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samedi, 23 avril 2011

Piss Serrano, tirons la chasse !

3262239811.jpgPar Yves Darchicourt

Le grand coup de gueule citoyen n'aura pas suffi, l'exposition "Je crois aux miracles" continue en Avignon avec comme "oeuvre" phare le Piss Christ de Andres Serrano, l'Afro-cubain catapulté artiste photographe et créateur de génie par les galleristes new-yorkais dont on connait, sinon le goût en matière artistique, du moins le nez infaillible pour faire du fric avec les parvenus du monde entier, irrésistiblement attirés par le scandaleux, le scatologique, le macabre et le pornographique. Le gugusse est une trouvaille dans le genre, un omnubilé permanent du sexe, du morbide et du pervers sur fond de fantasmes religieux, le tout intimement mêlé dans des montages du style "défunt au chapelet reposant sur un sexe exhibé", "femme torturée à côté d'un cardinal" ou encore "religieuse s'adonnant au plaisir solitaire". On l'aura compris, ce n'est pas n'importe quelle religion qui est l'objet des élucubrations dégénérescentes de l'olibrius qui se garderait bien de fixer pour l'éternité une "main de Fatima dans la culotte d'un zouave", des "rouleaux d'étrons dans l'Arche d'Alliance" ou une grandissime "défécation des droits de l'homme"... Pour réussir dans le genre, l'homme se devait de donner dans le christianophobe et plus particulièrement dans le catophobe ! 

C'est sans doute ce qui explique l'ampleur médiatique donnée au raid iconoclaste de dimanche dernier et aux glapissements indignés du monde politico-boboesque. L'affaire va sans doute doper les ventes des futurs tirages de la photographie mais elle permettra aussi de faire remarquer qu'en France, le cliché d'un Christ en Croix plongé dans l'urine est exposé et protégé comme création artistique alors que dans le même temps un jeune homme est condamné pour avoir pissé sur un Coran.

Et puis nos compatriotes seront aussi heureux d'apprendre que cette exposition présente la collection du richissime négociant en "art" et soit-disant mécène Yvon Lambert dont la Fondation éponyme est subventionnées à 100% par des fonds publics (Etat-PACA-ville d'Avignon qui lui a octroyé en outre un petit Noël de 45 000 €) : un million d'euro par an en échange d'une promesse de don à l'Etat de 350 bidules rebaptisées "oeuvres"... en 2030 !

L'argent du citoyen-contribuable détourné par de prétendues "élites intellectuelles" pour financer les aberrations pseudo-artistiques d'invalides du neurone cornaqués par des spéculateurs en "art contemporain", voilà qui, au-delà des coups de gueule, pourrait bien justifier des coups de triques.

11:27 Publié dans Les articles de Yves Darchicourt | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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