dimanche, 16 septembre 2012
L'écrivain Eric Miné apporte son soutien à Renaud Camus :
Éric Miné, écrivain et ami de Synthèse nationale, nous prie de bien vouloir publier son communiqué de soutien à Renaud Camus, poursuivi par des officines que nous ne connaissons que trop bien. S. N. s’associe bien volontiers à son appel.
Vivant en Asie, écrivant sur cette région du monde et les liens anciens et complexes qui l’unissent à la France – en particulier pour les pays qui formaient notre Indochine ainsi que la Thaïlande voisine –, tentant ainsi d’illustrer au travers de mes propres ouvrages – des romans contemporains ou historiques – et en tant que directeur de collection cette fusion quasi charnelle qui s’opère en maints domaines entre ces peuples et le nôtre et ce jusqu’à nos jours, je constate quotidiennement combien il est difficile, voire périlleux, d’éclairer le lecteur sur ces sujets, tant il est devenu politiquement incorrect d’évoquer les comportements des humains selon leurs origines, leur race (mot tabou s’il en est !), ou tout simplement leur religion, même si ces notions parfaitement audibles pour tout un chacun induisent, dans le cas qui m’intéresse, des affinités. Mille détours et circonvolutions sémantiques me sont alors imposés :
Louer le rapprochement des peuples selon leurs compatibilités implique d’évidence qu’on entend qu’en la matière des degrés existent. Mais là, au lieu de creuser ce sillon propice à la bonne compréhension des évolutions dans nos sociétés, voire d’apporter sa petite contribution au fameux « vivre-ensemble » si cher à nos élites autoproclamées en en prévenant les conflits consécutifs (comprendre en quoi, par exemple, le ressenti du « Français de souche » en matière d’immigration peut se différencier selon qu’il s’agit d’Asiatiques ou d’Afro-maghrébins), l’art de l’auteur ne constituera plus qu’à se dérober : « Comment ? mais je n’ai jamais dit ça, vous m’avez mal lu, je ne parle que du bien, pas du mal ». Foin de votre amour pour un continent et des populations qui le composent, de votre désir d’expliquer pourquoi, nous, Français, nous entendons si bien avec « eux » (et donc, il est vrai, peut-être un peu moins bien avec « les autres »), ne restent que vos préférences, vos « hiérarchies » ! Les fourches caudines de la XVIIe chambre correctionnelle ne sont dès lors plus bien loin.
L’accusation de « racisme » vous est brutalement lancée à la face par des associations toutes calibrées pour cela, dont les gains et les subventions sont le fruit de cette implacable chasse aux sorcières pour laquelle elles ont été crées.
Richard Millet intitule un de ses derniers essais – ceux-ci déchaînant d’ailleurs contre son auteur une haine sans précédent – De l’antiracisme comme terreur littéraire (1). Que ce libellé est malheureusement pertinent. Qu’il reflète bien la difficulté d’écrire à notre époque insidieusement totalitaire !
À ce titre en effet, l’éminent sociologue des foules et des peuples Gustave Le Bon serait aujourd’hui traîné devant les tribunaux, ainsi d’ailleurs que la plupart des meilleurs écrivains d’avant la seconde guerre mondiale. Ainsi vidée de toute substance, ce qu’on nomme bien improprement de nos jours « Culture » dans les médias destinés au grand public n’est plus en fait qu’un empilement de bric et de broc promu par une caste de zélés thuriféraires de la bien-pensance. Dans cet embrouillamini de productions laudatrices d’une planète indifférenciée – dans le sens où tout se vaut –, il existe bien sûr de bons auteurs, d’excellents réalisateurs, des artistes de génie. À la condition qu’ils n’évoquent pas l’essentiel – pris ici dans sa valeur symbolique d’essence – pour notre civilisation. La ligne jaune franchie, oubliée la notoriété, fini le gagne-pain ! Le procès sera le dernier recours pour les faire taire.
C’est ce qui arrive aujourd’hui à Renaud Camus. Déjà privé de ses éditeurs traditionnels pour ses prises de position « non-conformes » lors de la dernière élection présidentielle, le voilà en butte aux poursuites judiciaires, diligentées sur plainte du MRAP, pour ses propos tenus lors d’une conférence, propos qu’il reprend d’ailleurs dans son ouvrage, Le grand remplacement (2).
Qu’a-t-il fait, dit, écrit d’aussi ignoble pour mériter une telle vindicte ? Rien que de constater ce que tout individu normalement constitué est à même de voir, indépendamment de ce qu’il en pense ou de son analyse des causes, qu’un territoire donné – la France en l’occurrence – subit un « grand remplacement » des populations qui l’habitent. C’est cela qu’on reproche à Renaud Camus : d’avoir su voir, rapporter, et tenter d’expliquer. En ce sens, et nonobstant tout jugement sur la qualité de son œuvre, il n’a fait là que son métier d’écrivain. Il est le témoin de son temps. Si le temps dérange, qu’on mette alors le temps en examen !
Si Renaud Camus venait à être condamné dans cette affaire, outre les dommages causés à sa personne et à ses intérêts, ce serait l’arrêt de mort de toute littérature en France. De tout rôle social de l’écrivain aussi.
Pour cette raison, j’ai signé – aux côtés de bien d’autres – la pétition qui le soutient. J’invite toutes les personnes lucides et de bonne volonté, quelles que soient leurs opinions, leur religion ou leur couleur de peau, à en faire autant.
Pour signer la pétition
de soutien à Renaud Camus cliquez là
Notes
(1) Éditions Pierre-Guillaume de Roux, Paris, 2012.
(2) Éditions David Reinharc, Paris, 2011.
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