mardi, 15 avril 2025
François Bayrou : le crépuscule d’un pantin d’État
Il y a quelque chose de pathétique, presque crépusculaire, dans la conférence de presse de ce 15 avril du Premier ministre François Bayrou. Un spectacle d'impuissance tranquille, de résignation molle, de fatalisme brumeux. Une sorte de grand-père grognon qui, face à l’incendie qui ravage la maison, se contente de marmonner qu’il fait chaud et que c’est sans doute la faute du voisin.
La France vit une crise budgétaire majeure, une hémorragie financière, une dette abyssale qui menace jusqu’à la souveraineté nationale. Et que fait François Bayrou ? Il découvre. Il réalise, presque avec candeur, que les dépenses publiques pèsent. Il nous apprend, entre deux soupirs et trois truismes, que l’argent magique n’existe pas. On aurait dit un étudiant découvrant les bases de l’économie publique à la veille de son partiel. Ce n’est plus un Premier ministre, c’est un promeneur du dimanche perdu sur un champ de bataille.
Il annonce 40 milliards d’économies. Très bien. Où ? Comment ? Sur quoi ? Silence. Le brouillard. Pas un chiffre. Pas une piste. Pas une stratégie. C’est de la prestidigitation comptable, un tour de passe-passe verbal, sans le moindre contenu. De l’économie incantatoire. Le mot « économies » a été prononcé, c’est tout ce qui compte. La réalité, elle, attendra. Ou l’élection suivante.
Et comme tous les incapables, il trouve des excuses. La guerre en Ukraine. Donald Trump et ses droits de douane. La météo bientôt ? L’alignement des planètes ? Le Premier ministre de la cinquième puissance mondiale se lamente comme un élève pris en défaut. Il se cherche des boucs émissaires, externalise la responsabilité, fuit la vérité.
Il promet des « orientations » pour le budget 2026… d’ici le 14 juillet. Autrement dit : plus tard. Demain. Après-demain. Le jour où il fera beau. C’est-à-dire jamais. Car ce gouvernement n’a ni boussole, ni énergie, ni courage. Il est paralysé par sa propre médiocrité.
François Bayrou est dépassé. Éreinté. Usé. Trop vieux pour l’époque, trop lent pour l’urgence, trop tiède pour le défi. Ce n’est plus un chef de gouvernement, c’est un retraité de la politique à qui l’on a redonné les clés par nostalgie mal placée. Il n’a plus la flamme, plus la force, plus l’intelligence stratégique que requiert la situation dramatique du pays.
Il faut le dire clairement : la France ne peut plus se permettre ce genre de simulacre au sommet de l’État. Ce n’est pas seulement une erreur politique, c’est une faute grave. Il en va de notre avenir, de notre indépendance, de notre survie.
Il faut censurer ce gouvernement. Il faut renvoyer François Bayrou. Et vite. Avant que le naufrage ne devienne irréversible. La France mérite mieux que cette procession de technocrates à bout de souffle.
17:33 Publié dans Thomas Joly | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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