jeudi, 21 mai 2015
Chronique de la France asservie et résistante
Robert SPIELER - RIVAROL N° 3188 du 15 mai 2015
DANS UN récent entretien que j’ai eu avec Jean-Marie Le Pen, ce dernier me disait : « Marine Le Pen, c’est Ganelone » ! Il féminisait ainsi le nom du traître emblématique de l’histoire de France, Ganelon. Qui était Ganelon ?
“MARINE LE PEN, C’EST GANELONE !”
Le personnage, que l’on trouve dans la Chanson de Roland, était le beau-frère de Charlemagne, dont il avait épousé la sœur et dont il avait eu un fils, ce qui fait de lui le beau-père de Roland. Il le trahit honteusement en le mettant à l’arrière-garde qui devait se faire attaquer à Roncevaux par les Sarrasins avec lesquels Ganelon s’était entendu pour se débarrasser d’un rival. Il est d’une certaine manière devenu dans la tradition française l’archétype du félon ou du traître. Lors de son procès, Ganelon, déclaré coupable de félonie, est condamné à être écartelé par quatre chevaux. Du même coup, tous ses proches qui s’étaient portés garants pour lui seront pendus. Dans le chant XXXII de la Divine Comédie, Ganelon nous est montré relégué dans le Cocyte, au plus profond de l’Enfer, en punition de sa trahison. Voici ce qui l’attend, Marine…
JEAN-MARIE LE PEN FONDE UNE NOUVELLE FORMATION
Interrogé il y a quelques jours sur France 2, Jean-Marie Le Pen confiait : « Le temps est maintenant celui de la réflexion. Je dois m’interroger sur les possibilités qu’a le courant national de s’exprimer à temps pour sauver notre pays […] Est-il encore possible de le faire avec le Front national dirigé par Marine Le Pen ? Je ne sais pas ». Le 11 mai, invité de Henry de Lesquen sur Radio Courtoisie, le Menhir en a dit davantage, évoquant la création d’une formation et non d’un parti. Il est question de mettre sur pied une association des amis de Jean-Marie Le Pen. Florian Philippot est la cible privilégiée du Menhir. Pour le fondateur du FN, à l’occasion du congrès extraordinaire qui doit décider de la suppression ou non de la présidence d’honneur, les adhérents devront choisir entre la ligne JMLP et la ligne Philippot, un moyen habile de ne pas attaquer de manière frontale sa fille pour éviter de donner à ce conflit une dimension trop familiale.
Certains, dont Jacques Bompard, qui gardent une lourde rancune à l’encontre de Jean-Marie Le Pen, refusent de se lancer dans une telle aventure, tout en reconnaissant qu’« un parti à la droite de celui de Marine Le Pen a désormais toute sa place ». Un cadre historique du FN note fort justement qu’un « espace politique existe, qui s’accroît avec le manque de clarté du FN actuel au sujet d’un certain nombre de nos fondamentaux originels ». Bompard relève que « Jean-Marie Le Pen souffre par là où il a péché dans le passé » mais reconnaît qu’« il existe tout à fait un espace pour la défense des traditions, de ce qui a fait la France et de la famille. » Bompard ne ferme, au demeurant, pas les portes, déclarant : « Il pourrait y avoir un projet plus large » (que celui défendu par la Ligue du Sud que préside Bompard). Président du Parti de la France depuis 2009, après avoir milité au FN pendant 30 ans et en avoir été exclu par Jean-Marie Le Pen pour s’être opposé à sa fille, Carl Lang serait prêt à se lancer dans le combat. Il vient de déclarer : « Jean-Marie Le Pen pourrait tout à fait impulser la composition d’une nouvelle droite nationale Française. Non pas sur sa seule personne, ça semble difficile à 86 ans. Mais comme élément central d’un dispositif où chacun poserait sa pierre dans une logique de coopération. Si demain nous pouvons nous retrouver, ce serait souhaitable, et il existe un vivier de cadres qui pourraient suivre un tel mouvement […] » Au FN, ils font mine de ne pas s’inquiéter. Florian Philippot, qui adore Jean-Marie, a déclaré, avec cynisme, dans le registre « casse-toi, vieux con » : « Le Front défend la libre création d’entreprise. Donc s’il souhaite créer son propre mouvement, personne ne peut s’y opposer, il n’y a aucun problème».
HONTEUX FICHAGE DIGNE DE VICHY : L’AFFAIRE ROBERT MÉNARD
Dieu merci, la Licra veille. Le maire de Béziers, Robert Ménard, « vient de s’illustrer par une révélation tout aussi honteuse que révoltante. Selon ses propres déclarations, il existerait dans sa commune un fichier recensant les enfants supposés musulmans de sa ville établi sur la base des prénoms ». C’est la Licra et plus précisément Alain Jakubowicz qui le dit. Donc, c’est vrai. Le merveilleux site de la Licra l’assène avec force : « Cette pratique rappelle incontestablement la politique menée sous le régime de Vichy (Rappelons-nous le commissariat aux Affaires juives, de sinistre mémoire). La République ne saurait tolérer de tels actes. » Voilà qui est dit, et bien dit. Du coup l’officine va déposer plainte auprès du procureur de la République. François Hollande y va aussi de son indignation. Il a déclaré, le petit torse bombé, la lippe lippue, l’œil torve, le postillon indigné : « Le fichage d’élèves est contraire à toutes les valeurs de la République. Il y a des principes dans la République et quand ils sont gravement atteints, les tribunaux en sont saisis et des sanctions seront prononcées par les juges compétents », a ajouté le président de la République. Pour avoir dit qu’il y avait 64,6 % d’élèves musulmans à Béziers, Robert Ménard risque d’être pendu à un croc de boucher. Halal, espérons-le. Mais Ménard qui ne manque jamais de célébrer dans sa mairie la fête d’Hanoucca, s’est comporté de manière ignoble envers Jean-Marie Le Pen, dénonçant « ses propos racistes et antisémites » tenus dans RIVAROL, appelant à son exclusion et demandant le changement de nom du FN. Voilà qu’on lui met à la figure Vichy et les heures les plus sombres de notre histoire : c’est bien fait pour lui. La lâcheté et la trahison ne paient jamais.
QUENELLE À L’ASSEMBLÉE “NATIONALE” !
Houlà, les nains s’indignent ! Pensez, deux visiteurs de l’Assemblée nationale ont fait la “quenelle” inventée par Dieudonné, qui est, comme on le sait, ou du moins comme certains le savent, le salut nazi à l’envers. L’horreur… Du coup Meyer Habib, député UDI des Français de l’étranger, et dont la circonscription comprend Israël, s’était indigné. Et quand ces gens-là s’indignent, ils s’indignent. Le député, indigné sans doute de naissance, avait déjà déposé, avec Jean-Louis Borloo, début 2014, « une proposition de loi visant à pénaliser ce geste obscène » et a alerté le président de l’Assemblée, Claude Bartelone, qui a du coup déposé une plainte. Son profond commentaire : « L’Assemblée nationale est la maison du peuple ». Bande de clowns !
NAJAT VALLAUD-BELKACEM A-T-ELLE VRAIMENT TENU CES PROPOS ?
Le ministre aurait déclaré, en 2006 : « Dans un pays musulman comme la France, il n’est pas normal qu’il y ait encore des Français qui rejettent l’islam. Il faudrait que l’éducation nationale instaure dans ses programmes les principes coraniques pour y habituer les Français dès le plus jeune âge. Autoriser le voile, apprendre des passages du coran et la culture musulmane. Voilà ce dont a besoin la France. Après tout, il ne faut pas oublier que contrairement au christianisme, l’islam est compatible avec la démocratie ! ». Najat Vallaud-Belkacem aurait tenu ces propos le 12 juillet 2006 au micro de RTL. Mais aucune trace de cette déclaration n’est visible. Il s’agit donc manifestement d’un faux. Ceci dit, on apprend, avec cette affaire qu’elle se dit croyante tout en n’étant pas une pratiquante régulière. C’est toujours ça de gagné, comme information…
BERTRAND DELANOË, BEAUCOUP PLUS FORT QUE CHIRAC !
On connaît l’affaire des emplois fictifs à la mairie de Paris, dans laquelle Jacques Chirac s’était illustré. Il appointait en toute discrétion 21 salariés, qui travaillaient en réalité pour le RPR. Il avait remboursé, avec l’aide de l’UMP, 2,2 millions d’euros à la mairie. Mais Jacques Chirac jouait petit bras, si on le compare à l’ancien maire de Paris, Bertrand Delanoë. On apprend que ce dernier salariait, avec l’argent du contribuable, une trentaine de permanents CGT, sournoisement dissimulés dans une mutuelle de la ville, la MCVAP. L’Inspection générale a estimé que le coût de cette gabegie se montait à 1,2 million par an, soit une dizaine de millions sur dix ans, cinq fois plus que les petites affaires de Chirac. Delanoë se poussait du col, se vantant d’être un bon gestionnaire, se targuant de tenir la mairie « sans augmenter les impôts » durant sa première mandature, et “modérément” par la suite. En fait, Jean Tibery avait laissé une situation financière excellente qui a permis à Delanoë de pomper allègrement dans les caisses pour financer ses extravagances. Sans oublier que l’endettement avait progressé de façon considérable, passant de 1 à 2,8 milliards d’euros et que les plus-values des droits de mutation sont passées de 350 millions en 2001 à 939 millions en 2008, du fait de l’envol de l’immobilier. Quel culot, ces socialistes !
MARINE LE PEN DANS LE COLLIMATEUR DE LA JUSTICE
Jeanne, le micro-parti qu’elle a fondé, a été mis en examen dans le cadre de l’enquête le visant et portant sur le financement des campagnes du FN pour la présidentielle et les législatives de 2012. Jeanne est lourdement soupçonnée d’avoir eu un financement illicite de Riwal, une société dont le dirigeant est Frédéric Chatillon, un proche de Marine Le Pen., qui aurait surfacturé ses services au profit de Jeanne et du FN, l’objectif étant de bénéficier du remboursement par l’Etat de frais de campagne imaginaires. En attendant, Jeanne a été mis en examen pour « acceptation par un parti politique d’un financement provenant d’une personne morale et escroqueries ». Décidément les nuages s’accumulent sur la tête de Ganelone.
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07:22 Publié dans Chronique de la France asservie et résistante | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
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