autant plus choquant.

Mais on est habitué « au deux poids deux mesures », et l’on sait que tous les coups sont permis et réservés au catholicisme uniquement.

Le département de la Gironde a, comme il fallait s’y attendre, déploré « une erreur de communication du logiciel Pronote », c’est bien entendu la faute de l’informatique ! Il prétend qu’il y aurait aussi au menu de nos chères têtes blondes « des aiguillettes de poulet », selon l’article du Figaro du 21 mai 2023.

On rappelle que la méthode halal d’abattage « consiste en un large égorgement de la trachée jusqu’à l’œsophage de l’animal ». Or ne serait-ce qu’au niveau de la sacro-sainte souffrance animale, cela n’est pas sans poser certaines difficultés. L’institution publique cautionnerait-elle la souffrance animale ?

En effet, en principe le critère halal n’admet pas l’étourdissement de l’animal préalablement à sa mise à mort.

Une députée UDI en 2020 s’en était inquiétée et avait posé une question au ministre de l’Agriculture (Question N° 27093 du 3/3/2020.) Ce dernier y a répondu en précisant que « conformément (à la réglementation européenne), l’étourdissement des animaux est obligatoire. »

Mais bien évidemment, il existe une exception s’agissant « du libre exercice des cultes ». Cela nécessite un abattage dans un établissement agrée : « respectant l’ensemble des mesures en matière de bientraitance animale ». La contradiction de cette exception n’a visiblement pas interpellé nos éminentes élites européennes, ni le ministre. Car comment peut-on respecter la « bientraitance animale », sans étourdir l’objet de l’égorgement ? C’est mutadis mutandis comme si l’on opérait un individu sans anesthésie, à vif.

Le ministre s’est aussi répandu sur les mesures qui doivent être prises pour la sécurité alimentaire, car l’on sait que ce type d’abattage favorise les contaminations bactérielles, comme l’avait soulignée la députée dans sa question.

Dans un livre datant de 2017, intitulé, Le marché halal ou l’invention d’une tradition, Le Seuil, Florence Bergeaud-Blackler avait mis en exergue « l’invention d’un marché » et « l’invention d’une norme » faisant apparaître des luttes stratégiques et économiques d’importance entre divers acteurs du monde islamique, tels les frères musulmans, certains états, ainsi que les pouvoirs publics.

Selon cette chercheuse du CNRS, ce sont les conceptions fondamentalistes qui ont fini par s’imposer.

Et c’est bien là tout le problème.

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jeudi, 18 mai 2023

Le lycée Averroès de Lille dans le collimateur de la Justice administrative financière ?

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Michel Festivi

A la suite de l’enquête judiciaire et de la garde à vue de cinq responsables de la mosquée de Villeneuve-d’Ascq, qui devront comparaître l’an prochain devant la juridiction pénale, pour divers délits économico-financiers (Cf les lourds secrets du centre islamique de Villeneuve-d’Ascq, vitrine lilloise des Frères musulmans » dans le Figaro du 4 mai 2023, c’est désormais au tour du lycée Averroès de Lille d’être confronté à la Chambre régionale des comptes.

Ce lycée musulman sous contrat, qui s’était vu octroyer un prêt par le centre islamique de Villeneuve-d’Ascq, semble avoir une trésorerie qui a connu « une dégradation brutale et continue » depuis 2015, selon le rapport de la juridiction administrative financière (Cf le Figaro du 17 mai 2023 « Au lycée Averroès de Lille, lectures salafistes et petits arrangements entre amis »).

Ce lycée avait été crée après qu’une vingtaine de jeunes filles furent expulsées de leur lycée en raison du port du voile. La première rentrée scolaire date de 2003. En 2008, cet établissement obtint un contrat d’association avec l’état. Lycée et collège (qui lui n’est pas sous contrat), totalisent plus de 800 élèves.

La Chambre régionale des comptes a relevé des distorsions financières préoccupantes qui font dépendre cette structure scolaire de financements de l’étranger, notamment via le Qatar, ou des collectes de fonds auprès de mosquées allemandes ou hollandaises. Sur 10 ans d’exercice, ces « dons » représenteraient 6 millions d’euros. Dans son livre, Qatar Papers, Georges Malbrunot l’évoque. On apprend au passage, que depuis 2010, les subventions publiques se sont élevées à plus de 6,5 millions d’euros.

De plus, la Chambre régionale aurait mis en exergue : « de nombreuses erreurs ou irrégularités » ce que détaille précisément cet article du Figaro. Elle dénonce aussi une gouvernance en vase clos, qui visiblement n’entend pas partager le pouvoir, contraire aux règles réglementaires ou légales. Mais le plus grave et le plus inquiétant sont les révélations sur les discours tenus aux élèves. Le cours « d’éthique musulmane » (qui serait facultatif), est clairement en adéquation avec la vision rigoriste de l’islam salafiste.   

Les règles préconisées par l’un des ouvrages étudiés notamment en classe de seconde, énoncent la prohibition de la mixité au travail, l’interdiction par une femme de se faire ausculter par un médecin homme, ainsi que la condamnation de l’apostasie (le fait pour un musulman de changer de religion) par la peine de mort, car « celui qui cesse d’être musulman doit être exécuté conformément à la peine légale prévue pour l’apostasie ». Pourtant les statuts et les textes de l’association proclament l’attachement de ce lycée « aux valeurs républicaines » …. Ah la taqia quand tu nous tiens !

Comme le souligne cet excellent article du Figaro : « Ces éléments illustrent…le fonctionnement nébuleux d’un réseau de mosquées et d’établissements musulmans, régis par les principes de l’islam frériste et regroupés au sein de la Ligue islamique du Nord, antenne locale des musulmans de France (ex UOIF)… »

Gageons, que s’il s’était agit d’un lycée catholique qui avait ainsi contrevenu aux règles « des valeurs de la république (sic) », au nom de la Bible ou des Evangiles, il y aurait belle lurette qu’il aurait été interdit et dissous. Mais comme pour « l’extrrrrême drrrroite » face aux casseurs de l’extrême gauche c’est la politique des deux poids deux mesures qui prime dans nos ministères.  En tout cas, comme le souligne Madame Florence Bergeaud-Blackler dans un entretien à lire absolument du 17 mai au Figaro : « Les Frères musulmans veulent rendre nos sociétés « charia-compatibles ». Si l’état ne prend pas rapidement le taureau par les cornes, plutôt que de s’en prendre à des organisations de droite, qui n’ont jamais attenté à l’ordre, à la loi et à l’état de droit, cela arrivera plus tôt que prévu. 

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mercredi, 10 mai 2023

L’université française soumise aux Frères musulmans ?

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Michel Festivi 

Florence Bergeaud-Blackler, universitaire chercheur au CNRS, auteur d’une enquête sur les ramifications françaises et européennes des Frères musulmans, publiée chez Odile Jacob, le Frérisme et ses réseaux, vient de voir suspendue la conférence qu’elle devait tenir en Sorbonne le 12 mai.

La doyenne, sans la prévenir aucunement, et sans qu’à ce jour de quelconques manifestants potentiels se soient fait connaitre en a ainsi décidé sur le faux-prétexte « de raisons de sécurité ». L’université française est devenue une machine wokiste et de surcroit soumise aux islamistes.

Depuis la sortie de son livre, FBB est confrontée à des menaces de mort, et à une cabale universitaire pour l’empêcher de s’exprimer et de parler de son livre. Le CNRS après bien des atermoiements, lui a d’ailleurs consenti une protection fonctionnelle pour qu’elle puisse attaquer en justice ses diffamateurs et insulteurs.

Une protection policière a dû lui être octroyée. FBB a confié au journal Marianne son indignation, Valeurs Actuelles vient de relayer cette information. FBB dénonce aussi un certain nombre de ses collègues qui par tract l’accuse de racisme. C’est bien connu quand on veut tuer son chien, on l’accuse d’avoir la rage.

Pourtant la ministre de l’Enseignement dit supérieur, avait soutenu cette anthropologue, était-ce une simple posture ? FBB vient de demander à être reçue par cette dernière.

Jusqu’où sombrera dans l’islamo-gauchisme l’université française ?

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mardi, 09 mai 2023

Les ramifications du frèrisme dans le Nord.

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Michel Festivi 

Valeurs Actuelles du 3 mai 2023 nous apprend que cinq dirigeants de la mosquée de Villeneuve-d’Ascq ont été placés en garde à vue pour des soupçons de détournements de fonds.

Parmi eux, le président de l’association gérant cette mosquée. Il s’agit en réalité d’un véritable « centre islamique » qui a commandé d’énormes travaux dans le milieu des années 2000. Selon V.A, cette mosquée était financée par une ONG qatarie. Un ex frère musulman, Mohamed Louizi a accusé ce président, l’imam Mohamed Karrat, d’obtenir des fonds d’un organisme ouvertement islamiste. Mohamed Karrat, toujours selon V.A, aurait reconnu que des fonds lui avaient été remis par cette ONG qatarie, dénommée, Nectar Trust, ou Qatar Charity : « soupçonnée de financer discrètement l’islamisme radical à travers le monde et notamment en Europe », dixit le Figaro du 4 mai 2023.

C’est un signalement du Préfet du Nord du 9 mars 2022, qui a permis au Procureur de la République d’ouvrir une enquête préliminaire pour des faits présumés d’abus de confiance et d’exercice illégal de la profession de banquiers. En effet, à la suite d’une demande de subvention à la préfecture en 2022 à hauteur de 250 000 euros, les organes de l’état ont soupçonné des malversations, car le budget de fonctionnement de la mosquée était dérisoire, les dirigeants pouvant dissimuler d’autres sources de financements.

Pour l’instant, ces cinq personnes présentées au Parquet à l’issue de leur garde à vue, sont dans l’attente de leur procès, et ont été placées sous contrôle judiciaire avec interdiction de gérer une association et de prendre contact les unes avec les autres. En principe, l’audience de jugement est prévue pour le 8 février 2024.

En 2013, la commune concernée avait refusé un projet d’agrandissement, et le Tribunal Administratif de Lille a rejeté un recours de la mosquée « soupçonnant les dirigeants d’avoir détourné une partie de l’argent récolté en vue de ces travaux », selon Le Figaro du 4 mai 2023, la cause est en appel.

En 2016, dans un ouvrage intitulé : Pourquoi j’ai quitté les Frères musulmans, chez Michallon, Mohamed Louizi accusait ces dirigeants d’être proches des Frères musulmans. Il a fait l’objet de menaces.

En tout cas, selon les éléments donnés par cet article du Figaro, des perquisitions auraient permis de retrouver plusieurs milliers d’euros et mettre à jour un réseau de financement opaque. Un prêt de 200 000 euros aurait été accordé par ce centre islamique au lycée Averroès de Lille où enseignaient plusieurs des mis en cause, prêt qui n’a pas été remboursé.

En tout état de cause, et comme le titre Le Figaro dans son article du 6 mai 2023 : « Les lourds secrets du centre islamique de Villeneuve-d’Ascq, vitrine lilloise des Frères Musulmans » sont dans le collimateur de la justice. Cet article relève aussi que ce centre islamique serait propriétaire à 90% de deux biens immobiliers loués sous forme de résidence étudiante, et ce alors que les statuts du centre ne prévoyaient pas ce type d’activité.

Ce même journal met aussi en exergue, les liens qui avaient été tissés avec l’ancienne municipalité de cette citée du Nord, au nom de sombres visées électoralistes, sous le regard bienveillant des gauches comme souvent, les islamistes appelant à voter pour ceux qui leur avaient beaucoup accordé. Cet article remémore le livre de Georges Malbrunot et de Christian Chesnot, Qatar papers paru chez Michel Lafon en 2019, essai qui voulait démontrer que le Qatar, via des dons, avait financé ce centre islamique et le lycée Averroès pour un total de 4,6 millions d’euros.

Comme le souligne cet excellent article parfaitement documenté : « Reste qu’en une vingtaine d’années, les autorités musulmanes de Villeneuve-d’Ascq ont bâti un véritable complexe… adossé à l’organisation tentaculaire que représente la Ligue islamiste du Nord… qui constitue l’un des centres névralgiques des réseaux des frères musulmans en France ».

En 2019, Xavier Bertrand, Président de Région, avait refusé de verser au lycée d’enseignement musulman Averroès (lycée sous contrat avec l’état), une subvention de « forfait d’externat », après avoir découvert dans la comptabilité du lycée une aide de 850 000 euros reçue du Qatar Charity, aide versée via une mosquée de Mulhouse. Des recours judiciaires sont en cours.  Cf le Figaro du 12 avril 2021.  

C’est tout cela, et bien d’autres choses que dénonce Madame Florence Bergeaud-Blackler, chercheur au CNRS, dans son livre, Le Frérisme et ses réseaux l’enquête, publié en début d’année chez Odile Jacob, avec une préface de Gilles Kepel. Cela lui a valu des menaces de mort, une protection policière, et les injures des islamo-gauchistes de l’université.

C’est aussi déjà en 2014, ce que soulignait Michaël Prazan, journaliste et réalisateur de documentaires, auteur de : Frères musulmans. Enquête sur la dernière idéologie totalitaire, chez Grasset. C’est cette même confrérie à laquelle se rattache l’imam Hassan Iquioussen, et il détaille l’histoire de cette nébuleuse dans une remarquable tribune publiée par le FigaroVox le 11 août 2022 : « Au-delà de « l’affaire Iquioussen » : l’histoire et l’influence des Frères musulmans ». A lire et à faire lire.

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vendredi, 28 avril 2023

Au moment où le gouvernement socialiste espagnol se livre à la profanation de la sépulture de José Antonio, Michel Festivi présente son nouveau livre sur Miguel Primo de Rivera

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Michel Festivi vient de faire paraître aux éditions Dualpha Miguel Primo de Rivera : Un dictateur éclairé pour régénérer l’Espagne 1923-1930, préface d’Arnaud Imatz, après L'Espagne ensanglantée : Anarchistes, milices socialistes, communistes et révolutionnaires, 1880-1939, et Les trahisons des gauches espagnoles, du républicanisme au totalitarisme, 1930-1936, parus chez le même éditeur dans la même collection « Vérités pour l’Histoire » respectivement en 2022 et 2021.

Pourquoi ce livre sur le Régime politique de Miguel Primo de Rivera ?

Parce que ce régime est quasiment inconnu en France, et que ces sept années furent pour l’Espagne sept années de croissance économique sans précédent, des années de prospérité après les violences révolutionnaires et la perte de l’Empire, des années où l’Espagne retrouva un rôle important dans le concert des nations et brilla de mille feux de par ses poètes, peintres, musiciens et écrivains. Avec ce livre, je complète ma trilogie sur cette période après le fiasco de la IIe République (Les trahisons des gauches espagnoles) et les violences politiques anarchistes et révolutionnaires (L’Espagne ensanglantée). Je crois pouvoir dire que rien de sérieux n’a été écrit sur ce Régime en France, à part quelques lignes éparses ici et là.

Quelles furent les grandes réformes économiques que mit en place Miguel Primo de Rivera ?

Il prit plusieurs dossiers à bras-le-corps : création d’un réseau de communications modernes avec des travaux routiers d’importance ; l’irrigation et l’électricité par l’édification de barrages hydrauliques ; le développement d’une économie efficiente : l’industrie automobile, la téléphonie, l’aviation, les compagnies pétrolières, etc. et ce grâce à des hommes très compétents, souvent issus de la société civile. Il parvint à organiser deux très grandes expositions internationales, celles de Barcelone et de Séville, et accrut dans des proportions inégalées le tourisme et la rénovation des monuments historiques (création des Paradors notamment) ce qui favorisa le développement du pays.

Et du point de vue social ?

Ce fut là aussi une très grande réussite avec de multiples lois sociales sur la durée du travail, les congés maternité, la création de caisses de retraite, de chômage, des maisons bon marché, des procédures de conciliation, et bien d’autres, et ce avec l’aide d’un ministre du travail remarquable, Eduardo Aunos, dans le cadre d’un système corporatiste mixte (philosophie du catholicisme social), système corporatiste qui reçut l’aval du PSOE et de l’UGT avec à sa tête Largo Caballero qui devint conseiller d’État. La condition ouvrière s’améliora notablement. Les grèves s’estompèrent, la violence anarchiste de la CNT fut réduite, ce qui plut beaucoup aux socialistes.

Dans quels autres domaines peut-on dire que le Régime fut régénérateur ?

Miguel Primo de Rivera accorda aux juifs séfarades éparpillés en Afrique du nord, dans les Balkans, Turquie et Grèce, dont les ascendants avaient été expulsés d’Espagne en 1492, la nationalité espagnole et un statut de « protégés », ce qui permit ensuite dans les années 1940-1945 le sauvetage par le régime franquiste, qui poursuivit cette politique, de milliers de juifs, j’y consacre tout un chapitre. C’est totalement passé sous silence par l’historiographie officielle. Le régime fit également de nombreuses réformes militaires et scolaires, sur lesquelles je reviens. Il accorda aussi aux femmes la possibilité d’être électrices et élues ce qui était quasiment une première mondiale, dans le cadre d’une nouvelle Assemblée nationale corporatiste. De plus, ces années furent d’un point de vue culturel et artistique flamboyantes, tout un chapitre y est dédié.

Et le protectorat espagnol au Maroc ?

Je procède à de nombreux développements, car c’est Miguel Primo de Rivera qui parvint à pacifier définitivement cette région du Rif concédée par la France à l’Espagne alors que tous les autres dirigeants espagnols s’y étaient « cassés les dents ». Les guerres du Protectorat permettront au Régime de Miguel Primo de Rivera de réformer le système militaire espagnol et de créer une académie générale qui fit l’émerveillement notamment des militaires français.

Comment qualifier ce Régime Politique ?

Je procède à une analyse précise de ce Régime très particulier, qui ne fut ni un pronunciamiento de plus, ni un fascisme, comme je le démontre à l’aide de multiples exemples historiques. Pendant ces sept années, aucune exécution politique n’eut lieu. En parallèle et en comparaison, je reviens sur la gouvernance calamiteuse d’un Manuel Azaña sous la IIe République, sur le coup d’État d’octobre 1934 organisé par les gauches, sur la mainmise totale de Staline et du NKVD sur la zone révolutionnaire en 1936-1939, et sur les désinformations proférées par bien des tenants de l’orthodoxie universitaire française sur toute cette période, dont la fraude constitutionnelle et électorale qui permit l’accession du front populaire en février 1936, ce qui aboutit à une anarchie généralisée. Enfin, je tiens à remercier le grand historien français de l’Histoire de l’Espagne, Arnaud Imatz d’avoir accepté de préfacer mon livre, lui qui fut le maître d’œuvre de la guerre d’Espagne revisitée aux éditions Economica et d’une biographie définitive de José Antonio Primo de Rivera aux éditions Godefroy de Bouillon.

Miguel Primo de Rivera. Un dictateur éclairé pour régénérer l’Espagne 1923-1930, Michel Festivi, Éditions Dualpha, préface d’Arnaud Imatz, 344 pages, 35 euros.

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Sur José Antonio Primo de Rivera :

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17:38 Publié dans Livres, Michel Festivi, Un peu d'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |