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dimanche, 21 septembre 2025

L’éditeur de Boualem Sansal refuse le soutien du groupe d’eurodéputés Patriotes pour l’Europe, l’hypocrisie à tous les étages

Boualem Sansal est en bonne santé, est bien traité et a plutôt le moral",  assure le nouvel avocat de l'écrivain franco-algérien

Michel Festivi 

Décidément on aura tout vu. On pense à chaque fois atteindre le summum de l’ignominie politique, mais le pire est toujours à venir avec la nomenklatura gauchiste française. Jordan Bardella, président du groupe Patriotes pour l’Europe, qui compte 85 députés à Bruxelles, a annoncé choisir Boualem Sansal pour le prix annuel européen « pour la liberté de l’esprit », prix Sakharov que délivre l’institution.

Immédiatement, les éditions Gallimard, par la voix d’Antoine Gallimard, ont prétendu que l’épouse de l’écrivain « considérait comme irrecevable cette démarche insidieusement partisane ».  Et Gallimard de rajouter fielleusement : « L’engagement continu de Boualem Sansal en faveur de la paix et de la liberté ne justifie en aucun cas qu’en son absence, on associe son nom et ses écrits aux visées d’un mouvement dont la radicalité politique est étrangère à l’esprit de tolérance qu’il a toujours promu », allant jusqu’à soutenir que si ce prix lui était attribué, il serait refusé par « les représentants de l’écrivain en France ».

Nous ignorions que le RN, ainsi que tous les autres partis européens qui composent cet important groupe à Bruxelles, élus plus que démocratiquement dans plusieurs pays du vieux continent, avaient proféré et initié des attaques contre la liberté et la démocratie !  Vraiment, en matière de tromperies idéologiques et politiques, les éditions Gallimard battent tous les records d’abjection, ce qui est très grave pour un soi-disant représentant-phare de la pensée française. Sans doute, Antoine Gallimard aurait préféré le soutien du groupe LFI, dont les accointances avec le Hamas sont désormais établies par plusieurs déclarations de ses membres !

Or visiblement, l’éditeur a pris sa position sans connaître précisément la volonté de l’auteur. Car le comité de soutien à l’écrivain embastillé dans les geôles d’Alger a fustigé le parti pris de Gallimard qui fait « de la politique », en affirmant : « Nul ne peut aujourd’hui se prévaloir de parler en son nom ». L’association, en effet, indique parfaitement que ni l’écrivain, ni son épouse, également soumise à des conditions sévères, ne sont en situation de s’exprimer librement (Cf Le Figaro du 17 septembre 2025 : Prix Sakharov : le comité de soutien de Boualem Sansal accuse Gallimard d’instrumentalisation politique).

Sabeha Sansal, la deuxième fille de l’homme de lettres, qui vit à Prague, a confié au Figaro TV n’avoir jamais eu la moindre « nouvelle officielle » de son père depuis son incarcération. Dès lors la pétition de principe des éditions Gallimard semble déconnectée et singulièrement scandaleuse. La fille de Boualem Sansal est « désespérée » et elle affirmait il y a quelques jours n’avoir reçu aucune réponse de Macron après sa lettre ouverte parue en avril dans les colonnes du Figaro. Elle souligne l’immense courage de l’écrivain pour « écrire librement ce qu’il a écrit dans un pays devenu islamique et de continuer à parler français en Algérie ».

Cela pose clairement le constat de l’effacement de la France sur la scène internationale, par la faute d’un président inconséquent, qui n’a cessé depuis sa première élection de briser la grandeur de la France et de renier sa culture et son prestige. Comme l’a si bien souligné David Lisnard dans une récente tribune : « Trois cents jours d’injustice et de souffrance pour un homme libre et trois cents jours d’indignité pour nos intellectuels, nos artistes, et tous les bien-pensants. Eux, si prompts à embrasser les causes étrangères, souvent hostiles à la France et plus largement aux démocraties, eux qui ont défendu Cesare Battisti, terroriste italien, avec une ferveur militante, eux qui arborent des drapeaux palestiniens en soutien (au) Hamas, sont aphones, incapables du moindre mot pour un compatriote, un auteur de langue française à l’œuvre universelle. »

Ce sont les mêmes, strictement les mêmes, qui dans les années 1970, injuriaient Soljenitsyne et chantaient les louanges de Mao (40 millions de morts), de Pol Pot (3 millions de mort), de Castro, l’un des plus grands tortionnaires des Caraïbes. Ils étaient à bonne école, leurs prédécesseurs ayant encensé Lénine et Staline, Robespierre et tous les guillotineurs révolutionnaires. 

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