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mercredi, 16 avril 2014

Milo Moiré, artiste : l'archétype de la décadence artistique européenne !

2257925266.jpgYves Darchicourt

La suissesse Milo Moiré se dit artiste. Sa dernière et seule création a été en mai 2013 de se balader à poil dans le tramway de Düsseldorf pour faire immortaliser les réactions des usagers teutons dans une vidéo qualifiée d'oeuvre d'art et intitulée "bouleverser le quotidien des pendulaires".

La trentenaire exhibitionniste qui s'est installée en Allemagne a mis un peu moins d'un an pour peaufiner l'idée d une nouvelle oeuvre créée tout récemment en direct à la foire d'art contemporain de Cologne. Toujours à poil et pour cause, debout sur un échafaudage, elle s'est introduit des objets ovoïdes emplis de peinture rouge dans le vagin et les a "pondus" sur une toile blanche devant les visiteurs pour le moins interloqués.

Au sortir de sa transe créatrice, la géniale a trouvé les mots traduisant sa pulsion artistique : " J’ai visualisé l’archétype même de la puissance artistique féminine : la création. J’ai utilisé l’œuf comme le symbole de naissance. La toile exprime le concept de tabula rasa et l’œuf a lui-même, une fois cassé sur la toile, un potentiel artistique», précisant pour les béotiens qui n'auraient pas compris le sens sublime de sa démarche : " C’est une expérience personnelle, intuitive dans laquelle, je peux développer une profonde intensité, mais aussi la sincérité de mon art. Je crée et j’utilise la source originale de la féminité, mon vagin.» Un charabia à faire perdre leur yiddish aux derniers disciples du vieux Sigmund mais susceptibles de trouver écho dans le petit monde des bobos européens toujours férus d'art "libéré". A preuve, il ne s'est pas trouvé un chaland pour la fesser d'importance histoire de lui remettre les idées à l'endroit et elle n'est même pas repartie en camisole.

Milo envisage sérieusement d'exposer puis de vendre son oeuvre intitulée "PlogEgg1 : la naissance d'une peinture" Il est probable qu'elle y parviendra et pourquoi pas après tout: il s'est bien trouvé des bobos pour acheter les 90 boîtes de conserve remplies de la fiente du cérébral Piero Manzoni et baptisées "Merde d'Artiste" à 30 000€ l'unité. En attendant ses prochaines pontes vaginales, la générosité de mécènes ou l'imbécilité d'acheteurs, la dame va continuer à fréquenter à poil d'autres tramways d'autres grandes villes d'Europe... une intermittente du spectacle en quelque sorte !

22:17 Publié dans Les articles de Yves Darchicourt | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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