Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 16 mai 2025

Un contrôleur du métro se fait agresser, il est sanctionné par son employeur, pour s’être défendu et n’avoir fait que son travail

ratp-960x582.jpg

Michel Festivi 

Nous n’en finissons plus de sombrer dans les abîmes. La décrépitude de notre malheureux pays s’accélère, nous payons le prix fort de toutes les lâchetés, de tous les renoncements. Les chemins de la servitude se renforcent de jour en jour. La responsabilité de la « droite » dite de gouvernement est considérable à cet égard, pour avoir tout lâché et s’être ralliée aux sirènes de la gauche et de l’extrême-gauche qui prônent l’impunité. C’est Jean Yves Le Gallou qui révèle dans son dernier livre, Mémoires identitaires, chez Via Romana, qu’allant voir Alain Peyrefitte à la fin des années 1970, pour lui exposer le programme qu’il convenait que le RPR et l’UDF adoptent, lui confiera : « c’est exactement ce qu’il faut faire, mais on ne le fera pas ». Nous en avons aujourd’hui, tout le résultat calamiteux.

On apprend par l’excellent site Boulevard Voltaire, qu’un surveillant pour la régie des transports toulousains, un homme de 59 ans, ancien militaire devenu contrôleur, encadrait le 24 mars dernier, une opération de vérification et de surveillance. Lui ayant signalé un individu en train de vapoter, ce qui est formellement interdit, et malgré un rappel à l’ordre, le quidam s’est précipité dans une rame en narguant la sécurité, sûr de son impunité.

Notre contrôleur entend faire respecter le règlement, et demande instamment au contrevenant de descendre du wagon. Aussitôt, le préposé du métro se fait bousculer, menacer, insulter. Comme il le déclare à BV « J’ai réagi par réflexe en lui portant un coup d’arrêt. Je l’ai immobilisé contre une porte, en craignant qu’il sorte une arme ». L’usager violent et insultant sera appréhendé à la station suivante, puis interpellé par la police, qui connaissait l’individu par ailleurs pour d’autres faits.

On signalera que notre contrôleur avait par le passé, en 2022, neutralisé deux hommes armés l’un d’un couteau, l’autre d’une machette sur le même réseau toulousain. On aurait pu donc logiquement penser, que l’employeur gestionnaire du métro à Toulouse, s’empresse de féliciter son employé dévoué à la sécurité des usagers.

Bien au contraire, et quelques jours après, l’employé reçut une convocation en vue d’un conseil de discipline pouvant aller jusqu’à un licenciement. Notre homme est alors dans l’incompréhension la plus totale : « Je ne comprends pas. J’ai voulu garantir la sécurité, j’ai réagi avec sang-froid. Trois jours plus tard, l’usager m’a présenté des excuses. ». 

Le 13 mai dernier, il se voit notifier une mise à pied. La réaction de l’employeur est totalement ubuesque et d’une mauvaise foi absolue : « Frapper un usager est inacceptable, mais notre intention est pédagogique. Le conseil de discipline est un cadre de dialogue, pas de stigmatisation ». On souhaiterait que ces personnes aillent sur le terrain, le long des lignes de métro, pour faire de la pédagogie !

Ce fait n’a pas isolé. Comme le rappelle BV, en décembre 2024 un chauffeur de bus, menacé et injurié, ayant demandé avec insistance à un fraudeur de quitter le véhicule, avait écopé, lui, d’un jour de mise à pied. D’autres personnels de la régie toulousaine, sévèrement malmenés, avaient aussi reçu une sanction pour avoir réagi. L’impunité est donc la règle pour les fauteurs de troubles, la sanction systématique pour ceux qui s’y opposent. Cela nous rappelle, ce qui se passe avec les policiers qui tentent, avec beaucoup de difficultés de remplir leur mission de protection de nos concitoyens.

Le 5 juillet 2020, un chauffeur de bus à Bayonne a été exécuté froidement, suite à une agression. A Marseille, en janvier 2025, un conducteur est frappé à coups de batte de baseball. Tout récemment à près de Bordeaux, un conducteur est roué de coups. Mais les Français peuvent dormir tranquille, on a des Darmanin, des Wauquiez, des Retailleau, tout va très bien Madame la marquise. 

18:13 Publié dans Michel Festivi | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Les commentaires sont fermés.