mercredi, 07 février 2024
FRANCE, LIBÈRE-TOI !
Roland Hélie
Editorial du n°65 de la revue
Synthèse nationale (Hiver 2023-2024) cliquez là
Le 9 juin prochain les électeurs de l’ensemble des pays qui forment ce que l’on appelle « l’Union européenne » vont élire les députés censés les représenter au Parlement européen. La belle affaire ! Une élection en plus et une multitude de pouvoirs en moins pour les peuples européens… En effet, 45 ans après la première élection au suffrage universel de cette assemblée, en juin 1979, force est de reconnaître qu’elle ne sert pas à grand-chose, si ce n’est que contribuer à la réduction de notre indépendance nationale et au recasement de quelques politicards en manque de mandats.
En fait, au-delà de sa caution « démocratique » qu’est son « parlement », c’est sur l’utilité de l’Union européenne qu’il convient maintenant de s’interroger. Si l’idée d’une communauté économique européenne pouvait sembler séduisante au lendemain du désastre de la Seconde Guerre mondiale, force est de constater que son aboutissement, à savoir l’Europe intégrée d’aujourd’hui, n’a plus rien de réjouissant. L’Europe devait garantir la liberté et la prospérité de ses peuples et, finalement, elle n’engendre que soumission, contraintes et décadence. L’Union européenne qui aurait dû s’imposer comme une puissance souveraine au niveau planétaire est devenue un marchepied pour les thuriféraires de la gouvernance mondiale qui entendent, à terme, imposer leur pouvoir sur la planète. Macron et sa clique n’en étant que les petits serviteurs locaux… Il est donc plus que temps de quitter cette machine à broyer les peuples et les nations.
Sortir de l’Europe, c’est justement ce que préconise notre ami Bernard Germain dans son dernier ouvrage que nous venons de publier (1). Il y démontre un par un les méfaits de cette construction insensée qui ne repose que sur la soif de profits immédiats, la vassalisation aux organismes mondialistes (à commencer par l’OTAN), la volonté d’accentuer le grand remplacement et l’acharnement contre les réactions identitaires de chacun. Face à cela, il propose tout simplement de reconquérir notre indépendance nationale.
Indépendance nationale ne signifie pas « mépris » ou « conflits » avec les autres nations européennes…
Bien au contraire, c’est en redevenant ce que nous aurions dû rester que nous pourrons établir des partenariats équilibrés et cordiaux avec nos voisins. C’est en redevenant cette nation unie et forte qui, dans l’Histoire, a joué un rôle primordial que nous serons à nouveau respectés et enviés. Ce n’est pas en restant la cinquième roue d’une carriole hétéroclite qui s’avance vers l’abîme, que nous redonnerons à notre peuple sa fierté, son audace et sa grandeur…
Mais, revenons aux élections européennes qui approchent. Selon tous les pronostics, celles-ci devraient voir s’accentuer sur l’ensemble du continent une poussée significative des droites nationales et identitaires, ce dont nous nous réjouissons. Certes, la plupart d’entre elles ne préconisent pas encore l’éclatement final et salvateur de l’UE, mais leurs positions respectives, de plus en plus réservées à l’encontre du despotisme bruxellois, vont dans le bon sens. En France, les deux principales listes nationales annoncées, celle du Rassemblement national conduite par Jordan Bardella et surtout celle de Reconquête ! menée par Marion Maréchal, se montrent très critiques par rapport à la destinée de l’UE. Mais le parlement européen n’a pas, et n’aura jamais, un pouvoir suffisant pour refreiner réellement les décisions nationicides de la Commission dirigée par la mondialiste Ursula Von der Leyen. Non ! Décidément non, la France n’a plus rien à faire dans cet étouffoir.
Au-delà de la critique, la sécession salvatrice…
S’il y a peu de chances que d’ici juin, en France, les listes nationales en arrivent à cette conclusion. Il n’empêche que l’ampleur de leurs scores respectifs sera significatif. Ils incarneront la révolte grandissante au sein de notre peuple à l’encontre de la mainmise oppressante de la Commission. Ils prouveront aussi la volonté de voir enfin naître en France ce véritable « bloc national » que nous préconisons dans les colonnes de Synthèse nationale depuis si longtemps. Un « Bloc national » respectant toutes les sensibilités et allant de frange souverainiste de la droite modérée jusqu’à l’avant-garde nationaliste du mouvement populaire et patriotique. Le plus petit dénominateur commun de ces forces complémentaires étant l’amour de la France et la conscience d’appartenir à une civilisation qui a éclairé le monde.
Depuis cinquante ans, le curseur se déplace vers « la droite ». Les utopies post-soixante-huitardes et leur émanation wokiste tournent à la ringardise. Face à la globalisation néfaste à notre économie, face à la destruction programmée de nos repères historiques et ethniques, face à une immigration massive et incontrôlée, les Français aspirent à l’indépendance, la liberté, à la défense de leur identité. Alors, plus que jamais, il est temps de scander haut et fort notre vieux cri de guerre rassembleur : « France libère-toi ! »
(1) L’Union européenne : en sortir… au plus vite ! Bernard Germain, préfacé par Alban d’Arguin, Synthèse nationale, 2023, 272 p., 25,00 €. cliquez ici
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13:06 Publié dans Editoriaux | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
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