vendredi, 11 septembre 2015
Crimes en libre circulation
La chronique
de Philippe Randa
Fin juillet, un dingue a abattu en direct aux États-Unis deux reporters d’une chaîne de télévision dont lui-même avait été licencié parce qu’il aurait été noir et homosexuel. Il se suicida peu après son « exploit ».
Ce fait divers tragique fut une fois de plus l’occasion pour ceux qui militent contre la libre circulation des armes à feu aux États-Unis de se faire entendre… et à l’Administration Obama d’appeler le Congrès à légiférer pour mieux encadrer la vente et l’utilisation des armes à feu.
Le lendemain de cette tuerie américaine, avait lieu en France une fusillade dans un camp de gens du voyage à Roye (Somme). Bilan : quatre morts, dont un nourrisson et trois blessés. Ni racisme, ni homophobie pour le tireur « présumé », forcené qui réfléchit depuis lors en prison aux méfaits de l’alcool et qu’il n’est pas judicieux de régler ses problèmes sa famille de telle manière.
Début septembre, au petit matin, un incendie a ravagé un immeuble rue Myrha à Paris : huit personnes, dont deux enfants y ont laissé leur vie et quatre blessés sont depuis lors en « urgence relative » ; incendie d’origine criminelle selon toute probabilité :« La piste criminelle est privilégiée », a indiqué le Ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve et un suspect a d’ailleurs été interpellé en possession d’une bougie et d’un briquet au moment de son arrestation.
En France, les armes sont étroitement contrôlées… et cela n’empêche pourtant nullement les hécatombes. C’est le crime, lui, qui comme partout ailleurs, est en libre circulation. Simple constatation.
12:44 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
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