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mercredi, 18 juin 2025

Les communistes iraniens et soviétiques ont installé la dictature des mollahs en Iran

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Michel Festivi 

Il faut toujours revenir sur les fondamentaux. Pour comprendre le présent, il est plus que nécessaire de connaître comment les évènements se sont produits et enchaînés. L’histoire tragique de l’Iran commence par le lâchage monstrueux de Jimmy Carter vis-à-vis du Shah d’Iran, qui très malade depuis 1974, était très affaibli. On ne répétera jamais assez la calamiteuse présidence de cet homme, qui fut l’un des pires présidents des États-Unis. Giscard d’Estaing joua aussi un rôle plus que mortifère dans cette affaire, en acceptant d’accueillir Khomeiny à Neauphle le Château en 1978, avec un simple visa touristique. De là, il put diriger le mouvement révolutionnaire théocratique chiite en toute liberté.

Cela permis à la gauche française, d’aller se prosterner devant le futur tyran iranien, comme cette même gauche avait encensé Staline, Mao, Castro, Pol Pot, tous ces tortionnaires qui firent des millions de victimes. C’est ainsi que les Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Michel Foucault et bien d’autres, multiplièrent les soumissions vis-à-vis de ce religieux féroce, intransigeant et sectaire, qui allait imposer un totalitarisme islamiste terroriste, causant la mort en Iran, au proche et moyen Orient et dans le monde, de millions de personnes. On peut même parler de véritable fascination, comme celle, qui 5 ans auparavant avait concerné les Khmers rouges.

Ce sont les continuateurs de ces intellectuels qui ont du sang sur les mains, toute les gauches et l’extrême gauche, qui en France aujourd’hui poursuit son admiration pour cette tyrannie abominable, qui menace la paix du monde, et qui confinent les femmes dans une sphère spécifique totalisante, leur déniant les droits les plus fondamentaux. Il suffit de se reporter aux déclarations de tous les leaders de La France insoumise. Comme l’a très judicieusement rappelé, Florence Bergeaud-Blackler « Un programme très structuré de déstabilisation est à l’œuvre depuis 40 ans. Or si la gauche considère cette hypothèse comme complotiste, la droite la prend au sérieux mais s’abstient de tout engagement pour des raisons électoralistes et pour ne pas être assimilée à l’extrême droite ».

Mais un parti non islamiste, va jouer une partition essentielle dans l’arrivée au pouvoir des mollahs iraniens. Ce parti, c’est le parti communiste d’Iran, Le Toudeh (la masse), totalement inféodé aux soviétiques. Dès les années 1960, des relations étroites vont s’établir entre les communistes iraniens et les futurs maîtres de l’Iran. À partir de 1978, le Toudeh, sur les ordres de Moscou, sera le fer de lance de l’avènement de Khomeiny, pensant l’utiliser pour promouvoir une révolution communiste.

Car le Parti communiste iranien était partagé. L’un des chefs de l’époque, Iradj Mirza Escandari ne cessait de dénoncer l’obscurantisme du chef religieux et préconisait une alliance avec les révolutionnaires laïcs et « progressistes ». C’est l’URSS qui pousse les islamistes, en espérant déstabiliser toute cette région. Le 23 janvier 1979, Escandari est purgé à la mode soviétique, et est remplacé par le Dr Nourreldine Kianouri, qui, fils et petit-fils de mollahs, applique à la lettre, la partition voulue Brejnev et son entourage. Les soviétiques pensaient pouvoir mieux manipuler les Ayatollahs, et ainsi faire de l’Iran, leur base avancée contre l’occident.

Le Toudeh ne va pas dénoncer les premières manifestations de la dictature islamiste, qui se met en place immédiatement, en février-mars 1979. Kianouri va faire l’éloge de Khomeiny. L’extrême gauche iranienne, va la première, faire l’objet d’une répression des plus sévères, dans l’indifférence totale du Toudeh. Comme l’indique un article très documenté de la revue très à gauche Persée, sur l’évolution du parti communiste iranien, le Toudeh, « Ainsi le Toudeh est redevenu, à la faveur de la prise de pouvoir en Iran par Khomeiny, organisée ne l’oublions pas par l’Administration Carter, l’un des facteurs de la pénétration soviétique dans ce pays ».

Totalement interdit en Iran, le Toudeh, va faire l’objet par les islamistes iraniens, d’une répression des plus vives. À partir du début des années 1980, les exécutions pleuvent, sous le prétexte que les membres du Toudeh fourniraient des informations aux soviétiques, dans la guerre Iran/Irak. Accusés d’espionnage, de haute trahison, des représailles massives ont lieu et en février 1983, le Toudeh est interdit, les diplomates soviétiques expulsés. Le Toudeh va s’exiler alors à Berlin-Est.  Un réfugié communiste iranien témoignera que pendant une manifestation, alors que les communistes iraniens scandaient « prolétariat », un mollah les menaçait et leur criait « Moi je vais vous montrer à quoi ressemble le mollah-tariat ! ».

Et c’est la gauche française, les LFI, qui aujourd’hui défendent, toute honte bue, la dictature théocratique d’Iran par leurs prises de position anti-israélienne ! Ils devraient se souvenir des leçons de l’Histoire, à condition bien sûr de la connaître. Mais avec le nombre d’illettrés et d’incultes qui parsèment certains groupes d’extrême-gauche, mais pas que, on pourrait leur trouver des excuses, sauf à supposer qu’ils ne le font que pour de basses manœuvres électoralistes, ou les deux à la fois.

 

17:55 Publié dans Michel Festivi | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

18 juin 1940 : Un appel qui en cache un autre

L'appel du 18 Juin, mythe et réalités - L'Humanité

Didier Lecerf

En 2020, dans le n° 28 de l’excellente revue de géopolitique, d’histoire et de sciences politiques Conflits (fondée et longtemps dirigée par Pascal Gauchon), Pierre Royer (1) consacre sa rubrique "L’histoire mot à mot" à cette phrase extraite du fameux discours radiodiffusé : « Cette guerre est une guerre mondiale ». Il y écrit notamment : « (…) Est-ce à dire que la rupture est consommée entre Pétain et De Gaulle dès la mi-juin ? C’est probable dans le for intérieur du général, mais ce n’est pas patent dans l’appel qu’il lance au soir du 18 sur les ondes de la BBC (…). Nous savons en effet, depuis l’enquête de Jacques Fourmy et les recherches de Christian Rossé et François Delpa (entre autres), qu’en l’absence d’enregistrement sonore, la seule transcription du texte prononcé est celle des services de renseignement helvétiques et diffère légèrement des enregistrements sonores et filmés, qui sont postérieurs, ou des textes publiés par la suite, dont la version "canonique" figée en août à partir du brouillon original maintes fois remanié – François Delpa a recensé cinq brouillons successifs ».  

Voyons de plus près de quoi il retourne.

« L’erreur est la règle et la vérité est l’accident de l’erreur » (Georges Duhamel)

À la fin des années 1980, à La Ferté-Bernard (la "Venise de l’Ouest"), dans la Sarthe, Jacques Fourmy, un ancien notaire, occupe sa retraite à mettre par écrit, sur la base, à la fois, de ses souvenirs de jeunesse et du produit de ses recherches, le récit des événements de juin 1940 autour de sa petite ville. L’appel à continuer la lutte aux côtés des Britanniques, lancé par De Gaulle sur les ondes de la BBC, qu’il a entendu alors qu’il avait 17 ans, l’occupe tout particulièrement…

En 1989-1990, ses travaux débouchent sur trois publications dans la Revue historique et archéologique du Maine. L’une relate les opérations militaires et les combats à l’ouest et à l’est de la Ferté-Bernard, du 11 au 18 juin. Les deux autres portent sur le fameux texte du général de brigade (nommé à titre temporaire le 25 mai par Paul Reynaud). Ce sont celles-ci qui nous intéressent. Dans la première, plus anecdotique, Jacques Fourmy démontre que l’Appel n’a pas été prononcé à 18 heures, contrairement à la version officielle, mais quatre heures plus tard. Dans la seconde (rédigée avec la participation active, entre autres, de Jean-Christophe Averty (2)) - la plus importante, celle à laquelle Pierre Royer fait allusion dans Conflits -, il publie l’allocution réellement prononcée (pendant quatre minutes) le 18 juin, au micro de la BBC. Une allocution dont le texte – quelque peu différent de la version officielle - a été transcrit à l’époque, en allemand, par la section radio de la division presse et radio de l’état-major de l’armée suisse (et publié dans quelques journaux français).

Texte "canonique", texte réel : des différences qui "interpellent"

Les premières lignes de l’appel original diffèrent sensiblement de celles gravées dans le marbre.

Le début de la version "canonique" charge sans ambiguïté les autorités civiles et militaires du pays : « Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s’est mis en rapport avec l’ennemi pour cesser le combat. Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, de l’ennemi. Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd’hui ».

En revanche, la version originale apparaît, elle, beaucoup plus prudente, plus compréhensive à l’égard de l’action et des décisions de ces mêmes autorités. Ce qui fait dire à Pierre Royer, comme je l’ai déjà rapporté au début de cet article, qu’il « n’est pas patent », dans ce texte, « que la rupture est consommée entre Pétain et De Gaulle dès la mi-juin ». On y lit en effet  : « Le gouvernement français a demandé à l’ennemi à quelles conditions honorables il pourrait cesser le combat. Il a déclaré en outre que la lutte devrait continuer si ces conditions étaient contraires à l’honneur, la dignité et l’indépendance de la France. Nous avons été surpris et submergés par la force mécanique, la tactique de l’ennemi. Mais il y a, malgré tout, des raisons d’espérer, etc. ».

Ainsi, on le voit, comme l’écrit Royer, « l’accroche cinglante de l’appel que nous connaissons n’a jamais été prononcée ». Ce qui justifie l’utilisation de l’expression « pieux mensonge » utilisée par Dominique Venner dans son Histoire critique de la Résistance (Pygmalion, 1995).

Pourquoi une telle prudence de la part du général ?

Les différences entre les deux documents mises en évidence, il importe de s’interroger sur les raisons qui, le 18 juin 1940, ont conduit De Gaulle à rédiger un texte plus "doux" que celui qui sera définitivement arrêté plus tard. Si l’on en croit Pierre Royer toujours, celles-ci se trouvent dans les « impératifs » avec lesquels le général « doit (alors) composer ». D’abord, Churchill et le gouvernement britannique préfèreraient « attacher de plus gros poissons » que ce militaire quasiment inconnu (tel Georges Mandel) « au navire solitaire de l’Angleterre (3) ». Ensuite, ils ménagent encore le gouvernement du maréchal Pétain, avec lequel ils n’ont pas rompu les relations diplomatiques, « en espérant qu’il puisse refuser l’armistice ou qu’au minimum, il prendra toutes les précautions pour éviter que la flotte française ne tombe aux mains des Allemands ou des Italiens (4) ». Enfin, la radio des Anglais dépend de ces derniers. De Gaulle ne peut s’y exprimer qu’avec leur autorisation une fois son texte contrôlé. Ainsi, après le 18 juin, pendant une semaine (jusqu’au 26), ils lui refuseront l’accès à la BBC…

Une autre raison, plus iconoclaste, se trouve aussi, peut-être, dans cette relation faite par le colonel Rémy de ce que lui confie le général, à son grand étonnement, lors d’une promenade sur l’avenue Foch un soir d’hiver de 1947 : « Voyez-vous, Rémy, il faut que la France ait toujours deux cordes à son arc. En juin 1940, il lui fallait la corde Pétain, aussi bien que la corde De Gaulle (5) » : Ces paroles, dans la propre bouche du chef de la "France libre", ne sont-elles pas de nature à apporter de l’eau au moulin de ceux qui, aujourd’hui encore, en tiennent pour la fameuse théorie du glaive et du bouclier… 

Un appel à la poursuite de la guerre "traditionnelle"

Dernier rappel concernant l’allocution du 18 juin : elle n’incite nullement à mener une guerre de francs-tireurs, avec sabotages, embuscades ou attentats en zone occupée ou en zone libre. Elle enjoint aux « officiers et soldats français », aux « ingénieurs et ouvriers spécialistes des industries d’armement » de le rejoindre, lui, De Gaulle, pour poursuivre la guerre aux côtés des Britanniques, à partir des territoires de ces derniers, et de ceux de l’Empire français que l’officier rebelle espère alors rallier à sa cause. Par conséquent, comme l’écrit fort justement Pierre Royer : « (…) En parlant de la résistance française, le général n’envisage aucunement un soulèvement populaire, ni ce que deviendra la Résistance qui s’improvise au même moment, sans même avoir connaissance de ce (militaire) parti pour l’Angleterre ». D’où, sans doute, sa méfiance à l’égard de celle-ci, ou plutôt de ses dirigeants dont, selon ses propres mots les « rivalités » résultaient de leur « individualisme extrême » (Mémoires de guerre, tome 2 : l’unité 1942-1944)…

Article paru dans le n°67 de la revue Synthèse nationale, automne 2024.

Notes :

(1) Agrégé d’histoire, diplômé de Sciences-Po, officier de Marine de réserve et spécialiste de la géopolitique maritime, Pierre Royer enseigne en lycée, en classes préparatoires et collabore à la revue Conflits depuis son lancement, au printemps 2014.

(2) Jean-Christophe Averty (1928-2017), réalisateur de télévision et homme de radio, est une des grandes figures de l’audiovisuel français.

(3) Dominique Venner, De la rébellion à la légitimité, Enquête sur l’histoire n°14, De Gaulle et le gaullisme, été 1995.

(4) Pierre Royer, « Cette guerre est une guerre mondiale », Conflits n°28, juillet-août 2020.

(5) Colonel Rémy, Dans l’ombre du Maréchal, les Presses de la Cité, 1971 - d’après un extrait de ce livre rapporté en 1995 dans le n°14 d’Enquête sur l’histoire consacré à De Gaulle et au gaullisme.

14:45 Publié dans Didier Lecerf | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Le miracle tranquille de TVLibertés

Philippe Milliau, président de TVL

 

Balbino Katz, chroniqueur des vents et des marées

Par une chaude soirée de juin, dans les entrailles de l’Arche de la Défense, vaste nef de béton perdue aux lisières de la ville-monde, j’ai assisté à un anniversaire que l’on ne saurait confondre avec les festivités clinquantes du monde médiatique ordinaire. Non point une mondanité de plus, mais la célébration fervente, grave et joyeuse tout ensemble, d’une œuvre née contre le temps et contre l’esprit du temps : les douze ans de TVLibertés.

Ce fut une réunion d’âmes, non d’apparats. La solennité y côtoyait l’amitié vraie. On reconnaissait, çà et là, les figures familières de la chaîne, présentateurs, producteurs, reporters, et surtout, les véritables piliers de l’édifice : des centaines de donateurs venus non pour paraître, mais pour témoigner de leur attachement à une aventure dont ils sont les artisans invisibles. C’est pour eux qu’existe TVL, et c’est par eux qu’elle subsiste. À travers leurs regards, on saisissait le sérieux d’un engagement, non de circonstance, mais de destin.

Pour ma part, je me trouvais à l’autre bout du monde, en Argentine, lors de la première émission de la chaîne, le 30 janvier 2014. L’été austral pesait sur Buenos Aires. Un ami me communiqua la nouvelle et je me connectais aussitôt pour voir apparaître, en un frémissement d’écran encore balbutiant, les visages d’Élise Blaise et d’Olivier Frèrejacques, ouvrant le tout premier journal. L’instant m’apparut inouï. Une télévision libre, née sans publicité, sans argent d’État, sans adossement industriel, simplement portée par la volonté de quelques hommes et l’obole de milliers de Français.

Ce fut, n’en doutons pas, un miracle, non de ceux qui foudroient, mais de ceux qui persistent. Car douze ans plus tard, cette maison de verre et d’acier intellectuel tient bon, et mieux encore, elle s’élève. Huit millions et demi de vues mensuelles, un million et demi d’abonnés sur les réseaux, une trentaine d’émissions originales, plus d’une centaine de programmes produits par mois dont un journal quotidien, une rédaction aguerrie. TVLibertés est aujourd’hui le pôle le plus solide de ce que l’on nomme, faute de mieux, la réinformation.

Et c’est justement cela qui inquiète les puissants. Car le Système ne combat pas toujours à découvert. Il use d’armes feutrées, de procédés visqueux. Depuis douze ans, pas une seule fake news diffusée sur ses antennes, pas un procès, pas une condamnation. Mais aussi : pas un article, pas une enquête, pas un mot, dans la presse stipendiée. C’est le silence comme étouffoir. Les Allemands ont un mot pour cela : Tod durch Schweigen, la mort par le silence. On fait disparaître en refusant de nommer. Le procédé est lâche, efficace… mais seulement un temps !

Cette stratégie du néant a pris, cette année, un tour plus brutal encore : l’excommunication bancaire. En mars, la banque de TVL, après douze ans de services, a fermé les comptes de la chaîne sans justification, sans grief, sans voie de recours. A la clef le risque de ne plus pouvoir payer les salaires, plus de paiements aux fournisseurs, plus d’encaissement de dons. L’intention ne fait guère de doute. Deux mois de combat acharné furent nécessaires pour rouvrir un compte ailleurs. Deux mois d’asphyxie froide.

Il ne faut pas se tromper : ce que Spengler appelait la « tyrannie de l’argent » (die Herrschaft des Geldes), agit ici comme substitut à la censure politique. On ne fait plus interdire les journaux, on étouffe les moyens de les imprimer. On n’enferme plus les pamphlétaires, on coupe les flux bancaires. C’est l’ère des mains propres et de l’esprit sale.

On s’étonne, ou l’on feint de s’étonner, du silence des intellectuels devant cette mise au ban. Où sont les rédacteurs de pétitions, les théoriciens du pluralisme, les idolâtres de la « liberté de la presse » ? Tous muets. À cette énigme, Carl Schmitt aurait répondu en une phrase : « est souverain celui qui décide de l’exception ». Et dans notre époque, ce sont les banquiers, les algorithmes, les petits juges sans visage qui décident de qui a droit de cité.

Et pourtant, car il y a toujours un pourtant dans les tragédies européennes, TVLibertés continue. La passation entre Martial Bild et Élise Blaise, tenue en pleine lumière, fut digne des meilleures successions de la Rome républicaine. Les équipes sont toujours à pied d’œuvre. Le public reste fidèle. Les dons reviennent. Aucun actionnaire, aucun oligarque, aucun ordre. Rien que la volonté d’un peuple. Cela seul suffit à faire trembler les forteresses du mensonge.

C’est cela, précisément, que TVLibertés incarne : une exception qui résiste. Une voix qui ne demande pas l’autorisation de parler. Une idée de la France qui ne passe ni par les antennes d’État ni par les rotatives des milliardaires. Une France qui dit non, non au renoncement, non à l’abdication, non à la servitude molle.

Il y a dans cette aventure médiatique une part d’héroïsme archaïque. Une fidélité à l’idée qu’il vaut mieux dire vrai dans la solitude que plaire dans l’oubli. Moeller van den Bruck parlait d’une « Allemagne secrète » ; peut-être existe-t-il aussi une France secrète, qui vit encore à travers TVL.

Longue vie à elle. Et qu’elle tienne bon — face à l’oubli, face au mépris, face au silence.

Article paru sur Breizh-Info, Cliquez ici.

09:32 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

La guerre civile a déjà commencé

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L’hyperviolence quotidienne et banalisée, la décivilisation française face à la submersion migratoire, la lâcheté politique, la complicité judiciaire… Eric Zemmour, dans un entretien avec l’hebdomadaire Valeurs actuelles nous livre, une fois de plus, une radiographie implacable d’un pays au bord du gouffre. On se pose la question de savoir ce qui pourrait réveiller les Français pour enfin endiguer ce chaos politique, social, juridique et autres qui détruit à petit feu ce pays.

Lire la suite ICI

Source : Valeurs actuelles, 18/06/2025

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Jérôme Guedj ou les manipulations d’un grand hypocrite de la politique

Jean-Luc Mélenchon et Jérôme Guedj | France Inter

Michel Festivi

Dans un discours délirant et emphatique à souhait, voire ridicule par bien des aspects, Jérôme Guedj a, lors du dernier congrès socialiste, traité Jean Luc Mélenchon « de salopard antisémite », provocant le désarroi des socialistes fauristes qui ont été sommés par le grand Timonier et ses lieutenants, dont l’inénarrable Manuel Bompard, d’émettre des excuses publiques. Comme à son habitude, Olivier Faure, qui ne peut survivre politiquement que grâce à LFI les a très courageusement renvoyés dos à dos. Guedj a effectué un rétropédalage, hier, en s’excusant du terme « salopard », indiquant que le qualificatif « d’antisémite », se suffisait à lui-même.

Au-delà de cette polémique intra-gauchiste, qui ne peut, nous, que nous réjouir de voir ainsi des vrais-faux amis de 30 ans s’étriper de la sorte publiquement, Jérôme Guedj se paie à peu de frais une virginité anti-Lfiste, alors qu’il fraie avec le mélenchonisme depuis des lustres, reprenons le fil de cette histoire.

Adhérent du PS depuis 1993, Guedj se situe immédiatement dans le courant le plus à gauche, La gauche socialiste, fondée justement par Mélenchon, et devient son assistant parlementaire. À noter que Julien Dray fera aussi partie de ce courant et que l’an passé, il a aussi écrit un livre à charge sur le même Mélenchon. Les gauchistes se mangent entre eux. Quelle délectation !

Guedj a toujours milité le plus à la gauche possible du PS. Il a toujours combattu Manuel Valls par exemple, qui se situait, lui, à la droite du PS et qui multipliait les propos anti-islamistes. Guedj deviendra porte-parole de Benoît Hamon, c’est tout dire. Il est élu député de l’Essonne en 2022, comme candidat de « la nouvelle union populaire écologique et sociale », donc allié avec LFI. Il fera toujours partie des députés socialistes ultra favorables à l’union de la gauche avec LFI, regrettant même qu’il ne put y avoir de listes communes aux élections européennes de juin 2024.

Certes à partir du 7 octobre 2023, ses positions vont sensiblement évoluer, traitant les Lfistes « d’idiots utiles du Hamas ». Il se porte pourtant candidat en 2024 dans le cadre des accords du Nouveau Front populaire, refusant contradictoirement de porter les couleurs de cette coalition, c’est ainsi, que son ancienne suppléante Hella-Kribi-Romdhane, sera candidate contre lui, soutenue par le France insoumise. Il sera réélu contre une candidate RN, avec le report des voix de LFI, car son ancienne suppléante pourtant arrivée en deuxième position, s’était retirée et avait appelé à voter pour lui. Mais peut-on considérer que Guedj, aurait découvert tout récemment que Mélenchon était « un salopard antisémite » ? À l’évidence non.

C’est là que l’hypocrisie politique est à son comble. Déjà, en septembre 2024, Mélenchon avait invoqué le terme fallacieux et inacceptable « de génocide » à propos de l’action d’Israël contre les terroristes du Hamas. Dans les mêmes moments, le chef des insoumis avait durement attaqué le ministre délégué chargé de l’Europe, Benjamin Haddad, suggérant que la judéité de ce ministre, en ferait un allié sans condition de Benjamin Netanyahu, sans que Guedj n’intervienne, comme il vient de le faire. Cela à l’opposé de la ministre Maud Bregeon qui avait traité ces attaques de Mélenchon « de sous-entendus nauséabonds ». Termes repris par plusieurs personnalités politiques comme Yaël Braun-Pivet, Aurore Berger etc...

On se rappelle aussi que Mélenchon, le 22 octobre 2023, avait twitté à propos de la présidente de l’Assemblée nationale, qui s’était rendue en Israël, aux lendemains du pogrom génocidaire du Hamas, qu’elle avait « campé à Tel-Aviv ». Imaginons cela dit par un RN !

Pourtant, déjà en 2013, lors d’un congrès du Parti de la gauche, Mélenchon n’avait pas hésité à évoquer en ces termes Pierre Moscovici, alors ministre de l’économie : « qu’il a un comportement de quelqu’un qui ne pense plus en français... ». Qu’a fait à l’époque Guedj ? Imaginons un seul instant la même déclaration dans la bouche d’un RN ! D’aucuns avaient invoqué « un vocabulaire digne des années 30 ». Scandaleusement, Mélenchon avait osé affirmer qu’il ne connaissait pas la religion de Pierre Moscovici ! En 2020, à une réponse à une question d’Apolline de Malherbe sur BFMTV, qui lui demandait si les policiers devaient rester les bras en croix devant les racailles de banlieues, il lui répliquera cette phrase qui en dit long sur sa mentalité profonde : « Je ne sais pas si Jésus était sur la croix, mais je sais qui l’y a mis, parait-il, se sont ses compatriotes ». Là encore imaginons les mêmes mots tenus par un RN, un Reconquête... Le scandale aurait duré des semaines et aurait tourné en boucle sur toutes les chaines du système. Que la classe politique et médiatique peut-être patiente et complaisante avec ce phénomène de la gauche extrême !

Toujours sur BFMTV en octobre 2021, à propos d’Éric Zemmour, Mélenchon énoncera : « Il reproduit beaucoup de scénarios culturels liés au judaïsme » !   Ensuite, Mélenchon a défendu la publication des affiches de son parti, à connotations antisémites, représentant Cyril Hanouna le visage caricaturé dans les mêmes traits antisémites que celles de l’hebdomadaire nazi Der Stürmer de Julius Streicher. Là encore, pourquoi Jérôme Guedj n’a pas émis les imprécations qu’il vient de proférer ? Plus encore, Mélenchon insulte et menace, c’est son ADN. Sur France 3, le 16 mars 2025, il répliquait un « taisez-vous » tonitruant au journaliste qui l’interrogeait sur ces affiches, rajoutant mielleusement « il va falloir vérifier tout le temps la religion des gens que l’on caricature ! ». Lui, le féru d’histoire, a même voulu nous faire accroire, qu’il ignorait tout, des affiches nazies des années 1930 et 1940 !

Comme l’écrira, une fois n’est pas coutume un éditorial du Monde, le 21 mars 2025 : « Il ne cesse, à des fins électorales, d’adresser des clins d’œil à la partie de la population qui, y compris dans les quartiers populaires, est sensible aux préjugés antijuifs, cela s’appelle jouer avec le feu... ». Cet édito revient sur la longue tradition antisémite des gauches : « en feignant d’ignorer que ses dérives - (celles de J-L Mélenchon) - évoquent de plus en plus celles de certains leaders des gauches de l’avant-guerre. Des aventures qui se sont toujours terminées dans la marginalité et le déshonneur ».

C’est encore Le Monde, qui le 5 janvier 2024, dans un article de Sandrine Cassini avait écrit « le fondateur de la France insoumise a multiplié en dix ans, des propos empruntant aux stéréotypes antisémites ». Dès lors, les imprécations fourbes de Jérôme Guedj sur l’antisémitisme de J-L Mélenchon, sont autant d’hypocrisies déplacées que simulées, pour faire du buzz, pour se poser en parangon des vertus « républicaines ».

Guedj fait partie de toute cette équipe sournoise de la gauche socialiste, communiste et même de la macronie et de certains LR, qui ont bien profité politiquement de l’appel au front républicain, pour faire barrage au RN en n’hésitant pas à s’allier avec LFI ou à s’acoquiner avec ce mouvement. Qu’aujourd’hui, il feigne de découvrir « l’antisémitisme » de JL Mélenchon, n’est qu’une posture, une simulation de plus. N’en soyons pas dupe, même si sur le fond, il a totalement raison.

09:20 Publié dans Michel Festivi | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |