samedi, 07 février 2015
6 février 1945 : assassinat de Robert Brasillach !
9 janvier 1945, une parodie de procès aux Assises de la seine : 6 heures d'audience, aucune audition de témoins, des jurés populaires soigneusement sélectionnés pour avoir "fait preuve de sentiments nationaux au cours de l'Occupation" et de toutes façons tétanisés à la fois par Marcel Reboul - le procureur général, on dira plutôt l'accusateur public, un bonhomme fort soucieux par ses envolées haineuses de faire oublier qu'il fut robin zélé aux ordres de l'Etat Français et qu'il n'avait que récemment et fort opportunément retourné sa veste sinon son pantalon - et par le président Maurice Vidal qui -avant toute chose préoccupé de sa carrière- va expédier la délibération en 20 minutes avant de prononcer la sentence de mort dictée par le garde des sceaux du gouvernement provisoire du général à titre (éternellement) provisoire Charles De Gaulle.
6 février 1945, un poteau au Fort de Montrouge et 12 balles dans un corps de 35 ans : le général intérimaire n'a pas voulu commuer la peine, il n'a pas même daigné prendre connaissance de la demande de grâce contresignée par 55 personnalités comme Paul Valéry, Georges Duhamel, Jean Paulhan, Thierry Maulnier, Roland Dorgelès, Jean Anouilh, Jean-Louis Barrault, Jean Cocteau, Max Favalelli, Marcel Achard, Albert Camus, Arthur Honegger, Daniel Rops, Marcel Aymé, Colette, Charles Dullin...Grand par la taille seulement le général transitoire n'a pas eu le cran de contrarier les communistes de son gouvernement et puis, comme le dit excellemment le procureur Philippe Bilger dans son livre " 20 minutes pour la mort" "il manquait à cet homme d'Etat qui invoquait sans cesse la grandeur la seule grandeur qui vaille : la grandeur d'âme".
Il y a 70 ans qu'a été assassiné Robert Brasillach, journaliste, romancier, poète...pour ses idées, pour ses écrits et pour cela seulement. Pour d'aucuns, il est devenu de bon ton de se dire "Charlie", il n'y a donc aucune raison de ne pas pouvoir dire que l'on se sent "Robert" !
01:12 Publié dans Les articles de Yves Darchicourt | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
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