samedi, 15 février 2020
Benjamin Griveaux jette l’éponge à Paris : La République en marche s’ébranle…
Nicolas Gauthier Boulevard Voltaire cliquez ici
C’est le gag matinal de ce vendredi 14 février. Benjamin Griveaux est l’invité d’Alba Ventura sur RTL. Et Yves Calvi d’annoncer que l’entretien a été annulé au dernier moment pour raison de « vidéo à caractère sexuel » impliquant l’ancien porte-parole du gouvernement et prétendant à la mairie de Paris.
Enquête faite dans les heures qui suivent, la vidéo existe bel et bien. Elle est très explicite. Mais, comment dire… Manifestement filmée sur téléphone portable, le principal incriminé, fort d’un réveil triomphant, s’y livre à un assez joli exercice de tirlipompon sur le chihuahua. Un polissage de chinois ; en plein coronavirus, ça tombe à pic. Un cinq contre un, si vous préférez. On n’y voit, certes, pas son visage, mais l’essentiel y est, dira-t-on.
D’ailleurs, son visage, on le voit en vignette, à gauche du cadre permettant de commenter l’action en direct. « Moi, ce matin au réveil, l’enfer… » Puis : « Tu me repasses ta vidéo d’hier, quelle poitrine ! » Et de conclure, toujours dans le registre de la carte de Tendre : « J’ai tellement envie… » Après tout, pourquoi pas ? De telles pratiques adolescentes sont le signe d’une indéniable jeunesse. Le problème est que ces petits mots doux ne sont pas adressés à son épouse mais à une tierce dame. Le jour de la Saint-Valentin, cet homme ne manque ni de tact et encore moins d’à-propos.
Bien sûr, le premier réflexe consiste à dire qu’il s’agit d’un fake ou d’un « complot », sûrement ourdi par le cabinet noir de l’hôtel de ville, à Paris. Mais si tel était le cas, pourquoi Benjamin Griveaux aurait-il jeté l’éponge – ou le Kleenex™ – quelques heures plus tard ? Là, l’exercice est déjà plus digne : « Je ne souhaite pas nous exposer davantage, ma famille et moi, quand tous les coups sont désormais permis, cela va trop loin. C’est pourquoi j’ai décidé de retirer ma candidature à l’élection municipale parisienne. Cette décision me coûte, mais mes priorités sont claires, c’est d’abord ma famille. » Il est seulement à craindre que le repas familial de ce soir ne se présente pas sous les meilleurs augures.
Entre-temps, la vérité finit par sortir nue du caleçon. Qui a balancé ? Même pas un concurrent, mais un artiste russe un peu fou (pléonasme) : Piotr Pavlenski, déjà condamné en Russie par Poutine et en France par Macron, pour avoir incendié une succursale parisienne de la Banque de France.
Le jeudi 13 février, il aurait expliqué au quotidien Libération pourquoi il allait rendre cette vidéo publique : « Benjamin Griveaux est quelqu’un qui s’appuie en permanence sur les valeurs familiales, qui dit qu’il veut être le maire des familles et cite toujours en exemple sa femme et ses enfants. Mais il fait tout le contraire. Ça ne me dérange pas que les gens aient la sexualité qu’ils veulent, ils peuvent même baiser des animaux, pas de problème, mais ils doivent être honnêtes. » Que l’ami Piotr soit rassuré, aucun animal ne semble avoir été maltraité durant le tournage de la vidéo en question.
À l’Élysée, on imagine que les cellules de crise sont en plein branle-bas de combat, sachant que tout cela fait malgré tout un peu tache. Bref, à un mois des élections municipales, comment dénicher un autre candidat plausible, capable de jouer collectif au lieu de s’amuser tout seul dans son coin ?
Pour le moment, les candidats ne se bousculent pas. Quelle ingratitude vis-à-vis d’un Emmanuel Macron censé emmener ses jeunes pousses loin des rives du vieux monde. Ainsi va la vie. O tempora, o mores. Onanisme. Sacré Benjamin Grivois !
10:51 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
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