vendredi, 23 juin 2017
La réunion "UNE AUTRE EUROPE EST IMPÉRATIVE" organisée samedi dernier à Paris par Gabriele Adinolfi
Samedi 17 juin 2017 s’est déroulée aux portes de Paris la journée organisée par Gabriele Adinolfi « Une autre Europe est impérative ». Plusieurs invités européens dont trois Français ont partagé leurs vision actuelle de la situation ainsi que leurs expériences.
Cet événement a connu un fort succès puisque pas loin de 80 personnes y ont assisté et a démontré que le projet EurHope, qui est né de différents germes, croît comme un arbre, pour reprendre les propos d’Ernst Jünger. Retour sur cette journée :
En tant que premier intervenant Gerard Dussouy, universitaire et politologue, nous a dressé un état des lieux de l’Europe telle qu’elle est aujourd’hui, et nous a proposé sa vision de l’Europe.
Cette Union européenne qui, jadis, a permis aux peuples de vivre en paix, semble aujourd’hui au bord du chaos... Les Européens ont besoin d’une part, de prendre conscience de la situation, puis de se regrouper sous une nouvelle forme. D’autre part, ils doivent engranger un processus de gouvernance pour faire changer le contexte. Il leur est donc nécessaire de réunir des formes suffisantes pour réinventer l’Europe des esprits libres. Pour Gérard Dussouy, « le mot d’ordre à suivre est d’essayer de s’organiser à l’échelle européenne et continentale dans la mesure du possible et avec la meilleure volonté possible. » Créer un nouvel européisme pour créer une Europe de protection.
Enric Ravello Barber, Journaliste espagnol, en direct depuis Valence, a souligné la fonction de l’idéal impérial pour préserver les patries charnelles sans nier les nations historiques.
Ensuite, c’est en nous saluant dans sa langue que Hilde De Lobel, ancien député flamand et dirigeant du Vlaams Belang, a ouvert son intervention. Ces quelques phrases de néerlandais pour nous rappeler l’importance de nos identités et de nos diversités européennes : ce sont nos remparts qui nous empêchent d’embrasser la masse migratoire qui ne veut pas s’adapter à nos coutumes.
La subtilité de l’intervention d’Hilde de Lobel, c’est aussi cette image qu’elle dresse, l’Europe comme une énorme mosaïque : « Les différents peuples forment les couleurs et les motifs qui créent un unique tableau. Mais pour préserver cette œuvre magnifique, il faut que chaque morceau garde sa couleur originale et sa propre place dans l’ensemble. Si l’on commence à mélanger toutes les pierres, la mosaïque perd sa signification et sa valeur. » Pour que nos pays européens protègent leurs coutumes et leurs spécificités, leur identité, il faut s’unir afin que notre Europe reste la nôtre et non ce qu’elle nomme l’« Union des bureaucrates européens (UBE) » , qui mène une politique contraire à la volonté de nos peuples.
De son côté, Arnaud Naudin, journaliste, a introduit sont intervention par une phrase, une problématique inévitable, « Que faire ? » à l'image du fameux manuel révolutionnaire de Lénine.
Sachant que les partis souverainistes et populistes anti-Union européenne ont connu des échecs retentissants lors des derniers scrutins, notamment en France et en Italie, et si l’on veut être dans une logique électorale, comment peut-on rêver d’une union étatique européenne dans ces conditions ? Sachant qu’il n’existe pas de mouvement, ni de parti qui puisse diriger au Parlement européen et imposer un minimum de choses, comment mettre en place l'autre Europe que nous exigeons ?
La solution est d’abord :
- d’agir avec ce qui existe, comme le groupe de Visegrad,
- d’utiliser les fonds européens de développement pour essayer de défendre qui nous sommes,
- d’utiliser des réseaux d'influence, des évolutions techniques, des oublis de l’UE que nous devons combler.
En somme, utiliser ce qui existe déjà dans l’UE et l’utiliser comme outil et pas comme une fin en soi.
Puis, nous avons voyagé à travers le temps et l’histoire de la politique de notre mouvance. Mario Borghezio, député européen de la Lega Nord, membre de la commission des Affaires étrangères du Parlement européen, a rappelé l’énorme influence politique que Jeune Europe a eu sur notre mouvance et a fait le parallélisme de ce projet de Jean Thiriart, pour lequel il a été militant pendant plusieurs années, et du projet EurHope de Gabriele Adinolfi (l’importances des cours, et aussi de la propagande via une école de formation européenne de cadres par des formations théoriques, positions et actions à Bruxelles…)
L’extraordinaire vision prophétique de Jean Thiriart et de Jeune Europe qui avait déjà envisagé un projet d’Union Européenne était une vraie révolution en 1960. Le but, fonder notre Europe. Notre Europe, c’est la liberté. Et la liberté, c’est la puissance.
Ensuite, au travers une palette de citations d’hommes grands et nobles, Georges Feltin-Tracol, essayiste, animateur d’Europe Maxima et de la revue « Réfléchir et Agir » (R&A) nous a guidé vers le but ultime du projet EurHope : prévoir de nouvelles formes civilisationnelles, celles des européens unis et forts. Plutôt que de verser dans une nostalgie, Georges Feltin-Tracol nous a rappelé notre posture : comme celle de ce soldat romain retrouvé mort à son poste, devant une porte lors de l’irruption du Vésuve à Pompéi, se tenir debout, fort pour conclure : « En avant ! Prenons enfin l’assaut, notre destin européen nous attend ! »
Laslo Sipos, fonctionnaire Hongrois et membre de Jobbik, a insisté sur l’importance de procéder, avant même de penser à des victoires électorales, à la reconquête de l’espace moral, culturel et social de notre communauté de destin.
La Grèce, un pays où l’Europe est née, mais où aujourd’hui elle est enterrée, massacrée de façon scientifique par les usuriers de Bruxelles. Kostantinos Boviatsos (assistant parlementaire à Bruxelles des élus d'Aube dorée), a partagé avec les participants l’état des lieux de son pays : la destruction de l’esprit et de l’essence de l’Europe est en cours. La destruction de l’éducation, de la culture, de la police, des forces armées et de tous les opposants.... La vie sociale est de pire en pire, les Turcs et les Albanais prennent petit à petit possession du pays et les bandes armées d’extrêmes gauche font ce qu’elles veulent surtout à Athènes. Pour conclure et reprendre la citation du grand penseur grec du XXe siècle Nikos Kazantzaki : « Je n’espère rien, je n’ai peur de rien, je suis libre. » Vive l’Europe !
A la fin de cette journée, Gabriele Adinolfi a établi un constat quant à la situation de notre Europe, en rappelant les objectifs idéologiques, économiques du projet EurHope : poursuivre et développer les partenariats africains pour organiser la remigration, développer les formations de cadres et les réseaux.
L’action ne peut-être menée que par des minorités patientes et conscientes de l’envergure du projet. Les réactionnaires ont toujours politiquement perdu. Par contre, l’esprit réactionnaire a gagné, car il a compris la volonté de puissance et de la méthodologie.
Plus que jamais soyons évololéninistes !
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