lundi, 26 décembre 2011
Algérie : la Turquie a la mémoire courte
Par Bernard Lugan
L'Afrique réelle cliquez ici
Les déclarations du Premier ministre turc, Monsieur Erdogan, à propos du « génocide » que la France aurait commis en Algérie, relèvent à la fois de l’hystérie verbale et de la plus grotesque manipulation historique. De plus, Monsieur Erdogan est bien mal placé pour parler de « génocide » en Algérie, région qui fut durant trois siècles une colonie ottomane sous le nom de Régence d’Alger (Wilayat el-Djezair en arabe et Gezayir-i Garp en turc), et dans laquelle les janissaires turcs s’illustrèrent par leurs méthodes particulièrement brutales et expéditives.
En 1520, Sidi Ahmed ou el Kadhi fut le premier résistant kabyle à la colonisation turque, réussissant même à s’emparer d’Alger et forçant le chef de bande Khar ad-Din Barberos à se replier à Djidjelli.
En 1609, les Kabyles vinrent battre les murs d’Alger puis, entre 1758 et 1770, ce fut toute la Kabylie qui se souleva. Au début du XIX° siècle, plusieurs autres insurrections se produisirent, notamment entre 1805 et 1813, puis en 1816 et enfin en 1823. Il en fut de même dans les Aurès où les Chaouias réussirent à interdire toute présence effective du pouvoir ottoman. Constantine fut un cas à part car les Ottomans y avaient de solides alliés avec la tribu des Zemoul, ce qui n’empêcha pas les autres tribus kabyles de se soulever régulièrement.
Tous ces mouvements furent noyés dans le sang, à l’image de ce qui fut la règle en Libye : « La force est employée à la turque : les colonnes de réguliers, Turcs et Couloughlis, usent du sabre, du fusil et du canon, brûlent récoltes et villages, s’emparent d’otages, empalent et décapitent, exposant par dizaines les têtes coupées. L’usage de la force démontre la résolution du maître et l’irréversibilité de la situation » [1]
Dans la Régence d’Alger, les Turcs pratiquèrent une ségrégation institutionnalisée, la politique de l’élite dirigeante militaro administrative ottomane étant d’éviter de se dissoudre par mariage dans la masse de la population.
La violence ottomane ne s’exerça pas uniquement contre les populations locales. Quelques exemples :
- Le 27 mai 1529, après un siège de trois semaines, les 25 survivants de la garnison espagnole qui défendait le fort construit dans la baie d’Alger capitulèrent contre la promesse qu’ils auraient la vie sauve ; or, leur chef, le comte Martin de Vargas, grièvement blessé, fut massacré à coups de bâton par les soldats turcs.
- Le 20 juillet 1535 Khayr ad-Din Barbaros lança un raid sur l’île de Minorque, aux Baléares, enlevant plusieurs centaines de captifs, hommes, femmes et enfants qui furent vendus sur le marché aux esclaves d’Alger.
- En 1682, après que le Dey eut déclaré la guerre à la France, l’amiral Duquesne se présenta devant Alger où les Turcs massacrèrent le père Jean Le Vacher, consul de France, en l’attachant à la bouche d’un canon [2]
- En 1688, pour lutter contre les pirates, le maréchal d’Estrées bombarda Alger et plusieurs captifs français furent également attachés à des canons.
La piraterie constitua jusqu’au début du XIXème siècle le cœur de la vie politique et économique de la Régence turque d’Alger. Il s’agissait bien de piraterie et non de Course puisque les raïs, les capitaines, n’obéissaient pas aux règles strictes caractérisant cette dernière. La recherche historique a en effet montré que son but n’était pas de s’attaquer, avec l’aval des autorités, à des navires ennemis en temps de guerre, mais que son seul objectif était le butin. A l’exception du raïs Hamidou, tous les acteurs de cette piraterie étaient des Turcs, de naissance ou renégats, aucun n’était d’origine algérienne.
Ceci étant, deux choses doivent être claires :
1) Les lois mémorielles (loi Gayssot, loi Taubira et autres) interdisent et assassinent la recherche historique et c’est pourquoi tout historien sérieux doit exiger leur abrogation.
2) Les politiques n’ont pas à encadrer l’Histoire ; quant aux députés, au lieu de voter des lois mémorielles électoralistes, ils feraient mieux de se préoccuper du sort des Français qui les ont élus. Mais, comme le disait Charles Maurras : « A quoi songe un élu ? A être réélu ».
Notes
[1] Martel, A., « Souveraineté et autorité ottomane : la Province de Tripoli du Couchant (1835-1918) ». Université Paul Valéry. Montpellier, en ligne.
[2] En 1830, après la prise d’Alger, le canon surnommé la « Consulaire », fut envoyé à Brest où il se trouve actuellement.
NDLR : A propos de la Consulaire lire aussi cet article de Yves Darchicourt cliquez là
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lundi, 19 décembre 2011
Jeudi soir, c'est la Fête au Local...
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mardi, 13 décembre 2011
Jeudi soir, conférence de Pierre Descaves au Local...
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vendredi, 09 décembre 2011
Samedi 17 décembre, à la Vlaams Huis (Lille - Lambersart), repas de Noël...
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mardi, 06 décembre 2011
Jeudi soir, au Local...
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dimanche, 04 décembre 2011
Aujourd'hui, dimanche 4 décembre : comment se rendre à la XVIe Table ronde de Terre et peuple ?
Comment se rendre à la XVIe Table ronde de Terre et peuple ?
RER C : ligne C : station RUNGIS-LA-FRATERNELLE (à 5 mn à pied), 1 rame toutes les demi-heure.
RER B : ligne B4 - direction SAINT-RÉMY-LESCHEVREUSE : station ANTONY, puis bus 396 : arrêt MAIRIE.
Bus : n°131 depuis PORTE D’ITALIE : arrêt PLACE VAUBAN ; n°319 depuis la gare de MASSYPALAISEAU : arrêt LES SOLETS.
Voiture : depuis PARIS, Autoroute A6 : sortie n°3 «RUNGIS», puis suivre les panneaux «SILIC» et «ESPACE JEAN MONNET» ou direction ORLY AÉROPORT et sortie ORLYTECH à 2 km.
Avion : ORLY, à 5 mn en taxi ou navette.
T.G.V : gare de MASSY-PALAISEAU. Prendre soit le RER C jusqu’à RUNGIS-LA-FRATERNELLE ou n°319 : arrêt LES SOLETS.
Plan à imprimer cliquez ici
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vendredi, 02 décembre 2011
Jeudi 8 décembre : un dîner des Amis de Rivarol dans le Var...
Les "Amis de Rivarol" organisent le jeudi 8 décembre à 20 H 00 un dîner débat au restaurant "Au cul de boeuf" de Carqueiranne - Av. Jean Jaurès.
Jérôme Bourbon, rédacteur en chef de Rivarol, et André Gandillon qui tous deux soutiennent la candidature de Carl Lang à l'élection présidentielle, débattront sur le thème : "Le nationalisme comme réponse à la crise".
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mercredi, 30 novembre 2011
Jeudi soir, Hervé Van Laethem (Nation - Belgique) sera au Local....
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mardi, 22 novembre 2011
Jeudi soir, au Local :
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mercredi, 16 novembre 2011
Tours, vendredi 2 décembre : marché de Noël de Vox Populi...
Plus d'infos : cliquez ici
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lundi, 07 novembre 2011
Jeudi soir, au Local...
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dimanche, 06 novembre 2011
RAPPEL : jeudi soir, à Paris, dîner-débat avec Jean-Claude Rolinat sur Eva Peron...
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mercredi, 02 novembre 2011
Jeudi soir, Francis Bergeron nous parlera de Henri de Monfreid au Local...
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mercredi, 26 octobre 2011
Jeudi soir, conférence de Pierre Hillard au Local...
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vendredi, 14 octobre 2011
Le 26 octobre, en salle :
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mardi, 11 octobre 2011
Jeudi soir, au Local...
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jeudi, 06 octobre 2011
Ce soir, jeudi 6 octobre, à 19 h 30, au Local :
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jeudi, 29 septembre 2011
Patrick Gofman dédicacera ses livres à Paris le 12 octobre...
Patrick Gofman dédicacera “Vengeances de Femmes” 2, et d'autres titres, avec la revue “Livr’ Arbitres”, le mercredi 12 octobre 2011 (et non le 6 comme initialement annoncé), à 20 h au “15 Vins” - 1, rue Dante - Paris 5e - M° Cluny-La Sorbonne.
Source L'écho parisien cliquez ici
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dimanche, 25 septembre 2011
Les rendez-vous dans le Nord :
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mardi, 20 septembre 2011
Jeudi soir, au Local...
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mardi, 13 septembre 2011
Dimanche 13 novembre, XVIème table ronde de Terre et peuple...
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mardi, 06 septembre 2011
Jeudi soir, 8 septembre, reprise des conférences au Local...
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lundi, 09 mai 2011
Vendredi prochain : Eric Delcroix invité par Terre et peuple à Nancy...
Plus d'infos : reservationconflor@yahoo.fr
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mercredi, 27 avril 2011
L’alchimie tribale libyenne...
Par Bernard Lugan
La nouvelle selon laquelle le colonel Kadhafi aurait ordonné à son armée de se retirer de la ville de Misrata pour y confier le rétablissement de l’ordre aux tribus qui lui sont loyales, permet de mettre en évidence la grande réalité tribale sur laquelle repose la vie sociale libyenne [1].
Le problème, lorsque l’on parle des tribus de Libye tient au fait que nous sommes en présence d’ensembles divisés en une infinité de clans et de sous clans aux alliances fluctuantes et aux zones d’habitat mouvantes. On recense ainsi environ 150 tribus et clans dont la plupart vivent éclatés sur plusieurs régions et dont les intérêts sont régulièrement contradictoires. Ces tribus ne constituent pas des blocs homogènes unanimement rangés dans un camp ou dans l’autre. Ainsi, au sein même des Gaddafa, la tribu du colonel Kadhafi, l’un des cousins de ce dernier, Ahmed Gaddaf al-Dam est passé chez les insurgés. S’agit-il d’une adhésion sincère ou d’une habitude bédouine de ménager une porte de sortie pour les siens? L’histoire le dira.
Entre ces tribus et ces clans, les apparentements familiaux sont étroits, ce qui fait qu’en dépit des combats, les liens qui ne sont jamais rompus peuvent donc être renoués à tout moment. Deux exemples :
1) Les liens historiques et matrimoniaux entre la tribu des Gaddafa et certaines composantes des Warfallah sont anciens. Au mois de mars 2011, quand une majorité de clans warfallah abandonna le colonel Kadhafi, le chef de la branche warfallah de Beni Wallid « capitale » historique des Warfallah déclara qu’il ne considérait plus Kadhafi comme un « frère ». Certes, mais les liens du sang demeurent qui permettront, un jour, de procéder à des retrouvailles…
2) Toujours au mois de février, Seif al-Islam, fils du colonel Kadhafi, prononça un discours télévisé dont la portée a échappé à bien des observateurs. S’adressant aux rebelles de Cyrénaïque, il parla de ses « oncles d’el Baida », un des bastions de l’insurrection et centre de la tribu des Barasa. La raison de cette adresse était claire : le coeur de la confédération tribale de Cyrénaïque est la tribu Barasa, celle de l’ancien roi Idriss ; or, la seconde femme du colonel Kadhafi, Safeya Farkash al-Baraasa, mère de Seif al-Islam, est une Barasa. En parlant à « ses oncles d’el Baida», Seif al-Islam tentait donc de rallier le lignage de sa mère au régime de son père.
Pour ce qui est des grandes tribus, à la date à laquelle ces lignes sont écrites (24 avril 2011), la situation est la suivante :
Les Warfallah (Werfella) qui forment la principale tribu de Libye et qui sont divisés en plus de 50 clans que l’on retrouve dans toute la partie septentrionale du pays, avec une assise en Cyrénaïque dans la région des villes de Benghazi et de Dernah, mais qui sont également présents en Tripolitaine, se sont majoritairement rangés dans le camp des rebelles. Plusieurs de leurs clans, notamment une partie de ceux résidant en Tripolitaine sont cependant demeurés loyaux au colonel Kadhafi. Pour mémoire, l’opposition entre certains clans warfallah, essentiellement ceux de Cyrénaïque, et le régime libyen, remonte à l’année 1993 quand plusieurs dizaines d’officiers accusés de complot furent arrêtés et certains exécutés.
L’ensemble Maghara (al-Maghara) de Tripolitaine est en majorité demeuré fidèle au régime du colonel Kadhafi. Quant aux tribus du Sud, elles n’ont pas la même importance démographique que celles du nord, mais elles sont demeurées loyales. Elles auraient à craindre de représailles de la part des insurgés de Cyrénaïque si ces derniers étaient vainqueurs car elles ont fourni au colonel Kadhafi ceux qu’ils nomment les « mercenaires », alors qu’il s’agit largement de Libyens « noirs », à commencer par les Toubou du Fezzan.
Pour ce qui est des tribus berbères ou dites berbères, soit entre 10 et 15% de la population totale, la situation n’est pas homogène. Il est important de rappeler que le fond de la population de Libye est Berbère (Amazigh) et que son arabisation s’est produite aux XI-XII° siècles, sous les Fatimides d’Egypte, avec l’arrivée des tribus bédouines arabes Beni Hilal et Beni Salim.
Les Touaregs qui sont des Berbères, soutiennent le régime Kadhafi tandis que les Berbères de l’ouest, notamment ceux de la région du djebel Nefusa et de la ville de Zwara vers la frontière tunisienne, comme d’ailleurs ceux de l’est se sont clairement rangés du côté des rebelles.
Source L'Afrique réelle cliquez ici
[1] 15% seulement de la population du pays est détribalisée et vit en majorité dans les villes de Tripoli et de Benghazi (Al-Haram Weekly).
08:50 Publié dans Sortir en ville... ou à la campagne | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
mardi, 26 avril 2011
Jeudi soir : Patrick Gofman au Local...
16:28 Publié dans Sortir en ville... ou à la campagne | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
dimanche, 24 avril 2011
LAIBACH A PARIS, DIMANCHE 8 MAI, A 19 H 00...
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vendredi, 22 avril 2011
Franck Abed donnera une conférence à Paris le mercredi 27 avril sur le thème : pourquoi être royaliste aujourd'hui ?
Contact : reservation@franckabed.com
20:03 Publié dans Sortir en ville... ou à la campagne | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
lundi, 18 avril 2011
Jeudi soir : Dr Merlin se produit au Local...
12:25 Publié dans Sortir en ville... ou à la campagne | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
mardi, 12 avril 2011
Jeudi soir, au Local...
00:09 Publié dans Sortir en ville... ou à la campagne | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
jeudi, 07 avril 2011
Dîner-débat avec Emmanuel Ratier jeudi 21 avril aux Ronchons...
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