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mercredi, 22 février 2023

Iran : Le Régime islamiste peut-il tomber ?

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Michel Festivi 

Depuis la mort tragique de Mahsa Amini, en septembre dernier à Téhéran, jeune Kurde iranienne de 22 ans, brutalisée dans un commissariat, par la police des mœurs pour « ne pas avoir respecté le code vestimentaire imposé aux femmes », et l’ensemble des manifestations qui s’en sont suivies, beaucoup d’analystes posent la question de savoir si l’Iran serait susceptible d’en finir avec la république islamique des mollahs, ce qui aurait des conséquences géopolitiques considérables.

Si les grandes manifestations se raréfient, et on peut le comprendre, compte tenu de la répression massive qu’elles entrainent, beaucoup de femmes néanmoins accompagnées d’hommes, et avec un courage remarquable, compte tenu des risques qu’elles (qu’ils) encourent, continuent de défier le pouvoir autocrate religieux et beaucoup d’iraniennes osent sortir sans le voile règlementaire. Cf l’entretien de Mahnaz Shirali le 16 février 2023 au Figaro.

C’est ainsi par exemple, que tout dernièrement, une iranienne, qui avait vu sa candidature au conseil d’administration des ingénieurs de construction de Téhéran rejetée, a quitté la salle en jetant à terre de colère son voile, sous les applaudissements de l’assemblée, car elle soutenait ne pas être pour le port du voile obligatoire. Les autorités ont annoncé qu’elle sera poursuivie « et qu’une action en justice a été déposée pour insulte au hijab » la courte vidéo sur YouTube faisant des millions de vues.

Car la loi iranienne islamique impose que les femmes âgées de plus de 9 ans, recouvrent leur tête et leur cou d’un voile cachant les cheveux. Et les sanctions sont extrêmement sévères. Cette loi et la police des mœurs ont été créés dès mars 1979, dès l’installation de la république islamique.

Autre exemple, Sara Khadem, joueuse d’échecs iranienne qui avait comparu tête nue au Championnat du monde d’échecs de parties rapides au Kazakhstan en fin d’année dernière, s’est exilée en Espagne pour échapper aux foudres des ayatollahs, avec son mari et son jeune fils. Pourtant elle avait une vie aisée, et de par ses activités, elle pouvait voyager dans le monde entier.

Même la fille d’un ancien président du pays, Faezeh Rafsanjani accusée « de propagande contre la république islamique », pour avoir soutenu les manifestations des femmes a été écrouée, alors qu’elle pensait que peut-être, compte tenu de sa filiation, elle aurait pu être épargnée.

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jeudi, 09 février 2023

Les jeux olympiques de Paris admettront-ils le hijab (séparation) ?

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Michel Festivi

Comme le relate la militante anti-islamiste Fatiha Agag-Boudjahlat, début janvier, une joueuse de basket a été exclue d’une compétition par sa fédération dans le Nord de la France, car elle refusait de retirer son hijab (Figarox Vox du 7 février 2023). En effet, les règles de la FFBB interdisent tous couvre-chefs et tous accessoires comme des bijoux. Elle aurait d’ailleurs déclaré à son entraîneur qu’elle ne pouvait pas le retirer.  

Et Fatiha Agag-Boudjahlat de se féliciter de la décision de la fédération : « Nous pouvons en tant que Français, féministes, et en tant que femmes, que nous en réjouir ». Je l’écris souvent, certains hommes, certaines femmes qui vivent ou ont vécu dans des pays où l’islam est religion d’état et ou n’existe aucune séparation entre le domaine civil et religieux, sont à la pointe du combat pour les libertés des femmes, contrairement à nos « féministes » de chez nous, bien souvent issues de la gauche radicale.

Fatiha Agag-Boudjahlat a écrit de nombreux ouvrages, dont l’un d’eux mériterait d’être lu dans nos écoles, Combattre le voilement, en 2019 aux éditions du Cerf.

Fatiha Agag-Boudjahlat, en parallèle, dénonce dans cet article, l’inconséquence des instances sportives internationales qui elles ont cédé au totalitarisme islamiste « qui oppriment les femmes et les minorités ». Très judicieusement, elle relève que l’Iran par exemple : « ne défend pas la pratique du sport féminin…il défend une pratique rigoriste de l’islam faisant de la femme un organe génital total qu’il faut recouvrir. » J’ai déjà cité le verset 22 de la sourate 2 : « Vos femmes sont pour vous un champ de labour… ».

Elle assimile le code noir d’antan aux règles appliquées aux femmes dans la plupart des pays ou le coran est la loi civile et pénale, en tout ou en partie, et ils sont très nombreux. En effet, lire le coran c’est s’apercevoir par sa simple lecture, que bons nombres de sourates et de versets ne sont que l’exaltation de la ségrégation entre les croyants et « les infidèles » ou « les mécréants » ; entre les femmes et les hommes, par plusieurs de ses sourates, des dizaines, et de plus, le coran légitime totalement l’esclavage, qu’il permet. Cf le livre de Malek Chebel « l’Esclavage en terre d’islam » aux éditions Fayard en 2007, qui cite 27 sourates du coran qui légitiment l’esclavage en pages 297 et suivantes. Cf aussi le site Médiapart et sa tribune du 20 août 2013 : « les versets du coran encourageant l’esclavage des non-musulmans par les musulmans », citant des dizaines de sourates allant en ce sens, en relatant le livre de Tidiane N’Diaye, le Génocide voilée, Gallimard 2008.

Car nous enseigne Fatiha Agag-Boudjahat, « le hijab est un signe religieux et politique. Qu’il soit porté librement en France, sur un terrain de sport, ne change pas son sens ». Dans un précédent article j’avais cité les sourates du coran qui imposent aux croyantes de se couvrir d’un voile, et je rappelle que le coran est la parole incréée de dieu, susceptible d’aucune altération ni modification. « Et dis aux croyantes de baisser également leur regard et de préserver leur sexe ; qu’elles dissimulent leurs charmes…de ne montrer de leurs atours que ce qui en parait et qu’elles rabattent leur voile sur leurs poitrines, afin de ne dévoiler leurs charmes qu’à leurs seuls époux, ou en présence de leurs fils, des fils de leurs époux, de leurs frères et des fils de leurs frères ou de leurs sœurs, de leurs amies et de leurs esclaves ou encore des domestiques mâles qui ne sont pas libidineux (les eunuques), ou de jeunes garçons qui ne connaissent rien du sexe féminin. » S 24, V 31.

Fatiha Agag-Boudjahat, avec d’autres comme Annie Sugier, Elizabeth Badinter, demandent que la Charte Olympique soit appliquée au J.O de Paris, car elle proscrit le port de signes religieux ou politiques. Les Iraniennes qui se font emprisonner ou abattre en Iran, se battent clairement contre le port du voile, devenu le symbole de la tyrannie des Ayatollahs.

La Maire de Paris, Madame Hidalgo, se joindra-t-elle à cette demande pressente de faire en sorte que l’on ne puisse voir aucun hijab sur les terrains des compétitions olympiques parisiennes en 2024 ?

Je lui rappelle, si elle avait la mémoire qui flanche, qu’elle avait accueilli en grande pompe à Paris il y a quelques années, Taslima Nasreen, gynécologue, condamnée à mort dans son pays au Bangladesh pour tout simplement avoir critiqué l’islam, et qui avait déclaré à l’Université de Paris-Diderot le 30 novembre 2011 : « le droit de la famille est fondé sur la religion, et comme la religion officielle est l’islam, les intégristes prônent l’application de ce qui est écrit dans le coran. »

Les règles de la FFF (article 1er), comme celles de la charte olympique (article 50.2) interdisent toute propagande religieuse ou politique. Comme l’indique également Naïm Bestandji, auteur du linceul du féminisme (aux éditions Séramis) : « l’hidjab ne permet pas aux filles d’accéder au sport. C’est l’inverse, le sport est conditionné pour ces jeunes femmes si elles sont couvertes. C’est un vêtement sexiste et patriarcal, le voile n’est pas neutre, c’est un message prosélyte par définition qui est envoyé, il y a une ignorance phénoménale sur ce qui est l’islamisme, car en arabe hijab signifie séparation, traduit en arabe, les hidjadeuses deviennent les séparatistes ». In le FigaroVox. Autrement dit comme le souligne Fatihat Agag-Boudjahlat : « le voile même choisi librement, reste un outil de ségrégation. »

Dans un entretien sur son dernier livre, Sur l’Islam, aux éditions de la Cité, le philosophe, membre de l’Institut, Rémi Brague rappelle que : « Pour la tradition juridique européenne, les lois se fondent sur la raison humaine, certes éclairée par la conscience, que les croyants considèrent comme la voix de Dieu. Pour l’Islam, le seul législateur légitime est Dieu, tel qu’il parle dans Son Livre », et surtout il insiste sur un point capital qui fait du coran l’antithèse absolue de la Bible ou des Évangiles : « l’islam considère que le coran a été dicté par dieu, par l’intermédiaire d’un ange au prophète qui l’a restitué sans y apporter quelque ajout et sans en retrancher quoique ce soit. Ce sont là deux faces d’un seul et même fait. » In le FigaroVox du 7 février 2023 entretien avec Alexandre Devecchio.

En tout cas gageons que d’ici les jeux olympiques de Paris, les associations islamistes, aidées en cela par nos islamo-gauchistes, vont mener de nouveau un combat prosélyte pour faire avaliser le port du hijab (séparation) par les sportives musulmanes ou des pays musulmans. Y résister, sera un enjeu civilisationnel de toute première importance.

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jeudi, 02 février 2023

Arméniens, Assyro-Chaldéens, Vendéens, même combat ?

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Michel Festivi

Il y a plus de vingt ans, le parlement français, au grand dam du Sultan Erdogan, avait reconnu le génocide arménien, et ce n’était que justice ! On ne peut que regretter que cette reconnaissance légitime, n’ait pas été suivie de faits concrets, loin s’en faut, dans la défense de l’Arménie en proie à la volonté Azérie de la détruire. Très peu de pays ont apporté leur aide à cette très ancienne enclave chrétienne (qui existe depuis l’an 311) dans le Caucase, enserrée dans un océan islamiste, qui n’a qu’une idée en tête la faire disparaître, sans que cela n’émeuve beaucoup nos européistes mondialisés. La papauté a été aussi d’une discrétion de violette au regard du calvaire d’Erevan, et de l’enclave du Haut-Karabakh, pourtant le Pape François n’hésite pas à élever la voix dans la défense des migrants illégaux.

L’on comprend mieux alors, que le minuscule état d’Israël n’ait pas d’autres options que celles qu’il adopte actuellement, pour survivre, lui aussi encerclé par des ennemis sunnites ou chiites qui veulent l’anéantir.

Le peuple arménien a subi l’un des pires cataclysmes de son histoire récente, par une volonté affirmée des Ottomans, de le réduire en poussière, parce que chrétien, et ce à l’égal de la Shoah.

Mais les arméniens ne furent pas les seuls à subir les foudres des volontés islamistes de faire disparaître des chrétiens partout où ils se trouvaient en Orient ou en Asie. Les Assyro-Chaldéens ont subi un sort identique.

Justement, le Sénat français doit prochainement débattre d’une proposition de loi déposée par Bruneau Retailleau et Valérie Boyer, proposition signée par 70 Sénateurs, pour la reconnaissance de ce génocide. Un homme est à la pointe de ce combat, c’est Joseph Yacoub, professeur honoraire de sciences politiques à l’Université Catholique de Lyon et auteur de nombreux ouvrages sur ce sujet.

Car sous l’Empire Ottoman, de 1915 à 1918, un autre génocide s’est produit, celui des Assyro-Chaldéens, et « plus de la moitié d’une population estimée à 500 000 personnes fut martyrisée ». Comme le relève Joseph Yacoub dans une tribune du FigaroVox du 24 janvier 2023, « ce fut une politique d’élimination concertée et planifiée, appuyée par une abondante documentation en plusieurs langues. »

Cette proposition de loi, proposition de résolution en vertu de l’article 34-1 de notre constitution, invite le gouvernement français à reconnaître officiellement cette extermination de plus de 250 000 personnes par le gouvernement Jeunes-Turcs de l’époque, comme génocide. Cette loi, si elle était votée, ferait également du 24 avril la date commune de la commémoration des génocides arméniens et assyro-chaldéens.

Gageons que les autorités turques devenues totalement islamisées, et tous les islamo-gauchistes de nos assemblées vont monter au créneau pour s’opposer à cette proposition.

Car Erdogan, qui a transformé unilatéralement la lumineuse Cathédrale Sainte Sophie en mosquée, avait déclaré : « nos mosquées sont nos casernes, les coupoles nos casques, les minarets nos baïonnettes et les croyants nos soldats », reprenant ainsi un poème turc.

Pourtant en 1934, Mustafa Kemal avait fait de Sainte Sophie « un musée offert à l’humanité ».

Selon Jacques Benoist-Méchin, le Père de la Turquie Moderne aurait déclaré : « Depuis plus de 500 ans, les règles et les théories d’un vieux Sheikh arabe, et les interprétations abusives de générations de prêtres crasseux et ignares ont fixé, en Turquie, tous les détails de la loi civile et criminelle. Elles ont réglé la forme de la constitution, les moindres faits et gestes de la vie de chaque citoyen, sa nourriture, ses heures de veille et de sommeil, la coupe de ses vêtements, ce qu’il apprend à l’école, ses coutumes, ses habitudes et jusqu’à ses pensées les plus intimes. L’islam, cette théologie absurde d’un bédouin immoral, est un cadavre putréfié qui empoisonne nos vies. » In « Mustafa Kemal ou la mort d’un empire » de Jacques Benoist-Méchin.

Mais l’on sait qu’Erdogan a mis à bas toute la construction laïque de la Turquie, que Kemal Atatürk et ses successeurs avaient élaborée vaillamment depuis 1923, en interdisant le port du fez et du voile, en adoptant l’alphabet latin, en promouvant la scolarisation des femmes, et en reléguant hors de l’espace public les mollahs de toutes espèces, faisant de l’Armée turque la gardienne de cette laïcité.

Car ces génocides ont bien pour fondement des sourates du coran, qui très clairement, édictent l’anéantissement de tous ceux qui n’ont pas rejoint l’islam. « Lorsque les mois sacrés seront expirés, tuez tous les infidèles partout où vous les trouverez… » S 3, V 32. Ou encore : « Certes ceux qui ne croient pas à nos versets nous les brûlerons bientôt dans le feu. Chaque fois que leurs peaux auront été consumées, nous leur donneront d’autres peaux en échange afin qu’ils goûtent au châtiment. Allah est certes puissant et sage. » S4, V 55-56.

Claude Sicard un spécialiste des textes coraniques explique cette logique islamique : « Mahomet ayant révélé à ses disciples que les chrétiens sont totalement dans l’erreur : Jésus n’est pas le fils de Dieu, il n’est pas mort sur la Croix, et le concept de Trinité relève du polythéisme. Les chrétiens encore qualifiés de « gens du livre » seront admis dans la société… mais on les traitera en citoyen de second rang, et on leur appliquera une fiscalité spécifique particulièrement dissuasive. » in le FigaroVox du 21 janvier 2016. Sachant qu’aujourd’hui en Turquie, il ne reste qu’environ 1% de chrétiens, contre plus de 40% en 1914.

Mais alors, pourquoi en titre, évoquer le « génocide Vendéen » ? Parce que l’actualité se télescope. Dans son article du 30 janvier dernier sur le site Eurolibertés, Philippe Randa nous a magistralement rendu compte de la « folie » furieuse qui s’est emparée des médias de gauche et des pseudo intellectuels ou journalistes de gauche qui n’ont pas eu de mots assez ineptes à la suite de la sortie en salle du film « Vaincre ou Mourir », pour le dézinguer, film qui relate un épisode des guerres de Vendée et des exploits de l’un de ses chefs emblématiques, François-Athanase de Charette. Il faut absolument aller voir ce film produit par Le Puy du Fou. Philippe de Villiers vient d’ailleurs de demander officiellement au Président Macron de « reconnaître le génocide Vendéen ».

Or Soljenitsyne, qui était venu en Vendée il y a plusieurs années, avait fait une analyse des plus pertinente sur la ressemblance entre les révoltes paysannes vendéenne et les révoltes paysannes russes contre les bolchéviques : « Pour moi, la Vendée est un symbole important : c’est l’analogie exacte de nos deux grandes révoltes contre les révolutionnaires et contre les bolchéviks ». Et il a mis en parallèle, l’insurrection paysanne russe de la région de Tambov en 1920/1921 qui eut pour leader Alexandre Antonov, révolte qui fut matée dans le sang, comme en Vendée.

Dans son fameux discours des Lucs, Soljenitsyne approfondira cela : « De nombreux procédés cruels de la Révolution française ont été docilement réappliqués sur le corps de la Russie par les communistes léniniens et par les socialistes internationalistes ; seuls leur degré d’organisation et leur caractère systématique ont largement dépassé ceux des Jacobins. » On le sait, et les travaux de Stéphane Courtois l’ont largement démontré (Exemple : « Lénine l’inventeur du totalitarisme » publié en 2017), Vladimir Ilitch Oulianov avait les yeux de Chimène pour les plus mortifères des révolutionnaires français comme le sinistre Robespierre, et il s’est inspiré de la « terreur révolutionnaire » française pour asseoir son pouvoir totalitaire.

Car en matière de génocide, tout se tient. Raphaël Lemkin, professeur de droit américain d’origine juive polonaise a été le premier à définir juridiquement ce phénomène, en étudiant justement les exterminations des Arméniens, des Assyro-Chaldéens, les massacres d’Assyriens en 1933 en Irak, puis, les crimes contre l’humanité perpétrés par les nazis contre les juifs et les tziganes.

Gracchus Babeuf, qui fut un révolutionnaire patenté, écrira en 1794 en plein massacre vendéen, un ouvrage : « Du système de dépopulation ou la vie et les crimes de Carrier », il nomme l’ensemble de ces crimes, commis par Carrier à Nantes, sous les ordres du Comité de Salut Public, comme étant un populicide. Cela sera repris tout dernièrement en France par l’excellent ouvrage de Jacques Villemain, diplomate et juriste, ayant travaillé à la Cour internationale de Justice à La Haye « Vendée 1793-1794 : Crime de guerre ? Crime contre l’humanité ? Génocide ? Une étude juridique » Edition du Cerf, où il démontre que si les massacres vendéens avaient eu lieu « aujourd’hui », le droit pénal international les qualifierait de « génocide », n’en déplaise à l’université française qui une fois de plus s’est couchée devant les totalitarismes communistes ou islamistes, mais on n’y est habitué.

 Sauf à relever ceux qui ont sauvé l’honneur de la pensée française, comme Reynal Secher, docteur d’Etat en Histoire et sa « La Vendée-Vengé, le génocide franco-français » publié en 1985, qui fut approuvé ardemment par notamment, Pierre Chaunu, Jean Tulard, Emmanuel Le Roy Ladurie, Stéphane Courtois, susnommé, qui avait relevé que Lénine a comparé « Les cosaques à la Vendée pendant la Révolution française et les a soumis avec plaisir à un programme que Gracchus Babeuf, l’inventeur du communisme moderne, a qualifié en 1795 de populicide ».

En 2012, Reynald Secher, après avoir retrouvé aux Archives nationales de nouveaux documents inédits, démontra, que ce génocide Vendéen avait été conçu, voté et mis en œuvre par le Comité de salut public (Vendée : « Du génocide au mémoricide » Editions du Cerf.)

Reynald Secher fut également soutenu directement ou indirectement par l’ancien rédacteur allemand de Die Zeit Michael Naumann, qui déclara le 28 janvier 2000 à Stockholm, lors d’un congrès officiel où il représentait son pays : « Le terme populicide a été inventé par Gracchus Babeuf en 1795 qui décrivait l’extermination de 117 000 fermiers de Vendée » ; par l’écrivain Michel Ragon, qui cite dans son livre : 1793 l’insurrection vendéenne et les malentendus de la liberté publié en 1992, l’envoyé du Comité de Salut Public le dénommé Francastel qui avait fait afficher à Angers la proclamation suivante : « La Vendée sera dépeuplée… Mes frères que la terreur ne cesse d’être à l’ordre du jour et tout ira bien, salut et fraternité », ou encore Carrier le massacreur de Nantes le 12 décembre 1793 : « il entre dans mes projets…d’en exterminer tous les habitants… ».

De nombreux députés ont également proposé au vote de l’Assemblée nationale, plusieurs propositions de lois pour faire reconnaître ce génocide vendéen. Il faut lire l’exposé des motifs de celle soumise le 16 janvier 2013, relative à la reconnaissance du génocide vendéen et signée par des hommes et des femmes aussi divers que Alain Marleix, aujourd’hui Président du Groupe Les Républicains, Marion Maréchal, Lionel Luca, Véronique Besse, Jacques Bompard, Yannik Moreau etc. Tout y est magistralement résumé, comme dans celle déposée en 2008 par de très nombreux députés dont Hervé de Charette, ou en 2018 par Mesdames les députés Emmanuelle Ménard et Marie-France Lorho.

Car quelque que soit l’idéologie, religieuse ou politique ou les deux, lorsque le totalitarisme affleure, le génocide n’est malheureusement jamais loin.

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mercredi, 25 janvier 2023

L’Islam peut-il être tolérant ? Le mythe de l’islam des lumières.

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Michel Festivi

Le 20 janvier dernier, le Figaro Vox a publié un entretien des plus passionnants entre Maître Richard Malka, l’avocat bien connu de Charlie Hebdo et Rémi Brague, philosophe, historien, spécialiste de la philosophie médiévale arabe et juive, professeur d’université et membre de l’Institut de France. Ce débat faisait suite à la publication de leurs livres respectifs : Traité sur l’intolérance de Richard Malka, Sur l’islam de Rémi Brague.

Le thème du dialogue : « l’islam peut-il être tolérant ? », mais poser cette question semble déjà donner une indication. Bien à propos, Richard Malka relève tout d’abord que selon Salman Rushdie : « l’islamophobie est une arme de censure pour que les aveugles le restent, pour empêcher toute critique de l’intégrisme, du fanatisme, de l’islamisme, des Frères musulmans… C’est une arme de l’idéologie victimaire pour culpabiliser l’autre en permanence et le faire taire. »

On pourrait en écho à ces propos judicieux, reprendre les thèses de Pierre André Taguief dans son essai remarquable : « Liaisons dangereuses : islamo-nazisme, islamo-gauchisme » paru chez Herman éditeur en 2021, dans lequel il démontrait que tant le nazisme que le communisme ou le gauchisme avaient toujours eu pour l’islam les yeux de Chimène. Notamment la non séparation du politique et du religieux impressionnait favorablement Hitler qui avait recueilli à Berlin en 1941, le grand Mufti de Jérusalem, Amin El Husseini, qui put ainsi multiplier ses déclarations antisémites des plus infâmes. Il disséquait également l’attrait dangereux des nouveaux gauchistes pour l’islamisme, essentiellement d’ailleurs pour des raisons électorales, se prêtant à toutes les bassesses liberticides. Il rappelait aussi le concubinage avec des hauts et des bas des communistes et des islamistes dès la création de l’Union soviétique, et jusqu’à sa chute.

Il faut aussi lire le livre d’un historien anglo-saxon, David Motadel publié en 2019 aux éditions La découverte : « Les musulmans et la machine de guerre nazie », qui développe factuellement l’organisation de brigades musulmanes d’importance, notamment bosniaques au service du 3e Reich, évènement peu rappelé.

Mais le point central de l’échange entre notre avocat et notre philosophe, se focalise sur la question suivante : un islam des lumières peut-il exister ? Là aussi, poser la question c’est relever à l’évidence une grande difficulté.

Pour Richard Malka, c’est oui, du moins c’est ce qu’il espère, mais y croit-il lui-même ? Pour Rémi Brague, avec toutes les nuances d’un philosophe, il n’y croit pas du tout.

Richard Malka reprend les propos d’Abdelwahab Meddeb qui affirmait que l’islamisme était le cancer de l’islam et il revient sur l’antienne trop souvent rabâchée qu’il y aurait eu en islam deux visions, l’une plaçant la liberté de l’homme et la raison au centre de la religion, l’autre, un islam qui refuserait l’interprétation des textes. En vérité, ce regard illusoire n’existe que dans les cerveaux d’occidentaux qui essaient de se persuader de la chose au nom d’un humanisme dévoyé. D’ailleurs Richard Malka revient sur la volonté d’une infime minorité musulmane qui aurait voulu séparer dans le coran les sourates médinoises, sourates guerrières, pour les retirer des sourates mecquoises, sourates religieuses, pour les conserver, sauf qu’il est bien obligé de reconnaître que ces intellectuels ont été totalement rejetés voire trucidés comme Taha au Soudan dans les années 1980, qui a été pendu pour avoir soutenu cette thèse, et bien d’autres encore qui ont été passés par le fil de l’épée.

Rémi Brague est beaucoup plus circonspect. Il rappelle opportunément qu’Averroès avait écrit : « il faut tuer les hérétiques » dans un traité de philosophie justement. Il revient sur l’érudit Ibn Arabi qui insistait dans ses consultations juridiques aux Califes, qu’il fallait appliquer très strictement les règles du coran : « qui ont explicitement pour but de maintenir les communautés non musulmanes dans une sorte d’humiliation permanente ». Pourtant Ibn Arabi est parfois considéré comme un penseur éclairé !

En cela, Rémi Brague semble refuser une distinction nette entre islam et islamisme, il évoque plus une différence de degré que de nature et a cette image évocatrice : « L’islamisme est un islam impatient, et l’islam un islamisme patient ». Il rejoint Zined El Rhazoui qui avait dit : « L’islamisme est une idéologie impérialiste, elle a intrinsèquement vocation à se répandre car le prosélytisme est un devoir en islam, y compris sous sa forme la plus belliqueuse. »

On sent à la lecture de cet entretien, que Richard Malka tente par tous les moyens de s’auto- persuader mais qu’au fond il n’y croit pas vraiment à son islam des lumières. Il cite toujours et encore le début du fameux verset « Nulle contrainte en religion », que nous servent ad nauseam les Frères Musulmans, ou les idiots utiles de l’islam, pour nous persuader de la tolérance islamique.

Or personne ne cite ce verset en entier, pas plus Richard Malka d’ailleurs, citons-le : « Point de contrainte en religion ! Désormais la vérité est distincte de l’égarement. Quiconque renie les faux dieux et ajoute foi en Dieu se saisit d’une corde indéfectible qui ne saurait être tranchée. Et Dieu entend et sait tout. » S 2, V 256. Bien au contraire, ce verset indique clairement que celui qui devient musulman, ne peut plus s’en extraire, c’est donc très exactement le contraire d’une prétendue liberté religieuse, l’apostasie étant en droit musulman l’un des crimes les plus graves puni invariablement de la peine de mort.

Doit-on rappeler que dans les pays musulmans, même ceux considérés comme « modérés », le Maroc par exemple, la critique de la religion musulmane est impossible et punie sévèrement par la loi pénale.

Mais de plus, si l’on se réfère au verset suivant, le 257, on y lit : « Dieu est le protecteur de ceux qui ont la foi : il les fait passer de l’ombre à la lumière. Les mécréants quant à eux ont les démons pour protecteurs qui les font passer de la lumière aux ténèbres. Voilà les gens du Feu, où ils demeurent éternellement ». Exit toute idée de liberté religieuse.

Car dans le coran « ceux qui ont la foi » sont uniquement les musulmans, les autres sont « les mécréants » dont notamment les juifs et les chrétiens.  Le coran rappelle à l’infini que : « Il n’y a aucun autre dieu en plus de Lui, le Vivant, l’Eternel… » Verset 255. Les observateurs attentifs remarqueront que le fameux verset 256, est entouré de versets, le 255 et le 257 qui affirment haut et fort la réalité du seul dieu des musulmans, à l’exclusion de tout autre.

Qui plus est ce verset 256, fait partie des versets dit « abrogés », car le coran applique aussi la théorie de l’abrogation. Le Livre contient plusieurs versets sur l’abrogation comme la sourate 2, verset 106 : « Si nous abrogeons un verset quelconque ou que Nous le fassions oublier, Nous en apportons un meilleur ou semblable. Ne sais-tu pas que Dieu est omnipotent ? ». Le verset 256 « Nulle contrainte en religion… » est considéré par la plupart des islamologues comme ayant été abrogé par le verset 16 de la sourate 48 (la victoire) : « Dis aux bédoins qui ont fait défection : Vous serez appelé à combattre un peuple d’une valeur indomptable. Soit vous les combattez, soit ils se soumettront à l’islam.  Si vous obéissez Dieu vous accordera une belle rétribution, mais si vous vous dérobez, comme vous l’avez déjà fait dans le passé, il vous infligera un châtiment douloureux. »

Ainsi, on peut aisément résumer cette désinformation habituelle sur la prétendue liberté religieuse du coran : Le verset 256 ne fixe aucune liberté religieuse bien au contraire et les spécialistes nous enseignent qu’il a en réalité été abrogé, et de toute façon, les versets qui précèdent et suivent appellent explicitement à la lutte implacable contre les mécréants.

Comme en écho et dans un article remarquable aussi du 20 janvier, Judith Waintraub, journaliste au Figaro revient sur l’entrisme des Frères Musulmans en présentant le livre de l’anthropologue Florence Bergeaud-Blackler : « Le Frérisme et ses réseaux, l’enquête » publié aux éditions Odile Jacob avec une préface de Gilles Kepel. Cette secte venue d’Egypte, qui a fait des institutions européennes sa base avancée, on la retrouve au moment de la décapitation de Samuel Paty, au côté des manifestations proburkini, au soutien de la revendication du port de l’abaya des collégiennes et lycéennes, au soutien des manifestations contre « l’islamophobie » si chère à notre extrême-gauche française etc…Ce sont les Frères Musulmans qui ont été à l’origine de « l’affaire du foulard » à Creil en 1989 en mettant en exergue des collégiennes qu’ils manipulaient. Pendant des décennies, des médias complices ont porté aux nues Tariq Ramadan qui répandait leur propagande.

Judith Waintraub résume parfaitement ce que se refusent de voir nos élites mondialisées, nos gouvernements incapables et aveugles, et la plupart de nos hommes et femmes politiques ou intellectuels ignares : « L’immense mérite de l’enquête que publie Florence Bergeaud-Blackler est de montrer que ces évènements sans lien tangible les uns avec les autres servent un même objectif : soumettre l’Europe aux normes du fondamentalisme islamique, par la terreur, la pression ou la persuasion. Comme son précédent ouvrage, Le Marché Halal ou l’Invention d’une tradition, le nouveau livre de cette chargée de recherche au CNRS éclaire dans sa totalité un tableau dont l’actualité quotidienne ne révèle que les détails les plus saillants. »

Mais pour cela, encore faut-il connaitre les textes et savoir précisément de quoi l’on parle. En son temps, en évoquant le nazisme qu’il combattait, le Maréchal Lyautey avait exigé que ses officiers aient lu Mein Kampf, et il l’avait fait traduire. Pour combattre une idéologie totalitaire, il faut lire ses textes.

07:51 Publié dans Michel Festivi | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |