vendredi, 14 juillet 2023
N’avons-nous pas assez de héros français, ou d’héroïnes françaises en France ?
Michel Festivi
Valérie Pécresse, présidente de la Région Ile de France, se délivre des tonnes de satisfécits, pour avoir « réussi » cet exploit de faire en sorte que le lycée de Saint-Denis « Plaine commune » se nommera « Rosa Parks » au lieu du nom prévu à l’origine « Angela Davis ».
Peut-on pour autant s’en réjouir comme le fait Valérie Pécresse. A l’évidence non, trois fois non. Madame Pécresse se vante de ne pas être une wokiste, et de ne pas ressembler à Pap Ndiaye. Car comme l’avait dit Winston Churchill : « une nation qui n’honore pas ses héros n’aura bientôt plus de héros à honorer », ainsi que le soulignait Sami Biasoni, docteur en philosophie, professeur, chargé de cours à l’ESSEC, dans une tribune du Figaro Vox du 11 juillet dernier.
A l’heure, où les habitants de nos cités crachent sur la France et ses valeurs et brûlent les symboles du pays, il aurait été plus avisé, me semble-t-il, d’honorer un héros français, surtout en Seine Saint- Denis. On aurait pu penser par exemple à Samuel Paty ou à Xavier Beltrame.
On aurait pu tout aussi bien donner le nom d’un grand résistant de la première heure, comme celui d’Honoré d’Estienne d’Orves, ou celui du capitaine Henri Frenay, fondateur et organisateur du plus grand mouvement résistant « Combat » et ce dès 1940. Mais non, une fois de plus Madame Pécresse navigue dans le politiquement correct, la pusillanimité, ce que le parti LR nous a d’ailleurs parfaitement habitué depuis des lustres, lui ou ses prédécesseurs.
Madame Pécresse a beau faire un plaidoyer pro domo, ça tombe à plat. Certes, elle a eu raison de s’opposer à « Angela Davis », qui est devenue aux USA une égérie de l’islamo-gauchisme et qui avait insulté la France. Mais il fallait aller jusqu’au bout de la démarche et ne pas s’arrêter au milieu du gué. Il fallait imposer un héros ou une héroïne française, nous n’en manquons pas, tant notre Histoire nationale est riche. Et c’était le moment de la faire valoir.
J’aurais bien vu ce Lycée s’appeler « Marie-Madeleine Fourcade », qui fondera avec Georges Loustaunau-Lacau, dès août 1940 un réseau de renseignements Alliance. Commandeur de la Légion d’honneur, croix de guerre1939/1945, Médaillée de la Résistance avec rosette, Officier de l’ordre de l’Empire britannique, elle sera une résistante et une combattante des plus valeureuses.
Après avoir après-guerre, militée au RPF puis à l’UDR, elle s’opposera à l’abandon de l’Algérie. Son courage n’avait d’égal que sa détermination. On aurait pu penser aussi à « Berty Albrecht », compagne et associée de Frenay, compagnon de la Libération, arrêtée par l’Abwehr et Klaus Barbie le 28 mai 1943, elle sera retrouvée pendue le 31 mai suivant dans sa cellule à Fresnes, après une nouvelle séance de torture, ne voulant pas risquer de parler. Elle avait aussi reçu la Médaille militaire, la Croix de guerre et la Médaille de la Résistance Française.
Non vraiment, Madame Pécresse, ce choix n’est pas le bon choix. La France a une Histoire qui mérite qu’un héros, qu’une héroïne française incontestable ait son nom associé à un Lycée de l’Ile de France. Saint Denis n’est-il pas après tout le lieu où reposent nos Rois de France, ces 40 Rois qui en Mille ans ont fait la France.
11:59 Publié dans Michel Festivi | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
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