jeudi, 10 avril 2014
Journées internationales et délires onusiens !
C'était hier 8 avril la "journée internationale des Roms". Encore un de ces bidules dont le terrien de base se contrefiche royalement d'autant plus que ces dédicaces onusiennes ne font que croître et embellir au fil du temps. Il y en aurait à ce jour 340 auxquelles il faut ajouter et surajouter les "années internationales", les "anniversaires d'années internationales" et les "décennies internationales." Une abondante floraison de célébrations soit-disant consacrées pour titiller l'esprit obtus du "citoyen du monde" et pour ce faire d'ailleurs largement pourvues par la pensée unique du nouvel ordre mondial mais offrant aussi des perspectives de réflexion uniques sur des sujets aussi variés que la fête du Novruz, les fonctionnaires portés disparus ou la fistule obstétricale. Toutes occasions de coûteuses délégations dans tous les palaces du monde, de productions d'experts budgétivores, de longues heures de commissions somnolentes, de séances plénières au mieux à moitié vides d'excellences rémunérées sur la base du salaire horaire d'un roi nègre, de raouts et de pince-fesse byzantins...en communion permanente avec toutes les victimes de tous les maux possibles et imaginables du monde.
On a ainsi depuis juillet dernier et pour l'éternité la "journée mondiale des toilettes" grâce à la résolution 67/291 adoptée par l'Assemblée Générale de l'ONU qui a fait du 19 novembre le jour béni des vatères, la journaille des goguenots, les 24 heures des cagoinces ! Il paraît que c'est justifié parce que plus d'un milliard de nos contemporains défèquent en plein air à travers le monde et que 2 milliards et demi ne disposent pas de toilettes dignes de ce nom... et que tout cela a des conséquences dramatiques en matière de santé, dignité, sécurité, environnement, développement social et économique. L'Apocalypse programmée par manque de tinettes en quelque sorte! On imagine la dignité de la docte assemblée qui s'est penchée sur le problème du manque d'inodores, les envolées lyriques sur la pénurie de privés, les trémolos sur le rationnement en matière de tartisses. Les chiottes au firmament des délires onusiens. WC de tous les pays unissez-vous ! Et personne n'a relevé que le problème n'était pas tant la rareté des cabinets en certains pays qui n'en avaient jamais eu beaucoup d'ailleurs que les conséquences en la matière de leur population désormais pléthorique. Bref, en ce domaine comme en tant d'autres, le devenir de l'homo sapiens sapiens est plombé par ses propres surnuméraires. A quand la journée mondiale de la lutte contre la surpopulation ?
01:42 Publié dans Les articles de Yves Darchicourt | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
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