lundi, 10 mars 2025
Algérie : Face à un Bernard Lugan, Jean-Michel Apathie, Emmanuel Macron et Benjamin Stora sont écrasés comme des crêpes
Michel Festivi
C’est toute la différence entre de vrais historiens, ceux qui depuis des années étudient en profondeur les questions qu’ils traitent ensuite dans des livres et des articles, et des démagogues, des histrions, des idéologues à la mode trotskiste ou islamo-gauchiste, qui se permettent toutes les élucubrations, parce qu’ils sont protégés par leur idéologie, totalement wokiste, et que des médias du système, celles aussi du service public, leur ouvrent largement leurs micros, pour qu’ils puissent déverser leur haine anti-française, et des Présidents qui n’ont été formés que par la lecture des annales de Science Po et les articles du Monde et de Libération.
Les grands médias se devraient de donner la parole à des historiens comme Bernard Lugan, pour traiter de l’Afrique, de l’Algérie, du Maroc, pays qu’il connaît en profondeur. Il a écrit un nombre d’ouvrages considérables et sa lettre, L’Afrique réelle, est remarquable. Si nos gouvernants étaient avisés, ils en feraient leur conseiller spécial pour l’Afrique, cela éviterait bien des bévues, des bêtises, des drames.
Bernard Lugan vient de publier aux éditions Ellipses, Histoire des Algéries, des origines à nos jours, et il répond à de nombreuses questions dans le dernier numéro 182 de l’Afrique réelle, de février 2025. Ses développements lumineux sont autant de gifles données à nos prétendues élites politiques, et à un Jean-Michel Apathie qui ferait mieux de reprendre ou de commencer ses études à 0, et de se taire, surtout se taire.
Dans l’éditorial de ce numéro, Bernard Lugan nous brosse un tableau sidérant du pouvoir algérien, qu’il qualifie « de fuite en avant », par ses « errements diplomatiques ». Les militaires théocratiques totalitaires multiplient les provocations, avec le Maroc, avec la France et même nous l’apprend-il avec la Turquie. « L’amateurisme-fanatisme d’Alger est le reflet d’un régime aux abois qui se raidit et se crispe au lieu de tenter d’acheter sa survie par une profonde remise en cause. ». En contrepoint, il condamne la politique française qui « au lieu de profiter de la situation pour enfin mettre à plat le contentieux, qui existe entre la France et l’Algérie, les dirigeants français vont une fois de plus composer ». Pour Bernard Lugan, la France a toutes les cartes en main pour agir efficacement, car le gaz et le pétrole algérien ne représente que 8 et 9% de la consommation française, le commerce de la France avec l’Algérie c’est 12 milliards d’euros pour un commerce extérieur global de 770 milliards d’euros, et que les dangers de la cinquième colonne immigrée tant craint par nos faisant fonction de gouvernement « pourraient être facilement réglés par des mesures de simple police... ». C’est bien là le problème, il en va de Macron, de Bayrou et d’autres comme du dernier Président de la IIIe république, que de Gaulle avait mis plus bas que terre d’une simple pichenette : « Pour être chef de l’État, encore avait-il fallu qu’il y eût un État, et qu’il fût un chef ».
Outre ses considérations passionnantes sur la constitution ethnique, linguistique, historique, religieuse de ce territoire qui va devenir l’Algérie par la grâce des français et de la France, Bernard Lugan nous fournit dans cet entretien, quelques éléments de réflexion bien utiles et bien précieux. Car c’est la France, qui créa de toutes pièces l’Algérie, sans la France, pas d’Algérie, n’est-ce pas Monsieur Apathie. Les militaires français, ont constaté dès 1830, qu’il y avait autant de tribus dispersées que de pouvoirs à honorer, le Roi du Maroc, la Sublime Porte, et d’autres potentats. « Ce fut la France qui rassembla ces ensembles, notamment à travers une ambitieuse politique de désenclavement routier. Ce fut elle, qui en 1839, leur donna un nom : l’Algérie. Ce fut encore la France qui traça les frontières. ». Bernard Lugan n’élude pas les fautes politiques commises par la France, notamment après 1870, sous la IIIème république jacobine et idéologue à souhait, qui mit à bas tout le formidable travail qui avait été réalisé par les militaires et les bureaux arabes sous Louis-Philippe et Napoléon III.
Outre l’unification du territoire, la France permit à la future Algérie de s’agrandir. Un fait particulièrement méconnu est porté à notre connaissance par Bernard Lugan. Le Maroc fut amputé à l’Ouest, du Touat, du Tidikelt, du Gouara, du Tindouf, de Béchar, de Tabelbala notamment « au Sud, en l’ouvrant sur le Sahara qu’elle n’avait, et par définition, jamais possédé ». Comme à son habitude, l’universitaire Bernard Lugan, nous reproduit des cartes particulièrement explicites et parlantes. C’est cela que Macron aurait dû rappeler en permanence à un certain Monsieur Tebboune, s’il avait du courage, et la grandeur de la France chevillée au corps. Un point important, c’est pour avoir remis sur le tapis cette vérité première que Boualem Sansal a été embastillé. Le pouvoir algérien ne supporte pas que l’on lui dise ces quatre vérités, il préfère les folles élucubrations d’un Macron, d’un Apathie, d’un Benjamin Stora.
S’agissant des crimes contre l’humanité et des Oradour sur glane algériens, Bernard Lugan expose que « loin d’avoir pillée l’Algérie, la France a construit 54 000 kms de routes et pistes, 80 000 avec les pistes sahariennes, dont 31 routes nationales dont près de 9000 kms étaient goudronnés ; 4300 kms de voies ferrées ; 4 ports équipés aux normes internationales ; 23 ports aménagés dont 10 accessibles aux grands cargos et 5 qui pouvaient être desservis par des paquebots ; 34 phares maritimes ; une douzaine d’aérodromes principaux ; des centaines d’ouvrages d’art ; des milliers de bâtiments administratifs, de casernes, de bâtiments officiels ; 31 centrales hydroélectriques ou thermiques ; une centaine d’industries importantes dans les secteurs de la construction, de la métallurgie, de la cimenterie etc...des milliers d’écoles, d’instituts de formation, de lycées, d’universités ; en 1962 plus de 800 000 enfants étaient scolarisés dans 17 000 classes, soit autant d’instituteurs dont 1/3 de musulmans ; un hôpital universitaire de 2000 lits à Alger, trois grands hôpitaux à Alger, Oran et Constantine, 14 hôpitaux spécialisés et 112 hôpitaux polyvalents, soit le chiffre exceptionnel d’un lit pour 300 habitants. Tous ces équipements, toutes ses infrastructures, tous ces établissements ainsi que le personnel qui les faisaient fonctionner avaient été payés par la France avec l’argent et l’impôt des français. »
Concernant l’humiliation que subit la France vis-à-vis de l’Algérie, par les inconséquences inouïes d’un Macron qui piétine nos intérêts, Bernard Lugan propose des solutions emplies de bon sens et qui auraient dû être mise en œuvre depuis des mois déjà. « Pour soigner l’Œdipe Algérien », comme il le qualifie, il préconise de suspendre ou taxer fortement les colossaux libres transferts de fonds des Algériens vivant en France vers leur pays d’origine ; de suspendre les relations aériennes et maritimes avec l’Algérie ; de suspendre les achats de gaz et de pétrole algérien ; de suspendre les relations commerciales avec l’Algérie ; de suspendre les exorbitantes facilités de circulation offertes aux Algériens désirant venir en France, souvent pour s’y faire soigner, la plupart du temps gratuitement au demeurant ; de suspendre les IDE, les investissements directs étrangers français en Algérie qui sont en moyenne de 2,4 milliards d’euros. Un Trump aurait déjà agi, fortement, et l’Algérie serait rentrée instantanément dans le rang, comme on l’a vu avec les USA pour la Colombie ou le Mexique qui ont plié en quelques jours.
Enfin, il faut nous souvenir et le redire en permanence, lorsque le conflit éclata en 1954, vers qui se retournèrent les musulmans algériens ? Vers le FLN, l’ALN ou vers la France ? Et bien sans équivoque aucune, vers la France, qui avait créé et transformé leurs pays. Les algériens autochtones, furent 3 à 4 fois plus nombreux à s’engager dans l’armée française. « Effectivement, 200 000 Algériens combattirent dans les rangs de l’armée française (tirailleurs, spahis, harkis, moghaznis etc.…), ce qui constitua des effectifs au moins 4 fois supérieurs à ceux des maquisards de l’intérieur ou des membres de l’ALN, stationnés en Tunisie ou au Maroc ». Au demeurant, nombres de ceux qui avaient rejoint les maquis, avaient été préalablement terrorisés par des crimes monstrueux et sadiques perpétrés sur des membres de leurs familles, des voisins, des connaissances. Des fascicules établis notamment par des médecins exerçant en Algérie à l’époque, en témoignent. Monsieur Apathie devrait les lire.
Espérons que ceux qui vomissent la France et son action, auront un jour des comptes politiques à rendre au Peuple français. Car « depuis deux décennies, ce sont les faiblesses, les courbettes, les génuflexions et l’ethnomasochisme français qui ont encouragé l’Algérie sur cette voie. Mais tout à changer avec les déclarations irresponsables de François Hollande suivies encore plus irresponsables de celles d’Emmanuel Macron au sujet de la colonisation. Car à partir de là, la France s’étant auto-humiliée, l’Algérie s’est donc trouvée en position de force pour exiger toujours plus d’elle, allant jusqu’à prendre Boualem Sansal en Otage et à refuser le retour de ses nationaux délinquants. »
15:05 Publié dans Michel Festivi | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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