Crise économique en Europe : les eurocrates s'attèlent aux priorités !

Par Yves Darchicourt

De l'avis général des spécialistes en la matière, l'Europe est frappée de plein fouet désormais par une grave crise économique héritière de la crise financière de 2008. Une bonne partie des pays membres de l'Union Européenne sont entrés en récession depuis la fin 2011 et, si l'on en croit le FMI, la globalité de l'économie européenne va reculer de 0,30% cette année 2012. Le spectre de la déconfiture grecque menace aujourd'hui l'Espagne et l'effet domino de la récesion générale n'est désormais pas seulement une vue de l'esprit mais une probabilité.

 

Il y a donc urgence en la matière pour l'Union Européenne dont les représentants et les forces vives devraient centrer leurs préoccupations sur cette très grave menace et s'atteler dare dare à juguler la crise économique ou tout au moins à en atténuer les effets.

 

Et bien apparemment il y a plus urgent et beaucoup mieux à faire pour nos eurocrates : à la fin mai, dans un bel élan, le Conseil de l'Europe (par l'intermédiaire de son Secrétaire Général qui est allé jusqu'à se rendre en Israël pour l'occasion) a signé un memorandum de coopération avec le mémorial Yad Vashem de Jérusalem afin de promouvoir l'enseignement de la Shoah au sein des 47 pays membres de ce Conseil.

 

Nos compatriotes comme tous nos congénères européens n'appartenant pas à la ploutocratie dirigeante et à sa clientèle, tous les peuples d'Europe qui sont directement menacés de sombrer dans la misère et le chaos comprendront sans peine que la priorité n'était pas de rétablir la croissance et de réguler les marchés financiers mais de faire en sorte que désormais - par l'intermédiaire de ses élites mémorialisées à outrance - chacun d'entre eux puisse "coopérer avec Yad Vashem dans les domaines des commémorations, de la recherche, de l'enseignement (y compris des séminaires d'enseignants)".

 

Il est vrai que l'eurocratie n'a absolument rien de plus urgent et de plus utile à faire !